Archive pour le Tag 'commune'

Immigration : L’Allemagne s’assoit sur la politique européenne commune

Immigration : L’Allemagne s’assoit sur  la  politique  européenne commune  

Sans en référer à ses partenaires européens, l’Allemagne a délibérément décidé de mettre en cause la politique européenne  à matière d’immigration. Un changement complet de politique et une rupture avec les règles communes. Brutalement l’Allemagne décide en effet de rétablir les contrôles de tous les étrangers à l’ensemble de ces frontières.
En cause évidemment la montée de l’extrême droite dans certaines régions allemandes. C’est évidemment un virage à 180° pour Berlin qui avait largement favorisé pendant un temps l’arrivée massive d’immigrés. L’objectif officiel du rétablissement du contrôle des frontières serait justifié par le fait que le pays ne veut plus accueillir de migrants en situation irrégulière. La mesure concerne tous les pays frontaliers y compris la France. Il s’agit d’un revirement majeur de l’Allemagne et sans concertation de la politique européenne commune concernant l’immigration. Le problème c’est que cette entorse délibérée aux règles européennes pourrait inciter d’autres états à s’affranchir également de certaines règles communes.
Lundi, l’Allemagne a annoncé qu’elle étendrait les contrôles à l’ensemble de ses frontières, incluant désormais la France, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Belgique et le Danemark. Berlin considère cette mesure indispensable pour la «protection de la sécurité intérieure ». Cela peut-il vraiment permettre d’enrayer l’immigration illégale ?Rien n’est certain si on prend l’exemple de la croissance de l’immigration en Grande-Bretagne pourtant dispose de frontières naturelles autrement plus importantes qu’en Allemagne. Cette mesure pourrait se révéler davantage politique que réelle

 

Politique agricole commune: En contradiction avec l’environnement

 Politique agricole commune: En contradiction avec l’environnement

 

D’après une récente étude, globalement la politique agricole commune serait contradictoire avec les objectifs environnementaux. Surtout concernant les aides à l’élevage.
« Nous avons mis en évidence que la Pac soutient de manière disproportionnée les produits carnés au détriment des productions végétales », indique son autrice principale de l’étude, Anniek Kortleve, de l’université néerlandaise de Leiden.
Dans le détail, les subventions directes aux éleveurs représentent la moitié des aides, qui se sont élevées à 57 milliards d’euros en 2013, selon les chercheurs. Le reste est en grande partie constitué de subventions en soutien à l’élevage, particulièrement à la production d’aliments, selon l’étude. En incluant l’aliment pour le bétail, les aides à l’élevage bovin passent ainsi de 71 centimes d’euro par kilo à 1,42 euro.

 Compte tenu de l’importance de la PAC dans le budget de l’UE, les auteurs de l’étude estiment qu’elle met donc à mal les objectifs du continent européen en matière d’atténuation et d’adaptation au réchauffement climatique. Selon Paul Behrens, professeur associé à l’université de Leiden, à l’échelle mondiale, « les émissions du système alimentaire suffisent à nous emmener au-delà de 1,5 degré »: la limite de hausse des températures fixée par l’accord de Paris sur le climat de 2015 par rapport à l’époque préindustrielle.

Selon le professeur, réserver des étendues de terres aux animaux d’élevage et à leurs aliments empêche également la reforestation et d’autres pratiques qui pourraient permettre le retour de davantage d’espèces végétales et animales et une meilleure absorption du carbone. Il appelle à « réinventer ».

L’Union européenne semble toutefois avoir pris plutôt la direction opposée. La semaine dernière, au grand dam des ONG écologistes, les 27 Etats-membres ont approuvé une révision de la PAC proposée par la Commission européenne,  assouplissant une partie des critères « verts » que la nouvelle Politique agricole commune impose depuis 2023 aux exploitations. Les agriculteurs en souhaiteraient encore davantage.

Politique Europe : une stratégie commune du fromage mais pas de politique de défense

Politique Europe : une stratégie commune du fromage mais pas de politique de défense 

 

Le secteur du fromage constitue un champ de réglementation très important pour Bruxelles qui ne cesse d’intervenir sur ce produit évidemment stratégique !  Ainsi on a interdit de fromages au lait cru sans parler des nombreuses autres orientations et interdictions concernant ce produit.

 

Par contre dans le domaine de la défense ou même de la diplomatie ,c’est le vide absolu. On peut le mesurer aujourd’hui avec envahissement de l’Ukraine par la Russie de la même manière qu’on peut le voir également au Mali où la France s’est ridiculisée notamment du fait de l’absence de soutien de l’union européenne.

 

Apparemment Poutine n’a peur de rien surtout pas de cette Europe molle. Peut-être serait-il utile quand même de le menacer avec cette directive sur le fromage ci-après :

 

 Directive 2019/28/TF du Parlement européen et Conseil du 29 mars 2019, établissant des règles communes pour le marché intérieur du fromage abrogeant la loi n°83-3828 au chap. II, art. 3, alinéa 11 :

« […] Mise en accord des États membres des mesures pour stopper la production et le commerce de fromages au lait cru […] »

C’est dans la plus grande discrétion que s’est tenue, en avril 19, une séance exceptionnelle du Parlement européen à laquelle peu de professionnels de la filière ont été conviés. Après seulement 3 heures de débat, finalement assez peu défendu, la cause de l’artisanat français et la richesse de nos terroirs ont tout simplement été balayés au profit de l’ultra-sécurité sanitaire prônant le 0 lait cru.

Il semblerait que la récente visite du président chinois, Xi Jinping, n’ait pas eu pour seul but d’influer sur les ventes d’avions d’Airbus mais d’exiger une filière laitière sans bactéries afin de pouvoir convenir au marché chinois en plein expansion. Il y a fort à penser que des lobbys soient derrière cette décision pour le moins contestable !

Il est clair qu’on peut sans doute pas conduire une stratégie sur le fromage et une autre sur la défense !

Europe : une politique commune du fromage mais pas de politique de défense

Europe : une politique commune du fromage mais pas de politique de défense 

 

Le secteur du fromage constitue un champ de réglementation très important pour Bruxelles qui ne cesse d’intervenir sur ce produit évidemment stratégique !  Ainsi on a interdit de fromages au lait cru sans parler des nombreuses autres orientations et interdictions concernant ce produit.

 

Par contre dans le domaine de la défense ou même de la diplomatie ,c’est le vide absolu. On peut le mesurer aujourd’hui avec envahissement de l’Ukraine par la Russie de la même manière qu’on peut le voir également au Mali où la France s’est ridiculisée notamment du fait de l’absence de soutien de l’union européenne.

 

Apparemment Poutine n’a peur de rien surtout pas de cette Europe molle. Peut-être serait-il utile quand même de le menacer avec cette directive sur le fromage ci-après :

 

 Directive 2019/28/TF du Parlement européen et Conseil du 29 mars 2019, établissant des règles communes pour le marché intérieur du fromage abrogeant la loi n°83-3828 au chap. II, art. 3, alinéa 11 :

« […] Mise en accord des États membres des mesures pour stopper la production et le commerce de fromages au lait cru […] »

C’est dans la plus grande discrétion que s’est tenue, en avril 19, une séance exceptionnelle du Parlement européen à laquelle peu de professionnels de la filière ont été conviés. Après seulement 3 heures de débat, finalement assez peu défendu, la cause de l’artisanat français et la richesse de nos terroirs ont tout simplement été balayés au profit de l’ultra-sécurité sanitaire prônant le 0 lait cru.

Il semblerait que la récente visite du président chinois, Xi Jinping, n’ait pas eu pour seul but d’influer sur les ventes d’avions d’Airbus mais d’exiger une filière laitière sans bactéries afin de pouvoir convenir au marché chinois en plein expansion. Il y a fort à penser que des lobbys soient derrière cette décision pour le moins contestable !

Il est clair qu’on peut sans doute pas conduire une stratégie sur le fromage et une autre sur la défense !

« Ensemble citoyens !: Maison commune » majorité et ou une maison de « pass » politique ?

« Ensemble citoyens !: Maison commune » majorité et ou une maison de « pass » politique  ?

Le grand projet de maison commune soutenu par Bayrou accouche d’une souris. Le centriste voulait en effet créer un grand parti commun ; en fait, il faudra se contenter d’une sorte de club de quelques chapeaux à plumes délivrant la bénédiction macronienne  pour les législatives. « Ensemble citoyens ! », nom ridicule s’il en est, ne pourra même pas recueillir l’adhésion de soutiens de Macron . En réalité, il réunira Castex , Ferrand, Bayrou  et Édouard Philippe .

Une composition pas tellement disruptive mais des politiques chevronnés qui n’ont pas grand-chose à apporter à la France hormis des investitures aux arrivistes. Parmi ces derniers , beaucoup des 260 députés d’en marche qui   seront éjectés des listes de candidats. Il faut dire que très peu ont réussi à se faire une place et a émerger de ce magma très composite recruté sur Internet et dans les instituts politiques.

La maison commune « ensemble citoyens » risque de demeurer une résidence très transitoire juste le temps de récupérer la précieuse onction des autorités majoritaires pour les législatives ; bref une sorte de maison de « pass politique « où vont se côtoyer anciens républicains mécontents, ancien socialiste reconverti, chômeurs politiques en quête d’un job et autre personnalités médiatique soudain converti à l’intérêt collectif. Une hétérogénéité qui ne gênera pas Macron puisque voulue par le monarque républicain qui ne veut surtout pas s’encombrer d’un parti.

Politique-«Ensemble citoyens !» La pauvreté sémantique de la maison commune de Macron !

Politique-«Ensemble citoyens !» La pauvreté sémantique de la maison commune de Macron !

 

Chacun aura sans doute noté que le débat politique actuellement n’est guère à la hauteur des enjeux y compris vis-à-vis de l’échéance présidentielle. Ce serait plutôt en ce moment un concours de promesses notamment concernant l’augmentation du SMIC. Du côté de la majorité , on a mis des semaines pour trouver le nom de la maison commune qui rassemblera les organisations très balkanisées qui soutiennent Macron. La pauvreté sémantique du nom de cette maison « ensemble citoyens » est à la mesure de la pauvreté du contenu politique.

Le nom du parti en marche ( la république en marche) n’était déjà pas très signifiant mais cette fois le nom de la maison commune n’est porteur d’aucun véritable sens. Il faut espérer que les boîtes de communication spécialisées n’ont pas phosphoré pendant des mois pour aboutir à une telle nullité.

En réalité Macron compte surtout sur lui-même pour se faire élire et cette maison commune « ensemble citoyens  » aura surtout pour mission de délivrer les investitures pour les législatives où le pouvoir n’est pas du tout certain d’obtenir la majorité.  Moins ambitieux qu’initialement espéré par certains, le dispositif prévu vaut surtout pour les élections législatives de juin 2022. Il vise à coordonner les investitures afin que la majorité s’accorde sur le nom d’un candidat dans chaque circonscription, même si chaque parti conservera sa propre commission d’investiture.

Preuve du peu d’ambition de cette maison commune elle sera dirigée par quatre oligarques déjà usés jusqu’à la corde. Richard Ferrand, François Bayrou, Édouard Philippe et Jean Castex. Curiosité enfin : cette maison commune ne permettra pas une adhésion directe. Bref la maison commune sera une sorte de club de chapeau à plumes.

Politique-«Ensemble citoyens !» : La maison commune sans adhérents !

Politique-«Ensemble citoyens !» : La maison commune sans adhérents !

 

Un curieux objet mal identifié que cette maison commune de la majorité appelée « ensemble citoyens »qui a la particularité de ne pas recruter d’adhérents en tout en souhaitant qu’on adhère à ses objectifs. En réalité ,il s’agit d’une sorte de club qui tente d’assembler les organisations très balkanisées qui soutiennent Macron. Certains au sein de la majorité auraient souhaité transformer la maison commune en véritable parti mais Macron ne s’y est opposée. L’intéressé compte surtout sur lui et veut éviter l’éventuelle pression d’un parti qui lui imposerait des orientations.

La maison commune ensemble citoyens sera donc simplement un club de politiciens dont l’objet sera surtout de délivrer la bénédiction pour les législatives prochaines.

«Ensemble citoyens !», l’association des partis de la majorité, sera lancée le 29 novembre lors d’un meeting à la Maison de la Mutualité, à Paris. La nouvelle a été annoncée mardi par le chef de file de La République en marche (LREM), Stanislas Guerini, lors d’une réunion de la direction du mouvement. L’invitation a été envoyée mercredi.

L’événement doit permettre de mettre en scène le rassemblement de la majorité derrière le chef de l’État en attendant qu’il officialise sa candidature à l’Élysée. Les détails de cette «maison commune» ont été soigneusement étudiés.

Les dirigeants de la majorité ont finalement opté pour une structure légère, au terme de plusieurs mois de négociations autour du président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand. Cette alliance de LREM et de ses alliés – le Mouvement démocrate (MoDem) ; Agir ; le nouveau parti d’Édouard Philippe «Horizons» ; et Territoires de progrès – sera fondée sur une charte de principes communs. Elle sera dirigée par un comité exécutif autour de quatre personnalités : Richard Ferrand, François Bayrou, Édouard Philippe et Jean Castex. Un beau quatuor de politiciens !

«Ensemble citoyens !» : La maison commune sans adhérents !

«Ensemble citoyens !» : La maison commune sans adhérents !

 

Un curieux objet mal identifié que cette maison commune de la majorité appelée « ensemble citoyens »qui a la particularité de ne pas recruter d’adhérents en tout en souhaitant qu’on adhère à ses objectifs. En réalité ,il s’agit d’une sorte de club qui tente d’assembler les organisations très balkanisées qui soutiennent Macron. Certains au sein de la majorité auraient souhaité transformer la maison commune en véritable parti mais Macron ne s’y est opposée. L’intéressé compte surtout sur lui et veut éviter l’éventuelle pression d’un parti qui lui imposerait des orientations.

La maison commune ensemble citoyens sera donc simplement un club de politiciens dont l’objet sera surtout de délivrer la bénédiction pour les législatives prochaines.

«Ensemble citoyens !», l’association des partis de la majorité, sera lancée le 29 novembre lors d’un meeting à la Maison de la Mutualité, à Paris. La nouvelle a été annoncée mardi par le chef de file de La République en marche (LREM), Stanislas Guerini, lors d’une réunion de la direction du mouvement. L’invitation a été envoyée mercredi.

L’événement doit permettre de mettre en scène le rassemblement de la majorité derrière le chef de l’État en attendant qu’il officialise sa candidature à l’Élysée. Les détails de cette «maison commune» ont été soigneusement étudiés.

Les dirigeants de la majorité ont finalement opté pour une structure légère, au terme de plusieurs mois de négociations autour du président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand. Cette alliance de LREM et de ses alliés – le Mouvement démocrate (MoDem) ; Agir ; le nouveau parti d’Édouard Philippe «Horizons» ; et Territoires de progrès – sera fondée sur une charte de principes communs. Elle sera dirigée par un comité exécutif autour de quatre personnalités : Richard Ferrand, François Bayrou, Édouard Philippe et Jean Castex. Un beau quatuor de politiciens !

«Ensemble citoyens !» La pauvreté sémantique de la maison commune de Macron !

«Ensemble citoyens !» La pauvreté sémantique de la maison commune de Macron !

 

Chacun aura sans doute noté que le débat politique actuellement n’est guère à la hauteur des enjeux y compris vis-à-vis de l’échéance présidentielle. Ce serait plutôt en ce moment un concours de promesses notamment concernant l’augmentation du SMIC. Du côté de la majorité ;on a mis des semaines pour trouver le nom de la maison commune qui rassemblera les organisations très balkanisées qui soutiennent Macron. La pauvreté sémantique du nom de cette maison « ensemble citoyens » est à la mesure de la pauvreté du contenu politique.

Le nom du parti en marche ( la république en marche) n’était déjà pas très signifiant mais cette fois le nom de la maison commune n’est porteur d’aucun véritable sens. Il faut espérer que les boîtes de communication spécialisées n’ont pas phosphorét pendant des mois pour aboutir à une telle nullité.

 «Ensemble citoyens !», l’association des partis de la majorité, sera lancée le 29 novembre lors d’un meeting à la Maison de la Mutualité, à Paris. La nouvelle a été annoncée mardi par le chef de file de La République en marche (LREM), Stanislas Guerini, lors d’une réunion de la direction du mouvement.

 

En réalité Macron compte surtout sur lui-même pour se faire élire et cette maison commune « ensemble citoyens  » aura surtout pour mission de délivrer les investitures pour les législatives où le pouvoir n’est pas du tout certain d’obtenir la majorité.  Moins ambitieux qu’initialement espéré par certains, le dispositif prévu vaut surtout pour les élections législatives de juin 2022. Il vise à coordonner les investitures afin que la majorité s’accorde sur le nom d’un candidat dans chaque circonscription, même si chaque parti conservera sa propre commission d’investiture.

Preuve du peu d’ambition de cette maison commune elle sera dirigée par quatre oligarques déjà usés jusqu’à la corde. Richard Ferrand, François Bayrou, Édouard Philippe et Jean Castex. Curiosité enfin : cette maison commune ne permettra pas une adhésion directe. Bref la maison commune sera une sorte de club de chapeau à plumes.

Afghanistan: après la débâcle qu’elle approche européenne commune ? (Manfred Weber)

Afghanistan: après la débâcle qu’elle approche européenne commune ? (Manfred Weber)

 Pour  Manfred Weber député allemand au Parlement européen, président du groupe Parti populaire européen (PPE),  face au flux migratoire prévisible, « il est fondamental que les Etats membres s’accordent sur une approche commune », plaide notamment le président du groupe PPE au Parlement européen(Tribune dans l’Opinion)

Débâcle. Chaos. Désastre absolu. Tragédie. Les mots manquent pour décrire les événements qui se trament en Afghanistan depuis que, au cœur de l’été, nous avons appris, ébahis, la prise de Kaboul, en à peine dix jours, par les Talibans.

Alors que le délai accordé pour les évacuations touche à sa fin, et que grâce au courage de nos forces présentes sur le terrain, les personnes devant être évacuées ont, pour la plupart, pu être mises à l’abri, des questions importantes devront être posées très prochainement, à nos amis américains notamment : comment est-il possible qu’après les milliards d’euros investis, l’envoi de tant de nos soldats et de personnel civil, l’Afghanistan se soit effondré si rapidement ? Comment une armée de 300 000 hommes, financée par la première puissance mondiale, a-t-elle pu se rendre sans combattre ? Comment se fait-il que nous ayons été, à ce point, pris de court ?

Par ailleurs, nous devons, de toute urgence, mener une réflexion approfondie sur les conséquences, pour l’Europe, de la situation en Afghanistan, et sur les actions à prendre. Celle-ci devra s’articuler autour de trois axes.

Tout d’abord, la débâcle occidentale en Afghanistan a mis en lumière de manière crue la très grande dépendance des Européens vis-à-vis des Etats-Unis. La situation créée par le retrait des troupes américaines et la mise au pied du mur des Européens par leurs alliés montrent bien que l’Europe ne peut plus compter sur les Etats-Unis pour jouer le rôle de gendarme du monde. Il est temps pour l’Europe de prendre son destin en main et d’assurer sa sécurité par elle-même. C’est pourquoi nous devons de toute urgence renforcer notre défense européenne commune.

Age noir. Deuxièmement, on peut désormais craindre un afflux massif de migrants (500 000 en 2021, selon l’ONU). Si nous, Occidentaux, avons le devoir moral de protéger et accorder l’asile aux ressortissants afghans qui ont travaillé pour nous, une chose est également très claire : l’Europe n’a pas vocation à accueillir toutes les personnes qui cherchent à fuir le régime des Talibans. Nous devons tout faire pour éviter une nouvelle vague migratoire similaire à celle que nous avons connue en 2015. Il nous faudra pour cela travailler en partenariat étroit avec les pays du voisinage de l’Afghanistan, afin que des solutions puissent être trouvées pour les réfugiés. Il est fondamental que les Etats membres s’accordent sur une approche commune.

Enfin, alors que l’ère de deux décennies d’expérience démocratique en Afghanistan touche hélas à sa fin, la responsabilité de la communauté internationale est de tenter de préserver les progrès majeurs qu’ont représenté les vingt dernières années en matière de droits des femmes et d’accès des filles à l’éducation dans le pays. Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir et faire pression sur le nouveau régime pour éviter aux femmes afghanes un retour à l’âge noir du premier règne des talibans.

Manfred Weber est député allemand au Parlement européen, président du groupe Parti populaire européen (PPE). Retrouvez sa chronique chaque semaine sur lopinion.fr en alternance avec celle de Dacian Ciolos, président du groupe Renew Europe.

 

 

INCENDIES DE FORÊTS: une stratégie européenne commune ?

INCENDIES DE FORÊTS: une stratégie européenne commune ?

les feux concernent presque tous les pays européens -cette année, ils ravagent surtout la Grèce et l’Italie- et  l’idée d’une flotte commune prend de l’ampleur. Non seulement elle permettrait de mutualiser les forces mais aussi de lisser les prix d’achat entre les Etats-membres alors que le prix d’un Canadair se chiffre en millions d’euros et que le coût horaire du vol dépasse les 15.000 euros.

« En 2050, la moitié des surfaces boisées métropolitaines pourrait être concernée par un niveau élevé d’aléa feux de forêt. Les sécheresses seraient plus intenses, plus fréquentes et concerneraient davantage de territoires, favorisant directement les incendies et apportant une extension géographique du risque vers l’ouest et le nord de la France », rappelait récemment le ministère de l’Intérieur, lors du lancement de la campagne de prévention des incendies.

 

Macron commémore Napoléon mais pas la commune

Macron commémore Napoléon mais pas la commune 

 

Le chef de l’Etat a honoré la mémoire de Napoléon aux Invalides, mais pas les 150 ans de la Commune, ce « moment fondateur et populaire » de la République, déplore, dans une tribune au « Monde », Georges Sérignac, grand maître du Grand Orient de France.

 

Tribune. A Paris, le 28 mai 1871, au cimetière du Père-Lachaise, 147 fédérés furent exécutés de façon sommaire puis jetés dans une fosse commune. Dans les jours suivants, les versaillais y ensevelirent également les dépouilles des autres communards morts dans les quartiers voisins sous les balles d’un pouvoir assassin.

Chaque mois de mai depuis vingt-cinq ans, à l’initiative du Grand Orient de France (GODF), les francs-maçons célèbrent leur mémoire en se réunissant au mur des Fédérés, lieu de recueillement mais aussi d’espoir et d’exigence.


Si cette manifestation est le signe de notre combat pour la République, pour une société plus juste, plus fraternelle, elle est aussi une ode à la mémoire et au temps long, le temps de la perspective, le temps du souvenir et de la mise à distance.

Conclusion tragique de la « semaine sanglante », cette infamie reste emblématique de la violence dont est capable le pouvoir quand il n’a plus que la force des armes pour seul recours face à la remise en cause de l’ordre qu’il veut imposer. En écrasant par le fer et le feu cette insurrection révolutionnaire, Adolphe Thiers [président de la République, 1871-1873] et les versaillais, qui pensaient l’anéantir et la précipiter dans l’oubli, lui ont donné l’éternité et la force du mythe.

« La Commune, c’est aussi, l’égalité des salaires, le droit au divorce pour les femmes, les premières écoles primaires de filles. »

Par leur courage, mais également par leur action législatrice qui sera un déterminant républicain majeur malgré sa brièveté, les communards sont entrés en soixante-douze jours dans la mémoire collective.

La Commune [18 mars-28 mai 1871] décréta la séparation de l’Eglise et de l’Etat, la suppression du budget des cultes, la laïcisation des services publics, et notamment des hôpitaux. Elle instaura les bases de l’école laïque, instituant la gratuité, le droit pour les filles à l’instruction laïque et à la formation professionnelle, créant les premières écoles primaires de filles. La Commune, c’est aussi l’égalité des salaires, le droit au divorce pour les femmes, l’égalité entre enfants légitimes et naturels, épouses et concubines, et l’abolition de la prostitution.

On lui connaît de nombreux autres projets, pionniers de notre République, tels l’abolition de la peine de mort, la révocabilité des élus, la gratuité de la justice, le développement de modèles de coopératives de production, la réduction de la journée de travail, la suppression des amendes patronales.

Paris : une procession catholique de la Commune attaquée par des antifas ou le retour de Don Camillo

 

Environ trois cents fidèles catholiques réunis pour honorer la mémoire de martyrs catholiques de la Commune ont été bousculés et agressés par les cinglés des antifas munis de drapeaux rouges pour rappeler les bienfaits de la commune. On peut penser évidemment ce qu’on veut de cette manifestation religieuse qui rappelle certains débordements malheureux de la commune pour autant il n’y a sans doute pas lieu à empêcher par l’agression la tenue d’une telle manifestation finalement assez marginale. Un épisode qui rappelle un peu Don  Camillo avec des les extrémistes révolutionnaires de papier qui s’attaquent à pas grand-chose pour justifier la résurgence d’un mouvement révolutionnaire désuet.

Régionales Paca: retour à la liste commune de Muselier

Régionales Paca: retour à la liste commune de Muselier

Retour à la liste commune de Muselier aux élections régionales de Paca. Avec évidemment des membres du parti républicain mais aussi des membres de la république en marche.

 

Pour tenter de rassurer, Muselier explique qu’il n’y aura  pas de ministre ou de député sur la liste commune. Le feuilleton n’est sans doute pas terminé mais on voit difficilement maintenant la république en marche présenter sa propre liste. Il en est de même pour une liste au nom officiel du parti républicain.

 

Toutes ces ambiguïtés semblent avoir profité au rassemblement national et à Mariani dont les sondages prévoient qu’ils gagneraient les élections dans tous les cas de figure.

« L’Europe : une maison commune »

« L’Europe : une maison commune »

«L’Europe est notre maison commune» – la tribune des ambassadeurs de Hongrie, Pologne, Slovaquie et Tchéquie en France

 

Il y a trente ans, la Pologne, la Tchécoslovaquie et la Hongrie, se libéraient de l’étreinte du bloc soviétique et commençaient un retour commun vers l’Occident, entamant aussi l’intégration historique du continent européen. Aujourd’hui encore, certains habitants de l’Europe occidentale ont du mal à comprendre les défis politiques, économiques et sociaux que ces jeunes démocraties devaient affronter.

Le 15 février 1991, au château hongrois de Visegrád, les chefs des trois pays, et auparavant les leaders de l’opposition démocratique, ont décidé d’unir leurs forces afin de satisfaire aux attentes de leurs sociétés et d’adhérer le plus rapidement à la communauté occidentale des pays démocratiques.

Cette coopération, connue comme Groupe de Visegrád, a donné lieu à une plateforme de dialogue politique dont le couronnement était l’adhésion de ses membres à l’UE, l’OTAN et l’OCDE. En parlant de ces événements cruciaux, on oublie souvent que la coopération de Visegrád a aussi favorisé une stabilisation dans la région, si nécessaire à l’époque. Au moment où l’enthousiasme de ces temps s’entrelaçait, aussi en France, avec une inquiétude concernant un potentiel trouble de l’équilibre en Europe, à l’image des différends et des conflits qui commençaient à déchirer les Balkans, les pays de Visegrád mettaient les intérêts communs par-dessus tout. La coopération régionale a créé le cadre des actions ciblées et organisées en faveur de la réconciliation et de l’intégration à l’échelle européenne. Le groupe de Visegrád reste désormais un catalyseur de la coopération au sein de l’Europe centrale entière.

Par ailleurs, pour contribuer davantage à l’enracinement de cette coopération non seulement au niveau politique mais aussi au niveau humain, le Fonds de Visegrád a été créé en 2000. Il constitue un outil pour cultiver les liens historiques et pour continuer le rapprochement des sociétés de notre région.

Intégration. Fort de ces expériences d’intégration uniques, le Groupe de Visegrád tient beaucoup à les partager avec les voisins de l’UE : ceux des Balkans occidentaux et ceux faisant partie du Partenariat oriental, ainsi qu’à les attirer vers la communauté occidentale.

Trente ans après la chute du communisme, le succès économique et politique aussi bien que le grand progrès social de nos quatre pays est incontestable. Il serait impossible sans la détermination de nos jeunes démocraties, toutefois le soutien des partenaires de l’Europe occidentale a également été très important. Grâce à ces succès, nous pouvons contribuer aujourd’hui au développement de toute la communauté. Les membres du groupe restent un moteur de la croissance économique européenne. Le V4 représente environ 64 millions d’habitants : un chiffre très proche de la population de la France ou de l’Italie. La croissance économique moyenne durant les années 2015-2019 a généré une hausse du PIB de plus de 3,5 % par an, soit beaucoup plus que la moyenne européenne.

Le fait que nos quatre pays font partie des principaux récipiendaires des fonds structurels européens permet d’apporter des bénéfices non seulement pour nous mais aussi à d’autres pays de l’UE et génère des possibilités de développement également pour les économies de l’Europe occidentale. Environ 70 centimes d’euros pour chaque euro dépensé reviennent aux contributeurs nets sous forme de différentes commandes. La France, à côté de l’Allemagne, reste l’un des grands partenaires commerciaux et investisseurs dans tous les pays du V4, ce qui permet, en effet, de générer des bénéfices pour l’Hexagone.

La créativité et l’innovation de nos sociétés font que le business français devient un partenaire naturel pour la coopération et pour la recherche de nouveaux projets. C’est pour cela que nous voulons continuer le dialogue avec Paris de l’avenir de notre coopération en matière d’économie numérique, de technologies vertes, d’énergie provenant de l’hydrogène et du nucléaire ou de start-up, notamment dans le secteur financier et technologique.

La Pologne, la Tchéquie, la Slovaquie et la Hongrie démontrent le succès de l’intégration européenne. Pendant quinze ans, la perspective de rejoindre l’UE a été l’axe qui définissait la direction et la cadence de la transformation politique, économique et civilisationnelle dans nos pays. Depuis 2004, en tant que membres actifs et responsables de l’Union, nous travaillons ensemble pour façonner cette communauté et contribuer à son dynamisme économique et social. Au sein de l’Union européenne, le Groupe de Visegrád se positionne en tant que groupe qui voulait faire des propositions constructives et positives pour toute l’Europe.

Aujourd’hui, la crise sanitaire nous a rendus, Européens, encore plus conscients de la vulnérabilité de notre union malgré une proximité géographique historique et idéologique. La défense commune de l’héritage de l’intégration européenne devient encore plus importante qu’auparavant

Nous avons accompli les objectifs que ce groupe s’est fixés il y a trois décennies – construire la démocratie, développer les sociétés ouvertes et ramener notre région à l’UE. Cependant, la perception de la coopération du V4 en France a été influencée par le débat sur la migration qui divise fortement l’Europe ou par une approche différente à la politique de cohésion. Pour autant, si l’on rejette la division géographique ou idéologique simpliste, il serait difficile d’accuser les pays du groupe de Visegrád d’agir contre l’UE. Nous défendons l’acquis de l’UE parce que nous sommes convaincus que cette approche reste le fondement de la coopération européenne. Elle est le meilleur moyen de maintenir l’unité de la communauté et de renforcer ses bases que sont le marché commun et l’espace de sécurité.

Mais le V4 n’a pas besoin d’être vu uniquement à travers sa vie au sein de l’UE. Il existe également en dehors d’elle et par sa valeur que nous devrions développer davantage, en particulier dans le domaine de la culture ou des infrastructures.

Perspectives. Les conséquences de nos actions et perspectives peuvent être illustrées par le fait qu’en 1991 nous avions déclaré conjointement que dans une Europe unie il est possible de préserver une culture et une spécificité nationale tandis que le système universel des valeurs humanistes peut pleinement s’accomplir en même temps. Ceci reste crucial pour le développement spirituel et matériel de la région d’Europe centrale. La solidarité qui respecte la diversité provenant de la souveraineté nationale, tout en respectant nos valeurs démocratiques communes, reste pour nous l’essence de l’esprit de l’intégration européenne.

Aujourd’hui, la crise sanitaire nous a rendus, Européens, encore plus conscients de la vulnérabilité de notre union malgré une proximité géographique historique et idéologique. La défense commune de l’héritage de l’intégration européenne devient encore plus importante qu’auparavant. Nos nations qui sont restées, contre leur gré, pendant des décennies en dehors de la communauté, comprennent encore plus la valeur d’une Europe unie. Par conséquent, notre enthousiasme pour le renforcement de l’idée européenne, comme la voyaient les pères fondateurs du Groupe de Visegrád, reste stable trente ans après. Nous sommes convaincus que l’Europe est notre maison commune et son avenir dépend de nos actions coordonnées dans un esprit de solidarité européenne.

Tomasz Młynarski est ambassadeur de la République de Pologne, Igor Slobodnik, ambassadeur de la République slovaque, Michal Fleischmann, ambassadeur de la République Tchèque et Georges Habsbourg-Lorraine, ambassadeur de Hongrie.

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