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Volkswagen ne sait pas comment répondre aux normes

Volkswagen ne sait pas comment répondre aux normes

Volkswagen est salement empêtrée dans son affaire de tricherie relative aux normes d’émission polluante. Du coup elle demande officiellement du temps pour résoudre un problème qu’elle ne sait pas par quel bout prendre. Certes elle promet d’éliminer le logiciel qui permet la tricherie ce qui ne constitue pas une difficulté technique majeure. Par contre Volkswagen ne s’est pas en ce moment comment résoudre la question du respect des normes notamment américaines. Il faudrait pour cela procéder à des opérations lourdes sur la motorisation ce qui implique de lourds investissements. Volkswagen mais aussi les autres constructeurs allemands ont toujours freiné des quatre fers au sein de l’Europe contre le durcissement des normes. Il n’est même pas certain aujourd’hui que ces véhicules puissent répondre aux exigences de la nouvelle norme euro six si on effectue des contrôles dans des conditions normales de circulation. A fortiori s’il s’agit d’énormes américaine plus contraignante. C’est pourquoi Volkswagen A présenté mercredi aux autorités allemandes ses premières propositions sur l’affaire de la fraude aux tests anti-pollution, tout en répétant qu’il faudrait du temps pour tourner la page de ce scandale sans précédent dans l’histoire du groupe.  Près de trois semaines après la révélation de l’affaire par les autorités américaines, le premier constructeur européen est sommé d’identifier les responsables de la fraude, de dire comment il compte mettre ses voitures en conformité avec la loi et si le groupe a manipulé les tests en Europe comme aux Etats-Unis. « Des spéculations ou des informations trop vagues sur d’éventuelles avancées ne font l’affaire de personne », a déclaré Hans Dieter Pötsch, le nouveau président du conseil de surveillance du groupe, lors d’une conférence de presse après avoir été confirmé à son nouveau poste.   »Il faudra donc du temps jusqu’à ce qu’on ait des résultats factuels et fiables qui nous permettent de vous apporter une information globale », a-t-il dit, refusant toute autre question. Hans Dieter Pötsch s’exprimait à l’issue d’une réunion extraordinaire des 20 membres du conseil au siège de Wolfsburg, destinée à discuter des résultats de l’enquête interne menée par le groupe, confronté à la plus grave crise de ses 78 années d’existence. Volkswagen a par ailleurs soumis mercredi à la KBA, l’autorité fédérale allemande du secteur automobile, un plan détaillé de modification des quelque 11 millions de véhicules concernés. Le ministre des Transports, Alexander Dobrindt, a déclaré à la presse que selon ce rapport, les moteurs diesel Euro-5 de 2,0 litres, 1,6 l et 1,2 l devraient être modifiés.   »Pour les moteurs 2,0 litres, VW dit qu’une solution logicielle sera prête cette année et qu’elle sera mise en œuvre à partir du début de l’an prochain », a-t-il précisé.   »Pour les moteurs 1,6 litre, en plus du nouveau logiciel, des modifications du moteur seront nécessaires, ce qui, selon Volkswagen, ne sera pas prêt avant septembre 2016. »

TF1- Jean-Pierre Pernaut absent pendant une semaine : on fait comment pour l’info ?

TF1- Jean-Pierre Pernaut absent pendant une semaine : on fait comment pour l’info ?

 

Un drame évidemment, Jean-Pierre Pernaut sera absent des écrans de TF1 pendant une semaine. Autant dire que la France sera privée d’information pendant la même période. On ne saura  donc pas comment un retraité de Romorantin a fabriqué une tour Eiffel d’un mètre de haut avec des allumettes ou comment le curé de Carpentras a réussi à relancer un groupe de majorettes en difficulté. L’émission de TF1 à midi constitue un rituel incontournable pour connaître ce qui se passe dans la France profonde,  c’est un peu comme la messe le dimanche à la télé : un bruit de fond qui met de l’ambiance dans la cuisine. Dans nombre de maisons de retraite on risque d’être complètement désorienté. Pas étonnant que TF1 perde des parts de marché si elle supprime maintenant l’info dégoulinante de bons sentiments et  débordante de banalités rurales. Heureusement Jean-Pierre Pernaut ne sera absent qu’une semaine mais c’est sur une seule jambe qu’il  tiendra l’antenne. Pour apitoyer encore un peu plus une audience défaillante, Jean-Pierre Pernaut on envisage même de lui faire présenter le journal dans un fauteuil roulant ; l’objectif étend de trouver encore une meilleure adéquation entre la ligne éditoriale et les téléspectateurs potentiels. Le présentateur du JT de 13 heures sur TF1 a donc subi, dans l’après-midi du vendredi 2 octobre, une opération en urgence après avoir chuté la veille au soir. Il souffre d’une rupture d’un ligament à une jambe. Dès lundi 5 octobre, le journaliste de 65 ans sera remplacé à la présentation du journal par Jacques Legros, son habituel joker. Même s’il devra porter une attelle pendant au moins un mois, Jean-Pierre Pernaut souhaite revenir au plus vite… si l’on peut dire !

Comment obliger le parlement français à adopter des réformes ? (Wolfgang Schäuble)


 

C’est un peu le questionnement de orthodoxe ministre des fiances allemand Schäuble qui mer les pieds dans le plat comme i a coutume de le faire. Finalement il laisse entendre que le pays serait mieux dirigé par la troïka que par le gouvernement actuel. Wolfgang Schäuble est un coutumier du fait. Le ministre des Finances allemand a pour habitude de jeter des pavés dans la mare, notamment dans le cadre du feuilleton grec. Il s’est encore illustré jeudi soir depuis Washington en s’exprimant sur un sujet ô combien sensible: les réformes à mener sur le territoire français.  « La France serait contente que quelqu’un force le Parlement, mais c’est difficile, c’est la démocratie », a-t-il ainsi déclaré lors d’un débat dans la capitale américaine, après avoir évoqué les réformes selon lui « très réussies » menées en Espagne sous la supervision de la troïka. « Si vous en parlez avec mes amis français, que ce soit (le ministre des Finances) Michel Sapin ou (de l’Economie) Emmanuel Macron, ils ont de longues histoires à raconter sur la difficulté à convaincre l’opinion publique et le Parlement de la nécessité de réformes du marché du travail », avait déclaré auparavant ce chantre de la discipline budgétaire. Nombreuses sont les voix à avoir réclamé davantage de réformes de la part de Paris. En premier lieu celle de Bruxelles. Ainsi Pierre Moscovici, le commissaire européen en charge des Affaires économiques et monétaires, avait affirmé, lors d’une interview accordé les 5 février dernier à BFMTV et BFM Business, que « l’effort de réformes doit se poursuivre ».   »Il y a sans aucun doute dans les cartons du gouvernement français, dans les possibilités les potentialités de la France, d’autres réformes qui peuvent être accomplies. Ce que la Commission européenne attend c’est d’avoir une visibilité sur non pas une réforme mais sur tout un processus de réformes », développait-il.   »Je sais que le président François Hollande n’a pas l’intention de s’arrêter de réformer et qu’il pense que tout son quinquennat est un quinquennat d’action et bien maintenant parlons-en », ajoutait-il. En ce sens, L’exécutif Français a envoyé mercredi dernier son programme national de réforme (PNR), un document attestant de la mise en œuvre de ses actions futures et passées. Paris espère ainsi que ces réformes permettront de créer 800 à 900.000 emplois supplémentaires d’ici à 2020 et 4 points de PIB en plus

Comment les djihadistes recrutent les plus paumés socialement et les plus fragiles psychologiquement.

Comment les djihadistes recrutent les plus paumés socialement et  les plus fragiles psychologiquement.

Témoignage sur France Inter.

Sous couvert d’arguments humanitaires, des djihadistes approchent des adolescents, par des réseaux sociaux. C’est le cas de Léa recrutée sur Facebook et qui était prête à partir en Syrie via la Turquie. Dans l’émission, Secrets d’info sur France Inter ce vendredi, son témoignage éclaire la pression calculée des recruteurs. Depuis plusieurs mois, Léa (le prénom a été modifié pour préserver son anonymat) est prise en charge par le centre de prévention contre les dérives sectaires liées à l’islam, une association fondée par l’anthropologue Dounia Bouzar. Elle y raconte son recrutement, au fil des jours, via Facebook, pour partir un jour en Syrie.  Au début de l’année 2014, l’adolescente a été recrutée sur Facebook par des djihadistes qui lui proposent de l’envoyer en Syrie. Ses correspondants lui promettent que sur place elle mènera une mission humanitaire, qu’elle pourra sauver des enfants de la guerre, et qu’elle deviendra « une bonne musulmane ». En quelques semaines, Léa est endoctrinée. Elle se coupe de son milieu familial, elle ne regarde plus les informations. Elle s’isole totalement. Un matin, une voiture l’attend devant son collège pour l’emmener en Turquie. Là-bas, elle doit rencontrer un islamiste radical, lui faire un enfant, fonder une famille et le rejoindre après en Syrie. Mais la jeune fille rate de quelques minutes le rendez-vous. Comme les autorités ont été informées de son projet, l’adolescente comprend qu’elle ne pourra plus quitter la France. Sur Facebook, puis directement par téléphone, ses interlocuteurs lui demandent alors d’inciter d’autres jeunes au départ et de commettre des attentats en France « contre les juifs« . Interpellée par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), Léa est ensuite placée sous contrôle judiciaire. Aidée par les membres de l’association de Dounia Bouzar, l’adolescente comprend peu à peu qu’elle a été piégée, qu’elle s’est fait endoctriner. Séance après séance, elle se confie un peu plus. À Avignon, Fouad El Bathi a vu partir sa sœur, une jeune fille du même âge que Léa. Elle rêvait de devenir médecin et elle a cru, elle aussi, pouvoir faire de l’humanitaire en Syrie. Mais elle a très vite déchanté. Lors d’une conversation téléphonique, elle craque et raconte à son frère la réalité de sa vie sur place. Pour son frère, c’est le seul moment où elle ne se contentait pas de répéter ce qu’on lui soufflait. Depuis, les nouvelles se font rares. « Le profil de ces barbares, c’est de recruter les filles les plus naïves, les plus humaines » : Fouad El Bathi, dont la soeur est partie en Syrie Après ce coup de fil, Fouad El Bathi est parti lui-même en Syrie. Il a pu rencontrer sa sœur durant une demi-heure, mais n’a pas pu la ramener. Aujourd’hui, il est convaincu que sa sœur est retenue prisonnière. Il y aurait actuellement un peu plus de 90 Françaises en Syrie. À ce jour, aucune n’est jamais rentrée.

Comment les multinationales échappent à l’impôt grâce au Luxembourg

Comment les multinationales échappent à l’impôt grâce au Luxembourg

 

Une fraude monumentale grâce au Luxembourg de la part des multinationales.  De quoi s’interroger sur le choix du luxembourgeois Juncker pour diriger la commission européenne. Ou plutôt ce qui permet de mieux comprendre les affinités entre la finance, les multinationales et les politiques. Des accords fiscaux secrets entre le Luxembourg et 340 multinationales afin de minimiser leurs impôts, sont révélés jeudi 6 novembre par 40 médias internationaux s’appuyant sur des documents obtenus par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ). Ces accords, passés entre 2002 et 2010, représentent des milliards d’euros de recettes fiscales perdues pour les Etats où ces entreprises réalisent des bénéfices, selon l’ICIJ et ses médias partenaires, dont Le Monde en France, The Guardian au Royaume-Uni, ou encore le Süddeutsche Zeitung en Allemagne. L’ICIJ avait dévoilé en janvier les placements de dignitaires chinois dans les paradis fiscaux. Dans son enquête de six mois baptisée « Luxembourg Leaks » ou « LuxLeaks », l’ICIJ a eu accès à 28.000 pages de documents de « tax ruling » montrant comment de grandes entreprises « s’appuient sur le Luxembourg et ses règles fiscales souples, mais aussi sur les déficiences de la réglementation internationale, pour y transférer des profits afin qu’ils n’y soient pas taxés, ou très faiblement », écrit Le Monde.  La pratique du « tax ruling », qui est légale, permet à une entreprise de demander à l’avance comment sa situation sera traitée par l’administration fiscale d’un pays, et d’obtenir certaines garanties juridiques. Les groupes concernés – sont cités notamment Apple, Amazon, Verizon, AIG, Heinz, Pepsi, Ikea ou les Français Axa et Crédit agricole – réalisent ainsi des milliards d’euros d’économies chaque année grâce à la création d’une filiale, d’une holding ou au déplacement d’un siège social sur le territoire du Grand-Duché. Avec pour but de payer le moins d’impôt possible.   »Le Luxembourg garde ces accords fiscaux secrets » et « ne le notifie pas à ses partenaires européens » bien qu’il soit « mis au courant, de fait, par ces multinationales, de leur stratégie d’évitement de l’impôt », poursuit Le Monde.  Les documents obtenus par l’ICIJ ont été établis par le cabinet d’audit et de conseil PricewaterhouseCoopers (PwC), « qui les a rédigés et en a négocié les termes avec l’administration luxembourgeoise », ajoute le quotidien français. En Australie, l’analyse détaillée des documents de l’ICIJ a d’ores et déjà commencé, a fait savoir jeudi Chris Jordan, haut-responsable de l’administration fiscale. Il s’agit de « vérifier que les entreprises paient le juste montant d’impôt » que leur activité justifie.  Le Guardian estime que « ces révélations seront embarrassantes pour le nouveau président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, qui a été Premier ministre du Luxembourg entre 1995 et 2013″, soit pendant la période où les accords mentionnés par l’ICIJ ont été signés. La Commission européenne a ouvert en juin quatre enquêtes sur la pratique fiscale de « tax ruling » visant des Etats membres. L’une vise l’Irlande et concerne des accords passés entre l’administration fiscale et le géant américain Apple, soupçonné d’avoir bénéficié d’un traitement de faveur contraire aux règles européennes de la concurrence. Une deuxième concerne des soupçons d’avantages fiscaux accordés par les Pays-Bas à la chaîne de cafés Starbucks. La troisième porte sur des accords passés par le Luxembourg avec Fiat Finance and Trade, qui fournit des services de gestion de trésorerie au groupe automobile Fiat. La dernière, ouverte en octobre, vise Gibraltar.  Dans Le Monde du 29 octobre, le ministre des Finances luxembourgeois, Pierre Gramegna, a défendu la pratique de « tax ruling ». Elle « fait partie de notre patrimoine et nous voulons la perpétuer dans le respect des règles ». « Le maintien d’une certaine compétitivité, loyale, entre les Etats dans le domaine fiscal est indispensable », ajoutait le ministre du Grand-Duché. De son côté, l’OCDE a publié en septembre à destination du G20 des recommandations contre l’optimisation fiscale, ces stratégies sophistiquées et le plus souvent légales permettant aux multinationales de payer le moins d’impôts possible. L’OCDE milite pour rétablir « la souveraineté fiscale » à savoir que les bénéfices doivent être taxés là où ils sont réalisés.

Comment virer Hollande ?

Comment virer Hollande ?

Comme les médias, voire les français en général, sont assez légitimistes (un légitimisme résigné!), la question est peu posée. Pourtant elle est urgente car le pays risque d’être dans une situation dramatique en 2017 si Hollande va jusqu’au bout du mandat. On dispose pourtant maintenant des coutils juridiques pour le virer. En effet  le Sénat a voté mardi soir le projet de loi organique permettant la destitution du chef de l’Etat. Un lien avec le basculement de la Haute-assemblée le mois dernier à droite? Pas vraiment, surtout que l’adoption a fait la quasi-unanimité (seuls les 18 élus communistes se sont prononcés contre). Cette réforme constitutionnelle a en fait été actée en février 2007, à la fin de la présidence de Jacques Chirac. Mais son application devait se traduire par une loi organique, qui n’avait jamais été adoptée par le Parlement jusqu’à présent. Voté à l’Assemblée nationale en janvier 2012, sous le précédent quinquennat, le texte n’avait jusque-là jamais été repris par le Sénat. Avant d’être définitivement promulgué, le ministre des relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen, a précisé que le projet de loi doit désormais être vérifié par le Conseil constitutionnel. Concrètement, la révision constitutionnelle de 2007 introduit l’installation de la Haute Cour, réunion des deux chambres du Parlement, qui devient la seule juridiction capable de statuer sur le statut du chef de l’Etat au cours de son mandat. Avant cela existait la Haute Cour de Justice, qui ne pouvait juger le Président qu’en cas de crime de « haute trahison ». Dorénavant, l’article 68 de la loi fondamentale stipule qu’il peut être destitué « en cas de manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat », ce qui laisse une interprétation assez large sur le sujet. Selon le site Vie publique, la destitution « peut porter sur le comportement politique mais aussi privé du président » et peut se prononcer en « dehors de toute infraction pénale » puisqu’elle constitue « une sanction politique, et non pénale, du Président ».

 

Comment éradiquer l’Etat islamique ?

Comment éradiquer l’Etat islamique ?

 

C’est la question posée lors de la  conférence pour la paix de ce  lundi à Paris ; une situation inédite car jamais sans doute dans l’ histoire de terroristes internationaux n’étaient parvenus à s’emparer d’une pays ( en l’occurrence une partie de la Syrie et de l’Irak) ; En fait le résultats de plusieurs facteurs, des soutiens discutables aux forces en rébellion contre des dictateurs de la part des pays arabes mais auusi des pays occidentaux, le relatif échec du printemps arabe,  la guerre de religion entre sunnites et chiites. Mais derrière des prétextes religieux, il s’agit surtout pour L’Etat islamique d’imposer par la terreur et le fanatisme une dictature fondamentaliste dans tous les domaines. La destruction de cet « Etat islamique «  est en enjeu considérable pour toute le Proche et Moyen orient politiquement déjà très fragile  et qui risque d’être complètement déstabilisé par les djihadistes.  Trois mois après le début de l’offensive des djihadistes qui a plongé le pays dans le chaos et pris de court la communauté internationale. Les représentants d’une trentaine de pays, dont les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’Onu, se réunissent pour préciser les contours de la coalition internationale annoncée il y a dix jours par les Etats-Unis pour contrer les avancées de l’EI. Le nombre et le rôle des pays qui entendent participer à cette coalition sont pour l’heure très flous.  « L’objet de cette conférence, c’est de coordonner les aides, les soutiens, les actions pour l’unité de l’Irak et contre ce groupe terroriste », a souligné le chef de l’Etat français François Hollande, lors d’une visite éclair en Irak vendredi.  Issu d’Al Qaïda, l’EI s’est emparé au cours de l’été de vastes pans de territoires en Irak et en Syrie, provoquant la fuite de plusieurs dizaines de milliers de civils, et a revendiqué la décapitation de deux journalistes américains, menaçant de s’en prendre à un ressortissant britannique.  Les moyens à mettre en œuvre pour tarir les sources de financement de l’EI, qualifié de « cancer » par Barack Obama, pour endiguer le flux et le recrutement de djihadistes venus du monde entier ou encore pour renforcer le contrôle des frontières devraient entre autres être abordés lors de la conférence. A deux jours de la réunion, le doute planait toujours samedi sur la venue d’un représentant de l’Iran, Washington ayant notamment jugé que la participation de Téhéran ne serait pas appropriée en raison de « l’implication de l’Iran en Syrie et ailleurs ».  A l’heure actuelle, une dizaine de pays occidentaux ont accepté de constituer le noyau dur de la coalition menée par les Etats-Unis qui ont également obtenu cette semaine l’engagement de dix pays arabes, dont l’Arabie saoudite et le Qatar, à lutter contre l’EI.

 

Banques : comment les patrons se sucrent

Banques : comment les patrons se sucrent

L’histoire de la BRED mais qui ressemble à celle de beaucoup de banques où les patrons se sucrent d’abord. L’ancien trader Jérôme Guiot-Dorel dans son récit intitulé Le Vaillant Petit Trader et sous-titré Conte éthique d’un lanceur d’alerte*  retrace la folle expérience de Jean, un financier qui met au jour une fraude comptable de 250 millions d’euros. De quoi gonfler les bonus des deux dirigeants de sa banque. Pressions, menaces et guerre psychologique avec ses patrons le broieront pendant deux ans. Difficile de croire à l’imagination sans limite de l’auteur, ancien salarié de la Bred, même s’il prévient que « Toute ressemblance avec des personnes ou situations existantes ne serait que fortuite. » Car cette « fiction » est son histoire et celle de la Bred. En 2010, alors responsable de la salle de marché, il alerte sa direction sur des opérations frauduleuses qui ont permis de gonfler artificiellement les bénéfices d’environ 50 millions par an pendant cinq ans. Ses identifiants informatiques lui ont alors été subtilisés pour brouiller les comptes. Un tour de passe-passe comptable ne fait plus apparaître que les gains de certains placements financiers. Une « tambouille comptable » qui profite au directeur général de l’époque, Jean-Michel Laty, et à son directeur financier, Yves Jacquot, car leurs bonus gonflent avec les profits. Depuis 2005, le premier touche 0,4% des bénéfices, le second, 0,2%. La martingale démarre l’année suivante, en 2006, et durera cinq ans, jusqu’en 2010. Pour un bénéfice annuel qui, en moyenne, atteint 230 millions d’euros, leurs primes annuelles montent respectivement à 900.000 euros et 450.000 euros. « Une enquête interne et nos commissaires aux comptes ont confirmé qu’il n’y avait rien d’illégal », objectent les directions du groupe BPCE et de sa principale filiale, la Bred. Pourtant, un rapport de l’inspection interne de 2012, dont le JDD s’est procuré une copie, accuse la banque. « Certains montants enregistrés dans le résultat ne correspondaient pas à une réelle création de valeur, peut-on y lire. L’inspection n’est pas en mesure de se prononcer sur la conformité de ces normes comptables. » En clair, les enquêteurs de BPCE jugent les comptes de la Bred faux. Les commissaires aux comptes, eux, les ont validés. Mais du bout des lèvres. « Les normes auraient pu être interprétées différemment, la comptabilité n’est pas une science exacte, bredouille un ancien auditeur de KPMG – premier groupe français de services dans les domaines de l’audit, de l’expertise comptable et du conseil – qui a planché sur le dossier chez BPCE. Il y a eu beaucoup de débats sur ces opérations. Mais nous avons respecté le jugement du client. » Difficile de ne pas valider les comptes d’une grande banque française pour quelques opérations litigieuses. KPMG est toujours leur commissaire aux comptes. Les administrateurs de la Bred, eux, n’ont pas tiqué. Ni le président Stève Gentili, toujours en poste et promu président de l’ensemble du groupe BPCE l’an passé. Ni le vice-président François Martineau qui, à la tête du comité des rémunérations, a validé les bonus des deux dirigeants de la Bred. Pour le président de BPCE, François Pérol, le rapport qui accable la Bred tombe à pic. À l’été 2012, il joue son renouvellement à la tête du groupe. Ses relations avec Stève Gentili, le président de la Bred, sont mauvaises. Pourtant, dans un échange de mails que le JDD s’est procuré, François Pérol lui écrit : « Tiens bon, il ne faut pas s’en préoccuper. Cela passera et ne restera pas. L’entreprise et ce que tu y as fait, cela restera. » Plusieurs sources proches de la banque estiment que François Pérol aurait marchandé sa réélection auprès des Banques populaires dont le leader n’est autre que le président de la Bred. L’affaire du trader passe à la trappe. « Subitement, il y a eu un accord entre eux », explique un témoin de l’époque. « Ces histoires n’ont aucun rapport, assure l’entourage de François Pérol. C’est infondé et nous avons tourné la page. » Pas la Bred. La banque verse chaque année 300.000 euros de retraite-chapeau à son ancien patron, Jean-Michel Laty. Et elle doit encore payer 1,1 million d’euros de bonus différés à ses deux anciens patrons d’ici à 2016. Elle devra aussi se défendre face au trader devant les prud’hommes en 2016 après avoir été condamnée, il y a un an, pour licenciement abusif.

*Le Vaillant Petit Trader, Éditions Lignes de Repères, 206 p., 17 euros.

 

Comment virer Hollande ( J-F Kahn)

Comment virer Hollande ( J-F Kahn)

Compte tenu de l’amateurisme qui gouverne la réforme territoriale, l’incapacité du président à faire face à la crise, ou l’absence de vision sur l’Europe, sommes-nous aujourd’hui arrivés à un seuil tel qu’il n’est plus possible de garder François Hollande à la tête de l’Etat ? N’a-t-il plus le pouvoir suffisant pour gouverner ?

Jean-François Kahn : M’auriez-vous posé cette question au sujet de Nicolas Sarkozy ? Il est intéressant de constater que l’on peut la poser concernant Hollande, mais pas Sarkozy. J’ai été le premier à faire une Une de ce type sur Hollande, dans Marianne, « Pourquoi et comment il faut dégager Hollande (par le haut) ? » Personne ne me l’a reproché, mais si j’avais fait la moitié sur Sarkozy, les critiques auraient fusé.

C’est quelque chose d’assez étonnant.

Si nous nous trouvions dans un régime démocratique, comme ceux qui nous entourent en Europe, avec un Premier ministre élu par le Parlement, la question ne se poserait pas, puisque s’il ne suscite plus assez de confiance, il est remplacé par un autre. Notre système est unique, il est rigide et obsolète. Il faudrait donc surtout se demander s’il n’est pas temps de sortir de la Cinquième République, afin de ne pas se retrouver bloqué pendant cinq ans avec un incapable, un psychopathe ou un fou au pouvoir.

Selon vous, quel est le scénario le plus réalisable ? Comment François Hollande peut-il concrètement être mis hors-jeu ?

Jean-François Kahn : L’article vingt de la Constitution dispose que c’est le Premier ministre qui gouverne, avec une majorité au Parlement. Le président de la République est censé être un arbitre. Pour l’instant, hors un putsch ou la réforme que je souhaite, la seule solution réside dans l’application stricte de cet article. Même si Hollande refusait de promulguer certaines lois, sa capacité de blocage serait celle d’un président de cohabitation, ni plus ni moins.

Les socialiste risquent tellement d’être éradiqués que, bien que ce ne soit pas probable dans l’immédiat, cela pourrait devenir possible un jour. Mais nous n’avons pas la possibilité de souplesse des Italiens qui se sont débarrassés de Berlusconi lorsque la situation n’était plus tenable. Pour l’instant nous avons le choix entre ne rien faire et aller jusqu’au bout avec toutes les conséquences que cela peut avoir, ou faire un putsch..

Qui pourrait être à la manœuvre pour appliquer un tel scénario ?

Jean-François Kahn : En privé, les socialistes ne cessent de dire que François Hollande les mène à la catastrophe, qu’il fait le jeu du Front National, et qu’il doit prendre de la hauteur en devenant une « reine d’Angleterre ».  Manuel Valls ne peut pas mener le mouvement, car cela s’apparenterait à une sorte de coup d’Etat. En revanche le groupe parlementaire peut taper du poing sur la table. Il est d’ailleurs incompréhensible qu’ils ne l’aient pas encore fait. Dans le cas de la réforme territoriale, personne n’ose se prononcer contre, sauf que Hollande le fait avec un amateurisme inouï. C’est pourquoi je dis que c’est moins sa politique que l’homme qui est mise en cause.

Un des proches de François Hollande ose le lui dire en privé, mais il est le seul. Les autres ministres, même s’ils le connaissent bien, sont tellement liés à lui qu’ils le poussent à s’accrocher au pouvoir et à tenir tête à Valls. Dans ce système absurde de la Cinquième République, tout ce que Hollande fait a pour but d’étouffer le Premier ministre.

Quelles seraient les conséquences concrètes du scénario le plus plausible ? Comment la gouvernance se fait-elle dans ces conditions ?

Jean-François Kahn : Si l’article 20 de la Constitution est strictement appliqué, dans le cas de la présidence de François Hollande on se retrouvera dans une situation classique de cohabitation. Il garderait ses fonctions de chef des armées, il représenterait le pays à l’international, mais laisserait la conduite de la politique interne au Premier ministre. Or ce n’est pas ce dernier qui a défendu la réforme territoriale, mais Hollande, sur un bout de table, en téléphonant aux présidents de régions pour tenter de ne pas trop les mécontenter. Nous aurions tout intérêt à nous mettre au diapason de nos voisins européens, or notre système n’existe nulle part, sauf dans la Russie de Poutine.

 

(interview Atlantico)

Immobilier: commenet évaluer le bon prix ?

Immobilier: commenet évaluer le bon prix ?

L’erreur la plus flagrante est la surestimation d’un bien immobilier  qui contribue actuellement au blocage du marché . Comment mieux évaluer cette valeur c’est ce qu’expliquent avec beaucoup de pertinence  Crédit Market et l’un de ses responsables Sébastien Hodencq ( France Info)

Attention, il n’est pas question d’appliquer un prix au mètre carré, contrairement à ce que l’on fait souvent. Si à Paris, dans le 17ème, vous appliquez le prix moyen à un appartement que vous vendez sur le Parc Monceau, vous ne le vendrez pas assez cher. Si au contraire, il se situe porte de Clichy, il sera largement surévalué. Pour évaluer le prix d’un bien immobilier, lorsque l’on est acheteur, on commence, sans le savoir, par appliquer l’une des trois méthodes utilisées par les experts immobiliers, la méthode dite par comparaison. Comme son nom l’indique, elle consiste à comparer le bien à vendre aux autres biens du quartier, à condition qu’ils soient similaires ou comparables. Comme il est rare que deux appartements ou deux maisons soient exactement similaires, on applique quelques correctifs, pour compenser par exemple les différences d’étage, d’état ou d’exposition. Mais attention, cette méthode, à elle seule ne suffit pas et peut-être complétée par d’autres méthodes.

Et quelles sont les autres méthodes ?

Une autre méthode, couramment employée, s’appelle la méthode par capitalisation. Au lieu d’évaluer le prix de vente, vous évaluez le prix auquel vous pourriez louer le bien. Cette méthode est pratique quand il y a peu de biens similaires qui se sont vendus. C’est souvent le cas des parkings, ou de murs commerciaux, par exemple. Une fois que l’on a évalué le loyer, on évalue le taux de rentabilité.

Et comment on évalue ce taux de rentabilité ?

Cela dépend du secteur et de la demande en stationnement. Si par exemple, on s’aperçoit que l’on peut louer un parking 150 euros par mois, et que le taux de rentabilité d’un parking est de l’ordre de 6 %, il suffit de diviser : 150 euros par mois, ça fait 1.800 euros par an, et si je divise 1.500 euros par 6%, j’arrive à un prix de vente de 30.000 euros. Quand on applique cette méthode à un appartement. Il faut simplement prendre conscience que plus il est cher, moins son taux de rentabilité est important : un studio, dans un quartier très populaire peut rapporter jusqu’à 10 %, alors que le même studio, dans un quartier très chic ne rapportera que 4%, voire un peu moins. Un quatre pièces rapporte rarement plus de 2%. Si vous rapprochez ce résultat du prix que vous avez trouvé, en appliquant la première méthode par comparaison, vous allez déterminer une fourchette qui, déjà, vous fixera les idées.

Et la troisième méthode ?

Celle-ci est plus compliquée à mettre en œuvre, on l’appelle la méthode par les composants. Les Domaines utilisent souvent cette méthode. Elle consiste à décomposer le bien et à évaluer chacun des composants. Pour une maison, par exemple, on évaluera le terrain, comme s’il s’agissait d’un terrain à bâtir, et ensuite le prix de la construction auquel on applique, bien sûr, un coefficient de vétusté puisque la construction a un certain âge. Cette méthode a le défaut de ne pas prendre en compte les éléments de marché. Si par exemple, j’ai fait construire il y a dix ans, dans une campagne de la Creuse, une maison très clinquante avec du marbre partout, un jacuzzi, une piscine, et que sais-je encore, je risque d’arriver à un prix dépassant le million d’euros. Or, dans cette région, je ne trouverais jamais d’acquéreur à ce prix pour ce type de bien, et je finirais par le vendre un quart de cette valeur !

Et les sites Internet qui évaluent votre bien en ligne ?

Ils peuvent être utiles pour fixer un ordre d’idée, mais jamais pour fixer un prix précis. Donc, il ne faut pas leur faire une confiance aveugle ! Disons que ces modèles fonctionnent à peu près correctement pour des biens standards situés dans les zones où il y a beaucoup de transactions.

Moscovici » comment créer un million d’emplois »

Moscovici » comment  créer un million d’emplois »

Moscovici demande au Medef comment il compterait créer 1 million d’emplois d’ici 2017. . Sans doute parce que Moscovici ignore un peu touts du fonctionnement d’une entreprise. Il aurait cependant pu aussi demander à Hollande comment il comptait  inverser la courbe du chômage en 2013 ! Ceci étant, on peu aussi s’interroger sur ce chiffre avancé par le Medef qui n’a pas beaucoup de sens s’il n’est pas précisé. En effet s’agit-il d’emplois en plus (augmentation du solde d’emplois) ou de simples créations incluant les suppresion de poste et les départ à la retraite. Les chiffres lancés à la cantonade pour obtenir un effet médiatique sont toujours dangereux, cela vaut pour l’allégement des charges des entreprises (en faiat un enfumage de Hollande) comme pour le Medef qui n’en est pas à son premier cou d’essai en terme d’annonce de créations d’emplois. Mécaniquement la baisse de charges favoriserait la compétitivité, c’est à peu près tout ce qu’on peut dire, le reste relève de la com. Le patron de Bercy est également revenu sur le pacte de responsabilité annoncé par François Hollande, estimant qu’il aurait « plusieurs dimensions »: « une dimension ‘simplification de la vie des entreprises’, pour que l’acte d’investir soit facilité », mais aussi « tout ce qui est visibilité » avec « à la fois la baisse des charges et l’amélioration de la fiscalité des entreprises ». Concernant les contreparties qui seront demandées aux entreprises, le ministre a évoqué l’emploi des jeunes, la qualité de l’emploi, et la localisation des sites productifs, sans plus de détails. A propos du million d’emplois que le Medef voudrait créer en échange de 100 milliards d’euros d’allègements, « il faut que le Medef dise comment », a-t-il estimé. « Il ne faut pas imaginer que c’est une logique de cadeau ».

 

 

Michel Sapin : la baisse des dépenses publiques mais comment ?

Michel Sapin : la baisse des dépenses publiques  mais comment ?

Sapin souhaite que la réforme de la CSG ne se transforme pas en augmentation, curieux non ? Il y a cependant de bonnes raisons pour qu’il en soit ainsi et que finalement la fameuse réforme fiscale ne serve de  prétexte pour  élargir l’assiette d’imposition IR-CSG. Ne serait-ce que pour compenser les pertes de TVA ( 11 milliards en 2013)   Quand à la réduction des dépenses publiques ( 50 milliards sur 5 ans) , cela reste du domaine virtuel. Invité de « Questions d’Info » LCP/FranceInfo/LeMonde/AFP, le ministre du Travail Michel Sapin a expliqué, à propos de la réforme fiscale en cours d’élaboration, que « le principe même » de la CSG progressive était « séduisant » mais que sa mise en application était « extrêmement difficile ». L’idée d’une fusion de l’impôt sur le revenu avec la contribution sociale généralisée est une des pistes explorées dans le cadre de la remise à plat du système fiscal. Il faut « faire attention justement à ce que la progressivité sur la CSG qui est une bonne idée ne se transforme pas en augmentation de la CSG pour une bonne partie des Français. Ce n’est pas l’objectif du gouvernement », a-t-il poursuivi. Partant de ce constat, il a enchaîné: « Comment fait-on, alors, si on n’augmente pas (les impôts)? C’est la question de la dépense publique, c’est la question de la maîtrise de la dépense publique ». Il a alors évoqué une « réduction ordonnée, intelligente, de la dépense publique« , comme lui paraissant « être demain la seule solution ». A cet égard, il a souligné le plan de 50 milliards d’euros d’économies sur 4 ans (2014, 2015, 2016, 2017) sur la dépense publique annoncé le matin même par le Premier ministre. « C’est 15 milliards, 15 milliards, puis 10 milliards et 10 milliards. C’est déjà beaucoup », a-t-il commenté. « Donc, mettons en œuvre ce plan de rationalisation de la dépense publique, d’économie dans la dépense publique. Ça vaut pour l’État, ça vaut pour les collectivités locales, ça vaut aussi évidemment pour les régimes sociaux », a ajouté le ministre.

Referendum UMP : comment et quand voter ?

Referendum UMP : comment et  quand voter ?

Les  militants UMP devraient revoter sur… l’opportunité d’un nouveau scrutin pour désigner le président de l’UMP. Deuxième vote et nouveau casse-tête en perspective car il y a là une ligne de fracture supplémentaire entre fillonistes et copéistes.  Revoter ou non : pour le camp Fillon, c’est clairement « oui ». L’ex-Premier ministre a d’ailleurs annoncé mardi la création d’un groupe autonome à l’Assemblée avec cet objectif précis. « Je demande à Jean-François Copé une nouvelle élection par les adhérents dans les trois mois, sous le contrôle d’une commission indépendante », a lancé François Fillon. « Impossible », a cependant répondu Jean-François Copé. « Statutairement, nous n’avons absolument pas le droit de provoquer des élections comme ça au seul motif que c’est un ultimatum qui est lancé par celui qui n’a pas été proclamé élu ».. L’ancien président s’était lui-même prononcé pour un nouveau vote, mais avec un préalable : poser la question aux militants. Jean-François Copé a donc repris l’idée, l’a proposé à Fillon, qui s’y est dit favorable sous conditions. Dans une lettre adressée mardi à Jean-François Copé, l’ancien premier ministre demande « des garanties absolues d’impartialité et d’équité ». Qui passeraient notamment par un vote par Internet organisé par un prestataire extérieur indépendant, « choisi d’un commun accord et sous la supervision strictement paritaire de nos deux équipes », et sous le contrôle d’une commission indépendante de personnalités reconnues de l’UMP.  Les copéistes le répètent à l’envi : organiser une nouvelle élection réclame statutairement six mois de campagne. Et on ne sait honnêtement pas où ils ont trouvé ce chiffre. Après épluchure des dits statuts, pas de trace de ses fameux six mois. Au contraire même. Précisément, les copéistes devraient brandir le Règlement intérieur, puisque l’article 26 des statuts y renvoie directement. « Les modalités de vote sont définies par le Règlement intérieur », peut-on y lire. Place donc aux six pages du RI. Et là, l’article 27 stipule qu’ »en cas de vacance de la présidence de l’Union (sic), la Cocoe organise dans les six mois l’élection d’une nouvelle équipe dirigeante ». Six mois maximum donc, et non minimum. Encore faut-il s’entendre sur la notion de « vacance de la présidence ». Pour Jean-François Copé, qui s’appuie sur la Commission de recours, qui « statue en dernier ressort », selon les statuts, cette condition n’est évidemment pas réunie.

 

Moscovici : maintenant des « eurobills » ; ou comment faire payer l’Allemagne !

Moscovici : maintenant des « eurobills » ; ou comment faire payer l’Allemagne !

 

« Nous ne parlons plus d’euro-obligations. Je suis conscient qu’en Allemagne c’est une ligne rouge pour certains, dont le gouvernement actuel », a déclaré Pierre Moscovici lors d’une conférence au côté de son homologue allemand Wolfgang Schäuble. « Ce que je veux dire, c’est que nous devons traiter ensemble le problème de la dette et qu’elle doit être garantie par l’ensemble des dix-sept membres de la zone euro afin de mettre en commun certains instruments de financement à court terme des Etats pour construire la première étape vers une certaine forme de mutualisation de la dette », a déclaré Pierre Moscovici qui s’exprimait en anglais. La chancelière, critiquée en Allemagne pour le soutien apporté aux pays en difficulté de la zone euro, est résolument opposée aux euro-obligations. Pour Merkel, qui envisage de briguer un troisième mandat lors des élections prévues en septembre 2013, elles risqueraient de réduire la pression sur les pays qui doivent assainir leurs comptes publics. Les propos de Pierre Moscovici semblent se référer au projet d’ »Eurobills » qui remonte à la fin de l’année dernière et porte sur une mutualisation partielle à très court terme des dettes souveraines de la zone euro. Porté par deux économistes, dont l’un, Thomas Philippon, est conseiller économique au cabinet du ministre français, ce projet prévoit la mise en place d’une nouvelle agence de la dette pour la zone euro. La possibilité d’émettre des titres à très court ou court terme, de moins d’un an de maturité, garantis par les 17, serait soumise, selon ce projet, au respect des critères de déficit public et d’objectifs de politique économique fixés par l’UE. Peu après la présentation du projet, le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires Olli Rehn avait qualifié les « Eurobills » de première étape avant la mise en place d’ »obligations de stabilité ». L’opposition allemande a toutefois eu raison des velléités de discussions plus formelles autour de cette idée.

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