Archive pour le Tag 'Commissariat'

Violences: Deux policiers atteints par balless dans un commissariat parisien à Paris

Violences: Deux policiers atteints  par balles dans un commissariat parisien à Paris

 

 

 Nouvelle violence cette fois dans un commissariat du 13e arrondissement ou deux policiers ont été victimes d’agression par balles par un individu interpellé. Ce qui caractérise cette violence est désormais sa banalisation mais aussi la montée en gamme de son intensité y compris vis-à-vis des représentants de l’ordre public.

 

Deux policiers ont été grièvement blessés par balle jeudi 9 mai au soir dans le commissariat central du 13e arrondissement de Paris par un homme qui s’est emparé de l’arme d’un fonctionnaire, après avoir été interpellé pour l’agression au cutter d’une femme. Les faits se sont déroulés peu avant 22h30 à l’intérieur du commissariat, selon une source proche du dossier qui a précisé que l’un des deux policiers avait son pronostic vital engagé.

 

La rédaction vous conseille

Création d’ un commissariat général de la convention citoyenne permanente !!!

Création d’ un commissariat général de la convention citoyenne permanente  !!!

 

Face à la colère qui traverse le pays, la politologue Chloé Morin et la spécialiste de l’opinion Véronique Reille Soult proposent, dans une tribune au « Monde », la création d’une instance visant à fluidifier les rapports entre le monde politique et les citoyens: un commissariat général de la convention citoyenne permanente !.

 

Une preuve supplémentaire que la gauche est complètement perdue avec cette proposition saugrenue de création d’un commissariat général de la convention citoyenne permanente. Une nouvelle cathédrale administrative évidemment quand la problématique ne se résume pas à une question d’institution ou de ministère. Il s’agit de donner un vrai contenu à la démocratie participative et non de trouver des « trucse invraisemblables. Faut-il par ailleurs rappeler que c’était le rôle du commissariat général au plan d’associer les organisations sociaux professionnelles à la définition des grandes orientations du pays. Le « machin » proposé reflète bien le vide idéologique de la gauche perdue.

La France est en colère. Un sentiment profond, qui demeurera tant que l’on n’apportera pas des solutions nécessaires pour l’apaiser : reconnaissance, écoute et considération. Fini les réformes qui s’imposent d’en haut. Oui à la démocratie consentie. Pétitions, manifestations, violences… Les citoyens refusent désormais que l’exécutif leur dicte ses lois. La frustration est là ; la division aussi. A force d’avoir l’impression de ne pas être écoutés, les Français ne s’entendent plus. Alors la contestation gronde, chaotique, contradictoire, sans rien apaiser.

C’est une bonne nouvelle, à condition de prendre cette colère du bon côté. A revers. Elle trahit une énergie politique collective, un besoin toujours plus grand de s’exprimer et de s’impliquer dans les décisions. Mais à défaut de pouvoir proposer, on s’oppose. L’accueil réservé à la convention citoyenne pour le climat et le désir renouvelé d’un référendum d’initiative citoyenne ont envoyé de signaux forts. Les Français veulent que leur parole compte. Ils ont confiance en leurs opinions, parfois plus qu’en leurs élites. Aujourd’hui, pourtant, l’expression des citoyens est devenue un frein. Ce pourrait être une force.

Comme le président de la République l’a exprimé pendant la campagne présidentielle [le 18 mars, sur France Culture], « la priorité est d’arriver à créer de l’adhésion, du respect, de la considération entre des citoyens qui peuvent penser très différemment, en leur montrant que ce n’est pas une trahison de leurs convictions profondes, mais que ce sont d’indispensables compromis qu’on trouve pour vivre en société ».

Pour prendre le pouls de la France et faire chuter la pression, le système binaire du référendum serait trop limité. Pourquoi se contenter de consulter les citoyens quand on peut avant tout les écouter ? Les Français ont beaucoup plus à dire que « oui » ou « non ». Et ils aspirent à mieux que signer des mandats sous forme de chèques en blanc face à un avenir toujours plus incertain. On voudrait nous faire croire qu’il n’y a rien ou presque entre le fantasme de l’agora grecque et la réalité de la Ve République. C’est faux. Pour une démocratie participative qui ouvre la voie à un débat serein, ininterrompu et constructif, nous soumettons une solution simple et de bon sens. Nous appelons à la création d’un commissariat général de la convention citoyenne permanente, sous l’autorité directe de la présidence de la République.

Pour établir un lien direct et constant entre l’Elysée et les ambitions ou inquiétudes locales, il est devenu urgent de calmer les tensions sans manipulation ni récupération politique. Nous devons valoriser, dans le respect des règles, la parole des citoyens et reconnaître leur force de proposition.

Orléans : un commissariat attaqué par la mafia la drogue

Orléans :  un commissariat attaqué par la mafia la drogue

Un commissariat de police d’Orléans  a été la cible d’une tentative d’incendie, dans la soirée de lundi 28 février.

L’enquête  privilégierait la piste d’une attaque menée par des trafiquants de drogue.

Plusieurs opérations de démantèlement de points de deal ont en effet été menées dans le quartier quelques jours auparavant. Des menaces de « tout faire cramer » avaient alors été proférées.

Selon les premiers éléments et notamment des images de vidéosurveillance, trois à quatre personnes cagoulées ont, vers 20h30, placé des poubelles devant les accès du commissariat du quartier de l’Argonne après y avoir mis le feu. Le bureau de police était fermé et donc vide au moment des faits, aucun policier n’a été blessé.

 

L’après-Covid de Bayrou (Commissariat au Plan)

L’après-Covid de Bayrou (Commissariat au Plan)

 

 

L’opinion rend d’ une note de 14 pages intitulée « Et si la Covid durait ? », présentée mercredi dans le huis clos du Conseil économique, social et environnemental (Cese) et que l’Opinion s’est procurée, le haut-commissaire au Plan François Bayrou, questionne l’avenir : « Comment vivre ensemble dans un monde masqué ? », « comment le spectacle vivant peut-il le rester s’il se déroule par écrans interposés ? », « le vote électronique peut-il devenir la nouvelle règle ? », « la société de l’échange et de la proximité va-t-elle devenir la société de la distance et de la méfiance ? », « les rapports sociaux individualisés, éparpillés, pourront-ils donner lieu à de nouvelles formes d’organisation collectives ? ». Dans ce monde où on ne peut plus aller au théâtre, au restaurant ou voir un concert, « c’est le cœur de notre identité française qui est atteint », met en garde le maire de Pau.

François Bayrou, qui a rencontré tous ses prédécesseurs depuis son arrivée à ce poste le 3 septembre, définit huit priorités : un plan d’urgence sur les secteurs stratégiques comme les médicaments vitaux, un plan à moyen terme de stratégie industrielle, le développement du numérique partout sur le territoire, une stratégie de revalorisation des métiers, une grande politique de prévention des maladies, une nouvelle stratégie d’aménagement du territoire et enfin la fixation des principes d’un équilibre entre les libertés et la gestion des risques collectifs..

Au moment où la France s’apprête à encaisser un deuxième confinement, François Bayrou dresse un constat assez sombre : « Alors que nous vivions depuis la Seconde Guerre mondiale dans une société de croissance, fondée sur des interdépendances, la crise de la Covid-19 met en lumière nos fragilités et nos failles ; il règne désormais une forme de désarroi, en tout cas d’intranquillité ». Qui aurait pu imaginer il y a quelques mois encore une société où « l’échange paraît constituer aujourd’hui, en soi, une menace » ? D’autant que, note le haut-commissaire, la crise a renforcé « la télé activité » qui rend plus impérieuse encore l’accélération de la couverture numérique du territoire, le télétravail ayant pour possible « effet collatéral un repeuplement des zones rurales ou des villes moyennes. »

. Le centriste anticipe « une crise économique et sociale d’une gravité sans précédent, au moins depuis la dernière guerre » et pose la question de la « soutenabilité de la dette ». Le maire de Pau veut « réconcilier la France avec son ambition économique et culturelle [...] Le moment est crucial, il représente peut-être la dernière chance pour cette volonté nationale ». L’ancien ministre de l’Education nationale appelle à « prévenir l’épuisement » des soignants, bien moins visibles et publiquement soutenus que lors de la première vague.

Pour favoriser la prospérité de demain, le centriste a une idée : « Les salariés en activité partielle ne pourraient-ils pas être mobilisés afin qu’ils consacrent une part de leur temps à des activités socialement utiles ? » François Bayrou reprend un concept qui fait flores depuis le début de la crise, revaloriser ce qu’on appelle désormais communément « la deuxième ligne », « ceux qui nous nourrissent, nous éduquent, nous soignent, ceux dont la présence physique au travail est incontournable ». C’est aussi l’ensemble de notre système de soins et de protection sociale qu’il faut d’après lui repenser, pour passer d’« un modèle centré sur l’hôpital » à « un mode moins concentré, réduisant les brassages de population. »

Retour du politique. Comme meilleur remède à cette crise à multiples facettes, le docteur Bayrou préconise « un débat démocratique ouvert », « une nouvelle forme d’action publique », qui passerait notamment par « l’appropriation par les médias et le grand public des principes fondamentaux de la réflexion scientifique ». « Le moment que nous vivons est peut-être celui de la montée des périls. Il devra être celui du retour du politique », plaide François Bayrou. Un vrai défi alors que la crédibilité de la parole publique s’est fracassée sur le mur de la crise.

Qu’adviendra-t-il de cette réflexion ? François Bayrou voudrait publier une note tous les 15 jours « pour instituer un débat permanent, créer une sorte d’émulsion intellectuelle et démocratique, et non livrer un gros pavé que personne ne lirait », explique-t-on au commissariat au Plan. Reste désormais aux membres du Conseil social, économique et environnemental d’enrichir cette note d’ici à la deuxième quinzaine de novembre. François Bayrou recevra les forces syndicales et patronales, qui vont nommer des sherpas pour travailler sur ces sujets. Plus qu’un catalogue à la Prévert, l’idée est d’établir des scénarios possibles à moyen terme.

Attaque du commissariat de Champigny : l’impunité encore responsable

Attaque du commissariat de Champigny : l’impunité encore responsable

 

Les attaques de la police se succèdent avec toujours le même rituel. D’abord de la compassion vis-à-vis des éventuels victimes, ensuite la condamnation des actes dans les médias et la promesse que de tels événements ne se reproduiront plus. Une promesse aussitôt démentie dans les jours suivants avec de nouveaux événements inqualifiables. La vérité sans doute,  c’est que cela démontre l’impuissance totale de l’État dans des  domaines pourtant très sensibles qui touchent la sécurité, la démocratie et au-delà la république. Depuis des années, l’action des pouvoirs publics se réduit essentiellement à faire des discours alors  que l’action de l’État se montre de plus en plus insignifiante. En cause, évidemment ce sentiment général d’impunité des délinquants qui protègent notamment leur commerce de drogue et font leur propre police pour empêcher toute entrave à leur business.

Trois jours après la tentative d’homicide de deux policiers à Herblay (Val-d’Oise), la haine anti-flic a donc encore frappé samedi, avec le raid contre le commissariat de Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne). Mais si la première attaque était, par sa sauvagerie et sa gratuité, jugée « exceptionnelle » par des policiers qui en ont vu beaucoup, la seconde n’est qu’une nouvelle illustration de la violence quotidienne qui vise les fonctionnaires de police dans les banlieues. Depuis le 1er janvier, pour ne parler que de la région parisienne, c’est au moins la cinquième attaque contre un commissariat de police (Boissy-Saint-Léger avec une attaque à l’acide en février, Argenteuil et Trappes en mai et Champigny-sur-Marne en avril et ce samedi).

Commissariat au Plan : pour voir plus loin

Commissariat au Plan : pour voir plus loin

 

Le nouveau haut-commissaire au plan a pour objet de lutter contre la dictature de l’immédiat et le laisser-faire. Il s’agit non seulement d’éclairer les scénarios d’avenir pour notamment l’économie mais tout autant d’associer les acteurs à la réflexion pour obtenir un meilleur consensus aux évolutions structurelles.

 

 Les médias ultra libéraux ont fortement critiqué cette résurgence du concept de plan en la caricaturant et en considérant qu’il s’agissait d’un projet visant à étatiser l’économie . La première observation qu’il convient de faire ce que le plan n’a jamais été en France un instrument orientant la totalité de l’économie. Le plan s’est toujours contenté de définir des hypothèses d’évolution et quelques priorités stratégiques sur un champ qui ne dépassait pas 10 % de l’ensemble de l’économie.

 

D’autres reproches sont adressés au plan du fait de son manque de moyens. Pourtant plan n’a pourtant jamais constitué une administration très lourde. On peut même dire que les effectifs étaient assez légers mais il y avait possibilité de recourir aux compétences d’experts, d’universitaires et autres responsables de l’administration.

Pour  François Bayrou il s’agit surtout de : « Réunir, fédérer sur des lignes directrices, faire apparaître, aux yeux de tous, des points de consensus sur l’intérêt général et accepter les points qui font débat, les options différentes, voire antagonistes ». Il s’agit, , « d’établir ensemble des faits incontournables et des nécessités incontournables », qui « échappent à l’idéologie […] à la subjectivité ».

 

Le chef de l’État a évoqué trois grands thèmes de travail: la « vitalité de la France » -écologie, démographie, identité, francophonie, recherche et innovation etc.), « l’indépendance » (relocalisations, productions vitales, souveraineté agricole, dette…) et la « justice » (inégalités, éducation, santé, aménagement du territoire, aide au développement…).

 

 

Commissariat au Plan : contre la dictature de l’immédiat et le laisser-faire

Commissariat au Plan : contre la dictature de l’immédiat et le laisser-faire

 

Le nouveau haut-commissaire au plan, François Bayrou, a rappelé qu’il convenait de lutter contre la dictature de l’immédiat et le laisser-faire. Il s’agit non seulement d’éclairer les scénarios d’avenir pour notamment l’économie mais tout autant d’associer les acteurs à la réflexion pour obtenir un meilleur consensus aux évolutions structurelles.

 Les médias ultra libéraux ont fortement critiqué cette résurgence du concept de plan en la caricaturant et en considérant qu’il s’agissait d’un projet visant à étatiser l’économie . La première observation qu’il convient de faire ce que le plan n’a jamais été en France un instrument orientant la totalité de l’économie. Le plan s’est toujours contenté de définir des hypothèses d’évolution et quelques priorités stratégiques sur un champ qui ne dépassait pas 10 % de l’ensemble de l’économie.

D’autres reproches sont adressées au plan du fait de son manque de moyens. Pourtant plan n’a pourtant jamais constitué une administration très lourde. On peut même dire que les effectifs étaient assez légers mais il y avait possibilité de recourir aux compétences d’experts, d’universitaires et autres responsables de l’administration.

Pour  François Bayrou il s’agit surtout de : « Réunir, fédérer sur des lignes directrices, faire apparaître, aux yeux de tous, des points de consensus sur l’intérêt général et accepter les points qui font débat, les options différentes, voire antagonistes ». Il s’agit, , « d’établir ensemble des faits incontournables et des nécessités incontournables », qui « échappent à l’idéologie […] à la subjectivité ».

 

Le chef de l’État a évoqué trois grands thèmes de travail: la « vitalité de la France » -écologie, démographie, identité, francophonie, recherche et innovation etc.), « l’indépendance » (relocalisations, productions vitales, souveraineté agricole, dette…) et la « justice » (inégalités, éducation, santé, aménagement du territoire, aide au développement…).

Commissariat au plan : nouvelle attaque

Commissariat au plan : nouvelle attaque

Marc Guyot et Radu Vranceanu, Professeurs à l’ESSEC  joignent leurs voix aux ultras libéraux qui ne cessent d’attaquer voire de ridiculiser la résurgence du commissariat au plan comme par exemple la référence à Mao ! Ce que craignent en fait ces militants de l’ultralibéralisme c’est que le réflexion économique soit ouverte largement aux intellectuels, aux universitaires et aux acteurs économiques alors que pour l’instant elle est surtout confisquée de manière corporatiste par des experts dont on peut douter de la compétence  compte tenu des grandes  incertitudes de la science économique.

 

Tribune

 

Emmanuel Macron a créé un Haut-commissariat au Plan. Ce choix est largement questionnable à l’heure où l’innovation, la créativité, le génie industriel se manifestent uniquement dans un environnement d’une grande liberté d’entreprise. L’Etat est dans son rôle en soutenant la recherche dite fondamentale sans pour cela qu’il n’y ait un quelconque intérêt à ressusciter un organisme public. (*) Par Marc Guyot et Radu Vranceanu, Professeurs à l’ESSEC

La fascination que le modèle Chinois a exercé à l’époque dramatique de Mao sur nombre d’intellectuels français et celle qu’exerce encore la version moderne de Xi sur nombre de dirigeants politiques occidentaux trouve un écho particulièrement fort en France, le pays du dirigisme de Richelieu à Napoléon en passant par Colbert. L’état considérable d’impréparation du système sanitaire français face à une épidémie, révélé par la Covid-19, a conduit Emmanuel Macron à ressusciter le Haut-Commissariat au Plan que le General de Gaulle avait mis en place comme continuation normale de l’arrêt de la planification économique de guerre du précèdent régime.

Nul ne conteste bien sûr la gravité du manque de préparation générale du système dû à une politique budgétaire à vue courte et l’importance d’une réflexion stratégique solide de long terme de la part du gouvernement pour préparer le système sanitaire mais aussi le système éducatif et de retraites, ainsi que la Défense, aux bouleversements futurs.

En revanche, la pertinence de ressusciter un organisme public dont la vocation serait d’intervenir sur des choix industriels liés au futur est largement questionnable. Avant même la question de la légitimité, se pose la question des compétences nécessaires pour réaliser un tel plan ainsi que l’efficacité historiques de tels plans en France ou ailleurs pour développer lesdites industries du futur. Aux USA par exemple, les entreprises technologiques de premiers plans dans les domaines du numériques ou de la voiture électrique ne le sont pas grâce au soutien public mais de par la dimension entrepreneuriale de leurs créateurs ou dirigeants qu’il s’agisse d’Amazon, de Facebook, d’Apple, de Google, ou de Tesla.

Il est urgent et important que le gouvernement étudie les facteurs de succès de ces entreprises de technologie et essaye de répliquer ces conditions au niveau national. Par ailleurs, ce sont plutôt les réussites économiques venant d’une démocratie exemplaire qui peuvent constituer un exemple à suivre plutôt que la stratégie économique d’un pays autoritaire se sentant une vocation impériale.

La lutte contre le réchauffement climatique dans une économie encore carbonée tout en maintenant la croissance des revenus et des emplois et en luttant contre l’exclusion, la dynamisation de l’innovation de nos entreprises sont des enjeux majeurs mais qui ne semblent vraiment pas dépendre du Grand Plan.

 

Si le rôle de commissariat du plan est uniquement de faire une prospective intelligente et proposer des scénarios, c’est une action bénigne, qui ne fait ni bien ni mal, et qui s’ajoutera aux différents comités existants. En revanche, si l’on pense que des bureaucrates, même brillants, enfermés dans leurs bureaux sauront sur quel secteur ou entreprise il faut investir des ressources taxées sur les secteurs considérés comme dépassés, et de surcroit seront à même de piloter ces secteurs alors ce sera une illusion complète. En effet, comment L’Etat serait-il en mesure de savoir ce qu’est un secteur d’avenir car l’avenir économique est justement le résultat de multiples innovations spontanées et pour la plupart imprévisibles.

L’innovation, la créativité, le génie industriel – se manifestent uniquement dans un environnement d’une grande liberté d’entreprise. Une taxation raisonnable, des infrastructures de qualité, un cadre légal prévisible et sérieux sont connus comme favorisant l’innovation. Le secteur public a un rôle important à jouer au niveau de la liberté et la souplesse des partenariats entre monde académique et entreprises. Cette communication permanente entre les deux mondes est strictement nécessaire au bon fonctionnement de l’innovation. L’Etat est dans son rôle en soutenant la recherche dite fondamentale sans pour cela qu’il n’y ait un quelconque intérêt à créer un commissariat au plan.

L’expérience indique sans ambiguïté que les économies dynamiques, fortes et innovantes s’appuient sur un marché du travail flexible donnant aux jeunes les compétences et les incitations nécessaires à l’innovation – des compétences technique, d’ouverture sur le monde, et surtout de confiance en soi.

La métaphore du chef de l’Etat, qui comparait la vague épidémique à un ennemi auquel il fallait faire la guerre a donné l’impulsion pour que l’instinct planificateur revienne. Aujourd’hui tout ou presque est mis sur le dos de la pandémie – la dérive budgétaire, une dette publique abyssale, une planche à billets qui tourne de manière effrénée, des largesses budgétaires sans commune mesure… et cerise sur le gâteau – un commissariat au plan inspiré de la seconde guerre mondiale et dirigé par un ami politique du Président.

Commissariat au Plan : inapproprié au XXIe siècle !

Commissariat au Plan : inapproprié au XXIe siècle ! 

Un article très révélateur de Corinne Lepage, écolo ancienne ministre, qui démontre l’inconsistance et les contradictions de la pensée économique de l’auteur. Citons le principale: « pour qu’il y ait plan, encore faut-il savoir où on veut aller. » Or précisément le plan vise à dégager des scénarios de prospective pour indiquer la direction, éclairage précisément encore plus nécessaire  quand l’horizon est un peu complexe. Ce texte est un tissu de contradictions et met en évidence l’indigence de la réflexion économique de certains écolos de gauche mais aussi de droite (comme Corinne Lepage). Une tribune dans le très droitier site du Huffington post.

 

Tribune

L’annonce de recréer un Commissariat au Plan avec un poste de haut-commissaire offert à une personnalité politique, de surcroît maire en exercice, a beaucoup surpris.

On rappellera que le Commissariat au Plan, tel qu’on l’a connu dans les années 1960 sous le vocable d’ardente obligation, était parfaitement justifié par la nécessité de reconstruire la France d’après-guerre. À l’époque, les dirigeants savaient parfaitement ce qu’ils voulaient faire mais avaient besoin de planifier les investissements, ce qui justifiait des périodes quinquennales se succédant les unes aux autres. La suppression du Commissariat au Plan, partiellement remplacé par une forme de think-thank, a correspondu à une triple convergence entre la décentralisation en 1982, la perte de capacités de l’État sur le plan économique et l’envahissement du néolibéralisme et de l’hyper-financiarisation de l’économie.

Alors pourquoi recréer un Commissariat au Plan?

Il est indéniable que la France a besoin d’un projet solide de construction de la transition économique, écologique, sociale et sociétale. Le gouvernement navigue à vue et personne n’est capable de définir ce qu’est aujourd’hui le projet pour la France -en espérant qu’il n’y ait pas un projet secret de financiarisation croissante de notre économie. Dans ces conditions, un Commissariat au Plan est totalement inapproprié puisque pour qu’il y ait plan, encore faut-il que l’on sache où on veut aller avec un projet précis.

 

Ce n’est évidemment pas le cas et cela pour deux raisons majeures: la situation d’incertitude qui est beaucoup plus grande que celle que nous avons connue par le passé est un premier frein; de même qu’il y a nécessité d’inventer pour construire une société résiliente qui puisse affronter les transformations rapides qu’elle va connaître. Sur le premier point, même si l’histoire n’a jamais été écrite d’avance, la transformation accélérée du monde sur le plan physique comme sur le plan technologique sans oublier les tensions géostratégiques et toutes les formes de criminalité imposent de travailler sur des scénarios (comme par exemple ceux de l’institut des futurs souhaitables de Mathieu Baudin). L’imagination est donc un outil majeur à laquelle il faut ajouter une parfaite connaissance de l’histoire. Le deuxième point découle directement du premier puisque le projet doit être constamment adaptable ce qui signifie que l’adaptabilité doit être autant celle des hommes que des choix effectués. Autrement dit, il faut savoir dire en même temps ce que nous souhaitons devenir, quelle est la ligne directrice mais aussi comment nous allons pouvoir le faire dans un avenir fluctuant.

De plus, un haut-commissariat au projet ne va pas sans poser une question politique majeure. N’est-ce pas en réalité la tâche du Président de la République que de porter un projet de long terme et de le faire appliquer par son gouvernement? Dès lors, la désignation d’un haut-commissaire pour inventer le projet France sur le moyen et long terme est non seulement une forme d’échec démocratique mais également un risque technocratique. Comme l’a souligné Erwan le Noan dans L’Opinion du 23 août 2020, les organismes chargés de penser le long terme auprès de l’État mobilisent déjà 824 personnes et 3,6 millions d’euros, sans compter le centre d’analyse stratégique. Aussi, sauf à créer un comité Théodule supplémentaire, un haut-commissariat au projet France ne pourrait se concevoir que dans une refonte globale de tous les organismes existants. Ce qui implique un haut-commissaire répondant sur le plan intellectuel comme sur le plan de l’image à ce que la France peut imaginer de son avenir.

 

Dans la mesure où à l’évidence, “nous ne pouvons pas résoudre nos problèmes avec la même pensée que nous avions quand nous les avons créés” (Einstein), la mission d’un haut-commissariat ne peut se faire que dans la co-construction avec les territoires. Ce n’est pas l’œuvre d’un homme comme au temps de Jean Monnet en 1946, c’est avec une coopération avec les communes, les départements et les régions que la transformation de notre pays pourra se faire. En prenant en compte les atouts et inconvénients de chacun de ces territoires. Pour ce faire, la puissance publique dispose des fonds européens en partenariat avec les régions, elle a des outils comme les CPER.

Pourtant, la puissance publique ne tient pas toujours parole et les retards de financement sont nombreux sur les territoires. Pour éviter les projets anachroniques du nucléaire, des incinérateurs, des autoroutes, c’est par la norme climato-compatible et l’acceptation de nos concitoyens que nous pourrons réellement faire entrer la France dans le XXIe siècle avec seulement 20 ans de retard.

 




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