Archive pour le Tag 'comportement'

Achat de Viande : les Français modifient leur comportement

Achat de Viande : les Français modifient leur comportement

Si les quantités consommées par personne sont relativement stables sur le long terme, les habitudes de consommation ont, elles, évolué. La viande bovine connaît ainsi un léger recul, au profit de celle de volaille, dont la consommation a fortement augmenté.

 

En 2000, la France consommait 5 290 milliers de tonnes équivalent-carcasse (TEC), une unité qui permet de prendre en compte le poids de viande des animaux abattus et des produits transformés contenant de la viande. En 2023, ce chiffre a atteint 5 672 milliers de tonnes, soit une augmentation d’environ 7%. La consommation de viande par habitant s’est, elle, stabilisée autour de 84 kgec (kilogrammes équivalent-carcasse) depuis 2010. L’année 2023 marque toutefois une légère baisse. « Pour la première fois depuis longtemps, on est repassé sous la barre des 84 kgec », note Lucile Rogissart, chercheuse à l’Institut de l’économie pour le climat (I4CE), spécialiste de la transition agricole et alimentaire.Parmi les facteurs évoqués pour expliquer ce léger recul de la consommation en 2023 : l’inflation, mais aussi les questions de bien-être animal et de l’environnement Si les quantités consommées par personne sont relativement stables sur le long terme, les habitudes de consommation ont, elles, évolué. La viande bovine connaît ainsi un léger recul, au profit de celle de volaille, dont la consommation a fortement augmenté.

Consommation : baisse et changement de comportement

Consommation : baisse et changement de comportement

Les grandes marques, les distributeurs et le gouvernement se veulent rassurants vis-à-vis de la consommation. L’évolution actuelle ne serait que temporaire. En réalité il y a bien des évolutions conjoncturelles mais aussi structurelles.

L’Insee démontrait le mois dernier que près d’un ménage sur deux (47%) déclarait, en juin, avoir changé ses habitudes de consommation alimentaire depuis un an du fait de l’inflation.

«Un tsunami de déconsommation». L’expression a été lâchée, à la fin du mois d’août, par le patron de Carrefour Alexandre Bompard sur le plateau de Franceinfo. Confrontés depuis de longs mois à une inflation galopante, quoiqu’en décrue, les Français se serrent la ceinture et limitent leurs achats. Un constat inédit, observé aussi bien par les distributeurs que les industriels et autres spécialistes de la grande consommation.

L’inflation est bien entendue responsable de la baisse de volume des produits achetés. Sur deux ans les produits alimentaires ont en effet progressé de l’ordre de 20 % ce qui n’est pas rien une partie du budget qui représente autour de 25 % des ménages.

Mais les ménages en a aussi profité pour changer non seulement le volume mais aussi la nature des marchandises. Certaines marchandises leur sont apparues superflues, d’autres ont fait l’objet d’un changement de marque, d’autres enfin sont achetés mais de manière davantage parcimonieuse.

Dans son dernier point de conjoncture, le mois dernier, l’Insee soulignait que près d’un ménage sur deux (47%) déclarait en juin avoir changé ses habitudes de consommation alimentaire depuis un an du fait de l’inflation. Une proportion en hausse de dix points depuis décembre 2022.

Inflation et consommation: Changement de comportement

Inflation et consommation: Changement de Comportement

L’inflation se nourrissant surtout de l’explosion des prix de l’alimentaire et de l’énergie, les Français s’adaptent en changeant de façon assez significative leur consommation dans ces domaines. Les conséquences sont évidemment plus dures pour les moins aisés dont la structure de consommation est plus sensible à l’évolution des prix des secteurs évoqués.

70% des français ont d’abord fait des économies sur l’énergie (chauffage et électricité) et 53% sur l’alimentation (suivis par 46% sur les déplacements, 40% sur les vêtements et 31% sur les achats de Noël). “Ainsi entre décembre 2021 et décembre 2022, l’énergie dans le logement est le poste de consommation qui a enregistré la plus forte baisse en volume (-14,1% pour le poste “énergie, eaux, déchets”) et celui dont les prix ont le plus augmenté (+18,6% sur un an en décembre 2022 pour le poste “électricité, gaz et autres combustibles”)”, explique l’Insee. Même phénomène avec l’alimentation : avec une hausse des prix historique de 12,9% sur un an, les achats des Français ont reculé de de 8,5% sur la même période.

Comment les ménages ont-ils fait des économies sur l’alimentation ? D’abord en consommant moins, 41% d’entre eux citant cette modification de comportement comme leur principale action, puis en s’orientant, pour 25% d’entre eux, vers de nouvelles enseignes ou de nouvelles gammes de produits.

Un mouvement qui pourrait s’amplifier en 2023, parce que ce ne sont plus les prix de l’énergie, mais bien ceux de l’alimentation, qui tirent l’inflation globale vers encore plus haut ! A fin février 2023 et sur un an, l’inflation alimentaire était le principal moteur de la hausse des prix, à 14,8%, contre encore 14,1% pour l’énergie. Mais selon les prévisions de l’Insee, la hausse des prix alimentaires atteindra … 15,4% en juin sur un an, contre une baisse des prix de l’énergie de -1,3%.

Inflation et consommation : Changement de comportement ménages

Inflation et consommation : Changement de comportement ménages<

L’inflation se nourrissant surtout de l’explosion des prix de l’alimentaire et de l’énergie, les Français s’adaptent en changeant de façon assez significative leur consommation dans ces domaines. Les conséquences sont évidemment plus dures pour les moins aisés dont la structure de consommation est plus sensible à l’évolution des prix des secteurs évoqués
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70% des français ont d’abord fait des économies sur l’énergie (chauffage et électricité) et 53% sur l’alimentation (suivis par 46% sur les déplacements, 40% sur les vêtements et 31% sur les achats de Noël). “Ainsi entre décembre 2021 et décembre 2022, l’énergie dans le logement est le poste de consommation qui a enregistré la plus forte baisse en volume (-14,1% pour le poste “énergie, eaux, déchets”) et celui dont les prix ont le plus augmenté (+18,6% sur un an en décembre 2022 pour le poste “électricité, gaz et autres combustibles”)”, explique l’Insee. Même phénomène avec l’alimentation : avec une hausse des prix historique de 12,9% sur un an, les achats des Français ont reculé de de 8,5% sur la même période.

Comment les ménages ont-ils fait des économies sur l’alimentation ? D’abord en consommant moins, 41% d’entre eux citant cette modification de comportement comme leur principale action, puis en s’orientant, pour 25% d’entre eux, vers de nouvelles enseignes ou de nouvelles gammes de produits.

Un mouvement qui pourrait s’amplifier en 2023, parce que ce ne sont plus les prix de l’énergie, mais bien ceux de l’alimentation, qui tirent l’inflation globale vers encore plus haut ! A fin février 2023 et sur un an, l’inflation alimentaire était le principal moteur de la hausse des prix, à 14,8%, contre encore 14,1% pour l’énergie. Mais selon les prévisions de l’Insee, la hausse des prix alimentaires atteindra … 15,4% en juin sur un an, contre une baisse des prix de l’énergie de -1,3%.

Finances-Placement des particuliers : un changement de comportement

Finances-Placement  des particuliers : un changement de comportement

 Le directeur de BNP Paribas Banque Privée France explique dans l’Opinion comment il est en train de compléter l’offre de la banque pour répondre aux nouvelles tendances. Son objectif : accompagner la demande croissante pour les titres vifs et le non coté, spécialiser des banquiers sur la clientèle des entrepreneurs qui est en plein renouvellement de générations.

Vous avez pris vos fonctions en juillet 2020 en pleine année Covid. Qu’est-ce qui a changé sur le marché de la banque privée ?

La crise sanitaire a accéléré la digitalisation. Organiser une réunion en visioconférence entre un client, son banquier privé et un expert est devenu une habitude. Cela nous permet d’être bien plus réactifs qu’auparavant. C’est une transformation profonde qui ne s’inversera pas. L’une des conséquences est que nous avons davantage d’interactions qu’avant avec nos clients. Les échanges n’ont jamais été aussi nombreux qu’aujourd’hui ! C’est une période passionnante pour faire évoluer les choses : l’envie de changer est forte, la reprise est là, le monde retrouve de la croissance… Nous avons, dans ce contexte, beaucoup de conseils à donner pour transformer l’épargne de nos clients, et ils sont très réceptifs.

Les particuliers sont-ils plus exigeants ?

Les clients patrimoniaux le sont et c’est normal. Ils ont largement augmenté leur utilisation de nos interfaces digitales et demandent davantage de services. Ils souhaitent, par exemple, avoir accès au panorama global de leurs actifs en permanence et non plus deux fois par an comme il y a quelques années. Ils veulent disposer à tout moment d’une vision complète de leur patrimoine auquel ils portent un intérêt croissant. L’importante volatilité des marchés, l’an dernier, a incité les clients patrimoniaux à devenir plus actifs. Les volumes d’opérations réalisées atteignent des niveaux inédits.

Comment voyez-vous le marché évoluer ?

Le marché de la banque privée est en pleine évolution. Parmi les nouvelles tendances, la principale concerne l’investissement socialement responsable (ISR). L’engouement des détenteurs de patrimoine est réel. Nous avons interrogé plus de 10 000 entrepreneurs dans le monde sur le sujet et sept sur dix nous ont dit vouloir investir responsable. Une proportion qui est encore plus élevée chez les jeunes. Notre mandat ISR atteint plus de 5 milliards d’euros, et nous avons collecté 2 milliards d’euros depuis le début de l’année.

La deuxième nouvelle tendance est liée au regain d’intérêt pour les opérations sur les titres vifs. Nous comptons désormais 100 000 nouveaux investisseurs qui achètent des actions, à la fois parmi les clients de notre réseau d’agences retail et dans la banque privée. C’est un record. Je pense que là aussi, c’est une tendance de fond qui va durer. Les particuliers ont envie d’investir directement dans des entreprises.

Enfin, nous constatons parmi les tendances récentes un vif intérêt pour le non coté, le private equity, qui est est à un niveau record de souscriptions, et l’immobilier. France Invest a récemment fait état d’une hausse de 57 % des souscriptions des particuliers et des family offices au premier semestre : ils ont investi 1,7 milliard d’euros dans des entreprises non cotées.

Allez-vous innover pour répondre à ces nouvelles demandes ?

Nous nous adaptons en permanence aux évolutions du marché et de la demande. Nous réfléchissons à la création d’un service dédié d’accompagnement sur les titres vifs afin d’améliorer l’expérience client en termes de conseil et de pédagogie.

Un autre axe de développement concerne le private equity. Nous allons doubler les capitaux levés cette année et nous allons renforcer nos équipes. La demande est forte, et il faut pouvoir proposer des solutions performantes. Un particulier, même s’il dispose d’un patrimoine important, peut avoir de la difficulté à accéder aux meilleurs fonds de private equity. Pour faciliter les investissements et aider nos clients à diversifier leurs portefeuilles, nous avons signé un partenariat de distribution exclusive d’un fonds de BlackRock spécialisé sur les infrastructures privées. Cette nouvelle offre non cotée premium est ouverte jusqu’à fin octobre. Nous offrons à nos clients la possibilité d’investir directement dans les grands fonds de private equity, les plus performants. Le ticket d’entrée de BlackRock Private Infrastructure Opportunities, qui est un fonds européen d’investissement à long terme (ELTIF), est de 125 000 euros et la durée de placement de dix ans. Le niveau de risque est de 7, le niveau maximal, il faut donc accepter la possibilité d’une perte en capital. En contrepartie, l’objectif de performance est supérieur à 10 % annualisé.

Je peux également vous annoncer une autre nouveauté : BNP Paribas Cardif et BNP Paribas Banque Privée lancent une unité de compte en immobilier non coté, gérée par Blackstone et proposée en exclusivité à nos clients. Ce produit, Bepimmo, offre aux investisseurs privés un accès à l’immobilier européen générateur de rendement et de qualité institutionnelle dans la logistique, le bureau et le résidentiel, en bénéficiant de l’expertise de Blackstone. Le ticket d’entrée est de 100 000 euros.

« Pour ceux qui ne sont pas prêts à accepter le risque actions, il existe des produits structurés qui permettent actuellement de protéger 90 % du capital si le marché ou l’indice de référence ne chute pas de plus de 50 %. Ce sont de bons instruments pour quitter une partie du fonds en euros, par exemple »

Le patrimoine des Français est-il sain ?

Nos clients, comme les Français, sont encore majoritairement positionnés sur des produits de court terme : des livrets, des comptes courants et des fonds en euros. L’enjeu de diversification des portefeuilles est encore devant nous. Aujourd’hui, tous les actifs sont chers, que ce soit les obligations ou l’immobilier. Dans ce contexte, on peut se demander si les actions le sont tant que ça ! Se positionner aujourd’hui sur les actions est cohérent. Elles offrent des dividendes qui ont de plus en plus d’intérêt dans un contexte de taux bas, voire négatifs. Il faudra se renforcer en cas de correction, la plupart des banques de gestion privée et d’asset managers s’accordent sur ce point. Il ne faut pas être figé sur le prix d’entrée et savoir accepter les corrections, les actions sont des placements de long terme qui offrent du rendement. Pour ceux qui ne sont pas prêts à accepter le risque actions, il existe des produits structurés qui permettent actuellement de protéger 90 % du capital si le marché ou l’indice de référence ne chute pas de plus de 50 %. Ce sont de bons instruments pour quitter une partie du fonds en euros, par exemple.

Notre recommandation est de diversifier son patrimoine. Nous restons positifs sur les actifs risqués, les actions et le private equity à condition d’être sélectifs. En termes de secteurs, nous privilégions, par exemple, la santé et les semi-conducteurs.

« L’inflation que l’on voit aujourd’hui est modérée et n’est pas inquiétante, elle est essentiellement due à des tensions sur la chaîne d’approvisionnement et devrait se lisser dans le temps. Il n’y a pas pour l’instant de boucle prix/salaires, qui pourrait entraîner une hausse durable des prix. Il y a aujourd’hui des excès de valorisation de certains actifs, par exemple sur le secteur de la tech américaine, sur le secteur de l’hydrogène, sur les obligations et sur l’immobilier. Mais nous ne pouvons pas parler de bulles »

L’année 2022 pourrait-elle être celle de tous les dangers avec la fin des politiques monétaires accommodantes, la résurgence de l’inflation ? Y a-t-il des bulles ?

La Fed a été très habile en séparant la fin du programme de « tapering », c’est-à-dire la réduction progressive du programme d’achat d’actifs, de la hausse des taux directeurs. L’inflation que l’on voit aujourd’hui est modérée et n’est pas inquiétante, elle est essentiellement due à des tensions sur la chaîne d’approvisionnement et devrait se lisser dans le temps. Il n’y a pas pour l’instant de boucle prix/salaires, qui pourrait entraîner une hausse durable des prix. Il y a aujourd’hui des excès de valorisation de certains actifs, par exemple sur le secteur de la tech américaine, sur le secteur de l’hydrogène, sur les obligations et sur l’immobilier. Mais nous ne pouvons pas parler de bulles.

Quel est l’état d’esprit de vos clients à quelques mois de l’élection présidentielle ?

Bien sûr, ils sont attentifs aux évolutions possibles de la fiscalité patrimoniale, mais nous avons surtout des questions sur la reprise, sa solidité, l’inflation, la remontée des taux, la pénurie de matières premières. Les fonds d’infrastructures et l’immobilier constituent d’ailleurs une bonne protection contre l’inflation à long terme. Les préoccupations de nos clients portent plutôt sur le niveau des marchés et les perspectives d’investissement que sur la fiscalité.

La philanthropie est-elle toujours prisée? La Covid, l’ISR, l’impact ont-ils changé la donne ?

BNP Paribas Wealth Management a été la première banque privée en France à se positionner en 2008 comme conseil en philanthropie. L’appétit pour l’investissement ISR et à impact n’a pas ralenti les projets philanthropiques, bien au contraire. Les montants alloués à ces projets sont cinq à sept fois plus importants qu’avant la Covid-19. Auparavant, un client qui créait une fondation y consacrait environ 5 % de son patrimoine, aujourd’hui c’est plutôt 10 %. Depuis la crise sanitaire, nos clients ont réévalué leurs priorités, le temps qu’ils consacrent à leurs projets philanthropiques est nettement plus important. Les secteurs les plus prisés sont toujours l’éducation, la réduction des inégalités, la culture, la santé et la recherche. De nouveaux thèmes intéressent les jeunes entrepreneurs, comme la biodiversité, la protection des océans, la transition énergétique aussi.

La France veut faire grandir ses entreprises, développer l’entrepreneuriat. Comment accompagnez-vous les entrepreneurs ?

Nous avons spécialisé certains de nos banquiers privés dans l’accompagnement des entrepreneurs. C’est un monde en pleine évolution. La France compte désormais une quarantaine de licornes. D’un autre côté, les transmissions d’entreprises s’accélèrent depuis la Covid-19. Accompagner le patrimoine privé et le patrimoine professionnel demande un savoir-faire particulier, qui va être de plus en plus précieux.

Placement financier des particuliers : un changement de comportement

Placement financier des particuliers : un changement de comportement

 Le directeur de BNP Paribas Banque Privée France explique dans l’Opinion comment il est en train de compléter l’offre de la banque pour répondre aux nouvelles tendances. Son objectif : accompagner la demande croissante pour les titres vifs et le non coté, spécialiser des banquiers sur la clientèle des entrepreneurs qui est en plein renouvellement de générations.

Vous avez pris vos fonctions en juillet 2020 en pleine année Covid. Qu’est-ce qui a changé sur le marché de la banque privée ?

La crise sanitaire a accéléré la digitalisation. Organiser une réunion en visioconférence entre un client, son banquier privé et un expert est devenu une habitude. Cela nous permet d’être bien plus réactifs qu’auparavant. C’est une transformation profonde qui ne s’inversera pas. L’une des conséquences est que nous avons davantage d’interactions qu’avant avec nos clients. Les échanges n’ont jamais été aussi nombreux qu’aujourd’hui ! C’est une période passionnante pour faire évoluer les choses : l’envie de changer est forte, la reprise est là, le monde retrouve de la croissance… Nous avons, dans ce contexte, beaucoup de conseils à donner pour transformer l’épargne de nos clients, et ils sont très réceptifs.

Les particuliers sont-ils plus exigeants ?

Les clients patrimoniaux le sont et c’est normal. Ils ont largement augmenté leur utilisation de nos interfaces digitales et demandent davantage de services. Ils souhaitent, par exemple, avoir accès au panorama global de leurs actifs en permanence et non plus deux fois par an comme il y a quelques années. Ils veulent disposer à tout moment d’une vision complète de leur patrimoine auquel ils portent un intérêt croissant. L’importante volatilité des marchés, l’an dernier, a incité les clients patrimoniaux à devenir plus actifs. Les volumes d’opérations réalisées atteignent des niveaux inédits.

Comment voyez-vous le marché évoluer ?

Le marché de la banque privée est en pleine évolution. Parmi les nouvelles tendances, la principale concerne l’investissement socialement responsable (ISR). L’engouement des détenteurs de patrimoine est réel. Nous avons interrogé plus de 10 000 entrepreneurs dans le monde sur le sujet et sept sur dix nous ont dit vouloir investir responsable. Une proportion qui est encore plus élevée chez les jeunes. Notre mandat ISR atteint plus de 5 milliards d’euros, et nous avons collecté 2 milliards d’euros depuis le début de l’année.

La deuxième nouvelle tendance est liée au regain d’intérêt pour les opérations sur les titres vifs. Nous comptons désormais 100 000 nouveaux investisseurs qui achètent des actions, à la fois parmi les clients de notre réseau d’agences retail et dans la banque privée. C’est un record. Je pense que là aussi, c’est une tendance de fond qui va durer. Les particuliers ont envie d’investir directement dans des entreprises.

Enfin, nous constatons parmi les tendances récentes un vif intérêt pour le non coté, le private equity, qui est est à un niveau record de souscriptions, et l’immobilier. France Invest a récemment fait état d’une hausse de 57 % des souscriptions des particuliers et des family offices au premier semestre : ils ont investi 1,7 milliard d’euros dans des entreprises non cotées.

Allez-vous innover pour répondre à ces nouvelles demandes ?

Nous nous adaptons en permanence aux évolutions du marché et de la demande. Nous réfléchissons à la création d’un service dédié d’accompagnement sur les titres vifs afin d’améliorer l’expérience client en termes de conseil et de pédagogie.

Un autre axe de développement concerne le private equity. Nous allons doubler les capitaux levés cette année et nous allons renforcer nos équipes. La demande est forte, et il faut pouvoir proposer des solutions performantes. Un particulier, même s’il dispose d’un patrimoine important, peut avoir de la difficulté à accéder aux meilleurs fonds de private equity. Pour faciliter les investissements et aider nos clients à diversifier leurs portefeuilles, nous avons signé un partenariat de distribution exclusive d’un fonds de BlackRock spécialisé sur les infrastructures privées. Cette nouvelle offre non cotée premium est ouverte jusqu’à fin octobre. Nous offrons à nos clients la possibilité d’investir directement dans les grands fonds de private equity, les plus performants. Le ticket d’entrée de BlackRock Private Infrastructure Opportunities, qui est un fonds européen d’investissement à long terme (ELTIF), est de 125 000 euros et la durée de placement de dix ans. Le niveau de risque est de 7, le niveau maximal, il faut donc accepter la possibilité d’une perte en capital. En contrepartie, l’objectif de performance est supérieur à 10 % annualisé.

Je peux également vous annoncer une autre nouveauté : BNP Paribas Cardif et BNP Paribas Banque Privée lancent une unité de compte en immobilier non coté, gérée par Blackstone et proposée en exclusivité à nos clients. Ce produit, Bepimmo, offre aux investisseurs privés un accès à l’immobilier européen générateur de rendement et de qualité institutionnelle dans la logistique, le bureau et le résidentiel, en bénéficiant de l’expertise de Blackstone. Le ticket d’entrée est de 100 000 euros.

« Pour ceux qui ne sont pas prêts à accepter le risque actions, il existe des produits structurés qui permettent actuellement de protéger 90 % du capital si le marché ou l’indice de référence ne chute pas de plus de 50 %. Ce sont de bons instruments pour quitter une partie du fonds en euros, par exemple »

Le patrimoine des Français est-il sain ?

Nos clients, comme les Français, sont encore majoritairement positionnés sur des produits de court terme : des livrets, des comptes courants et des fonds en euros. L’enjeu de diversification des portefeuilles est encore devant nous. Aujourd’hui, tous les actifs sont chers, que ce soit les obligations ou l’immobilier. Dans ce contexte, on peut se demander si les actions le sont tant que ça ! Se positionner aujourd’hui sur les actions est cohérent. Elles offrent des dividendes qui ont de plus en plus d’intérêt dans un contexte de taux bas, voire négatifs. Il faudra se renforcer en cas de correction, la plupart des banques de gestion privée et d’asset managers s’accordent sur ce point. Il ne faut pas être figé sur le prix d’entrée et savoir accepter les corrections, les actions sont des placements de long terme qui offrent du rendement. Pour ceux qui ne sont pas prêts à accepter le risque actions, il existe des produits structurés qui permettent actuellement de protéger 90 % du capital si le marché ou l’indice de référence ne chute pas de plus de 50 %. Ce sont de bons instruments pour quitter une partie du fonds en euros, par exemple.

Notre recommandation est de diversifier son patrimoine. Nous restons positifs sur les actifs risqués, les actions et le private equity à condition d’être sélectifs. En termes de secteurs, nous privilégions, par exemple, la santé et les semi-conducteurs.

« L’inflation que l’on voit aujourd’hui est modérée et n’est pas inquiétante, elle est essentiellement due à des tensions sur la chaîne d’approvisionnement et devrait se lisser dans le temps. Il n’y a pas pour l’instant de boucle prix/salaires, qui pourrait entraîner une hausse durable des prix. Il y a aujourd’hui des excès de valorisation de certains actifs, par exemple sur le secteur de la tech américaine, sur le secteur de l’hydrogène, sur les obligations et sur l’immobilier. Mais nous ne pouvons pas parler de bulles »

L’année 2022 pourrait-elle être celle de tous les dangers avec la fin des politiques monétaires accommodantes, la résurgence de l’inflation ? Y a-t-il des bulles ?

La Fed a été très habile en séparant la fin du programme de « tapering », c’est-à-dire la réduction progressive du programme d’achat d’actifs, de la hausse des taux directeurs. L’inflation que l’on voit aujourd’hui est modérée et n’est pas inquiétante, elle est essentiellement due à des tensions sur la chaîne d’approvisionnement et devrait se lisser dans le temps. Il n’y a pas pour l’instant de boucle prix/salaires, qui pourrait entraîner une hausse durable des prix. Il y a aujourd’hui des excès de valorisation de certains actifs, par exemple sur le secteur de la tech américaine, sur le secteur de l’hydrogène, sur les obligations et sur l’immobilier. Mais nous ne pouvons pas parler de bulles.

Quel est l’état d’esprit de vos clients à quelques mois de l’élection présidentielle ?

Bien sûr, ils sont attentifs aux évolutions possibles de la fiscalité patrimoniale, mais nous avons surtout des questions sur la reprise, sa solidité, l’inflation, la remontée des taux, la pénurie de matières premières. Les fonds d’infrastructures et l’immobilier constituent d’ailleurs une bonne protection contre l’inflation à long terme. Les préoccupations de nos clients portent plutôt sur le niveau des marchés et les perspectives d’investissement que sur la fiscalité.

La philanthropie est-elle toujours prisée? La Covid, l’ISR, l’impact ont-ils changé la donne ?

BNP Paribas Wealth Management a été la première banque privée en France à se positionner en 2008 comme conseil en philanthropie. L’appétit pour l’investissement ISR et à impact n’a pas ralenti les projets philanthropiques, bien au contraire. Les montants alloués à ces projets sont cinq à sept fois plus importants qu’avant la Covid-19. Auparavant, un client qui créait une fondation y consacrait environ 5 % de son patrimoine, aujourd’hui c’est plutôt 10 %. Depuis la crise sanitaire, nos clients ont réévalué leurs priorités, le temps qu’ils consacrent à leurs projets philanthropiques est nettement plus important. Les secteurs les plus prisés sont toujours l’éducation, la réduction des inégalités, la culture, la santé et la recherche. De nouveaux thèmes intéressent les jeunes entrepreneurs, comme la biodiversité, la protection des océans, la transition énergétique aussi.

La France veut faire grandir ses entreprises, développer l’entrepreneuriat. Comment accompagnez-vous les entrepreneurs ?

Nous avons spécialisé certains de nos banquiers privés dans l’accompagnement des entrepreneurs. C’est un monde en pleine évolution. La France compte désormais une quarantaine de licornes. D’un autre côté, les transmissions d’entreprises s’accélèrent depuis la Covid-19. Accompagner le patrimoine privé et le patrimoine professionnel demande un savoir-faire particulier, qui va être de plus en plus précieux.

Activité restauration: chute de 70 % et surtout et changement de comportement

Activité restauration: chute  de 70 % et surtout et  changement de comportement

 

Globalement le secteur de la restauration aurait perdu autour de 200 000 emplois. Le résultat évidemment de la crise sanitaire qui a réduit l’activité à pas grand-chose mais surtout désormais un changement de comportement. Contrairement à ce qu’affirment les autorités, l’activité de restauration est loin d’avoir retrouvé son niveau d’avant crise.

D’abord de nombreux établissements n’ont pas ouvert leurs portes, ensuite la crise Covid pèse encore sur les comportements. Il faut aussi noter que de nouvelles habitudes ont été prises par certains consommateurs – notamment des salariés–qui ont délaissé la restauration fixe pour d’autres solutions comme la restauration rapide.

Un phénomène encore peu étudié mais qu’on peut par exemple constater dans des restaurants routiers ou des restaurants ouvriers. Selon une étude de NPD Group. De janvier à juillet, par rapport à l’activité d’avant-Covid 19, le chiffre d’affaires a reculé de 45% et la fréquentation de 39%, indique le spécialiste des études de marché dans un point sur l’activité d’un secteur qui en 2019, représentait 57 milliards d’euros en France.

C’est la restauration à table qui a le plus souffert: avec «cinq mois de fermeture dus au Covid-19: elle a perdu les deux tiers de son chiffre d’affaires, soit -68%» à fin juillet, contre «-17% pour la restauration rapide», dit à l’AFP Maria Bertoch, experte du secteur pour NPD Group.

Google : forte amende européenne pour comportement anti concurrentiel

Google : forte amende européenne pour comportement anti concurrentiel

La Commission européenne accuse  le géant d’internet d’avoir systématiquement favorisé son service de comparaison de prix « Google Shopping » dans ses pages de résultats. Elle avait adressé en avril 2015 une « communication des griefs » à l’entreprise, l’équivalent d’un acte d’accusation dans le jargon bruxellois. Selon Bruxelles, « le comportement de Google (…) a affaibli, voire marginalisé la concurrence exercée par ses concurrents les plus proches ». « Nous pensons que ces affirmations sont erronées du point de vue des faits, du droit et de l’économie », avait répondu Kent Walker, vice-président de Google, dans un billet de blog. Google est toujours sous le coup de deux autres enquêtes de la Commission pour abus de position de dominante: la première concerne sa plate-forme publicitaire AdSense, la seconde son système d’exploitation Android. En août 2016, la Commission avait imposé au géant informatique Apple de rembourser 13 milliards d’euros d’avantages fiscaux indus à l’Irlande, mais il ne s’agissait pas d’une amende.

Changement de comportement des consommateurs.

Changement de comportement des consommateurs.

La crise sans doute mais aussi la prise de conscience d’un autre type de développement ; en bref, le consommateur cherche à consommer utile et veut limiter les gaspillages.  Si certains n’ont pas le choix dans un contexte de tensions sur le pouvoir d’achat, d’autres adhèrent à ces nouveaux comportements d’achat par pure conviction, par exemple pour éviter le gaspillage. Ils entendent ainsi acheter des produits qui durent plus longtemps (à 44%), plus respecteux de l’environnement (36%), fabriqués localement (33%) ou qu’ils jugent «vraiment utiles» (32%). La crise n’est donc pas la seule motivation des adeptes du «consommer mieux» qui sont, par ailleurs, de plus en plus équipés en nouvelles technologies. «Internet permet de connecter l’offre et la demande pour les transactions entre particuliers, sur une échelle sans précédent», souligne l’étude.  Pour Philippe Moati, co-président de l’Obsoco (Observatoire consommation et société), ces nouvelles aspirations sont «loin d’être un simple effet de mode ou simplement réservées aux bobos, mais tendent à s’enraciner durablement». C’est ainsi que l’achat de produits d’occasion est «devenu aujourd’hui un geste presque banal», qui concerne 60% des Français, souligne l’étude. Tout aussi répandue, l’emprunt d’objets auprès de proches ou via les réseaux sociaux est une pratique qui touche un consommateur sur deux, en particulier les jeunes. Elle porte le plus souvent sur des produits culturels ou du matériel de bricolage, mais 10% des sondés déclarent également avoir emprunté une voiture.  D’autres pratiques, autrefois inexistantes ou marginales, explosent. Le succès de sites Internet comme Groupon ou Livingsocial, ont ainsi encouragé les Français à réaliser des achats groupés. Le concept, qui permet d’obtenir des produits et services à prix avantageux, a séduit 37% des sondés sur les douze derniers mois. Dans un même souci d’économies, les Français n’hésitent plus à mutualiser leurs achats. Ils sont près de 14% à avoir acheté un produit à plusieurs, que ce soit entre amis, collègues ou voisins, pour en partager l’usage. Enfin, l’Obsoco note que les Français sont les champions du «glanage», c’est-à-dire de la «récup» sur le trottoir. Plus d’un tiers (38%) des personnes interrogées admettent en effet récupérer des objets jetés ou déposés dans la rue, notamment lors du ramassage des encombrants. Une manière de chiner gratuitement qui «ne se cantonne manifestement pas aux populations en difficultés économiques».

 




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