Archive pour le Tag 'CO2'

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Procès de l’arnaque du CO2

Procès de l’arnaque du CO2

 

Une affaire qui illustre bien le scandale de la marchandisation des droits à polluer. En réalité les droits à polluer en CO2  par ailleurs initialement insignifiants ont fait l’objet d’un vaste trafic international avec une spéculation éhontée. Une affaire qui devrait rendre prudent économiste et écologiste quant à  la régulation des émissions polluantes par le seul principe pollueur payeur.

Article de challenges :

Marco Mouly, l’un des accusés, est en piste et fait le show. « Je fréquente du beau monde, je côtoie beaucoup de grandes personnes, je vais pas citer les noms. »  »Allez-y éclairez le tribunal, les lampes ne marchent pas très bien », s’amuse le juge. « On s’en fout. On m’appelle l’exubérant. Si on fait pas du bling-bling et de la petite guirlande, on peut pas être commercial », raconte cet as des arnaques financières en faisant de grands gestes. « C’est comme Gad Elmaleh, il est venu me voir six mois pour son film. » Celui sur Coco, le flambeur qui veut organiser la bar-mitsvah de son fils au Stade de France. Le langage fleuri de Marco Mouly, le gamin de Belleville aujourd’hui âgé de 50 ans, contraste avec le débit posé et les mots choisis d’Arnaud Mimran, l’affairiste des beaux quartiers, autre prévenu de ce dossier. La justice les accuse d’avoir participé à la plus grande escroquerie commise en France: le « casse du siècle », qui a permis de détourner, en quelques mois, 1,6 milliard d’euros de TVA sur le marché des droits à polluer fin 2008 début 2009. Avec une dizaine de traders, courtiers et hommes de paille, Mouly, Mimran et Samy Souied, décédé depuis, sont soupçonnés d’avoir empoché, à eux seuls, 283 millions. Mardoché Mouly, dit Marco, dont Challenges a déjà dressé le portrait, avait donné le ton dès le premier jour de ce procès haut en couleur, le 2 mai. Alors que le juge l’interrogeait sur l’absence du célèbre avocat Thierry Herzog, qui le défendait auparavant, il rétorquait: « trop gourmand ! » Hier, Mouly a de nouveau amusé la galerie. Au sujet de sa rencontre avec le courtier polonais qui passait les ordres pour acheter et vendre des quotas de CO²: « il était avec une gonzesse de folie, je crois pas que c’était sa vraie femme ». Au sujet de ses avocats: « ils veulent pas que je parle, ils m’excitent. » Les rires fusent dans la salle, le président rappelle tout le monde à l’ordre. Le tribunal revient longuement sur les débuts de l’affaire. Mouly déroule sa version. Au départ, il propose à Arnaud Mimran de mettre de l’argent dans une affaire de téléphones reconditionnés. Mais les pertes s’accumulent. « Ensuite, on entend parler du carbone. C’est comme si on disait « viens boire un café », tout le monde en parlait. (…) Tout le monde brille depuis trois quatre mois, ils ont tous des voitures, des belles montres. » « Parle-t-on de fraude ? », demande le juge. « On parle du carbone. J’étais raide et je voulais le faire », élude Mouly, qui explique avoir tenté de rejoindre plusieurs « équipes » en Israël ou en Suisse sans succès. Il contacte alors son ami d’enfance Samy Souied à qui il doit 900.000 euros. « Donc, Samy me dit on est quitte si tu vas me chercher des banques. » D’après Mouly, son rôle se serait limité à aller ouvrir des comptes à Chypre ou en Tunisie. Souied ne pourra pas donner sa version. Il a été abattu de six balles de calibre 7,65 par deux tueurs en scooter, en plein cœur de Paris, Porte Maillot, en septembre 2010. « Depuis que j’ai huit ans, j’ai des contacts avec Samy Souied. On a été à la même école, on a été viré ensemble. (…) Tout le monde me connait dans la communauté juive. Tous les métiers qui ramènent de l’argent, je veux y être. Mais je tiens pas, je dépense trop. » D’ailleurs, le juge prend le temps d’égrener les biens saisis lors des perquisitions à ses domiciles parisiens: au total, 55.488 euros de sacs et bagages Vuitton ou Gucci. Il y a les tickets de caisse aussi: 1.790 euros pour une paire de chaussures, 8.120 euros pour une Rolex, 12.450 euros pour une bague, 20.300 euros pour une autre montre… « Des montants considérables ». Le président évoque aussi les trois comptes suisses HSBC pour des sociétés panaméennes, alimentés par le produit de la fraude selon l’instruction. Mouly l’interrompt: « est-ce que vous avez mes actions ? J’ai 26 millions de portefeuille boursier. » Un chiffre qui grimpera au fur et à mesure de l’audience.

Pour justifier son train de vie démesuré, l’accusé avance des gains au poker. « A l’ACF [Aviation Club de France], vous savez combien je gagnais ? 1,85 million. » Il évoque aussi un virement d’1,5 million de Patrick Pariente, le fondateur de Naf-Naf, un compagnon de jeu. Enfin, il sort sa carte maitresse: Thierry Leyne, l’ex-associé de Dominique Strauss-Kahn dans le fonds LSK. Il affirme l’avoir rencontré à Genève pour ouvrir les fameux comptes en banque puis revu une dizaine de fois à Paris à l’hôtel Royal Monceau. « Il me dit d’abord d’investir dans la bourse. On gagne 6 millions en une semaine, il me vire deux millions, j’adore, ça me plait. (…) Ensuite, il se met dans le carbone. Je me mets dans le casher c’est-à-dire que je suis trader. (…) Thierry Leyne faisait des achats de quotas et les revendait. » Mouly assure gagner 160 000 euros par mois.   Là aussi, Leyne ne pourra confirmer ses dires. Il a été retrouvé mort, défenestré, au pied de sa tour à Tel-Aviv, fin 2014. Un suicide selon la police israélienne. Suite à la faillite de son fonds LSK, une information judiciaire a récemment été ouverte contre X pour escroquerie à Paris. L’instruction atteste bien que les deux hommes se connaissaient. Les enquêteurs ont identifié un prêt de Mouly de 4 millions, effectué en 2012. Ils ont aussi découvert des fiches de paie au nom de sa fille, Cindy, un temps salariée par une des sociétés de Leyne. Quand le président évoque ensuite un compte en Suisse où a transité huit millions d’euros, Mouly semble un brin décontenancé. « Comment on va l’expliquer? Ça c’est vrai. Je sais pas si vous allez me croire. Samy Souied a travaillé avec Thierry Leyne. Moi je suis sorti. Et c’est comme ça que les fonds sont arrivés et tout est parti en bourse. Je ne sais pas ce qui se passait dans ce compte. (…) Je veux pas être de mauvaise foi, je vous donne ma parole, je vous promets que c’est vrai, je m’en rappelle plus. (…) C’est Thierry Leyne et DSK qui me disaient quoi acheter et quoi vendre. » Précisons que DSK a pris la tête du conseil d’administration de LSK en septembre 2013. Le président: « quel était leur intérêt, la contrepartie? » Mouly: « je prenais que 30 % de l’argent gagné. » Les avocats de Mouly, qui ont du mal à en placer une, estiment ainsi que l’instruction a été bouclée sans que les juges n’aient interrogé tous les acteurs ni étudier tous les circuits financiers. Maître David-Olivier Kaminski évoque le rôle de l’un des frères El-Maleh, banquier chez HSBC (sans lien de parenté avec l’humoriste), dans la gestion des comptes suisses. Or la fratrie fait l’objet d’une information judiciaire en cours à Paris, pour une vaste affaire de blanchiment impliquant des cols blancs et une élue écologiste. Les deux membres du parquet national financier finissent par perdre patience. « Quelle est la valeur ajoutée de tout ça? On essaye d’emmener le tribunal en ballade », s’agace le procureur Bruno Nataf, qui souligne que ces faits se déroulent après l’arnaque au CO². Mouly ne se démonte pas: « pourquoi la dernière fois que je vois le juge Daïeff, il me pose la question « avez-vous donné quatre millions à Thierry Leyne? » Je dis oui et le lendemain, on reçoit l’article 175 [indiquant la fin de l’instruction]. Y a que des éléments à charge. Faut pas s’arrêter juste à Marco Mouly. » D’ailleurs, les enquêteurs ne voulaient pas non plus arrêter leurs investigations à l’entendre. « Ils m’ont dit « on a les boules que l’enquête elle s’arrête », ils m’ont dit « on s’éclatait avec toi. » Avant d’ajouter. « La beauté de l’histoire c’est que l’enquête va continuer. Vous allez récupérer plus que 283 millions. » Pas sûr que le fisc partage cet optimisme.

 

(Challenges)

CO2 : la nouvelle arnaque de Volkswagen

CO2 : la nouvelle arnaque de Volkswagen

 

Conscient du coup exorbitant de la tricherie concernant les émissions polluantes, Volkswagen a trouvé une nouvelle arnaque pour en minimiser la portée. 800 000 véhicules au moins devaient être concernés par la tricherie permise par les logiciels bricolés. Mais miraculeusement après expertise interne Volkswagen annonce que seulement 36 000 véhicules sont affectés par les dépassements d’émissions polluantes. Il s’agit évidemment d’une expertise non indépendante très discutable. L’enjeu est d’importance car certains experts considèrent que le coût de la manipulation de Volkswagen pourrait atteindre 50 milliards. Compte tenu de l’écroulement de la valeur de l’action du constructeur allemand, VW a évidemment intérêt à minimiser au maximum la tricherie. On objectera à juste titre que Volkswagen n’est pas le seul constructeur à afficher des consommations de carburant et donc des émissions polluantes très en dessous de la vérité. En effet la plupart des contrôles sont effectués en laboratoire et non en situation réelle. Dans la pratique les consommations de carburant peuvent être supérieures de 30 à 60 % par rapport aux valeurs annoncées. Pour Volkswagen il s’agit d’échapper au naufrage financier. Volkswagen a donc affirmé mercredi que la sous-évaluation de la consommation de carburant et des émissions de dioxyde de carbone (CO2) ne concernait que 36.000 de ses véhicules environ et non pas 800.000, comme le constructeur l’avait annoncé dans un premier temps. Cette précision concerne le second volet, révélé le mois dernier, du scandale provoqué par l’admission par Volkswagen d’une sous-évaluation des émissions d’oxyde d’azote de ses moteurs diesel, un problème distinct qui concerne 11 millions de véhicules dans le monde. « Un petit nombre seulement de déclinaisons des modèles de véhicules neufs auront un chiffre catalogue (de CO2) légèrement ajusté », explique VW dans un communiqué. « Avec une production annuelle de l’ordre de 36.000 véhicules, ces déclinaisons de modèles correspondent seulement à 0,5% environ du volume de la marque Volkswagen », précise le constructeur dans un communiqué. Aucune preuve d’une manipulation volontaire de la consommation et des émissions de CO2 par le constructeur n’a été établie, ajoute le groupe allemand. Des affirmations qui ont pourtant été contredites par les autorités américaines et qui font aujourd’hui l’objet d’audits dans de nombreux pays en Asie par exemple est aussi en France.

Emissions de CO2 :stagnation en 2014 ?

Emissions de CO2 :stagnation en 2014 ?

D’après l’agence internationale de l’énergie les émissions de CO2 auraient être stabilisées en 2014. Reste à savoir  s’il s’agit d’uen conséquence de la crise économique( dans nombre de pays)  ou d’ une tendance durable. Il faudrait aussi tenir compte du réchauffement climatique qui réduit la consommation d’énergie polluante du chauffage. De toute manière une hirondelle ne fait pas le printemps et les évolutions structurelles ne peuvent être évaluées que sur plusieurs années voire davantage car  la teneur en CO2 n’a jamais été aussi forte depuis 2,1 millions d’années. Selon la même Agence internationale de l’énergie, les émissions de CO2 augmenteront de 130 % d’ici 2050. Il faut donc être  prudent avant de tirer des conclusions sur le long  terme  de résultats peut-être. ( même si c’est toujours bon à prendre).   Les émissions mondiales de CO2 dans le secteur de l’énergie ont stagné en 2014 à 32,3 milliards de tonnes, annonce vendredi l’Agence internationale de l’énergie (AIE) qui souligne que pour la première fois en quarante ans, les rejets de dioxydes de carbone ne progressent pas avec la croissance économique. « C’est une surprise à la fois bienvenue et considérable », souligne le chef économiste de l’AIE, Fatih Birol, dans un communiqué. « Cela me donne même davantage d’espoir que l’humanité pourra oeuvrer ensemble pour combattre le changement climatique, la menace la plus importante à laquelle nous soyons aujourd’hui confrontés », ajoute-t-il. L’AIE explique cette stagnation par le développement de sources d’énergie renouvelables en Chine notamment. « En Chine, l’année 2014 a vu un accroissement de la production électrique à partir de sources renouvelables comme l’hydroélectrique, le solaire et l’éolien et une moindre combustion de charbon », écrit l’agence. Fatih Birol y voit une « dynamique indispensable » pour les négociateurs qui préparent un accord mondial sur le climat sensé être négocié à la fin de l’année à Paris. « Pour la première fois, souligne-t-il, les émissions de gaz à effet de serre sont découplées de la croissance économique. » Depuis quarante ans, les émissions de CO2 mesurées n’avaient jusqu’alors stagné ou baissé qu’à trois reprises, au début des années 1980, en 1992 et en 2009. A chaque fois, la tendance correspondait à des périodes de récession économique mondiale. Mais en 2014, l’économie mondiale a connu une croissance de 3% en moyenne.

CO2 : des mots , peu d’action

CO2 : des mots , peu d’action

 

« Le fossé entre ce que nous réalisons et ce que nous devons faire s’élargit d’année en année », déclare Jonathan Grant de PwC. Selon lui, les gouvernements sont de plus en plus déconnectés de la réalité quand ils cherchent à se conformer à l’objectif des deux degrés. « Les engagements actuels nous font partir pour trois degrés », souligne ce spécialiste.  Près de 200 pays ont décidé lors des négociations climatiques sous l’égide des Nations unies de limiter la hausse des températures mondiales à moins de deux degrés Celsius (3,6 degrés Fahrenheit) par rapport à ce qu’elles étaient à l’époque pré-industrielle, dans le but de limiter vagues de chaleur, inondations, tempêtes et hausse du niveau des mers dues au changement climatique. Les températures ont déjà monté de 0,85 degré Celsius environ. Pour parvenir à cet objectif de deux degrés, les émissions de CO2 devront être réduites de 6,2% par an, indique le rapport paru lundi, à comparer au rythme annuel de 1,2% constaté entre 2012 et 2013. PwC met toutefois en avant un motif de satisfaction : pour la première fois depuis six ans, des pays émergents comme la Chine, l’Inde ou le Mexique, très importants émetteurs, ont réduit leurs émissions de carbone à un rythme plus rapide que les pays industrialisés (Etats-Unis, Japon, pays de l’Union européenne) Pour la deuxième année consécutive, l’Australie, gros producteur de charbon qui affiche un des taux d’émissions par habitant les plus élevé au monde, affiche le taux de « décarbonisation » le plus élevé. Le pays a réduit ses émissions de 7,2% en 2013. Le Royaume-Uni, l’Italie et la Chine affichent des taux de décarbonisation compris entre 4 et 5%. Cinq pays ont au contraire accru leur intensité carbone : la France, les Etats-Unis, l’Inde, l’Allemagne et le Brésil. Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon espère rassembler plus de cent chefs d’Etat et de gouvernement le 23 septembre à New York pour relancer la conclusion d’un accord mondial sur le climat.

 

Automobiles: l’Allemagne remet en cause l’accord européens sur le CO2

Automobiles: l’Allemagne remet en cause l’accord européens  sur le CO2

 

Berlin s’apprête à remettre en cause un accord déjà ficelé sur la baisse des émissions CO2des voitures, semant la consternation dans les institutions européennes et la colère à Paris et dans d’autres capitales.  L’interdit qui vient de frapper l’immatriculation de certains modèles Mercedes en France n’est qu’une première et bruyante escarmouche sur un front bien plus large. Officiellement, Paris se garde d’établir un lien entre cet imbroglio sur un fluide réfrigérant et le bras de fer qui se prépare pour la rentrée sur le CO2. Mais le ton est donné, en privé: «C’est un bon moyen de signifier à l’Allemagne et à ses constructeurs qu’ils doivent se plier aux règles européennes, même si elles ne leur conviennent pas.» À Bruxelles, la bataille rangée va se livrer sur les objectifs d’émissions de CO2 à l’horizon 2020, voire 2025, des objectifs contraignants qui vont dicter la stratégie de recherche et d’investissement de tous les constructeurs européens, à coups de dizaines de milliards d’euros. Le curseur est déjà fixé d’un commun accord, Allemagne comprise: en 2020, pour tous les véhicules neufs, ce sera 95 grammes de dioxyde de carbone en moyenne au kilomètre. En 2025, l’objectif devrait être à nouveau réduit, avec un règlement européen à fixer au plus tard en 2015. L’UE, comme les États-Unis ou la Chine, poursuit ainsi la réduction des gaz d’échappement. De 167,2 grammes de CO2 par kilomètre en 2002, l’Europe est passée à 132,2 g en 2012. Le Parlement européen, doté d’une voix décisive, voudrait descendre jusqu’à 68 g en 2025. Problème: l’Allemagne, championne des berlines à la fois lourdes et puissantes, a du mal à suivre: en 2011, elle en était encore à 147,2 g/km. Et ses constructeurs, à commencer par l’influent bavarois BMW, ont demandé à la chancelière d’engager fermement la marche arrière, sur fond de campagne électorale.

 

CO2 : danger mondial selon l’Onu

CO2 : danger mondial selon l’Onu

 

Le monde est « entré dans une nouvelle zone de danger » avec une concentration de CO2 mesurée au-delà des 400 parties par millions (PPM), seuil inégalé depuis la préhistoire il y a des millions d’années, a alerté lundi la responsable climat de l’Onu, Christiana Figueres. « Le monde doit se réveiller et prendre note de ce que cela signifie pour la sécurité des hommes, leur bien-être et le développement économique », a-t-elle ajouté. Ce seuil symbolique de 400 ppm est le signe que la planète est lancée sur la trajectoire d’un réchauffement inquiétant. L’objectif fixé par la communauté internationale en 2009 est de contenir le réchauffement à +2°C par rapport aux niveaux pré-industriels, seuil au-delà duquel les scientifiques mettent en garde contre un emballement du système climatique avec son cortège d’événements extrêmes. Or avec une moyenne annuelle de 400 PPM de CO2, le réchauffement attendu est d’au moins 2,4°C, selon le dernier rapport des experts de l’ONU sur le climat (Giec). Et les perspectives sont sombres: les émissions de CO2 dans l’atmosphère ne cessent d’augmenter et si la tendance se poursuit, la hausse du thermomètre devrait être de 3 à 5 °C. Estimant qu’il y a « toujours une chance d’échapper aux pires effets du changement climatique », la grande ordonnatrice des négociations onusiennes sur le climat a appelé la communauté internationale à apporter une « réponse politique qui relève vraiment le défi ». Le prochain grand rendez-vous est la conférence climat de l’ONU prévue en France en 2015. A cette date, les plus de 190 pays impliqués dans ces négociations pour tenter de progresser sur la lutte contre le réchauffement ont décidé de signer un accord global et ambitieux limitant les émissions de gaz à effet de serre. Mais les négociations sur cet accord, qui doit impliquer les grands pollueurs que sont la Chine et les Etats-Unis, s’annoncent des plus délicates, la dernière tentative de parvenir à un instrument ambitieux et global ayant échoué à Copenhague en 2009. La dernière fois que la planète a connu une concentration de plus de 400 PPM de CO2, c’était il y a entre 3 et 5 millions d’années durant l’ère du pliocène. La température était alors de 3 à 4 degrés de plus qu’aujourd’hui. « Nous sommes en train de créer un climat préhistorique dans lequel notre société va devoir faire face à des risques énormes et potentiellement catastrophiques », avait réagi en fin de semaine Bob Ward, directeur de la communication de l’Institut de recherche Grantham sur le changement climatique et l’environnement, à la London School of Economics and Political Science.  Une étude parue dimanche a alerté sur les effets attendus du réchauffement sur la biodiversité avec plus de la moitié des espèces végétales et d’un tiers des espèces animales les plus communes qui devraient voir l’espace propice à leur existence réduit de moitié d’ici 2080, si la tendance actuelle se poursuit.

Commission européenne : gel des quotas de CO2, une erreur

Commission européenne : gel des quotas de CO2, une erreur

Moins de quotas pour faire remonter les prix ; une erreur, d’abord parce l’effet prix n’a que peu d’impact sur la réduction des émissions ; la régulation par les normes est beaucoup plus efficace mais la commission ne veut pas rompre avec le dogme de la marchandisation de la pollution ; ensuite par ce qu’il y a mieux à faire en ce moment dans la crise actuelle où la priorité devrait être donnée à la croissance. La Commission européenne a proposé lundi de geler 900 millions de tonnes de quotas de CO2 mis en vente dans l’UE sur la période 2013-2015 afin de relever le prix du carbone, actuellement trop bas pour financer les investissements dans les énergies renouvelables. Cette proposition, publiée sur le site de la Commission européenne, a été soumise aux Etats de l’UE via le Comité de l’Union européenne chargé du changement climatique.

 

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