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Afghanistan: après la débâcle qu’elle approche européenne commune ? (Manfred Weber)

Afghanistan: après la débâcle qu’elle approche européenne commune ? (Manfred Weber)

 Pour  Manfred Weber député allemand au Parlement européen, président du groupe Parti populaire européen (PPE),  face au flux migratoire prévisible, « il est fondamental que les Etats membres s’accordent sur une approche commune », plaide notamment le président du groupe PPE au Parlement européen(Tribune dans l’Opinion)

Débâcle. Chaos. Désastre absolu. Tragédie. Les mots manquent pour décrire les événements qui se trament en Afghanistan depuis que, au cœur de l’été, nous avons appris, ébahis, la prise de Kaboul, en à peine dix jours, par les Talibans.

Alors que le délai accordé pour les évacuations touche à sa fin, et que grâce au courage de nos forces présentes sur le terrain, les personnes devant être évacuées ont, pour la plupart, pu être mises à l’abri, des questions importantes devront être posées très prochainement, à nos amis américains notamment : comment est-il possible qu’après les milliards d’euros investis, l’envoi de tant de nos soldats et de personnel civil, l’Afghanistan se soit effondré si rapidement ? Comment une armée de 300 000 hommes, financée par la première puissance mondiale, a-t-elle pu se rendre sans combattre ? Comment se fait-il que nous ayons été, à ce point, pris de court ?

Par ailleurs, nous devons, de toute urgence, mener une réflexion approfondie sur les conséquences, pour l’Europe, de la situation en Afghanistan, et sur les actions à prendre. Celle-ci devra s’articuler autour de trois axes.

Tout d’abord, la débâcle occidentale en Afghanistan a mis en lumière de manière crue la très grande dépendance des Européens vis-à-vis des Etats-Unis. La situation créée par le retrait des troupes américaines et la mise au pied du mur des Européens par leurs alliés montrent bien que l’Europe ne peut plus compter sur les Etats-Unis pour jouer le rôle de gendarme du monde. Il est temps pour l’Europe de prendre son destin en main et d’assurer sa sécurité par elle-même. C’est pourquoi nous devons de toute urgence renforcer notre défense européenne commune.

Age noir. Deuxièmement, on peut désormais craindre un afflux massif de migrants (500 000 en 2021, selon l’ONU). Si nous, Occidentaux, avons le devoir moral de protéger et accorder l’asile aux ressortissants afghans qui ont travaillé pour nous, une chose est également très claire : l’Europe n’a pas vocation à accueillir toutes les personnes qui cherchent à fuir le régime des Talibans. Nous devons tout faire pour éviter une nouvelle vague migratoire similaire à celle que nous avons connue en 2015. Il nous faudra pour cela travailler en partenariat étroit avec les pays du voisinage de l’Afghanistan, afin que des solutions puissent être trouvées pour les réfugiés. Il est fondamental que les Etats membres s’accordent sur une approche commune.

Enfin, alors que l’ère de deux décennies d’expérience démocratique en Afghanistan touche hélas à sa fin, la responsabilité de la communauté internationale est de tenter de préserver les progrès majeurs qu’ont représenté les vingt dernières années en matière de droits des femmes et d’accès des filles à l’éducation dans le pays. Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir et faire pression sur le nouveau régime pour éviter aux femmes afghanes un retour à l’âge noir du premier règne des talibans.

Manfred Weber est député allemand au Parlement européen, président du groupe Parti populaire européen (PPE). Retrouvez sa chronique chaque semaine sur lopinion.fr en alternance avec celle de Dacian Ciolos, président du groupe Renew Europe.

 

 

INCENDIES DE FORÊTS: une stratégie européenne commune ?

INCENDIES DE FORÊTS: une stratégie européenne commune ?

les feux concernent presque tous les pays européens -cette année, ils ravagent surtout la Grèce et l’Italie- et  l’idée d’une flotte commune prend de l’ampleur. Non seulement elle permettrait de mutualiser les forces mais aussi de lisser les prix d’achat entre les Etats-membres alors que le prix d’un Canadair se chiffre en millions d’euros et que le coût horaire du vol dépasse les 15.000 euros.

« En 2050, la moitié des surfaces boisées métropolitaines pourrait être concernée par un niveau élevé d’aléa feux de forêt. Les sécheresses seraient plus intenses, plus fréquentes et concerneraient davantage de territoires, favorisant directement les incendies et apportant une extension géographique du risque vers l’ouest et le nord de la France », rappelait récemment le ministère de l’Intérieur, lors du lancement de la campagne de prévention des incendies.

 

Macron commémore Napoléon mais pas la commune

Macron commémore Napoléon mais pas la commune 

 

Le chef de l’Etat a honoré la mémoire de Napoléon aux Invalides, mais pas les 150 ans de la Commune, ce « moment fondateur et populaire » de la République, déplore, dans une tribune au « Monde », Georges Sérignac, grand maître du Grand Orient de France.

 

Tribune. A Paris, le 28 mai 1871, au cimetière du Père-Lachaise, 147 fédérés furent exécutés de façon sommaire puis jetés dans une fosse commune. Dans les jours suivants, les versaillais y ensevelirent également les dépouilles des autres communards morts dans les quartiers voisins sous les balles d’un pouvoir assassin.

Chaque mois de mai depuis vingt-cinq ans, à l’initiative du Grand Orient de France (GODF), les francs-maçons célèbrent leur mémoire en se réunissant au mur des Fédérés, lieu de recueillement mais aussi d’espoir et d’exigence.


Si cette manifestation est le signe de notre combat pour la République, pour une société plus juste, plus fraternelle, elle est aussi une ode à la mémoire et au temps long, le temps de la perspective, le temps du souvenir et de la mise à distance.

Conclusion tragique de la « semaine sanglante », cette infamie reste emblématique de la violence dont est capable le pouvoir quand il n’a plus que la force des armes pour seul recours face à la remise en cause de l’ordre qu’il veut imposer. En écrasant par le fer et le feu cette insurrection révolutionnaire, Adolphe Thiers [président de la République, 1871-1873] et les versaillais, qui pensaient l’anéantir et la précipiter dans l’oubli, lui ont donné l’éternité et la force du mythe.

« La Commune, c’est aussi, l’égalité des salaires, le droit au divorce pour les femmes, les premières écoles primaires de filles. »

Par leur courage, mais également par leur action législatrice qui sera un déterminant républicain majeur malgré sa brièveté, les communards sont entrés en soixante-douze jours dans la mémoire collective.

La Commune [18 mars-28 mai 1871] décréta la séparation de l’Eglise et de l’Etat, la suppression du budget des cultes, la laïcisation des services publics, et notamment des hôpitaux. Elle instaura les bases de l’école laïque, instituant la gratuité, le droit pour les filles à l’instruction laïque et à la formation professionnelle, créant les premières écoles primaires de filles. La Commune, c’est aussi l’égalité des salaires, le droit au divorce pour les femmes, l’égalité entre enfants légitimes et naturels, épouses et concubines, et l’abolition de la prostitution.

On lui connaît de nombreux autres projets, pionniers de notre République, tels l’abolition de la peine de mort, la révocabilité des élus, la gratuité de la justice, le développement de modèles de coopératives de production, la réduction de la journée de travail, la suppression des amendes patronales.

Paris : une procession catholique de la Commune attaquée par des antifas ou le retour de Don Camillo

 

Environ trois cents fidèles catholiques réunis pour honorer la mémoire de martyrs catholiques de la Commune ont été bousculés et agressés par les cinglés des antifas munis de drapeaux rouges pour rappeler les bienfaits de la commune. On peut penser évidemment ce qu’on veut de cette manifestation religieuse qui rappelle certains débordements malheureux de la commune pour autant il n’y a sans doute pas lieu à empêcher par l’agression la tenue d’une telle manifestation finalement assez marginale. Un épisode qui rappelle un peu Don  Camillo avec des les extrémistes révolutionnaires de papier qui s’attaquent à pas grand-chose pour justifier la résurgence d’un mouvement révolutionnaire désuet.

Régionales Paca: retour à la liste commune de Muselier

Régionales Paca: retour à la liste commune de Muselier

Retour à la liste commune de Muselier aux élections régionales de Paca. Avec évidemment des membres du parti républicain mais aussi des membres de la république en marche.

 

Pour tenter de rassurer, Muselier explique qu’il n’y aura  pas de ministre ou de député sur la liste commune. Le feuilleton n’est sans doute pas terminé mais on voit difficilement maintenant la république en marche présenter sa propre liste. Il en est de même pour une liste au nom officiel du parti républicain.

 

Toutes ces ambiguïtés semblent avoir profité au rassemblement national et à Mariani dont les sondages prévoient qu’ils gagneraient les élections dans tous les cas de figure.

« L’Europe : une maison commune »

« L’Europe : une maison commune »

«L’Europe est notre maison commune» – la tribune des ambassadeurs de Hongrie, Pologne, Slovaquie et Tchéquie en France

 

Il y a trente ans, la Pologne, la Tchécoslovaquie et la Hongrie, se libéraient de l’étreinte du bloc soviétique et commençaient un retour commun vers l’Occident, entamant aussi l’intégration historique du continent européen. Aujourd’hui encore, certains habitants de l’Europe occidentale ont du mal à comprendre les défis politiques, économiques et sociaux que ces jeunes démocraties devaient affronter.

Le 15 février 1991, au château hongrois de Visegrád, les chefs des trois pays, et auparavant les leaders de l’opposition démocratique, ont décidé d’unir leurs forces afin de satisfaire aux attentes de leurs sociétés et d’adhérer le plus rapidement à la communauté occidentale des pays démocratiques.

Cette coopération, connue comme Groupe de Visegrád, a donné lieu à une plateforme de dialogue politique dont le couronnement était l’adhésion de ses membres à l’UE, l’OTAN et l’OCDE. En parlant de ces événements cruciaux, on oublie souvent que la coopération de Visegrád a aussi favorisé une stabilisation dans la région, si nécessaire à l’époque. Au moment où l’enthousiasme de ces temps s’entrelaçait, aussi en France, avec une inquiétude concernant un potentiel trouble de l’équilibre en Europe, à l’image des différends et des conflits qui commençaient à déchirer les Balkans, les pays de Visegrád mettaient les intérêts communs par-dessus tout. La coopération régionale a créé le cadre des actions ciblées et organisées en faveur de la réconciliation et de l’intégration à l’échelle européenne. Le groupe de Visegrád reste désormais un catalyseur de la coopération au sein de l’Europe centrale entière.

Par ailleurs, pour contribuer davantage à l’enracinement de cette coopération non seulement au niveau politique mais aussi au niveau humain, le Fonds de Visegrád a été créé en 2000. Il constitue un outil pour cultiver les liens historiques et pour continuer le rapprochement des sociétés de notre région.

Intégration. Fort de ces expériences d’intégration uniques, le Groupe de Visegrád tient beaucoup à les partager avec les voisins de l’UE : ceux des Balkans occidentaux et ceux faisant partie du Partenariat oriental, ainsi qu’à les attirer vers la communauté occidentale.

Trente ans après la chute du communisme, le succès économique et politique aussi bien que le grand progrès social de nos quatre pays est incontestable. Il serait impossible sans la détermination de nos jeunes démocraties, toutefois le soutien des partenaires de l’Europe occidentale a également été très important. Grâce à ces succès, nous pouvons contribuer aujourd’hui au développement de toute la communauté. Les membres du groupe restent un moteur de la croissance économique européenne. Le V4 représente environ 64 millions d’habitants : un chiffre très proche de la population de la France ou de l’Italie. La croissance économique moyenne durant les années 2015-2019 a généré une hausse du PIB de plus de 3,5 % par an, soit beaucoup plus que la moyenne européenne.

Le fait que nos quatre pays font partie des principaux récipiendaires des fonds structurels européens permet d’apporter des bénéfices non seulement pour nous mais aussi à d’autres pays de l’UE et génère des possibilités de développement également pour les économies de l’Europe occidentale. Environ 70 centimes d’euros pour chaque euro dépensé reviennent aux contributeurs nets sous forme de différentes commandes. La France, à côté de l’Allemagne, reste l’un des grands partenaires commerciaux et investisseurs dans tous les pays du V4, ce qui permet, en effet, de générer des bénéfices pour l’Hexagone.

La créativité et l’innovation de nos sociétés font que le business français devient un partenaire naturel pour la coopération et pour la recherche de nouveaux projets. C’est pour cela que nous voulons continuer le dialogue avec Paris de l’avenir de notre coopération en matière d’économie numérique, de technologies vertes, d’énergie provenant de l’hydrogène et du nucléaire ou de start-up, notamment dans le secteur financier et technologique.

La Pologne, la Tchéquie, la Slovaquie et la Hongrie démontrent le succès de l’intégration européenne. Pendant quinze ans, la perspective de rejoindre l’UE a été l’axe qui définissait la direction et la cadence de la transformation politique, économique et civilisationnelle dans nos pays. Depuis 2004, en tant que membres actifs et responsables de l’Union, nous travaillons ensemble pour façonner cette communauté et contribuer à son dynamisme économique et social. Au sein de l’Union européenne, le Groupe de Visegrád se positionne en tant que groupe qui voulait faire des propositions constructives et positives pour toute l’Europe.

Aujourd’hui, la crise sanitaire nous a rendus, Européens, encore plus conscients de la vulnérabilité de notre union malgré une proximité géographique historique et idéologique. La défense commune de l’héritage de l’intégration européenne devient encore plus importante qu’auparavant

Nous avons accompli les objectifs que ce groupe s’est fixés il y a trois décennies – construire la démocratie, développer les sociétés ouvertes et ramener notre région à l’UE. Cependant, la perception de la coopération du V4 en France a été influencée par le débat sur la migration qui divise fortement l’Europe ou par une approche différente à la politique de cohésion. Pour autant, si l’on rejette la division géographique ou idéologique simpliste, il serait difficile d’accuser les pays du groupe de Visegrád d’agir contre l’UE. Nous défendons l’acquis de l’UE parce que nous sommes convaincus que cette approche reste le fondement de la coopération européenne. Elle est le meilleur moyen de maintenir l’unité de la communauté et de renforcer ses bases que sont le marché commun et l’espace de sécurité.

Mais le V4 n’a pas besoin d’être vu uniquement à travers sa vie au sein de l’UE. Il existe également en dehors d’elle et par sa valeur que nous devrions développer davantage, en particulier dans le domaine de la culture ou des infrastructures.

Perspectives. Les conséquences de nos actions et perspectives peuvent être illustrées par le fait qu’en 1991 nous avions déclaré conjointement que dans une Europe unie il est possible de préserver une culture et une spécificité nationale tandis que le système universel des valeurs humanistes peut pleinement s’accomplir en même temps. Ceci reste crucial pour le développement spirituel et matériel de la région d’Europe centrale. La solidarité qui respecte la diversité provenant de la souveraineté nationale, tout en respectant nos valeurs démocratiques communes, reste pour nous l’essence de l’esprit de l’intégration européenne.

Aujourd’hui, la crise sanitaire nous a rendus, Européens, encore plus conscients de la vulnérabilité de notre union malgré une proximité géographique historique et idéologique. La défense commune de l’héritage de l’intégration européenne devient encore plus importante qu’auparavant. Nos nations qui sont restées, contre leur gré, pendant des décennies en dehors de la communauté, comprennent encore plus la valeur d’une Europe unie. Par conséquent, notre enthousiasme pour le renforcement de l’idée européenne, comme la voyaient les pères fondateurs du Groupe de Visegrád, reste stable trente ans après. Nous sommes convaincus que l’Europe est notre maison commune et son avenir dépend de nos actions coordonnées dans un esprit de solidarité européenne.

Tomasz Młynarski est ambassadeur de la République de Pologne, Igor Slobodnik, ambassadeur de la République slovaque, Michal Fleischmann, ambassadeur de la République Tchèque et Georges Habsbourg-Lorraine, ambassadeur de Hongrie.

Contre les Drones : une action commune avec aussi l’armée

Contre les Drones : une action commune avec aussi l’armée

Les incidents impliquant des drones se répètent de plus en plus fréquemment en particulier autour des aéroports

Le groupe de l’armée de l’Air, le Cnes et ADP a notamment développé depuis 2017 un système de détection, baptisé Hologarde, qui avait en particulier été testé cette année-là lors du salon aéronautique du Bourget.

Pour le Cnes, il s’agit de « renforcer la protection du Centre spatial guyanais » à Kourou et de s’assurer de la protection du centre spatial de Toulouse qui doit abriter d’ici 2025 le commandement militaire de l’espace.

Chargée de la protection du ciel français, l’armée de l’Air et de l’Espace est fréquemment amenée à instaurer des bulles de sécurité aérienne, comme lors du 14-Juillet, pour le sommet du G7 de Biarritz en 2019, ou bientôt pour la Coupe du monde de rugby en 2023 et les Jeux olympiques l’année suivante. Pour son chef d’état-major, le général Philippe Lavigne, « l’innovation, couplée à des processus d’acquisition de matériels courts et réactifs, seront demain déterminants pour relever ces défis majeurs en matière de sûreté aérienne ».

Pour « une politique agricole et alimentaire commune »

Pour « une politique agricole et alimentaire commune »

 

 

Cinq membres de l’Académie d’agriculture de France proposent, dans une tribune au « Monde », de faire d’une alimentation sûre et saine l’un des objectifs de la politique agricole commune.

 

Tribune. 
La nouvelle politique agricole commune (PAC) mise en place par l’Union européenne propose une approche innovante, le « pacte vert » (le Green Deal), et sa déclinaison agricole et alimentaire, « de la ferme à l’assiette » (From farm to fork), qui affirment la dimension environnementale de la PAC en fixant des objectifs ambitieux de réduction des intrants de synthèse à l’horizon 2030. Cependant, la crise sanitaire due au Covid-19 a remis en cause de nombreuses certitudes et de nombreux paradigmes concernant nos approvisionnements alimentaires. Ainsi, on ne parle plus de souveraineté agricole, mais bien de souveraineté alimentaire. Pourtant, la question alimentaire reste la grande oubliée de la PAC ! Il paraît donc nécessaire et légitime de transformer l’actuelle politique agricole commune en une politique agricole et alimentaire commune (PAAC).

Créée en 1962, la PAC a contribué à assurer la sécurité alimentaire de près d’un demi-milliard d’êtres humains ; elle doit aujourd’hui évoluer pour faire face à de nouveaux défis. La PAC actuelle est de moins en moins comprise par une majorité d’Européens, consommateurs et électeurs.

Son principal dispositif de soutien, la prime à l’hectare, représente une rente de situation sans incitation à une amélioration systémique. Il est clair que les consommateurs européens comprendraient beaucoup mieux une politique agricole commune si elle intégrait une vraie dimension alimentaire.

La crise due au Covid-19 a stigmatisé la dépendance française et européenne aux importations de produits sanitaires de première nécessité. Cette dépendance sanitaire interroge sur d’autres types de dépendance, conduisant à considérer parmi les priorités la souveraineté alimentaire. La crise a également contribué à augmenter la précarité alimentaire.

Une alimentation sûre, saine et soutenable ne pourra être assurée que par la conjugaison des complémentarités agricoles des différents terroirs européens et le maillage des industries agroalimentaires avec ces terroirs. La PAAC devra englober dans une même politique tous les acteurs des systèmes alimentaires de l’Union européenne.

Pour assurer une dimension alimentaire à cette politique européenne, il faudra agir simultanément à différents niveaux :

 

 

  • Le partage équilibré de la valeur créée dans la chaîne alimentaire, du producteur au consommateur, doit être le premier objectif d’une PAAC efficace. C’est l’ambition, en France, de la loi pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire (EGalim) dont les résultats restent limités faute de dispositifs suffisamment incitatifs.
  • Une attention particulière doit être portée à l’importance de l’alimentation pour la santé des populations. Certains fléaux sanitaires (obésité, maladies cardio-vasculaires, diabète, cancers) sont liés à des régimes alimentaires déséquilibrés, et leur régulation passera par un renforcement de la chaîne des savoirs (R&D, formation, information) et des incitations économiques et fiscales.
  • L’indéniable succès des circuits de proximité, créateurs de revenus, d’emplois et de lien social, ne doit pas occulter l’importance de « circuits longs vertueux », car la grande majorité des aliments consommés par les Européens passent toujours par une phase industrielle et commerciale qui doit être bien intégrée dans la PAAC.
  • La souveraineté alimentaire ne sera acquise que si les règles de mise en marché des productions agricoles sont les mêmes pour tous : il faut imposer des « mesures miroirs » dans tous les accords commerciaux internationaux agricoles.
  • La lutte contre la précarité alimentaire doit être un objectif de la PAAC, avec par exemple le projet français de chèques alimentaires pour les plus démunis, qui devrait être mis en place à l’échelle européenne.
  • La PAAC doit aussi consacrer des moyens pour éduquer – dans le cadre scolaire, universitaire et associatif – les Européens à une alimentation plus saine, à une bonne compréhension de la nature des systèmes alimentaires et à la lutte contre le gaspillage alimentaire.
  • Avec cette nouvelle ambition alimentaire, la gouvernance de la PAAC doit être partenariale entre acteurs privés et publics, et plus décentralisée au niveau des territoires et notamment des régions – le succès des projets alimentaires territoriaux en France en est un bel exemple.

Un G7 sans déclaration commune ?

Un  G7 sans déclaration commune ?

 

 Il se pourrait bien que le G7  c’est se termine sans déclaration commune ou  par une déclaration encore plus soporifique que d’habitude. On objectera que le G7 n’est pas une structure officielle mais simplement une rencontre avec des échanges informels  qui ne contraignent pas à des orientations nettes. En vérité pour ce G7, les conflits sont nombreux au sein des membres. Il y a évidemment d’abord les conséquences des sanctions américaines vis-à-vis des importations chinoises. D’une manière générale la montée du nationalisme économique dans plusieurs pays. Sans doute abordera-t-on aussi la guerre monétaire qui se e prépare à travers les manœuvres sur les taux d’intérêt et les taux de change. Le président américain par exemple ne cesse de critiquer l’euro et sa faiblesse. Des questions militaires font aussi objet d’oppositions  assez nettes qu’il s’agisse des sanctions prises par les États-Unis contre l’Iran, du dossier coréen peu apprécié notamment par le Japon ou encore du Moyen-Orient. Bref on voit mal ce sur quoi le G7 pourrait se mettre d’accord en dehors de banalités.

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Le prochain sommet du G7, qui se tient ce week-end à Biarritz, pourrait donc  se conclure sans déclaration commune, compte tenu des divergences importantes entre les pays membres sur le commerce et le climat, rapporte mardi la chaîne de télévision publique japonaise NHK.

Ce serait la première fois depuis 1975, date de la première réunion des dirigeants des plus grandes puissances économiques, qu’un sommet se conclut sans un communiqué commun, précise NHK.

Trouver un terrain d’entente entre alliés lors des sommets annuels est devenu très difficile, compte tenu de l’approche très singulière des Etats-Unis pour régler les différends sur les sujets commerciaux et environnementaux.

Donald Trump a fait part de sa préférence pour les accords commerciaux bilatéraux plutôt que multilatéraux, tandis que les Etats-Unis sont au cœur d’une guerre commerciale avec la Chine qui dure depuis plus d’un an.

En juin 2017, le président américain a annoncé sa volonté de retirer son pays – l’un des plus gros pollueurs de la planète – de l’Accord de Paris sur le climat.

Le sommet du G7 se tiendra du 24 au 26 août à Biarritz. Le groupe rassemble les dirigeants des Etats-Unis, de la France, de la Grande-Bretagne, du Japon, de l’Allemagne, de l’Italie, du Canada et de l’Union européenne. (Chris Gallagher; Arthur Connan pour le service français)

Gilets jaunes » : une organisation commune ?

Gilets jaunes » : une organisation commune ?

Il était temps ;  alors que les gilets jaunes ne réunissent plus guère plus de 10 à 200 manifestants par départements certains viennent de décider d’uen sorte d’embryon de mouvement politique et sociétal. Plusieurs figures des « gilets jaunes » ont cosigné un communiqué de presse, samedi 22 juin, jetant les bases d’un « socle commun » pour le mouvement. L’objectif est de créer un « puissant organe de contestation collectif » pour peser dans le débat public, qui « ne pourra être ignoré et défendra les intérêts des citoyens et les biens communs à tous ». Le texte de trois pages est notamment signé par Jérôme Rodrigues, Maxime Nicolle, Priscillia Ludosky et Julien Pariente.

 

Rappelant les principales revendications des « gilets jaunes », ils promettent la création de leurs « propres organes de contrôle citoyens », leurs « propres médias », leurs « propres circuits d’approvisionnement en agroalimentaire » ou encore leurs « propres établissements d’épargne éthique». Le problème c’est que cette déclaration un peu tardive a à peine été reprise par les médias. Tellement le mouvement des gilets jaunes est devenu marginal. Historiquement il comptera comme mouvement social, mais politiquement il se révélera sans doute comme un exemple de suicide social collectif. Pas étonnant car la ligne politique anarcho-marxiste- populiste manque sérieusement de bases idéologues un peu élaborées ; c’est une chose de rouspéter –à juste titre-contre l’augmentation des taxes sur le carburant, c’est autre chose que de structurer un mouvement social durable et de le faire perdurer avec une stratégie responsable. Non seulement les gauchistes basistes ont tué la mobilisation mais en plus ils sont parvenus à retourner l’opinion contre eux en raion de leur irresponsabilité totale. On ne s’improvise pas responsable social en quelques semaines ! Il fauta souvent des années performer « durable » dans le monde associatif. Alors qu’en quelques minutes les médias montent (et démontent) un leader spontané  qui éclate sous les yeux des téléspectateurs. Dommage vraiment ce  véritable suicide collectif !

 

 

Renault : une société holding commune avec Nissan ?

Renault : une société holding commune avec Nissan ?

 

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La proposition de Renault de créer un holding commun entre Renault et Nissan constitue une avancée significative pour régler les problèmes capitalistiques qui se posent entre les deux sociétés. D’une certaine manière, Renault se sacrifie en acceptant de ne détenir que la moitié du capital du nouveau holding, l’autre moitié étend détenu par Nissan. Un projet qui modifie sérieusement les rapports de force puisque précédemment Renault détenait 43,4 % du capital de Nissan et qu’à l’inverse Nissan ne pesait pas lourd dans la gestion de Renault (Nissan détient 15 % de Renault mais sans droit de vote). Par ailleurs cela provoquerait la dilution de la participation de l’État français qui diminuerait ainsi de moitié. Un projet qui faciliterait encore davantage l’intégration mais qui n’est pas sans danger car Renault accepte de partager le pouvoir chez Nissan mais aussi chez Renault. Curieusement l’accueil n’a pas été très enthousiaste au sein même de Nissan. Il semblerait que de nombreuses réticences émanent de l’appareil dirigeant de Nissan alors que vraisemblablement ce projet a été évoqué lors de la récente rencontre du Premier ministre japonais et du président français. Notons que ce projet est encore loin d’aboutir car subsiste de sérieuses oppositions côté nippon. Le Financial Times a écrit vendredi que Nissan et le gouvernement japonais ont refusé d’engager des discussions en vue d’une fusion avec le constructeur français et que Hiroto Saikawa a refusé de recevoir des banquiers de SMBC Nikko mandatés par Renault pour parvenir à un accord. Il se pourrait que l’objectif final de Nissan soit de rejet japonais visé totalement l’entreprise, c’est-à-dire de se débarrasser totalement de Renault. Ce qui pose évidemment un redoutable problème juridique et capitalistique. De ce point de vue, l’affaire  Carlo Ghosn ne n’aurait sans doute jamais éclaté sans cet enjeu majeur

Élections Européennes: plateforme « progressiste » commune pour 2019 (Macron)

Élections Européennes: plateforme « progressiste » commune pour 2019 (Macron)

 

 

Face à la montée des nationalismes, Macron avait d’abord imaginé une liste européenne commune, c’est-à-dire composée de candidats issus des différents pays de l’union européenne. Une idée qui n’a pas eu grand succès même en France tellement les aspects politiciens prennent le pas sur les orientations stratégiques. À l’avenir,  le Parlement sera donc toujours constitué de l’addition de candidats élus nationalement par pays. Du coup,  macro tente de ralentir la vague nationaliste en proposant une plate-forme progressiste, c’est-à-dire nettement trop européenne qui pourrait dépasser éventuellement les clivages politiques traditionnels. Un peu ce qu’a réussi Macron lors des élections présidentielles françaises. Pas sûr cependant que Macon réussisse cet entreprise car les différentes formations politiques qui présentent des candidats ne peuvent ignorer les grands points de clivages relatifs à l’Europe et qui concernent  notamment l’immigration d’une part et le fonctionnement bureaucratique de l’Europe d’autre part. On sait que Macron a fait des propositions pour réformer en particulier la zone euro mais même l’Allemagne ne l’a pas soutenu pour mettre en place un budget commun, un ministre du budget commun, un plan de relance des investissements et un vrai fonds monétaire européen. La vérité c’est que le couple franco allemand ne fonctionne plus vraiment mais que parallèlement Macron a réussi les choix de se faire de solides inimitiés notamment dans les ex pays de l’Est mais aussi en Autriche et en Italie où les nationalismes ne cessent de progresser.

Trump dit non à une enquête commune sur l’espionnage russe mais invite Poutine

Trump dit non à une enquête commune sur l’espionnage russe mais invite Poutine

Toujours la politique des contradictions pour Trump qui refuse une enquête commune sur les espions russes impliquées dans la campagne électorale américaine mais invite Poutine. Un coup, pour satisfaire les uns, un coup pour réjouir les autres. La politique permanente du balancier. – Donald Trump a rejeté la proposition de son homologue russe Vladimir Poutine d’autoriser des responsables russes à interroger des Américains, a déclaré jeudi la Maison blanche alors même que cette idée avait provoqué un tollé aux Etats-Unis. Le rejet de cette proposition a précédé de peu l’annonce, jeudi par la Maison blanche, que Donald Trump allait faire transmettre à Vladimir Poutine une invitation à se rendre en visite à Washington à l’automne, ce qui serait leur deuxième sommet après celui d’Helsinki. Après la rencontre de lundi à Helsinki, le président russe avait exposé sa proposition après avoir été interrogé sur la possibilité d’une extradition de 12 agents des renseignements russes inculpés aux Etats-Unis pour ingérence dans l’élection présidentielle américaine de 2016. La proposition exposée par Poutine consistait à permettre à des agents américains d’assister à l’interrogatoire par des responsables russes des 12 agents des renseignements inculpés par les Etats-Unis. En échange de quoi des enquêteurs russes seraient autorisés à interroger des Américains concernant d’autres affaires. “C’est une proposition qui a été faite avec sincérité par le président Poutine, mais le président Trump est en désaccord avec elle”, a expliqué jeudi la porte-parole de la Maison blanche, Sarah Sanders. “Nous espérons que le président Poutine laissera les 12 Russes en question se rendre aux Etats-Unis afin de prouver leur innocence ou leur culpabilité”, a-t-elle ajouté. Lundi, Donald Trump avait estimé que la proposition de Poutine était une “offre incroyable”. Mercredi, la Maison blanche avait dit que le président américain réfléchissait à la proposition, ce qui avait soulevé de vives critiques à la fois chez les républicains et chez les démocrates. C’est la dernière volte-face en date de la Maison blanche, qui s’efforce d’apaiser le tollé suscité par la conférence de presse de clôture du sommet d’Helsinki, au cours de laquelle Donald Trump n’a pas attaqué Poutine sur l’ingérence de la Russie en 2016, mais au contraire a pris pour argent comptant le démenti du chef du Kremlin à une telle ingérence. Donald Trump a assuré le lendemain que sa langue avait fourché lors de cette conférence de presse et qu’il estimait que la Russie s’était bien immiscée dans le processus électoral de 2016.

Européennes : liste commune en marche- modem-républicain

Européennes : liste commune en marche- modem-républicain

Il est clair que le principal clivage qui traverse la plupart nombre d’organisations politiques d’opposition concerne le rapport à l’Europe. Cela vaut pour l’extrême droite avec l’opposition sur ce point notamment de Marine Le Pen et de Philippot, pour l’extrême gauche avec notamment des positions ambiguës chez certains  insoumis et un flou artistique chez Mélenchon enfin des clivages chez les socialistes et chez les républicains. En caricaturant un peu on pourrait convenir que ce qui distingue aujourd’hui les sensibilités c’est d’un côté les nationalistes de l’autre les Européens. Du coup,  la question se pose de la composition des listes aux élections européennes. Il se pourrait en effet que Macron réussisse à de composer une liste européenne intégrant bien sûr des responsables en marche mais aussi des républicains voir des socialistes. Ce serait aussi pour lui l’occasion de faire éclater les clivages anciens et de déstabiliser encore un peu plus les partis traditionnels et même les partis extrêmes. Dans cette perspective, le délégué général de La République en marche, Christophe Castaner, a invité samedi le MoDem  »à prendre toute (sa) place au côté » du parti présidentiel pour les élections européennes, lors d’un discours prononcé au congrès du parti de François Bayrou. « Je sais que le Mouvement démocrate, dans ses valeurs, a la même ambition européenne (que LREM). Je vous invite donc à prendre toute votre place à nos côtés », a exhorté le patron des Marcheurs, en appelant à ce que « cette alliance qui nous lie aujourd’hui soit le chemin de cette alliance que nous poursuivrons ensemble ». Christophe Castaner a également évoqué l’ambition de « construire autour (des deux partis) une liste ouverte à toutes celles et tous ceux qui portent une vision européenne et progressiste». La question d’une liste commune et transparaissant sur une ligne européiste est régulièrement posée depuis plusieurs semaines, autour de la majorité. Marc Fesneau, chef de file du MoDem à l’Assemblée, avait trouvé vendredi « logique » l’idée d’une « grande convergence non seulement entre LREM et le MoDem » pour les élections européennes de 2019, « mais aussi avec d’autres personnalités » comme Alain Juppé.

Travailleurs détachés : position commune des syndicats

Travailleurs détachés : position commune des syndicats

 

Le Comité de Dialogue Social Européen et International (CDSEI), qui regroupe la CFDT, la CGT, Force ouvrière, la CFTC et la CFE-CGC, veulent uen égalité de traitement entre détachés et travailleurs locaux. L‘intersyndicale souhaite notamment que les conventions collectives, absentes de la précédente directive, s‘appliquent aux travailleurs détachés. Ils espèrent aussi une égalité de traitement entre travailleurs dans la définition d‘un salaire minimum. Les syndicats proposent qu‘une durée maximale soit actée mais selon eux, “les débats actuels sur cette durée (6-12 ou 24 mois) sont secondaires car ils oublient le fait que la moyenne des détachements est de toute façon inférieure”. ils souhaitent aussi que les frais de transport, les frais d’hébergement et de nourriture, frais inhérents au détachement, soient “payés au travailleur détaché par son employeur en plus de sa rémunération et au niveau des prix pratiqués dans le pays d’accueil”. Né d‘une directive de 1996, le principe des “travailleurs détachés” permet à des salariés de pays membres de travailler dans un autre pays de l‘Union à titre temporaire et de bénéficier du “noyau dur” des droits en vigueur dans leur pays d‘accueil, dont le salaire minimum. Mais ils paient leurs cotisations sociales dans leur pays d‘origine, ce qui entraîne des accusations de “dumping” social, provoquant un vif débat en France qu‘Emmanuel Macron a pris en compte en réclamant des garanties fortes à ses partenaires. La nouvelle directive sur le détachement des travailleurs pourrait être adoptée fin octobre, avant que la Bulgarie, principale opposante à une révision, ne prenne la présidence de l‘UE le 1er janvier 2018.

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