Législatives-Droite et gauche condamnées à s’entendre pour sauver les meubles face au RN
Du côté de la droite les positions ne sont pas très claires. Il faudra pourtant que droite et gauche s’entendent pour sauver les meubles face au RN. Même des « insoumis » auront besoin des voix de la droite et inversement. Cependant pour l’affichage on laisse planer le doute et le camp Macron est divisé; Bruno Lemaire, Édouard Philippe font la fine bouche. Pourtant sans désistement ce courant de centre-droit risque de disparaître. Du côté du Nouveau Front populaire, les partis ont déjà donné une consigne claire : tout candidat arrivé en troisième position devra se retirer. Mais pour LFI, cela vaudra là où le RN est « arrivé en tête » a précisé Jean-Luc Mélenchon.
En l’état, les projections des instituts de sondage anticipent une large majorité relative d’au moins 240 sièges pour les troupes de Jordan Bardella, voire une courte majorité absolue jusqu’à 295 sièges.
Emmanuel Macron a exhorté à « un large rassemblement clairement démocrate et républicain pour le second tour ». Sans préciser si LFI entre dans ce périmètre. Le ministre Roland Lescure a lui appelé à « tout faire » pour empêcher une majorité absolue du RN en prônant le désistement de « tous les collègues » de la majorité, arrivés en troisième position.
Des positions à l’opposé de celle de la ministre Aurore Bergé, qui ne « votera jamais pour un LFI », ou de la présidente de l’Assemblée sortante Yaël Braun-Pivet qui « en aucun cas » ne « pourrait appeler » à voter pour « un certain nombre de candidats », qui ne « partagent » pas les valeurs de la majorité.
« Jamais une voix pour la France insoumise. Le combat contre le projet funeste du RN ne peut s’accommoder de la moindre compromission avec l’antisémitisme et la violence », a jugé Benjamin Haddad, en ballottage favorable à Paris.