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«Une laïcité sans concession»

 

 «Une  laïcité sans concession»

 

 

Les  Radicaux, à l’origine de la loi de 1905, lancent dans l’Opinion, des propositions « pour une laïcité sans concession »

( Laurent Hénart et 70 élus du Mouvement radical ),

 

La laïcité est un pilier fondamental de notre République. C’est la liberté de croire ou de ne pas croire, la liberté de conscience et d’expression, la liberté de pratiquer son culte, quel qu’il soit.

On oublie souvent que notre modèle laïque, unique au monde, a pour fondateur le Parti radical avec la loi du 9 décembre 1905, dans le prolongement des travaux d’Emile Combes. Oui, ce sont bien les Radicaux qui ont permis l’institutionnalisation de la laïcité avec la loi de séparation des Eglises et de l’Etat, face à une religion majoritaire imposant sa vision de la société et influençant l’éducation des enfants.

Dès le XVIIIe siècle, les philosophes des Lumières initient le débat. En 1794, la Convention nationale supprime le budget de l’Eglise constitutionnelle. Après plus d’un siècle d’affrontement entre des citoyens ayant deux visions différentes de la place de la religion dans notre société, les Radicaux, fervents défenseurs de la République, ont souhaité acter par cette loi la primauté des lois de la République sur toutes les religions.

Aujourd’hui, notre principe laïque est fragilisé. L’islam politique et idéologique ne cesse de gagner du terrain dans notre pays. La barbarie terroriste a fait plusieurs centaines de morts sur notre territoire et résulte d’une radicalisation qui va au-delà du fait religieux. Elle s’est érigée en projet politique. Un projet politique qui vise à disloquer la société française. Un récent sondage de l’Ifop montre que 57 % des jeunes musulmans placent la charia au-dessus des lois de la République. Un chiffre particulièrement inquiétant pour une jeunesse qui est l’avenir de notre pays.

D’autres dérives sont constatées, certes différentes mais réelles, de religions chrétiennes ou juives ou encore de mouvements sectaires ou associations communautaristes. Il nous faut les traiter avec la même fermeté. Tout comme en 1905, les Radicaux sont déterminés. Nous sommes convaincus que la laïcité et son respect ne passent pas par une réforme de la loi de 1905 mais par son application sans concession dans toutes ses dimensions.

Les Radicaux ont, dès 2019, proposé de réformer la loi de 1901 sur l’exercice associatif. En effet, la gestion de lieux de culte, le prosélytisme religieux, le communautarisme, les dérives de la liberté associative sont multiples. Toute association prétendant à un financement public devra signer une Charte de la laïcité et s’engager à la respecter.

Formation obligatoire. Nous devons mener une action volontariste auprès de la jeunesse pour donner sens aux principes républicains et à la laïcité. Dans le domaine de l’éducation, nous souhaitons voir le principe de laïcité enseigné dès l’école primaire, et prohiber le port de signes ostentatoires par les accompagnants des sorties scolaires.

La citoyenneté doit être renforcée avec la reconnaissance et la célébration de la laïcité par la création d’un prix de la laïcité, remis par le président de la République, par l’installation généralisée de monuments ou d’arbres de la laïcité dans les communes, ou encore par la mise en place de cérémonies laïques à la majorité de chaque citoyen en mairie.

Notre principe laïque doit également irriguer nos administrations. Nous proposons qu’un référent laïcité soit nommé dans chaque administration et qu’une formation obligatoire à la laïcité soit imposée à tous les fonctionnaires et élus.

Alors que le projet de loi « confortant les principes républicains » est présenté en Conseil des ministres, les Radicaux feront preuve d’exigence pour que prévale l’ordre laïque, permettant un vivre ensemble apaisé, respectueux de chacun et des valeurs républicaines et démocratiques.

La Turquie n’est pas la Chine, donc pas de concession (Trump)

La Turquie n’est pas la Chine, donc pas de concession (Trump)

 

 

 

Donald Trump ne semble pas du tout inquiet par la tension des relations entre la Turquie et les États-Unis. Il faut dire que la Turquie n’est pas la Chine et que le commerce entre les deux pays est relativement marginal d’un point de vue américain. Il en va différemment pour la Turquie. Du coup Donald Trump n’entend rien concéder à propos de la libération du pasteur emprisonné pour  terrorisme. D’une certaine manière le président américain agit avec la Turquie comme avec l’Iran en utilisant l’arme de l’asphyxie économique. Cette fois les effets  risquent d’être catastrophiques pour un petit pays comme la Turquie. Avant même le différend concernant l’emprisonnement du pasteur, la Turquie  connaissait des difficultés financières. La première conséquence de cette situation est l’affaiblissement considérable de la monnaie turque qui a perdu presque la moitié de sa valeur en quelques mois et qui risque de voir l’inflation s’envoler surtout depuis que les agences de notation ont nettement dégradé le pays. Le président américain a décidé de doubler les droits de douane sur l’acier et l’aluminium turcs importés aux Etats-Unis, ce à quoi Ankara a répliqué la semaine dernière en relevant les tarifs douaniers sur l’importation de plusieurs catégories de produits américains. “Je ne suis pas du tout inquiet. Je ne suis pas inquiet. C’est la chose appropriée à faire”, a déclaré Trump, interrogé par Reuters sur les conséquences potentiellement négatives que ces droits de douane pourraient avoir sur d’autres économies.




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