Archive pour le Tag 'Club Med'

Le Club Med bientôt italien ?

Le Club Med bientôt italien ?

Le Club Med examine ce vendredi 25 juillet la contre-OPA de l’homme d’affaires italien Andréa Bonomi. Le conseil d’administration du groupe de loisirs doit dire s’il la recommande ou non face à celle du duo d’actionnaires Ardian et Fosun. L’Autorité des marchés financiers (AMF) fixera ensuite un calendrier. L’homme d’affaires italien croit de plus en plus à ses chances. Pour Andréa Bonomi, le conseil d’administration ne peut qu’approuver son offre, c’est une question de logique. Elle est la mieux disante financièrement pour les actionnaires, elle valorise le groupe à hauteur de 790 millions d’euros, contre seulement 558 millions d’euros pour l’offre concurrente.  Quelques indices lui permettent en outre d’être plutôt confiant. Tout d’abord, Serge Trigano, l’ancien PDG du groupe est venu lui apporter sa caution, ce qui n’est pas rien. Surtout aux yeux des salariés en partie actionnaires. Les organisations syndicales ont rencontré Andrea Bonomi il y a 15 jours en comité d’entreprise extraordinaire, et ils seraient plutôt séduits. Autre indice: les récentes déclarations de la direction du Club, qui dit vouloir étudier une dizaine d’opportunités de développement en France. Du côté de Bonomi, on prend ça pour de l’affolement et un changement de stratégie. Du côté du Club Med, on assure qu’on travaillait depuis un moment déjà sur ces ouvertures. Le marché, lui, parie sur une surenchère de la première offre puisque le cours de l’action Club Med a dépassé les 21 euros.

Entreprises française : la braderie continue, le Club Med bientôt chinois ?

Entreprises française : la braderie continue, le Club Med bientôt chinois ?

Après le fleuron de l’industrie lourde ALSTOM, le fleuron de l’industrie légère et de l’insouciance : le Club Med. La marque au Trident a la voie désormais libre pour se développer comme elle l’entend, notamment en voyant monter dans son capital le chinois Fosun, déjà actionnaire du Club à hauteur de 10%. Dans un contexte de fin de crise, le groupe a besoin de rebondir. Présent dans 40 pays, le Club Med est une entreprise très internationale dont l’activité est plombée en grande partie par deux marchés : la France et la Belgique. Sans développement à l’étranger, la société est condamnée, elle qui réalise aujourd’hui un chiffre d’affaire d’1 milliards et demi d’euro et emploie 15.000 personnes parlant 30 langues différentes. La montée de Fosun, dans le cadre d’une opération amicale, va permettre au Club de renforcer son assise financière pour gérer sa stratégie sur le long terme. Qui plus est avec un partenaire dont le pays d’origine – la Chine – accèdera bientôt au rang de première puissance économique mondiale, donc touristique, le fonds de commerce du Club. Cela va être également l’occasion pour le groupe dirigé par Henry Giscard d’Estaing de monter en gamme. Aujourd’hui, pour se développer, soit on fait du moyen-bas de gamme pas cher, soit on joue le prestige. C’est ce que fait le Club depuis 2006 en revendant des villages pour en acquérir d’autres plus « smart », mais le moment est venu de passer à la vitesse supérieure. Et puis il n’y a pas que la clientèle chinoise. Une assez grande partie de la population des pays émergents s’enrichit et veut, elle aussi, des vacances et des loisirs. Dans les deux cas (Psa et le Club Méditerranée), il serait vraiment malvenu de critiquer car les opérations répondent à une vraie logique industrielle. La Chine qui, certes, a beaucoup d’argent à placer, s’intéresse à l’Europe car les opportunités d’investissement y sont aujourd’hui nombreuses, mais les partenaires chinois nous permettent d’accéder à leur propre marché. Le Club Med est l’exemple type de l’entreprise placée au cœur de la mondialisation, qui a besoin de grossir pour survivre et, à ce titre, besoin de s’allier avec des partenaires, des actionnaires, internationaux. Ce qui également le cas d’Alstom mais ce dernier a fait les frais d’un débat politique – légitime vu son positionnement stratégique – mais trop politicien. Le tourisme est un secteur beaucoup moins sensible et ne nécessite pas une mobilisation équivalente. L’opération capitalistique va pouvoir être lancée avec 9 mois de retard. Cette fois, pas à cause du gouvernement, mais d’actionnaires minoritaires récalcitrants. La clôture de l’offre devrait intervenir le 23 mai et le résultat connu courant juin. Henry Giscard d’Estaing est ce matin un homme, aux mains libres, plutôt heureux.




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