Archive pour le Tag 'CNews'

La Russie interdit 81 médias européens sur son territoire dont l’AFP, Le Monde, LCI et CNews

La Russie interdit 81 médias européens sur son territoire dont l’AFP, Le Monde, LCI et CNews

La Russie interdit 81 médias européens sur son territoire dont l’AFP, Le Monde, LCI et CNews. Cette décision est  une riposte directe à l’interdiction entrée en vigueur mi-mai et mise en place par l’UE. Les Vingt-Sept ont sanctionné quatre médias russes accusés de diffuser de la propagande pro-Kremlin. À savoir Voice of Europe, au cœur d’une enquête sur des allégations d’ingérence au sein du Parlement européen, et trois médias considérés comme proches du Kremlin (Ria Novosti, Izvestia et Rossiiskaia Gazeta).

Cette interdiction instaurée par l’UE concerne tous les moyens de transmission et de distribution depuis ou à destination des pays de l’UE, que ce soit via le câble, le satellite, l’internet ou encore des plateformes et applications sur téléphones portables. Ces médias et leurs journalistes peuvent néanmoins continuer à travailler dans l’UE, tant qu’ils n’y diffusent pas leurs productions ou articles, a précisé l’UE, ajoutant que des personnalités médiatiques russes ont également été sanctionnées dans le passé.

Ces sanctions prises par l’UE doivent aussi inclure une « interdiction du financement russe des médias, des ONG et des partis politiques de l’UE », a précisé la commissaire européenne chargée des Valeurs et de la Transparence, Vera Jourova.

Dans la foulée de ces annonces, Moscou avait d’ailleurs menacé de représailles l’Union européenne, avec qui les relations sont exécrables dans le contexte du conflit en Ukraine. « Je tiens à rappeler à toutes ces têtes brûlées de Bruxelles qu’il y a des dizaines de journalistes des pays de l’UE qui vivent très bien et confortablement en Russie », avait déclaré la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova. Et d’ajouter : « Si de telles mesures sont adoptées contre les journalistes et les médias russes par l’UE ou par des pays individuels, les journalistes occidentaux sentiront notre réponse. Nous réagirons immédiatement et très douloureusement contre les Occidentaux », avait-elle prévenu.

 

CNews : première chaîne d’info devant BFM

CNews :  première chaîne d’info devant BFM 

 Au mois de mai, CNews a déchu BFMTV du piédestal où elle était installée depuis plus d’une décennie. Avec 2,8%, l’antenne propriété de Vivendi a doublé le numéro un des chaînes d’info dont l’audience a atteint 2,7%, selon les chiffres de Médiamétrie. CNews a vu son audience progresser sur un an de 0,6 point quand celle de BFMTV, dans le même temps, s’est contractée de 0,2 point. Derrière, LCI affiche 1,7% de l’audience (-0,5%) et Franceinfo stagne à 0,7%.

En cause sans doute, le faite que Cnews se comporte en chaîne d’information systématiquement  très agressive. Une chaîne davantage militante que productrice d’analyses et assez souvent de manière médiocre  caricaturale. Bref une sorte de chaîne bistrot mais qui plaît à certains. Davantage une chaîne protestataire que d’informations….Dans le style très simpliste et provocateur de Bolloré. 

CNews : première chaîne d’info devant BFM

CNews :  première chaîne d’info devant BFM 

 Au mois de mai, CNews a déchu BFMTV du piédestal où elle était installée depuis plus d’une décennie. Avec 2,8%, l’antenne propriété de Vivendi a doublé le numéro un des chaînes d’info dont l’audience a atteint 2,7%, selon les chiffres de Médiamétrie. CNews a vu son audience progresser sur un an de 0,6 point quand celle de BFMTV, dans le même temps, s’est contractée de 0,2 point. Derrière, LCI affiche 1,7% de l’audience (-0,5%) et Franceinfo stagne à 0,7%.

En cause sans doute le faite que Cnews se comporte en chaîne d’information systématique très agressive. Une chaîne davantage militante que productrice d’analyses et assez souvent de manière caricaturale. Bref une sorte de chaîne bistrot mais qui plaît à certains.

Télévision: L’information de CNews mise en cause par le Conseil d’État

Télévision: L’information de CNews mise en cause par le Conseil d’État

La chaîne contrôlée par Bolloré se comporte le plus souvent comme une chaîne politique d’extrême droite. La plupart des intervenants réguliers sont d’ailleurs très marqués politiquement. On objectera peut-être que France Télévisions au contraire penche à gauche mais plus discrètement. C’est surtout l’excès qui est reproché à la chaîne Cnews mais aussi la médiocrité avec assez souvent des propos proches de télé bistrot après trois ou quatre tournées d’apéritif. Surtout des intervenants qui ne sont pas à la hauteur et qui déraillent par incompétence autant que par conviction partisane. L’exemple de Pascal Praud, étant sans doute le plus caricatural. En permanence il invective, interrompt, prend parti et ridiculise ceux qui le contestent. Il gère l’information politique et sociétale comme on commente un match de football, la mauvaise foi en plus et avec un manque évident de culture générale et de déontologie journalistique.

Un ordre du Conseil d’État. L’Arcom a été sommée, mardi, de renforcer son contrôle de CNews, rapporte franceinfo. Après avoir reçu un recours de l’ONG Reporters sans frontières, qui juge que la chaîne d’information « est devenue un média d’opinion », la plus haute juridiction administrative en France demande au régulateur, dans un communiqué, de s’assurer « dans un délai de six mois », que CNews respecte bien ses obligations « en matière de pluralisme et d’indépendance de l’information ».

Dans sa décision, le Conseil d’État explique que le régulateur ne devra plus seulement décompter le temps de parole des personnalités politiques invitées sur la chaîne. Désormais, l’Arcom devra faire preuve de vigilance et opérer un contrôle « à l’échelle de l’ensemble des conditions de fonctionnement » de CNews, et « des caractéristiques de sa programmation ».

L’information de CNews mises en cause par le Conseil d’État

Linformation de CNews mises en cause par le Conseil d’État

La chaîne contrôlée par Bolloré se comporte le plus souvent comme une chaîne politique d’extrême droite. La plupart des intervenants réguliers sont d’ailleurs très marqués politiquement. On objectera peut-être que France Télévisions au contraire penche à gauche mais plus discrètement. C’est surtout l’excès qui est reproché à la chaîne Cnews mais aussi la médiocrité avec assez souvent des propos proches de télé bistrot après trois ou quatre tournées d’apéritif. Surtout des intervenants qui ne sont pas à la hauteur et qui déraillent par incompétence autant que par conviction partisane. L’exemple de Pascal Praud, étant sans doute le plus caricatural. En permanence il invective, interrompt, prend parti et ridiculise ceux qui le contestent. Il gère l’information politique et sociétale comme on commente un match de football, la mauvaise foi en plus et avec un manque évident de culture générale et de déontologie journalistique.

Un ordre du Conseil d’État. L’Arcom a été sommée, mardi, de renforcer son contrôle de CNews, rapporte franceinfo. Après avoir reçu un recours de l’ONG Reporters sans frontières, qui juge que la chaîne d’information « est devenue un média d’opinion », la plus haute juridiction administrative en France demande au régulateur, dans un communiqué, de s’assurer « dans un délai de six mois », que CNews respecte bien ses obligations « en matière de pluralisme et d’indépendance de l’information ».

Dans sa décision, le Conseil d’État explique que le régulateur ne devra plus seulement décompter le temps de parole des personnalités politiques invitées sur la chaîne. Désormais, l’Arcom devra faire preuve de vigilance et opérer un contrôle « à l’échelle de l’ensemble des conditions de fonctionnement » de CNews, et « des caractéristiques de sa programmation ».

Les dérives de CNews mises en cause par le Conseil d’État

Les dérives de CNews mises en cause par le Conseil d’État

La chaîne contrôlée par Bolloré se comporte le plus souvent comme une chaîne politique d’extrême droite. La plupart des intervenants réguliers sont d’ailleurs très marqués politiquement. On objectera peut-être que France Télévisions au contraire penche à gauche mais plus discrètement. C’est surtout l’excès qui est reproché à la chaîne Cnews mais aussi la médiocrité avec assez souvent des propos proches de télé bistrot après trois ou quatre tournées d’apéritif. Surtout des intervenants qui ne sont pas à la hauteur et qui déraillent par incompétence autant que par conviction partisane.

Un ordre du Conseil d’État. L’Arcom a été sommée, mardi, de renforcer son contrôle de CNews, rapporte franceinfo. Après avoir reçu un recours de l’ONG Reporters sans frontières, qui juge que la chaîne d’information « est devenue un média d’opinion », la plus haute juridiction administrative en France demande au régulateur, dans un communiqué, de s’assurer « dans un délai de six mois », que CNews respecte bien ses obligations « en matière de pluralisme et d’indépendance de l’information ».

Dans sa décision, le Conseil d’État explique que le régulateur ne devra plus seulement décompter le temps de parole des personnalités politiques invitées sur la chaîne. Désormais, l’Arcom devra faire preuve de vigilance et opérer un contrôle « à l’échelle de l’ensemble des conditions de fonctionnement » de CNews, et « des caractéristiques de sa programmation ».

Le CSA complice de Zemmour sur Cnews

 Le CSA complice de  Zemmour sur Cnews

Le Conseil supérieur de l’audiovisuel a permis à CNews de devenir une chaîne d’opinion en laissant la télévision de Vincent Bolloré faire fi de toutes les conventions de la TNT, déplore Joseph Daniel, ancien membre de l’instance de contrôle des médias, dans une tribune au « Monde »

 

Tribune.

 

Le 8 septembre, le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) a demandé aux médias audiovisuels de décompter les interventions d’Eric Zemmour. L’intéressé, qui – vieille tactique de l’extrême droite – adore se poser en victime, avait écrit en réponse : « Censure : le CSA prend désormais le relais des juges. » Il était pourtant passé depuis longtemps du rôle de chroniqueur à celui d’acteur du débat politique.

Le CSA avait déjà, en mars, condamné la chaîne CNews à 200 000 euros d’amende après que le polémiste a [en septembre 2020] fulminé à l’antenne contre les mineurs étrangers : « Ils sont voleurs, ils sont assassins, ils sont violeurs, c’est tout ce qu’ils sont. Il faut les renvoyer. » Propos, écrit à juste titre le CSA, « de nature à inciter à la haine envers les mineurs étrangers isolés, et [qui] ont véhiculé de nombreux stéréotypes particulièrement infamants à leur égard, de nature à encourager des comportements discriminatoires ».

Parce qu’il a sanctionné certains des propos les plus intolérables du polémiste, doit-on dire : « bravo le CSA, courageux et lucide rempart du pluralisme » ? Il porte, hélas, une lourde responsabilité dans le processus qui a porté le phénomène Zemmour. Alors que la chaîne de Vincent Bolloré subvertissait mois après mois le cadre juridique dans lequel elle était autorisée à exercer, le Conseil semble avoir préféré regarder ailleurs, ou avoir baissé les bras devant une dérive qu’il ne savait comment éviter : la transformation d’une chaîne d’information en continu en une chaîne d’opinion. C’est-à-dire une chaîne ne se contentant pas de rendre compte du débat politique ou de l’organiser, mais y participant en tant qu’acteur à part entière.

Un point d’histoire : le 23 octobre 2002, à la suite d’examens minutieux des candidatures et d’auditions publiques, le CSA – dont j’étais membre à l’époque – a autorisé trois chaînes d’information à être distribuées sur la télévision numérique terrestre (TNT) : LCI (groupe TF1), BFM-TV (groupe NextRadioTV) et i-Télé, devenue CNews (groupe Canal+).

Parce qu’il s’agissait de ressources hertziennes rares (contrairement à celles du câble, du satellite ou des radios), ce choix était forcément très limité, ce qui impliquait d’autant plus la neutralité politique des chaînes retenues. En en autorisant trois, on pouvait concilier le pluralisme interne à chaque chaîne – assuré par les règles auxquelles elle s’est engagée – et le pluralisme externe, avec la spécificité des différentes équipes et de leurs formules éditoriales. Par exemple, telle chaîne pouvait mettre plus l’accent sur les analyses et débats en plateau, telle autre sur les reportages de terrain, beaucoup plus coûteux. Mais il s’est toujours agi d’autoriser des chaînes d’information continue. Rien, dans les conventions conclues avec i-Télé devenue CNews, n’autorisait à faire dériver une chaîne d’information vers une chaîne d’opinion. Donc à installer, sur les fréquences rares de la TNT, reçues gratuitement par tous les foyers, l’équivalent d’une chaîne TV-Valeurs actuelles ou TV-Figaro, pas plus que TV-L’Obs ou TV-L’Humanité.

Eric Zemmour quitte Cnews

Eric  Zemmour quitte Cnews

 

Conséquence sans doute de la mise en demeure du Conseil supérieur de l’audiovisuel de décompter le temps de présence d’Eric Zemmour à la télé, la chaîne a décidé de mettre fin à la collaboration avec le chroniqueur.

 

les chroniqueurs seront renouvelés chaque jour et personne ne prendra véritablement la place d’Éric Zemmour dans le fauteuil de chroniqueur permanent.

Cnews: la chaîne dans le caniveau

Cnews: la chaîne dans le caniveau

 

 

La chaîne a été une nouvelle fois attaquée pour ses propos extrémisme, sa vulgarité et son populisme. Du coup la plupart des intervenants et des journalistes de la chaîne critiquée ont défendu la ligne éditoriale de Cnews. En particulier Pascal Praud dans la réplique est significative de la personnalité de l’intéressé qui sans doute aurait mieux fait de continuer à commenter le football qu’à s’immiscer dans le champ sociétal dont il ignore tout. Bref , Praud c’est du Zemmour mais avec la culture en moins, la vulgarité en plus et la caricature de ce que peut être une sorte de télé bistrot.

 

Ce mercredi matin dans «L’Heure des pros», Pascal Praud a donc consacré son édito populiste au sujet. Pour lui, «ces attaques illustrent la place que CNews a pris dans le PAF. Une parole libre, un ton nouveau, des personnalités différentes,  clivantes, diverses qui nourrissent le débat contradictoire loin du politiquement correct, de l’esprit de chapelle ou du prêt-à-penser», estime-t-il avant d’ajouter que «ceux qui nous attaquent sont nos meilleurs attachés de presse», sans pour autant remercier Libération car il connaît «leur malhonnêteté intellectuelle, leur intolérance congénitale et devine leur idéologie politique». «Les chiens aboient, la caravane passe», conclut l’animateur des «Auditeurs ont la parole» sur RTL. Amen !

CNews : condamnée par le Conseil d’État

CNews : condamnée par le Conseil d’État

Encore une condamnation pour la chaîne très droitière CNews.. Le Conseil d’Etat a rejeté, mercredi 16 juin, le recours déposé par la chaîne d’information pour faire annuler une mise en demeure prononcée le 27 novembre 2019 par le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) à son encontre. La chaîne réclamait l’annulation « pour excès de pouvoir » de la décision du régulateur, ainsi qu’une amende de 10 000 euros.

A l’époque de la décision du CSA, l’émission Face à l’info n’avait que quelques jours d’existence. Le 14 octobre 2019, au terme d’un débat avec l’ancien socialiste François Pupponi portant notamment sur l’immigration, le polémiste Eric Zemmour s’était exprimé sur la colonisation française en Algérie en ces termes : « Quand le général Bugeaud arrive en Algérie, il commence par massacrer les musulmans, et même certains juifs. Eh bien moi, je suis aujourd’hui du côté du général Bugeaud. C’est ça être Français ». De quoi s’attirer les foudres du CSA, qui avait estimé que la chaîne était contrevenue à ses obligations en matière d’« incitation à la haine ou à la violence pour des raisons de race, de sexe, de mœurs ou de nationalité ».

CNews: L’information dans le caniveau

CNews: L’information dans le caniveau 

 

Stéphane Séjourné, député européen et président de la délégation française du groupe parlementaire Renew,   appelle à revoir l’arsenal réglementaire et législatif qui encadre l’audiovisuel français pour notamment décompter le temps de parole des éditorialistes les plus engagés en politique. Dans son viseur,  CNews . Un média de plus en plus racoleur, et populiste qui instrumentalise des faits réels pour entretenir les plus bas instincts démagogiques sans parler évidemment de la vulgarité des propos auxquels échappent cependant Zemmour lequel n’évite cependant pas le raccourci permanent néo nationaliste et anti-européen

L’Interview dans l’Opinion

Le numéro deux des Républicains, Guillaume Peltier a proposé la création d’une justice d’exception, sans droit d’appel, pour les personnes suspectées d’actes terroristes. N’est-ce qu’une idée de plus dans le débat politique ?

En cinq ans, Guillaume Peltier, le numéro 2 de LR, a défendu tout et n’importe quoi : le programme très libéral de François Fillon, l’augmentation de 20 % des salaires pendant la crise des Gilets jaunes et maintenant une idée qui s’inscrit dans une dynamique extrémiste. La droite ne sait plus où elle habite et frappe à toutes les portes. Ils se réclament du gaullisme social. Or, le gaullisme, c’est la défense de la Constitution et de nos institutions. Derrière cette proposition se cache un phénomène de surenchère médiatique, qui les pousse aux propos outranciers pour être audible.

Quel est ce « phénomène médiatique » ?

J’observe deux temps de mutation dans le traitement de l’information depuis l’émergence des chaînes d’information en continu. Le premier, c’est le diktat du direct. L’édition spéciale est devenue la règle et les programmes, l’exception. Ce phénomène a eu comme conséquence le recul du traitement de l’information brute, particulièrement pour les sujets internationaux. L’élection d’Ursula von der Leyen à la présidence de la Commission européenne a fait l’objet d’une brève de 15 secondes dans le JT de France 2. Le second phénomène touche à la place prise par les commentateurs et les « experts » sur les plateaux des chaînes d’info au détriment des responsables politiques. Ces derniers sont devenus des faire-valoir pour les éditorialistes. On assiste à un renversement des débats : le présentateur star invite des politiques pour mettre en valeur ses propres idées. C’est un basculement.

Quelle réponse voulez-vous y apporter ?

Soit nous souhaitons aller vers une « Foxisation » du paysage médiatique français et à ce moment-là, il faut supprimer toutes les règles qui encadrent l’audiovisuel pour permettre aux chaînes d’information d’éditorialiser leurs propos et de privilégier un parti politique plutôt qu’un autre, comme peut le faire un journal papier. Soit nous ne le voulons pas, c’est mon cas, et il faut alors préciser l’arsenal réglementaire et législatif pour aider l’audiovisuel à respecter la pluralité des opinions. Et donc, par exemple, compter dans le temps de parole des politiques les éditorialistes les plus engagés. Je pense notamment à Eric Zemmour. Il évolue aujourd’hui dans une zone grise. Sa parole politique n’est comptée nulle part. Ce renforcement des règles implique aussi d’accorder une plus grande part à l’actualité internationale et de garantir la pluralité des expressions par des heures d’audience et non des volumes de diffusion. Une chaîne ne peut pas diffuser des interviews de Yannick Jadot en pleine nuit uniquement pour respecter un quota.

Vous proposez qu’un éditorialiste du Figaro soit décompté sur le temps de parole de la droite et un de Libération sur celui de la gauche ?

Je ne dis pas du tout ça. Il y a toujours eu des éditorialistes. Cela fait partie de la culture française. C’est notre force et je ne la remets pas en cause. En revanche, l’hyper-éditorialisation des programmes pratiquée par des commentateurs ne doit pas aboutir à l’effacement des politiques. Le présentateur n’est pas là pour se mettre en valeur. Aujourd’hui, on se retrouve avec des bandes-annonces de programme où le présentateur est en vedette et le nom du responsable politique, en petits caractères. C’est Pascal Praud qui reçoit un élu ou un ministre, et non son émission qui est consacrée à cet invité. Les politiques vont devant les électeurs, leur parole les engage. Ils sont responsables des propos qu’ils tiennent. Alors qu’à l’inverse, les éditorialistes et les commentateurs, eux, ne sont pas élus et peuvent, en fonction de l’humeur du jour et de l’angle choisi, se permettre de dire tout et son contraire d’une émission à l’autre, sans que cela ne leur soit reproché. Il faut remédier à cette situation.

CNews est-elle pour vous devenue une tribune politique ?

Pas la chaîne dans son ensemble, mais certains programmes, oui. Ils participent à l’abaissement du débat politique français. Mais la responsabilité est partagée. Certains politiques, à travers leurs propos, contribuent à cet affaiblissement. D’autre part, je considère comme nécessaire pour le gouvernement de continuer à y aller pour confronter ses idées.

Parleriez-vous d’un problème CNews ?

CNews est entré dans une politisation à outrance. Les autres chaînes, engagées dans une course à l’audience, sont tentées de faire la même chose. Il faut traiter le sujet dans sa globalité. Regardez ce qu’il s’est passé en 2016 aux Etats-Unis. Une partie des chaînes d’info a surmédiatisé les anecdotes, les dysfonctionnements ou les polémiques liés à la campagne de Hillary Clinton en participant à une campagne de caniveau. Ce faisant, elles ont favorisé l’élection de Donald Trump.

Une chaîne peut-elle changer le cours de l’élection présidentielle française ?

Pas si on a un bilan solide et un projet sérieux ! Une seule chaîne ne peut pas décider de quoi que ce soit mais elle possède une influence certaine. Les audiences ont augmenté avec la crise de la Covid. Cela leur donne une responsabilité supplémentaire.

Voyez-vous derrière la ligne éditoriale de CNews, un projet politique ?

Il y a en tout cas une volonté de faire monter des sujets en particulier, de privilégier des thèmes plutôt que d’autres et ainsi de renforcer des thèses extrémistes. Ces dernières semaines ont été, sur ce plan, symptomatiques. Une juxtaposition de faits divers est devenue un fait de société alors qu’il y a dans le même temps d’autres sujets tout aussi importants de relance économique, de pouvoir d’achat, de compétitivité internationale de la France. Ce sont aussi ces sujets qui devraient nous intéresser parce qu’ils concernent nos emplois, notre portefeuille, la place de notre pays dans le monde.

Ces chaînes vont vous répondre que vous touchez à leur liberté éditoriale pour mettre en avant les sujets qui vous arrangent…

Je ne demande pas que l’on traite des sujets particuliers mais que l’on respecte la pluralité politique et que l’on organise le débat pour permettre aux Français de se faire une opinion.

Ce climat de radicalité et d’idées extrêmes modifie-t-il quelque chose à la fin du quinquennat ? Faut-il continuer à transformer le pays ou au contraire ne pas le brusquer ?

Le président de la République l’a clairement dit : il agira jusqu’au dernier quart d’heure. Nous sommes face à une urgence économique et sociale, qui nous oblige, dès l’été à faire de nouvelles propositions et de nouvelles réformes. Le contexte international l’impose. La Chine, les Etats-Unis et l’Allemagne ne vont pas attendre les élections françaises pour relancer leur économie. Nous continuerons d’agir sur des sujets importants pour nos concitoyens : la dépendance, la jeunesse, l’entraide et l’égalité des chances. On aura beaucoup à dire et à faire dans les prochaines semaines.

CNews: la chaîne de l’extrême droite

CNews: la chaîne de l’extrême droite

Avec sa parole prétendument décomplexée, ses clashs et ses commentaires à l’emporte-pièce, la chaîne de Vincent Bolloré ne cesse de gagner des parts d’audience.

Par Sandrine Cassini dans le Monde

 

 

 

« Comment faire reculer la haine anti-policiers qui s’enracine. Une haine qui alimente la crainte d’une guerre civile ? » Lundi 10 mai, la journaliste Sonia Mabrouk, sur CNews, n’a pas hésité à voir, dans le meurtre d’Eric Masson, tué le 5 mai à Avignon lors d’un contrôle anti-drogue, une nouvelle preuve accréditant les thèses affirmées par des militaires, qui ont dénoncé, dans une tribune anonyme publiée sur le site de Valeurs actuelles, « le communautarisme »« la violence » et « la haine de la France »« Depuis plusieurs semaines, il y a un lien qui est fait à juste titre entre certaines immigrations et la montée de l’ensauvagement dans la société française », a abondé Jean Messiha. L’ancien membre du bureau national du Rassemblement national a son rond de serviette chez CNews. Avec sa parole prétendument décomplexée, ses clashs et ses commentaires à l’emporte-pièce, CNews ne cesse de gagner du terrain. Entre le 3 et le 12 mai, elle a dépassé l’audience de BFM à quatre reprises. Un couronnement pour la chaîne de Vivendi, et son principal actionnaire, Vincent Bolloré.

Sa trajectoire rappelle celle de Fox News aux Etats-Unis. Quand il crée sa chaîne en 1996, Rupert Murdoch a l’ambition d’en faire un CNN de droite, un créneau laissé en jachère par les chaînes de télévision. Cinq ans après sa naissance, au lendemain des attentats du 11 septembre 2001, le nouveau canal d’informations dépasse CNN.

« Les conservateurs, qui se sentaient opprimés sous Bill Clinton, ont trouvé dans Fox News un repaire où amplifier leur colère », analyse Alexis Pichard, auteur de Trump et les médias. L’illusion d’une guerre ? (VA Press, 2020). Pour lui, la chaîne a servi à « mettre en culture l’électorat de Donald Trump », élu en 2016.

Polémiste réactionnaire

Insécurité, délinquance, islam, identité et faits divers scabreux, les thématiques de prédilection de l’extrême droite tournent en boucle sur CNews.

« C’est de moins en moins une chaîne d’information », analyse Philippe Riutort, sociologue, spécialisé en communication politique. L’antenne a exploité ad nauseam la deuxième tribune anonyme supposément signée par les militaires d’active, alors même que Le Figaro, quotidien classé à droite, n’y consacrait qu’un bas de page tout en distance, pointant un « malaise au sein des armées »« J’y reconnais des propos que, moi, je tiens. Il y a des phrases fantastiques ! », s’est réjoui, lundi 10 mai au soir, Eric Zemmour, polémiste réactionnaire, et phare de l’antenne.

Audience : CNews presque à égalité avec BFM

Audience : CNews presque à égalité avec BFM

 

 

Dans la journée, BFMTV conserve son leadership, la donne change à partir de 17 heures. Les tranches du soir de CNews, portées successivement par Laurence Ferrari («Punchline»), Christine Kelly et Éric Zemmour («Face à l’info»), Pascal Praud («L’Heure des Pros 2»), Anne Fulda («L’Heure des livres») et Yves Calvi (rediffusion de «L’Info du vrai») sont toutes devant BFMTV. La chaîne du groupe Altice doit attendre 22 heures pour repasser devant l’ancêtre d’iTélé.

Pour le mois d’avril, Cnews se stabilise à 1,9% de PDA tandis que sa concurrente directe affiche 2,9% de part d’audience et revendique 13 millions de téléspectateurs quotidiens.

CNews: « L’Heure des pros » ou l’heure des beaufs ?

  • CNews: « L’Heure des pros » ou  l’heure des beaufs ?
  • Il est clair que CNews  innove le domaine de l’information avec des concepts tout à fait originaux comme cette émission du soir : l’heure des pros. Une émission qui vaut le détour et qui s’articule essentiellement autour des réactions populistes de l’animateur qui fait son show en interrompant des participants complices qui ne présentent pas beaucoup d’intérêt.
  • L’animateur critique, dénonce, condamne en ne s’embarrassant pas d’argumentaires trop conceptualisés . Au besoin et souvent, il rabroue ses invités et leur coupe brutalement la parole. Bref on peut même se demander si l’animateur n’est pas dans une sorte d’ébriété tellement son propos et sa posture paraissent  simplistes et  caricaturaux.
  • Bref une vraie émission pour les beaufs qui pourrait se tenir dans un bistrot après quatre ou cinq tournées d’apéritif. Certes cette émission doit séduire certains car ils sont nombreux en plus des apéros à apprécier ce discours caricatural qui s’appuie évidemment sur certains faits évidents pour légitimer une pensée qui empreinte à l’extrême droite, au populisme et à l’anarchie.
  •  Mais pourquoi les beaufs n’auraient-il pas aussi leur heure d’émission !

 

CNews et opérations africaines de Bolloré (Le monde)

CNews et opérations africaines de Bolloré (Le monde)

Au Togo, Vincent Bolloré prospère en finançant le maintien au pouvoir du satrape local, héritier de la présence coloniale française. A Paris, il entretient une chaîne de télévision engagée dans une guerre idéologique contre ceux qui s’intéressent au « postcolonial », explique, dans sa chronique, Philippe Bernard, éditorialiste au « Monde ».

 « Oui Mme la présidente. » Quatre mots prononcés par Vincent Bolloré, vendredi 26 février, ont suffi pour que le piège se referme. Le magnat de la logistique et de la communication venait de reconnaître sa culpabilité devant le tribunal judiciaire de Paris.

Oui, il savait qu’Euro RSCG (aujourd’hui Havas), une des pépites de son groupe, avait aidé l’indéboulonnable président du Togo, Faure Gnassingbé, à se faire réélire en 2010. Oui, 300 000 euros de prestations de « communication » ont été offerts à ce potentat africain, l’une des figures les plus caricaturales de la « Françafrique », par une autre société du groupe Bolloré afin d’obtenir l’attribution d’une concession de trente-cinq ans du port de Lomé. Oui, quelques mois après la présidentielle, le même Bolloré a fourni un emploi fictif à 8 500 euros mensuels à Patrick Bolouvi, demi-frère du président togolais.

 

Mais ces aveux, qui devaient éviter un procès retentissant grâce à la procédure de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), le « plaider coupable » à la française, se sont retournés contre le milliardaire. Contre toute attente, Isabelle Prévost-Desprez, ancienne juge d’instruction spécialisée dans les affaires politico-financières qui présidait l’audience, n’a pas « homologué » les peines requises par le parquet, 375 000 euros d’amende. 

A la consternation de Vincent Bolloré et des dirigeants d’Havas présents à l’audience, la juge a estimé que les faits reprochés avaient « gravement porté atteinte à l’ordre public économique » et « porté atteinte à la souveraineté du Togo ». Ironie supplémentaire, une amende de 12 millions d’euros a été infligée en parallèle à la société Bolloré SE au titre de personne morale.

 

Surtout, le procès correctionnel redouté par l’homme d’affaires devrait avoir lieu et étaler publiquement la façon dont un groupe français assoit ses positions en Afrique en « faisant » des chefs d’Etat. Des représentants de la société civile togolaise espèrent pouvoir s’y exprimer. « On nous dit que nous sommes des pays pauvres alors que nous avons des potentialités qui pourraient permettre aux populations de vivre heureuses, estime David Dosseh, président du collectif Togo deboutBeaucoup d’argent malheureusement disparaît dans la corruption. » 

12



L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol