Immobilier: commenet évaluer le bon prix ?
L’erreur la plus flagrante est la surestimation d’un bien immobilier qui contribue actuellement au blocage du marché . Comment mieux évaluer cette valeur c’est ce qu’expliquent avec beaucoup de pertinence Crédit Market et l’un de ses responsables Sébastien Hodencq ( France Info)
Attention, il n’est pas question d’appliquer un prix au mètre carré, contrairement à ce que l’on fait souvent. Si à Paris, dans le 17ème, vous appliquez le prix moyen à un appartement que vous vendez sur le Parc Monceau, vous ne le vendrez pas assez cher. Si au contraire, il se situe porte de Clichy, il sera largement surévalué. Pour évaluer le prix d’un bien immobilier, lorsque l’on est acheteur, on commence, sans le savoir, par appliquer l’une des trois méthodes utilisées par les experts immobiliers, la méthode dite par comparaison. Comme son nom l’indique, elle consiste à comparer le bien à vendre aux autres biens du quartier, à condition qu’ils soient similaires ou comparables. Comme il est rare que deux appartements ou deux maisons soient exactement similaires, on applique quelques correctifs, pour compenser par exemple les différences d’étage, d’état ou d’exposition. Mais attention, cette méthode, à elle seule ne suffit pas et peut-être complétée par d’autres méthodes.
Et quelles sont les autres méthodes ?
Une autre méthode, couramment employée, s’appelle la méthode par capitalisation. Au lieu d’évaluer le prix de vente, vous évaluez le prix auquel vous pourriez louer le bien. Cette méthode est pratique quand il y a peu de biens similaires qui se sont vendus. C’est souvent le cas des parkings, ou de murs commerciaux, par exemple. Une fois que l’on a évalué le loyer, on évalue le taux de rentabilité.
Et comment on évalue ce taux de rentabilité ?
Cela dépend du secteur et de la demande en stationnement. Si par exemple, on s’aperçoit que l’on peut louer un parking 150 euros par mois, et que le taux de rentabilité d’un parking est de l’ordre de 6 %, il suffit de diviser : 150 euros par mois, ça fait 1.800 euros par an, et si je divise 1.500 euros par 6%, j’arrive à un prix de vente de 30.000 euros. Quand on applique cette méthode à un appartement. Il faut simplement prendre conscience que plus il est cher, moins son taux de rentabilité est important : un studio, dans un quartier très populaire peut rapporter jusqu’à 10 %, alors que le même studio, dans un quartier très chic ne rapportera que 4%, voire un peu moins. Un quatre pièces rapporte rarement plus de 2%. Si vous rapprochez ce résultat du prix que vous avez trouvé, en appliquant la première méthode par comparaison, vous allez déterminer une fourchette qui, déjà, vous fixera les idées.
Et la troisième méthode ?
Celle-ci est plus compliquée à mettre en œuvre, on l’appelle la méthode par les composants. Les Domaines utilisent souvent cette méthode. Elle consiste à décomposer le bien et à évaluer chacun des composants. Pour une maison, par exemple, on évaluera le terrain, comme s’il s’agissait d’un terrain à bâtir, et ensuite le prix de la construction auquel on applique, bien sûr, un coefficient de vétusté puisque la construction a un certain âge. Cette méthode a le défaut de ne pas prendre en compte les éléments de marché. Si par exemple, j’ai fait construire il y a dix ans, dans une campagne de la Creuse, une maison très clinquante avec du marbre partout, un jacuzzi, une piscine, et que sais-je encore, je risque d’arriver à un prix dépassant le million d’euros. Or, dans cette région, je ne trouverais jamais d’acquéreur à ce prix pour ce type de bien, et je finirais par le vendre un quart de cette valeur !
Et les sites Internet qui évaluent votre bien en ligne ?
Ils peuvent être utiles pour fixer un ordre d’idée, mais jamais pour fixer un prix précis. Donc, il ne faut pas leur faire une confiance aveugle ! Disons que ces modèles fonctionnent à peu près correctement pour des biens standards situés dans les zones où il y a beaucoup de transactions.
Volkswagen ne sait pas comment répondre aux normes
Volkswagen ne sait pas comment répondre aux normes
Volkswagen est salement empêtrée dans son affaire de tricherie relative aux normes d’émission polluante. Du coup elle demande officiellement du temps pour résoudre un problème qu’elle ne sait pas par quel bout prendre. Certes elle promet d’éliminer le logiciel qui permet la tricherie ce qui ne constitue pas une difficulté technique majeure. Par contre Volkswagen ne s’est pas en ce moment comment résoudre la question du respect des normes notamment américaines. Il faudrait pour cela procéder à des opérations lourdes sur la motorisation ce qui implique de lourds investissements. Volkswagen mais aussi les autres constructeurs allemands ont toujours freiné des quatre fers au sein de l’Europe contre le durcissement des normes. Il n’est même pas certain aujourd’hui que ces véhicules puissent répondre aux exigences de la nouvelle norme euro six si on effectue des contrôles dans des conditions normales de circulation. A fortiori s’il s’agit d’énormes américaine plus contraignante. C’est pourquoi Volkswagen A présenté mercredi aux autorités allemandes ses premières propositions sur l’affaire de la fraude aux tests anti-pollution, tout en répétant qu’il faudrait du temps pour tourner la page de ce scandale sans précédent dans l’histoire du groupe. Près de trois semaines après la révélation de l’affaire par les autorités américaines, le premier constructeur européen est sommé d’identifier les responsables de la fraude, de dire comment il compte mettre ses voitures en conformité avec la loi et si le groupe a manipulé les tests en Europe comme aux Etats-Unis. « Des spéculations ou des informations trop vagues sur d’éventuelles avancées ne font l’affaire de personne », a déclaré Hans Dieter Pötsch, le nouveau président du conseil de surveillance du groupe, lors d’une conférence de presse après avoir été confirmé à son nouveau poste. »Il faudra donc du temps jusqu’à ce qu’on ait des résultats factuels et fiables qui nous permettent de vous apporter une information globale », a-t-il dit, refusant toute autre question. Hans Dieter Pötsch s’exprimait à l’issue d’une réunion extraordinaire des 20 membres du conseil au siège de Wolfsburg, destinée à discuter des résultats de l’enquête interne menée par le groupe, confronté à la plus grave crise de ses 78 années d’existence. Volkswagen a par ailleurs soumis mercredi à la KBA, l’autorité fédérale allemande du secteur automobile, un plan détaillé de modification des quelque 11 millions de véhicules concernés. Le ministre des Transports, Alexander Dobrindt, a déclaré à la presse que selon ce rapport, les moteurs diesel Euro-5 de 2,0 litres, 1,6 l et 1,2 l devraient être modifiés. »Pour les moteurs 2,0 litres, VW dit qu’une solution logicielle sera prête cette année et qu’elle sera mise en œuvre à partir du début de l’an prochain », a-t-il précisé. »Pour les moteurs 1,6 litre, en plus du nouveau logiciel, des modifications du moteur seront nécessaires, ce qui, selon Volkswagen, ne sera pas prêt avant septembre 2016. »