Archive pour le Tag 'Com.'

Politique-Macron et Marseille en Grand : surtout de la com’

Politique-Macron et Marseille en Grand : surtout de la com’


Macron s’occupe de tout dans ce gouvernement, cette fois encore il s’attaque à Marseille et à la totalité des sujets sensibles drogue, sécurité, écoles, transports, entreprises culture etc. Bref une intervention sur le mode du grand débat national qui se caractérise surtout par un flot de discours sans vraiment d’engagement précis et concret. Pas de chance non plus puisque juste après le départ de Macon Marseille s’est resitué comme l’épicentre des émeutes en France

La vérité, c’est que Macon veut se refaire une santé en matière de popularité à l’intérieur de du pays. Exactement ce qu’il vient de faire aussi au plan international en convoquant une grande conférence qui n’a débouché sur strictement rien mais a permis au moins au chef de l’État de servir sa posture mondiale. C’est aussi le but de cette nouvelle visite à Marseille, cité dynamique pleine de potentiel, qui souffre de l’impuissance publique dans tous les domaines voire parfois de la complicité.

Ce n’est évidemment pas un voyage de deux ou trois jours qui sera susceptible d’apporter des solutions durables aux questions prioritaires. Comme d’habitude Macron va choisir son public, un public large dont le rôle sera surtout d’écouter le prophète du progressisme. Bref encore du bla-bla dont l’objectif est surtout d’alimenter la com’.

Un projet lancé lors de ce qui demeure dans l’Histoire comme le discours du Pharo, pointant les domaines où il fallait agir : écoles, transports, entreprenariat, culture… Projet devenu officiellement Plan Marseille en Grand, avec un préfet dédié, Laurent Carrié, pour bien signifier la volonté de réussir.

Macron et Marseille en Grand : surtout de la com’

Macron et Marseille en Grand : surtout de la com’


Macron s’occupe de tout dans ce gouvernement, cette fois encore il s’attaque à Marseille et à la totalité des sujets sensibles drogue, sécurité, écoles, transports, entreprises culture etc. Bref une intervention sur le mode du grand débat national qui se caractérise surtout par un flot de discours sans vraiment d’engagement précis et concret.

La vérité, c’est que Macon veut se refaire une santé en matière de popularité à l’intérieur de du pays. Exactement ce qu’il vient de faire aussi au plan international en convoquant une grande conférence qui n’a débouché sur strictement rien mais a permis au moins au chef de l’État de servir sa posture mondiale. C’est aussi le but de cette nouvelle visite à Marseille, cité dynamique pleine de potentiel, qui souffre de l’impuissance publique dans tous les domaines voire parfois de la complicité.

Ce n’est évidemment pas un voyage de deux ou trois jours qui sera susceptible d’apporter des solutions durables aux questions prioritaires. Comme d’habitude Macron va choisir son public, un public large dont le rôle sera surtout d’écouter le prophète du progressisme. Bref encore du bla-bla dont l’objectif est surtout d’alimenter la com’.

Un projet lancé lors de ce qui demeure dans l’Histoire comme le discours du Pharo, pointant les domaines où il fallait agir : écoles, transports, entreprenariat, culture… Projet devenu officiellement Plan Marseille en Grand, avec un préfet dédié, Laurent Carrié, pour bien signifier la volonté de réussir.

Politique–Gifle à Macron : quand tout se réduit à la com

Politique–Gifle à Macron :  quand tout se réduit à la com

France Info revient sur l’événement en interrogeant Élodie Mielczareck, sémiolinguiste spécialisée dans le langage verbal et non verbal, conférencière et autrice.
Son prochain livre, « Anti-bullshit » paraîtra en octobre 2021 chez Eyrolles.

 

  • Avec cet événement, est-ce le corps sacré du président, par définition intouchable, qui tout à coup s’incarne physiquement sous nos yeux pour devenir, l’espace d’un instant, celui d’un semblable ?

C’est l’historien Enrst Kantorowicz qui nous rappelle la distinction entre les deux corps du Roi. Nous en avons souvent parlé. D’un côté le corps sacré du Roi, divin par essence : immortel, intouchable, infaillible. L’historien Patrick Boucheron le rappelle : « dans ce corps mortel du roi vient se loger le corps immortel du royaume que le roi transmet à son successeur ».(L’Histoire no 315, déc.2006). D’un autre côté, le corps communlambda, en un mot : humain, c’est-à-dire semblable à tous les autres. Aussi, qu’il s’agisse du corps du Roi, ou de nos représentants politiques actuels, il navigue toujours entre ces deux dimensions antinomiques : sacré et profane s’y superposent. Avec cette gifle, le corps commun se rappelle violemment aux yeux des caméras.

 

  • De François Fillon à Jean-Luc Mélenchon, la référence au sacré par les politiques est assez fréquente. À travers cette gifle, est-ce la République qui est visée ?

Souvent, la rhétorique politique consiste à (dé)montrer, rendre Sacré et « justifier » la fonction occupée, en un mot : légitimer. Cette légitimité du corps sacré-républicain était jusqu’ici évidente, admise et partagée. Mais ces dernières années, la multiplication des « petites phrases » des divers représentants politiques est symptomatique d’une difficulté à légitimer cette position. On se souvient du leitmotiv de François Fillon durant le « Penelope Gate » : « Au-delà de ma personne, c’est la démocratie qui est défiée » ; ou encore de la déclaration colérique de Jean-Luc Mélenchon : « Ma personne est sacrée [...] la République, c’est moi« , mais aussi celle de Benjamin Griveaux :« Ce n’est pas moi qui ai été attaqué, c’est la République ». En effet, symboliquement c’est bien la légitimité même des Institutions et de la Constitution qui sont visés. Étonnamment, après deux ans de crise Gilets Jaunes, un Grand Débat, des cahiers de doléances par milliers, peu de représentants politiques ou médiatiques interrogent le cadre républicain de cette Vème République, empêchant ainsi toute solution créative et expression collective. Dit autrement, vous ne pouvez pas convoquer en permanence la sacralité de votre corps pour échapper au réel.

 

  • En début de mandat, Emmanuel Macron a convoqué lui-même fréquemment cette symbolique sacrée. Comment analysez-vous le rapport au sacré du président et son évolution ? 

Avant même d’être élu président, Emmanuel Macron a cultivé la représentation d’un président-monarque. Il déclarait dès juillet 2015: « Dans la politique française, cet absent est la figure du roi, dont je pense fondamentalement que le peuple français n’a pas voulu la mort. » Ou bien encore « Je ne crois pas au président « normal » (…) Les Français n’attendent pas cela. Au contraire, un tel concept les déstabilise, les insécurise » (Challenges, octobre 2016). À l’opposé de laprésidence normale de Hollande, Emmanuel Macron décline à l’infini le schème de la « verticalité ». Souvenez-vous de sa marche solitaire devant la Pyramide du Louvre. Unpatternqui se retrouve bien évidemment dans les mots présidentiels : les premiers de cordées, versus les derniers ; ceux qui réussissent versus ceux qui ne sont rien. Comme nous le rappelle le sociologue Michel Maffesoli, la post-modernité dans laquelle nous glissons ces dernières années se définit par son horizontalité. Alors que les temps Modernes voient s’exprimer « la Loi des Pères », notre époque fait plus de place à « la Loi des Frères ». Or durant son quinquennat, Emmanuel Macron a montré une certaine réticence à sortir du « périmètre sacré », au sens propre (terme utilisé pour décrire le Palais de l’Elysée), et figuré (dynamiques relationnelles et chaleureuses). D’ailleurs, l’iconographie présidentielle met davantage en scène un président thaumaturge : les mains ont pour fonction de guérir par pouvoir divin, non pour réchauffer les coeurs ou embrasser…

 

  • Assiste-t-on à une remise en cause du caractère sacré de la fonction ? Le président est-il une star comme une autre ?

Ces dernières années, la fonction présidentielle s’est effritée. De manière symptomatique, corps sacré et profane se mélangent. Cela s’amplifie avec la presse people où l’intimité se donne à lire : elle est accessible à tous. Phénomène fortement visible sous la présidence de Nicolas Sarkozy : « Avec Carla, c’est du sérieux ». Ces communications-montages sous la forme de roman-photo jouent l’équilibre entre l’accessibilité du président-comme-tout-le-monde et le président-monarque. De même, le bain de foule joue sur les codes de lastarification. Le président y est mis en scène comme un rock-star, applaudit et photographié par la foule (dans le meilleur des cas). Mais l’équilibre est ténu. Et l’épisode de la gifle nous rappelle que la politique ne saurait impunément se réduire à de  » la com’ « . Lasacralitéconvoque l’univers de l’Etre (non du paraître) et du Sens (c’est-à-dire de ce qui s’incarne et se révèle). Dit autrement, si l’on accepte que le corps présidentiel soit sacré, il convient de ne pas lui faire faire n’importe quoi. De ce point de vue là, l’intervention sur YouTube avec Carlito et McFly est une erreur. Quoiqu’il en soit, le corps Sacré ne saurait exister seul, c’est-à-dire sans sa dimension incarnée. Il est hasardeux de convoquer un corps-présidentiel-sacré sans sa contre-partie plus « terrestre », comme l’attention et l’intérêt porté à l’autre, entre autres. Symboliquement, cette gifle peut être vue comme un rappel forcé à « l’ici et maintenant » (le monde terrestre des émotions versus le monde éthéré du mental). D’une manière tout à fait particulière : la gifle n’est pas le coup de poing ou l’oeuf jeté. La gifle, c’est le rappel à l’ordre du parent qui gronde son enfant. Il y a dans la gifle une dimension infantilisante et narcissique : elle blesse l’amour propre et humilie. Ici, c’est une sorte de verticalité inversée.

 

Gifle à Macron : conséquence aussi quand tout se réduit à la com

Gifle à Macron : conséquence aussi quand tout se réduit à la com

France Info revient sur l’événement en interrogeant Élodie Mielczareck, sémiolinguiste spécialisée dans le langage verbal et non verbal, conférencière et autrice.
Son prochain livre, « Anti-bullshit » paraîtra en octobre 2021 chez Eyrolles.

 

  • Avec cet événement, est-ce le corps sacré du président, par définition intouchable, qui tout à coup s’incarne physiquement sous nos yeux pour devenir, l’espace d’un instant, celui d’un semblable ?

C’est l’historien Enrst Kantorowicz qui nous rappelle la distinction entre les deux corps du Roi. Nous en avons souvent parlé. D’un côté le corps sacré du Roi, divin par essence : immortel, intouchable, infaillible. L’historien Patrick Boucheron le rappelle : « dans ce corps mortel du roi vient se loger le corps immortel du royaume que le roi transmet à son successeur ».(L’Histoire no 315, déc.2006). D’un autre côté, le corps communlambda, en un mot : humain, c’est-à-dire semblable à tous les autres. Aussi, qu’il s’agisse du corps du Roi, ou de nos représentants politiques actuels, il navigue toujours entre ces deux dimensions antinomiques : sacré et profane s’y superposent. Avec cette gifle, le corps commun se rappelle violemment aux yeux des caméras.

 

  • De François Fillon à Jean-Luc Mélenchon, la référence au sacré par les politiques est assez fréquente. À travers cette gifle, est-ce la République qui est visée ?

Souvent, la rhétorique politique consiste à (dé)montrer, rendre Sacré et « justifier » la fonction occupée, en un mot : légitimer. Cette légitimité du corps sacré-républicain était jusqu’ici évidente, admise et partagée. Mais ces dernières années, la multiplication des « petites phrases » des divers représentants politiques est symptomatique d’une difficulté à légitimer cette position. On se souvient du leitmotiv de François Fillon durant le « Penelope Gate » : « Au-delà de ma personne, c’est la démocratie qui est défiée » ; ou encore de la déclaration colérique de Jean-Luc Mélenchon : « Ma personne est sacrée [...] la République, c’est moi« , mais aussi celle de Benjamin Griveaux :« Ce n’est pas moi qui ai été attaqué, c’est la République ». En effet, symboliquement c’est bien la légitimité même des Institutions et de la Constitution qui sont visés. Étonnamment, après deux ans de crise Gilets Jaunes, un Grand Débat, des cahiers de doléances par milliers, peu de représentants politiques ou médiatiques interrogent le cadre républicain de cette Vème République, empêchant ainsi toute solution créative et expression collective. Dit autrement, vous ne pouvez pas convoquer en permanence la sacralité de votre corps pour échapper au réel.

 

  • En début de mandat, Emmanuel Macron a convoqué lui-même fréquemment cette symbolique sacrée. Comment analysez-vous le rapport au sacré du président et son évolution ? 

Avant même d’être élu président, Emmanuel Macron a cultivé la représentation d’un président-monarque. Il déclarait dès juillet 2015: « Dans la politique française, cet absent est la figure du roi, dont je pense fondamentalement que le peuple français n’a pas voulu la mort. » Ou bien encore « Je ne crois pas au président « normal » (…) Les Français n’attendent pas cela. Au contraire, un tel concept les déstabilise, les insécurise » (Challenges, octobre 2016). À l’opposé de laprésidence normale de Hollande, Emmanuel Macron décline à l’infini le schème de la « verticalité ». Souvenez-vous de sa marche solitaire devant la Pyramide du Louvre. Unpatternqui se retrouve bien évidemment dans les mots présidentiels : les premiers de cordées, versus les derniers ; ceux qui réussissent versus ceux qui ne sont rien. Comme nous le rappelle le sociologue Michel Maffesoli, la post-modernité dans laquelle nous glissons ces dernières années se définit par son horizontalité. Alors que les temps Modernes voient s’exprimer « la Loi des Pères », notre époque fait plus de place à « la Loi des Frères ». Or durant son quinquennat, Emmanuel Macron a montré une certaine réticence à sortir du « périmètre sacré », au sens propre (terme utilisé pour décrire le Palais de l’Elysée), et figuré (dynamiques relationnelles et chaleureuses). D’ailleurs, l’iconographie présidentielle met davantage en scène un président thaumaturge : les mains ont pour fonction de guérir par pouvoir divin, non pour réchauffer les coeurs ou embrasser…

 

  • Assiste-t-on à une remise en cause du caractère sacré de la fonction ? Le président est-il une star comme une autre ?

Ces dernières années, la fonction présidentielle s’est effritée. De manière symptomatique, corps sacré et profane se mélangent. Cela s’amplifie avec la presse people où l’intimité se donne à lire : elle est accessible à tous. Phénomène fortement visible sous la présidence de Nicolas Sarkozy : « Avec Carla, c’est du sérieux ». Ces communications-montages sous la forme de roman-photo jouent l’équilibre entre l’accessibilité du président-comme-tout-le-monde et le président-monarque. De même, le bain de foule joue sur les codes de lastarification. Le président y est mis en scène comme un rock-star, applaudit et photographié par la foule (dans le meilleur des cas). Mais l’équilibre est ténu. Et l’épisode de la gifle nous rappelle que la politique ne saurait impunément se réduire à de  » la com’ « . Lasacralitéconvoque l’univers de l’Etre (non du paraître) et du Sens (c’est-à-dire de ce qui s’incarne et se révèle). Dit autrement, si l’on accepte que le corps présidentiel soit sacré, il convient de ne pas lui faire faire n’importe quoi. De ce point de vue là, l’intervention sur YouTube avec Carlito et McFly est une erreur. Quoiqu’il en soit, le corps Sacré ne saurait exister seul, c’est-à-dire sans sa dimension incarnée. Il est hasardeux de convoquer un corps-présidentiel-sacré sans sa contre-partie plus « terrestre », comme l’attention et l’intérêt porté à l’autre, entre autres. Symboliquement, cette gifle peut être vue comme un rappel forcé à « l’ici et maintenant » (le monde terrestre des émotions versus le monde éthéré du mental). D’une manière tout à fait particulière : la gifle n’est pas le coup de poing ou l’oeuf jeté. La gifle, c’est le rappel à l’ordre du parent qui gronde son enfant. Il y a dans la gifle une dimension infantilisante et narcissique : elle blesse l’amour propre et humilie. Ici, c’est une sorte de verticalité inversée.

 

Etats généraux de la laïcité : c’est de la com’ ( Patrick Weil)

Etats généraux de la laïcité : c’est de la com’ ( Patrick Weil)

Patrick Weil, directeur de recherche au CNRS, s’étonne dimanche sur franceinfo du lancement des états généraux de la laïcité annoncés par Marlène Schiappa.

« Je suis un peu surpris » du lancement des états généraux de la laïcité « parce qu’en général on fait des états généraux avant de passer une loi », déclare dimanche 18 avril sur franceinfo Patrick Weil, directeur de recherche au CNRS. Ce spécialiste de la citoyenneté et de la laïcité, qui vient de publier un livre intitulé De la laïcité en France, s’étonne du lancement des états généraux de la laïcité annoncés par Marlène Schiappa. Etant donné qu’une loi concernant les valeurs de la République est déjà en train d’être votée, « la consultation des intellectuels c’est de la com’ », d’après Patrick Weil. Il explique que la loi de 1905 était déjà « d’une modernité incroyable ».

franceinfo : Comment faire en sorte, comme le dit Marlène Schiappa, que la laïcité rassemble aujourd’hui au lieu de diviser ?

Patrick Weil : Déjà, je suis un peu surpris parce qu’en général on fait des états généraux avant de passer une loi. Or, là, il y a une loi qui est en train d’être votée par le Parlement, qui n’a pas fini d’ailleurs d’être discutée, qui va peut-être faire l’objet d’un débat au Conseil constitutionnel. Moi, j’ai le sentiment que là on marche sur la tête, parce qu’au cours des débats au Sénat, monsieur Darmanin et monsieur Dupond-Moretti ont montré qu’ils ne connaissaient pas les dispositions de la loi de 1905. Après le vote de la loi de 1905, le pape l’a rejetée, il y a eu des incidents très graves avec certains cardinaux et curés qui appelaient à la résistance contre la loi, qui s’attaquaient aux instituteurs, qui s’attaquaient aux enfants en les menaçant de ne pas faire leur première communion. Il y avait donc des dispositions qui ont permis de faire condamner des cardinaux, des évêques, des curés, des choses qui seraient très utiles.

Vous parlez d’une police des cultes qui était très active à l’époque, elle existe toujours ?

Cette police existe toujours et je vais vous donner un exemple : après l’assassinat de Samuel Paty, on a découvert qu’avait été mise sur le Facebook de la mosquée de Pantin une vidéo qui a peut-être contribué à la décapitation. Qu’a fait le gouvernement qui ne connaissait pas ce dispositif ? Il a fermé la mosquée, ce qui fait que certains fidèles qui n’avaient rien fait se sont trouvés privés de leur lieu de culte. Et l’homme qui a fait le post de la vidéo n’a pas été poursuivi. Alors on marche sur la tête ! Moi, il me semble qu’il faut qu’une fois que la loi est votée et confirmée par le Conseil constitutionnel, il faut l’appliquer au niveau des préfectures, au niveau des magistrats. La consultation des intellectuels c’est de la com’.

Est-ce que ça veut que la loi de 1905 ne propose plus aujourd’hui les outils nécessaires pour gérer la laïcité ?

C’est justement l’inverse. Elle propose des outils qui sont indispensables, mais que le gouvernement ne connaissait pas. Et il l’a montré parce que quand M. Darmanin et M. Dupond-Moretti ont été interrogés sur ces outils, ils ont déclaré qu’ils n’avaient jamais été utilisés depuis 1905. Je montre dans mon livre qui vient de sortir qu’ils ont été utilisés des centaines de fois par Clemenceau, par Briand, par Poincaré, des grands dirigeants républicains. Eux, ils n’étaient pas d’accord, ils se sont bien engueulés sur la loi de 1905. Mais quand il y a eu les attaques de cet épiscopat radicalisé, ils se sont unis, il y avait dans le même gouvernement Clemenceau et Briand. Eh bien je pense que sur la laïcité, il y a des divergences qu’on connaît, mais ce sont tous des gens attachés à la laïcité. Donc, il faut les réunir pour combattre ensemble ceux qui sont les ennemis de la République et de la laïcité.

Qui sont les ennemis de la laïcité ?

Vous avez deux types d’ennemis. Vous avez des gens qui veulent imposer le pouvoir d’une religion sur la souveraineté de la République, ça c’était très bien vu par les concepteurs de la loi. Et puis d’autres estiment que la loi de 1905 devait exclure, il y a dont une vision raciste ou excluante de la loi. Ca ce sont les deux types d’ennemis, pour moi.

Aujourd’hui, les choses ont changé. Est-ce que la sphère privée et l’espace public ne sont pas devenus très poreux, particulièrement avec les réseaux sociaux ?

Oui vous avez raison. Selon la loi pénale, si vous faite pression sur quelqu’un pour le forcer à porter un signe religieux ou l’en empêcher, cela s’applique dans tous les espaces. Alors ce qu’il faut faire, c’est moderniser la loi parce qu’il faut rajouter Facebook etc. Mais ils avaient tout prévu. La loi de 1905, c’est une loi d’une modernité incroyable. Elle est en avance, même aujourd’hui par rapport à beaucoup d’autres lois à l’étranger. Elle respecte les croyants comme les non-croyants. Elle les protège, chaque liberté est protégée par une disposition pénale contre toute pression. Alors la loi fixe un certain nombre de règles. Ensuite, vous avez des conflits d’interprétation. Moi, j’enseigne le droit de la religion aux États-Unis, il y a tous les ans plusieurs cas à la Cour suprême où on vient présenter différentes opinions, et la justice se prononce. Il faut accepter que cela se passe comme ça, et que ce ne soit pas le Parlement qui fasse la loi sur des petits détails d’interprétation qui me paraissent du domaine de la bataille d’interprétation devant les juges.

Croissance : la Banque de France fait de la com !

Croissance : la Banque de France fait  de la com !

 

 

Sans doute pour nourrir le volontarisme, la banque de France augmente de 0,5 % la perspective de croissance en 2021. Pourtant ce léger optimisme ne repose sur aucun fondement objectif. En effet au cours du premier trimestre en cours la croissance a plutôt tendance à se tasser. C’est tout juste si la France va connaître une hausse de 1 % du PIB au premier trimestre. Évidemment cela sans tenir compte d’un éventuel confinement notamment de la région parisienne.

Des sortes de prévisions au doigt mouillé et qui repart les espoirs très hypothétiques sur un troisième trimestre.

« Au troisième trimestre en revanche, la consommation des ménages et l’activité rebondiraient nettement et cet élan se poursuivrait en fin d’année 2021 puis au début 2022. L’année 2022 serait également une année de rattrapage et la croissance resterait forte (4 %) » écrivent-ils. En 2023, le rattrapage effectué, la croissance renouerait avec ses niveaux d’avant-crise à 2 %. Dans ce scénario, l’activité économique retrouverait son niveau de fin 2019 au deuxième trimestre 2022.

 

Le seul détail oublie la Banque de France c’est que rien n’est certain concernant précisément le troisième trimestre et les vacances d’été. Il se pourrait en effet qu’une nouvelle fois des mesures restrictives porte un rude coup à la consommation à cette période.

Écologie: le référendum de Macron, gros coup de com’

Écologie: le référendum de Macron, gros coup de com’

 

C’est évidemment un énorme coup de com’ cette proposition de référendum concernant la constitution pour y intégrer les préoccupations écologiques qui par parenthèse y figurent déjà avec la charte de l’environnement de Chirac de 2005 qui a valeur constitutionnelle.

 

Comme tous référendum, le risque est à double tranchant. Il peut mettre en difficulté l’opposition mais aussi ce retourner contre le chef d’État. En effet l’intégration dans la constitution ne changera strictement rien.

Ce que recherchent Macron c’est d’une part de faire semblant de donner satisfaction à la fameuse convention citoyenne qui se rebelle contre les abandons du gouvernement en matière écologique, d’autre part surtout d’obtenir un plébiscite sur une question sans enjeu pour compenser son manque de soutien politique dans la population.

Bref une manœuvre habituelle qui va être détaillée, analysée quant à son enjeu réel et pourrait se retourner contre le chef de l’État.

Dupond-Moretti à la justice : le gros coup de com et conflit en perspective

Dupond-Moretti à la justice : le gros coup de com et conflit en perspective

 

Il  n’y a pas vraiment de changement extraordinaire dans ce ;  on reprend surtout les anciens avec quelques nouveautés pour donner l’impression que ça bouge. La nomination de Gérald Darmanin à l’intérieur n’est pas vraiment une surprise car l’intéressé lui-même visait  depuis longtemps ce poste stratégique dans une carrière politique t. La surprise vient surtout de la nomination au gouvernement d’Eric Dupond-Moretti, avocat pénaliste spécialiste des causes difficiles, dont les Français connaissent le visage et la voix via les médias et des prises de position parfois détonantes.

D’une certaine manière, il y a même une provocation d’avoir choisi un avocat populiste et radical,  spécialiste des critiques de l’appareil judiciaire. Encore dernièrement, il venait de prendre l’initiative de déposer une plainte dans le cas de l’affaire du paquet  national financier pour avoir sans doute été écouté. Dupond Moretti n’a pas manifesté un grand état d’âme en retirant sa plainte si tôt sa nomination comme ministre de la justice.

Des convictions fortes mais qui évoluent selon les circonstances et les causes. La défense de la veuve ou du truand chaque fois que cela peut servir la réputation médiatique même si c’est complètement contradictoire. Il faudra prévoir des heurts avec l’appareil judiciaire qui voit venir en quelque sorte un étranger qui avance plutôt avec des gros sabots qu’avec des chaussons de danse classique.  On sera en particulier très attentif à la manière dont le parquet pourra plus ou moins enterrer  tel ou tel dossier politiquement sensible et il n’en manque pas.

Coronavirus : bataille de com’ entre Édouard Philippe et Macron

Coronavirus : bataille de com’ entre Édouard Philippe et Macron

 

Il ne se passe pas une journée sans que le pouvoir s’exprime dans les médias, un jour le président un autre jour le Premier ministre, parfois les deux en même temps. Le pire souvent avec des contradictions. Ainsi encore aujourd’hui le Premier ministre prendra la parole pour préciser les modalités de la première phase de des confinements à partir du 11 mai. D’une certaine manière chacun sa partition. Le premier ministre veut montrer sa rigueur par rapport à l’enjeu sanitaire mais aussi économique et ainsi faire la preuve de sa cohérence. Le président lui tente d’amadouer les différentes forces qui s’opposent au plan gouvernemental. Un exemple significatif au plan économique.

Macron conteste l’écroulement de l’économie évoquée par Philippe

Alors que le Premier ministre a clairement évoqué les risques d’écroulement de l’économie, Macron prend une nouvelle fois le contre-pied d’Edouard  Philippe tentant de rassurer les Français. On pourrait en conclure qu’il s’agit d’un jeu de rôle avec d’un côté un Premier ministre qui joue le père fouettard avec son profil technocratique et de l’autre un président, protecteur qui se voudrait le père du peuple. Il faut toutefois noter que la différence entre les deux responsables est antérieure au Coronavirus. On a déjà vu sur le dossier de la retraite que le Premier ministre s’était montré intraitable sur le fond même avec une forme adoucie. À l’inverse, Macron avait fait des ouvertures qui n’ont pas été reprises par le gouvernement.

Certes les deux hommes partagent sans doute une majorité de convictions communes mais le Premier ministre est en train de se forger une candidature potentielle pour les présidentielles futures. Il veut montrer que lui  tient la ligne quand le président actuel se disperse et ajoute du flou au flou. Peu de médias évoquent cette rivalité pourtant certaines car il est clair qu’un moment ou un autre est sans doute d’ici la fin d’année un changement de gouvernement interviendra.

Changement de com. : Macron reconnaît la colère des Français

Changement de com. : Macron reconnaît la colère des Français

 

 

La reconnaissance de la colère des Français ne constitue sans doute pas un changement de politique chez Macon. Plutôt une modification profonde de la communication. À la condescendance voire au mépris,  on va maintenant substituer la compassion et la proximité. Pour parler clair, il a été fortement recommandé à Macron d’éviter cette posture de donneur de leçons qui peut d’ailleurs aller jusqu’à l’injure. La colère “profonde” d’une partie des Français qui s’est manifestée au cours des derniers mois avec le mouvement des “Gilets jaunes” n’est pas “derrière nous”, a déclaré samedi Emmanuel Macron estimant qu’il fallait encore “redonner un sens à l’action”. Il y a dans ses propos toute l’insuffisance de la politique actuelle pouvoir qui d’une part nie les réalités sociales, d’autre part empile les réformes plus ou moins abouties sans qu’on aperçoive une vraie vision. “Je pense qu’il y a une partie à laquelle nous avons su répondre, et une partie à laquelle nous n’avons pas encore répondu parce que ça prend du temps. Il y a aussi une colère à laquelle il n’y a pas forcément de réponse immédiate”, a ajouté Macron.

Il estime qu’”il y a des problèmes profonds dans notre pays qui sont liés à l’injustice, aux difficultés économiques qu’on connaît depuis très longtemps, parfois aux doutes qui existent, aux défis qu’on a devant nous liés au vieillissement, au numérique, à l’écologie”.“Je pense que ceci créé des peurs, parfois ces peurs sont exploitées et donc notre défi est d’y répondre”, a-t-il ajouté, en se disant “vigilant” et “à la tâche”.

“Je pense qu’il faut continuer à agir concrètement pour nos concitoyens à la rentrée, c’est ce que j’ai demandé au gouvernement, et à redonner du sens à l’action parce qu’il faut, non pas chercher à éteindre les peurs, mais à redonner une perspective, un cap de ce qui est vivre ensemble entre Français de manière apaisée”. “Il y a une aspiration à un sens profond dans notre pays et on ne l’a pas encore trouvé”, a-t-il conclu. D’une certaine manière, Macon avoue sa grande faiblesse ;  à savoir l’incapacité à définir une cohérence à son projet. Pour preuve entre 65 et 70 pour cent des Français estiment que la politique du gouvernement est inefficace sur le plan économique.

«Pognon dingue» : de la com. en gros sabots pour buveurs de pastis !

«Pognon dingue» : de la  com. en gros sabots pour buveurs de pastis !

 

Le moins que l’on puisse dire c’est qu’on ne fait pas dans la dentelle à l’Elysée en matière de com. Quitte à faire dire au monarque républicain des paroles populistes qui feront plaisir aux buveurs de pastis après 3 ou 4 tournées. La petite vidéo spontanée de Macron fait adopter  au président de la république une rhétorique qu’il n’emploie jamais et qui par ailleurs était légèrement en contradictions avec les ors de la république que montrait la même vidéo. En clair, il y a le discours prétention philosophique et tecno pour les responsables de la mutualité française (d’une longueur interminable comme la plupart des discours de Macron) et puis pour les «  cons » la phrase choc «  ça coute un pognon dingue le social ». Un phrase avec laquelle on ne peut être que d’accord au premier degré ; Une phrase putassière du style «  pour résoudre le chômage, il faudrait mettre les chômeurs au boulot ! Ce qui est vrai et faux à la fois, en tout cas plein de contradictions mais l’objectif n’est pas la cohérence mais de provoquer l’adhésion bête voire bestiale.  C’est le en même temps de Macron qui parle cash à deux publics différents en disons tout et le contraire. Pour Macron, l’objectif était aussi de faire un peu gauche en réaffirmant les justifications bateau de la solidarité sociale. L’étiquette de président des riches colle à la peau de Macron et sans doute pour longtemps. Au moins dans les mots il lui faut rétablir un certain équilibre et en même en indiquant que c’est pas en dépensant plus qu’on protège le mieux. Une bonne vielle lapalissade qui ne mange pas de pain même si elle n’éclaire rien !

 

Syrie: frappes ou opération de com. ?

Syrie: frappes ou opération de com. ?

 

Pour résumer l’action e la France : deux sites bombardés et 12 missiles tirés ; une action réussie déclare la ministre des armées.  Les frappes menées dans la nuit de vendredi à samedi par la France, les Etats-Unis et le Royaume-Uni contre l’arsenal chimique syrien, sept jours après une attaque chimique imputée au régime de Bachar al Assad, sont légitimes et ont atteint leur objectif, a déclaré samedi la ministre française des Armées. “Compte tenu des informations dont nous disposons, je peux affirmer que la mission est un succès”, a dit Florence Parly lors d’une conférence de presse après un conseil de défense autour du chef de l’Etat, Emmanuel Macron. “Ses objectifs militaires sont atteints et la capacité de la Syrie à concevoir, produire et stocker des armes chimiques a été considérablement amoindrie”, a-t-elle ajouté. “Désormais le temps est à l’action diplomatique et humanitaire”, a conclu Florence Parly, selon qui le Conseil de sécurité de l’Onu doit maintenant prendre le relais. Quelques heures plus tard, alors que tous les avions français étaient revenus de leur mission, Jean-Yves Le Drian a précisé sur BFM TV que de nouvelles frappes n’étaient pas envisagées à ce stade par l’armée française. Pour la France cela à surtout permis de mettre en scène via la télé la présence de Macron en chef de guerre au conseil de défense. Bref la guerre en télé réalité.

 

Baisse popularité Macron : overdose de com.

Baisse popularité Macron : overdose de com.

Finalement après avoir tutoyé les sommets, Macron se retrouve au plus bas,  celui qu’il avait atteint juste après l’été. Autrement dit, en deux mois à peine il a reperdu tout ce qu’il avait regagné. En cause non pas son immobilisme mais au contraire uen activisme un peu confus concernant des réformes assez mal préparées (Unedic, formation permanente, SNCF par exemple) Macron veut tellement montrer qu’il est le grand réformateur  (et indéniablement il ya du pain sur la planche en France à commencer par la réforme de l’Etat) qu’il en confond vitesse et précipitation. En outre comme les français devront attendre 2019 pour voir concrètement les fruits de sa politique, le décalage grandit entre la vision des élites et celle des citoyens moyens. Dernier élément l’overdose de communication de Macron qui met en scène à son profit tous les événements un peu favorable (dernier exemple en date l’extension du parc de loisirs de Disneyland) décidée depuis des années. Trois sondages successifs actent une nouvelle chute de popularité qui témoigne de fracture.  C’est surtout la popularité de Macron qui est affecté sans doute parce que son image est hypothéquée par cette étiquette de président des riches aussi parce qu’il apparait parfois un peu suffisant voire arrogant. A la différence de son premier ministre qui sur se terrain montre davantage de pédagogie et de tempérance.  Après l’IFO et Odoxa, un troisième sondage constate la chute de Macron.  Dans le baromètre politique BVA-Orange pour RTL et La Tribune Macron perd ainsi quatre points et dispose de 43% d’opinions favorables. Le président de la République se rapproche de son plus mauvais score atteint en octobre 2017 (42%). Paradoxalement, Édouard Philippe résiste mieux avec 47% (+2) de bonnes opinions. Le Premier ministre semble bénéficier dans une certaine mesure de son positionnement « d’homme de la mise en œuvre des réformes ». Certains évoquant même le fait qu’il « assume son rôle de bouclier ». Si Emmanuel Macron conserve une majorité de bonnes opinions auprès des personnes âgées de 65 ans et plus (51%, -1 point), les 35-49 ans sont beaucoup plus sévères avec le Président de la République (32%, -6 points depuis janvier et -16 points depuis décembre). Le chef de l’État a également perdu 11 points depuis le mois de décembre chez les salariés du public (32%). La question du pouvoir d’achat est centrale dans la nombreuse liste des reproches. L’image de président des riches colle toujours à la peau d’Emmanuel Macron, dont l’attitude est parfois qualifiée d’arrogante et brutale. Le choix de recourir aux ordonnances pour reformer la SNCF déplaît par exemple à une partie des Français. Certains font par ailleurs part d’un sentiment de trop-plein de réformes, qui peut générer une certaine angoisse. Si Nicolas Hulot reste la personnalité politique préférée des Français, sa cote d’influence enregistre une baisse de 3 points (36%). Le ministre de la Transition écologique voit notamment sa cote d’influence reculer chez les femmes (36%, -6), ce qui n’est sans doute pas sans lien avec les révélations concernant des accusations de violence sexuelle émises à son encontre. Laurent Wauquiez perd également 3 points, mais reste très populaire dans son camp. Malgré ses propos polémiques tenus à Lyon69% des républicains lui font confiance pour les années à venir. Enfin, à quelques jours du congrès du Front national,  Marion Maréchal Le Pen est toujours plus populaire que sa tante chez les sympathisants frontistes. À noter que la plus forte percée est pour Nicolas Dupont-Aignan qui gagne 19 points.

« One Planet Summit » : opération climat ou com ?

« One Planet Summit » : opération climat ou com ?

C’est la question légitime qu’on peut ce poser avec ce sommet sur le climat qui s’est  déroulé en dehors du  cadre des négociations onusiennes dont le dernier round – la COP23 – s’est déroulé à Bonn en novembre. Certes ces réunions ne sont pas utiles mais elles sont loin d’être à la hauteur des enjeux d’autant que la COP 21 elle-même paraissait malheureusement assez illusoire dans ses objectifs. L’ambition de contrôler la température à 2° constitue déjà une perspective très difficile à atteindre ; quand à la perspective des 1,5°, c’est tout à fait utopique car cela supposerait d’abandonner très rapidement toutes les énergies fossiles. On observera surtout que le document final est marqué par grand volontarisme mais reste très théorique dans la mesure où les moyens n’ont pas été clairement définis. L’accord de Pais n’est nullement juridiquement contraignant puisqu’il ne prévoit aucune disposition prévoyant de façon précise les modalités de contrôle ; en outre et surtout aucun dispositif juridique de sanction n’est prévu. Pour résumer la communauté internationale prend conscience de l’enjeu du réchauffement climatique provoqué par les émissions polluantes mais chaque pays se fera ce qu’il voudra ou pourra. Cet accord  fixe pour objectif de contenir l’augmentation de la température moyenne de la planète « bien en deçà de 2°C et de s’efforcer de limiter cette augmentation à 1,5°C. » L’accord prévoit que les 100 milliards de dollars par an d’aide aux pays en développement promis en 2009 par les pays développés pour 2020, année d’entrée en vigueur de l’accord, devront être un « plancher » pour l’après-2020. « Un nouvel objectif chiffré devra être défini au plus tard d’ici 2025. Mais finalement l’accord se révèle très flou sur les questions financières.  À travers ce type de sommet,  Macron soigne son image de marque et l’avoue : « Il s’agit, pour la France, de prendre le leadership sur le terrain climatique après le retrait américain. Ce sommet était donc là pour le montrer. C’est en effet un certain tour de force diplomatique d’avoir fait venir à Paris autant de chefs d’Etat et de gouvernement pour un cadre « informel » » En discours de clôture du sommet, Emmanuel Macron a annoncé la création d’une « coalition des acteurs », le « One Planet Coalition », appelée à se réunir plus régulièrement pour « des chantiers de travail ». Reste à savoir ce qu’il en restera de concret, au-delà du symbole. « Le One Planet n’est pas un sommet où on va négocier une déclaration, mais un sommet où il y a les gouvernements, la société civile, les fonds souverains, les assurances, les banques, les entreprises, les ONG, les scientifiques… C’est-à-dire tous les acteurs de cette transformation », a assuré Emmanuel Macron à la tribune mardi. . Mais le « One Planet Summit » est aussi l’arbre qui cache la forêt, le sujet central restant le financement de la lutte contre le changement climatique, avec cette question, qui demeure : comment compenser le retrait américain? Ainsi en va-t-il du Fond vert pour le climat, censé transférer 100 milliards de dollars des pays les plus avancés aux plus vulnérables. Sur ce sujet évidemment aucune décision ne peut être prise en dehors de l’ONU.

Loi Moralisation vie publique: surtout de la com.

Loi Moralisation vie publique: surtout de la com.

 

Les députés français ont voté  les deux projets de loi s sur la moralisation de la vie publique, projets qui ont peu impactés l’opinion car ces textes relèvent surtout de la com. pour répondre en particulier aux affaires qui se sont déroulées notamment leur la campagne électorale. À part l’interdiction des emplois familiaux des dispositions retenues sont assez anecdotiques. En outre ce qui a surtout plombé l’écho de cette loi c’est que le principal animateur du débat sur ce terrain, à savoir François Bayrou, est tombé précisément pour non-respect des règles de financement des partis politiques. La réforme est composée de deux textes : un projet de loi ordinaire et un projet de loi organique dont l’examen devait se terminer dans la nuit de vendredi à samedi. Le gouvernement ayant décidé d’utiliser la procédure accélérée, qui permet de réduire le nombre des navettes entre les deux chambres, une commission mixte paritaire (CMP) Assemblée-Sénat sera convoquée pour lundi afin de tenter de mettre au point des textes communs aux deux assemblées. Les deux textes devraient être définitivement adoptés jeudi prochain par le Parlement, l’Assemblée ayant le dernier mot. Ils font suite notamment à l’affaire des emplois fictifs présumés dont l’ex-Premier ministre Les Républicains François Fillon, candidat malheureux de la droite à la présidentielle, aurait fait profiter sa famille. Finalement les principales mesures dont certaines apparaissent cependant nécessaires demeure assez accessoires : l’Inéligibilité des candidats et élus en cas de crimes ou d’infractions traduisant un manquement à la probité. les frais de mandat parlementaire, la suppression de la réserve parlementaire,  enfin  la Banque De La Démocratie ;  une dénomination ronflante pour pas grand-chose. Ces différents aspects auraient pu par ailleurs être gérés sans nécessairement une loi dite de moralisation.

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