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Socioéconomie-Compétitivité et pouvoir d’achat : même combat

Socio-économie- Compétitivité et pouvoir d’achat : même combat 

 

Les 30 juin et 7 juillet, les citoyens français sont appelés à élire leurs représentants à l’Assemblée nationale, ceux qui votent les lois et contrôlent les politiques et les initiatives du gouvernement. Bien sûr, les considérations économiques ne sont pas les seules à prendre en compte dans les choix des électeurs. Mais elles ne peuvent certainement pas être oubliées ou traitées comme quantité négligeable. Nous sommes dirigeants d’entreprise et voulons partager avec les Français quelques réflexions, avec l’espoir qu’elles les aident à décider pour qui voter.

 

Par Maxime Aiach, Michel de Rosen, Xavier Fontanet, Pierre Gattaz, Jean Pierre Letartre, Gabriel Sardet dans l’Opinion 

 

Le pouvoir d’achat et l’emploi dépendent d’abord des entreprises. Les Français sont légitimement attachés à leur pouvoir d’achat. Ils veulent que celui-ci progresse et, au moins, ne recule pas. Comment ne pas comprendre cette aspiration ? Mais d’où vient le pouvoir d’achat ? Il n’est pas une donnée qu’on peut gérer comme l’eau qui sort d’un robinet. Le pouvoir d’achat est un résultat. Il dépend à la fois des rémunérations reçues par les Français et des prix.

A lire aussi: Pouvoir d’achat: la course folle

Rémunérations. Dans une économie moderne, dans tous les pays développés, les rémunérations et les prix résultent des mécanismes de la concurrence et des marchés. Par exemple, si un bien devient plus abondant, son prix a tendance à baisser ; il monte s’il y a une pénurie. L’offre et la demande jouent aussi pour les rémunérations : mais dans une moindre mesure parce que, dans les économies développées, les salaires ne baissent pas : soit ils sont stables, soit ils augmentent. Le niveau d’augmentation dépend de la santé des entreprises et de la situation de ce que les économistes appellent le marché du travail.

L’économie française ressemble au Tiers Etat de 1789. Elle fait de son mieux mais souffre de l’amoncellement de contraintes que les gouvernements successifs, au fil de l’Histoire, lui ont imposées. Elle est fragile : il suffirait de peu de choses pour que ses performances récentes, en particulier dans le domaine de l’emploi, disparaissent ou même s’inversent

Une logique similaire s’applique à l’emploi. Les entreprises créent des emplois et embauchent lorsqu’elles croissent et investissent — et ont besoin de plus de salariés — et lorsqu’elles sont suffisamment prospères — et peuvent donc se permettre de dépenser plus. Elles réduisent leurs embauches, voire leurs emplois, lorsque leur activité se réduit ou si leur prospérité est diminuée.

L’Etat a son rôle à jouer dans l’économie. Il fixe les règles, par des lois et des décrets. Il veille à différents aspects de l’intérêt général comme le respect des règles de concurrence ou la lutte contre les fraudes. Il met en œuvre des politiques, comme le soutien à l’investissement, le développement de l’offre de logements ou la transition écologique.

A lire aussi: «Pouvoir d’achat ou achat du pouvoir?» La chronique d’Erwan Le Noan

Bon équilibre. Le défi pour chaque pays est de trouver le bon équilibre. Si l’Etat intervient trop peu, certains problèmes ne sont pas traités ou insuffisamment. Ainsi les Etats-Unis ont-ils trop peu investi dans leurs infrastructures, notamment dans les transports ou dans la lutte contre le dérèglement climatique. Si l’Etat intervient trop, par exemple en augmentant les charges qui pèsent sur les entreprises, il affaiblit leur compétitivité et leur capacité à investir, à embaucher et à augmenter les rémunérations de leurs salariés.

Selon les périodes, les priorités de la politique économique et celles de la gestion des entreprises varient. Par exemple, après la Seconde Guerre mondiale, la priorité absolue pour la France était de relancer la capacité de production de notre pays. Après la mise en place de la Communauté européenne, la priorité est devenue le renforcement de la compétitivité de notre économie et donc, notamment, de nos entreprises. Après la crise financière de 2008, il a fallu d’abord sauver le système bancaire. Avec la crise de la Covid, c’est toute l’économie qu’il a fallu empêcher de sombrer.

L’économie française ressemble au Tiers Etat de 1789. Elle fait de son mieux mais souffre de l’amoncellement de contraintes que les gouvernements successifs, au fil de l’Histoire, lui ont imposées. Elle est fragile : il suffirait de peu de choses pour que ses performances récentes, en particulier dans le domaine de l’emploi, disparaissent ou même s’inversent

L’économie française est fragile. L’économie française est une terre de contrastes, combinant de belles forces et de vraies faiblesses. Les forces sont : la qualité de la main-d’œuvre, ouvriers, techniciens, ingénieurs, cadres, patrons, entrepreneurs ; la qualité des infrastructures ; une présence importante dans plusieurs secteurs, comme l’aéronautique, la défense, le luxe, le tourisme, l’agriculture ; une réelle attractivité, qui permet d’attirer les investissements étrangers ; une capacité d’innovation.

Les faiblesses sont : des coûts de production élevés, plus élevés que ceux de la plupart des pays européens ; un temps de travail plus faible qu’ailleurs en Europe, qu’il s’agisse de la durée de travail hebdomadaire, du nombre d’heures travaillées dans une année ou une vie, ou du nombre de Français disposant d’un emploi ; une compétitivité insuffisante, illustrée par une balance commerciale nettement déficitaire ; un Etat trop présent, à la fois par ses charges et par un maquis administratif complexe et lourd ; des finances publiques déséquilibrées.

Bref, l’économie française ressemble au Tiers Etat de 1789. Elle fait de son mieux mais souffre de l’amoncellement de contraintes que les gouvernements successifs, au fil de l’Histoire, lui ont imposées. Elle est fragile : il suffirait de peu de choses pour que ses performances récentes, en particulier dans le domaine de l’emploi, disparaissent ou même s’inversent.

Dans ce contexte, six priorités s’imposent à l’économie française en 2024. Il faut :
–Réduire ou au moins stabiliser les charges qui pèsent sur le système de production, c’est-à-dire sur les entreprises de toutes tailles.
–Augmenter le taux d’emploi des Français.
–Mettre en ordre les finances publiques.
–Baisser les taux d’intérêt qui pèsent sur tous les agents économiques, état, collectivités territoriales, entreprises et ménages.
–Simplifier l’immense système administratif français.
–Renforcer la confiance, sans laquelle les entreprises et les particuliers n’investissent pas et freinent leur consommation.

De la capacité de la future majorité et du futur gouvernement à prendre à bras-le-corps ces priorités dépend la croissance des richesses de notre pays. Croissance de la production de richesses et croissance des richesses distribuées.

En résumé, l’économie française est diverse, vivante, ardente mais aussi fragile. Les politiques doivent le savoir et éviter de multiplier des promesses que la France n’a pas les moyens de tenir.

Maxime Aiach, Michel de Rosen, Xavier Fontanet, Pierre Gattaz, Jean Pierre Letartre, Gabriel Sardet (présidents ou directeurs généraux d’entreprise, membres de l’Institut des Solutions)

Politique- Des avions de combat F–16 pour l’Ukraine

Politique- Des avions de combat F–16 pour l’Ukraine

Le verrou pour la fourniture d’avions de combat à l’Ukraine vient de sauter avec l’autorisation du président américain d’autoriser les pays qui le souhaitent à fournir des F–16 américains. Il faut dire que sur cette question les pays occidentaux ont encore fait preuve de curieux atermoiements. Finalement les mêmes que ceux utilisés pour retarder la fourniture d’artillerie longue ou de chars. Le président français a encore été plus énigmatique puisqu’il a surtout promis d’assurer la formation des pilotes mais sans indication sur la fourniture d’avions comme les Mirages par exemple.

Le président américain, sous la pression de nombreux pays occidentaux, donnera son feu vert à la livraison, de la part de ces pays, d’avions de combat américains F-16.
Joe Biden a signalé aux dirigeants du G7 qu’il donnera son feu vert à la livraison par les Occidentaux d’avions de combat à l’Ukraine, y compris des F-16 américains, a fait savoir vendredi un haut responsable de la Maison Blanche.

La livraison de ces avions par des pays tiers est en effet soumise à l’approbation préalable de Washington.

« Pendant que l’entraînement se déroulera ces prochains mois, notre coalition de pays participant à cet effort décidera quand fournir des avions, combien, et qui les fournira », a poursuivi le responsable.

Mardi, le Royaume-Uni avait plaidé pour une « coalition internationale » destinée à fournir ces avions de combat à l’armée ukrainienne.

Des avions de combat F–16 pour l’Ukraine

Des avions de combat F–16 pour l’Ukraine

Le verrou pour la fourniture d’avions de combat à l’Ukraine vient de sauter avec l’autorisation du président américain d’autoriser les pays qui le souhaitent à fournir des F–16 américains. Il faut dire que sur cette question les pays occidentaux ont encore fait preuve de curieux atermoiements. Finalement les mêmes que ceux utilisés pour retarder la fourniture d’artillerie longue ou de chars. Le président français a encore été plus énigmatique puisqu’il a surtout promis d’assurer la formation des pilotes mais sans indication sur la fourniture d’avions comme les Mirages par exemple.

Le président américain, sous la pression de nombreux pays occidentaux, donnera son feu vert à la livraison, de la part de ces pays, d’avions de combat américains F-16.
Joe Biden a signalé aux dirigeants du G7 qu’il donnera son feu vert à la livraison par les Occidentaux d’avions de combat à l’Ukraine, y compris des F-16 américains, a fait savoir vendredi un haut responsable de la Maison Blanche.

La livraison de ces avions par des pays tiers est en effet soumise à l’approbation préalable de Washington.

« Pendant que l’entraînement se déroulera ces prochains mois, notre coalition de pays participant à cet effort décidera quand fournir des avions, combien, et qui les fournira », a poursuivi le responsable.

Mardi, le Royaume-Uni avait plaidé pour une « coalition internationale » destinée à fournir ces avions de combat à l’armée ukrainienne.

Continuer le combat de la laïcité

Continuer le combat de la laïcité

par Jean-Eric Schoettl ancien secrétaire général du Conseil constitutionnel et membre du Conseil des sages de la laïcité dans l’Opinion


La neutralité religieuse – et, doit-on ajouter, politique – de l’école publique est une condition de la transmission des connaissances, de la formation de l’esprit et de la construction du sentiment d’appartenance à la nation. Cette neutralité doit caractériser tous les aspects de la vie scolaire : l’attitude des enseignants et des personnels, les contenus et les méthodes d’enseignement, la vie scolaire et ses rythmes, enfin le comportement des élèves : ceux-ci doivent s’abstenir de faire ostentation de leurs convictions. Nul ne peut exciper de ses croyances pour s’exonérer de la règle commune.

Précisons que cette conception de la laïcité, si ferme soit-elle, n’est pas une arme braquée contre la foi religieuse. Nombre de membres du CSL sont croyants ou restés proches de leurs sources spirituelles. Je conserve personnellement un grand attachement et une grande tendresse pour la tradition chrétienne de mon enfance. Nous n’avons rien à voir avec les laïcards qui s’acharnent, au contentieux, contre la statue de Saint-Michel.

Pour autant, nous sommes résolument partisans de la séparation entre le temporel et le spirituel. La religion a comme domaines le for intérieur, la famille, les lieux de culte et ce qu’on appelle les « entreprises de conviction ». Elle doit se faire discrète dans l’espace public, plus encore dans la sphère publique et surtout à l’école publique.

La religion dominante a eu du mal à y consentir, mais son ADN évangélique s’y prêtait : Tu rendras à César ce qui appartient à César. L’islam a plus de mal, car la pratique musulmane demande à s’extérioriser. Nous devons l’aider à s’acclimater, non céder à ses exigences par une complaisance qui exacerberait les tensions. L’équilibre de la société française est en jeu.

Notre conception de la laïcité à l’école publique se rattache à une conception plus large de la laïcité : la laïcité dans la Nation.

Nous pensons que la laïcité est un principe d’organisation nationale en lien étroit avec chaque item de la devise de la République :

Le lien avec la liberté, c’est la construction de l’autonomie de la personne et de l’esprit critique, tout particulièrement à l’école, grâce à l’apprentissage de disciplines dégagées des croyances, grâce à la mise à distance des assignations identitaires, grâce au « droit d’être différent de sa différence » ;Le lien avec l’égalité, c’est la commune appartenance à la Nation et le partage de la citoyenneté, de ses devoirs comme de ses droits ; Le lien avec la fraternité, c’est ce souci d’autrui qui me conduit à privilégier ce qui nous rassemble et à mettre au second plan ce qui pourrait nous opposer ou même simplement le gêner. Ce qu’on peut appeler le « pacte de discrétion ».

« Cette ligne était tenue par Jean-Michel Blanquer. Elle ne l’est plus, ce n’est pas un mystère, par l’actuel ministre de l’éducation »
Le chef de l’Etat avait utilisé une belle formule pour définir cette laïcité qui est philosophique plus encore que juridique : « Laisser à la porte les représentations spirituelles de chacun, pour définir un projet temporel commun ». Dira-t-on, avec tel nouveau membre du CSL, que c’est là définir une laïcité carcan ?

Cette ligne était tenue par Jean-Michel Blanquer. Elle ne l’est plus, ce n’est pas un mystère, par l’actuel ministre de l’Education.

Du coup, tous ceux qui, à des degrés divers, voient dans la laïcité une vieillerie, un corset, un obstacle au vivre-ensemble, voire le pavillon de complaisance du néo-colonialisme et de l’islamophobie, ont repris du poil de la bête.

Sans faire de procès d’intention, cet état d’esprit me semble partagé, à des degrés divers, par certains des nouveaux membres du CSL.

Pour le CSL, dans sa composition actuelle, la laïcité est la condition de l’intégration des populations, non un obstacle au « vivre-ensemble ». La laïcité, entendue comme une stricte obligation de neutralité dans la sphère scolaire, est non un héritage encombrant, mais une condition de la cohésion sociale particulièrement nécessaire à notre temps.

Jusqu’ici consensuelle au sein du CSL, cette vision universaliste de la laïcité va désormais faire l’objet de disputes en son sein. Or, elle est indispensable à la vigueur et à la cohérence de son action, qui n’ont pas été prises en défaut à ce jour.

La présidente du CSL (Dominique Schnapper), les deux secrétaires généraux (Alain Seksig et Iannis Roder) et ses membres actuels ont admirablement payé de leurs personnes jusqu’ici.

Ils se maintiennent pour sauver ce qui peut l’être et éviter la reconstitution d’un Observatoire de la laïcité tenant d’une laïcité édulcorée, retournée comme un gant (sous prétexte de lutte contre les discriminations).

J’admire leur courage, mais je me sens personnellement trop las et trop pessimiste pour guerroyer à leurs côtés.

Jean-Eric Schoettl a été secrétaire général du Conseil constitutionnel et membre du Conseil des sages de la laïcité

Influenceurs: Le Maire et Booba même combat

Influenceurs: Le Maire et Booba même combat

Pour le ministre de l’Économie, « le net, ce n’est pas le Far West » : il donne raison au rappeur Booba, en pointe dans la dénonciation des dérives de certains influenceurs sur les réseaux sociaux.

Citons par exemple Nabilla (allô bah allô quoi!) qui donnait encore récemment des conseils d’investissement financier! Bruno Le Maire estime que Booba a « raison » de « rappeler qu’il y a des dérives » : le rappeur Booba avait accusé l’an dernier Magali Berdah, papesse des influenceurs, de promouvoir des arnaques. Le ministre de l’Économie, invité du 8h30 franceinfo, lundi 13 mars, a indiqué que les influenceurs qui font de la publicité sur les réseaux sociaux seront soumis aux mêmes règles que les médias traditionnels.

La démocratie : un combat permanent

La démocratie : un combat permanent

L’offensive de Vladimir Poutine en Ukraine met un coup d’arrêt brutal à l’illusion que l’histoire peut suivre « la trajectoire presque naturelle d’une émancipation individuelle et collective », affirme, dans une tribune au « Monde », François Crémieux, directeur des Hôpitaux de Marseille et ancien casque bleu en Bosnie.

 

Tribune.

n juillet 2000, nous étions partis avec Chris Marker (1921-2012), 80 ans, qui fut ce cinéaste observateur avisé de son siècle. Un road trip kosovar nous avait menés de visites d’hôpitaux en entretiens à la rencontre de médecins qui venaient de vivre les dernières batailles de la dernière guerre des Balkans.

Ce qui avait commencé au Kosovo par un discours nationaliste de Slobodan Milosevic en 1989 et s’était poursuivi par les sièges de Vukovar, en Croatie, de Sarajevo, en Bosnie, et jusqu’au génocide de Srebrenica, venait s’échouer ici sur la terre kosovare avec les derniers massacres commis par les miliciens serbes en février de cette année-là.

De ce dernier voyage de Chris Marker, nous reviendrions avec un film, « Un maire au Kosovo », portrait du chirurgien Bajram Rexhepi (1954-2017), combattant de l’UCK – l’Armée de libération du Kosovo – et cette année-là, maire de sa ville. Il serait bientôt le premier ministre du Kosovo et militant ardent de l’entrée de son jeune pays au sein de l’Union européenne, comme un ancrage définitif à la démocratie et une garantie de paix pour ses filles.

Comme pour toute sa génération née dans l’entre-deux-guerres, le monde de Marker avait été marqué par la déportation et la Shoah et, comme l’avait écrit André Malraux, cette quête de « la région cruciale de l’âme ou le mal absolu s’oppose à la fraternité » (Le Miroir des limbes). Il filmait le Kosovo avec d’autres images en tête. Celles, intimes, de ses camarades américains qu’il avait accompagnés à 25 ans, du débarquement en Normandie jusqu’en Allemagne ; celles de Nuit et brouillard,

L’histoire de ce bout de siècle l’avait mené à poursuivre son enquête sur la fraternité, au cœur des procès de Moscou ou des coups d’Etat des colonels grecs et des généraux chiliens. Marker, également photographe, avait chez lui un carton de ses propres images du tournage de deux grands films de son ami Costa Gavras, L’Aveu et Z. Il pouvait aussi avoir en tête son récit de la fraternité dans le huis clos d’une ambassade française au cœur de Santiago (Chili) en siège et ses images d’arrestations par des hommes en treillis qui auraient aussi pu se dérouler à Varsovie, Prague, Bucarest, et bientôt peut-être Kiev.

Cet été-là, nous nous étions rejoints au Kosovo après que Marker m’avait écrit ce que je n’ai jamais oublié : « Toute l’histoire Kosovo/Serbie m’a passablement démoli sur un point précis : qu’on le veuille ou non, il vient un âge des bilans, et cette guerre était le condensé de tous les échecs, de tous les mensonges et de tous les pièges auxquels ma génération a eu affaire, avec en supplément, cette fois, l’impression que le film était reparti à l’envers. »

Santé-Vaccin obligatoire, ceinture de sécurité, même combat ?

Santé-Vaccin obligatoire, ceinture de sécurité, même combat ?

L’obligation de s’attacher en voiture a mis du temps avant d’être acceptée en Allemagne. Pour l’hebdomadaire Der Spiegel, les discussions des années 1970 sur le sujet sont comparables aux débats actuels concernant l’obligation vaccinale.

Notons que l’obligation vaccinale et l’interdiction d’alcool au volant constituent une comparaison encore plus pertinente car dans les deux cas c’est aussi la vie des autres qui est en danger .NDLR

 

Doit-on sacrifier sa liberté individuelle au profit de la sécurité de tous ? En Allemagne, cette question est au cœur des débats publics, depuis la prise de position du chancelier Olaf Scholz, début décembre, en faveur d’une obligation vaccinale contre le Covid-19. Partisans d’une telle mesure, le ministre-président de Bavière conservateur Markus Söder et le ministre des Finances libéral Christian Lindner l’ont, entre autres, comparée au port de la ceinture de sécurité, devenue obligatoire à l’ouest du pays en 1976.

“Le combat culturel sur l’obligation de la ceinture de sécurité rappelle fortement les débats actuels sur la vaccination obligatoire”, approuve Der Spiegel. À la fin des années 1970, l’utilisation de la ceinture en voiture n’allait pas de soi outre-Rhin, mais la modernisation des voitures et la multiplication des accidents a poussé les autorités à agir. À l’époque – “et c’est toute l’ironie de l’histoire” –, la vaccination contre la variole était imposée.

« Une injection passait encore, mais donner des consignes aux automobilistes était considéré comme trop intrusif.”

 

SCAF (avion de combat du futur) : un apport de 8 milliards par Berlin, Madrid et Paris

SCAF  (avion de combat du futur) : un apport de 8 milliards par Berlin, Madrid et Paris

L’Allemagne, l’Espagne et la France ont signé lundi soir à Paris l’accord intergouvernemental pour la poursuite du programme SCAF (Système de combat aérien futur) jusqu’au premier vol du démonstrateur en 2027 (phases 1B et 2) avec un apport financier de 8 milliards. Cet accord, qui est un prérequis à la signature des contrats entre les industriels concernés et la Direction générale de l’armement (DGA), prévoit les modalités et les financements nécessaires aux études devant mener à un démonstrateur en vol du SCAF. Au cabinet de Florence Parly, on attend la signature des contrats entre la DGA et les industriels dans « les prochaines semaines ».

SCAF: un combat économique et politique entre la France et l’Allemagne

SCAF: un combat économique et politique entre la France et l’Allemagne

 

 

 

 

Le combat entre la France Allemagne et l’Espagne très dure pour mettre au point l’avion commun. Les difficultés n’étaient pas techniques même si l’opération est complexe. En effet la France aurait été parfaitement capable de construire seul cet appareil. Macon a voulu y faire participer l’Allemagne et l’Espagne pour servir la coopération européenne. De son côté l’Allemagne a mené bataille pour tenter de s’approprier surtout la technologie française. Et c’est en cela que le SCAF s’inscrit dans un contexte de bataille économique et politique.

Les trois pays tentent surtout de résoudre les différends concernant l’accès au savoir-faire, ou les droits de propriété intellectuelle (DPI), après que les entreprises d’armement ont conclu un accord sur le partage du travail industriel. . Le  coût total est estimé à 100 milliards d’euros (120 milliards de dollars). Mais il reste encore de nombreux points à résoudre concernant les droits de propriété intellectuelle.

.Les Français Dassault Aviation (AVMD.PA) , Airbus (AVMD.PA) et Indra (IDR.MC) - ces deux derniers représentant respectivement l’Allemagne et l’Espagne – sont impliqués dans le projet de commencer à remplacer les Rafale français et les Eurofighters allemands et espagnols à partir de 2040.

La prochaine étape de développement devrait coûter 2,5 milliards d’euros (3,00 milliards de dollars) au total.

Tchad : Idriss Déby, le président mort au combat face aux rebelles

Tchad : Idriss  Déby mort au combat face aux rebelles

 

C’est au commandement de son armée face aux rebelles que le président tchadien a connu la mort. Le Tchad est un pays qui a souvent connu des situations guerrières du fait d’oppositions internes De Régine ethnique, des tentatives islamiques, d’intrusion d’éléments externes venant notamment du Soudan ou de la Libye. Bref un pays d’une grande pauvreté le 195 ème pays le plus pauvre sur 200 avec un pipe moyen de 1000 $ par habitant. Un pays pauvre, un régime fragile, un pays divisé soutenu par la France et qui sans cela aurait sans doute éclaté. Bref le drame habituel de certains pays africains en plus rongé par la corruption

Idriss Déby, 68 ans, militaire de carrière, s’était emparé du pouvoir en 1990 à l’issue d’un coup d’Etat. Il venait tout juste d’être réélu pour un mandat de six ans avec 79,32 % des suffrages exprimés, selon des résultats provisoires publiés lundi soir.

Idriss Déby a été blessé par des rebelles que l’armée avait assuré avoir défait pendant le week-end. Il s’était rendu samedi et dimanche auprès des troupes engagées contre des « terroristes », terme employé par son équipe de campagne, venus du nord du pays et se dirigeant vers la capitale N’Djamena pour réclamer la fin de sa présidence.

Ce groupe de rebelles basés en Libye, le Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT), a progressé depuis la frontière nord du Tchad et parcouru des centaines de kilomètres à travers le désert vers le sud du pays après avoir attaqué un poste frontière le jour du scrutin présidentiel, le 11 avril.

Son fils âgé de 37 ans, Mahamat Kaka, général quatre étoiles et commandant de la garde présidentielle, a été désigné chef d’Etat par intérim, a annoncé l’armée. Des élections « libres et démocratiques » seront organisées à l’issue d’une « période de transition » de 18 mois, a promis l’armée, qui a décidé l’instauration d’un couvre-feu et la fermeture des frontières du pays.

Révolte des petits porteurs à Wall Street : un combat perdu d’avance ?

Révolte des petits porteurs à Wall Street : un combat perdu d’avance ?

C’est le point de vue de nombre de professionnels et institutionnels qui se montrent relativement condescendants et même maîtrisant vis-à-vis des boursicoteurs particuliers qui ont secoué Wall Street en réagissant notamment vis-à-vis des ventes à perte.. Paul Jorion, ancien banquier aux Etats-Unis, et auteur de nombreux ouvrages sur la crise financière de 2008, analyse pour La Tribune ces nouveaux rapports de force et leurs conséquences sur le fonctionnement sur les marchés. Une réaction assez classique de professionnels qui entendent que la bourse soit réservée aux gens sérieux. Une sorte de réaction très corporatiste car ce que les particuliers frondeurs ont mis en valeur c’est le système de valorisation notamment à travers les ventes à perte et globalement la spéculation.

 

Ces  particulier n’ont rien fait d’autre  que les professionnels de la vente à perte ; ces derniers  spéculent  à la baisse tandis que les particuliers de Wall Street ont spéculé à la hausse. Quant à sérieux de l’évaluation évoquée, il s’agit évidemment d’une foutaise dans la mesure où aucun élément pertinent ne peut justifier une cotation journalière avec de telles s évolutions. Cela relève de la spéculation.

 

Des groupes de boursicoteurs, mobilisés sur les réseaux sociaux, ont réussi à faire plier de grands fonds d’investissement de Wall Street, qui pariaient à la baisse sur plusieurs valeurs, dont l’enseigne américaine de jeux vidéo GameStop. Cette affaire marque-t-elle une rupture dans le fonctionnement des marchés ?

PAUL JORION - Des petits investisseurs ont en effet gagné beaucoup d’argent en se mettant d’accord sur des forums sur l’achat ou la vente d’une action. Cela fait plusieurs mois que cela dure. C’est une tactique très dangereuse car il vient toujours un moment où il n’y a plus d’acheteurs pour des prix de marché surfaits et la bulle se dégonfle. C’est ce qui semble d’ailleurs se passer sur GameStop.

C’est d’autant plus dangereux qu’une grande majorité de ces boursicoteurs, sans doute de bonne foi, ne comprend pas vraiment comment fonctionnent, en réalité, les marchés et par quels mécanismes se fixent les prix. Il faut pour cela une solide culture financière et économique, qui fait évidemment défaut sur ces réseaux sociaux. Rappelons simplement que le prix d’une action repose avant tout sur une actualisation des flux financiers futurs, qui détermine une valeur économique (fair value).

Par ailleurs, le jeu de l’offre et de la demande peut faire s’écarter, dans un sens ou dans l’autre, le cours par rapport à cette valeur économique mais, en général, dans des proportions raisonnables. Dans le cas de GameStop,…

Arctique : le combat déjà perdu ?

Arctique  : le combat déjà perdu ?

 

Dans le cas de la conférence annuelle Arctic Frontiers se posera à nouveau le devenir environnemental bien sûr mais aussi économique et militaire du bonheur. Sur le plan écologique, une dernière publication scientifique de l’université de Leeds affirme que 28.000 milliards de tonnes de glace ont fondu entre 1994 et 2017.

Sur le plan militaire les Russes ont profité des errements de trame. Mais l’héritage sécuritaire de l’ère Trump ne risque pas d’être remis radicalement en question. « Avec Trump, les Américains ont réussi à amplifier leurs capacités militaires face aux ogres russe et chinois, poursuit Mikaa Mered. Et ce n’est pas quelque chose que Joe Biden va modifier. » De fait, la Russie a bien remilitarisé l’Arctique en y construisant 14 nouvelles bases depuis dix ans. Et la Chine, qui aujourd’hui n’a pas de porte-avions nucléaire, est bien partie pour mettre à l’eau en priorité son premier brise-glace nucléaire. Enfin sur le plan économique les forages de produits pétroliers notamment vont continuer.

Islamisme : le combat culturel est fondamental (Bruno Le Maire)

Islamisme : le combat culturel est fondamental (Bruno Le Maire)

 

 

Pour le ministre de l’Économie, le combat culturel contre l’islamisme est fondamental.

 

Interview dans LE FIGARO. -Le président de la République a rendu un hommage mercredi à Samuel Paty. Il était important que la nation exprime sa reconnaissance à ce professeur?

Bruno LE MAIRE.- Oui, il était essentiel que la nation tout entière rende hommage à Samuel Paty. La cérémonie d’hier était digne, juste, éminemment française. Le président de la République a su trouver les mots pour parler à la nation. Cet hommage était essentiel, mais il ne suffira pas. Chacun se demande désormais jusqu’où ira l’islam politique et jusqu’où iront les terroristes. Depuis des années en France, ils ont assassiné des enfants, tué des policiers, tué des militaires, assassiné un prêtre dans son église et maintenant décapité un enseignant sur le chemin de son école. Tout cela, en 2020, en France, dans une grande démocratie.

 

Le ministre considère que le combat culturel est fondamental et qu’il convient de défendre la civilisation et le mode de vie français

« Devoir animal, ne pas se tromper pas de combat!»

« Devoir animal, ne pas se tromper pas de combat!»

 

 

Dans une autre tribune , Vincent Ledoux, député du Nord (Agir ensemble) explique le devoir moral vis-à-vis des animaux. De leur côté, deux autres parlementaire Pascal Brindeau et Jean-Marie Janssens considèrent  ci-après qu’il convient de ne pas se tromper de combat (tribune dans l’Opinion)

 

 

« Le très médiatique Hugo Clément, nouvelle figure de proue de la cause animale, est à l’origine d’un « référendum d’initiative partagée pour les animaux ». Ce référendum porte sur six propositions : l’interdiction de l’élevage en cage, l’interdiction des élevages à fourrure, la fin de l’élevage intensif, l’interdiction de la chasse à courre et des chasses traditionnelles, l’interdiction des spectacles avec animaux sauvages, la fin de l’expérimentation animale. Relayé par de nombreuses personnalités médiatiques, de Nicolas Hulot à l’animateur Cauet, cet appel au référendum connaît un engouement réel.

De fait, qui pourrait être opposé à la défense des animaux ? Et c’est bien là toute l’ambiguïté d’un référendum qui, sous couvert d’intentions louables, est porteur de graves conséquences. Chaque année, le Zooparc de Beauval accueille plus d’un million et demi de visiteurs, dont une grande partie d’enfants. Ils y font la rencontre d’animaux représentant la biodiversité mondiale, découvrent émerveillés des centaines d’espèces menacées d’extinction, et surtout, ils font l’apprentissage de ce qu’est la biodiversité et de l’importance vitale de la préserver.

Or ce site, classé parmi les cinq plus beaux zoos du monde, pourrait être clairement menacé si le référendum pour les animaux aboutit. Interdire les spectacles avec animaux sauvages, est tout simplement le premier pas vers la fermeture des parcs zoologiques, qui sont d’abord et avant tout des établissements de conservation, de protection des espèces animales ! Les spectacles d’otaries ou de rapaces sont des leviers essentiels pour sensibiliser le public à la protection animale.

Préservation. En témoigne l’intervention de l’association Beauval Nature créée pour mettre en œuvre, développer et soutenir des actions de conservation pour la préservation de la biodiversité mondiale, ainsi que des programmes de recherche scientifique permettant de mieux connaître les animaux et de les protéger efficacement. La totalité des parcs zoologiques de France, qui accueillent chaque année 21 millions des visiteurs, sont engagés dans de tels programmes de soutien de la biodiversité, ce que se gardent bien de dire les défenseurs du référendum.

« La cause animale est une cause belle et juste. C’est pourquoi, elle ne doit pas être instrumentalisée par des militants qui n’hésitent pas à mener des opérations parfois violentes contre des agriculteurs, des éleveurs ou des commerçants »

Les professionnels du secteur zoologique, qui sont les premiers défenseurs de la cause animale, sont aujourd’hui très inquiets des perspectives qu’ouvriraient un tel référendum pour eux et la biodiversité. En effet, la communauté des parcs zoologiques mondiaux constitue le troisième financeur de la conservation de la biodiversité (Gusset & Dick, 2011).

Il y a dans les amalgames entretenus par les partisans du référendum, quelque chose de malsain pour le débat public. On ne peut pas mettre au même niveau l’expérimentation animale, l’élevage en cage et les spectacles d’oiseaux réalisés par des professionnels ! Ces spectacles mettent en valeur le comportement naturel de l’animal accompagné d’un discours pédagogique.

Amalgame. L’amalgame des six mesures du référendum pour les animaux n’est ni involontaire, ni innocent. Il prouve au contraire qui se cache réellement derrière les têtes d’affiche, et quelles sont les visées menées par ces militants beaucoup moins lisses que le télégénique Hugo Clément. Ne nous y trompons pas, les promoteurs du référendum servent la cause de militants extrêmes portant une vision inquisitrice du rapport de l’homme à l’animal et à la nature.

Les mouvements spécistes ou vegan les plus radicaux ont déjà démontré leur capacité à terroriser ceux qu’ils ciblent comme leurs ennemis. Il convient de ne pas tout mélanger et de mesurer ce que les propositions du référendum pour les animaux portent de dangereux, tant pour l’emploi et l’économie, que pour des milliers de professionnels engagés au quotidien pour la protection des espèces et de leurs milieux.

La cause animale est une cause belle et juste. C’est pourquoi, elle ne doit pas être instrumentalisée par des militants qui n’hésitent pas à mener des opérations parfois violentes contre des agriculteurs, des éleveurs ou des commerçants. La cause animale mérite mieux que des exactions, elle mérite un débat public serein, rassemblant tous les acteurs intervenant sur le monde animal. Nous appelons le gouvernement à être vigilant à préserver un équilibre nécessaire dans ce domaine, et nos concitoyens à ne pas se tromper de combat.

Pesticides : le combat archaïque de la FNSEA

Pesticides : le combat archaïque de la FNSEA

La FNSEA et ses Jeunes agriculteurs  se manifestent une nouvelle fois par un archaïsme déroutant sans parler de la mauvaise foi. D’abord la FNSEA procèdent à un amalgame de entre la situation économique désastreuse cette année de nombre d’exploitations et l’image des agriculteurs qui serait déconsidérée. Si effectivement on peut souscrire au cri d’alerte concernant la situation particulièrement dramatique cette année dans beaucoup de secteurs de l’agriculture par contre contrairement à ce qu’affirme la FNSEA l’image des agriculteurs est loin d’être dégradée. Au contraire d’une certaine manière, culturellement les Français se sentent de plus en plus proche d’un modèle de civilisation rurale tuée par la folie des grandes métropoles. En réalité, la FNSEA à dessein mélange tout en se positionnant contre la mise en place de zones de non-traitement (ZNT) de pesticides avec une mobilisation générale contre la «déconsidération» du monde paysan le 22 octobre. On sait depuis longtemps que la FNSEA a largement soutenu et développé un modèle industriel qui fait un large recours à la chimie et en particulier aux pesticides. Que de manière ambiguë la FNSEA a en permanence entretenu la confusion entre les intérêts des gros agriculteurs qui possèdent plusieurs milliers d’hectares avec les petits paysans qui n’en possèdent que quelques dizaines. Pour être crédible la FNSEA ferait mieux de proposer un processus de transition vers une autre agriculture moins chimique et davantage porteuse de valeurs ajoutées. Par contre la FNSEA à raison d’être méfiant et même de s’opposer aux accords commerciaux internationaux qui vont largement conduire à détériorer encore un peu plus l’environnement. La FNSEA encore raison de critiquer le futur l’accord UE-Mercosur. Malheureusement on ne sent pas un grand enthousiasme de la FNSEA pour le développement de circuits courts de produits ou plus sains. Il y a de toute évidence un manque de vision et un manque de clarté de la part de l’organisation professionnelle

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