Archive pour le Tag 'CO2'

CO2: Nouveau record d’émission

CO2: Nouveau record d’émission

Selon les scientifiques du « Global carbon project », les émissions de CO2 d’origine fossile « devraient augmenter de 1% par rapport à 2021, pour atteindre 36,6 milliards de tonnes, soit un peu plus que les niveaux de 2019 avant le Covid-19″.

Cette hausse est portée principalement par l’utilisation du pétrole (+2,2%), avec la reprise du trafic aérien, et du charbon (+1%). Les émissions dues au charbon, en décroissance depuis 2014, devraient croître de 1% et retrouver voire dépasser leur niveau record de cette année-là.

Parmi les plus grands pollueurs mondiaux, c’est en Inde que le rebond des émissions fossiles sera le plus fort en 2022, en augmentation de 6% en raison principalement de la consommation de charbon sur fond de forte reprise économique. Les États-Unis enregistrent +1,5%.

La Chine, qui devrait finir à -0,9%, a connu une forte baisse en début d’année avec les confinements liés à la politique zéro-Covid et la crise du bâtiment, même si la vague de chaleur de l’été a ensuite causé une baisse de l’hydroélectricité et une remontée du charbon.

L’Union européenne, plongée dans la crise énergétique par l’invasion de l’Ukraine, devrait enregistrer -0,8%, les émissions liées au gaz s’effondrant de 10% et celles liées au charbon bondissant de 6,7%, contre +0,9% pour le pétrole.

Environnement: La tonne de carbone CO2 : vers les 100 € ?

Environnement: La tonne de carbone CO2 : vers les 100 € ?

Il y a longtemps que des économistes convertis aux exigences environnementales rêvent d’un prix de la tonne de carbone (CO2) à 100 €.  Aujourd’hui ce prix atteint 80 €. Cette internalisation des coûts externes serait le moyen de régulation central pour réduire les émissions polluantes. Une stratégie toutefois qui peut être discutée car la régulation ne passe pas uniquement par l’augmentation du prix des marchés mais aussi par les normes.En effet faute d’alternative, la fiscalité n’a pas d’effet sur l’offre.  En attendant, la tendance actuelle est à l’augmentation du prix du carbone qui a pris 140 % depuis début d’année.

 

Le carbone n’en finit donc plus de battre des records . Le prix de la tonne de CO2 sur le marché européen des « droits à polluer » a franchi la barre des 80 euros ce vendredi, inscrivant son douzième record historique en quinze séances. Depuis le début de l’année, le prix que les industriels de certains secteurs doivent payer pour compenser leurs émissions de CO2 a ainsi gagné pas loin de 50 euros, soit une hausse de 140 %.En cause la perspective de la réforme du marché européen des droits après, la hausse des matières premières et de l’énergie ainsi que les difficultés logistiques. Sans parler de la spéculation.

 

La tonne de carbone CO2 : vers les 100 €

La tonne de carbone CO2 : vers les 100 €

Il y a longtemps que des économistes convertis aux exigences environnementales rêvent d’un prix de la tonne de carbone (CO2) à 100 €. Aujourd’hui ce prix atteint 80 €. Cette internalisation des coûts externes serait le moyen de régulation central pour réduire les émissions polluantes. Une stratégie toutefois qui peut être discutée car la régulation ne passe pas uniquement par l’augmentation du prix des marchés mais aussi par les normes. En attendant, la tendance actuelle est à l’augmentation du prix du carbone qui a pris 140 % depuis début d’année.

 

Le carbone n’en finit plus de battre des records . Le prix de la tonne de CO2 sur le marché européen des « droits à polluer » a franchi la barre des 80 euros ce vendredi, inscrivant son douzième record historique en quinze séances. Depuis le début de l’année, le prix que les industriels de certains secteurs doivent payer pour compenser leurs émissions de CO2 a ainsi gagné pas loin de 50 euros, soit une hausse de 140 %.En cause la perspective de la réforme du marché européen des droits après, la hausse des matières premières et de l’énergie ainsi que les difficultés logistiques. Sans parler de la spéculation.

 

CO2 : c’est reparti comme avant (COP 26)

CO2  : c’est reparti comme avant (COP 26)

 

 

 

Après la parenthèse endémique, les émissions de CO2 sont reparties comme avant . Après une baisse historique de 5,4 % l’an dernier, ces dernières sont reparties à la hausse dès 2021, à 36,4 milliards de tonnes de CO2 (+ 4,9 %), selon les dernières données du Global Carbon Project dévoilées jeudi. Avec la croissance actuelle, elles pourraient même renouer avec leur niveau de 2019 (36,7 milliards).

 

Une étude qui ne fait que confirmer les inquiétudes de l’ONU sur des hypothèses de climat.

l’Accord de Paris prévoyait rester sous le seuil fatidique des +2°C, si possible 1,5°C, d’ici à 2050 par rapport à l’ère pré-industrielle mais d’après l’ONU les engagements réels des Etats restent largement insuffisants. Résultat : le monde se dirige peu à peu vers un réchauffement « catastrophique » de +2,7 °C, avertit l’ONU dans un rapport publié le 17 septembre.

.Pour cause, en prenant en compte l’ensemble des contributions nationales des Etats (c’est-à-dire leur stratégie pour atteindre les ambitions de préservation du climat), les émissions de gaz à effet de serre devraient augmenter de 16% en 2030 par rapport à 2010. Il faudrait pourtant les réduire de 40% d’ici à 2030 pour rester sous les +1,5°C, et de 25% pour se maintenir sous les +2°C, fait valoir l’organisation internationale. Sinon c’est une véritable catastrophe climatique qui va se produire.

Emissions de CO2: dabord les mesurer correctement!

Emissions de CO2: dabord  les mesurer correctement!

Avant de prendre une décision engageante aujourd’hui, les entreprises ont besoin de données précises, constate Sylvain Duranton, directeur monde de BCG Gamma (L’Opinion, extrait)

 

 

 

 

BCG Gamma, l’entité intelligence artificielle (IA) et data du Boston Consulting group, a mené une étude auprès de 1 300 entreprises dans douze pays sur la réduction de leurs émissions de CO2. Le résultat donne la mesure du travail à accomplir. Sylvain Duranton est directeur monde de BCG Gamma.

Les entreprises se disent très engagées dans la réduction de leurs émissions de CO2, mais 9 % seulement admettent les mesurer correctement. Cela veut dire qu’elles font n’importe quoi ?

Elles sont surtout confrontées à une vraie difficulté. Pour 85 % d’entre elles, lutter contre les émissions de CO2 est important, voire très important. Mais après avoir pris des engagements forts sur le sujet, elles comprennent à quel point il est compliqué de les tenir, dès lors qu’elles n’ont pas la bonne mesure de leurs émissions. C’est un problème qu’il ne faut pas sous-estimer : une entreprise dégage du CO2 dans son fonctionnement, ce sont les émissions internes. Mais elle doit aussi prendre en compte celles de ses fournisseurs, et ensuite celles des clients qui consomment les produits qu’elle a fabriqués. Or il n’existe pas de comptabilité, pas de standard sur ces sujets. Dans certains cas, ces émissions externes représentent 80 % du total ! Sur toute cette partie du périmètre, les chefs d’entreprise se sentent très démunis pour obtenir une évaluation fiable.

 

Transports : Le rationnement, une alternative pour réduire les émissions de CO2 !

Transports : Le rationnement, une alternative pour réduire les émissions de CO2 !

Les experts de la mobilité Christophe Gay, Claire-Marine Javary et Sylvie Landriève proposent Dans le Monde de rationner le transport pour diminuer ses émissions de CO2.

Une approche un peu simpliste et même caricaturale d’une politique des transports qui doit combiner efficacité et protection de l’environnement.
Un peu comme si on proposait de ne plus respirer pour ne pas polluer !

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Tribune.

 Comment respecter nos engagements climatiques ? Aujourd’hui, l’objectif d’atteindre la « neutralité carbone » en 2050, fixé par la stratégie nationale bas carbone (SNBC), reste tellement abstrait que nous sommes loin de nous donner les moyens de le respecter. Ni les innovations technologiques (l’amélioration des moteurs, les voitures électriques, etc.), ni les incitations à utiliser des moyens de déplacement peu polluants (vélo, transports collectifs…) ne parviennent à faire baisser les émissions de CO2 du secteur des transports en France.

Pour réduire leur volume, experts et acteurs politiques misaient jusqu’en 2018 sur l’augmentation progressive de la taxe carbone. Mais elle s’est heurtée au mouvement des « gilets jaunes » comme au rejet de la convention citoyenne pour le climat. Dénoncée comme étant inéquitable, dans la mesure où elle pèse plus fortement sur le budget des ménages les plus pauvres, elle est également inefficace parce qu’elle a peu d’effets sur les modes de vie des plus riches, pourtant les plus émetteurs de CO2.

Le rationnement, une alternative d’avenir à la taxe carbone ? Cette idée, portée depuis plusieurs années par des militants et chercheurs (Pierre CalameFrançois RuffinMathilde Szuba…), présenterait au moins deux avantages que n’a pas la taxe : empêcher d’émettre plus de CO2 que décidé au niveau national, et donner à chaque Français le droit d’émettre la même quantité de CO2, quels que soient ses moyens financiers.

Une agence nationale serait en charge de l’allocation des quotas carbone, et chacun disposerait d’une carte personnelle à utiliser lors de ses achats de carburant et de billets d’avion

Répartir ainsi individuellement la quantité de carbone à émettre rend concret l’effort collectif à fournir pour lutter contre la crise climatique. L’idée émerge dans les débats, comme on a pu l’entendre lors de la primaire des écologistes. Alors que les discussions entre partisans et détracteurs en restent trop largement au niveau des principes, l’Université de Paris, sous la direction de l’historien des transports et ingénieur Arnaud Passalacqua, a mené pour le Forum vies mobiles une étude qui montre comment il serait possible de rationner les déplacements et quels en seraient les effets.

Quel scénario pour une mise en œuvre du rationnement ? Pour ses déplacements, chaque Français se verrait attribuer la même quantité de CO2, convertie en litres de carburant, sans prendre en compte quelques critères comme la composition du foyer, le lieu de résidence, ou encore l’état de santé. L’effort porterait ainsi principalement sur les personnes dont le mode de vie est le plus émetteur, autrement dit, les plus riches.

Emissions CO2 : « Le numérique comme l’ aérien » (Patrice Caine, Thales)

Emissions CO2 : « Le numérique comme l’ aérien » (Patrice Caine, Thales)

PDG de Thales Patrice interview accordée à La Tribune explique que le numérique par rapport aux émissions de CO2 va connaître une situation proche de celle de l’aérien.

 

 

Thales  a présenté la stratégie renforcée du groupe en matière ESG (Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance). Quelles sont les grandes lignes de cette ambition ?

PATRICE CAINE - Nous avons dévoilé mardi dernier à nos investisseurs notre nouvelle stratégie en matière de critères ESG. Nous nous sommes fixé des objectifs chiffrés, notamment sur des critères importants comme les émissions de CO2 générées par Thales. Comment le groupe veut aller plus loin et plus vite sur la réduction de ses émissions de CO2 issues directement de son activité et de celle de ses sous-traitants ? Aujourd’hui, nous sommes capables d’atteindre un objectif de réduction de 35 % de nos émissions dès 2023, et non plus 20 %. Nous avons déjà dépassé l’objectif que nous nous étions fixés pour 2023 et avons décidé d’accélérer. Nous sommes aussi mobilisés pour réduire nos émissions de CO2 de 50 % en 2030 (plutôt que de 40%). Enfin, nous nous sommes donné un objectif de neutralité carbone « net zéro » en 2040. Cet objectif est tout à fait nouveau. Thales accélère donc pour réduire plus vite que prévu son empreinte carbone. Nous avons également présenté des indicateurs ESG très importants relatifs à l’environnement, l’inclusion, avec notamment la féminisation des instances dirigeantes, la sécurité au travail et les questions d’éthique, notamment dans le numérique.

C’est-à-dire ?

Nous avons rendu publique une charte éthique du numérique mûrement réfléchie. D’autres groupes ont commencé à s’en doter, comme IBM et Capgemini par exemple. Il nous est apparu important de réfléchir collectivement et avec humilité à ce sujet afin de donner un cadre de référence, un guide pour nos équipes travaillant sur ces technologies numériques. Pourquoi maintenant ? Parce que ces technologies, comme l’Intelligence artificielle, le big data ou les objets connectés, changent en profondeur les organisations et les modes de collaboration. Elles ont aussi soulevé un certain nombre de questions, comme la place de l’humain ou encore les biais inconscients générés par certains algorithmes. Nous avons fait le choix d’aborder ces sujets de manière proactive pour affirmer que les systèmes et produits que nous concevons doivent à tout moment permettre un dialogue avec l’humain, être résilients et sécurisés et prendre en compte l’impérieuse nécessité de préserver notre environnement.

Pourquoi avez-vous présenté Thales sous cet angle ?

Cela nous paraissait plus original ou, en tout cas, plus nouveau dans notre dialogue avec les investisseurs : présenter nos activités à travers les grands défis sociétaux que nos métiers abordent. Pour un groupe d’ingénierie et de tech, il est important de montrer comment, au-delà de ses réductions d’émissions de CO2, Thales peut contribuer positivement à trois grands enjeux sociétaux : rendre le monde plus sûr (questions de sécurité et de défense), plus respectueux de l’environnement et plus inclusif, plus équitable. Nous avons donc donné à nos investisseurs une autre clé de lecture des activités de Thales. C’était un moment important qui leur a montré notre action globale en termes de critères ESG, depuis les enjeux environnementaux jusqu’à notre mode de gouvernance.

Estimez-vous que cette réunion correspondait bien à ce qu’attendaient les investisseurs de Thales ?

Il y avait une demande très importante, et donc de très grosses attentes des investisseurs, également partagées en interne. Un de nos grands challenges dans les 10 ans à venir est d’être toujours plus attractif dans la « guerre des talents ». C’est devenue une réalité en France et à l’international. Pour les jeunes générations, les attentes sur ces questions ESG sont encore plus grandes et il était important pour Thales de s’exprimer, de partager ses objectifs et de montrer que notre entreprise avance. Nous allons continuer à développer ces sujets en interne mais aussi sur les campus, dans les universités, dans les grandes écoles, les écoles d’ingénieurs.

Comment Thales contribue-t-il à améliorer un monde qui doit être plus inclusif ?

Thales contribue à apporter une identité à chaque être humain sur la planète. C’est l’un des défis sociétaux majeurs : plus d’un milliard d’êtres humains vit sans identité et par conséquent sans accès aux services administratifs, à la scolarité, aux droits sociaux les plus élémentaires, aux bureaux de vote, aux voyages, etc… Lutter contre la fracture numérique relève également du champ de l’inclusion. Pendant le confinement, chacun a pu constater que la connectivité était primordiale pour toutes les familles afin de communiquer mais aussi pour suivre les cours à distance pour les enfants ou même se soigner. Mi-2022, Eutelsat mettra en service son satellite de communication Konnect VHTS produit par Thales Alenia Space et doté d’une extraordinaire puissance. Il permettra d’offrir de la connectivité partout en Europe (en France avec Orange) et de réduire la fracture numérique pour les familles qui habitent, par exemple, dans des endroits peu connectés à la campagne ou à la montagne. Nos investisseurs ne disposaient pas nécessairement de cette grille de lecture, ainsi que celle de notre contribution en matière d’environnement ou de sécurité.

Justement, comment convaincre les investisseurs dans un groupe qui est présent dans le domaine de la défense au moment où il y a un débat pour exclure l’industrie de défense des financements dits vertueux ?

Nous avons d’abord de la pédagogie à faire. Nous devons rappeler que cette industrie est probablement la plus réglementée au monde – contrairement à ce que certains propagent. Thales exporte par exemple depuis de grandes démocraties comme la France, l’Angleterre, les Etats-Unis, le Canada, l’Australie ou l’Inde. Et si nous pouvons exporter, c’est uniquement via une décision explicite d’un gouvernement, lui-même élu démocratiquement et qui décide, en responsabilité, que tel industriel exportera tel produit vers tel pays. Je ne connais pas d’industries qui soient aussi réglementées, aussi encadrées et aussi transparentes.

Mais les opposants disent que vos activités ne sont pas vertueuses ?

Il me semble majeur d’insister sur le fait qu’il n’y aura pas d’activités soutenables sur le long terme s’il n’y a pas, au préalable, des pays stables et des économies stables elles-aussi. Il faut bien considérer que la stabilité et la sécurité sont des pré-requis à la durabilité, une réalité qui est parfaitement comprise et admise par les Américains : « No Sustainability without Stability ». Les investisseurs américains estiment qu’investir dans la défense est légitimement un investissement socialement responsable.

Ce qui n’est pas du tout le cas en Europe pour l’instant…

C’est là où il faut que nous prenions part au débat en expliquant pourquoi, de notre point de vue, nous considérons que la stabilité est un des éléments fondamentaux du développement durable. L’industrie de défense est tout à fait ESG compatible, voire même au cœur de l’ESG. Les gouvernements commencent également à le dire. C’est pour cela que je reste très optimiste parce que dans la pratique, les fonds qui s’interdisent aujourd’hui d’investir dans la défense sont minoritaires. La grande majorité sont soit positifs, soit neutres, sous-entendu ils ne demandent qu’à être convaincus – « donnez-moi des arguments, expliquez-moi pourquoi cette activité de défense relève globalement de l’ESG ». Ce travail d’explication et de pédagogie doit être effectué et, dès lors qu’il le sera, la très petite minorité de fonds s’interdisant d’investir dans la défense restera minoritaire.

Pour autant, il y a un débat au sein de la Commission européenne qui n’est pas encore tranché…

L’Europe, contrairement aux Etats-Unis, a un regard plus ambivalent sur ces questions. Nous devons sortir de cette ambivalence qui est illustrée par le fait que cette même Commission considère aujourd’hui que les questions de souveraineté et, donc, de défense, sont importantes au point même d’y consacrer 8 milliards d’euros avec la mise en place du Fond européen de Défense. Sortir de cette ambivalence est tout à fait possible. Maintenant, il faut que chacun s’exprime. D’ailleurs, le gouvernement français le fait pour ramener de la rationalité dans ce débat et faire en sorte, qu’au bout du compte, les activités de défense et de sécurité soient bien considérées pour ce qu’elles sont : un contributeur important aux questions d’ESG sous l’angle de la stabilité. Stabilité des pays, stabilité des économies, stabilité de la planète.

Vos objectifs de décarbonation sont très ambitieux. Comment les investisseurs peuvent-ils vous faire confiance ?

Nous avons atteint plus vite que prévu nos objectifs de 2023. Nous devons continuer à nous challenger pour aller plus loin. Nous allons nous engager dans une démarche de certification auprès de SBTi (Science-Based Target Initiative) de manière à confronter nos résultats à une vision extérieure. Nous sommes sereins. Car nous utilisons d’ores et déjà toutes les méthodologies SBTi lorsque nous nous auto-évaluons. Bref, pour boucler la boucle, nous nous engageons dans un processus de certification unanimement reconnu pour achever de convaincre les sceptiques que notre démarche est sérieuse.

Comment pouvez-vous réduire significativement les émissions de carbone dans la filière aéronautique ?

Au-delà de l’accélération de la réduction de nos propres émissions opérationnelles, Thales peut avoir un impact majeur dans les émissions évitées, à travers ce que certains appellent le « Scope 4 », une catégorisation toujours en discussion. Nous travaillons par exemple sur l’optimisation des trajectoires des avions, en connectant le « cerveau » de l’avion (Flight Management System) au système de gestion du trafic aérien, deux domaines dans lesquels Thales dispose d’un leadership mondial.

L’impact est potentiellement considérable avec des réductions de l’ordre de 10% des émissions de CO2 réalisables à court terme. Travailler sur les émissions évitées a beaucoup plus de sens pour Thales qui peut contribuer, grâce à ses technologies embarquées, à réduire les émissions de ses clients. C’est également le cas quand le groupe travaille sur des algorithmes dits frugaux. Nous estimons qu’il existe un gisement inexploité qui est considérable. Le numérique va probablement connaître la même tempête que le transport aérien. Chacun réalise aujourd’hui qu’utiliser ordinateurs et smartphones et consommer tous azimuts Netflix ou GeForce Now contribuent au réchauffement climatique.

Dans le domaine du numérique, quelles sont les pistes pour réduire les émissions de carbone ?

Je peux vous donner plusieurs leviers. Le premier passe par l’utilisation la plus généralisée possible des algorithmes dits frugaux. Un algorithme similaire produit le même résultat avec la même efficacité, mais en utilisant moins de capacités de calculs. Cette piste fait l’objet de sujets de recherche et de développement tout à fait concrets.

Deuxième levier : le smart data plutôt que le big data. Qu’est-ce que cela veut dire ? Aujourd’hui, les algorithmes big data ingurgitent des quantités de données de manière massive. A-t-on finalement besoin de faire ingérer toutes ces données à un algorithme plutôt que de sélectionner le juste besoin afin de consommer le moins possible de capacités de calculs. Troisième levier, qui me semble très prometteur, le Far Edge Computing : faire en sorte que les algorithmes traitent la donnée au plus près de là où elle est créée. Par exemple, un pod optronique installé sous le Rafale va récupérer énormément d’images. Ne faut-il pas déjà les traiter ou les prétraiter à bord du pod plutôt que d’envoyer toutes les données brutes à Balard [au ministère des Armées] pour qu’elles y soient traitées ? Cela éviterait de mobiliser tout un tas de capacités de calcul et de communication qui sont consommatrices d’énergie et donc émettrices de CO2. C’est ce qu’on appelle le « Far Edge computing » qui permet de traiter la donnée au plus près des capteurs. Il y a, là encore, des gains qui ne sont pas négligeables.

Et le quatrième levier ?

Il est autant numérique que hardware. Thales travaille sur des processeurs dits neuromorphiques, qui miment le comportement du cerveau. Une de leurs caractéristiques est qu’ils sont potentiellement dix, cent, mille fois plus efficaces en termes de consommation énergétique que les processeurs standards. Ils seront opérationnels à un horizon de 5 à 10 ans. Dans 10 ans, ces processeurs permettront de réduire les émissions de CO2 à capacité de calcul équivalente.

 

 

Émission CO2 : la France atteint ses objectifs de réduction

Émission CO2 : la France atteint ses objectifs de réduction

 

Selon des chiffres inédits de l’Observatoire climat-énergie dévoilés par le JDD, la France a tenu ses objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre. Les résultats complets seront présentés mardi à l’Assemblée nationale à Paris lors des 24 Heures du climat.

Mais le Réseau action climat (RAC), qui pilote cet observatoire dont les travaux sont basés sur les données publiques du ministère de la Transition écologique, met en garde contre « une baisse en trompe-l’œil », en raison de la pandémie qui a ralenti les activités en 2020.

Concernant les émissions nettes – émissions globales du pays auxquelles on soustrait la quantité de carbone absorbée par les forêts ou les sols –, la France a respecté sa feuille de route.

En raison du Covid, ce sont les émissions dans les transports qui diminuent le plus : l’objectif carbone prévoyait l’émission de 132 millions de tonnes équivalent CO2 ; 113 millions de tonnes ont été émises. « Mais en dehors de 2020, c’est le seul secteur où les émissions ont augmenté depuis 1990″, rappelle Zélie Victor, experte au RAC. Du côté de l’agriculture, le seuil a tout juste été respecté, avec 83 millions de tonnes ; et l’industrie a, elle, émis 75,8 millions de tonnes, quand le budget lui autorisait 74 millions.

Un moteur Safran qui réduit jusqu’à 80% les émissions de CO2

Un moteur Safran qui réduit jusqu’à 80% les émissions de CO2

Safran Helicopter Engines, leader mondial des turbines d’hélicoptères, et Safran Tech ont réalisé ces dernières semaines à Bordes (Pyrénées Atlantiques), une première mondiale : la rotation au banc d’essai BEARCAT (1) mis au point par Safran Tech, d’un moteur d’hélicoptère (Makila 2) avec 100 % de carburant d’aviation durable (SAF) durant une campagne d’essais au sol, qui a débuté le 24 août et a duré une trentaine d’heures, dont une vingtaine d’heures avec 100% de SAF.

Avec une incorporation de 100%, ces carburants permettraient de réduire jusqu’à 80 % les émissions de CO2, grâce à un bilan carbone réduit sur l’ensemble de leur cycle de vie, assure Safran.

Record de CO2 à prévoir pour le futur (AIE)

Record de CO2 à prévoir pour le futur (AIE)

 

 

 

D’après l’Agence internationale de l’énergie (AIE)  les  émissions mondiales de CO2, source première du réchauffement, devraient atteindre un niveau jamais vu d’ici 2023. Elles devraient également continuer à croître par la suite, au vu de la trop faible part que les plans de relance liés au Covid consacrent aux énergies propres, a mis en garde l’agence ce mardi.

Les États ont débloqué des sommes sans précédent pour affronter la pandémie, mais à peine 2% sont allées à ce jour à la transition en faveur des énergies propres, a calculé l’AIE dans une analyse des plans de relance et de leur impact énergétique.

L’agence internationale de l’énergie qui surveille aussi les émissions de gaz à effet de serre issues de l’énergie (soit la majorité des émissions totales), rappelle qu( il faut abandonner tout nouveau projet d’exploration de combustibles fossiles (pétrole, gaz, charbon).

La forêt amazonienne désormais source de CO2 !

D’après une information de France Info qui se fonde sur une étude de la revue nature, en raison du changement climatique et de la déforestation, une grande partie du bassin de l’Amazonie émet désormais du CO2 au lieu d’en absorber, une transformation majeure pour cet écosystème crucial dans la limitation du réchauffement, selon une étude publiée mercredi.

Lors des cinquante dernières années, les plantes et les sols ont absorbé plus d’un quart des émissions de CO2, même quand ces émissions ont augmenté de 50%.

« La déforestation et la dégradation de la forêt réduisent les capacités de l’Amazonie à agir comme puits de carbone », écrivent les auteurs. Parmi les causes de cette dégradation, les forêts brûlées pour faire place à l’élevage et à l’agriculture.

Le changement climatique est également un facteur clé: les températures pendant la saison sèche ont gagné près de 3°C par rapport à l’ère pré-industrielle, soit près de trois fois plus que la moyenne mondiale.

La combinaison de tous ces facteurs « remet en cause la capacité des forêts tropicales à séquestrer à l’avenir de larges volumes de CO2 dérivé des énergies fossiles », note Scott Denning, de l’université du Colorado, dans un commentaire publié également dans Nature.

CO2 : le prix des quotas monte à 50 € la tonne

CO2 : le prix des quotas monte à 50 € la tonne

Depuis le début de l’année, le prix de la tonne de CO2 a progressé de près de 50 % pour passer ce mardi pour la première fois en séance la barre symbolique des 50 euros. Or, jusqu’en décembre dernier, les prix de ces droits à polluer se négociaient à moins 30 euros la tonne.

Si Fatih Birol, le président de l’agence internationale de l’énergie (AIE), s’en réjouit, estimant que c’est un « excellent » signal pour accélérer la transition énergétique, les industriels, eux, tirent la sonnette d’alarme. Car, avec la baisse progressive des quotas gratuits, la plupart d’entre eux doivent s’acquitter de « droits à polluer » devenus plus onéreux. Par ailleurs, la hausse des prix du CO2 dope aussi les prix de l’électricité qui pèsent très lourdement dans les coûts de production de certains producteurs d’acier ou de ciment.

 

CO2: baisse de 7% en raison du Coronavirus

CO2: baisse  de 7% en raison du Coronavirus

Jamais une telle diminution n’avait été observée auparavant. Pour autant, cela ne suffit pas pour réduire le réchauffement climatique et ses impacts.

Une baisse record de 7% en 2020, liée aux mesures de confinement prises selon le bilan annuel du Global carbon project (GCP) publié vendredi 11 décembre.

 

Une baisse estimée à 7% des émissions mondiales de CO2 fossiles sur l’année qui représente 2,4 milliards de tonnes. Au plus fort du confinement au printemps, elles ont même chuté d’environ 17% comparé à 2019. Jamais une telle diminution n’avait été observée auparavant, selon un communiqué de presse. Lors des précédentes crises mondiales (1945, 1981, 1992, 2009), elles n’avaient jamais dépassé 0,9 milliard de tonnes.

«La diminution des émissions en 2020 semble plus prononcée aux États-Unis (-12%), dans l’UE-27 (-11%) et en Inde (-9%), l’effet des restrictions Covid-19 s’ajoutant à une tendance précédente, et étant moins prononcée en Chine (-1,7%), où les mesures de restriction ont été prises au début de l’année et ont été plus limitées dans le temps», selon le communiqué.

 

Oxfam: les émissions de CO2 des plus riches augmentent dans l’union européenne

Oxfam: les émissions de CO2 des plus riches augmentent dans l’union européenne

 

 

Selon une étude menée par Oxfam avec l’Institut de l’Environnement de Stockholm (SIE), les émissions de gaz à effet de serre des Européens à revenu faible et moyen ont baissé entre 1990 et 2015, tandis que celles des 10% les plus riches ont augmenté. «Alors que les émissions de l’UE liées à la consommation ont diminué d’environ 12%, et que les inégalités de revenus se sont accrues en Europe», les émissions annuelles des 50% les plus pauvres ont baissé de 24%, et celles des 40% de «revenus moyens» de 13%, indique l’ONG. Parallèlement, les émissions des 10% les plus riches ont augmenté de 3%, et celles des 1% les plus riches de 5%. Les 10% des Européens les plus riches ont été responsables de 27% des émissions, soit la même quantité que la moitié la plus pauvre de toute la population de l’UE, selon l’étude.

« Rationner les émissions de CO2 « 

« Rationner les émissions de CO2 « 

Les économistes Géraud Guibert et Christian de Perthuis, dans une tribune au « Monde », recommandent le renforcement du système européen de quotas d’émission de CO2 et leur taxation aux frontières. Une réflexion intéressante mais qui limite surtout la régulation des émissions à la question des prix.

Tribune.

 

 En mettant à l’arrêt l’économie mondiale au premier semestre, le Covid-19 a fait reculer les émissions de CO2 comme aucune politique climatique auparavant. Ce recul a été obtenu par un mécanisme de rationnement résultant du confinement de plusieurs milliards d’habitants de la planète. Pour atteindre les objectifs climatiques avec la même méthode, il faudrait prolonger le confinement pendant plusieurs décennies, une perspective tout à fait absurde. On peut en revanche tirer des leçons plus positives : un rationnement des émissions de CO2, couplé à des flexibilités assurant le bon fonctionnement de l’économie, permettrait d’accélérer la transition bas carbone.

Certains imaginent la mise en place d’un quota carbone individuel en limitant les usages polluants. La généralisation de cette méthode, similaire à la gestion des pénuries en période de guerre, est semée d’embûches : indisponibilité des informations pour fixer les quotas, acceptation sociale problématique, risques de fraudes et de développement d’un marché noir du carbone.

Cependant, un mécanisme de rationnement s’applique déjà en Europe par le biais du système de plafonnement et d’échange des quotas de CO2. Pour les grandes installations industrielles et énergétiques, soit la moitié des émissions de l’Union européenne (UE), des quotas limitent les rejets de CO2. Ils peuvent s’échanger, faisant émerger un prix du carbone que doivent payer les émetteurs de CO2, et garantissent en principe d’aboutir au résultat quantitatif recherché. Ce mécanisme a été à juste titre critiqué ces dernières années, avec l’attribution trop généreuse de quotas gratuits et des prix insuffisants du carbone. Mais il a permis, depuis 2005, de faire baisser de plus d’un quart les émissions concernées. Un tel résultat n’a été atteint, ni même approché, dans aucune autre zone du monde.

Pour que l’UE atteigne son nouvel objectif climatique, celui de diminuer l’ensemble des gaz à effet de serre de 55 % par rapport à 1990, des initiatives nouvelles s’imposent. Nous préconisons une triple réforme.

Le rationnement doit être élargi pour inclure dans le système de quotas le transport et le bâtiment. Un tel élargissement ne pose aucune difficulté technique, mais implique d’anticiper ses impacts distributifs pour les acteurs qui subiront un renchérissement des combustibles d’origine fossile.

Le système d’échange doit envoyer un signal sans ambiguïté sur la trajectoire future du prix du CO2 sur ce marché. Il faut resserrer le plafond des émissions et fixer à l’avance un corridor balisant sa trajectoire future. Une cible de l’ordre de 100 euros la tonne de CO2 (soit un triplement du prix actuel) semble adaptée.

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