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Crise française-Le déshonneur de la classe politique

Crise française-Le déshonneur de la classe politique

Charles Consigny : «Derrière la chute de Michel Barnier, le déshonneur de notre classe politique». Pour l’avocat et essayiste, Charles Consigny : «Derrière la chute de Michel Barnier, le déshonneur de notre classe politique». Michel Barnier a fait ce qu’il a pu lors de sa mission impossible à Matignon, sans aller assez loin dans la réduction des dépenses publiques. Selon lui, les députés qui ont voté la censure n’agissent pas dans le sens de l’intérêt supérieur de la nation.(Tribune dans le Figaro)

 

En arrivant à Matignon, Michel Barnier, 50 ans de carrière, ancien Commissaire européen reconnu par ses pairs, figure haut de gamme du «vieux monde», a été surpris par le niveau de dégradation générale : à la fois des finances publiques, mais aussi de la gestion de l’État, de la fonction politique elle-même. Là où ne sévissait plus que la communication pure et la tactique à la petite semaine, il s’est attelé à « remettre du sérieux ». Hélas, ça n’a pas plu, et le voici auréolé du titre dont il se serait bien passé de premier ministre le plus éphémère de la Ve République.

 

Qui, pourtant, peut lui contester d’avoir essayé de sauver ce qui pouvait l’être d’un pays au bord de l’abîme ? Et qui ne voit pas que ceux qui l’ont fait tomber – du RN à la gauche en passant par le «socle commun» dont beaucoup de leaders ont joué un double jeu – se moquent de la situation de notre pays, privilégiant leur petite politique ?

On ne peut pas reprocher à Michel Barnier la façon dont il a essayé de gouverner, en exerçant pleinement le pouvoir tel qu’il lui est dévolu par la Constitution, et cela même si Emmanuel Macron en a été insatisfait. Les institutions ne sont pas à la disposition des hommes qui, toujours temporairement et dans le cadre prévu par nos textes fondamentaux, assument les plus hautes fonctions publiques. On ne pourra pas plus lui faire grief d’avoir cherché à traiter avec une Assemblée à la composition inédite, puisqu’il n’y disposait d’aucune majorité ni d’aucun mandat clair des Français. Il s’est efforcé d’agir pour l’intérêt général, sans voir que le Rassemblement national poursuivait, lui, manifestement un agenda caché.

Une partie de la France est en train de comprendre que ceux à qui elle paye des chauffeurs et permet des petits coups politiques dérisoires ne s’agitent que pour eux-mêmes et que le temps est venu de les remplacer par ceux qui croient encore à cette patrie éternelle.

On pourra considérer, en revanche, que le budget qu’il a présenté, ne tirait pas toutes les conséquences de la situation catastrophique de nos finances, et de façon générale du laisser-aller invraisemblable de ses prédécesseurs sur les dépenses publiques. Avec plus de 3200 milliards d’euros de dette – c’était 2000 milliards en 2017 – et 58,1% de notre PIB consacré aux dépenses publiques, la France est engagée sur un chemin fou qui l’amène à sa perte. Augmenter les prélèvements obligatoires, dans ces conditions, était nettement moins urgent que de diminuer, puissamment, les dépenses publiques, alors même que celles-ci continuaient d’augmenter avec ledit budget, comme elles n’ont cessé de le faire ces sept dernières années sous la présidence d’un ancien banquier d’affaires qui s’était présenté comme moderne et libéral, et que nous avons même sans cesse continué de recruter des fonctionnaires supplémentaires quand il fallait y aller à la serpe. Là où Michel Barnier a peut-être péché – mais ça n’est pas ce que lui reprochent ceux qui aujourd’hui le font tomber, au contraire – c’est en ne sabrant pas davantage dans ces dépenses.

Les uns et les autres n’ont rien voulu entendre. Chacun a poussé sa petite revendication catégorielle, dans un but exclusivement politique. L’un avec les retraités (Laurent Wauquiez), l’autre avec les charges patronales (Gabriel Attal), la dernière avec les médicaments (Marine Le Pen), et même jusqu’à ceux refusant de rationnaliser des avantages d’Ancien Régime, comme Elisabeth Borne qui a opposé une fin de non-recevoir au souhait exprimé par Barnier de réduire le traitement des anciens Premiers ministres, qui bénéficient encore – on se demande en quelle année on est – d’une voiture avec chauffeur pour le restant de leurs jours. Personne n’a fait le moindre effort dans le sens de l’intérêt supérieur de la nation.

 

Cette classe politique-là devra rendre des comptes. Elle fera encore semblant, quand la situation sera telle que les Français pauvres deviendront encore plus pauvres, quand il faudra diminuer d’un tiers, comme cela a été fait en Grèce, les pensions de retraite, quand le chômage repartira à la hausse, quand la France décrochera si durablement dans le peloton des nations que nous n’aurons, sur la scène internationale, plus voix au chapitre sur rien – ce qui est, on ne peut que le constater, déjà un peu le cas –, que ça n’est pas de sa faute, elle conservera ses privilèges comme Mme Borne et incriminera des responsables imaginaires. Mais la réalité sera là.

Une partie de la France a commencé à dessiller le regard. Elle sait que l’État est devenu un monstre impotent, que le niveau des prélèvements obligatoires n’a plus de sens, que cette folie est en train d’asphyxier tout le pays et de le tuer. Elle sait aussi qu’elle demeure un grand pays capable d’étonner le monde. Elle est en train de comprendre que ceux à qui elle paye des chauffeurs et permet des petits coups politiques dérisoires ne s’agitent que pour eux-mêmes et que le temps est venu de les remplacer par ceux qui croient encore à cette patrie éternelle.

Société-Le déshonneur de la classe politique

Société-Le déshonneur de la classe politique

Charles Consigny : «Derrière la chute de Michel Barnier, le déshonneur de notre classe politique».Pour l’avocat et essayiste, Charles Consigny : «Derrière la chute de Michel Barnier, le déshonneur de notre classe politique». Michel Barnier a fait ce qu’il a pu lors de sa mission impossible à Matignon, sans aller assez loin dans la réduction des dépenses publiques. Selon lui, les députés qui ont voté la censure n’agissent pas dans le sens de l’intérêt supérieur de la nation.(Tribune dans le Figaro)

 

En arrivant à Matignon, Michel Barnier, 50 ans de carrière, ancien Commissaire européen reconnu par ses pairs, figure haut de gamme du «vieux monde», a été surpris par le niveau de dégradation générale : à la fois des finances publiques, mais aussi de la gestion de l’État, de la fonction politique elle-même. Là où ne sévissait plus que la communication pure et la tactique à la petite semaine, il s’est attelé à « remettre du sérieux ». Hélas, ça n’a pas plu, et le voici auréolé du titre dont il se serait bien passé de premier ministre le plus éphémère de la Ve République.

 

Qui, pourtant, peut lui contester d’avoir essayé de sauver ce qui pouvait l’être d’un pays au bord de l’abîme ? Et qui ne voit pas que ceux qui l’ont fait tomber – du RN à la gauche en passant par le «socle commun» dont beaucoup de leaders ont joué un double jeu – se moquent de la situation de notre pays, privilégiant leur petite politique ?

On ne peut pas reprocher à Michel Barnier la façon dont il a essayé de gouverner, en exerçant pleinement le pouvoir tel qu’il lui est dévolu par la Constitution, et cela même si Emmanuel Macron en a été insatisfait. Les institutions ne sont pas à la disposition des hommes qui, toujours temporairement et dans le cadre prévu par nos textes fondamentaux, assument les plus hautes fonctions publiques. On ne pourra pas plus lui faire grief d’avoir cherché à traiter avec une Assemblée à la composition inédite, puisqu’il n’y disposait d’aucune majorité ni d’aucun mandat clair des Français. Il s’est efforcé d’agir pour l’intérêt général, sans voir que le Rassemblement national poursuivait, lui, manifestement un agenda caché.

Une partie de la France est en train de comprendre que ceux à qui elle paye des chauffeurs et permet des petits coups politiques dérisoires ne s’agitent que pour eux-mêmes et que le temps est venu de les remplacer par ceux qui croient encore à cette patrie éternelle.

On pourra considérer, en revanche, que le budget qu’il a présenté, ne tirait pas toutes les conséquences de la situation catastrophique de nos finances, et de façon générale du laisser-aller invraisemblable de ses prédécesseurs sur les dépenses publiques. Avec plus de 3200 milliards d’euros de dette – c’était 2000 milliards en 2017 – et 58,1% de notre PIB consacré aux dépenses publiques, la France est engagée sur un chemin fou qui l’amène à sa perte. Augmenter les prélèvements obligatoires, dans ces conditions, était nettement moins urgent que de diminuer, puissamment, les dépenses publiques, alors même que celles-ci continuaient d’augmenter avec ledit budget, comme elles n’ont cessé de le faire ces sept dernières années sous la présidence d’un ancien banquier d’affaires qui s’était présenté comme moderne et libéral, et que nous avons même sans cesse continué de recruter des fonctionnaires supplémentaires quand il fallait y aller à la serpe. Là où Michel Barnier a peut-être péché – mais ça n’est pas ce que lui reprochent ceux qui aujourd’hui le font tomber, au contraire – c’est en ne sabrant pas davantage dans ces dépenses.

Les uns et les autres n’ont rien voulu entendre. Chacun a poussé sa petite revendication catégorielle, dans un but exclusivement politique. L’un avec les retraités (Laurent Wauquiez), l’autre avec les charges patronales (Gabriel Attal), la dernière avec les médicaments (Marine Le Pen), et même jusqu’à ceux refusant de rationnaliser des avantages d’Ancien Régime, comme Elisabeth Borne qui a opposé une fin de non-recevoir au souhait exprimé par Barnier de réduire le traitement des anciens Premiers ministres, qui bénéficient encore – on se demande en quelle année on est – d’une voiture avec chauffeur pour le restant de leurs jours. Personne n’a fait le moindre effort dans le sens de l’intérêt supérieur de la nation.

 

Cette classe politique-là devra rendre des comptes. Elle fera encore semblant, quand la situation sera telle que les Français pauvres deviendront encore plus pauvres, quand il faudra diminuer d’un tiers, comme cela a été fait en Grèce, les pensions de retraite, quand le chômage repartira à la hausse, quand la France décrochera si durablement dans le peloton des nations que nous n’aurons, sur la scène internationale, plus voix au chapitre sur rien – ce qui est, on ne peut que le constater, déjà un peu le cas –, que ça n’est pas de sa faute, elle conservera ses privilèges comme Mme Borne et incriminera des responsables imaginaires. Mais la réalité sera là.

Une partie de la France a commencé à dessiller le regard. Elle sait que l’État est devenu un monstre impotent, que le niveau des prélèvements obligatoires n’a plus de sens, que cette folie est en train d’asphyxier tout le pays et de le tuer. Elle sait aussi qu’elle demeure un grand pays capable d’étonner le monde. Elle est en train de comprendre que ceux à qui elle paye des chauffeurs et permet des petits coups politiques dérisoires ne s’agitent que pour eux-mêmes et que le temps est venu de les remplacer par ceux qui croient encore à cette patrie éternelle.

Le déshonneur de la classe politique

Le déshonneur de la classe politique

Charles Consigny : «Derrière la chute de Michel Barnier, le déshonneur de notre classe politique».Pour l’avocat et essayiste, Charles Consigny : «Derrière la chute de Michel Barnier, le déshonneur de notre classe politique». Michel Barnier a fait ce qu’il a pu lors de sa mission impossible à Matignon, sans aller assez loin dans la réduction des dépenses publiques. Selon lui, les députés qui ont voté la censure n’agissent pas dans le sens de l’intérêt supérieur de la nation.(Tribune dans le Figaro)

 

En arrivant à Matignon, Michel Barnier, 50 ans de carrière, ancien Commissaire européen reconnu par ses pairs, figure haut de gamme du «vieux monde», a été surpris par le niveau de dégradation générale : à la fois des finances publiques, mais aussi de la gestion de l’État, de la fonction politique elle-même. Là où ne sévissait plus que la communication pure et la tactique à la petite semaine, il s’est attelé à « remettre du sérieux ». Hélas, ça n’a pas plu, et le voici auréolé du titre dont il se serait bien passé de premier ministre le plus éphémère de la Ve République.

 

Qui, pourtant, peut lui contester d’avoir essayé de sauver ce qui pouvait l’être d’un pays au bord de l’abîme ? Et qui ne voit pas que ceux qui l’ont fait tomber – du RN à la gauche en passant par le «socle commun» dont beaucoup de leaders ont joué un double jeu – se moquent de la situation de notre pays, privilégiant leur petite politique ?

On ne peut pas reprocher à Michel Barnier la façon dont il a essayé de gouverner, en exerçant pleinement le pouvoir tel qu’il lui est dévolu par la Constitution, et cela même si Emmanuel Macron en a été insatisfait. Les institutions ne sont pas à la disposition des hommes qui, toujours temporairement et dans le cadre prévu par nos textes fondamentaux, assument les plus hautes fonctions publiques. On ne pourra pas plus lui faire grief d’avoir cherché à traiter avec une Assemblée à la composition inédite, puisqu’il n’y disposait d’aucune majorité ni d’aucun mandat clair des Français. Il s’est efforcé d’agir pour l’intérêt général, sans voir que le Rassemblement national poursuivait, lui, manifestement un agenda caché.

Une partie de la France est en train de comprendre que ceux à qui elle paye des chauffeurs et permet des petits coups politiques dérisoires ne s’agitent que pour eux-mêmes et que le temps est venu de les remplacer par ceux qui croient encore à cette patrie éternelle.

On pourra considérer, en revanche, que le budget qu’il a présenté, ne tirait pas toutes les conséquences de la situation catastrophique de nos finances, et de façon générale du laisser-aller invraisemblable de ses prédécesseurs sur les dépenses publiques. Avec plus de 3200 milliards d’euros de dette – c’était 2000 milliards en 2017 – et 58,1% de notre PIB consacré aux dépenses publiques, la France est engagée sur un chemin fou qui l’amène à sa perte. Augmenter les prélèvements obligatoires, dans ces conditions, était nettement moins urgent que de diminuer, puissamment, les dépenses publiques, alors même que celles-ci continuaient d’augmenter avec ledit budget, comme elles n’ont cessé de le faire ces sept dernières années sous la présidence d’un ancien banquier d’affaires qui s’était présenté comme moderne et libéral, et que nous avons même sans cesse continué de recruter des fonctionnaires supplémentaires quand il fallait y aller à la serpe. Là où Michel Barnier a peut-être péché – mais ça n’est pas ce que lui reprochent ceux qui aujourd’hui le font tomber, au contraire – c’est en ne sabrant pas davantage dans ces dépenses.

Les uns et les autres n’ont rien voulu entendre. Chacun a poussé sa petite revendication catégorielle, dans un but exclusivement politique. L’un avec les retraités (Laurent Wauquiez), l’autre avec les charges patronales (Gabriel Attal), la dernière avec les médicaments (Marine Le Pen), et même jusqu’à ceux refusant de rationnaliser des avantages d’Ancien Régime, comme Elisabeth Borne qui a opposé une fin de non-recevoir au souhait exprimé par Barnier de réduire le traitement des anciens Premiers ministres, qui bénéficient encore – on se demande en quelle année on est – d’une voiture avec chauffeur pour le restant de leurs jours. Personne n’a fait le moindre effort dans le sens de l’intérêt supérieur de la nation.

 

Cette classe politique-là devra rendre des comptes. Elle fera encore semblant, quand la situation sera telle que les Français pauvres deviendront encore plus pauvres, quand il faudra diminuer d’un tiers, comme cela a été fait en Grèce, les pensions de retraite, quand le chômage repartira à la hausse, quand la France décrochera si durablement dans le peloton des nations que nous n’aurons, sur la scène internationale, plus voix au chapitre sur rien – ce qui est, on ne peut que le constater, déjà un peu le cas –, que ça n’est pas de sa faute, elle conservera ses privilèges comme Mme Borne et incriminera des responsables imaginaires. Mais la réalité sera là.

Une partie de la France a commencé à dessiller le regard. Elle sait que l’État est devenu un monstre impotent, que le niveau des prélèvements obligatoires n’a plus de sens, que cette folie est en train d’asphyxier tout le pays et de le tuer. Elle sait aussi qu’elle demeure un grand pays capable d’étonner le monde. Elle est en train de comprendre que ceux à qui elle paye des chauffeurs et permet des petits coups politiques dérisoires ne s’agitent que pour eux-mêmes et que le temps est venu de les remplacer par ceux qui croient encore à cette patrie éternelle.

Interdire enfin les Smartphones en classe

Interdire enfin les Smartphones en classe

Après des décennies de déni, un consensus s’est enfin imposé dans le débat public sur la nécessité de remettre de l’autorité à l’école. Seulement, il ne suffit pas de décréter un retour de l’ordre pour qu’il s’opère concrètement. Pour cela, il est impératif de provoquer une rupture dans les habitudes de nos enfants qui peuvent nuire à leur parcours scolaire. C’est le cas, en particulier, de leur relation aux écrans. Nos enfants passent dix fois plus de temps sur les écrans qu’à lire. En 2023, les jeunes de 7 à 19 ans ont lu 19 petites minutes par jour, contre 3 heures et 11 minutes passées devant un écran, selon une étude publiée par le Centre national du livre.

 (par Agnès Evren, sénatrice de Paris, vice-présidente des Républicains) dans la Tribune

Et sans surprise ils ne privilégient que rarement les documentaires, les pépites du cinéma ou tout autre contenu qui les tireraient vers le haut : en 2022, dans le monde, les enfants ont passé en moyenne près de deux heures par jour sur… TikTok. Les jeunes sont victimes de la bataille de l’attention que se livrent les plateformes. Alors qu’auparavant l’école marquait une rupture dans leur journée, la vie scolaire se confond désormais avec la vie à la maison : scroller, poster, liker et partager du contenu.

Si les écrans sont à bien des égards porteurs de progrès et d’opportunités, l’hyper-connexion a des effets délétères sur nos enfants. Un usage abusif des écrans, en particulier chez les mineurs, a un impact sur la santé physique (déséquilibre alimentaire, mauvaises postures, troubles du sommeil, manque d’activité, fatigue visuelle) et mentale (repli sur soi et désocialisation, troubles dépressifs).

Les smartphones contribuent aussi à la baisse de niveau de nos enfants à l’école. Ils représentent une source majeure de perturbations et de distractions pour les élèves, nuisant à leur capacité de concentration. L’Unesco recommande d’interdire les smartphones dans les écoles, soulignant qu’un temps d’écran élevé a un effet négatif sur la stabilité émotionnelle des élèves. Or, l’école doit être le lieu de la transmission des savoirs et des apprentissages.

Sans l’attention pleine et entière de chaque élève, nous n’enrayerons pas l’effondrement du niveau scolaire. Enfin, l’hyperconnexion fragilise la vie de l’école : fragmentation communautaire, prolifération des fake news, harcèlement. Sur ce dernier point, les réseaux sociaux sont devenus un élément consubstantiel au cyberharcèlement, à la cyberintimidation et plus largement à la violence à l’école. Un nombre croissant de jeunes filment des bagarres à l’école, ou des conflits entre élèves et enseignants, et postent les vidéos sur les réseaux. L’éducation à un usage raisonnable et intelligent des écrans constitue donc une priorité. Exigeante, elle relève d’abord des parents, et il faut autant que possible accompagner les familles en ce sens.

Mais il y a une mesure simple à prendre immédiatement pour remettre les smartphones à leur juste place : les sortir des écoles et des collèges. Les téléphones portables n’ont pas leur place en classe.

En effet, l’élève n’a pas besoin d’un smartphone, ni en cours pour suivre un enseignement, ni pendant les pauses pour se reposer, se divertir ou socialiser. Le temps scolaire doit être préservé de ces comportements addictifs et consacré à d’autres sources de découverte du monde, au lien avec l’adulte enseignant, aux contenus plus longs, au travail collectif et aux interactions humaines.

L’interdiction de l’usage du téléphone portable, prévue dans une loi de 2018, n’est pas appliquée dans les faits. En effet, malgré cette interdiction « dans les écoles maternelles, les écoles élémentaires et les collèges et pendant toute activité liée à l’enseignement qui se déroule à l’extérieur de leur enceinte », de nombreux élèves continuent en pratique à utiliser leurs smartphones au sein de leur établissement, y compris sur leur temps d’étude.

Or, l’efficacité d’une interdiction véritablement suivie d’effets a déjà été étayée par l’exemple de l’Espagne, les deux régions de Galice et de Castille-León ayant interdit l’utilisation de téléphones portables dans les écoles à partir de 2014. Une étude espagnole a établi en 2022 des réductions notables de l’incidence de cyberharcèlement dans les deux régions, et l’Espagne est le pays présentant le plus bas niveau de cyberharcèlement par les garçons.

Éclairés par ces résultats et face à l’urgence, ne tergiversons pas : interdisons le port du téléphone portable à l’intérieur des établissements scolaires.

La montée de Bardella : alerte pour la classe politique

La montée de Bardella : danger pour la classe politique

Bruno Jeudy dans la tribune attire l’attention sur la montée en puissance de barder la tête de liste du Front National. Le Rassemblement national (RN) fait largement la course en tête dans les intentions de vote pour les élections européennes du 9 juin prochain. A un peu plus de six mois de l’échéance, la liste emmenée par le président du parti, Jordan Bardella, obtiendrait 28 % des voix si le vote avait lieu dimanche prochain, selon le sondage EuroTrack réalisé par OpinionWay pour « Les Echos » et Radio classique. « Les difficultés de l’exécutif profitent au RN », explique Bruno Jeanbart, vice-président d’OpinionWay.

La majorité présidentielle, dont la tête de liste n’est pas encore connue, décroche 19 % d’intentions de vote seulement.

Le RN, qui veut faire de ces élections de véritables « midterms » du second quinquennat d’Emmanuel Macron, estime que l’objectif de 30 % est atteignable.

L’autre élément significatif de ce sondage est la bonne tenue de la liste Reconquête emmenée par Marion Maréchal qui, avec 7 % des intentions de vote, reproduit le même score que celui d’Eric Zemmour au premier tour de la présidentielle de 2022.
En revanche, pour Les Républicains (LR), le score promis – 8 % – est comparable à celui de 2019 (8,5 %).

A gauche, où toutes les composantes de la très mal en point Nupes partent séparément en campagne, aucune liste n’émerge véritablement. Le Parti socialiste (PS) fait la course en tête avec 9 % des intentions de vote, devançant Europe Ecologie-Les Verts (8 %), La France insoumise (7 %) et les communistes (3 %). La liste du Parti radical de gauche est également créditée de 3 % des voix.

L’édito de Bruno Jeudi

« Je ne suis pas nouveau, je suis neuf. » François Hollande avait trouvé en 2011 la bonne formule pour ringardiser adversaires et concurrents internes et ainsi enclencher l’envie de changement. En cette deuxième année de quinquennat, il flotte déjà un besoin de renouveau tant les Français semblent en rupture avec leur classe politique. Le Covid, les guerres, les émeutes urbaines et les problèmes de pouvoir d’achat ont accéléré la fatigue démocratique.

Du haut de ses 28 ans, Jordan Bardella n’a plus besoin de formule pour s’imposer. Les médias s’arrachent le président du Rassemblement national. Depuis la rentrée, le parti d’extrême droite est en dynamique. À six mois des européennes, la tête de liste RN domine dans les sondages. Il faut dire que le carburant populiste coule à flots, du bal mortel de Crépol au manque d’autorité ressenti par les Français en passant par l’immigration hors de contrôle et l’endettement record du pays (qui a toutefois évité une dégradation de sa note financière). À lire certaines gazettes, la France serait en pleine « bardellamania » et le bras droit de Marine Le Pen lorgnerait déjà la présidentielle de 2032… L’éclatant score de Jordan Bardella dans les enquêtes d’opinion doit sonner comme une alerte.

Pour d’autres aussi, la valeur n’attend pas le nombre des années. Gabriel Attal, 34 ans, réussit ses débuts dans un ministère réputé difficile. En moins de six mois, il est devenu le ministre le plus populaire du gouvernement. Le voilà donc érigé en leader d’une génération Macron qui peine à exister. Gabriel Attal bouscule en tout cas les plans des « anciens » Édouard Philippe, Bruno Le Maire, Gérald Darmanin et François Bayrou. Ceux-là mêmes qui se préparent à incarner l’après-Macron.

Chacun sait qu’en politique rien ne se passe comme prévu. Cela pourrait aussi bien être le cas à l’autre bout de l’échiquier. À gauche, la Toulousaine Carole Delga ou l’élu des Landes Boris Vallaud sont en embuscade pour faire revivre un courant social-démocrate en panne d’incarnation crédible. Plus à gauche encore, le trublion François Ruffin pique chaque jour un peu plus le vétéran Jean-Luc Mélenchon, engagé dans une détestable stratégie de la terre brûlée.

En 2024, les européennes seront à la fois la dernière élection nationale d’Emmanuel Macron (représenté probablement par Stéphane Séjourné) et un test pour la relève politique. Une victoire de Bardella enverrait un signal à toute une génération qui piaffe en coulisses.

Attaque à Paris : toujours les mêmes promesses de fermeté de la classe politique

Attaque à Paris : toujours les mêmes promesses de fermeté de la classe politique

Comme d’habitude en quelque sorte, les politiques ont fait les mêmes promesses de fermeté après l’attaque à Paris par un extrémiste musulman qui a fait un mort et de blessés. Et de promettre qu’une enquête approfondie sera conduite avec l’espoir que la justice fera son travail. En gros compassion, suivi de promesses et l’oubli.

Les promesses molles tranchent aussi avec le grand silence de la gauche. Une gauche qui avait fortement regretté à juste titre la mort de Nahel mais qui s’était montrée discrète après la mort de Thomas à Crépol et qui a choisi carrément le silence cette fois..

De quoi vraiment s’interroger sur l’attachement réel de cette gauche aux valeurs républicaines françaises. À gauche, le premier adjoint à la Maire de Paris Emmanuel Grégoire s’est limité ses «pensées pour les victimes». Pas d’autre déclaration à gauche !

En déplacement au Qatar, le président de la République Emmanuel Macron s’est aussi contenté d’une déclaration molle. «toutes [ses] condoléances à la famille et aux proches du ressortissant allemand décédé ce soir lors de l’attaque terroriste (…) [Je] pense avec émotion aux personnes actuellement blessées et prises en charge. Mes plus sincères remerciements aux forces de secours qui ont permis d’interpeller un suspect avec célérité.»

Le parquet national antiterroriste, saisi de l’affaire, «aura la charge de faire toute la lumière sur cette affaire pour que justice soit rendue au nom du peuple Français», a ajouté le chef de l’État.

« MÉPRIS DE CLASSE »: Bayrou répond à Jadot

 

Après les dérapages de certains des élus écolos bobos, le responsable d’Europe écologie les Verts Julien  Bayou tentent d’atténuer la polémique. En effet l’autre écolo Yannick Jadot avait estimé que ces propos constituaient un mépris de classe vis-à-vis des milieux populaires. Notons que la défense du tour de France de Bayou ressemble quand même de près à une mise en cause !

 

« Il a été dit que le Tour de France devait s’adapter aux enjeux de l’écologie et du féminisme, et je constate qu’ils le font, puisque maintenant les remises de maillots sont faites par un homme et une femme. Je ne crois pas que le Tour de France se soit effondré pour autant », a d’abord affirmé Julien Bayou.

Rappelant que l’épreuve coûtait entre « 600.000 et un million d’euros à la ville qui accueille », l’élu du conseil régional d’Île-de-France a dit vouloir adopter une attitude responsable. « Nous dénonçons un écolo-bashing », estime Julien Bayou.

« Pour nous, il n’y a pas de logique de mépris de classe. Nous soutenons le Tour de France. Simplement, nous sommes à la tête de collectivités. Quand on vous demande un million d’euros pour venir à la ville, c’est une dépense importante, (…) ça doit aussi aller avec des conditions. Le Tour de France peut générer jusqu’à 35 tonnes de déchets par étape », a-t-il prévenu.

Le 9 septembre, des propos du maire écologiste de Lyon avaient ouvert la polémique. Dans un entretien au Progrès, Grégory Doucet déplorait un Tour de France « machiste et polluant ».

Pas de fermeture de classe en zone rurale .. pendant la période électorale

Pas de fermeture de classe en zone rurale .. pendant la période électorale

 

Curieusement le ministre de l’éducation nationale annonce qu’il n’y aura pas de fermeture de classe en zone rurale en 2020. Et sans doute pas en 2021 , année qui précédera l’élection de 2022 pour les présidentielles. En réalité,  on est déjà entré en campagne électorale, si l’on en juge par les déplacements quotidiens du président de la république englué dans une impopularité chronique. Avant le Coronavirus, ces réformes ne parvenaient pas à passer et 70 % environ de la population condamnaient  sa politique économique et sociale.

Depuis le président de la république a mis sous le boisseau toutes ses réformes, la réforme des retraites, la réforme du chômage et la réforme des APL. La totalité de ses interventions est consacrée désormais à la pandémie sujet dont il pensait qu’il était beaucoup plus rassembleur. Le problème c’est que Macron dans ce domaine comme dans d’autres a multiplié les hésitations, les contradictions et surtout a fait perdre un temps considérable à la lutte entre le Coronavirus.

 

Cette décision du ministre de l’éducation nationale tombe un peu comme un cheveu sur la soupe. En outre la responsabilité de la fermeture de classe scolaire est reportée sur le maire. Le seul problème, c’est que ce n’est pas le maire qui décide des nominations d’enseignants mais le ministère de l’éducation. Une mesure évidemment démagogique prise en faveur de régions qui se sentent abandonnées et qui manifestent à l’égard du pouvoir une très forte opposition qu’on peut vérifier dans les urnes. Il n’y aura donc pas de fermeture de classe dans les écoles primaires des communes de moins de 5.000 habitants en France cette année et certains projets de fermeture dans des communes plus grandes pourraient être gelés, a annoncé samedi le ministère de l’Education nationale.

Avec ces mesures, le gouvernement entend améliorer le taux d’encadrement des élèves dans chaque commune à la prochaine rentrée, ajoute le ministère dans un communiqué.

“Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse, a décidé qu’aucune classe ne pourrait fermer dans les communes de zones rurales (communes de moins de 5 000 habitants), sans l’accord du maire”, déclare le ministère. “Par ailleurs, une nouvelle analyse de l’ensemble des mesures proposées dans toutes les autres communes de France pourra aboutir à la neutralisation de certaines fermetures.” Bref la campagne électorale a déjà commencé !

Banlieue : « déconnexion » de la classe politique »

Banlieue : « déconnexion » de la classe politique »

Maire démissionnaire de Sevran, Stéphane Matignon a dénoncé ce dimanche la « déconnexion du personnel politique avec la banlieue ». Invité de BFM Politique, l’élu de Seine-Saint-Denis a estimé qu’il y avait « une crise politique profonde en France et une crise des institutions » avec des gouvernants et une haute administration « qui se déconnectent de la réalité du terrain ». « Je pense que les partis politiques n’ont plus la vision de la société. (…) Il y a cette déconnexion qui existe avec la classe politique. On a éliminé le vieux monde et qu’est-ce qui le remplace? Des gens qui ne connaissent pas notre réalité et qui ont une incompréhension de ce qu’est la banlieue », s’est agacé Stéphane Matignon.

Critique de l’instrumentalisation des faits divers par la classe politique (Procureure de Besançon)

Critique de l’instrumentalisation des faits divers par la classe politique (Procureure de Besançon)

 

D’une certaine manière,  la procureure de la République de Besançon, Edwige Roux-Morizot a mis les pieds dans le plat pour dénoncer l’instrumentalisation des faits divers par la classe politique qu’il s’agisse du gouvernement ou de l’opposition. Une critique fort pertinente car à chaque fait divers on peut être sûr que cela génère commentaires et condamnations avant même que les moralisateur aient  connaissance du dossier, avant même que les faits  soit établis et avant même que l’affaire évidemment soit jugée. Pour fonder leur opinion populiste, les censeurs politiques se satisfont souvent d’un tweet et leur argumentaire est du même calibre quantitatif. Du coup la procureure a  critiqué la « folie médiatique », appelant à respecter la présomption d’innocence « bafouée » de Jonathann Daval, ainsi qu’au respect du secret de l’instruction. Elle a ainsi estimé que la mémoire d’Alexia Daval était « salie un peu plus chaque jour ». Ce n’est pas seulement la présomption d’innocence qui est en cause, elle les évidemment mais l’indépendance de la justice mise sous la pression du tribunal médiatique populiste. Pourquoi une telle immixtion du politique dans les affaires judiciaires ? Tout simplement par la métallisation de la vie publique qui privilégie l’éphémère, l’immédiateté voir la réfection bistrot à la réflexion approfondie s’inscrivant dans la durée. La procureure de la République de Besançon, Edwige Roux-Morizot, a de nouveau pris la parole devant la presse ce jeudi soir. Ulcérée par le traitement médiatique réservé à l’affaire depuis la garde à vue et les aveux de Jonathann Daval, elle a appelé au respect de la présomption d’innocence du mis en examen, mais aussi au respect du secret de l’instruction, et de la mémoire de la jeune femme.  Edwige Roux-Morizot a ainsi débuté sa déclaration: « Il n’était pas question pour moi de communiquer à nouveau sur cette information judiciaire. Si je le fais ce soir, ce n’est pas pour participer à la surenchère médiatique, ni pour donner à la presse et à d’autres des leçons de déontologie, je n’en ai ni la compétence, ni le pouvoir, quand bien même j’en aurais l’envie. » La magistrate a alors indiqué qu’elle désirait parler « pour faire part de (son) souhait de voir la justice reprendre la place qui est la sienne et que vous lui aviez laissée prendre pendant ces trois derniers mois en permettant aux enquêteurs de faire la lumière, et Dieu sait s’ils l’ont fait avec grand talent, sur ce meurtre et d’en interpeller l’auteur présumé. » « D’autres investigations doivent être effectuées, loin de cette terrible pression, à l’abri de ce qui la pollue, la détourne du chemin de la recherche de la vérité, à l’abri de ces violations répétées et inadmissibles du secret de l’instruction », a-t-elle poursuivi. « Je prends la parole pour porter la voix de la raison au milieu de la folie médiatique qui oublie que derrière cette histoire qu’on déroule de manière aussi indécente se joue le destin d’un homme qui doit bénéficier de la présomption d’innocence », a-t-elle alors lancé, une présomption d’innocence de Jonathann Daval qu’elle a décrite comme « bafouée chaque jour ». « Il a le droit de modifier, d’ajuster, préciser ses déclarations », a notamment relevé Edwige Roux-Morizot.

LREM : le rassemblement surtout de la classe moyenne supérieure

LREM : le rassemblement surtout de la classe moyenne supérieure

Ce que pense Christophe Bouillaud  professeur de sciences politiques à propos de la déclaration de Castaner de rassembler au sein de LREM de Cohn-Bendit à Juppé. Interview d’Atlantico.

 

Ce 26 janvier, le porte parole de LREM, Christophe Castaner a indiqué son souhait d’un rassemblement en vue des élections européennes « de Daniel Cohn Bendit à Alain Juppé dont j’ai entendu les volontés». En quoi une telle alliance correspondrait-elle réellement à un « grand mouvement central »? Quels sont les intérêts défendus par un tel « mouvement », et quelles en sont les conséquences pour une classification politique ?

Christophe Bouillaud : Si l’on veut rester réaliste, il ne faudrait pas parler  à ce propos de « mouvement central », mais bien plutôt de mouvement centriste, soit un mouvement qui rassemblerait officiellement, et non plus officieusement comme aujourd’hui, les modérés des deux camps historiques de la droite et du centre d’un côté, et de la gauche de l’autre, tous des pro-européens donc. Un tel mouvement, qui élargirait le périmètre déjà couvert par LREM, à sa droite et au centre, en s’alliant à tous ceux qui refuseront le leadership à la Viktor Orban de Laurent Wauquiez, et éventuellement à sa gauche en récupérant encore des restes du PS, risque cependant de regrouper uniquement les partis, les hommes et les femmes politiques, qui représentent les satisfaits de notre société.

En se coupant des extrêmes, ou simplement des convaincus des deux camps historiques de droite et de gauche, ce « mouvement central » n’attirerait probablement les suffrages que de la France satisfaite, celle qui vit encore plutôt bien, qui trouve le statu quo actuel de la société acceptable, qui aime dans le fond l’Union européenne et la globalisation, car elle en profite plus qu’elle n’en souffre. En même temps, ce mouvement de rassemblement du centre-droit et du centre-gauche correspond tout à fait à ce qu’on voit se dessiner dans les sondages actuels d’un Emmanuel Macron qui séduit de plus en plus dans le cœur de la droite modérée. Les classes populaires, ces éternels insatisfaits d’une vie qu’ils ne savent pas gérer ou prendre du bon côté,  seraient donc abandonnées aux séductions des adversaires populistes de droite et de gauche.

Comment expliquer cette divergence entre une sincère volonté d’incarner politiquement « le centre » de l’échiquier, et une perception de plus en plus marquée dans l’opinion d’une représentation des élites, des riches. Faut-il y voir une résurgence d’un phénomène de « fausse conscience de classe » ?

D’une part, sauf à se laisser prendre aux discours qui annoncent une Présidence « sociale », il n’y a pour l’heure qu’à constater que les principales décisions budgétaires annoncées et mises en œuvre vont dans le sens d’aider immédiatement ceux qui ont beaucoup à avoir encore plus et de faire des coupes dans des budgets qui aident en pratique ceux qui ont peu ou rien (comme avec les emplois aidés ou les APL). La suppression de l’ISF, et les autres réformes en matière de fiscalité des revenus du capital, sont perçues sans surprise par une bonne part de l’opinion publique comme des « cadeaux aux riches ». Surtout, ce qui me parait le plus important, c’est le fait que toutes ces décisions semblent dans leur cohérence correspondre aussi à une vision de l’utilité des habitants de ce pays uniquement  fonction de leur capacité à innover. La louange faite aux entrepreneurs, innovateurs, start-uppers de tous acabits, réels ou supposés d’ailleurs, possède pour contrepartie,  en creux,  la négation de l’utilité de tous les autres habitants de ce pays, en particulier de l’ensemble des classes populaires et moyennes. Cela fait tout de même beaucoup de monde dans un pays comme la France. Ce qui a pu être interprété comme du « mépris de classe » tient sans doute à la réalité de convictions partagées par tous les gens qui suivent Emmanuel Macron selon lesquelles, en réalité, seule une élite de bonne volonté crée toute la richesse présente et à venir de la société, et que les autres, par paresse ou absence de formation, en profitent déjà bien assez ainsi. Ce n’est pas donc tant une « fausse conscience de classe » qu’une vision très restreinte de ce qui fait avancer une société. Bref, on se dit parfois que cette nouvelle classe politique aurait besoin de relire quelques fables de La Fontaine. Et on se dit aussi que LREM et son chef payent le fait de n’avoir mobilisé en fait qu’une partie de la classe moyenne supérieure, comme le montre la députation LREM, totalement incapable de se mettre à la place de tout le reste de la population. N’ayant pas de réflexion sur la société, qui aille au-delà de leur expérience réussie de la vie, cette nouvelle classe politique risque l’isolement, et, en plus, elle n’a même pas pour elle la force de rappel que constitue pour les autres vieux partis la gestion des affaires locales. Celle-ci possède  en effet le mérite de renseigner les classes moyennes et supérieures qui constituent partout les élites municipales et locales aux besoins et aux contraintes de leurs concitoyens moins choyés par le destin.

Terrorisme : classe politique indigne pour 78%

Terrorisme : classe politique indigne pour 78%

Le baromètre Odoxa pour MCI, Le Parisien et France Info, révèle que 78% des Français jugent que la classe politique n’est « ni digne« , ni « à la hauteur des événements« . Réalisée juste après l’attentat de Nice, cette enquête* montre l’attachement des Français au principe d’union nationale, loin de la polémique autour des moyens policiers déployés le 14 juillet sur la promenade des Anglais. La classe politique est jugée sévèrement par 78% des Français interrogés : c’est 47 points de plus qu’après les attentats de novembre. A l’époque, l’union nationale avait joué à plein. Lors du Congrès de Versailles, députés et sénateurs de tout bord étaient debout pour applaudir le Président. L’époque semble révolue. Des hommes politiques tous solidaires qui refusent de polémiquer entre eux, voilà pourtant ce que souhaitent près de trois personnes interrogées sur quatre, presque autant qu’après les attentats de 2015. Toutefois, l’union nationale est une bonne réponse au terrorisme surtout pour les sympathisants de gauche. A droite, ce besoin de cohésion s’effrite. Moins six points par rapport à novembre 2015 chez les sympathisants de la droite républicaine, moins 14 points chez ceux du Front national. Faut-il y voir un lien ? Pour 77% des personnes interrogées, les mesures de sécurité mises en place depuis le 14 juillet ne permettent pas de réduire le risque d’attentat et ce sentiment d’inefficacité est en très forte hausse, à gauche comme à droite.

 

Attentats : « une classe politique nulle »

Attentats : « une classe politique nulle »

« Débat minable, pas du tout à la hauteur du défi. Notre classe politicienne est nulle face à cela, elle donne le sentiment de courir derrière l’événement, d’être intéressée surtout par ses chamailleries » Gilles Kepel. spécialiste du djihadisme dont les propos sont rappelés par Challenges  Kepel vise  l’ensemble d’un personnel politique qui donne le sentiment de se raccrocher à des réflexes de posture et de communication comme dépourvus de sens, comme s’il était dépassé par la dimension historique des événements auquel il est confronté. La sentence sans appel de Gilles Kepel ne vise pas seulement la gauche de gouvernement, François Hollande, Manuel Valls et Bernard Cazeneuve. Il inclut également les gauches de la gauche, dont certains représentants, en dépit de tout bon sens, continuent de dénoncer l’Etat d’urgence, Les Républicains de Nicolas Sarkozy et Alain Juppé, qui oscillent entre obligation d’union nationale et tentation polémique, et le Front national de Marine Le Pen et Florian Philippot. A en croire Kepel, les uns comme les autres ne comprennent pas le bouleversement de l’histoire auquel ils sont confrontés. D’une part, en ce qu’ils ne comprennent pas l’ennemi et son fonctionnement, pourtant transparent: « le logiciel de ce terrorisme-là n’a toujours pas été compris par le pouvoir politique, quel qu’il soit (…) On est dans une autre dimension, il ne s’agit pas de dire qu’on va faire appel à la réserve, tout le monde sait que les forces de l’armée et de la police sont épuisées ». Face à ce danger, le gouvernement, chaque fois dans l’urgence, procède à des annonces qui ont pour objet de rassurer, autant que faire se peut, l’opinion. A chaque tragédie, le curseur du déploiement des forces policières et militaires monte d’un cran. Après Nice, c’est la Réserve qui est convoquée. Et l’état d’urgence maintenu pour trois mois encore. Le gouvernement pouvait-il faire autrement, dans les heures qui suivent un acte de la nature de celui commis à Nice? Non. Il fallait envoyer des signaux de rassurance l’opinion inquiète. Mais cette même opinion inquiète, en demande d’actes immédiats, sait aussi que ce qui a eu lieu à Nice relève de la menace auscultée par Gilles Kepel. Des sentinelles déployées ici et là ne suffisent pas à empêcher un individu déterminé à passer l’acte. Partenaire du gouvernement, ses oppositions de droite, d’extrême droite et d’extrême gauche paraissent aussi éprouver de la peine à se hisser à la hauteur du rendez-vous de l’histoire.  Si, comme le dit Kepel, notre classe politique est nulle, tétanisée par une opinion fragmentée, clivée et divisée, le risque est alors grand de voir triompher la stratégie déployée par les ennemis de la France, à savoir « faire en sorte que la société, qui est totalement déboussolée, se prépare à une logique de guerre civile entre enclaves de confessions différentes ».

(Challenges)

 » Brexit : un vote-sanction contre la classe politique »

 » Brexit : un vote-sanction contre la classe politique »

Pour Sarah Pickard, maîtresse de conférences au CREW (Center for Research on the English-Speaking World), le vote du Brexit est aussi et surtout un désaveu des élites par le peuple. Elle revient dans une interview au JDD sur l’enchaînement d’événements qui ont transformé le référendum sur la sortie de l’UE en une désapprobation de la classe politique.

 

Le référendum du Brexit a montré que la société était divisée par plusieurs clivages : âge, classe, géographie… Mais surtout le peuple contre les élites.
Ce vote a été un vote contre l’UE et les technocrates qui prennent des décisions sans devoir rendre des comptes, mais aussi un vote-sanction contre les politiques et le Premier ministre David Cameron. Ce qui est frappant, c’est que pour la première fois, les membres de tous les partis ont voté à l’opposé des suggestions faites par leur groupe politique. C’est sans précédent et le gouvernement en a perdu sa crédibilité. C’est étonnant car d’habitude, dans ce pays, on vote pour garder les choses comme elles sont. Alors que là, on a voté en nombre pour le changement. Ce vote du Brexit est le signe d’une débâcle des partis traditionnels. Des partis qui restent plus authentiques, comme le Scottish National Party, ont choisi d’agir autrement. Ils auraient pu être cyniques et voter contre le Brexit, pour s’assurer un référendum concernant l’indépendance de l’Ecosse. Mais ils ont encouragé le camp du Remain car ils y croyaient pour de vrai.

 

« La classe ouvrière a beaucoup souffert de la politique d’austérité »

Pourquoi ce clivage est-il aussi marqué?
Les électeurs constatent qu’il y a une distance entre eux et l’élite, la classe politique, qui ne les écoute pas et ne comprend pas leurs souffrances, notamment économiques, depuis plusieurs années. Il y a quand même eu un programme d’austérité soutenue, dont la classe ouvrière a beaucoup souffert. «D’habitude, dans ce pays, on vote pour garder les choses comme elles sont »D’autre part, l’équation ‘immigration = problèmes’ a été largement instrumentalisée pour créer une ambiance désagréable et violente. C’est un sujet neuf en Angleterre, on n’en parlait pas avant comme une source de problème. C’était une richesse. Nigel Farage et Boris Johnson ont montré du doigt les immigrés au lieu de considérer les problèmes structuraux de la société liés au manque de financements et à la politique d’austérité.

Cette défiance face aux élites peut-elle changer avec le départ de David Cameron? 
Je ne suis pas certaine que la personne qui remplace Cameron soit plus à même de réunir le pays. Boris Johnson [son potentiel successeur, NDLR], par exemple, a mené une campagne très désagréable qui a créé de la haine et des clivages anti-immigration. Cela va à l’encontre de ce qu’il incarnait avant. J’ai conservé des entretiens de Boris Johnson, que j’avais pris l’habitude de montrer en classe, où il s’exprimait en français – qu’il parle très bien – et où il se disait pour l’UE. C’est un homme très intelligent. Mais il illustre un certain cynisme en politique. Il a attendu jusqu’à la dernière minute avant de se ranger à la majorité.

Lire aussi : Au Royaume-Uni, « qu’est-ce que l’UE? » est la deuxième question la plus posée sur Google

« David Cameron ne pensait tout simplement pas en arriver là »

Il a mis le feu aux poudres en proposant ce référendum en 2013?
A l’époque, il voulait surtout calmer les députés du parti anti-européen UKIP, mais – et on a tendance à l’oublier en France – il ne pensait pas gagner les élections derrière. Il a dû être horrifié le jour où il a gagné les élections! Il avait d’ailleurs voulu négocier beaucoup plus avec l’UE en novembre, et n’avait réussi qu’à montrer son impuissance. Cela montrait à quel point on ne pouvait pas négocier avec l’UE : malgré ses demandes, faibles aux dires de certains, et le fait que l’UE voulait retenir le Royaume-Uni, rien n’a été conclu. On le pense souvent fou, ou très cavalier, alors qu’il ne pensait tout simplement pas en arriver là.

Les travaillistes ont aussi leur part de responsabilité…
Oui, et cela se voit dans le clivage géographique. Toutes les villes désindustrialisées, dans le nord est, ont voté Leave. Elles souffrent depuis les années Thatcher, et le parti travailliste n’a pas su répondre à leurs problèmes. Le parti est pour les normes européennes, dans le sens où elles fournissaient des droits sociaux qui n’existent pas autrement et qu’on risque de perdre. C’est justement la classe moyenne qui va souffrir le plus du Brexit : le salaire minimum, la semaine de travail de cinq jours… Toutes ces normes viennent de l’UE, et elles pourraient très bien être retirées. «On pense souvent Cameron fou, ou très cavalier, alors qu’il ne pensait tout simplement pas en arriver la.» Le parti travailliste n’a pas su – voir n’a pas voulu, pour le chef de parti – expliquer tout cela pour éviter le vote du Leave. Ils ont été trop mous, et c’est très grave. Beaucoup veulent d’ailleurs la tête de Jérémy Corbyn, le leader travailliste [deux députés du parti travailliste ont déposé vendredi une motion de défiance face à leur chef de file, lui reprochant sa gestion de la campagne du Brexit, NDLR]. Mais c’est aussi une manoeuvre politique, car beaucoup de députés sont modérés alors que Corbyn est radical et impopulaire parmi certains.

Refonte Europe : encore de belles déclarations de Hollande !

 

 

Suite au brexit François Hollande a encore fait de belles déclarations sur la nécessaire évolution de l’Europe. Ce n’est pas la première fois puisque 2012 il avait promis de réorienter l’union européenne déclarant qu’il il n’accepterait la rigueur budgétaire que contre un plan de croissance et de développement de l’emploi qui n’a jamais vu le jour. Un souhait réitéré que n’a jamais entendu Angela Merkel. Sur la forme Hollande à raison de souhaiter que l’Europe se recentre sur l’essentiel, qu’elle relance l’investissement au service de la croissance de l’emploi, qu’elle relance aussi l’harmonisation fiscale et sociale. Hollande a encore raison de demander un contrôle plus démocratique de la gouvernance de l’union économique. La question est de savoir s’il sera cette fois entendu surtout par l’Allemagne toujours droite dans ses bottes en matière d’orthodoxie financière et qui se refuse à toute relance économique. Il est clair que François Hollande se réveille bien tard car le brexit est le résultat de toutes les insuffisances qu’il souligne et qu’il a été incapable de régler tout simplement parce que la France ne pèse plus rien en Europe. Tout se décide en Allemagne. On peut évidemment critiquer l’attitude des Britanniques pour avoir voté en faveur du brexit mais si un référendum devait avoir lieu dans tous les pays composant l’union économique on obtiendrait dans la plupart des pays le même résultat. Un résultat qui provient de l’incompréhension et citoyen vis-à-vis d’une bureaucratie inefficace, d’un manque de courage des responsables politiques qui nourrit le populisme et le repli général sur sot C’est le type d’allocution solennelle que tient François Hollande depuis l’Elysée lors des événements décisifs pour le pays. Vendredi, pendant quelques minutes, le chef de l’Etat a évoqué le « choix douloureux » des Britanniques qui ont décidé par référendum de. Il dit regretter « profondément » cette situation qui met « gravement l’Europe à l’épreuve ».   »L’Europe ne peut plus faire comme avant », a prévenu le Président, qui l’appelle désormais à « se concentrer sur l’essentiel », une feuille de route dont les têtes de chapitre seraient « l’investissement pour la croissance et pour l’emploi », l’ »harmonisation fiscale et sociale » ainsi que « le renforcement de la zone euro et de sa gouvernance démocratique ». L’UE, a-t-il insisté, doit « porter les projets et non pas se perdre en procédures » et « être comprise et contrôlée par ses citoyens ». « . Ferme à l’égard de Londres, il a prévenu que « les procédures prévues par les traités » pour la sortie de l’UE seraient « rapidement appliquées » comme « c’est la règle et la conséquence » même si la France continuera de « travailler avec ce grand pays ami« . »Aujourd’hui, c’est l’Histoire qui frappe à notre porte. Ce qui se joue, c’est la dilution de l’Europe au risque du repli, ou la réaffirmation de son existence au prix de changements profonds. Je ferai tout pour que ce soit le changement profond plutôt que le repli », a encore promis François Hollande.

(Avec le JDD)

Classe politique française : inculture et incompétence

Vallls en situant La Réunion dans le pacifique  a encore fait  la démonstration de sa pathétique inculture ( sans parler de  son incompétence). Deux tares qu’il partage avec nombre de responsables politiques. Valls, un  apparatchiks ( comme Hollande) qui n’a jamais travaillé a été récemment  traité de crétin par le philosophe Onfray ;  insulte ou  simple constat ? Qui vaut pour la plupart des politiques.  Prisonnier de l’immédiateté et de la communication,  ces responsables sont complètement incapable  d’effectuer une analyse un peu construite de la crise.  Le rejet de la classe politique peut s’expliquer de plusieurs façons. Bien entendu la crise systémique constitue un facteur explicatif fondamental. La  nature, l’ampleur, la durée de cette crise bouleversent les analyses classiques et rendent  obsolètes les vieilles recettes politiciennes. La complexité de cette crise, ses interactions, son champ  géographie supposeraient une approche multisectorielle, économique, bien sûr mais également sociale , environnementale et même culturelle.  Dit autrement cette crise implique une  approche un peu intellectuelle ; or ce sont des technocrates qui nous gouvernent avec forcément une  approche non pas technique mais techniciste. Autrement dit une approche de marchands de chiens surtout soutenue par la com. qui dégouline de tous les propos. Inutile de tourner autour du pot notre classe politique actuelle est globalement inculte, elle n’a pas lu un livre depuis trente ans disait un expert en la matière. Ce n’est pas Fleur Pellerin  , ministre de la culture, qui fait exception.  Un derniers intellos  était sans doute Rocard ;Mitterrand aussi ( ce qui prouve cependant que la culture ne fait pas tout ! ).  La com. a pris le pas sur la réflexion et sur le  long terme. La politique est réduite à la réaction et non à l’action stratégique. C’est la posture qui compte,  pas la position de fond et les médias contribuent largement à réduire la sphère de l’action politique en privilégiant l’accessoire voire le dérisoire. Du coup,  les responsable nationaux en jouent et en surjouent. Les politiques sont devenus des comédiens ,  des marchands de boniments, de poncifs et de contrevérités. Valls  avec ses colères  simulées de Clemenceau d’opérette , ses incantations permanentes à l’autorité, ses hymnes à la responsabilité est sans doute l’un des plus pathétique car il masque en réalité toute velléité de réforme structurelle aux enjeux essentiels. Hollande, Sarko, Lepen, la plupart des grands leaders s’inscrivent dans la mouvance dialectique énarchique. Parler pour ne rien dire en donnant l’impression de connaitre les dossiers. Mais en surfant  sur les vagues « sondagières » , ce qui rend toute compréhension et toute cohérence impossibles. Ils  auraient du mal à penser par eux-mêmes car la plupart sont incultes. Et cette langue de bois les rassure , en tout cas masque le vide sidéral de leur pensées, ne parlons pas de leurs vraies convictions qui se limitent  à leur avenir personnel. Seconde insuffisance tragique, la méconnaissance du réel. Tous sont des bourgeois, certains même de très grands bourgeois,  qui ne peuvent avoir la moindre idée des réalités sociales et culturelles réelles. Quand ils vont sur le terrain ( comme il disent,)  c’est pour  rencontrer des notables dans les préfectures. Que connaissent-il du chômage, des inégalités, de la pauvreté, des prisons, de l’  immigration ou même des écoles (  leurs enfants ne sont pas dans l’école du quartier et ou ne préparent pas un bac pro qui mène tout droit à pôle emploi). Du coup, ils privilégient  une  approche virtuelle de la société en soumettant le réel à la déformation du prisme  de leur vision. Pas étonnant que sur l’école, la violence ou le terrorisme par exemple, on aboutisse à des plans ridicules. Même chose en matière d’économie et là essentiellement du fait que l’oligarchie ignore tout de cette étrange planète. Pas étonnant,  ce sont presque tous des fonctionnaires. Dernier  élément de  cette caricature de la classe politique :  son incompétence pour les raisons déjà évoquées. Comment appliquer des thérapies de choc quant on ignore le nature et l’ampleur des pathologies. On soigne donc  les cancers sociétaux avec des dolipranes. Evidemment le paysage politique ne changera avec un changement de majorité, il faudra bien autre chose, une révolution culturelle non pas violente mais radicale pour transformer une  sociologie politique  complètement obsolète surtout au sommet des partis et des institutions. Aussi un autre contenu de la démocratie.

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