Contrôle des chômeurs : un cocktail de populisme et de réalisme chez Macron
De toute évidence, Macron pratique le l’art du en même temps qui cumule à la fois la cohérence et la contradiction. Sur le contrôle des chômeurs, macro justifient son orientation considérant qu’il y a des droits et des devoirs pour les chômeurs. Une évidence. ! Le problème c’est la mise en musique car on voit mal comment sera appliqué le concept d’offre raisonnable d’emploi. En effet le gouvernement proposerait de diminuer voire de supprimer les indemnités si le chômeur refuse deux offres d’emploi dite raisonnables. Première observation, l’offre sera évidemment faite par pôle emploi. Un problème toutefois car Pôle emploi ne fuse qu’environ un quart des gens offre d’emploi les trois quarts des autres emplois utilisent d’autres canaux. Du coup, les offres de Pole emploi ce ratatine sur les deux embauches les moins attrayantes. On est à peu près sur que nombre de chômeurs n’accepteront pas un emploi souvent dévalorisé à 100 km de leur domicile (un des critères qui sera retenu). En effet il faudra à l’intéressé dépensé jusqu’à 800 € de frais de transport s’il rentre tous les jours chez lui ou un peu moins s’il doit payer les frais de résidence et d’hébergement près des lieux de son nouveau travail (la plupart du temps il sera en CDD). Macron fait preuve de réalisme lucide quand il considère que certains chômeurs s’installent dans le chômage indemnisé mais d’après les chiffres mêmes pour l’emploi cela ne concernerait que de l’ordre de 14 % des demandeurs d’emploi. 86 % des chômeurs eux souhaitent et de loin un nouveau travail plutôt que de vivre des indemnités de l’Unedic mais dans l’imagerie populaire le chômeur professionnel et condamnable et Macron instrumentalisent cette de vision simpliste. Bref il fait du populisme. Mais en m^me temps considère qu’il ne faut stigmatiser. En même temps il veut sanctionner certains chômeurs, en même temps favoriser leur réinsertion par la formation et l’encadrement de leur parcours professionnel. Macon a justifié sa position alors qu’il se trouve en vacances dans la station de ski de La Mongie (Hautes-Pyrénées). Des vacances sans doute mérité mais en même temps auxquelles ne peut ne peuvent prétendre non de chômeurs ! «C’est normal d’indemniser, mais il faut aussi s’assurer que chacun recherche bien un emploi, et qu’il prend celui qui lui est offert quand il correspond à ses compétences. C’est normal, il n’y a rien de choquant. Tous les pays qui nous entourent le font, et je crois qu’il y a un fort consensus autour de cela. (…) Les résultats seront progressifs, mais chacun à sa part à mettre dans cette édifice. J’en appelle à la responsabilité collective, mais il ne faut tomber dans aucun raccourci», a exhorté le président. Estimant que «ça n’est pas parce qu’il n’y a pas de règle que les choses ne peuvent pas avancer, mais que ça n’est pas non plus «parce qu’on met des règles qu’on met de la suspicion derrière chacun», Emmanuel Macron a souligné que «les chômeurs sont les premières victimes, les premiers à subir, et ils souffrent». «Il ne faut tomber dans aucun raccourci, et je n’accepterai aucun discours qui consisterait à réduire les chômeurs à des gens qui abuseraient. C’est avec bon sens et volontarisme qu’on avancera», a-t-il conclu. Avec en m^me temps un doigt de populisme !