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Après les émeutes : une rentrée sociale compliquée pour Marylise Léon ( CFDT)

Émeutes : une rentrée sociale compliquée pour Marylise Léon ( CFDT)

interview dans la Tribune de la nouvelle secrétaire de la CFDT qui prévoit une rentrée compliquée.

Vous êtes attendus à Matignon pour un agenda social, qu’en attendez-vous ?

Nous avons rencontré Elisabeth Borne mi-mai pour premier temps d’échange et posé deux éléments qui me semblent importants, conditions pour renouer le dialogue. En termes de méthode, comment le gouvernement est capable de faire différemment et quelles sont les thématiques qu’on va pouvoir discuter ? Nous avons défini un certain nombre de sujets sur lesquels nous allons continuer de tirer les fils comme ce qu’il se passe en entreprise sur le télétravail et comment faire de la prévoyance pour tous.

Le premier sujet sera celui du pouvoir d’achat et le deuxième, celui du travail et des conditions de travail.

Pourquoi les salaires n’ont-ils pas été intégrés dans les discussions ?

Nous avons eu une discussion avec le patronat, car la plupart des syndicats sont d’accord pour que l’on discute de ces sujets. Les salaires, le pouvoir d’achat, c’est le sujet numéro 1 pour les travailleurs, nous défendons la question du salaire, car c’est dans les entreprises que ça se discute. Nous ne manquerons pas de dire à Elisabeth Borne que c’est un sujet qui doit faire l’affaire de négociation, notamment dans les branches. On sait qu’il y a peu près 150 branches sous le Smic. Nous profiterons de l’occasion pour dire que le gouvernement doit être beaucoup plus incitatif.

La rentrée des classes sera marquée par l’arrivée de nouvelles têtes. Est-ce synonyme de changement ?

Cela va changer les relations entre les uns et les autres. Il va falloir que nous prenions le temps d’apprendre à nous connaître. Le propre des organisations syndicales est d’être collectif. Pour la CFDT, il n’y a donc pas de changement de ligne. Il y aura toujours autant d’exigence sur ce que nous pouvons discuter, négocier et une carte de la négociation collective que nous gardons précieusement et qui devra faire ses preuves à la rentrée.

Le pays a fait face à des tensions sociales très fortes ces derniers jours, craignez-vous une rentrée sociale compliquée ?

Je pense que la rentrée sera compliquée à l’aune des moments de tensions et de violences extrêmement fortes. La rentrée sera très compliquée si le gouvernement n’apporte qu’une réponse sécuritaire abrupte. Celle-ci ne réglera en rien ce que disent les derniers événements que nous avons pu vivre et que nous devons analyser. Nous avons besoin de perspectives sur les enjeux de cohésion sociale.

Quels types de propositions allez-vous présenter lors de la prochaine rencontre avec le gouvernement ?

Cela rejoint la question de la méthode. Quelle place le gouvernement est prêt à faire à la société civile et aux organisations syndicales. Moi, je ne crois pas à l’efficacité d’un exercice vertical du pouvoir. Il y a besoin de corps intermédiaires, de personnes engagées. Nous représentons des centaines de milliers d’adhérents, de travailleurs qui ont envie de pouvoir s’engager et de s’investir dans des projets.

La bataille contre la réforme des retraites est-elle terminée ?

J’aime autant vous dire qu’elle n’est pas terminée pour ceux qui vont devoir vivre deux ans de plus au travail. Notre travail est de les accompagner et de voir comment ils peuvent, ou non, faire deux ans supplémentaires pour des questions de conditions de travail. La question du travail sera centrale. J’espère que nous pourrons ouvrir les discussions sur ce sujet.


Vous êtes face à un patronat qui n’a pas voulu d’un index senior. Vous pensez pouvoir rouvrir ce dossier ?

C’est impératif. On ne peut pas avoir des entreprises qui se satisfont d’avoir un recul de l’âge, et qui font tout pour faire partir le plus vite possible les seniors. Il faut qu’ils prennent leurs responsabilités.


Mais l’index senior est souvent la variable d’ajustement ?

Oui, mais ce que nous proposons, c’est de travailler sur l’emploi des seniors, avant même d’être senior. La question est celle du parcours professionnel, quels peuvent être les déroulés de carrière et apporter à chacun de véritables perspectives.

Vous croyez que le gouvernement peut revenir sur le sujet des ordonnances ?

Il doit le faire, car on ne peut pas avoir des ordonnances qui ont eu ces effets avec un pari que les salariés allaient jouer le jeu et qui a été perdu. On se rend compte que le dialogue social fonctionne moins bien aujourd’hui qu’il y a cinq ans.

Pourtant, nous avons vu un accord entre le patronat et les syndicats sur le partage de la valeur ?

Nous demandons des discussions sur ce sujet depuis 2019, et quand le moment est venu, nous avons répondu présent et nous nous sommes engagés dans cet accord qui permet, enfin, la possibilité aux salariés de très petites entreprises et de moyennes de pouvoir bénéficier de participations.

UMP- Sarkozy : une élection compliquée

UMP- Sarkozy : une élection compliquée

 

Certes l’élection de Sarkozy est large  avec 64,5% des voix exprimées mais il a perdu 20% des voix par rapport à 2004. Ce ne sont en faiat qu’environ 37% des adhérents qu’il recueillies si on tient compte des abstentions. La ras de marée annoncé par Sarkozy n’a pas eu lieu et Lemaire avec près de 30% risque de compliquer la tache de l’ancien président notamment dans sa volonté de dissoudre l’UMP dans un nouveau part qui s’appellera sans doute le « rassemblement ». Nicolas Sarkozy a été élu samedi président de l’UMP au premier tour de scrutin avec 64,5% des voix, un score bien en deçà de ses attentes qui devrait compliquer sa mission de « rassemblement » et brouille l’horizon élyséen de 2017. L’ancien ministre de l’Agriculture Bruno Le Maire, qui recueille 29,18% des suffrages, apparaît comme le véritable gagnant de cette élection interne qui, pour les responsables et les militants de l’UMP, est censée ouvrir une nouvelle ère après l’élection calamiteuse de 2012 et ses suites fratricides. « Troisième homme » du scrutin, le député de la Drôme Hervé Mariton, l’un des chefs de file des opposants au mariage homosexuel, obtient 6,32%, un score à même d’ancrer son courant libéral « Droit au cœur ». Le vote par internet, qui a duré 24 heures et a été perturbé par des attaques informatiques, a été marqué par une participation record de 58,1%. Au total, 268.341 adhérents étaient appelés à se prononcer : 155.851 d’entre eux ont voté, 434 bulletins blancs ont été comptabilisés. Les voix de 100.159 militants se sont portées sur Nicolas Sarkozy, 45.317 sur Bruno Le Maire et 9.809 sur Hervé Mariton. En 2004, Nicolas Sarkozy avait été élu président de l’UMP à l’issue d’un plébiscite de 85,04%. Dix ans après ce scrutin et deux ans et demi après sa défaite face à François Hollande, l’ancien chef de l’Etat voit son autorité contestée au sein de sa famille politique.

 




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