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Concilier croissance et sobriété ?



•Concilier croissance et sobriété ?

Un thème intéressant mais article un peu général voire confus et qui manque de documentation NDLR

Changement climatique, déclin rapide et massif des espèces, recul continu du jour du dépassement, accroissement des inégalités… À mesure que les signaux d’alerte sociaux et environnementaux se multiplient, nos modes de développement apparaissent de plus en plus incompatibles avec un avenir positif et durable.

Dans ce contexte, le modèle économique « en volume », universellement partagé, n’est plus tenable. Il induit une création de valeur via l’augmentation du chiffre d’affaires – et des bénéfices – qui passe nécessairement par une hausse des flux (vente de biens et de services) et par conséquent par des consommations de ressources.

Il s’agit donc de penser à de nouveaux modèles de production et de consommation à la hauteur de ces enjeux. Par la vision de société qu’elle porte, la sobriété peut constituer une réponse intéressante à explorer. Encore faut-il savoir ce qui se cache derrière cette notion parfois floue.

Assimilée à la modération ou à la frugalité, la notion de sobriété trouve ses racines dans des traditions philosophiques et religieuses anciennes. Le sujet suscite un regain d’intérêt au XXe siècle, en lien avec des questionnements sur les modes de vie modernes, les systèmes productifs et consuméristes actuels et leurs conséquences sur l’environnement, le lien social et le bien-vivre.

La sobriété, dans notre vie quotidienne, renvoie généralement au « moins mais mieux », en reliant consommation, bien-être, santé, environnement et qualité de vie (et non pas niveau de vie).

Le « moins » peut être rattaché à la notion de limite planétaire ; il peut s’illustrer, par exemple, par la réduction du nombre de produits ou équipements dont nous nous entourons (textiles, électroniques…) ou la limitation des distances ou des kilomètres réalisés (tourisme)…

Le « mieux », qui vise à développer une consommation de biens et services plus « responsables » (production et acquisition de produits à moindres impacts sur l’environnement) soulève également des questionnements au regard de son accessibilité pour les publics plus défavorisés.

Par ailleurs, la définition du « moins » et du « mieux » est rendue difficile par les distinctions complexes entre « besoins » et « désirs », « essentiel » et « non essentiel ».

En dehors des démarches pionnières de sobriété émergent à l’échelle individuelle et de petits collectifs, les enquêtes menées par l’Ademe et ses partenaires depuis quelques années révèlent un désir croissant pour une consommation plus responsable et une aspiration à repenser nos modèles économiques.

Les Français expriment avec constance une forte sensibilité aux enjeux environnementaux et ils sont aujourd’hui 58 % à penser qu’il faudra modifier nos modes de vie pour faire face au changement climatique. Par ailleurs, 88 % des Français considèrent que l’on vit dans une société qui nous pousse à acheter sans cesse et 83 % des Français souhaiteraient que la consommation y prenne moins de place.

Selon eux, il s’agirait de la réduire, plus globalement, et de supprimer le superflu pour consommer de manière responsable. Plus de la moitié d’entre eux (52 %) pensent aussi qu’il faut sortir du mythe de la croissance infinie et revoir complètement notre modèle économique.

Toutefois, malgré une sensibilité à la sobriété de plus en plus prégnante, une majorité de Français reste très attachée à la consommation et aspire même ce qu’elle augmente : 60 % des Français souhaitent « pouvoir se payer plus souvent des choses qui leur font envie » et 35 % déclarent céder à la tentation lors de leurs achats.

On relève ainsi un paradoxe fort entre des aspirations croissantes à un autre modèle de société remettant en cause le système économique actuel et des pratiques qui demeurent largement ancrées dans un modèle consumériste.

Trois difficultés peuvent être ici relevées.

Nos sociétés dites développées se sont structurées autour de l’accès à la consommation de masse, puissant vecteur d’inclusion sociale, et nombre de nos concitoyens aspirent légitimement à l’augmentation de leur niveau de vie.

Il est difficile pour un individu d’adopter un mode de vie sobre appliqué à l’ensemble de nos besoins essentiels (s’alimenter, s’équiper, se déplacer…) : certaines marges de manœuvre sont directement liées aux offres ainsi qu’aux infrastructures existantes, ce qui renvoie au rôle des entreprises (metteurs sur le marché des biens et services), aux collectivités territoriales et à l’État.

Par ailleurs, l’omniprésence des messages publicitaires dans notre environnement quotidien complexifie toute approche visant à se détacher d’une consommation effrénée.

Il existe en outre le risque qu’apparaissent au sein de notre société des clivages entre plusieurs populations : les plus défavorisés qui ne peuvent pas accéder à la consommation comme ils le souhaiteraient versus les plus riches qui ont souvent un mode de vie ostentatoire. Les plus désireux de changer qui peuvent se le permettre versus celles et ceux qui aspirent à consommer plus, quel que soit leur niveau de revenus.

Le lien entre sobriété et qualité de vie, santé, convivialité et épanouissement personnel reste donc à mettre en évidence pour une partie de la population, tout comme les enjeux d’inégalités qui ne peuvent être écartés.

La sobriété dans le monde économique est déjà intégrée par certains acteurs, voire incluse dans des stratégies à moyen ou long terme : le Conseil national de l’industrie évoque l’objectif de « frugalité » dans ses axes structurants d’action.

L’interprétation mise en avant porte toutefois souvent sur la progression de l’efficience (consommer moins de ressources pour la production d’un même produit) via l’amélioration des procédés, en restant dans un modèle dit « en volume » (qui vise à écouler un maximum de produits).

Cette amélioration apporte souvent des solutions techniques et technologiques permettant certes de consommer moins (matières, énergie…), mais à aucun moment ne remet en cause le modèle économique en soi.

Cela entraîne parfois des effets rebonds. L’efficacité est certes meilleure, mais les transformations techniques, comportementales ou sociales entraînent en parallèle des phénomènes de compensation qui peuvent altérer le bilan des gains réalisés.

Prenons l’exemple de la réglementation thermique des bâtiments. À mesure que leur efficacité énergétique a augmenté, la taille des maisons s’est agrandie, et l’évolution des modèles familiaux a provoqué une hausse des surfaces à chauffer.

De la même manière, le poids des véhicules a peut-être baissé (avant une nouvelle augmentation ces dernières années) grâce à une amélioration des performances des moteurs, mais l’entrée dans la société du tourisme et des loisirs a multiplié les distances parcourues par les Français. Les gains de l’efficacité sont alors annulés par les effets de ces évolutions sociétales.

D’autres remettent en cause ce modèle économique « en volume » en proposant leur propre modèle – par exemple en assurant un juste dimensionnement de leur offre – ou via de nouvelles approches comme l’économie de la fonctionnalité, qui vise à répondre à une fonction (se déplacer, s’éclairer, avoir un confort thermique…) plutôt qu’à la seule vente du produit.

Cette dernière a un rôle certainement majeur à jouer. Elle établit une nouvelle relation entre l’offre et la demande qui n’est plus uniquement basée sur la simple commercialisation de biens ou de services. La contractualisation repose sur les effets utiles (les bénéfices).

On vise par exemple à garantir un confort thermique optimisé plutôt que de vendre uniquement de l’énergie, à fournir des solutions de mobilité durable au lieu de vendre des voitures, à proposer des aides pédagogiques pour la réussite des élèves plutôt que de simples manuels scolaires, etc. C’est une économie orientée vers l’usage, l’offre s’adapte aux besoins réels des personnes, des entreprises et des collectivités. Cela implique des transformations profondes dans la façon de produire.

Elle permet donc d’envisager une création de valeur avec moins de ressources, mais c’est aussi une économie du « plus » car elle vise à générer de la valeur sociale et environnementale, à augmenter la satisfaction et la fidélité des clients, à développer les compétences et la créativité des salariés, à accroître la confiance et la coopération entre les acteurs d’un territoire ou d’une filière industrielle…

Plusieurs collectivités « pionnières » (avec un rôle essentiel des élus) se sont déjà lancées dans la mise en œuvre de plans d’action « sobriété », même si la définition et le périmètre de cette dernière restent mal identifiés.

Une des spécificités porte sur le nombre important d’acteurs présents sur leur territoire et de thématiques potentiellement couvertes par ces évolutions : foncier, immobilier, éclairage public, tourisme…

Une mise en lumière de ces actions et de leurs résultats est indispensable pour développer les bonnes pratiques. L’Ademe vient de publier une étude présentant plusieurs retours d’expériences en France et en Europe qui témoignent de la richesse et de l’apprentissage face à de telles démarches.

Dans la mesure où elle passe par une réévaluation des besoins et une distinction entre le superflu et le nécessaire, la sobriété interroge la construction de notre identité et de nos représentations, et donc le rôle de la publicité.

L’accès à un certain niveau de consommation garantissant un standing de vie reste cependant une préoccupation largement partagée par nos compatriotes, qui expriment année après année, depuis bientôt 40 ans, une préférence pour l’augmentation du pouvoir d’achat plutôt que du temps libre.

Aussi, les discours sur la sobriété font courir le risque de divisions au sein de la population. Il est donc essentiel de documenter les impacts et co-bénéfices des démarches de sobriété ainsi que les transformations nécessaires pour construire d’autres formes de scénarios de « vie future » et d’imaginaires collectifs.

Anaïs Rocci, Patrick Jolivet, Dominique Traineau, Marianne Bloquel et Stéphanie Guignard, qui travaillent à l’Ademe ont contribué à la rédaction de cet article paru dans the conversation

Mobilité : « comment concilier transition écologique et justice sociale

Mobilité : « comment concilier transition écologique et justice sociale

 

Alors que les décisions prises pour préserver le climat obligent bien souvent à des renoncements pour les personnes les plus vulnérables, les deux experts en mobilité Marc Fontanès et Maylis Poirel présentent, dans une tribune au « Monde », des mesures pour mieux conjuguer fin du monde et fin du mois.

 

Un article qui exprime des préoccupations pertinentes mais qui aurait pu prendre en compte les aspects d’aménagement du territoire permettant un meilleur équilibre en rapprochant  certaines zone d’emploi et habitats NDLR

 

L’actualité récente – contestations contre les limitations de vitesse, mouvement des « gilets jaunes », avènement des zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m), et plus récemment hausse des prix du carburant – a été l’occasion de prendre conscience de la tension, parfois explosive, entre impératifs écologiques, sociaux et économiques.

Plus de 13 millions de nos concitoyens les plus vulnérables sont touchés de plein fouet par la transformation à l’œuvre de notre système des mobilités, outrageusement dominé par le modèle de la voiture individuelle propriétaire.

Dépendance à la voiture, distances importantes vers l’emploi et les services essentiels de la vie quotidienne, véhicules anciens et énergivores rythment ainsi les inquiétudes budgétaires de nombreux ménages, souvent contraints de renoncer à une partie de leur mobilité.

Les personnes vulnérables en matière de mobilité sont pourtant souvent bien plus sobres que la moyenne : par contrainte objective ou perçue, elles recourent plus aux transports en commun, au vélo ou à la marche, autant de modes de déplacement aussi économiques qu’écologiques ; par conviction, elles présentent une sensibilité supérieure à la moyenne aux enjeux environnementaux.

La « prime inflation » et la réduction à la pompe reconfirmée cet été constituent de coûteuses tentatives de maintenir à flot le navire automobile – nous estimons ces mesures à plus de 7 milliards d’euros à ce jour – en enfermant les citoyens dans les énergies fossiles. Elles participent plus globalement de la prépondérance des mécanismes financiers censés, avec plus ou moins de bonheur, accompagner la transition écologique des mobilités, à commencer par les aides à la reconversion. De l’avis même des acteurs du champ social, ces dispositifs sont loin d’être la seule manière de répondre aux besoins.

D’autres investissements matériels et immatériels nous semblent nettement prioritaires. Le renforcement de l’offre de transports collectifs doit venir, en ville comme dans les territoires périurbains, satisfaire aux besoins réels des habitants, en élargissant les amplitudes horaires et en connectant efficacement les bassins de vie et les zones d’emploi et de services.

Sur les territoires peu denses, la massification de la voiture servicielle et partagée est une réponse largement sous-estimée aux enjeux de démotorisation, même partielle, des ménages. Son avènement passera nécessairement par l’intégration de la voiture dans le système public de mobilité, et donc par des partenariats public-privé assumés.

Régulation des prix de l’électricité : concilier nucléaire et renouvelables

 

 

L’investisseur Serge Savasta propose, dans une tribune au « Monde », de réconcilier nucléaire et énergies renouvelables pour échapper à la volatilité des marchés.

 

Tribune. Depuis le début du mois de septembre, le prix de l’électricité atteint des sommets sur les marchés européens. Cette situation, même si elle est ponctuelle, cache en fait un risque structurel de hausse incontrôlée du prix de l’électricité. Il est cependant possible d’éviter une telle situation et les conséquences économiques désastreuses qu’elle engendrerait. Mais cela nécessite d’accélérer fortement la transition vers les énergies renouvelables.

Le prix de l’électricité est fixé, sur les marchés européens, par le principe du « coût marginal », qui veut qu’on prenne comme prix de référence le prix de la dernière capacité de production qu’on doit appeler pour équilibrer le réseau. En règle générale, ce sont les centrales thermiques qui sont appelées en dernier et qui établissent donc le prix de marché. En ce moment, elles sont impactées par le coût élevé de la ressource (charbon ou gaz) et, dans une moindre mesure, par le prix de la tonne de CO2. C’est ce qui conduit à constater un prix de l’électricité aussi élevé.

Si ces centrales thermiques sont appelées par le réseau, c’est que les centrales au coût de production moins élevé (solaire, éolien, nucléaire, hydraulique) n’ont pas suffi à couvrir le niveau de demande. Au-delà des phénomènes ponctuels, par exemple liés aux conditions météorologiques ou à la reprise de l’activité économique post-confinement, on sait que la demande d’électricité est amenée à augmenter structurellement dans les années qui viennent, notamment du fait de l’électrification de notre industrie et des transports.

Face à cette hausse, il est tout d’abord nécessaire de fixer des objectifs ambitieux d’optimisation de la demande, c’est-à-dire d’efficacité énergétique. Concrètement, il s’agit d’inciter les consommateurs à consommer moins, mieux (de l’énergie décarbonée) et au bon moment (aux heures creuses).

Le développement de nouvelles capacités de production est également nécessaire pour remplacer les énergies fossiles et renouveler tout ou partie du nucléaire en fin de vie. Ce développement doit faire appel à une véritable stratégie de diversification. Les trois objectifs d’une telle stratégie doivent être la production décarbonée, la maîtrise des coûts de production à long terme et l’autonomie énergétique. Ces trois objectifs peuvent être d’ailleurs liés : c’est en produisant localement une électricité décarbonée que nous en optimiserons les coûts à long terme et offrirons un avantage concurrentiel à notre industrie.

Concilier patrimoine et politique du logement

Concilier patrimoine et politique du logement

 

. Par Rodolphe Albert, Président d’Histoire & Patrimoine( dans la tribune, extrait)

Cette année, le Ministère de la Culture a placé les Journées Européennes du Patrimoine sous le thème du « Patrimoine pour tous ». Quelle heureuse idée ! La formule, loin d’être un slogan démagogue ou une lubie collectiviste, résume parfaitement ce qu’est le Patrimoine.

Le Patrimoine agit comme la Madeleine de Proust, non pas comme porteur d’une mémoire individuelle surgie du gâteau amolli dans le thé, mais comme réceptacle de notre mémoire commune. Ce n’est pas le souvenir du dimanche matin à Combray qu’il évoque pour nous tous mais celui de l’Histoire de France et avec elle de toute une cohorte de valeurs esthétiques, culturelles, architecturales, sociales…

La silhouette élancée vers le ciel d’une cathédrale, le rythme recueilli des colonnes d’un cloître, l’élégante sophistication d’un parquet à la Versailles, la noblesse de la pierre sculptée ou l’harmonie parfaite des châteaux du Grand Siècle entrent en résonnance avec la culture, l’éducation, les souvenirs ou l’idée de la beauté de chacun et de tous, enracinés dans ce socle commun qui nous réunit en tant que Français.

D’ailleurs, si le Patrimoine s’adresse à tous, peut-être est-ce tout simplement parce qu’il est l’œuvre de tous ? En effet, ce ne sont pas les seuls rois, princes, évêques, nantis ou puissants à qui l’ont doit notre exceptionnelle richesse patrimoniale mais à tout un peuple qui, de générations en générations, y a consacré argent, travail, savoir-faire, vie même parfois : artisans talentueux, généreux petits donateurs, architectes de génie, manœuvres courageux. Légué par nos aïeux, le Patrimoine est bien plus que de la belle pierre, il est une transmission humaine, presque charnelle, de bâtiments classés de toutes sortes : des hôpitaux encore imprégnés de la douleur de ses malades, des couvents irradiés par la foi des croyants, des casernes où résonnent encore les voix des soldats, des cathédrales industrielles qui ont connu le bruit des machines et la sueur des ouvriers ou tout simplement de superbes demeures ayant abrité les joies et les peines de ceux qui nous y ont précédés. Tous, dans toutes les générations, ont vu leur vie mêlée d’une façon ou d’une autre au Patrimoine.

Loin de la société de consommation, le Patrimoine est au cœur d’une société de préservation, dans l’intérêt de tous. Dans une ère mondialisée, il est un repère pour tous. Il donne du travail à tous, en préservant des métiers anciens et en magnifiant nos paysages et nos cœurs de ville historiques qui attirent les touristes du monde entier. Il préserve même l’environnement de tous car le restaurer en logements laisse une empreinte carbone très réduite par rapport à la construction neuve.

Sans cesse transmis, rénové, visité, habité, le Patrimoine ne doit en aucun cas être transformé en mausolée : il est vivant, se situe au cœur de la Cité humaine, dans le passé et le présent de tous.

« Concilier économie et écologie»

 « Concilier économie et écologie»

 

Un collectif d’élus de la majorité, responsables associatifs, scientifiques, acteurs du monde économique, regroupés au sein du nouveau « parti de la nature » créé à l’initiative du conseiller régional (MoDem) Yann Wehrling, explique, dans une tribune au « Monde », comment il veut encourager le gouvernement à « aller encore plus loin » dans la protection de la biodiversité et de la cause animale.

Tribune.

 

 60 % à 70 % du monde sauvage a disparu au cours des quarante dernières années. Selon les scientifiques, il pourrait s’agir de la sixième grande extinction d’espèces. Nous, les humains, en sommes la cause. Et c’est notre génération qui a la plus lourde responsabilité : d’auteur de la tragédie et de sauver ce qui peut encore l’être.

En outre, le 29 octobre, jour où la France entrait dans son second confinement, l’ONU publiait un rapport établissant clairement un lien entre l’émergence accrue de nouveaux virus comme le Covid-19 et les atteintes à la nature et aux espèces animales. Protéger la planète et la nature, c’est donc aussi protéger notre santé.

Ouvrons-nous suffisamment les yeux ? La prise de conscience est timide mais elle grandit, notamment chez les jeunes. Nous devons modifier notre rapport à la planète et au monde vivant dont nous sommes partie intégrante, faute de quoi, in fine, c’est notre propre espèce que nous mettrons en danger.

De quel « droit » détruisons-nous notre environnement au nom d’un développement économique à court terme, aveugle et irresponsable ? La question de l’écologie était la première préoccupation lors des dernières élections. Dans les urnes et dans la rue, les Français montrent leur impatience, et certains avec excès.

Crime d’« écocide »

Dans le même temps, des vents contraires soufflent. Des groupes se mobilisent pour revenir sur les timides avancées. Les arguments sont toujours les mêmes : la préservation de l’économie, de la productivité, de l’emploi… ou des traditions.

L’écologie doit « embarquer » tout le monde et ne peut se satisfaire des vieux clivages

Nous refusons de croire que le choix est à faire entre écologie et économie car quand l’équation est ainsi posée, le résultat est presque toujours le même : l’économie gagne, l’écologie perd – même et surtout quand l’économie s’enfonce. Nous n’avons donc d’autre choix que la conciliation entre économie et écologie. Mais cela implique un autre modèle économique.

Les progrès attendus ne se feront ni par incantations ni par des mesures radicales dont l’échec nous ferait revenir à la case départ. Notre conception de l’action est de mettre le réalisme au service de notre ambition. C’est pourquoi nous nous situons au centre du paysage politique, tant il est vrai que l’écologie doit « embarquer » tout le monde et ne peut se satisfaire des vieux clivages.

La raison d’être de notre réseau est d’encourager le gouvernement à ne freiner en rien son action et encore moins à reculer. Nous porterons des propositions pour aller encore plus loin.

STX : deux mois pour tenter de concilier les points de vue italien et français

STX : deux mois pour tenter de concilier les points de vue italien et français

 

 

D’après Bruno Le Maire, ministre français de l’Économie, la rencontre avec son homologue italien s’est bien passée. En réalité l’entrevue a été très courte, 20 minutes seulement et le ministre italien est resté sur sa position. Il oppose un refus total à la proposition française visant à un partage 50–50 du capital entre la France et l’Italie. La proposition française sortie récemment du chapeau de créer une sorte d’Airbus de la construction navale n’a guère séduit  les autorités  italiennes. La proposition paraît certes intéressante mais à long terme d’autant qu’elle intégrerait la dimension militaire. Les Italiens ne comprennent pas que la France se soit accommodée pendant longtemps d’un contrôle de l’entreprise par les Coréens et qu’on refuse ce contrôle à un membre de l’union européenne. En outre Italie ne manque pas d’arguments puisque la France au cours des cinq dernières années a pris des participations financières d’un montant de 36 milliards en Italie à comparer aux 3 milliards italiens dans des participations d’entreprises françaises. La position française peut se  comprendre ;  elle vise à protéger une industrie techniquement performante mais c’est une posture qui ne pourra durer d’autant que les Italiens sont des clients importants dans le domaine de la croisière. Au final d’ici quelques mois on aboutira sans doute un compromis qui ne sera pas la nationalisation définitive mais partage du capital permettant à la France de garder une minorité de blocage, cela afin d’éviter d’éventuelles tentations de délocalisation. Pour éviter une situation trop conflictuelle entre les deux pays on a donc choisi de temporiser.  Bruno Le Maire a  essayé de donner des gages: dans un entretien au Corriere della Sera publié ce mardi matin, il soulignait que Paris proposait un accord de propriété de STX à 50-50, mais avec une voix prépondérante de Fincantieri, l’Italien ayant donc «clairement la direction des chantiers navals». «Paris et Rome se donnent jusqu’au 27 septembre pour aboutir à une solution sur STX et pour lancer les bases d’une coopération navale entre la France et l’Italie» a néanmoins déclaré Bruno Le Maire après l’entrevue. À cette date doit en effet avoir lieu un sommet franco-italien à Lyon. D’ici là, le ministre a souligné que les deux pays se donnent le temps «de négocier un bon accord, solide et durable» sur STX, qui doit également permettre de créer un véritable «airbus naval» dans les domaines civils et militaires.




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