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Macron, qui se parle lui-même : « Il faut de la cohérence, de la clarté, un cap »…?

Macron, qui se parle lui-même : « Il faut de la cohérence, de la clarté, un cap »…?

Macron ne laissera sans doute pas une grande trace histoire mais ce sera sans doute le président le plus grand récupérateur d’opinions. Ainsi vient-il d’affirmer -comme s’il se parlait à  lui-même- : il faut de la cohérence, de la clarté, un cap ! Justement ce que réclame l’opinion depuis des mois et des mois. On lui reproche en effet les contradictions permanents d’un  pouvoir qui semble naviguer à vue sans savoir exactement quelle est la vision et qu’elle est l’objectif.

 

À longueur des pages, les observateurs et les médias soulignent ce qui caractérise la politique du pouvoir à savoir les contradictions, le stop and  go,  et le manque total de perspective. Ainsi on avait annoncé évidemment prématurément la fin de la crise sanitaire pour fin 2020. En réalité, on va prolonger le confinement début 2021 et sans doute même jusqu’à l’été. En clair,  l’année 2021 risque encore d’être hypothéquée par des mesures restrictives aux conséquences économiques dramatiques.

 

Macron change une nouvelle fois son fusil d’épaule en matière de communication. Cette fois, il ne promettra pas le retour des « jours heureux », comme en avril, à l’annonce du déconfinement. Emmanuel ­Macron, qui s’exprimera mardi à 20 heures, n’emploiera même pas ce dernier mot. Ce dont il parlera, c’est d’ »un allègement progressif des contraintes », selon l’Élysée, et des perspectives. À court terme : un desserrement des mesures sur les commerces, probablement dès le week-end prochain, et les lieux de culte.

 

À moyen terme, le chef de l’État évoquera longuement le volet économique. Et, à plus long terme, les données scientifiques (nouveaux tests, vaccins) permettant de se projeter un peu plus loin. « Rien n’est pire que l’incertitude et l’impression d’une morosité sans fin, déclare Macron au JDD qui reprend en fait à son compte toutes les critiques qui lui sont adressées.

«Gestion de la crise sanitaire: un vrai manque de clarté (Hervé Novelli)

«Gestion de la crise sanitaire: un vrai manque de clarté (Hervé Novelli)

Chonique d’Hervé Novelli.

 

 

« L’expression « politique profonde » (deep politics) remonte aux années 1990. Le professeur Peter Dale Scott de l’université de Berkeley publie alors un ouvrage dans lequel il parle de système politique profond. Il y explique que le gouvernement des Etats-Unis est influencé par un milieu confidentiel et restreint qu’il appelle « l’Etat profond ». Il précise : « Ce que j’appelle “Etat profond” aux Etats-Unis n’est pas une institution formelle, ni une équipe secrète, mais plutôt un cercle de contacts de haut niveau [...] par lequel le pouvoir politique est susceptible d’être dirigé. »

Selon ce concept, il existerait, à côté, ou mieux encore, à l’intérieur des pouvoirs publics, une politique s’imposant aux acteurs traditionnels, décidée en dehors d’eux ou avec leur consentement, éclairé ou non. En somme, « l’Etat profond » est une autre façon de désigner les bureaucraties permanentes.

Jusque-là, on pensait que ce concept était difficilement applicable aux démocraties libérales. L‘exemple de la gestion de la crise sanitaire en France vient nuancer, à tout le moins, ce jugement.

Ce qui est clair, c’est que notre pays s’est trouvé dans une situation de gestion calamiteuse des outils de lutte contre la pandémie. Je veux ici parler des besoins en masques, des tests, des appareils respiratoires, voire des lits de réanimations. Lorsque l’on observe de plus près, par exemple, la gestion du stock de masques depuis 2010, on constate que son amenuisement progressif, puis sa quasi-disparition, résultent de décisions administratives endossées par les pouvoirs politiques, de manière consciente ou non.

Ceci renvoie clairement à une caractéristique bien connue de notre pays : celle d’une haute administration forgée souvent à l’ENA, en symbiose avec le pouvoir politique et inamovible, c’est-à-dire survivant aux alternances quelles qu’elles soient.

Elu député dans les années 1990, j’avais identifié les causes de l’inefficacité du système politique français par la prééminence du pouvoir administratif à la faveur de son inamovibilité. La bureaucratie qui assaille notre pays en résulte largement. J’avais déposé à l’époque une série de propositions pour lutter contre ce mal français.

Cumul. Trois me semblent toujours d’actualité. D’abord la réforme de la fonction publique par l’introduction d’un spoil system à la française permettant de renouveler tous les postes de la haute administration à chaque changement présidentiel (une proposition formulée par Emmanuel Macron lors de la présidentielle de 2017). Ensuite, l’impossibilité de cumuler une appartenance à la fonction publique avec l’exercice d’un mandat national. Je cite, enfin, aussi l’évolution de la formation à la haute administration dispensée par l’ENA, maintes fois annoncée et toujours différée…

Les difficultés de maîtrise de la crise sanitaire jettent une lumière crue sur « l’Etat profond » à la française. Elles peuvent avoir le mérite, si l’on en prend conscience, d’expliquer que nombre de politiques menées ces dernières décennies ont été plus le fait de convictions administratives que de choix émanant clairement du pouvoir politique avec le résultat que nous connaissons. Il devient urgent d’en tirer les conséquences ! »

Ex-ministre du Commerce, des PME et de l’Artisanat du gouvernement Fillon, Hervé Novelli est porte-parole de la Fondation Concorde.

Retraites: « un manque de clarté» ( Gérard Larcher)

Retraites: « un manque de clarté» ( Gérard Larcher)

 

 

Le président du Sénat à juste titre reproche un grand manque de clarté de la part du gouvernement concernant la philosophie, les objectifs et les modalités de la réforme des retraites. Ils note aussi les nombreuses contradictions des différents responsables notamment de la clause du grand-père. Pour autant Gérard Larcher estime que la réforme est indispensable notamment que l’âge de la retraite est posé avec l’entrée tardive sur le marché du travail (en moyenne actuellement autour de 23 ans). Il estime cependant incontournable l’augmentation des cotisations et la baisse des pensions avec des aménagements pour les travaux pénibles. Pas forcément une grande différence avec les intentions du gouvernement mais une démarche plus claire. Le président du Sénat évoque la légitimité politique du président largement atteinte par le manque de confiance de l’opinion à son égard

«Il y a, depuis maintenant deux ans et demi, un problème de cap et de méthode», a asséné Gérard Larcher sur le plateau du «Grand Jury RTL – Le Figaro – LCI». À la veille d’une grève de grande ampleur, pour protester contre la réforme des retraites mise en place par le gouvernement, le président du Sénat estime que l’exécutif doit se remettre en question. «Il y a un problème de cap, parce qu’il n’y a pas de cohésion globale des méthodes. Les Français n’y comprennent rien, c’est anxiogène. Il y a également un problème de méthode, qui vient du mode de gouvernance du président, trop vertical».

Sans apporter explicitement son soutien au mouvement de grève du 5 décembre, Gérard Larcher a rappelé: «le droit de grève est un droit constitutionnel, qui permet d’envoyer des alertes». Pour lui, la responsabilité de la colère sociale incombe, d’abord, au gouvernement, qui entretient «l’opacité» sur la réforme des retraites. «Nous participons d’abord à deux colloques, puis on nous parle de l’âge pivot, puis le président évoque dans un avion la clause du grand-père, avant que son premier ministre ne rétropédale. Il faut clarifier les choses, il nous faut un texte, et engager un vrai dialogue», soutient le président du Sénat.

Gérard Larcher demande à ce que «trois réalités soient prises en compte»: l’augmentation des cotisations, la baisse des pensions, et la question du paramètre de l’âge. «Arrêtons de ne pas dire la vérité aux Français, rebondit-il, à ce sujet. La question de l’âge est posée, avec l’augmentation de l’espérance de vie et l’entrée tardive dans le monde du travail. Nous passerons à 63 ans, puis probablement à 64 ans».

Se prononçant, malgré tout, pour la fin des régimes spéciaux, Gérard Larcher estime, toutefois, qu’il faudra «définir de nouvelles pénibilités». «Je suis pour un régime par point, jusqu’à un plafond de la sécurité sociale. Je préconise un régime universel de base, avec des régimes complémentaires obligatoires, et la disparition progressive des régimes spéciaux», détaille-t-il.

Pour répondre à la crise, le sénateur considère que le gouvernement devrait présenter un «document clair», pour permettre aux parlementaires et aux partenaires sociaux de dialoguer sur des propositions concrètes. «Je pense qu’aujourd’hui, la grande question, c’est la perte de confiance des Français dans la parole publique. Le président doit se rendre compte que le pays ne le croit plus», affirme-t-il, reconnaissant une détérioration de ses relations avec Emmanuel Macron.

Mélenchon -second tour : un manque de courage et de clarté

Mélenchon -second tour : un manque de courage et de clarté

Mélenchon ne sortira pas grandi de sa probable sortie politique au soir du premier tour des présidentielles. Jusque-là pourtant il avait réussi sa campagne se montrant notamment sans conteste le meilleur tribun même si ces meetings étaient plus proches de prestations de stand-up que de l’exercice classique de campagne. Avec de leur de 20 % des voix son bilan constitué un relatif succès. Succès qui risque d’être gâché par sa position ambiguë et incompréhensible à l’égard de la candidature de Marine Le Pen au second tour. En refusant de se prononcer Mélenchon mais en fait sur le même pied d’égalité Marine Le Pen et Macron, une attitude bien peu républicaine pour celui qui voulait en incarner les valeurs. D’une certaine manière, Mélenchon porte un très mauvais coup à son propre parti auquel il sera forcément reproché notamment lors  des législatives ce manque de courage et de clarté Jean-Luc Mélenchon ne dira donc pas s’il votera pour Emmanuel Macron, Marine Le Pen, blanc ou nul pour le seconde tour de l’élection présidentielle. La France insoumise est pourtant appelée à se prononcer sur son choix et la consigne de vote du collectif. Un choix qui sera rendu public, a garanti Jean-Luc Mélenchon au soir de l’annonce des résultats du premier tour. « Je suis triste pour ses électeurs. Je pense qu’ils valent beaucoup mieux que ce qu’il leur a dit dimanche soir », avait déclaré Emmanuel Macron, précisant que Jean-Luc Mélenchon « n’avait pas hésité il y a 15 ans à appeler à faire rempart au FN ». Du côté de la France insoumise, la consigne de vote n’est pas claire et jamais l’appel à voter pour Emmanuel Macron n’est prononcé. Le porte-parole de Jean-Luc Mélenchon, Alexis Corbière, a appelé mercredi 26 avril les électeurs de La France insoumise à ne pas apporter « une voix » au Front national, laissant simplement entendre que lui-même voterait pour Emmanuel Macron le 7 mai. « Je profite de votre émission pour dire : ‘Pas une voix pour le Front national’. Ça n’est même pas dans la proposition de consultation que nous faisons, car il est clair que pour nous le Front national est un danger pour le monde du travail, parce qu’il ment au salarié (…) et que chaque fois qu’il y a eu des mobilisations pour les droits sociaux, l’extrême droite, elle était là contre nous », a déclaré Alexis Corbière sur LCI.  »Dans notre mouvement, il y aura plusieurs opinions« , qui seront publiées le 2 mai, a-t-il ajouté, mais il faut « faire la différence entre un choix intime et un choix politique ». Le choix intime de Mélenchon paraît cependant bien ambigu voire sulfureux.

 

Air France : Macron pour la clarté, Ségolène pour le bla-bla

Air France : Macron pour la clarté, Ségolène pour le bla-bla

Alors que Macron a condamné nettement la violence à Air France, Ségolène Royal, elle, privilégie le bla-bla. Ségolène souhaite en fait étatiser  le débat social avec un médiateur nommé par l’État pour déboucher sur compromis vraisemblablement bâtard ; compromis qui retardera encore un peu plus les restructurations indispensables pour que la compagnie retrouve la compétitivité nécessaire. Contrairement à ce que pense Ségolène il ne s’agit pas seulement d’un problème de pédagogie du dialogue mais d’une question économique aux réalités incontournables. Les images des dirigeants d’Air France torse nu, escaladant un grillage ont fait le tour du monde. Le lendemain, la presse internationale s’interroge sur l’impact de ces événements pour l’image de la France, tout en cultivant les clichés. A l’instar de l’agence de presse Associated Press qui décrit, dans sa dépêche, une France « où les syndicats » prennent « parfois les patrons en otage pour défendre leur point de vue ». Lors d’un entretien accordé à CNN jeudi 8 octobre, Emmanuel Macron, le ministre de l’Économie, a confié que ces « violences » étaient l’oeuvre de « quelques personnes isolées, extrêmement violentes ». Tout en prenant le soin de préciser à la télévision américaine qu’ « il ne s’agit pas de la France, (qu’) il s’agit de personnes stupides » et qu’elles « seront condamnées pour cela« . Il a également rappelé au journaliste Jim Bittermann que « le gouvernement a soutenu la direction » et que « tous les syndicats, au fond, ont condamné ces actes« . Après ces déclarations, la ministre de l’Écologie et de l’Environnement, Ségolène Royal, appelle à davantage de réflexion, et à l’apaisement quatre jours après les débordements. Vendredi matin, sur le plateau de iTélé, elle demande  d’ »éviter maintenant tous les mots qui blessent et ne servent pas la reconstruction d’une solution ». Et lance une petite pique, directement adressée au ministre de l’Économie : « Chercher à opposer les salariés les uns aux autres, ça n’a jamais marché ». Dont acte. Ségolène Royal a de nouveau rappelé son souhait de nommer un médiateur pour trouver une issue au conflit social  : Si le dialogue est difficile à renouer compte tenu de ce qui s’est passé, les dirigeants de l’entreprise et les organisations syndicales peuvent très bien se mettre d’accord sur le nom d’un médiateur qui réunirait un accord de toutes les parties prenantes et qui pourrait contribuer à renouer le fil du dialogue ». Les discussions entre la direction d’Air France et les représentants des deux syndicats de pilotes ont finalement repris en fin de matinée, dans les locaux de la compagnie aux Invalides.

Plus-values immobilières : manque de clarté

Plus-values immobilières : manque de clarté

François Hollande souhaite ramener à 22 ans la durée d’attente afin d’obtenir une exonération d’impôt sur les résidences secondaires. Une bonne nouvelle pour les propriétaires et pour le marché de l’immobilier, mais qui est encore teintée de mystère. François Fillon avait décidé, en février 2012, de faire passer de 15 ans à 30 ans l’attente afin d’obtenir une exonération d’impôt pour les résidences non principales. Le président François Hollande fait machine arrière. «On n’aura plus besoin d’attendre 30 ans pour être exonéré d’impôt. On va ramener cela à 22 ans», a-déclaré le président, invité de l’émission Capital, sur M6. La réforme, qui pourrait être effective dès septembre prochain, serait accompagnée d’un «abattement exceptionnel pour 2014.» Une nouvelle jugée positive par les professionnels, mais qui laisse encore une bonne part de mystère. Bernard Cadeau (président du réseau Orpi), Laurent Vimon (président de Century 21) et Jacky Chapelot (vice-président de la Fnaim) reviennent en détail sur cette mesure. Synthèse de leurs réponses respectives.  Le passage de 30 à 22 ans était une mesure à laquelle François Hollande s’était dès le départ engagé. C’est donc une excellente nouvelle, dans la mesure où cette période d’attente est en partie responsable du blocage du marché. Au quotidien, de nombreux propriétaires renoncent à vendre leur bien, ou attendent une période plus propice. Son application, qui pourrait survenir dès septembre 2013 – soit trois mois après l’annonce – est également une bonne nouvelle. Cela aura un effet immédiat car il faut 3 à 4 mois pour concrétiser un acte de vente donc les démarches qui démarrent maintenant seront concernées.  Le marché de la résidence secondaire représente moins de 8% des transactions en France, la portée de cette mesure est donc limitée. Même si elle concerne aussi les investissements locatifs, qui eux représentent 15% du marché. En outre, changer les règles fiscales tous les six mois ne permettra certainement pas de fluidifier le marché. De plus, dans le contexte actuel de faible pouvoir d’achat, les candidats à l’achat d’une résidence secondaire ne sont pas nombreux.  Cette mesure a été annoncée comme exceptionnelle et ne pourrait durer qu’un an. Son risque est donc de créer un effet d’aubaine, de doper artificiellement le marché avec des mises en vente massives. Or l’immobilier est un peu comme la Bourse, le secteur a besoin de stabilité, pas de phénomène «stop and go», et de mesures qui fonctionnent par à-coups. En amont de cette mesure phare, François Hollande a également annoncé des «mesures spécifiques» liées, qu’il n’a pas encore détaillées. Il y a donc encore une part de mystère, qui pourrait s’éclaircir d’ici au mois de septembre.

 




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