À Mayotte, ce territoire français meurtri par le cyclone Chido, nos trois ministères, de l’Intérieur, des Outre-mer et des Armées, comme tous les autres, sont entièrement mobilisés pour venir en aide aux populations éprouvées. Militaires, policiers, personnels de la sécurité civile ou de l’administration préfectorale : tous ont immédiatement été engagés pour répondre à l’urgence humanitaire. Mais tous, aussi, ont constaté cette terrible réalité, qu’il nous faut regarder en face : dans cette tragédie, les désordres migratoires ont tout aggravé. Car les « bangas », ces bidonvilles de tôles où s’est concentrée l’immigration clandestine, ont été littéralement soufflés par le cyclone. »
Archive pour le Tag 'commune'
Présidentielle : Mélenchon propose déjà « sa » candidature commune
Et de menacer déjà ceux qui ne le soutiendraient pas : «La comédie qui consiste à venir à chaque élection prendre des circonscriptions et grignoter le programme, est terminée». Une curieuse manière en vérité de rechercher l’union mais c’est du mélenchonisme .
Il est vrai il est vrai qu’à gauche c’est plutôt la division avec d’abord le refus des communistes de soutenir Mélenchon. Le souhait aussi des écolos de ne pas se dissoudre en permanence dans une gauche qui les marginalise. Enfin au parti socialiste c’est toujours l’opposition mais le camp social-démocrate hostile au LFI se renforcent d’autant plus que Mélenchon se radicalise encore.
Fin octobre, le patron du parti communiste Fabien Roussel, qui a perdu son siège de député du Nord en juin, a fait valoir que s’il devait se représenter, «ce ne serait pas dans une alliance avec LFI». Les différentes candidatures à gauche lors de la présidentielle de 2022 avaient diminué les chances de Jean-Luc Mélenchon d’accéder au second tour de la présidentielle.
Immigration : L’Allemagne s’assoit sur la politique européenne commune
Politique agricole commune: En contradiction avec l’environnement
Compte tenu de l’importance de la PAC dans le budget de l’UE, les auteurs de l’étude estiment qu’elle met donc à mal les objectifs du continent européen en matière d’atténuation et d’adaptation au réchauffement climatique. Selon Paul Behrens, professeur associé à l’université de Leiden, à l’échelle mondiale, « les émissions du système alimentaire suffisent à nous emmener au-delà de 1,5 degré »: la limite de hausse des températures fixée par l’accord de Paris sur le climat de 2015 par rapport à l’époque préindustrielle.
Selon le professeur, réserver des étendues de terres aux animaux d’élevage et à leurs aliments empêche également la reforestation et d’autres pratiques qui pourraient permettre le retour de davantage d’espèces végétales et animales et une meilleure absorption du carbone. Il appelle à « réinventer ».
L’Union européenne semble toutefois avoir pris plutôt la direction opposée. La semaine dernière, au grand dam des ONG écologistes, les 27 Etats-membres ont approuvé une révision de la PAC proposée par la Commission européenne, assouplissant une partie des critères « verts » que la nouvelle Politique agricole commune impose depuis 2023 aux exploitations. Les agriculteurs en souhaiteraient encore davantage.
Politique Europe : une stratégie commune du fromage mais pas de politique de défense
Le secteur du fromage constitue un champ de réglementation très important pour Bruxelles qui ne cesse d’intervenir sur ce produit évidemment stratégique ! Ainsi on a interdit de fromages au lait cru sans parler des nombreuses autres orientations et interdictions concernant ce produit.
Par contre dans le domaine de la défense ou même de la diplomatie ,c’est le vide absolu. On peut le mesurer aujourd’hui avec envahissement de l’Ukraine par la Russie de la même manière qu’on peut le voir également au Mali où la France s’est ridiculisée notamment du fait de l’absence de soutien de l’union européenne.
Apparemment Poutine n’a peur de rien surtout pas de cette Europe molle. Peut-être serait-il utile quand même de le menacer avec cette directive sur le fromage ci-après :
Directive 2019/28/TF du Parlement européen et Conseil du 29 mars 2019, établissant des règles communes pour le marché intérieur du fromage abrogeant la loi n°83-3828 au chap. II, art. 3, alinéa 11 :
« […] Mise en accord des États membres des mesures pour stopper la production et le commerce de fromages au lait cru […] »
C’est dans la plus grande discrétion que s’est tenue, en avril 19, une séance exceptionnelle du Parlement européen à laquelle peu de professionnels de la filière ont été conviés. Après seulement 3 heures de débat, finalement assez peu défendu, la cause de l’artisanat français et la richesse de nos terroirs ont tout simplement été balayés au profit de l’ultra-sécurité sanitaire prônant le 0 lait cru.
Il semblerait que la récente visite du président chinois, Xi Jinping, n’ait pas eu pour seul but d’influer sur les ventes d’avions d’Airbus mais d’exiger une filière laitière sans bactéries afin de pouvoir convenir au marché chinois en plein expansion. Il y a fort à penser que des lobbys soient derrière cette décision pour le moins contestable !
Il est clair qu’on peut sans doute pas conduire une stratégie sur le fromage et une autre sur la défense !
Europe : une politique commune du fromage mais pas de politique de défense
Le secteur du fromage constitue un champ de réglementation très important pour Bruxelles qui ne cesse d’intervenir sur ce produit évidemment stratégique ! Ainsi on a interdit de fromages au lait cru sans parler des nombreuses autres orientations et interdictions concernant ce produit.
Par contre dans le domaine de la défense ou même de la diplomatie ,c’est le vide absolu. On peut le mesurer aujourd’hui avec envahissement de l’Ukraine par la Russie de la même manière qu’on peut le voir également au Mali où la France s’est ridiculisée notamment du fait de l’absence de soutien de l’union européenne.
Apparemment Poutine n’a peur de rien surtout pas de cette Europe molle. Peut-être serait-il utile quand même de le menacer avec cette directive sur le fromage ci-après :
Directive 2019/28/TF du Parlement européen et Conseil du 29 mars 2019, établissant des règles communes pour le marché intérieur du fromage abrogeant la loi n°83-3828 au chap. II, art. 3, alinéa 11 :
« […] Mise en accord des États membres des mesures pour stopper la production et le commerce de fromages au lait cru […] »
C’est dans la plus grande discrétion que s’est tenue, en avril 19, une séance exceptionnelle du Parlement européen à laquelle peu de professionnels de la filière ont été conviés. Après seulement 3 heures de débat, finalement assez peu défendu, la cause de l’artisanat français et la richesse de nos terroirs ont tout simplement été balayés au profit de l’ultra-sécurité sanitaire prônant le 0 lait cru.
Il semblerait que la récente visite du président chinois, Xi Jinping, n’ait pas eu pour seul but d’influer sur les ventes d’avions d’Airbus mais d’exiger une filière laitière sans bactéries afin de pouvoir convenir au marché chinois en plein expansion. Il y a fort à penser que des lobbys soient derrière cette décision pour le moins contestable !
Il est clair qu’on peut sans doute pas conduire une stratégie sur le fromage et une autre sur la défense !
« Ensemble citoyens !: Maison commune » majorité et ou une maison de « pass » politique ?
Le grand projet de maison commune soutenu par Bayrou accouche d’une souris. Le centriste voulait en effet créer un grand parti commun ; en fait, il faudra se contenter d’une sorte de club de quelques chapeaux à plumes délivrant la bénédiction macronienne pour les législatives. « Ensemble citoyens ! », nom ridicule s’il en est, ne pourra même pas recueillir l’adhésion de soutiens de Macron . En réalité, il réunira Castex , Ferrand, Bayrou et Édouard Philippe .
Une composition pas tellement disruptive mais des politiques chevronnés qui n’ont pas grand-chose à apporter à la France hormis des investitures aux arrivistes. Parmi ces derniers , beaucoup des 260 députés d’en marche qui seront éjectés des listes de candidats. Il faut dire que très peu ont réussi à se faire une place et a émerger de ce magma très composite recruté sur Internet et dans les instituts politiques.
La maison commune « ensemble citoyens » risque de demeurer une résidence très transitoire juste le temps de récupérer la précieuse onction des autorités majoritaires pour les législatives ; bref une sorte de maison de « pass politique « où vont se côtoyer anciens républicains mécontents, ancien socialiste reconverti, chômeurs politiques en quête d’un job et autre personnalités médiatique soudain converti à l’intérêt collectif. Une hétérogénéité qui ne gênera pas Macron puisque voulue par le monarque républicain qui ne veut surtout pas s’encombrer d’un parti.
Politique-«Ensemble citoyens !» La pauvreté sémantique de la maison commune de Macron !
Chacun aura sans doute noté que le débat politique actuellement n’est guère à la hauteur des enjeux y compris vis-à-vis de l’échéance présidentielle. Ce serait plutôt en ce moment un concours de promesses notamment concernant l’augmentation du SMIC. Du côté de la majorité , on a mis des semaines pour trouver le nom de la maison commune qui rassemblera les organisations très balkanisées qui soutiennent Macron. La pauvreté sémantique du nom de cette maison « ensemble citoyens » est à la mesure de la pauvreté du contenu politique.
Le nom du parti en marche ( la république en marche) n’était déjà pas très signifiant mais cette fois le nom de la maison commune n’est porteur d’aucun véritable sens. Il faut espérer que les boîtes de communication spécialisées n’ont pas phosphoré pendant des mois pour aboutir à une telle nullité.
En réalité Macron compte surtout sur lui-même pour se faire élire et cette maison commune « ensemble citoyens » aura surtout pour mission de délivrer les investitures pour les législatives où le pouvoir n’est pas du tout certain d’obtenir la majorité. Moins ambitieux qu’initialement espéré par certains, le dispositif prévu vaut surtout pour les élections législatives de juin 2022. Il vise à coordonner les investitures afin que la majorité s’accorde sur le nom d’un candidat dans chaque circonscription, même si chaque parti conservera sa propre commission d’investiture.
Preuve du peu d’ambition de cette maison commune elle sera dirigée par quatre oligarques déjà usés jusqu’à la corde. Richard Ferrand, François Bayrou, Édouard Philippe et Jean Castex. Curiosité enfin : cette maison commune ne permettra pas une adhésion directe. Bref la maison commune sera une sorte de club de chapeau à plumes.
Politique-«Ensemble citoyens !» : La maison commune sans adhérents !
Un curieux objet mal identifié que cette maison commune de la majorité appelée « ensemble citoyens »qui a la particularité de ne pas recruter d’adhérents en tout en souhaitant qu’on adhère à ses objectifs. En réalité ,il s’agit d’une sorte de club qui tente d’assembler les organisations très balkanisées qui soutiennent Macron. Certains au sein de la majorité auraient souhaité transformer la maison commune en véritable parti mais Macron ne s’y est opposée. L’intéressé compte surtout sur lui et veut éviter l’éventuelle pression d’un parti qui lui imposerait des orientations.
La maison commune ensemble citoyens sera donc simplement un club de politiciens dont l’objet sera surtout de délivrer la bénédiction pour les législatives prochaines.
«Ensemble citoyens !», l’association des partis de la majorité, sera lancée le 29 novembre lors d’un meeting à la Maison de la Mutualité, à Paris. La nouvelle a été annoncée mardi par le chef de file de La République en marche (LREM), Stanislas Guerini, lors d’une réunion de la direction du mouvement. L’invitation a été envoyée mercredi.
L’événement doit permettre de mettre en scène le rassemblement de la majorité derrière le chef de l’État en attendant qu’il officialise sa candidature à l’Élysée. Les détails de cette «maison commune» ont été soigneusement étudiés.
Les dirigeants de la majorité ont finalement opté pour une structure légère, au terme de plusieurs mois de négociations autour du président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand. Cette alliance de LREM et de ses alliés – le Mouvement démocrate (MoDem) ; Agir ; le nouveau parti d’Édouard Philippe «Horizons» ; et Territoires de progrès – sera fondée sur une charte de principes communs. Elle sera dirigée par un comité exécutif autour de quatre personnalités : Richard Ferrand, François Bayrou, Édouard Philippe et Jean Castex. Un beau quatuor de politiciens !
«Ensemble citoyens !» : La maison commune sans adhérents !
Un curieux objet mal identifié que cette maison commune de la majorité appelée « ensemble citoyens »qui a la particularité de ne pas recruter d’adhérents en tout en souhaitant qu’on adhère à ses objectifs. En réalité ,il s’agit d’une sorte de club qui tente d’assembler les organisations très balkanisées qui soutiennent Macron. Certains au sein de la majorité auraient souhaité transformer la maison commune en véritable parti mais Macron ne s’y est opposée. L’intéressé compte surtout sur lui et veut éviter l’éventuelle pression d’un parti qui lui imposerait des orientations.
La maison commune ensemble citoyens sera donc simplement un club de politiciens dont l’objet sera surtout de délivrer la bénédiction pour les législatives prochaines.
«Ensemble citoyens !», l’association des partis de la majorité, sera lancée le 29 novembre lors d’un meeting à la Maison de la Mutualité, à Paris. La nouvelle a été annoncée mardi par le chef de file de La République en marche (LREM), Stanislas Guerini, lors d’une réunion de la direction du mouvement. L’invitation a été envoyée mercredi.
L’événement doit permettre de mettre en scène le rassemblement de la majorité derrière le chef de l’État en attendant qu’il officialise sa candidature à l’Élysée. Les détails de cette «maison commune» ont été soigneusement étudiés.
Les dirigeants de la majorité ont finalement opté pour une structure légère, au terme de plusieurs mois de négociations autour du président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand. Cette alliance de LREM et de ses alliés – le Mouvement démocrate (MoDem) ; Agir ; le nouveau parti d’Édouard Philippe «Horizons» ; et Territoires de progrès – sera fondée sur une charte de principes communs. Elle sera dirigée par un comité exécutif autour de quatre personnalités : Richard Ferrand, François Bayrou, Édouard Philippe et Jean Castex. Un beau quatuor de politiciens !
«Ensemble citoyens !» La pauvreté sémantique de la maison commune de Macron !
Chacun aura sans doute noté que le débat politique actuellement n’est guère à la hauteur des enjeux y compris vis-à-vis de l’échéance présidentielle. Ce serait plutôt en ce moment un concours de promesses notamment concernant l’augmentation du SMIC. Du côté de la majorité ;on a mis des semaines pour trouver le nom de la maison commune qui rassemblera les organisations très balkanisées qui soutiennent Macron. La pauvreté sémantique du nom de cette maison « ensemble citoyens » est à la mesure de la pauvreté du contenu politique.
Le nom du parti en marche ( la république en marche) n’était déjà pas très signifiant mais cette fois le nom de la maison commune n’est porteur d’aucun véritable sens. Il faut espérer que les boîtes de communication spécialisées n’ont pas phosphorét pendant des mois pour aboutir à une telle nullité.
«Ensemble citoyens !», l’association des partis de la majorité, sera lancée le 29 novembre lors d’un meeting à la Maison de la Mutualité, à Paris. La nouvelle a été annoncée mardi par le chef de file de La République en marche (LREM), Stanislas Guerini, lors d’une réunion de la direction du mouvement.
En réalité Macron compte surtout sur lui-même pour se faire élire et cette maison commune « ensemble citoyens » aura surtout pour mission de délivrer les investitures pour les législatives où le pouvoir n’est pas du tout certain d’obtenir la majorité. Moins ambitieux qu’initialement espéré par certains, le dispositif prévu vaut surtout pour les élections législatives de juin 2022. Il vise à coordonner les investitures afin que la majorité s’accorde sur le nom d’un candidat dans chaque circonscription, même si chaque parti conservera sa propre commission d’investiture.
Preuve du peu d’ambition de cette maison commune elle sera dirigée par quatre oligarques déjà usés jusqu’à la corde. Richard Ferrand, François Bayrou, Édouard Philippe et Jean Castex. Curiosité enfin : cette maison commune ne permettra pas une adhésion directe. Bref la maison commune sera une sorte de club de chapeau à plumes.
Afghanistan: après la débâcle qu’elle approche européenne commune ? (Manfred Weber)
Pour Manfred Weber député allemand au Parlement européen, président du groupe Parti populaire européen (PPE), face au flux migratoire prévisible, « il est fondamental que les Etats membres s’accordent sur une approche commune », plaide notamment le président du groupe PPE au Parlement européen(Tribune dans l’Opinion)
Débâcle. Chaos. Désastre absolu. Tragédie. Les mots manquent pour décrire les événements qui se trament en Afghanistan depuis que, au cœur de l’été, nous avons appris, ébahis, la prise de Kaboul, en à peine dix jours, par les Talibans.
Alors que le délai accordé pour les évacuations touche à sa fin, et que grâce au courage de nos forces présentes sur le terrain, les personnes devant être évacuées ont, pour la plupart, pu être mises à l’abri, des questions importantes devront être posées très prochainement, à nos amis américains notamment : comment est-il possible qu’après les milliards d’euros investis, l’envoi de tant de nos soldats et de personnel civil, l’Afghanistan se soit effondré si rapidement ? Comment une armée de 300 000 hommes, financée par la première puissance mondiale, a-t-elle pu se rendre sans combattre ? Comment se fait-il que nous ayons été, à ce point, pris de court ?
Par ailleurs, nous devons, de toute urgence, mener une réflexion approfondie sur les conséquences, pour l’Europe, de la situation en Afghanistan, et sur les actions à prendre. Celle-ci devra s’articuler autour de trois axes.
Tout d’abord, la débâcle occidentale en Afghanistan a mis en lumière de manière crue la très grande dépendance des Européens vis-à-vis des Etats-Unis. La situation créée par le retrait des troupes américaines et la mise au pied du mur des Européens par leurs alliés montrent bien que l’Europe ne peut plus compter sur les Etats-Unis pour jouer le rôle de gendarme du monde. Il est temps pour l’Europe de prendre son destin en main et d’assurer sa sécurité par elle-même. C’est pourquoi nous devons de toute urgence renforcer notre défense européenne commune.
Age noir. Deuxièmement, on peut désormais craindre un afflux massif de migrants (500 000 en 2021, selon l’ONU). Si nous, Occidentaux, avons le devoir moral de protéger et accorder l’asile aux ressortissants afghans qui ont travaillé pour nous, une chose est également très claire : l’Europe n’a pas vocation à accueillir toutes les personnes qui cherchent à fuir le régime des Talibans. Nous devons tout faire pour éviter une nouvelle vague migratoire similaire à celle que nous avons connue en 2015. Il nous faudra pour cela travailler en partenariat étroit avec les pays du voisinage de l’Afghanistan, afin que des solutions puissent être trouvées pour les réfugiés. Il est fondamental que les Etats membres s’accordent sur une approche commune.
Enfin, alors que l’ère de deux décennies d’expérience démocratique en Afghanistan touche hélas à sa fin, la responsabilité de la communauté internationale est de tenter de préserver les progrès majeurs qu’ont représenté les vingt dernières années en matière de droits des femmes et d’accès des filles à l’éducation dans le pays. Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir et faire pression sur le nouveau régime pour éviter aux femmes afghanes un retour à l’âge noir du premier règne des talibans.
Manfred Weber est député allemand au Parlement européen, président du groupe Parti populaire européen (PPE). Retrouvez sa chronique chaque semaine sur lopinion.fr en alternance avec celle de Dacian Ciolos, président du groupe Renew Europe.
INCENDIES DE FORÊTS: une stratégie européenne commune ?
les feux concernent presque tous les pays européens -cette année, ils ravagent surtout la Grèce et l’Italie- et l’idée d’une flotte commune prend de l’ampleur. Non seulement elle permettrait de mutualiser les forces mais aussi de lisser les prix d’achat entre les Etats-membres alors que le prix d’un Canadair se chiffre en millions d’euros et que le coût horaire du vol dépasse les 15.000 euros.
« En 2050, la moitié des surfaces boisées métropolitaines pourrait être concernée par un niveau élevé d’aléa feux de forêt. Les sécheresses seraient plus intenses, plus fréquentes et concerneraient davantage de territoires, favorisant directement les incendies et apportant une extension géographique du risque vers l’ouest et le nord de la France », rappelait récemment le ministère de l’Intérieur, lors du lancement de la campagne de prévention des incendies.
Macron commémore Napoléon mais pas la commune
Le chef de l’Etat a honoré la mémoire de Napoléon aux Invalides, mais pas les 150 ans de la Commune, ce « moment fondateur et populaire » de la République, déplore, dans une tribune au « Monde », Georges Sérignac, grand maître du Grand Orient de France.
Tribune. A Paris, le 28 mai 1871, au cimetière du Père-Lachaise, 147 fédérés furent exécutés de façon sommaire puis jetés dans une fosse commune. Dans les jours suivants, les versaillais y ensevelirent également les dépouilles des autres communards morts dans les quartiers voisins sous les balles d’un pouvoir assassin.
Chaque mois de mai depuis vingt-cinq ans, à l’initiative du Grand Orient de France (GODF), les francs-maçons célèbrent leur mémoire en se réunissant au mur des Fédérés, lieu de recueillement mais aussi d’espoir et d’exigence.
Si cette manifestation est le signe de notre combat pour la République, pour une société plus juste, plus fraternelle, elle est aussi une ode à la mémoire et au temps long, le temps de la perspective, le temps du souvenir et de la mise à distance.
Conclusion tragique de la « semaine sanglante », cette infamie reste emblématique de la violence dont est capable le pouvoir quand il n’a plus que la force des armes pour seul recours face à la remise en cause de l’ordre qu’il veut imposer. En écrasant par le fer et le feu cette insurrection révolutionnaire, Adolphe Thiers [président de la République, 1871-1873] et les versaillais, qui pensaient l’anéantir et la précipiter dans l’oubli, lui ont donné l’éternité et la force du mythe.
« La Commune, c’est aussi, l’égalité des salaires, le droit au divorce pour les femmes, les premières écoles primaires de filles. »
Par leur courage, mais également par leur action législatrice qui sera un déterminant républicain majeur malgré sa brièveté, les communards sont entrés en soixante-douze jours dans la mémoire collective.
La Commune [18 mars-28 mai 1871] décréta la séparation de l’Eglise et de l’Etat, la suppression du budget des cultes, la laïcisation des services publics, et notamment des hôpitaux. Elle instaura les bases de l’école laïque, instituant la gratuité, le droit pour les filles à l’instruction laïque et à la formation professionnelle, créant les premières écoles primaires de filles. La Commune, c’est aussi l’égalité des salaires, le droit au divorce pour les femmes, l’égalité entre enfants légitimes et naturels, épouses et concubines, et l’abolition de la prostitution.
On lui connaît de nombreux autres projets, pionniers de notre République, tels l’abolition de la peine de mort, la révocabilité des élus, la gratuité de la justice, le développement de modèles de coopératives de production, la réduction de la journée de travail, la suppression des amendes patronales.
Paris : une procession catholique de la Commune attaquée par des antifas ou le retour de Don Camillo
Environ trois cents fidèles catholiques réunis pour honorer la mémoire de martyrs catholiques de la Commune ont été bousculés et agressés par les cinglés des antifas munis de drapeaux rouges pour rappeler les bienfaits de la commune. On peut penser évidemment ce qu’on veut de cette manifestation religieuse qui rappelle certains débordements malheureux de la commune pour autant il n’y a sans doute pas lieu à empêcher par l’agression la tenue d’une telle manifestation finalement assez marginale. Un épisode qui rappelle un peu Don Camillo avec des les extrémistes révolutionnaires de papier qui s’attaquent à pas grand-chose pour justifier la résurgence d’un mouvement révolutionnaire désuet.