Trop de ministres, trop de collaborateurs
34 ministères là où une quinzaine suffirait, des collaborateurs en pagaille (officiels mais auusi officieux) bref une armée mexicaine qui s’ajoute à celle de l’administration, de Matignon et de l’Elysée (1000 employés environ par seulement l’Elysée !). . En ce qui concerne les membres stricts de cabinet (les conseillers autour du ministre), les effectifs du 1er août 2015 sont en augmentation (+7,7%) par rapport au 1er août 2014: ils sont passés de 461 postes en équivalent temps plein à 495. Mais le niveau reste «très inférieur aux effectifs constatés jusqu’en 2013, où on comptait 565 emplois en cabinet». Il y a aujourd’hui 34 ministères, alors qu’il n’y en avait que 32 il y a un an. L’effectif moyen par cabinet reste stable (+1% par rapport à 2014). L’objectif fixé est de ne pas dépasser 15 personnes par ministre et 10 par secrétaire d’État. Quatorze ministres dépassent ce plafond, treize le respectent exactement, et cinq sont en dessous. Mais, chose étrange, aucun ne déclare de chargé de missions… En ce qui concerne les fonctions support (sécurité, chauffeurs, huissiers, secrétaires…), les effectifs sont en légère augmentation (+1,2%) par rapport à 2014 (avec 2334 postes) -ce qui reste toujours un niveau inférieur à celui observé pendant les années 2007 à 2014. Au total, les effectifs civils des cabinets passent de 2672 en 2014 à 2739 en 2015, soit une augmentation de 67 personnes (+2,5%). Cette moyenne cache de bons et de moins bons élèves: en effet, si deux ministères conservent le même effectif (l’Intérieur et les Anciens combattants), on relève une augmentation dans 15 ministères (ministère du Logement, secrétariat d’État chargé de la Famille par exemple) et une diminution dans 15 autres (ministère de l’Écologie, ministère des Finances et des comptes publics…). «Il est regrettable que les efforts réalisés dans ces ministères soient annulés par le comportement moins rigoureux de leurs autres collègues», commente le député PS René Dosière sur son blog, qui se plonge chaque année dans les dépenses de l’exécutif.