Archive pour le Tag 'Commerce'

Commerce extérieur : la France toujours « attractive » !!!

Commerce extérieur : la France toujours « attractive » !!!
« La France est toujours attractive mais les réformes doivent se poursuivre » (Gilles Bonnenfant, CCE)

Une interview dans « la Tribune » finalement relativement complaisante surtout si on prend en compte les derniers résultats économiques de la balance commerciale avec un nouveau un déficit record de 100 milliards pour l’année 2023. En outre un voile pudique sur certains facteurs relatifs au manque de compétitivité due à l’insuffisance du taux d’emploi et au rapport au travail
Les conseilleurs du commerce extérieur de la France viennent de publier le rapport sur l’indice d’attractivité de la France. Un indice qui est le résultat de la consultation de 1.600 chefs d’entreprise répartis dans le monde et qui s’établit à 60, soit le niveau de 2017. Est-ce que cela signifie que la France est moins attractive ?

La France n’est pas moins attractive. Notre pays continue d’être attractif, mais ce que pointent les conseillers du commerce extérieur de la France, c’est qu’il est important, voire nécessaire, que les réformes engagées – et dont certaines sont dans les tuyaux – se poursuivent. Cet indice n’est pas négatif, il pointe seulement ce qui doit être amélioré pour que la capacité à attirer des capitaux étrangers soit renforcée, plus efficaces vis-à-vis des investisseurs.

Les réformes qui ont été conduites ont été reconnues par les investisseurs, cela se mesure avec la place de notre pays sur la plus haute marche du podium pour ce qui est des projets d’investissements envisagés. Certes, cet indice qui existe depuis dix ans, retrouve les mêmes valeurs qu’en 2017, mais le contenu est différent. En 2017, c’étaient des valeurs immatérielles qui portaient l’indice à 60. Aujourd’hui, ce qui fait que l’indice est à 60, c’est que des valeurs de fond, de reformes, ont remonté la pente. Depuis deux ans, les valeurs matérielles subissent un contre-coup. Le plus important contre-coup que nous avons eu l’an dernier était lié au coût et à l’approvisionnement énergétique et le plus important contre-coup que nous vivons cette année est lié à la sécurité des personnes. Ce n’est pas un sujet qui a un impact sur les investisseurs – ce qui les intéresse ce sont les réformes – mais on ne peut pas dire que l’ambiance générale ne pose pas des questions. Est-ce que l’attractivité de la France est en danger ? Non. Avons-nous du travail à faire pour améliorer l’image de la France ? Oui.


Une campagne, nommée « Make it iconic » a été lancée en novembre dernier par le gouvernement français dans la lignée de Choose France, avec l’objectif d’exporter un « état d’esprit français ». Une façon de participer à l’attractivité de la France ?

« Make it iconic » est une campagne qui a été lancée dans six pays prioritaires (Allemagne, Emirats Arabes Unis, Canada, Etats-Unis, Inde, NDLR) et son impact est compris entre 86% et 100%. Ce qui prouve que cette campagne était nécessaire et ses résultats sont positifs. Nous avons les assets nécessaires, indispensables, il faut les aligner ensemble.

Le rapport fait état de l’écart qui se resserre avec l’Allemagne. Or, la France se compare, ou est souvent comparée, à l’Allemagne. C’est donc une bonne nouvelle ?

Cela fait des années que la France se situe derrière l’Allemagne. Or l’Allemagne perd 23 points par rapport à la France. Cela démontre que nous avons des valeurs de fond reconnues dans tous les pays.

Les réformes, vous l’avez souligné, sont regardées attentivement et demandées par les investisseurs. Quelles réformes doivent prioritairement être engagées ?

Toutes les mesures lancées autour de France 2030, de la décarbonation, sont perçues de manière extrêmement positive. C’est un encouragement à poursuivre ce qui a été engagé. L’alerte se situe davantage sur l’attractivité naturelle de la France, qui perd quelques points car, sur certains sujets, vu de l’étranger, notre pays s’est un peu abîmé, notamment en matière de sécurité. L’attractivité de la France va bien, il faut simplement considérer les points à améliorer. Quand on a la chance d’avoir la vision de 1.600 conseilleurs du commerce extérieur présents dans divers pays, on prend cela comme une information utile. Cela nous permet de capter, de comprendre ce qui se dit dans le monde sur la France et donc d’être plus opérants.


Et donc, les réformes attendues sont…

Ce sont des réformes pour davantage de simplification. Un sujet sur lequel le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, s’est penché. Bercy a annoncé une série de mesures dans ce sens. L’autre réforme attendue est celle qui concerne la baisse des impôts de production.

Les autres pays sont, eux aussi, actifs en matière d’attractivité…

En effet, notre rapport le montre aussi, l’Espagne bouge. Et cette dernière a pris deux grandes réformes, une réforme de simplification et une réforme sur le manufacturier. Nous devons donc également être vigilants face aux pays qui eux aussi, déploient des stratégies d’attractivité. 2024 devrait être l’année de la France, nous avons les moyens, vu les réformes prévues qu’elle le soit. À nous de concentrer tous nos efforts pour qu’elle le soit aussi sur l’image du pays. La campagne « make it iconic » ne pourra qu’amplifier ce qui est parfois un peu décrié, en particulier dans les médias à l’étranger. Les conseillers du commerce extérieur de la France ne jugent pas mais identifient les problématiques que rencontre notre pays en matière d’attractivité. Certes, nous appuyons peut-être là où c’est sensible, mais nous nous devons d’avoir un regard objectif.

Politique -Discours Macron à la télé : le café du commerce.

Politique -Discours Macron à la télé : le café du commerce.

Le moins que l’on puisse dire c’est que Macron qui a voulu brasser tous les sujets a parlé à la fois de tout et de rien, de manière superficielle voire anecdotique. La mesure la plus caricaturale concernant sans doute l’apprentissage du théâtre à l’école alors que la priorité est de restaurer l’apprentissage des matières fondamentales comme le français, les mathématiques et même la lecture.

Macron compte renforcer l’éducation artistique et culturelle. « Dès la rentrée prochaine », le théâtre va ainsi rejoindre la musique et les arts plastiques au rang des « passages obligés » pour les élèves de cinquième. Pour le chef de l’État, le théâtre « donne confiance, apprend l’oralité et le contact aux grands textes ». Par ailleurs, des cours d’histoire de l’art se tiendront également dans les collèges et les lycées dès septembre.

Pour l’école, Macon reprend l’idée d’une tenue unique mais à la saint-glinglin peut-être !

Pour endiguer le phénomène de la dénatalité, Emmanuel Macron compte notamment créer un « congé de naissance », qui remplacera le congé parental actuel. « Je crois profondément que la mise en place d’un nouveau congé de naissance serait un élément utile », a fait valoir le président de la République. « Il sera mieux rémunéré et permettra aux deux parents d’être auprès de leur enfant pendant six mois s’ils le souhaitent. »

Afin de lutter contre les déserts médicaux, le président de la République a plaidé pour une régularisation de « nombre de médecins étrangers ». « Ils tiennent parfois à bout de bras nos services de soins », a souligné Emmanuel Macron. Ces médecins sont aujourd’hui laissés « dans une précarité administrative qui est complètement inefficace ». Quelques milliers de praticiens diplômés hors de l’Union européenne exercent dans des hôpitaux publics français, comme non-titulaires, avec des salaires inférieurs aux praticiens européens.

Restaurer « l’ordre » figure aussi parmi les priorités d’Emmanuel Macron. En ce sens, il a annoncé le renforcement des opérations « place nette » contre le trafic de drogue, partout en France. Selon lui, ces trafics ne touchent « pas simplement les grandes villes », mais aussi les « villes moyennes » et « parfois même les villages ». Dès lors, « à partir de la semaine prochaine, dix opérations de ce type seront conduites chaque semaine », a-t-il affirmé.

Autre priorité affichée par le chef de l’État : réguler l’usage des écrans pour les mineurs. Après avoir réuni la semaine dernière des experts sur ce sujet, Emmanuel Macron a ouvert la porte à des mesures restrictives. « Des interdictions » et des « restrictions » dans l’usage des écrans par les enfants pourraient ainsi voir le jour.

Le Service national universel (SNU) très symbolique Est anecdotique poursuit son chemin. Au point que chaque jeune Français pourrait devoir l’effectuer dans un futur proche. « J’aurai l’occasion d’y revenir dans les prochaines semaines, mais nous irons vers une généralisation du SNU en seconde », a annoncé Emmanuel Macron. Lancé en 2019, il comporte un « séjour de cohésion » et une « mission d’intérêt général » et ne concerne jusqu’à présent que des jeunes volontaires. Et il n’a strictement rien à voir avec un service militaire évidemment

Au plan international, Un accord de sécurité entre Kiev et Paris est aussi sur le point d’être finalisé. Le président de la République a par ailleurs affirmé qu’il se rendrait en Ukraine « en février ».

« Le 7 février prochain, au monument pour les victimes du terrorisme » situé sur l’esplanade des Invalides à Paris, « je rendrai hommage à ces victimes aux côtés de leurs proches, de leurs familles et de tous ceux qui voudront nous y rejoindre », a-t-il affirmé.

Discours Macron à la télé : le café du commerce.

Discours Macron à la télé : le café du commerce.

Le moins que l’on puisse dire c’est que Macron qui a voulu brasser tous les sujets a parlé à la fois de tout et de rien, de manière superficielle voire anecdotique. La mesure la plus caricaturale concernant sans doute l’apprentissage du théâtre à l’école alors que la priorité est de restaurer l’apprentissage des matières fondamentales comme le français, les mathématiques et même la lecture.

Macron compte renforcer l’éducation artistique et culturelle. « Dès la rentrée prochaine », le théâtre va ainsi rejoindre la musique et les arts plastiques au rang des « passages obligés » pour les élèves de cinquième. Pour le chef de l’État, le théâtre « donne confiance, apprend l’oralité et le contact aux grands textes ». Par ailleurs, des cours d’histoire de l’art se tiendront également dans les collèges et les lycées dès septembre.

Pour l’école, Macon reprend l’idée d’une tenue unique mais à la saint-glinglin peut-être !

Pour endiguer le phénomène de la dénatalité, Emmanuel Macron compte notamment créer un « congé de naissance », qui remplacera le congé parental actuel. « Je crois profondément que la mise en place d’un nouveau congé de naissance serait un élément utile », a fait valoir le président de la République. « Il sera mieux rémunéré et permettra aux deux parents d’être auprès de leur enfant pendant six mois s’ils le souhaitent. »

Afin de lutter contre les déserts médicaux, le président de la République a plaidé pour une régularisation de « nombre de médecins étrangers ». « Ils tiennent parfois à bout de bras nos services de soins », a souligné Emmanuel Macron. Ces médecins sont aujourd’hui laissés « dans une précarité administrative qui est complètement inefficace ». Quelques milliers de praticiens diplômés hors de l’Union européenne exercent dans des hôpitaux publics français, comme non-titulaires, avec des salaires inférieurs aux praticiens européens.

Restaurer « l’ordre » figure aussi parmi les priorités d’Emmanuel Macron. En ce sens, il a annoncé le renforcement des opérations « place nette » contre le trafic de drogue, partout en France. Selon lui, ces trafics ne touchent « pas simplement les grandes villes », mais aussi les « villes moyennes » et « parfois même les villages ». Dès lors, « à partir de la semaine prochaine, dix opérations de ce type seront conduites chaque semaine », a-t-il affirmé.

Autre priorité affichée par le chef de l’État : réguler l’usage des écrans pour les mineurs. Après avoir réuni la semaine dernière des experts sur ce sujet, Emmanuel Macron a ouvert la porte à des mesures restrictives. « Des interdictions » et des « restrictions » dans l’usage des écrans par les enfants pourraient ainsi voir le jour.

Le Service national universel (SNU) très symbolique Est anecdotique poursuit son chemin. Au point que chaque jeune Français pourrait devoir l’effectuer dans un futur proche. « J’aurai l’occasion d’y revenir dans les prochaines semaines, mais nous irons vers une généralisation du SNU en seconde », a annoncé Emmanuel Macron. Lancé en 2019, il comporte un « séjour de cohésion » et une « mission d’intérêt général » et ne concerne jusqu’à présent que des jeunes volontaires. Et il n’a strictement rien à voir avec un service militaire évidemment

Au plan international, Un accord de sécurité entre Kiev et Paris est aussi sur le point d’être finalisé. Le président de la République a par ailleurs affirmé qu’il se rendrait en Ukraine « en février ».

« Le 7 février prochain, au monument pour les victimes du terrorisme » situé sur l’esplanade des Invalides à Paris, « je rendrai hommage à ces victimes aux côtés de leurs proches, de leurs familles et de tous ceux qui voudront nous y rejoindre », a-t-il affirmé.

Politique-Macron à la télé : un discours de café du commerce.

Politique-Macron à la télé : un discours de café du commerce.

Le moins que l’on puisse dire c’est que le discours de Macon qui a voulu brasser tous les sujets a parlé à la fois de tout et de rien, de manière superficielle voire anecdotique. La mesure la plus caricaturale concernant sans doute l’apprentissage du théâtre à l’école alors que la priorité est de restaurer l’apprentissage des matières fondamentales comme le français, les mathématiques et même la lecture.

Macron compte renforcer l’éducation artistique et culturelle. « Dès la rentrée prochaine », le théâtre va ainsi rejoindre la musique et les arts plastiques au rang des « passages obligés » pour les élèves de cinquième. Pour le chef de l’État, le théâtre « donne confiance, apprend l’oralité et le contact aux grands textes ». Par ailleurs, des cours d’histoire de l’art se tiendront également dans les collèges et les lycées dès septembre.

Pour l’école, Macon reprend l’idée d’une tenue unique mais à la saint-glinglin peut-être !

Pour endiguer le phénomène de la dénatalité, Emmanuel Macron compte notamment créer un « congé de naissance », qui remplacera le congé parental actuel. « Je crois profondément que la mise en place d’un nouveau congé de naissance serait un élément utile », a fait valoir le président de la République. « Il sera mieux rémunéré et permettra aux deux parents d’être auprès de leur enfant pendant six mois s’ils le souhaitent. »

Afin de lutter contre les déserts médicaux, le président de la République a plaidé pour une régularisation de « nombre de médecins étrangers ». « Ils tiennent parfois à bout de bras nos services de soins », a souligné Emmanuel Macron. Ces médecins sont aujourd’hui laissés « dans une précarité administrative qui est complètement inefficace ». Quelques milliers de praticiens diplômés hors de l’Union européenne exercent dans des hôpitaux publics français, comme non-titulaires, avec des salaires inférieurs aux praticiens européens.

Restaurer « l’ordre » figure aussi parmi les priorités d’Emmanuel Macron. En ce sens, il a annoncé le renforcement des opérations « place nette » contre le trafic de drogue, partout en France. Selon lui, ces trafics ne touchent « pas simplement les grandes villes », mais aussi les « villes moyennes » et « parfois même les villages ». Dès lors, « à partir de la semaine prochaine, dix opérations de ce type seront conduites chaque semaine », a-t-il affirmé.

Autre priorité affichée par le chef de l’État : réguler l’usage des écrans pour les mineurs. Après avoir réuni la semaine dernière des experts sur ce sujet, Emmanuel Macron a ouvert la porte à des mesures restrictives. « Des interdictions » et des « restrictions » dans l’usage des écrans par les enfants pourraient ainsi voir le jour.

Le Service national universel (SNU) très symbolique Est anecdotique poursuit son chemin. Au point que chaque jeune Français pourrait devoir l’effectuer dans un futur proche. « J’aurai l’occasion d’y revenir dans les prochaines semaines, mais nous irons vers une généralisation du SNU en seconde », a annoncé Emmanuel Macron. Lancé en 2019, il comporte un « séjour de cohésion » et une « mission d’intérêt général » et ne concerne jusqu’à présent que des jeunes volontaires. Et il n’a strictement rien à voir avec un service militaire évidemment

Au plan international, Un accord de sécurité entre Kiev et Paris est aussi sur le point d’être finalisé. Le président de la République a par ailleurs affirmé qu’il se rendrait en Ukraine « en février ».

« Le 7 février prochain, au monument pour les victimes du terrorisme » situé sur l’esplanade des Invalides à Paris, « je rendrai hommage à ces victimes aux côtés de leurs proches, de leurs familles et de tous ceux qui voudront nous y rejoindre », a-t-il affirmé.

Commerce extérieur : les voitures électriques font plonger davantage le déficit

Commerce extérieur : les voitures électriques font plonger davantage le déficit

Les voitures électriques plombent la balance commerciale hexagonale. Au total, le solde des voitures 100% électriques a baissé de 3,2 milliards d’euros, sur une moyenne générale en baisse de 3 milliards entre 2017 et 2023. C’est donc bien cette nouvelle motorisation qui tire la balance commerciale vers le bas. À l’inverse, le solde des voitures thermiques augmente globalement de 2,7 milliards d’euros.

Et pour cause, la France a importé beaucoup moins de voitures thermiques, en particulier les diesels, qu’elles n’en a exporté, et ce, à cause de la réglementation européenne. Celle-ci interdit la vente de véhicules neufs thermiques d’ici 2035. En outre, le solde extérieur de la France en voitures, excédentaire au début des années 2000, n’a cessé de se dégrader et devient déficitaire en 2007 jusqu’à atteindre -9,4 Milliards d’euros au 1er semestre 2023.

Commerce extérieur : les voitures électriques font plonger davantage le déficit

Commerce extérieur : les voitures électriques font plonger davantage le déficit

Les voitures électriques plombent la balance commerciale hexagonale. Au total, le solde des voitures 100% électriques a baissé de 3,2 milliards d’euros, sur une moyenne générale en baisse de 3 milliards entre 2017 et 2023. C’est donc bien cette nouvelle motorisation qui tire la balance commerciale vers le bas. À l’inverse, le solde des voitures thermiques augmente globalement de 2,7 milliards d’euros.

Et pour cause, la France a importé beaucoup moins de voitures thermiques, en particulier les diesels, qu’elles n’en a exporté, et ce, à cause de la réglementation européenne. Celle-ci interdit la vente de véhicules neufs thermiques d’ici 2035. En outre, le solde extérieur de la France en voitures, excédentaire au début des années 2000, n’a cessé de se dégrader et devient déficitaire en 2007 jusqu’à atteindre -9,4 Milliards d’euros au 1er semestre 2023.

Commerce international : la Chine bientôt dépassée

Commerce international : la Chine bientôt dépassée

La Chine pourrait perdre son statut d’atelier du monde dans les dix prochaines années. Selon une étude du Boston Consulting Group sur l’évolution du commerce mondiale sur dix ans, les échanges entre la Chine et le reste du monde seront affectés par l’augmentation des barrières commerciales entre Pékin et d’autres grandes puissances économiques. ( article de « La Tribune »)

Ainsi, entre la Chine et les Etats-Unis les échanges devraient diminuer de 197 milliards de dollars par rapport à 2022, soit trois fois plus que ce que prévoyait le BCG début 2023. Avec l’Europe en revanche, les échanges devraient continuer à croître, mais à un rythme moins soutenu qu’auparavant.

Ces perspectives surviennent après une période particulière. Le commerce mondial a été lourdement affecté ces trois dernières années par le contexte sanitaire et géopolitique, dans un contexte de confrontation économique croissante entre la Chine, les Etats-Unis et l’Europe.

Dernier exemple des dégradations des relations sino-occidentales : les sanctions chinoises sur les spiritueux européens. Les autorités chinoises ont annoncé ce vendredi avoir lancé une enquête antidumping sur les eaux-de-vie de vin, comme le cognac, importées de l’Union européenne (UE). Pour rappel, le dumping est une pratique qui consiste notamment à vendre à l’étranger à des prix inférieurs à ceux pratiqués sur le marché national. Une telle enquête pourrait avoir des conséquences sur les producteurs européens exportateurs.

En 2022, la Chine a importé plus d’eau-de-vie de vin que tout autre spiritueux, indique un rapport du cabinet Daxue Consulting, et la plupart des importations venaient de France. Parmi ces eaux-de-vie de vin produites dans l’UE figurent notamment le cognac et l’armagnac, tous les deux produits sur le sol français.

À l’inverse de la Chine, le renforcement des liens commerciaux avec des partenaires plus amicaux ainsi que la diversification des approvisionnements devraient faire augmenter les échanges de l’Europe avec les Etats-Unis, anticipés en hausse de 38% selon l’étude, tout comme avec l’Inde (+66%) et la Turquie (+23%), à horizon 2032.

Autres gagnants de la réorganisation des chaînes de production due à la pandémie et la guerre en Ukraine : les pays d’Asie du Sud-Est (Asean).

Cette région est « une alternative attractive à la Chine en raison de sa population jeune et dynamique, son économie diversifiée et sa neutralité dans les confrontations géopolitiques », relève cette étude.

Dans cette région, la croissance du commerce y est évaluée à 1.200 milliards de dollars dans les dix prochaines années, « en raison de l’émergence de cette région comme une destination clé pour les entreprises cherchant à réduire leur dépendance à la Chine », selon la publication annuelle de cette société internationale de conseil.

Attaques Houthis mer rouge : la main de l’Iran contre le commerce international

Attaques Houthis mer rouge : la main de l’Iran contre le commerce international

Les outils du Yémen instrumentalisés par l’Iran ont pour objectif de contribuer à la montée du chaos économique et politique non seulement dans le Proche-Orient mais dans le monde entier. En effet le passage via la mer Rouge est stratégique pour une grande partie du commerce international.

« On touche à la colonne vertébrale de la mondialisation », explique le spécialiste des enjeux maritimes Vincent Groizeleau, rédacteur en chef du site Mer et Marine, après les attaques des rebelles houthis du Yémen lundi 18 décembre.

Franceinfo : Est-ce que la mer Rouge est un passage important dans le transport maritime mondial ?

Vincent Groizeleau : Important et complètement stratégique ! Ce qu’il faut comprendre, c’est que là, on touche à la colonne vertébrale de la mondialisation. 90% à peu près des marchandises dans le monde transitent par la mer. Et la mer Rouge, c’est une des routes majeures, notamment pour les liaisons entre l’Asie et l’Europe. Pour vous donner un ordre d’idée : c’est 26 millions de conteneurs qui transitent entre l’Asie et l’Europe chaque année. Et dans ces marchandises, on va retrouver ce qu’on trouve dans votre supermarché, le bricolage, l’électroménager, les jouets de Noël, des composants dont l’industrie européenne a besoin, etc. Et donc, ces bateaux vont plus vite et s’ils passent par l’océan Indien et ensuite remontent directement vers la Méditerranée pour ensuite toucher l’Europe du Nord par le canal de Suez et donc par la mer Rouge. Et aujourd’hui effectivement, cette route, elle est complètement perturbée, donc les armateurs n’ont d’autre choix que se dérouter vers une route plus longue en contournant l’Afrique. Et ça va avoir un impact inévitablement, parce que c’est des milliers de kilomètres supplémentaires. On peut atteindre des délais qui peuvent être de près de deux semaines supplémentaires, ça va donc avoir un impact sur les chaînes d’approvisionnement, particulièrement sur les conteneurs. Et là, depuis aujourd’hui, on a des pétroliers.

On comprend donc le point stratégique du lieu. Est-ce qu’il est impossible de le protéger ?

Non, il faut le protéger. Mais pour ça, il faut des moyens. Les Américains sont en train, avec les autres Occidentaux, de travailler à la mise en place d’un dispositif de protection en mer Rouge. Il va y avoir des annonces très certainement sur ce sujet sous peu. Mais pour ça, il faut des bateaux. Les Américains en ont, mais pas pour tout faire. Il y a un bateau de la marine française, mais la marine française a une poignée de frégates pour faire toutes ses missions. Aujourd’hui, elle n’est pas en capacité d’en envoyer une demi-douzaine en mer Rouge pour faire la protection du trafic maritime, parce qu’il n’y en a pas assez. Donc il va falloir s’appuyer sur les Américains, sur les Britanniques, les Français, les pays riverains également, qui ont tout intérêt à protéger ce trafic maritime, je pense à l’Égypte notamment. Il va falloir mettre beaucoup de bateaux pour protéger tous ces navires. Pour vous donner un exemple, pour la seule journée de samedi [16 décembre], un seul destroyer américain a intercepté quatorze drones et missiles. C’est énorme ! Cette montée en puissance du nombre d’attaques nécessite des moyens considérables.

Techniquement, c’est compliqué de faire changer d’itinéraire à tout un tas de navires ?

Pour les navires, ce n’est pas un souci. C’est l’avantage du navire, il peut aller où il veut et profiter des mers, de la liberté de naviguer. La difficulté, c’est la logistique. Ce sont les ports qui vont devoir se reconfigurer pour recevoir les marchandises. Et ensuite, tout le post-acheminement, c’est-à-dire les camions, les trains, les vedettes et les avions fluviaux qui évacuent toutes ces marchandises. Et là, effectivement, on a certainement quelques semaines un peu compliquées en termes de logistique à venir.

Est-ce que c’est déjà arrivé, cette forme de piraterie, ces actes terroristes, sur certains navires ?

On a déjà eu des attaques en 2016 notamment, les houthis avaient fait parler d’eux en attaquant des navires en mer Rouge. Les Américains avaient répliqué en tirant des missiles de croisière sur des positions radars dans les côtes yéménites, sur des zones qui étaient tenues par les outils. Pour l’heure, les Américains n’ont pas encore répliqué parce que la situation est très sensible et le but du jeu, c’est n’est pas non plus d’aller dans une escalade, notamment parce que les houthis nous ont montré à la fin du mois de novembre qu’ils étaient capables de tirer des missiles et des drones sur l’océan Indien, donc de taper très, très loin. L’idée, ce n’est pas d’avoir l’océan Indien à feu et à sang avec des bateaux endommagés partout. Tout le monde y va donc avec beaucoup de sensibilité. La dernière fois où il y a eu un très gros problème dans le secteur, c’était la guerre Iran-Irak, à la fin des années 80, une bonne partie de la Marine nationale avait été déployée, notamment pour protéger les pétroliers dans le détroit d’Ormuz face à l’Iran, pour leur permettre de passer en toute sécurité et ne pas être attaqués.

Commerce mondial : la Chine interdit l’exportation de technologies des métaux stratégiques

Commerce mondial : la Chine interdit l’exportation de technologies des métaux stratégiques

Après avoir déjà conditionné l’exportation de deux métaux stratégiques (gallium et germanium), à l’aval du gouvernement central, la Chine a annoncé ce jeudi qu’elle allait stopper l’exportation d’une série de technologies liées à l’extraction des terres rares. Or le monde est largement dépendant de la Chine dans ce domaine .

Ces métaux sont indispensables pour le développement de nombreuses technologies (batteries électriques, puces, smartphones, écrans LCD, Internet, éoliennes, et équipements militaires…). Pour rappel, les terres rares sont un ensemble de 17 éléments utilisés dans des produits technologiques de pointe. Leur extraction est donc capitale.

En clair, sur fond de rivalité croissante avec les Etats-Unis, l’Empire du Milieu va priver ses partenaires commerciaux de plusieurs matériaux afin de dominer les enjeux d’indépendance technologiques. D’un premier coup de semonce en juillet dernier, avec ce coup d’arrêt, la Chine franchit ainsi une étape. Au global, la seconde économie mondiale, décidée à prendre le leadership, contrôle aujourd’hui environ les trois-quarts de la production de ces terres rares.

Concrètement, elle va désormais interdire l’exportation des « technologies d’extraction, de traitement et de fusion des terres rares », selon un long document publié jeudi par le ministère du Commerce. La nouvelle réglementation n’a toutefois pas de conséquences sur les exportations de produits à base de terres rares eux-mêmes. En revanche, elle pourrait contrarier les efforts de développement de ce secteur en dehors de Chine.

En 2022, la Chine a extrait 58% de la production mondiale et raffiné 89% de terres rares. Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIEA), les besoins en technologies bas-carbone, notamment pour les moteurs de véhicules électriques ou les éoliennes en mer, pourraient multiplier par sept la demande mondiale, d’ici 2040, soit près de 2 millions de tonnes par an, contre 280.000 tonnes en 2022.

Attaques Houthis : Une attaque de l’Iran contre le commerce international

Attaques Houthis : Une attaque de l’Iran contre le commerce international

Les outils du Yémen instrumentalisés par l’Iran ont pour objectif de contribuer à la montée du chaos économique et politique non seulement dans le Proche-Orient mais dans le monde entier. En effet le passage via la mer Rouge est stratégique pour une grande partie du commerce international.

« On touche à la colonne vertébrale de la mondialisation », explique le spécialiste des enjeux maritimes Vincent Groizeleau, rédacteur en chef du site Mer et Marine, après les attaques des rebelles houthis du Yémen lundi 18 décembre.

Franceinfo : Est-ce que la mer Rouge est un passage important dans le transport maritime mondial ?

Vincent Groizeleau : Important et complètement stratégique ! Ce qu’il faut comprendre, c’est que là, on touche à la colonne vertébrale de la mondialisation. 90% à peu près des marchandises dans le monde transitent par la mer. Et la mer Rouge, c’est une des routes majeures, notamment pour les liaisons entre l’Asie et l’Europe. Pour vous donner un ordre d’idée : c’est 26 millions de conteneurs qui transitent entre l’Asie et l’Europe chaque année. Et dans ces marchandises, on va retrouver ce qu’on trouve dans votre supermarché, le bricolage, l’électroménager, les jouets de Noël, des composants dont l’industrie européenne a besoin, etc. Et donc, ces bateaux vont plus vite et s’ils passent par l’océan Indien et ensuite remontent directement vers la Méditerranée pour ensuite toucher l’Europe du Nord par le canal de Suez et donc par la mer Rouge. Et aujourd’hui effectivement, cette route, elle est complètement perturbée, donc les armateurs n’ont d’autre choix que se dérouter vers une route plus longue en contournant l’Afrique. Et ça va avoir un impact inévitablement, parce que c’est des milliers de kilomètres supplémentaires. On peut atteindre des délais qui peuvent être de près de deux semaines supplémentaires, ça va donc avoir un impact sur les chaînes d’approvisionnement, particulièrement sur les conteneurs. Et là, depuis aujourd’hui, on a des pétroliers.

On comprend donc le point stratégique du lieu. Est-ce qu’il est impossible de le protéger ?

Non, il faut le protéger. Mais pour ça, il faut des moyens. Les Américains sont en train, avec les autres Occidentaux, de travailler à la mise en place d’un dispositif de protection en mer Rouge. Il va y avoir des annonces très certainement sur ce sujet sous peu. Mais pour ça, il faut des bateaux. Les Américains en ont, mais pas pour tout faire. Il y a un bateau de la marine française, mais la marine française a une poignée de frégates pour faire toutes ses missions. Aujourd’hui, elle n’est pas en capacité d’en envoyer une demi-douzaine en mer Rouge pour faire la protection du trafic maritime, parce qu’il n’y en a pas assez. Donc il va falloir s’appuyer sur les Américains, sur les Britanniques, les Français, les pays riverains également, qui ont tout intérêt à protéger ce trafic maritime, je pense à l’Égypte notamment. Il va falloir mettre beaucoup de bateaux pour protéger tous ces navires. Pour vous donner un exemple, pour la seule journée de samedi [16 décembre], un seul destroyer américain a intercepté quatorze drones et missiles. C’est énorme ! Cette montée en puissance du nombre d’attaques nécessite des moyens considérables.

Techniquement, c’est compliqué de faire changer d’itinéraire à tout un tas de navires ?

Pour les navires, ce n’est pas un souci. C’est l’avantage du navire, il peut aller où il veut et profiter des mers, de la liberté de naviguer. La difficulté, c’est la logistique. Ce sont les ports qui vont devoir se reconfigurer pour recevoir les marchandises. Et ensuite, tout le post-acheminement, c’est-à-dire les camions, les trains, les vedettes et les avions fluviaux qui évacuent toutes ces marchandises. Et là, effectivement, on a certainement quelques semaines un peu compliquées en termes de logistique à venir.

Est-ce que c’est déjà arrivé, cette forme de piraterie, ces actes terroristes, sur certains navires ?

On a déjà eu des attaques en 2016 notamment, les houthis avaient fait parler d’eux en attaquant des navires en mer Rouge. Les Américains avaient répliqué en tirant des missiles de croisière sur des positions radars dans les côtes yéménites, sur des zones qui étaient tenues par les outils. Pour l’heure, les Américains n’ont pas encore répliqué parce que la situation est très sensible et le but du jeu, c’est n’est pas non plus d’aller dans une escalade, notamment parce que les houthis nous ont montré à la fin du mois de novembre qu’ils étaient capables de tirer des missiles et des drones sur l’océan Indien, donc de taper très, très loin. L’idée, ce n’est pas d’avoir l’océan Indien à feu et à sang avec des bateaux endommagés partout. Tout le monde y va donc avec beaucoup de sensibilité. La dernière fois où il y a eu un très gros problème dans le secteur, c’était la guerre Iran-Irak, à la fin des années 80, une bonne partie de la Marine nationale avait été déployée, notamment pour protéger les pétroliers dans le détroit d’Ormuz face à l’Iran, pour leur permettre de passer en toute sécurité et ne pas être attaqués.

Un navire de commerce israélien capturé par les rebelles houthistes

Un navire de commerce israélien capturé par les rebelles houthistes

Les risques de guerre plus générale se développent au Moyen-Orient non seulement avec le Liban, la Cisjordanie, la Syrie mais aussi en mer; des rebelles houthistes soutenus par l’Iran viennent de prendre possession d’un navire israélien. Des rebelles insurgées yéménites pro iraniens. Une sorte de deux victoires cependant à la Pyrrus dans la mesure où le bâtiment est la propriété d’un Israélien, affrété par un japonais avec un équipage totalement étranger à Israël.

Un tel acte malheureusement ne restera pas sans réponse d’Israël et le conflit risque de s’étendre encore un peu plus. Il y a derrière cet acte évidemment la main de l’Iran qui a intérêt à déstabiliser l’ensemble du Moyen-Orient.

Dimanche, après s’être éloigné du large du port saoudien de Djedda, le Galaxy Leader a été «capturé» plus au sud, près des côtes yéménites, non loin du port de Hodeïda, avec 25 personnes à son bord. Sur une vidéo diffusée par les rebelles, on voit un hélicoptère se poser sur le pont du bâtiment et une dizaine d’hommes armés en descendre pour se lancer à l’assaut de la cabine de pilotage. Contrairement à ce qu’ont claironné aussitôt après les rebelles, aucun d’entre eux n’était israélien. Les houthistes ont conduit ensuite le navire au port d’al-Salif, à Hodeïda.

Vers la remise en cause de l’OMC et du commerce mondial ?

Vers la remise en cause de l’OMC et du commerce mondial ?

Pour justifier la lutte écologique et les mesures protectionnistes prises aux États-Unis, le gouvernement américain souhaite que soit revue l’organisation mondiale du commerce et au-delà les règles qui définissent les échanges internationaux.

Jusque-là la valeur centrale de l’OMC consistait à favoriser à tout prix les échanges donc à obtenir une levée des mesures restrictives des pays. Maintenant, c’est le contraire que défendent les États-Unis cela surtout pour défendre leurs importantes mesures protectionnistes

l’Organe de règlement des différends (ORD) doit être « juste et efficace et (favoriser) un équilibre sain entre souveraineté, démocratie et intégration économique ». L’ORD examine les appels à l’OMC en cas de conflits commerciaux, et avait été bloqué par l’ancien président américain Donald Trump en 2019.

Les États-Unis veulent « de meilleures règles et outils pour lutter contre les politiques et pratiques non marchandes et pour faire face à la crise climatique et à d’autres problèmes urgents ». Les États-Unis veulent un changement de l’organisme juridique qui tranche les conflits commerciaux à savoir l’ORD aujourd’hui largement paralysé.

L’ORD est inopérant depuis décembre 2019 en raison de sièges de juges vacants. Donald Trump était ouvertement hostile à l’OMC, au point de bloquer la nomination de ces juges. L’administration de Joe Biden souhaite réformer l’OMC, et les Etats-Unis ont continué ainsi de bloquer le processus visant à pourvoir ces postes vacants.

En Amérique on souhaite désormais que les règles de l’OMC laissent aux membres pour la défense de leurs intérêts sociétaux essentiels », notamment en matière de sécurité et de changement climatique.

Climat: Redéfinir les règles du commerce mondial ?

Climat: Redéfinir les règles du commerce mondial ?

Le libre-échange peut être enrôlé dans la lutte contre le réchauffement climatique et il est temps que les pays s’emparent de ce sujet lors de la prochaine COP28, détaille Julien Bouissou, journaliste au « Monde », dans sa chronique.

Pour la première fois, une conférence sur le climat – la COP28, qui va se tenir à Dubaï à partir du 30 novembre − va se pencher sur le rôle du commerce mondial dans le réchauffement de la planète.

Les opposants au libre-échange estiment que les coûts environnementaux, longtemps négligés, dépassent de loin les bénéfices commerciaux. La France s’est ainsi opposée, en 2020, à la signature d’un accord de libre-échange entre l’Union européenne (UE) et les quatre pays du Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay), car il risquait d’accélérer la déforestation de l’Amazonie, entraînant un « dérèglement du climat ».

Autre argument mis en avant : la délocalisation des usines dans des pays où les énergies fossiles sont abondantes et coûtent moins cher que le solaire ou l’éolien a aggravé le réchauffement climatique. Enfin, le transport maritime, qui assure 80 % des échanges de marchandises dans le monde, contribue à hauteur de 3 % des émissions de gaz à effet de serre de la planète, sans que celles-ci, exclues de l’accord de Paris, soient comptabilisées dans les contributions des Etats. Faut-il en conclure que le libre-échange est l’ennemi du climat ?

Ce serait oublier qu’il favorise aussi la diffusion des technologies propres. L’Organisation mondiale du commerce (OMC) a calculé, par exemple, que la mondialisation et ses chaînes de valeur sont à l’origine de 40 % de la baisse des prix des panneaux solaires depuis 2001. Selon l’OMC, la réduction des barrières douanières sur certains produits et technologies propres pourrait réduire les émissions de gaz à effet de serre de 0,6 %.

Hélas, la libéralisation des échanges de ces technologies propres n’est pas toujours compatible avec le patriotisme économique. L’Inde, pour protéger son industrie, a imposé des droits de douane de 30 % en moyenne sur les importations de panneaux photovoltaïques. Et la France céderait aux mêmes tentations protectionnistes en ne distribuant une prime à l’achat que pour les véhicules électriques sortis des usines européennes. « On va soutenir les batteries et les véhicules qui sont produits en Europe parce que leur empreinte carbone est bonne », a justifié Emmanuel Macron dans un discours tenu le 11 mai. Mais cet argument est surprenant, étant donné que les véhicules électriques chinois ou américains ont une empreinte carbone au moins aussi bonne que ceux qui sont assemblés en Allemagne, qui a rouvert des centrales à charbon.

L’argument de la lutte contre le réchauffement climatique est parfois utilisé à tort, pour justifier une politique de « souveraineté industrielle », nouveau nom donné au protectionnisme. Or, celui-ci complique l’adaptation au réchauffement. Lorsqu’un pays touché par un cyclone ou des inondations cherche à se relever au plus vite, l’acheminement de matériaux de construction, de denrées alimentaires ou de médicaments peut être ralenti par de telles barrières. Le commerce mondial permet d’absorber plus facilement les chocs provoqués par des catastrophes naturelles.

Commerce international: net tassement de la croissance

Commerce international: net tassement de la croissance

D’après l’OMC, la croissance du commerce international qui avait progressé de 2,7 % en 2022 devrait passer 2023 et atteindre seulement 1,7 %.

« Les effets persistants du Covid-19 ( notamment en Chine) et les tensions géopolitiques croissantes sont les principaux facteurs ayant influé sur le commerce et la production en 2022 et il est probable qu’il en sera toujours ainsi en 2023 », explique l’économiste en chef de l’OMC Ralph Ossa qui appelle également les gouvernements et les organismes de réglementation à être « attentifs à ces risques financiers » soulevées dans le sillage de la faillite de SVB.

En 2024, la croissance du commerce devrait rebondir à 3,2% d’après l’OMC. Une prévision assez hypothétique car cette estimation est « teintée d’une incertitude plus forte que d’habitude », nuance l’organisation basée à Genève. Sa directrice générale met aussi en garde contre les politiques protectionnistes et leurs retombées sur la croissance.

Les investisseurs constatent que la reprise en Chine n’est pas aussi forte que prévu et s’inquiètent désormais de la santé de la première économie américaines . Des créations d’emplois privés plus faibles que prévu en mars et surtout le ralentissement plus fort qu’attendu de l’activité dans les services (ISM) publié mercredi aux États-Unis suscitent des craintes parce qu’ils font planer un risque de contraction.

Commerce international: net tassement de la croissance

Commerce international: net tassement de la croissance

D’après l’OMC, la croissance du commerce international qui avait progressé de 2,7 % en 2022 devrait passer 2023 et atteindre seulement 1,7 %.

« Les effets persistants du Covid-19 ( notamment en Chine) et les tensions géopolitiques croissantes sont les principaux facteurs ayant influé sur le commerce et la production en 2022 et il est probable qu’il en sera toujours ainsi en 2023 », explique l’économiste en chef de l’OMC Ralph Ossa qui appelle également les gouvernements et les organismes de réglementation à être « attentifs à ces risques financiers » soulevées dans le sillage de la faillite de SVB.

En 2024, la croissance du commerce devrait rebondir à 3,2% d’après l’OMC. Une prévision assez hypothétique car cette estimation est « teintée d’une incertitude plus forte que d’habitude », nuance l’organisation basée à Genève. Sa directrice générale met aussi en garde contre les politiques protectionnistes et leurs retombées sur la croissance.

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