Complémentaire santé : des hausses injustifiées
Aux dires du ministre de l’économie, l’inflation est pratiquement vaincue. Le seul problème, c’est que les prix ne diminuent nullement et se maintiennent au plus haut car si l’inflation est moins forte, elle continue de s’empiler avec les inflations précédentes. C’est le cas pour la quasi-totalité des produits et services. Mais les services en général subissent des jeux augmentation très significatives comme l’électricité, les abonnements ou encore dernièrement les complémentaires santé. Des hausses qui atteignent de l’ordre de 10 % quand officiellement l’inflation générale ne devrait pas dépasser 3 % en 2024.
Même le gouvernement dénonce les hausses des mutuelles santé
« Si une hausse de 5 à 7% peut être justifiée, ce qui est déjà considérable, les augmentations allant jusqu’à 12% annoncées par certains organismes sont inadmissibles », a déclaré le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, dans un communiqué diffusé vendredi après-midi sur X (ex-Twitter), à la suite d’une réunion avec les représentants des complémentaires dans la matinée.
Bien que la plupart de ces hausses n’aient pas encore été annoncées, les estimations des experts suggèrent qu’elles se situeront généralement entre 8 et 12%.
Les organismes complémentaires, justifient ces hausses par l’inflation et l’augmentation nette des dépenses de santé après la crise sanitaire.
La Mutualité française, regroupant les complémentaires à statut mutualiste, estime que les dépenses de ses membres ont augmenté en moyenne de 6% sur les huit premiers mois de 2023.
« Augmentation du risque »
Les complémentaires imputent également ces hausses aux transferts de charge de l’Assurance maladie. Suite à des négociations avec les dentistes cette année, celle-ci ne rembourse plus que 60% de leurs honoraires (contre 70% auparavant), forçant les complémentaires à accroître leurs remboursements pour atténuer l’impact sur l’assuré.
Cependant, l’État estime que ces hausses ne sont pas totalement justifiées et cible en particulier les dépenses de fonctionnement jugées excessives des complémentaires.