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Climat : record de chaleur aussi en octobre dans le monde

Climat : record de chaleur aussi en octobre dans le monde

Le mois d’octobre 2023 a été le plus chaud jamais enregistré sur Terre et l’année 2023 aura également battu des records. Avec 15,3°C en moyenne, il a fait 0,85°C de plus que lors d’un mois d’octobre normal (calculé sur la moyenne des températures d’octobre de 1991 à 2020). C’est, de loin, la plus importante anomalie positive mesurée pour un mois d’octobre (un bond de +0,4°C par rapport à la détentrice du record en octobre 2019) et la deuxième anomalie la plus importante jamais mesurée tous mois confondus, après septembre 2023 (+0,9°C).

C’est surtout le cinquième mois d’affilée à battre le record de chaleur pour sa saison. Le mois de juillet 2023 avait même battu le record absolu du mois le plus chaud sur Terre. Depuis, la température moyenne sur la planète est quasiment chaque jour au-dessus du record pour la date. Octobre 2023 était même 1,7°C plus chaud qu’un mois d’octobre à l’ère préindustrielle (1850-1900), avant que les émissions de gaz à effets de serre produits par l’activité humaine et responsables du réchauffement climatique ne s’emballent.

La température moyenne de la surface de la mer n’a, elle aussi, jamais été aussi élevée qu’en ce mois d’octobre, avec 20,79°C. Quant à la banquise de l’Antarctique, elle est 11% moins étendue que la normale à cette période de l’année ; -12% pour l’Arctique.

Dégradation du climat : Les Français conscients

Dégradation du climat : Les Français conscients

Une étude Axa sur les conséquences de la dégradation du climat qui démontre que les Français sont de plus en plus conscients de l’enjeu. Seulement 15 % de la population active pense aujourd’hui que l’activité humaine n’est pas responsable du réchauffement climatique, et 81 % a conscience que nous allons devoir changer nos modes de vie radicalement afin de relever ce défi.. Les scientifiques d’AXA Climate ont construit 15 indicateurs d’impact concret du changement climatique, sur l’ensemble du territoire français. L’institut Act For Now a mené une étude d’opinion auprès des Français afin de mesurer leur prise de conscience.

En termes d’adaptation climatique, les moyennes nationales ne veulent pas dire grand-chose, souligne Antoine Denoix, PDG d’AXA Climate. L’évaluation doit être locale, à quelques kilomètres, comme la météo du jour ». Forts de cette conviction, les scientifiques d’AXA Climate (météorologues, agronomes, climatologues…) ont choisi de décrypter 15 exemples locaux et concrets des conséquences du changement climatique. En voici une sélection.

Deauville, la station balnéaire de Normandie, est célèbre pour sa promenade de planches du bord de sa plage. Vers 2050, à cause de la montée du niveau de la mer, cette promenade ne sera plus praticable toute l’année. En considérant le scénario climatique actuellement le plus probable, la côte d’opale fera en effet face à une élévation du niveau marin entre 20 et 25 cm en 2050. La promenade se trouve à 20 cm en dessous de la ligne de marée haute qui pourrait être atteinte, avec les combinaisons d’élévation du niveau de la mer, de grandes marées et d’ondes de tempête.

Autre station balnéaire de renom encore plus fortement impactée : Lacanau, sur l’océan Atlantique, près de Bordeaux. En 2050, la montée du niveau de la mer et l’érosion du littoral menacent 40 % de la station balnéaire (1 200 logements), la majorité des activités commerciales de la commune, une centaine de locaux professionnels et diverses infrastructures publiques.

En 2050, 48 % du territoire français métropolitain – représentant près de 10,4 millions de maisons individuelles construites aujourd’hui – est susceptible d’être impacté par des fissures et dégâts allant jusqu’à des risques d’effondrement, liés à des sécheresses devenant plus fréquentes.

En 2050, la saison propice aux incendies sera trois fois plus longue qu’aujourd’hui dans les Landes. Elle s’étendra sur environ 70 jours en moyenne contre 20 actuellement.
En 2050, à Montpellier, le nombre de jours justifiant la mise en route de la climatisation dans les bureaux et commerces sera d’environ 120 jours (4 mois) – soit une augmentation de 77 %. A l’inverse, à Strasbourg, le nombre de jours nécessitant du chauffage va diminuer de 26 %, passant d’environ 120 jours en moyenne, à 90.

Face à ces réalités locales, Act For Now a interrogé les Français pour AXA Climate. Les résultats de l’étude révèlent que près de 56 % des Français actifs de 18 à 60 ans ont une vision assez juste des conséquences du changement climatique en France en 2050. Concrètement, près de 6 Français sur 10 ont obtenu une majorité de bonnes réponses à nos questions portant sur les 15 indicateurs d’impact. « C’est une bonne surprise pour nous qui sondons régulièrement les Français sur ces sujets : la culture climatique a nettement progressé en l’espace d’une année », commente Jean-Christophe Beau, co-fondateur d’Act For Now.

Preuve en est également que seul 15 % de la population active pense aujourd’hui que l’activité humaine n’est pas responsable du réchauffement climatique, et 81 % a conscience que nous allons devoir changer nos modes de vie radicalement afin de relever ce défi.

Assez logiquement, certains groupes, tels que les éco-anxieux (ceux qui disent éprouver de l’anxiété face au dérèglement climatique), ont un taux de bonnes réponses supérieur. Ces derniers s’informent davantage et cela leur permet d’avoir une fine connaissance de ces enjeux. En revanche, de façon plus surprenante, le niveau d’études ou l’âge ne permettent pas de différenciation. « C’est bien le signe que, face au changement climatique, la prise de conscience s’est généralisée », analyse Jean-Christophe Beau.

On pourrait se réjouir de cette montée en connaissance collective des Français. Mais l’étude d’AXA Climate révèle un début de fracture dans la population. Deux visions s’opposent. 33 % des répondants qui ont une minorité de réponses justes anticipent des conséquences pires que les simulations réalisées par les scientifiques. Nous les appellerons les « pessimistes ». De l’autre côté, nous retrouvons ceux que nous désignons comme les « optimistes » et qui sont 30 % à anticiper des conséquences moins importantes.

A noter : une surreprésentation des éco-anxieux chez les « pessimistes », et une surreprésentation des techno-solutionnistes chez les optimistes. Les « pessimistes » pensent probablement qu’il est trop tard pour agir, quand les « optimistes » semblent attendre patiemment de la technologie qu’elle soit la solution.

Le risque est qu’une augmentation des discours trop catastrophistes ou pas suffisamment scientifiques renforce cette fracture, alertent Antoine Denoix et Jean-Christophe Beau. D’autant qu’un Français sur 2 pense qu’il est déjà trop tard pour éviter une catastrophe climatique pour l’humanité. Pour créer une dynamique collective consensuelle, il devient donc important de rassembler les Français avec une vision partagée réaliste et surtout locale, proche de chez eux, des conséquences du changement climatique.

Climat et environnement : la vie sur terre menacée

Climat et environnement : la vie sur terre menacée

C’est un véritable cri d’alarme que lance de grands scientifiques qui considèrent qu’en l’état du rythme de dégradation de l’environnement de la planète et notamment du climat, la vie sur Terre pourrait tout simplement être menacée. Le changement climatique constitue une « menace existentielle » pour la vie sur Terre, avertit donc un groupe de scientifiques. Leur étude, publiée dans la revue BioScience, a examiné 35 « signes vitaux » planétaires. Or 20 de ces indicateurs ont atteint un niveau record en 2023.

Le changement climatique constitue une « menace existentielle » pour la vie sur Terre, a averti, mardi 24 octobre, un groupe d’éminents scientifiques dans un rapport analysant les phénomènes météorologiques extrêmes en 2023 et le déficit d’action de l’humanité. L’étude, publiée dans la revue BioScience, a examiné 35 « signes vitaux » planétaires, dont la pollution par le CO2, la consommation d’énergie et de viande par habitant, la déforestation par le feu ou les jours de chaleur extrême. Or 20 de ces indicateurs ont atteint un niveau record en 2023, conclut cette coalition scientifique internationale.

« En vérité, nous sommes choqués par la férocité des phénomènes météorologiques extrêmes en 2023. Nous sommes entrés dans un territoire inconnue qui nous effraie », écrivent-ils. Alors que 2023 est en voie de devenir l’année la plus chaude jamais enregistrée, des régions entières ont subi des vagues de chaleur meurtrières, des tempêtes, des inondations, enchaînant parfois une catastrophe après l’autre.

Côté océans, les températures « sont complètement hors normes » depuis des mois, sans que les scientifiques parviennent encore à l’expliquer pleinement, souligne Johan Rockström, directeur de l’Institut de Potsdam pour la recherche sur l’impact climatique (PIK). Pour ces scientifiques, le constat est sans appel : « la vie sur la planète Terre est en état de siège ».

Climat: trop tard ?

Climat: trop tard ?

Juillet 2023 a été le mois le plus chaud jamais enregistré. Encore plus alarmant, l’Agence spatiale européenne (ESA) a annoncé que les records de chaleur de cet été ont fait grimper les températures moyennes mondiales 1,5 ℃ au-dessus de leur niveau moyen de l’ère préindustrielle. À la une de nombreux journaux, cette nouvelle inquiétante semblait indiquer que nous avions dépassé l’objectif de l’accord de Paris signé en 2015 , qui devait pourtant contenir le réchauffement à 1,5 ℃. Et cela, environ dix ans plus tôt que prévu. Les dés sont-ils vraiment jetés ? Sommes-nous définitivement fichus ?

par Ailie Gallant
Associate Professor, School of Earth, Atmosphere and Environment, Monash University

Kimberley Reid
Postdoctoral Research Fellow in Atmospheric Sciences, Monash University dans The Conversation

Comme tout ce qui a trait au changement climatique, ce n’est pas aussi simple. Ce seuil a été franchi pendant un mois, avant que les températures moyennes ne finissent par redescendre. Mais juillet 2023 n’a rien d’une première : cet insigne honneur revient à février 2016, où ce seuil avait déjà été franchi pendant quelques jours.

Pourquoi le seuil des 1,5 ℃ est-il si important ?

En 2015, le monde semblait enfin avancer dans la lutte contre le changement climatique. Après des décennies de débats acharnés, 195 nations adoptaient l’accord de Paris, un accord formel mais non contraignant. Avec un objectif clair : limiter le réchauffement de la planète à 1,5 ℃ au-dessus des niveaux préindustriels pour éviter les pires effets du changement climatique.

Mais ce chiffre n’a rien de magique. Chaque augmentation des températures aggrave les effets du changement climatique. Alors pourquoi le seuil de 1,5 ℃ est-il si important ?

Essentiellement parce que les experts l’ont défini comme la limite qui matérialise un danger accru. L’accord de Paris stipule que pour éviter un changement climatique dangereux, il faut maintenir les températures mondiales « bien en dessous de 2 ℃ » de réchauffement, et c’est ainsi que le seuil de 1,5 ℃ a vu le jour.

Qu’est-ce qu’un niveau dangereux de changement climatique ? En gros, il s’agit d’un niveau de réchauffement où les dommages deviennent si étendus ou si sévères qu’ils menacent les économies, les écosystèmes et l’agriculture. Et nous rapprochent de points de bascule irréversibles, tels que l’effondrement des nappes glaciaires ou des circulations océaniques. Plus important encore, ce niveau de réchauffement risque de nous pousser au-delà des limites de notre capacité d’adaptation.

En d’autres termes, le seuil de 1,5 ℃ est la meilleure estimation du moment où nous risquons de nous retrouver dans une position difficile.

Un monde plus chaud rend l’agriculture plus difficile. Cette année, l’Inde a interdit la plupart des exportations de riz en raison des conséquences des conditions météorologiques extrêmes. Pranjal
Dans ces conditions, faut-il baisser les bras ?

Pas encore.

L’autorité mondiale en matière de changement climatique, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), définit 1,5 ℃ comme un écart des températures moyennes mondiales par rapport à la moyenne de 1850 à 1900 (période préindustrielle).

Certes, ce seuil a été dépassé pour le mois de juillet 2023. Mais le climat ne se résume pas à un seul mois.

Les températures moyennes mondiales augmentent et diminuent chaque année, parallèlement à la tendance générale du réchauffement climatique, car les climats varient naturellement d’une année à l’autre.

Les dernières années ont été beaucoup plus chaudes que la moyenne, mais plus fraîches qu’elles n’auraient pu l’être, en raison d’épisodes La Niña consécutifs.

Cette année, le réchauffement s’est considérablement accéléré, en grande partie à cause de l’épisode El Niño qui se prépare dans le Pacifique. Les années El Niño ont tendance à être plus chaudes.

Pour aplanir les différences d’une année à l’autre, on calcule généralement la moyenne des températures sur plusieurs décennies. En conséquence, un rapport du GIEC de 2021 définit le seuil de 1,5 ℃ comme la première période de 20 ans au cours de laquelle on atteint 1,5 ℃ de réchauffement climatique (sur la base des températures de l’air en surface).

De récentes recherches montrent que la meilleure estimation du franchissement de ce seuil est le début des années 2030. Cela signifie que, selon les définitions du GIEC, l’augmentation de la température moyenne de la planète entre le début des années 2020 et le début des années 2040 est estimée à 1,5 °C.

Tout cela signifie que nous n’avons pas encore échoué à atteindre les objectifs fixés à Paris. Mais le record de juillet nous montre que nous sommes dangereusement proches de la ligne rouge.

Comme le monde continue de se réchauffer, nous verrons de plus en plus de mois comme ce mois de juillet, et nous nous rapprocherons de plus en plus du seuil de 1,5 ℃, au-delà duquel le réchauffement climatique deviendra de plus en plus dangereux.

Est-il encore possible de rester en dessous de 1,5 ℃ ? Peut-être. Pour avoir une chance d’y parvenir, il faudrait réduire les émissions de manière extrêmement drastique. À défaut, nous dépasserons probablement l’objectif de Paris d’ici une dizaine d’années.

Admettons que cela se produise. Cela serait-il synonyme d’un renoncement à toute lutte contre le réchauffement climatique ?

C’est peu probable. Car si 1,5 ℃ est mauvais, 1,6 ℃ serait pire. Et 2 ℃ serait encore pire. 3 ℃ serait impensable. Chaque dixième de degré compte.

L’année 2023 a aussi connu des pics de chaleur relativement tardifs en Europe occidentale, avec des températures anormalement hautes en septembre. Ici des plages bondées aux Pays-Bas le 10 septembre 2023.
Plus nous resterons proches de la ligne rouge des 1,5 ℃, même si nous la franchissons, mieux le monde s’en portera.

Et il est désormais bien établi que même si nous dépassons 1,5 ℃, nous pourrions encore inverser la tendance en mettant fin aux émissions et en absorbant les émissions excédentaires de gaz à effet de serre. C’est comme faire demi-tour avec un énorme porte-conteneurs : il faut du temps pour vaincre l’inertie. Mais plus vite nous réussirons à faire demi-tour, mieux ce sera.

Climat- : les maladies tropicales menacent la France

Climat- : les maladies tropicales menacent la France

La hausse des températures et la destruction de milieux naturels pourraient représenter une véritable menace pour la santé humaine dans le futur. La propagation de certaines maladies, comme celles transmises par le moustique tigre, est déjà en train de s’accélérer partout dans le monde, y compris en France.

En cause, la hausse des températures et la fragilisation des écosystèmes par des pratiques agricoles intensives, la monoculture et les déforestations. Il y a un lien évident entre la perte de la biodiversité et les maladies infectieuses en recrudescence aujourd’hui. «

En temps normal, la circulation d’un agent pathogène est contenue en se diluant au sein des populations animales dites « réservoirs ». Mais dès lors que leur environnement est dégradé, certains animaux peuvent sortir de ces « sanctuaires » pour trouver des espaces plus viables. Ils se rapprochent alors d’autres espèces dont ils étaient jusque-là éloignés et les contaminent : au moins 15 000 transmissions virales entre espèces devraient survenir d’ici à 2070, a révélé une étude américaine publiée fin avril dans la revue scientifique Nature . Ce qui augmente le risque, in fine, que les espèces animales viennent aussi au contact des populations humaines et les infectent également.

Ces maladies transmises de l’animal à l’homme, appelées « zoonoses », peuvent rapidement être à l’origine d’épidémie, en raison de la faible réponse immunitaire des humains. « À l’heure actuelle, ce sont déjà 75 % des maladies infectieuses chez l’homme qui ont une origine animale », relève,la chercheuse Anna-Bella Failloux.

Les infections au virus du chikungunya, de la dengue et du zika, transmis par le moustique tigre, sont particulièrement à la hausse, et pas seulement dans les pays chauds des zones intertropicales d’où elles sont originaires, mais aussi dans les régions tempérées, y compris en France. « Le moustique est un animal à sang froid, il ne peut pas réguler sa température interne, donc dès que les températures augmentent, il va essayer de trouver un environnement compatible à sa survie, se déplacer et ainsi étendre son aire de distribution », détaille Anna-Bella Failloux, spécialiste de cette espèce.

Si bien qu’aujourd’hui, cet insecte a colonisé à une vitesse éclair de nouvelles régions : arrivé en 1990 en Europe depuis l’Asie, le moustique tigre remonte désormais jusqu’à l’Île-de-France. Fin 2021, il était présent dans 67 départements métropolitains sur 96, contre 58 l’année précédente. Quant à la période d’activité des moustiques, elle déborde désormais de l’été et s’étire de mai à novembre dans l’Hexagone. « Par ailleurs, plus le thermomètre grimpe, plus la durée de développement du moustique va se raccourcir : le passage de l’œuf à l’adulte prendra 7 à 10 jours, contre 15 en temps normal », note la chercheuse. « Les moustiques seront donc plus nombreux sur une même période, et vont aussi devenir infectieux beaucoup plus rapidement. »

Autant de facteurs qui débouchent sur l’apparition de cas autochtones en France, c’est-à-dire d’infections de personnes qui n’ont pas quitté le territoire mais contaminées par un moustique ayant piqué un voyageur revenant d’un pays chaud. C’est le cas depuis 2010 pour la dengue et le chikungunya, ainsi que le zika depuis 2019. « On ne peut pas encore parler d’épidémie, mais au vu de la densité croissante des moustiques tigres, le cocktail pour l’émergence d’une telle dynamique est bien là », alerte Anna-Bella Failloux.

Ces contaminations surviennent en particulier à la période estivale, au moment des retours de vacances. « Plus largement, depuis 1965, la mondialisation des épidémies est parfaitement corrélée à l’augmentation du trafic aérien », note Serge Morand, qui décrit une dangereuse « spirale ». « Tout est lié : le transport international aggrave le changement climatique, et comme lui, il favorise la mobilité des vecteurs voire des pathogènes, débouchant potentiellement sur des maladies infectieuses », décortique-t-il. Désormais, aucune région du monde n’est épargnée par le risque épidémique.

Pour tenter de le freiner, les spécialistes insistent sur la nécessité de modifier nos modes de vie et de culture, en vue de limiter les effets du changement climatique. « Il faut des systèmes de santé publique efficaces, résilients, mais aussi veiller à la santé animale », préconise Serge Morand. Reste que ces risques sont particulièrement difficiles à anticiper et à contrer.

Nous sommes une population très vulnérable, qui ne sera jamais préparée à une pandémie

Les aléas climatiques sont délicats à prévoir, et certaines attitudes se révèlent même contre-productives. Parmi elles, le stockage d’eau en période de sécheresse, particulièrement propice au développement des moustiques tigres, relève Anna-Bella Failloux, qui plaide surtout pour une meilleure prévention et la « sensibilisation aux bons réflexes ». D’autant qu’une fois installé, il est impossible pour l’heure de déloger cet insecte.

La façon dont l’épidémie de Covid-19 a pris de court les gouvernements et les systèmes de santé internationaux semble à ce propos de mauvais augure.

Climat: le cri d’alarme de l’ONU

Climat: le cri d’alarme de l’ONU

« Le changement climatique plonge des millions de personnes dans la famine », a prévenu le haut-commissaire des Nations unies aux Droits de l’homme, Volker Türk, lundi

Publié dans l’Opinion

Son propos alarmiste réveillera-t-il les décideurs ? « Le futur dystopique est déjà là », s’est alarmé Volker Türk lors de l’ouverture de la 54e session du Conseil des droits de l’homme, précise Le Monde. Le responsable des droits de l’homme aux Nations unies (Onu) alertait en effet sur le changement climatique.

« Le changement climatique plonge des millions de personnes dans la famine. Il détruit des espoirs, des opportunités, des foyers et des vies. Ces derniers mois, des avertissements urgents sont devenus des réalités mortelles, encore et encore, partout dans le monde », a poursuivi Volker Türk.

Sur fond d’année particulièrement chaude, le G20, réuni samedi 9 septembre, ne s’est pas entendu pour appeler à la sortie des énergies fossiles, en grande partie responsables des émissions de gaz à effet de serre, précise Le Point. « Nous n’avons pas besoin d’autres avertissements. Le futur dystopique est déjà là. Nous avons besoin d’une action urgente. Maintenant. Et nous savons ce qu’il faut faire. La vraie question est : qu’est-ce qui nous en empêche ? » a fait mine de questionner le responsable des droits de l’homme aux Nations unies.

« Indifférence ». Contrecoup de la situation économique des pays pauvres, les migrations ont continué cette année, provoquant des tragédies dans « l’indifférence », selon les mots de Volker Türk, qui a rappelé les 2 300 personnes mortes ou disparues en Méditerranée en 2023. « Il est évident qu’un nombre bien plus important de migrants et de réfugiés meurent » sur le reste de la planète, a-t-il noté, « y compris dans la Manche, dans le golfe du Bengale et dans les Caraïbes, où les personnes en quête de protection sont constamment repoussées et expulsées ».

Les récriminations du haut-commissaire ne se sont pas arrêtées au réchauffement climatique et aux migrations, mais ont aussi porté sur les violations des droits de l’homme à travers le monde. De nombreux pays ont été critiqués, notamment l’Iran et le Pakistan. Concernant la Chine, Volker Türk a indiqué que les « récents défis économiques du pays rappellent la nécessité d’une approche plus participative, qui respecte tous les droits de l’homme – y compris les droits des membres des minorités ethniques, des habitants des communautés rurales, des travailleurs migrants de l’intérieur, des personnes âgées et des personnes handicapées ».

Organisation des Nations Unies (ONU)

Climat-Température mondiale : record historique d’après l’ONU

Climat-Température mondiale : record historique d’après l’ONU

Presque chaque jour des records sont battus et il est probable que 2023 sera l’année la plus chaude (…) que l’humanité ait connue », a souligné à l’AFP Samantha Burgess, cheffe adjointe du service changement climatique (C3S) de Copernicus.

L’été a connu les températures mondiales moyennes les plus élevées jamais mesurées, annonce Copernicus, ce mercredi 6 septembre. « La saison juin-juillet-août 2023 », qui correspond à l’été dans l’hémisphère Nord, où vit la grande majorité de la population mondiale, « a été de loin la plus chaude jamais enregistrée dans le monde, avec une température moyenne mondiale de 16,77°C ».

La base de données de Copernicus remonte jusqu’en 1940. Elle peut toutefois être comparée aux climats des millénaires passés, établis grâce aux cernes des arbres ou aux carottes de glaces et synthétisés dans le dernier rapport du groupe d’experts climat de l’ONU (Giec).

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Sur cette base, « les trois mois que nous venons de vivre sont les plus chauds depuis environ 120.000 ans, c’est-à-dire depuis le début de l’histoire de l’humanité », affirme la cheffe adjointe du service changement climatique. Malgré trois années successives de La Niña, phénomène inverse d’El Niño qui a en partie masqué le réchauffement, les années 2015-2022 ont déjà été les plus chaudes jamais mesurées.

La surchauffe des mers du globe, qui continuent d’absorber 90% de la chaleur en excès provoquée par l’activité humaine depuis l’ère industrielle, joue un rôle majeur dans le phénomène. Depuis avril, leur température moyenne de surface évolue à des niveaux de chaleur inédits.

« L’effondrement climatique a commencé », a déploré le secrétaire général de l’ONU António Guterres, dans un communiqué paru ce mercredi.

« Notre climat implose plus vite que nous ne pouvons y faire face, avec des phénomènes météorologiques extrêmes qui frappent tous les coins de la planète », a-t-il appuyé, rappelant comment « les scientifiques ont depuis longtemps mis en garde contre les conséquences de notre dépendance aux combustibles fossiles ».

Climat et G20 : Pour l’ONU les propositions ne sont pas à la hauteur des enjeux

Climat et G20 : Pour l’ONU les propositions ne sont pas à la hauteur des enjeux

Pour Simon Stiell (ONU), les récentes déclarations des pays du G20 Relative au réchauffement climatique sens sont en décalage avec le problème du climat. « Les communiqués qui ont été publiés sont tristement inadaptés, ils n’abordent pas les questions cruciales qui doivent être résolues par ces 20 pays », a-t-il fustigé. « Il y a encore des tentatives d’esquive et d’obstruction autour de ces sujets-clés ».

Une réunion des ministres de l’Énergie du G20 en juillet n’a d’ailleurs pas permis d’ébaucher un calendrier sur l’élimination progressive des énergies fossiles, ni de soutenir le consensus scientifique selon lequel les émissions de gaz à effet de serre atteindront leur pic d’ici 2025. Le sommet du G20 va se dérouler alors que les pays vont connaître les premiers pointages officiels de leurs avancées sur les objectifs convenus à Paris en 2015. Dans le cadre de l’accord de Paris, près de 200 pays se sont engagés à limiter le réchauffement climatique « bien en-dessous » de 2°C depuis l’époque préindustrielle, et de préférence 1,5°C.

Activité économique : climat des affaires en baisse

Activité économique : climat des affaires en baisse


Confirmation de la dépression économique en France . Le climat des affaires se dégrade en août, atteignant un plus bas depuis avril 2021, en raison d’une détérioration de la situation conjoncturelle dans l’industrie manufacturière et les services, a annoncé jeudi l’Insee. Cet indicateur, qui synthétise l’opinion des chefs d’entreprise des principaux secteurs, s’est établi à 99, passant ainsi sous sa moyenne de longue période (100).

L’enquête de l’INSEE confirme l’indice PMI concernant la dépression économique au cours de l’été. L’indice Flash composite, qui mesure l’activité du secteur privé, s’est établi à 46,6 en août, au même niveau qu’en juillet. Il marque ainsi une nouvelle contraction de l’activité économique en France, tant dans les services que dans le secteur manufacturier

Dans l’enquête de l’INSEE, le climat «se dégrade nettement» dans l’industrie, où l’indicateur perd cinq points en un mois à 96, entraîné par une dégradation de l’opinion des chefs d’entreprises «sur les carnets de commandes et la production passée», observe l’Insee.

Dans les services, l’indicateur perd deux points et rejoint sa moyenne de longue période (100). Dans le commerce de détail, il reste quasi stable à 105 (contre 106).

Contrairement aux prévisions de la banque de France et de l’INSEE, la France est touchée par une dépression économique au cours de l’été. L’indice PMIn Flash composite, qui mesure l’activité du secteur privé, s’est établi à 46,6 en août, au même niveau qu’en juillet. Il marque ainsi une nouvelle contraction de l’activité économique en France, tant dans les services que dans le secteur manufacturier.

L’activité dans le secteur des services, secteur dominant de l’économie française, a diminué pour le troisième mois consécutif. Elle atteint même un plus bas depuis trente mois à 46,7 (contre 47,1 en juillet). La baisse de la production manufacturière, qui avait commencé l’été dernier, s’est poursuivie, avec un indice PMI provisoire à 45,8. Dans ce secteur cependant, la contraction est moindre qu’en juillet (44, révisé en légère hausse), et il s’agit d’un plus haut depuis cinq mois.

Contre toute attente, et malgré les espoirs d’amélioration de la conjoncture, les derniers résultats de l’enquête suggèrent ainsi une possible contraction du PIB au troisième trimestre », selon lui. La confiance des entreprises quant à une progression de leur activité au cours des douze prochains mois a également faibli en août, tout en se maintenant au-dessus du plus bas de 32 mois enregistré en juin.

Cette publication intervient alors que, le 9 août dernier, la Banque de France, elle, avait relevé une progression de l’activité économique française au mois de juillet, projetant une croissance « légèrement positive » au troisième trimestre. Après un deuxième trimestre marqué par une forte hausse du produit intérieur brut (PIB) de 0,5% par rapport au premier trimestre, la banque centrale, elle, estime que le PIB a progressé de 0,1% sur un mois en juillet.

Climat–canicule–vers une planète inhabitable ?

Climat-canicule Climat:

: vers une planète inhabitable ?

 


Preuve du réchauffement climatique en cours, les épisodes de canicules se multiplient. Malgré son efficacité, notre système de défense contre la température risque de ne pas suffire, alerte Abderrezak Bouchama, médecin et chercheur, dans une tribune au « Monde ».

 

Des canicules quasi simultanées ont sévi en Afrique du Nord, en Europe, dont la France, et aux Etats Unis d’Amérique. Dès le mois de mars, une canicule sévère avait déjà accablé l’Asie du Sud-Est, incluant l’Inde et le Pakistan. Le 13 janvier, la température dans la petite ville australienne d’Onslow, pourtant proche de l’air rafraîchissant de l’océan, approchait les 51 °C.

Le caractère inédit de ces canicules réside dans leur précocité bien avant l’été. Il en est de même de leur sévérité, qui a déclenché des alertes maximales partout, et de leur localisation géographique, atteignant des régions réputées par leur fraîcheur de proximité des mers ou des montagnes.

En France, par exemple, la Bretagne, appréciée pour la clémence de son climat, a suffoqué sous des températures dépassant les 40 °C, ou encore Biarritz qui approche les 43 °C. Ailleurs, la situation est tout aussi alarmante. Ainsi, les régions côtières de l’Inde et du Pakistan ont vécu leurs températures les plus élevées depuis cent vingt-deux ans, alors que plusieurs villes anglaises et américaines ont également déjà battu leur record de températures estivales.

Cette situation démontre que le dérèglement climatique est planétaire et n’épargne aucun continent, ni hémisphère, confirmant ainsi les scenarios les plus sombres établis par les modèles de changement climatique projetés par les experts.

Des études scientifiques solides ont montré que ces records de température continueront à être battus jusqu’à dépasser le seuil de tolérance physiologique des êtres humains et très certainement de la plupart des organismes vivants, en transformant probablement aussi de vastes régions de notre planète en terres inhabitables (« Temperature and humidity based projections of a rapid rise in global heat stress exposure during the 21 st century », Ethan D. Coffel, Radley M. Horton, Alex de Sherbinin, Environmental Research Letters, 2017) .

La vie sur notre planète n’est possible que parce que les humains sont dotés de plusieurs systèmes de défense leur permettant de tolérer de larges fluctuations de température, d’oxygène et de pressions atmosphériques et de prévenir les effets toxiques des radiations ultraviolettes (UV). Malgré son efficacité et sa sophistication, notre système de défense contre la température risque de ne pas suffire.

 

Celui-ci consiste en un réseau de capteurs externes et internes très sensibles, capable de détecter des températures avec précision, de 0 °C à 60 °C. Il est relié à des centres de régulation situés dans plusieurs régions du cerveau, très performants, en passe cependant d’être dépassés par ces niveaux de températures externes continuellement en hausse, compromettant ainsi gravement notre habitabilité sur la terre.

Conjoncture économique : climat des affaires en baisse

Conjoncture économique e: climat des affaires en baisse


Confirmation de la dépression économique en France . Le climat des affaires se dégrade en août, atteignant un plus bas depuis avril 2021, en raison d’une détérioration de la situation conjoncturelle dans l’industrie manufacturière et les services, a annoncé jeudi l’Insee. Cet indicateur, qui synthétise l’opinion des chefs d’entreprise des principaux secteurs, s’est établi à 99, passant ainsi sous sa moyenne de longue période (100).

L’enquête de l’INSEE confirme l’indice PMI concernant la dépression économique au cours de l’été. L’indice Flash composite, qui mesure l’activité du secteur privé, s’est établi à 46,6 en août, au même niveau qu’en juillet. Il marque ainsi une nouvelle contraction de l’activité économique en France, tant dans les services que dans le secteur manufacturier

Dans l’enquête de l’INSEE, le climat «se dégrade nettement» dans l’industrie, où l’indicateur perd cinq points en un mois à 96, entraîné par une dégradation de l’opinion des chefs d’entreprises «sur les carnets de commandes et la production passée», observe l’Insee.

Dans les services, l’indicateur perd deux points et rejoint sa moyenne de longue période (100). Dans le commerce de détail, il reste quasi stable à 105 (contre 106).

Contrairement aux prévisions de la banque de France et de l’INSEE, la France est touchée par une dépression économique au cours de l’été. L’indice PMIn Flash composite, qui mesure l’activité du secteur privé, s’est établi à 46,6 en août, au même niveau qu’en juillet. Il marque ainsi une nouvelle contraction de l’activité économique en France, tant dans les services que dans le secteur manufacturier.

L’activité dans le secteur des services, secteur dominant de l’économie française, a diminué pour le troisième mois consécutif. Elle atteint même un plus bas depuis trente mois à 46,7 (contre 47,1 en juillet). La baisse de la production manufacturière, qui avait commencé l’été dernier, s’est poursuivie, avec un indice PMI provisoire à 45,8. Dans ce secteur cependant, la contraction est moindre qu’en juillet (44, révisé en légère hausse), et il s’agit d’un plus haut depuis cinq mois.

Contre toute attente, et malgré les espoirs d’amélioration de la conjoncture, les derniers résultats de l’enquête suggèrent ainsi une possible contraction du PIB au troisième trimestre », selon lui. La confiance des entreprises quant à une progression de leur activité au cours des douze prochains mois a également faibli en août, tout en se maintenant au-dessus du plus bas de 32 mois enregistré en juin.

Cette publication intervient alors que, le 9 août dernier, la Banque de France, elle, avait relevé une progression de l’activité économique française au mois de juillet, projetant une croissance « légèrement positive » au troisième trimestre. Après un deuxième trimestre marqué par une forte hausse du produit intérieur brut (PIB) de 0,5% par rapport au premier trimestre, la banque centrale, elle, estime que le PIB a progressé de 0,1% sur un mois en juillet.

Climat: Redéfinir les règles du commerce mondial ?

Climat: Redéfinir les règles du commerce mondial ?

Le libre-échange peut être enrôlé dans la lutte contre le réchauffement climatique et il est temps que les pays s’emparent de ce sujet lors de la prochaine COP28, détaille Julien Bouissou, journaliste au « Monde », dans sa chronique.

Pour la première fois, une conférence sur le climat – la COP28, qui va se tenir à Dubaï à partir du 30 novembre − va se pencher sur le rôle du commerce mondial dans le réchauffement de la planète.

Les opposants au libre-échange estiment que les coûts environnementaux, longtemps négligés, dépassent de loin les bénéfices commerciaux. La France s’est ainsi opposée, en 2020, à la signature d’un accord de libre-échange entre l’Union européenne (UE) et les quatre pays du Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay), car il risquait d’accélérer la déforestation de l’Amazonie, entraînant un « dérèglement du climat ».

Autre argument mis en avant : la délocalisation des usines dans des pays où les énergies fossiles sont abondantes et coûtent moins cher que le solaire ou l’éolien a aggravé le réchauffement climatique. Enfin, le transport maritime, qui assure 80 % des échanges de marchandises dans le monde, contribue à hauteur de 3 % des émissions de gaz à effet de serre de la planète, sans que celles-ci, exclues de l’accord de Paris, soient comptabilisées dans les contributions des Etats. Faut-il en conclure que le libre-échange est l’ennemi du climat ?

Ce serait oublier qu’il favorise aussi la diffusion des technologies propres. L’Organisation mondiale du commerce (OMC) a calculé, par exemple, que la mondialisation et ses chaînes de valeur sont à l’origine de 40 % de la baisse des prix des panneaux solaires depuis 2001. Selon l’OMC, la réduction des barrières douanières sur certains produits et technologies propres pourrait réduire les émissions de gaz à effet de serre de 0,6 %.

Hélas, la libéralisation des échanges de ces technologies propres n’est pas toujours compatible avec le patriotisme économique. L’Inde, pour protéger son industrie, a imposé des droits de douane de 30 % en moyenne sur les importations de panneaux photovoltaïques. Et la France céderait aux mêmes tentations protectionnistes en ne distribuant une prime à l’achat que pour les véhicules électriques sortis des usines européennes. « On va soutenir les batteries et les véhicules qui sont produits en Europe parce que leur empreinte carbone est bonne », a justifié Emmanuel Macron dans un discours tenu le 11 mai. Mais cet argument est surprenant, étant donné que les véhicules électriques chinois ou américains ont une empreinte carbone au moins aussi bonne que ceux qui sont assemblés en Allemagne, qui a rouvert des centrales à charbon.

L’argument de la lutte contre le réchauffement climatique est parfois utilisé à tort, pour justifier une politique de « souveraineté industrielle », nouveau nom donné au protectionnisme. Or, celui-ci complique l’adaptation au réchauffement. Lorsqu’un pays touché par un cyclone ou des inondations cherche à se relever au plus vite, l’acheminement de matériaux de construction, de denrées alimentaires ou de médicaments peut être ralenti par de telles barrières. Le commerce mondial permet d’absorber plus facilement les chocs provoqués par des catastrophes naturelles.

Canicule-Climat: vers une planète inhabitable ?

Canicule-Climat:

: vers une planète inhabitable ?

 


Preuve du réchauffement climatique en cours, les épisodes de canicules se multiplient. Malgré son efficacité, notre système de défense contre la température risque de ne pas suffire, alerte Abderrezak Bouchama, médecin et chercheur, dans une tribune au « Monde ».

 

Des canicules quasi simultanées ont sévi en Afrique du Nord, en Europe, dont la France, et aux Etats Unis d’Amérique. Dès le mois de mars, une canicule sévère avait déjà accablé l’Asie du Sud-Est, incluant l’Inde et le Pakistan. Le 13 janvier, la température dans la petite ville australienne d’Onslow, pourtant proche de l’air rafraîchissant de l’océan, approchait les 51 °C.

Le caractère inédit de ces canicules réside dans leur précocité bien avant l’été. Il en est de même de leur sévérité, qui a déclenché des alertes maximales partout, et de leur localisation géographique, atteignant des régions réputées par leur fraîcheur de proximité des mers ou des montagnes.

En France, par exemple, la Bretagne, appréciée pour la clémence de son climat, a suffoqué sous des températures dépassant les 40 °C, ou encore Biarritz qui approche les 43 °C. Ailleurs, la situation est tout aussi alarmante. Ainsi, les régions côtières de l’Inde et du Pakistan ont vécu leurs températures les plus élevées depuis cent vingt-deux ans, alors que plusieurs villes anglaises et américaines ont également déjà battu leur record de températures estivales.

Cette situation démontre que le dérèglement climatique est planétaire et n’épargne aucun continent, ni hémisphère, confirmant ainsi les scenarios les plus sombres établis par les modèles de changement climatique projetés par les experts.

Des études scientifiques solides ont montré que ces records de température continueront à être battus jusqu’à dépasser le seuil de tolérance physiologique des êtres humains et très certainement de la plupart des organismes vivants, en transformant probablement aussi de vastes régions de notre planète en terres inhabitables (« Temperature and humidity based projections of a rapid rise in global heat stress exposure during the 21 st century », Ethan D. Coffel, Radley M. Horton, Alex de Sherbinin, Environmental Research Letters, 2017) .

La vie sur notre planète n’est possible que parce que les humains sont dotés de plusieurs systèmes de défense leur permettant de tolérer de larges fluctuations de température, d’oxygène et de pressions atmosphériques et de prévenir les effets toxiques des radiations ultraviolettes (UV). Malgré son efficacité et sa sophistication, notre système de défense contre la température risque de ne pas suffire.

 

Celui-ci consiste en un réseau de capteurs externes et internes très sensibles, capable de détecter des températures avec précision, de 0 °C à 60 °C. Il est relié à des centres de régulation situés dans plusieurs régions du cerveau, très performants, en passe cependant d’être dépassés par ces niveaux de températures externes continuellement en hausse, compromettant ainsi gravement notre habitabilité sur la terre.

Économie: climat des affaires en baisse

Économie: climat des affaires en baisse


Confirmation de la dépression économique en France . Le climat des affaires se dégrade en août, atteignant un plus bas depuis avril 2021, en raison d’une détérioration de la situation conjoncturelle dans l’industrie manufacturière et les services, a annoncé jeudi l’Insee. Cet indicateur, qui synthétise l’opinion des chefs d’entreprise des principaux secteurs, s’est établi à 99, passant ainsi sous sa moyenne de longue période (100).

L’enquête de l’INSEE confirme l’indice PMI concernant la dépression économique au cours de l’été. L’indice Flash composite, qui mesure l’activité du secteur privé, s’est établi à 46,6 en août, au même niveau qu’en juillet. Il marque ainsi une nouvelle contraction de l’activité économique en France, tant dans les services que dans le secteur manufacturier

Dans l’enquête de l’INSEE, le climat «se dégrade nettement» dans l’industrie, où l’indicateur perd cinq points en un mois à 96, entraîné par une dégradation de l’opinion des chefs d’entreprises «sur les carnets de commandes et la production passée», observe l’Insee.

Dans les services, l’indicateur perd deux points et rejoint sa moyenne de longue période (100). Dans le commerce de détail, il reste quasi stable à 105 (contre 106).

Contrairement aux prévisions de la banque de France et de l’INSEE, la France est touchée par une dépression économique au cours de l’été. L’indice PMIn Flash composite, qui mesure l’activité du secteur privé, s’est établi à 46,6 en août, au même niveau qu’en juillet. Il marque ainsi une nouvelle contraction de l’activité économique en France, tant dans les services que dans le secteur manufacturier.

L’activité dans le secteur des services, secteur dominant de l’économie française, a diminué pour le troisième mois consécutif. Elle atteint même un plus bas depuis trente mois à 46,7 (contre 47,1 en juillet). La baisse de la production manufacturière, qui avait commencé l’été dernier, s’est poursuivie, avec un indice PMI provisoire à 45,8. Dans ce secteur cependant, la contraction est moindre qu’en juillet (44, révisé en légère hausse), et il s’agit d’un plus haut depuis cinq mois.

Contre toute attente, et malgré les espoirs d’amélioration de la conjoncture, les derniers résultats de l’enquête suggèrent ainsi une possible contraction du PIB au troisième trimestre », selon lui. La confiance des entreprises quant à une progression de leur activité au cours des douze prochains mois a également faibli en août, tout en se maintenant au-dessus du plus bas de 32 mois enregistré en juin.

Cette publication intervient alors que, le 9 août dernier, la Banque de France, elle, avait relevé une progression de l’activité économique française au mois de juillet, projetant une croissance « légèrement positive » au troisième trimestre. Après un deuxième trimestre marqué par une forte hausse du produit intérieur brut (PIB) de 0,5% par rapport au premier trimestre, la banque centrale, elle, estime que le PIB a progressé de 0,1% sur un mois en juillet.

Climat : vers une planète inhabitable ?

Climat:

: vers une planète inhabitable ?

 


Preuve du réchauffement climatique en cours, les épisodes de canicules se multiplient. Malgré son efficacité, notre système de défense contre la température risque de ne pas suffire, alerte Abderrezak Bouchama, médecin et chercheur, dans une tribune au « Monde ».

 

Des canicules quasi simultanées ont sévi en Afrique du Nord, en Europe, dont la France, et aux Etats Unis d’Amérique. Dès le mois de mars, une canicule sévère avait déjà accablé l’Asie du Sud-Est, incluant l’Inde et le Pakistan. Le 13 janvier, la température dans la petite ville australienne d’Onslow, pourtant proche de l’air rafraîchissant de l’océan, approchait les 51 °C.

Le caractère inédit de ces canicules réside dans leur précocité bien avant l’été. Il en est de même de leur sévérité, qui a déclenché des alertes maximales partout, et de leur localisation géographique, atteignant des régions réputées par leur fraîcheur de proximité des mers ou des montagnes.

En France, par exemple, la Bretagne, appréciée pour la clémence de son climat, a suffoqué sous des températures dépassant les 40 °C, ou encore Biarritz qui approche les 43 °C. Ailleurs, la situation est tout aussi alarmante. Ainsi, les régions côtières de l’Inde et du Pakistan ont vécu leurs températures les plus élevées depuis cent vingt-deux ans, alors que plusieurs villes anglaises et américaines ont également déjà battu leur record de températures estivales.

Cette situation démontre que le dérèglement climatique est planétaire et n’épargne aucun continent, ni hémisphère, confirmant ainsi les scenarios les plus sombres établis par les modèles de changement climatique projetés par les experts.

Des études scientifiques solides ont montré que ces records de température continueront à être battus jusqu’à dépasser le seuil de tolérance physiologique des êtres humains et très certainement de la plupart des organismes vivants, en transformant probablement aussi de vastes régions de notre planète en terres inhabitables (« Temperature and humidity based projections of a rapid rise in global heat stress exposure during the 21 st century », Ethan D. Coffel, Radley M. Horton, Alex de Sherbinin, Environmental Research Letters, 2017) .

La vie sur notre planète n’est possible que parce que les humains sont dotés de plusieurs systèmes de défense leur permettant de tolérer de larges fluctuations de température, d’oxygène et de pressions atmosphériques et de prévenir les effets toxiques des radiations ultraviolettes (UV). Malgré son efficacité et sa sophistication, notre système de défense contre la température risque de ne pas suffire.

 

Celui-ci consiste en un réseau de capteurs externes et internes très sensibles, capable de détecter des températures avec précision, de 0 °C à 60 °C. Il est relié à des centres de régulation situés dans plusieurs régions du cerveau, très performants, en passe cependant d’être dépassés par ces niveaux de températures externes continuellement en hausse, compromettant ainsi gravement notre habitabilité sur la terre.

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