Archive pour le Tag 'communs »'

Nouvelle-Calédonie : des points communs avec la révolte des quartiers

Nouvelle-Calédonie : des points communs avec la révolte des quartiers

Si effectivement la modification constitutionnelle visant à faire évoluer le nombre d’électeurs en Nouvelle-Calédonie a été l’élément déclencheur, reste que la révolte des jeunes en particulier présente des analogies avec le mouvement des banlieues dans l’Hexagone. La même violence contre les biens publics et privés et surtout les mêmes pillages.

 

En cause une jeunesse désœuvrée comme dans les banlieues avec des taux de chômage de l’ordre de 25 %, aussi le désœuvrement, le délitement de l’autorité publique et le déclassement culturel.

Une jeunesse cependant qui a été manœuvrée par des courants politiques sous influence étrangère.

La situation en Nouvelle-Calédonie est évidemment spécifique mais les grands facteurs explicatifs des violences ressemblent malheureusement à ce de la révolte des quartiers de 2023. Le résultat d’une faillite de l’État tant en matière de sécurité que de formation et d’insertion.

Emeutes des quartiers: « L’intégration, ce n’est pas seulement le travail ou la sécurité, c’est aussi et d’abord la langue et les principes communs »

Emeutes des quartiers: « L’intégration, ce n’est pas seulement le travail ou la sécurité, c’est aussi et d’abord la langue et les principes communs »

Parce que les échecs de l’intégration alimentent le vote xénophobe, les partis de gauche doivent avoir un discours clair et convaincant sur la question migratoire, notamment conditionner le permis de séjour long à l’apprentissage du français, affirme le premier adjoint de la maire socialiste de Nantes, Bassem Asseh, dans une tribune au « Monde ».

Le 27 juin, Nahel M. est tué par le tir d’un policier. Des violences urbaines éclatent. Les grilles d’analyse culturalistes, parfois racialistes, s’activent. Le Rassemblement national (RN) voit dans ces émeutes une confirmation de sa position anti-immigration. Des figures du parti Les Républicains réagissent en radicalisant leur discours sur la question migratoire. Les uns et les autres profitent de la situation en confondant à dessein casseurs et immigrés – immigrés étant, au passage, amalgamés avec descendants d’immigrés. Ils cherchent ainsi à consolider le poids de la question migratoire dans le débat public.

Dans un tel contexte, il est nécessaire que la gauche ait un discours clair et convaincant sur la question migratoire. Or, à de rares exceptions près, la gauche est mal à l’aise avec celle-ci. Au point que, même quand elle veut en dire du bien, elle se prend les pieds dans le tapis. Carole Delga [Parti socialiste] en a fait les frais, débuts juin, lorsqu’elle a illustré, par le cas de Kylian Mbappé, fils d’immigré, le fameux adage selon lequel « l’immigration est une chance pour la France ».

Et, pourtant, l’immigration n’est ni un bien en soi ni un mal en soi. C’est un fait humain et politique avec des difficultés et des solutions, des succès et des échecs. Et face à un tel phénomène, les partis de gauche doivent être capables de tenir un discours articulé et de proposer des politiques publiques sur l’immigration, mais aussi sur l’intégration. Sauver les migrants qui risquent la noyade en Méditerranée est une étape cruciale que personne ne peut esquiver. Accueillir ici selon des règles de droit claires et dignes. Renvoyer quiconque doit être renvoyé selon, là aussi, des règles claires et dignes démocratiquement validées. Mais aussi, surtout, intégrer ceux qui sont amenés à rester ici.

Et l’intégration, ce n’est pas seulement le travail ou la sécurité ou je ne sais quel autre thème d’actualité. L’intégration, c’est aussi, d’abord même, la langue commune et les principes communs (liberté de conscience, de pensée et d’expression, égalité entre citoyens et plus particulièrement entre femmes et hommes, respect de la loi, etc.). La langue et les principes communs sont la base de tout le reste de l’édifice social (emploi, accès au droit, cohésion sociale, participation à la solidarité nationale, etc.).

Nous sommes nombreux à avoir immigré et à nous être intégrés. Ce n’est pas facile tous les jours. C’est plus difficile pour certains .

 » La société des communs »: le nouveau contrat social de la gauche ?

«  La société des communs »: le nouveau contrat social de la gauche ?

 

Un collectif d’élus, de chercheurs, de militants associatifs, d’entrepreneurs et de décideurs publics, parmi lesquels Manon Aubry, Thomas Piketty, Axelle Lemaire ou Noël Mamère, lance un appel pour que la campagne électorale soit l’occasion de promouvoir un « nouveau contrat social », afin de « reconnecter les institutions publiques » à « la vitalité des acteurs engagés sur le terrain ».(Le Monde)

Un article qui n’est pas sans intérêt quant aux perspectives de reconstruction d’une gauche éclatée aujourd’hui et surtout perdue. Reste que cette réflexion est un peu trop partielle  sans doute pour constituer un corpus idéologique de gauche suffisamment crédible. La gauche devra sans doute prendre le temps pour se reconstruire avant de se précipiter dans des stratégies trop étriquées voire erronées. De ce point de vue , une cure de quelques années dans l’opposition sera sans doute salutaire. NDLR

Tribune.

 

Les défis démocratiques, écologiques et sociaux que notre société doit relever dans les décennies à venir sont colossaux. Les élections, temps fort de notre vie politique, devraient être l’occasion d’une ébullition de propositions enthousiasmantes pour y répondre.

Pourtant, la plupart des candidats nous proposent des solutions technocratiques ou passéistes qui vont, au mieux trop lentement, au pire dans le mauvais sens, sans créer de réel engouement. Depuis plus de trente ans, le débat public tourne en boucle sur les mêmes thèmes – baisse des impôts, réduction des dépenses publiques, insécurité, immigration –, sans chercher à ouvrir l’horizon des possibles.

Quel imaginaire collectif est aujourd’hui capable de répondre aux grands défis écologiques et sociaux ? Quelles transformations profondes de nos institutions envisager afin de soutenir les initiatives citoyennes d’intérêt collectif, comme celles qui ont vu le jour pour autoproduire des masques pendant la crise sanitaire ? Quel récit politique est en mesure de reconnecter les institutions publiques avec la vitalité des acteurs engagés sur le terrain ?

Nous sommes convaincus que la société des communs offre un nouveau récit et un socle programmatique dont la gauche française doit se saisir. La société des communs est structurée autour de communautés ouvertes de citoyens qui s’engagent ensemble pour produire et prendre soin des ressources, biens et services qui contribuent à leur épanouissement. Loin d’être une théorie politique de plus, la société des communs constitue un projet de société vivant, revendiqué par de nombreux mouvements sociaux et matérialisé par des pratiques alternatives qui se développent partout dans le monde.

En France, la coopérative Enercoop développe les énergies renouvelables en regroupant des dizaines de milliers de sociétaires producteurs et consommateurs. Le mouvement Terre de liens rachète des milliers d’hectares de terres agricoles qu’il met en commun pour les préserver de la spéculation foncière et en faciliter l’accès aux paysans pour une agriculture durable.

A l’international, les contributeurs de Wikipédia produisent la plus grande encyclopédie librement accessible jamais écrite par l’humanité. Les chercheurs et les entreprises engagés dans Open Source Drug Discovery collaborent pour produire des médicaments libres d’utilisation, afin de lutter contre des maladies tropicales qui touchent des millions d’individus.

Dans la société des communs, ceux qui produisent et prennent soin de ces ressources, biens et services communs ne s’engagent pas pour répondre aux besoins du capital, mais contribuent volontairement dans une logique de partage. Les décisions ne relèvent pas d’organisations hiérarchiques opaques, mais de formes transparentes d’autogouvernement. Les droits d’accès aux ressources indispensables à l’épanouissement et à l’émancipation ne sont pas déterminés par un propriétaire unique (privé ou public), mais sont garantis à tous, dans une logique de justice sociale et écologique.

 




L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol