Archive pour le Tag 'claque'

Agriculture – grand débat : la mascarade, le fiasco et la claque pour Macron

Agriculture – grand débat : la mascarade, le fiasco et la claque pour Macron

Rarement un président de la république aura reçu une telle claque de la part du monde agricole. En effet Macon qui veut s’occuper de tout et qui sème la pagaille sur à peu près tous les sujets a dû reculer son projet de grand débat sur l’agriculture qui devait avoir lieu à l’ouverture du salon de l’agriculture.

Les syndicats agricoles se réjouissent de cette annulation qu’ils ont en fait imposé. En effet ils ont refusé ce nouveau grand raout rassemblant n’importe qui quand l’urgence est de restaurer les marges d’une agriculture en pleine souffrance.

« Les syndicats agricoles (…) avaient voulu un débat ouvert. Ils en demandent aujourd’hui l’annulation. Dont acte », a ainsi écrit le chef de l’Etat sur le réseau social X, en précisant qu’il invitera samedi matin « tous les syndicats agricoles avant l’ouverture officielle du salon ». « Je serai là pour l’ouvrir et irai au contact de tous ceux qui veulent échanger comme je le fais chaque année », a-t-il poursuivi.

Ce débat, qui devait durer deux heures, devait permettre d’« esquisser l’avenir » de la filière, d’après l’Elysée. Celui-ci était censé réunir les principaux responsables des syndicats agricoles (FNSEA, Jeunes agriculteurs, Coordination rurale, Confédération paysanne, etc.), mais aussi des représentants de la grande distribution et des industriels. Plusieurs responsables d’associations environnementales étaient également invités.

« C’est une très bonne nouvelle », a réagi dans la foulée sur franceinfo l’un des vice-présidents du syndicat agricole majoritaire FNSEA, Luc Smessaert. « On lui avait déjà dit qu’on n’avait (…) pas besoin d’un débat type « gilets jaunes ». On avait besoin surtout qu’un président de la République vienne dire aux agriculteurs français « On vous soutient » », a-t-il poursuivi.

La présidente de la Coordination rurale, 2e syndicat agricole français, Véronique Le Floc’h, a dit à l’AFP accepter le rendez-vous plus informel avec le président… « s’il peut rentrer » dans le salon. « Le président, il nous a fait un énorme bras d’honneur hier jeudi [avec les Soulèvements de la Terre, ndlr] alors ce qu’on attend maintenant c’est qu’il annonce des choses », a aussi commenté auprès de l’AFP Vincent Bouvrain, agriculteur en Seine-et-Marne, dans la manifestation parisienne, co-organisée vendredi avec le syndicat Jeunes agriculteurs (JA).

« Nous sommes prêts à continuer le dialogue pour peu que nous soyons respectés », a affirmé peu après Arnaud Rousseau, depuis une tribune installée devant le parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris.

Immigration : du bricolage vite fait pour réparer la claque politique reçue par Macron

Immigration : du bricolage vite fait pour réparer la claque politique reçue par Macron

De Macon et délicate après la claque politique reçue suite au rejet de la proposition de loi du gouvernement par l’Assemblée nationale. D’une certaine manière il s’agit de mettre en contradiction les républicains du Sénat avec les républicains de l’Assemblée nationale. Le chef de l’État et le gouvernement ont donc choisi de prendre le texte adopté par le Sénat comme base de départ puisqu’il avait évidemment le soutien des sénateurs républicains. Dans le cadre d’une commission mixte paritaire qui réunit sénateurs et députés, on va donc partir du texte en position délicate si les députés décident de voter contre le texte de leurs collègues du Sénat.

La manœuvre est délicate mais peu réussir. En effet l’opposition des républicains à l’Assemblée nationale s’explique surtout pour des motifs politiciens. Sur le fond, il n’y a guère de divergences avec le gouvernement. Mais les républicains veulent trouver une occasion d’importance comme celle du débat sur l’immigration pour bien montrait leurs différences avec la majorité de Macon et préserver ainsi leurs chances pour les prochaines élections à commencer par les européennes. Tout cela relève d’un calcul politique subtil que le pignon n’est pas forcément en mesure d’apprécier. Cependant emporter l’adhésion maintenant de tout les républicains, le gouvernement sera bien contraint de durcir encore son texte d’autant que cela est souhaité par l’opinion.

Le président de la république voudrait que l’affaire soit bouclée pour la fin de l’année mais les délais paraissent assez difficiles à tenir est la question risquent d’enjamber les fêtes de fin d’année.

Législatives : claque pour Macron et pays ingouvernable

Législatives : claque pour Macron et pays  ingouvernable

Sur fond de rumeurs de démission d’Elisabeth Borne, les discussions vont déjà bon train pour trouver la recette qui permettra à Emmanuel Macron de gouverner cette assemblée introuvable et inédite. Tractations avec la droite LR encore très rétive, construction d’une majorité d’action, tous les scénario sont sur la table au risque du grand bazar qui fait surtout le jeu de Marine Le Pen. (papier de la Tribune)

 

La situation est inédite sous la Vème République : les Français n’ont pas permis à Emmanuel Macron d’avoir une majorité absolue à l’Assemblée Nationale. « Ensemble », est même loin de la barre fatidique des 289 députés. Pour la coalition présidentielle, l’échec est cuisant. Pour Renaissance, encore plus. Emmanuel Macron ne se retrouve donc pas uniquement face à un pays ingouvernable, il devra aussi composer dans son « camp » avec Edouard Philippe et François Bayrou. Pour le président, c’est la fin d’une aventure initiée en 2017, celle d’un hyper président qui adorait contourner les corps intermédiaires, mépriser les partis, et traiter parfois avec une certaine désinvolture l’ensemble des Français.

Dès le début de la soirée électorale, l’ambiance était pesante au sein de la macronie. Plusieurs figures du mouvement, notamment Richard Ferrand, jusqu’alors président de l’Assemblée Nationale, ou Christophe Castaner, ancien ministre de l’Intérieur, ont été battus. Plusieurs ministres également, comme Amélie de Montchalin ou Brigitte Bourguignon. Résultat, la cacophonie sur les plateaux de télévision au cours de la soirée électorale. En pleine déroute, certains macronistes sont allés jusqu’à faire des clins d’oeil appuyés au Rassemblement National qui a réussi une percée importante dans l’hémicycle du Palais Bourbon en multipliant par dix le nombre de ses députés. Ce fut le cas d’Éric Dupont Moretti ou d’Olivia Grégoire qui ont demandé aux représentants du RN s’ils étaient capables de voter dans le sens du gouvernement au cas par cas.

De son côté, après trois heures de réunion de crise à l’Elysée, Elisabeth Borne s’est pliée au traditionnel discours d’après résultat. Malgré le marasme politique, la Première ministre restait droite dans ses bottes en annonçant vouloir travailler « à constituer une majorité d’action », et rappelant que pour réaliser ces « compromis », « des sensibilités multiples devront être associées ». Selon plusieurs sources pourtant, Elisabeth Borne pourrait finalement donner sa démission. L’Elysée envisagerait de nommer à Matignon un profil LR compatible pour s’assurer les bonnes grâces du parti de droite au sein de l’Assemblée. Au cours de la soirée, la panique a gagné l’Elysée quand les projections de sondeurs donnaient un total des députés Ensemble et de LR inférieur aux 289 sièges nécessaire pour constituer une majorité absolue. Reste que chez les Républicains, le débat fait rage, entre un Jean-François Copé qui en a appelé à un créer un « pacte de gouvernement » et d’autres de ses camarades, comme Rachida Dati, beaucoup plus rétifs à donner un blanc seing à Emmanuel Macron.e

C’est tout le paradoxe de la séquence politique de 2022. Celui que la presse aime présenter comme « Jupiter », pourtant réélu à la présidentielle, doit désormais composer comme jamais pour un président nouvellement élu avec l’Assemblée Nationale. Le « disrupteur » Macron aura réussi à faire imploser la Vème République en restaurant par cette élection le bazar de la IVème. Et pour ne rien arranger, il doit faire face à un pays particulièrement divisé. Peu de temps après l’annonce des résultats, Jacques Sisteron, cette source « off » qui avait participé au coeur de la campagne macroniste de 2017, laisse éclater sa colère : « En fait, Macron a voulu optimiser le bordel. Résultat, les Français se retrouvent avec une bordelisation maximale. Avec cette majorité relative, le Palais Bourbon, ça va être Sarajevo. Sur le tarmac, c’était moi ou le chaos, ce soir, c’est mon chaos à moi. Bravo le génie ! »

Au parlement, Emmanuel Macron devra également compter sur la NUPES, devenue principale force d’opposition. « Ne méprisons jamais notre peuple », a prévenu Jean-Luc Mélenchon dans un discours très combatif dans lequel il avait néanmoins du mal à cacher sa déception. L’homme qui avait promis à ses électeurs d’imposer une cohabitation n’a pas réussi à mobiliser suffisamment dans une campagne électorale où ses adversaires ont tous joué la démobilisation. Avec 54 % d’abstention, ce second tour des législatives souligne une nouvelle fois la désaffection des Français pour le jeu démocratique, en particulier chez les jeunes, pourtant majoritairement acquis aux idées défendues par la NUPES.

Dans ce contexte explosif, Emmanuel Macron pourrait de nouveau avoir la tentation de passer en force s’il réussit à rallier à lui suffisamment de Républicains, notamment sur le dossier des retraites. Dans ce scénario, la NUPES ne réussira pas forcément à catalyser la colère sociale chez les Français. Les mouvements sociaux vont prendre le relais dans un troisième tour social. Pour ne rien arranger, avec l’explosion des prix à venir, les Gilets jaunes vont de nouveau se mobiliser.

Et le chaos ambiant pourrait finalement aboutir à tous les scénarios à la prochaine présidentielle. Comme un mauvais présage, Marine le Pen est la première à être intervenue à la télévision lors de cette soirée électorale. La patronne du parti d’extrême droite est alors apparue tout sourire et a réussi à griller la politesse à Jean-Luc Mélenchon qui était sur le point d’intervenir lui aussi. Autant dire que dans ce paysage politique fragmenté, la question de l’alternative politique à Emmanuel Macron se pose avec encore plus de force.

Elections Législatives: une claque pour Macron et changement de gouvernement en vue

Elections Législatives: une claque  pour Macron et changement de gouvernement en vue

Un papier de Challenge souligne l’humiliation subie par le chef de l’État, un fait sans précédent sous la Ve République ; en effet le chef de l’État ne retrouve même pas son score du premier tour des présidentielles. Du coup, il devrait être contraint pour obtenir une majorité à l’assemblée de passer des alliances avec les Républicains. Et il pourrait être amené à changer du gouvernement d’autant que la première Ministre n’a pas réussi  à marquer de son empreinte la vie politique

 

Ce n’est pas une bérézina. Quoiqu’il arrive, le 20 juin, au lendemain du second tour des élections législatives, le parti présidentiel devrait disposer du premier groupe au Parlement. Avec une courte majorité. Ou pas. Dans le premier cas, il sera à la merci de ses alliés du Modem ou d’Horizons. Dans le deuxième cas, il devra faire appel à des supplétifs, sans doute des élus LR. Emmanuel Macron pourra alors bénéficier des services de l’agent recruteur Nicolas Sarkozy. Dans les deux hypothèses le président se prépare à des jours difficiles. Le voilà placé sous tutelle, dès le début de son deuxième quinquennat. Ce n’est pas glorieux.

Pas une bérézina, donc, mais une gifle, une claque, une baffe… Quelque chose d’humiliant. Administré par plus fort que soi. Qui vous laisse un peu chancelant. Il est vrai que le score est humiliant. 25,2% contre 25,6% contre pour la Nupes au dernier décompte de 21h30. Même s’il s’agit de quelques déciles, se faire doubler par une coalition brinquebalante bricolée en deux temps trois mouvements au lendemain de la présidentielle, et dirigée par un homme fantasque, est pour le moins mortifiant, pour Emmanuel Macron. Surtout quand on se souvient qu’en 2017, au lendemain de son élection, il avait 350 députés sur 577.

LIRE AUSSIRetrouvez les temps forts de la soirée électorale

 

Des ballotages difficiles en vue

Jamais, jamais dans l’histoire de la Vème République, au lendemain d’une victoire à la présidence de la République, le parti présidentiel n’a été défait. A force de ne rien dire, de peur de donner des arguments à leurs adversaires, les macronistes ont disparu de l’écran politique. Le catenaccio (du mot italien verrou), tactique de jeu utilisée en football pour bloquer l’attaque adverse, ne fonctionne que si l’équipe à des bases défensives solides. Or qu’y avait-il de solide dans cette équipe? La réforme des retraites? Oui, mais non, peut-être pas 65 ans. Réduire les déficits? Oui, mais en faisant des chèques énergie, des chèques pouvoir d’achat, en revalorisant l’indice des traitements de la fonction publique… Réformer les institutions  Oui certainement mais en réunissant un nouvel organe consultatif pas encore constitué. Rien n’a été verrouillé, en somme. Par peur de heurter ou l’électorat de gauche ou l’électorat de droite. Le résultat est là.

Pas une bérézina, donc, mais une gifle car nombre de personnalités de premier plan comme Amélie de Montchalin, ministre de la Transition écologiste, Clément Beaune, ministre des Affaires européennes, Ricard Ferrand, président de l’Assemblée nationale, ou Christophe Castaner, président du groupe LREM doivent affronter un ballotage difficile. Jean-Michel Blanquer, étoile du premier quinquennat a, lui, été éliminé sèchement dès le premier tour.

 

Certes, Gabriel Attal, Olivier Véran, Gérald Darmanin, Olivier Dussopt, Frank Riester, tirent bien leur épingle du jeu. Et le second tour peut réserver des surprises. Mais si au second tour, le président n’obtient pas la majorité, il devra repenser son gouvernement, car il sera difficile de rallier des élus Républicains, avec une Première ministre venue du PS.

Bourse: une correction salutaire

 

Bourse: une correction  salutaire

 Le recul des marchés actions depuis le début d’année marque le début de la fin du soutien des banques centrales. Une normalisation à haut risque, mais nécessaire. Mieux vaut tôt que tard estime un papier de »l’Opinion ». 

 

 

Les Bourses européennes ont rebondi mardi après être tombées la veille à leur plus bas niveau depuis deux mois. L’intervention ce mercredi de la présidente de la Banque centrale européenne Christine Lagarde à l’occasion d’une conférence en Slovénie est très attendue car l’institution pourrait durcir sa politique monétaire dès juillet. Aux Etats-Unis, les investisseurs espèrent que le pic d’inflation est enfin arrivé, après 8,5 % sur un an en mars.

La Bourse recule, vive la Bourse ! Le retrait des marchés actions mondiaux ces derniers mois et jours pourrait paradoxalement être une bonne chose. Lundi, le S&P500 a clôturé sous les 4000 points pour la première fois depuis mars 2021, tandis que l’EuroStoxx 600, après quatre jours de baisse consécutive, a connu un record à la baisse de deux mois. Puis mardi, grâce au retour d’investisseurs opportunistes, les Bourses européennes ont modestement rebondi, le CAC40 se redressant de 0,51 % à 6 116 points, tandis que les Bourses américaines avançaient à mi-journée de manière désordonnée.

 

La principale raison de ces dévissages est simple : les banques centrales commencent à fermer le robinet. Durant la pandémie, elles ont acheté des milliers de milliards d’euros et de dollars d’obligations. Du coup, elles ont fait baisser la rémunération de la dette, et mécaniquement, les investisseurs se sont reportés sur les actions. « En faisant artificiellement baisser les taux d’intérêt, les banques centrales ont créé une bulle sur les marchés obligataires et donc une bulle sur les autres marchés, par ricochet, explique ChristiA annoncé un relèvement des taux pour juilletan Parisot, chef économiste d’Aurel-BGC. Les investisseurs sont allés ailleurs par défaut ».

Or la Réserve fédérale américaine (Fed) a commencé à relever ses taux en mars et réduira la taille de son portefeuille obligataire à partir du mois prochain. La Banque centrale européenne (BCE) pourrait arrêter ses achats de dette et remonter ses taux en juillet. La présidente de l’institution Christine Lagarde vient d’annoncer un relèvement des taux pour juillet . De son côté, la Banque d’Angleterre a fait fi du risque de récession du Royaume-Uni et relevé la semaine dernière son taux directeur à son plus haut depuis 2009. Seule résiste encore la Banque du Japon, mais pas pour longtemps, car le yen s’effondre.

 

 

 

 

Crise des sous-marins : une réponse de l’Europe après la claque ?

Crise des sous-marins : une réponse de l’Europe après la claque ?

Clément Beaune, le secrétaire d’Etat aux affaires européennes appelle l’Union européenne à prendre en main son destin de grande puissance. On ne sait pas cependant s’il s’agit d’un espoir ou d’une perspective crédible. On est encore loin en effet d’une politique de défense commune en Europe compte tenu de la position ambiguë de l’Allemagne. De toute manière Emmanuel Macron n’envisage nullement de quitter l’OTAN. ( interviews dans le JDD, extrait)

Il y a quatre ans jour pour jour, dans son discours de la Sorbonne, Emmanuel Macron appelait de ses vœux la « refondation d’une Europe souveraine ». Son souhait a-t‑il été suivi d’effet?
En quatre ans, l’Europe a profondément changé. Elle a subi un double choc : d’abord avec le Brexit, puis avec la crise sanitaire et économique qui a été gérée avec succès, sans dogmatisme budgétaire, avec une intervention monétaire massive et une solidarité sanitaire qui n’était pas du tout évidente. En parallèle de cela, elle s’est renforcée en étant souveraine en matière de technologie, ambitieuse en matière de climat, à la pointe de la régulation sur les grandes entreprises du numérique. Elle a amélioré la gestion de ses frontières extérieures, créé un premier budget européen de défense. Nous avons mobilisé au Sahel plus de dix pays européens aux côtés des forces spéciales combattantes françaises. Son logiciel n’est plus du tout celui de 2017. Nous ne sommes plus les herbivores de la mondialisation. Les Européens ne tendent plus la joue quand on les gifle. Cette mentalité de bons élèves qui doivent toujours chercher à tendre la main ou à s’excuser recule de jour en jour.

Est-ce encore plus le cas après l’affaire des sous-marins australiens?
Cette crise est un bon exemple. Elle a montré que la solidarité entre États membres est désormais un réflexe. Assez rapidement, au plus haut niveau, de nombreux pays se sont exprimés. Les déclarations allemandes ou italiennes sont très claires : quand un problème de cette nature touche la France, c’est un camouflet européen. Certains de nos alliés pensent que la parole engagée vis‑à-vis d’un grand pays européen ne vaut rien, que l’on peut travailler sur des questions stratégiques, dans une région aussi cruciale que l’Indo-Pacifique sans les Européens. Non, nous nous tenons ensemble.

Comment, après cette crise des sous-marins, reconstruit-on la relation entre la France et l’Europe d’un côté, les États-Unis de l’autre?
La relation transatlantique reste nécessaire, on ne peut s’en dispenser. Il n’y a pas de débat là-dessus. Mais les Européens doivent prendre conscience que leurs intérêts se définissent à Bruxelles et dans les autres capitales européennes, pas à Washington. Qu’il s’agisse récemment de l’Afghanistan ou des sous-marins australiens, nous ne devons pas nous lamenter d’avoir été « maltraités ». Nous serons de plus en plus livrés à nous-mêmes : ça s’appelle être une puissance. L’Europe a toujours été tournée vers elle-même, car elle s’est construite sur un projet de réconciliation. L’étape suivante, c’est une Europe qui règle sa relation à l’extérieur, qu’il s’agisse des migrations, de la défense, de la régulation des grandes plateformes numériques ou du climat. Nous ne pouvons pas attendre des autres de définir cette relation, comme nous le faisions au temps de la guerre froide, qu’on a connue pendant soixante ans.

Le Président réfléchit-il, après cette crise, à quitter l’Otan?
Ce sont de pures inventions.

Que peut impulser la France, qui prendra le 1er janvier la tête de la présidence de l’Union européenne, sur ce thème de la défense?
Nous continuerons d’avancer sur la question des opérations extérieures communes, comme au Sahel, mais aussi sur la cybersécurité. Toutes nos démocraties, malheureusement, sont soumises à des cyberattaques privées ou d’État. Nous avons développé des compétences importantes sur ce sujet. Nous ne devons pas tout attendre des Américains, ni tout faire non plus au seul niveau national.

Que peut-on attendre du nouveau couple franco-allemand, alors qu’ont lieu aujourd’hui outre-Rhin des législatives pour choisir un nouveau chancelier?
C’est à la fois un chapitre majeur qui se tourne, avec le départ prochain d’Angela Merkel, et en même temps il n’y aura aucun changement dans l’importance de la relation franco-allemande. Celle-ci n’est pas remplaçable. Nos projets en matière de coopération économique, industrielle, de défense sont irréversibles. En revanche, cette relation n’est pas exclusive. Nous la complétons aujourd’hui avec des partenaires traditionnels comme l’Italie et l’Espagne, d’autres moins évidents comme les Pays-Bas et les pays nordiques. Nous acceptons même des tensions avec l’Allemagne. C’est précisément parce qu’on ne pense pas pareil à Paris et à Berlin que nous trouvons des consensus au niveau européen, comme ce fut le cas avec le plan de relance. Mais la boussole est claire : le nouveau chancelier regardera d’abord vers Paris, et la France tendra tout de suite la main à l’Allemagne.

Quelle que soit son appartenance politique?
Oui, car nous avons préparé cette relation de confiance, en premier lieu avec Angela Merkel, mais en cultivant aussi depuis quatre ans nos réseaux parmi les chefs de parti. Selon le chancelier, les domaines plus faciles ou difficiles ne seront pas les mêmes. Le SPD ou les Verts ont des sensibilités plus éloignées des nôtres sur les questions d’énergie ou de défense, la CDU et le FDP sur les questions d’investissement et de règles budgétaires. Lorsque le programme de coalition va se construire, sans immixtion mais sans indifférence non plus, nous travaillerons avec les Allemands pour faire passer un certain nombre d’idées sur l’Europe. La période de définition du contrat de coalition est essentielle : elle ne peut pas être une période de glaciation ou de distance entre Paris et Berlin, elle doit déjà être une période de travail.

Sous-marins australiens: la claque des Américains !

Sous-marins australiens: la claque des Américains !

Une véritable claque des Américains à la France estime  Jean-Dominique Merchet dans l’Opinion (extrait)

 

 

C’es tune claque magistrale pour la France et une rupture stratégique de première importance. La décision du gouvernement australien de dénoncer le contrat AFS (« Australian Future Submarine ») conclu avec la France en 2019 pour s’équiper auprès des Etats-Unis et du Royaume-Uni provoque la consternation à Paris. Si l’Elysée – où l’on n’aime pas les mauvaises nouvelles – est pour l’instant resté silencieux, les ministres des Affaires étrangères et des Armées, Jean-Yves Le Drian et Florence Parly, ont réagi dans la nuit de mercredi à jeudi. Selon eux, il s’agit d’« une décision contraire à la lettre et à l’esprit de la coopération qui prévalait entre la France et l’Australie » et ils dénoncent « une absence de cohérence que la France ne peut que constater et regretter ». L’industriel Naval Group, qui devait construire les sous-marins a fait part de son côté de sa « grande déception ». Les conséquences, notamment financières, de l’annulation feront l’objet de discussion « dans les jours à venir ».

Signé en 2019, le contrat AFS portait sur la fourniture à l’Australie de 12 sous-marins de la classe Barracuda, une version à propulsion classique des nouveaux Suffren français, qui, eux, sont à propulsion nucléaire. La France était alors en concurrence avec l’Allemagne et le Japon. Le contrat pesait au total 89 milliards de dollars australiens, soit 55 milliards d’euros. Mais seule une partie importante mais non précisée de cette somme revenait à Naval Group et aux entreprises françaises. Si les bateaux étaient de conception française, le système de combat était en effet déjà fourni par les Américains. Ce contrat est très important pour l’arsenal de Cherbourg et l’entreprise Naval Group.

Conséquences. Au-delà du désaveu pour la France, rarement aussi maltraitée par un « partenaire stratégique », la décision australienne est un tournant stratégique lourd de conséquences en termes de course aux armements. Dans le cadre du pacte AUKUS (Australie, Royaume-Uni et Etats-Unis), Canberra a en effet décidé d’acquérir des sous-marins nucléaires d’attaque (SNA) auprès de fabricants américains. Ni les Etats-Unis, ni le Royaume-Uni ne construisent de sous-marins classiques. Un SNA est à propulsion nucléaire, mais il n’a pas d’armement nucléaire. Il peut néanmoins tirer des missiles de croisière à longue portée, outre son armement à la mer (torpilles et missiles mer-mer).

Pour la première fois, les Etats-Unis acceptent de vendre une telle technologie qui est un « game changer » en matière navale. Les SNA sont en particulier conçus pour traquer les sous-marins ennemis… chinois en l’occurrence. Certes, les SNA de la Royal Australian Navy resteront sous un étroit contrôle américain, d’autant plus que l’Australie ne dispose d’aucune industrie, civile ou militaire, dans le domaine nucléaire. Les capacités australiennes de « mise en œuvre » de tels systèmes sont très réduites. Il est probable que l’on entendra des accents de Liverpool ou du Texas à bord des sous-marins et dans les arsenaux « aussies »…

Jusqu’à présent, seule la Russie avait accepté de louer en 2012 un SNA à la marine indienne – un Akula-2 d’ancienne génération, rebaptisé Chakra. Il a été retourné à la Russie en juin dernier, sans doute à la suite d’une explosion à bord. L’Inde développe ses propres compétences en la matière. Dans les années 90, des discussions s’étaient engagées entre la France et le Canada, qui envisageait d’acquérir des SNA, mais les pressions américaines avaient rapidement mis le holà. La France a ensuite vendu des sous-marins Scorpène au Brésil, à charge pour les Brésiliens de les équiper, à terme, avec une propulsion nucléaire de conception nationale.

Avec le contrat australien, les Etats-Unis ouvrent le champ libre à la prolifération des sous-marins nucléaires d’attaque. Qu’est-ce qui empêchera demain la Chine d’en vendre au Pakistan ou la Russie à l’Algérie, par exemple ?

. Non sans ironie, l’annonce australienne intervient alors que Bruxelles présente ce jeudi sa stratégie « indopacifique », qui est également un axe majeur de la diplomatie française. Même si l’on s’en défend à Paris, l’idée même d’« Indopacifique » – qui a remplacé le concept d’« Asie-Pacifique », est à l’évidence tournée contre la Chine. Ni Washington, ni Londres, ni Canberra ne s’en cachent d’ailleurs… Ce qui n’empêche pas Jean-Yves Le Drian et Florence Parly d’assurer que « la France confirme sa volonté d’une action très ambitieuse dans cette région ».

La décision sur les sous-marins va compliquer plus encore les relations entre la France et les Etats-Unis. Les rapports entre les présidents Macron et Biden sont déjà loin d’être excellents. Les Français avaient déjà bu la tasse avec la décision de la Suisse d’acquérir des avions F-35 américains, en concurrence avec le Rafale français, juste au lendemain de la visite de Joe Biden dans la confédération helvétique, fin juin. L’unilatéralisme américain du retrait d’Afghanistan n’a pas arrangé les choses.

Le président français voudrait pousser les feux de « l’autonomie stratégique » de l’UE, face aux Etats-Unis, mais les résistances des partenaires européens de la France sont fortes, d’abord en Allemagne. Lors de son discours sur l’état de l’Union, mercredi, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen n’a d’ailleurs pas prononcé le mot. « Les Américains veulent des alliés dociles et la relation avec eux n’est pas facile » entend-on à Paris, jusque dans les milieux diplomatiques les moins suspects d’antiaméricanisme.

Régionales 2021: une seconde claque pour Macron

Régionales 2021: une seconde claque pour Macron

 

Toute la stratégie de Macron s’écroule lui qui rêvait de déshabiller complètement le parti républicain ne peut que constater la totale nudité en même temps que la totale nullité de son parti en marche complètement inexistant dans ces les élections.

 

Pour troubler les enjeux de cette échéance Macron avait lancé une grande tournée en province mélangeant ainsi des les aspects nationaux avec des dimensions électorales locales déjà peu claires chez beaucoup d’électeurs. Combien sont en effet capables de dire quels sont les compétences respectives des départements et les régions. Combien sont capables même d’identifier les les élus de ces instances ?

 

Pour ajouter encore un peu plus de brouillard à cette lamentable échéance électorale, Macron a lancé ses ministres dans la bataille. La plupart subisse une défaite assez honteuse qui normalement devrait remettre en cause leur participation au gouvernement. La preuve étant  l’effet encore faite de leur absence de compétence, de notoriété et de légitimité.

 

Macron croyait mettre à genoux la droite après avoir fait son nid chez les socialistes. En faite ces élections révèlent que c’est surtout Macron qui aura besoin du parti républicain pour avoir quelques chances de l’emporter en 2022.

 

C’est donc une seconde claque que reçoit Macron avant sans doute la troisième qui  pourrait se produire en 2022. Le petit Machiavel n’est visiblement pas à la hauteur des  enjeux de la période et son discours politico-commercial aux limites de la décence (aujourd’hui il reçoit les patrons de boîtes de nuit ! Demain sans doute les jeunes motards en colère des banlieues ?) n’est plus entendu et encore moins écouté.

Élections Régionales: une autre claque pour Macron

Élections Régionales: une autre claque pour Macron

Le chef de l’État a tout fait pour tenter de brouiller l’enjeu des élections départementales et régionales. Il a en effet multiplié les déplacements de sorte que les préoccupations locales se sont effacées derrière les grandes questions nationales. Le problème c’est que l’activisme du président de la république ne pourra pas être relayé sur le terrain faute de candidats de la république en marche. D’une part des candidats peu nombreux faute d’implantation du parti, d’autre part des candidats qui vont payer l’addition du mécontentement de la politique du gouvernement. Au total la république en marche    va recueillir moins  10 % des voix aux élections locales ( 13 % avec le MoDem !) . Une véritable claque pour le président de la république après celle reçue par un opposant.

 

Emmanuel Macron l’a répété en Conseil des ministres, mercredi. Alors que l’opposition jubile à l’idée de le voir encaisser une nouvelle bérézina dans les urnes - après la catastrophe des municipales - le chef de l’État fait savoir qu’il compte bien banaliser les résultats des élections départementales et régionales«Je ne tirerai aucune conclusion nationale de ces élections qui sont des élections locales», a-t-il prévenu, excluant par principe de remanier son dispositif gouvernemental au lendemain des scrutins. Pourtant, quinze de ses ministres sont candidats sur les listes.

Régionales: une énorme claque pour Macron

Régionales: une énorme claque pour Macron

Le chef de l’État a tout fait pour tenter de brouiller l’enjeu des élections départementales et régionales. Il a en effet multiplié les déplacements de sorte que les préoccupations locales se sont effacées derrière les grandes questions nationales. Le problème c’est que l’activisme du président de la république ne pourra pas être relayé sur le terrain faute de candidats de la république en marche. D’une part des candidats peu nombreux faute d’implantation du parti, d’autre part des candidats qui vont payer l’addition du mécontentement de la politique du gouvernement. Au total la république en marche    va recueillir moins  10 % des voix aux élections locales ( 13 % avec le MoDem !) . Une véritable claque pour le président de la république après celle reçue par un opposant.

 

Emmanuel Macron l’a répété en Conseil des ministres, mercredi. Alors que l’opposition jubile à l’idée de le voir encaisser une nouvelle bérézina dans les urnes - après la catastrophe des municipales - le chef de l’État fait savoir qu’il compte bien banaliser les résultats des élections départementales et régionales«Je ne tirerai aucune conclusion nationale de ces élections qui sont des élections locales», a-t-il prévenu, excluant par principe de remanier son dispositif gouvernemental au lendemain des scrutins. Pourtant, quinze de ses ministres sont candidats sur les listes.

 

« Ça va la claque?» : Un enfant à Macron

« Ça va la claque?» : Un enfant à Macron

«Ça va la claque que tu t’es prise ?», a demandé un enfant à Macon lors de sa visite dans une école. Une référence à la gifle reçue par le chef de l’État lors de son déplacement dans la Drôme mardi 8 juin.

Une question à laquelle le président de la République a répondu avec le sourire. «Ah ben oui, ça va, c’est pas agréable hein. Et c’est pas bien!», a-t-il répondu. Et d’ajouter : «C’est jamais bien de taper, même dans la cour. C’est pas bien, il a eu tort».

Elections départementales et régionales: encore une énorme claque à prévoir pour la « république en marche »

Elections départementales et  régionales: encore une énorme claque à prévoir pour la « république en marche »

 

 

La claque électorale monumentale aux élection départementales et régionales constitue le scénario le plus probable. En cause l’absence totale de présence d’un parti qui est en réalité n’a jamais existé et n’est pas implanté localement. Même les ténors  de la république en marche refusent de prendre le risque d’une défaite. Les ministres comme les autres principaux responsables trouvent des prétextes variés pour ne pas prendre part à la débâcle comme tête de liste. D’une part ils perdraient leur portefeuille ministériel et autre attribution, d’autre part ils fusilleraient –la carrière politique.

 

Du coup on a sous-traité les risques de la défaite à des seconds couteaux complètement inconnus en général localement.  Par exemple, On ne devrait pas apercevoir l’ombre d’un ministre de plein exercice lancé contre un présidentiable de droite. Jean-Michel Blanquer a invoqué la crise sanitaire pour ne pas affronter Valérie Pécresse. Nouvelle égérie des macronistes, Gabriel Attal, n’a pas donné suite pour les mêmes raisons. Refus identiques d’Olivier Véran et d’Olivier Dussopt face à Laurent Wauquiez. Barbara Pompili n’a pas cédé aux sollicitations pour s’inviter dans le match Xavier Bertrand-RN.

 

Mais dans d’autres régions sans leaders nationaux, la plupart des représentants de la république en marche souffrent d’une insuffisance de popularité voir son même pratiquement inconnu. Dans ces conditions président de la République entrevoit aussi l’hypothèse d’une nouvelle raclée électorale, dans le prolongement de celle enregistrée aux élections municipales de mars et juin 2020. LREM n’avait réussi à s’imposer dans aucune grande ville. Selon les chiffres récemment publiés par le ministère de l’Intérieur, le parti avait même enregistré un score au niveau national. Les chiffres ont été tellement décevants que le ministère de l’intérieur a mis du temps à les publier et ce n’est que très récemment et sur insistance de l’opposition que des statistiques un peu précises ont émergée du ministère de l’intérieur

Blanquer et les régionales : mieux vaut un grand ministère qu’une claque aux élections !

Blanquer et  les régionales : mieux vaut un grand ministère qu’une claque aux élections !

 

D’une certaine manière,  la question de la représentativité de la république en marche est assez dramatique en perspective des élections régionales. En effet le parti du président est demeuré très virtuel et pratiquement très peu de personnalités ont réussi à émerger dans les régions et les départements. Le résultat direct c’est  que le parti en marche est demeuré une sorte de club national sans organisation et sans présence locale. Macron tente de solliciter quelques ministres pour prendre la tête de liste lors des élections régionales. Parmi eux Jean-Michel Blanquer  dont  l’image de marque est assez forte et qui a été sollicité pour l’Île-de-France.

 

Ce dernier a prétexté ses nombreuses occupations ( réelles) pour répondre négativement à l’invitation. Il se  souvient sans doute que la ministre de la santé sollicitée au dernier moment pour prendre la liste des municipales à Paris avait tout perdu non seulement les élections mais aussi son portefeuille de ministre.

 

Blanquer a tenté d’expliquer : «J’ai quand même beaucoup de travail, pour la gestion de la crise ou mener les réformes (…) Je ne peux pas tout faire il faut être raisonnable».

Déjà affectée par l’échec criant de la candidate LREM à Paris aux municipales, Agnès Buzyn, la macronie cherche désormais un «plan B» dans la première région de France.

En Bretagne aussi l’actuel ministre de la défense Jean-Yves le Drian a préféré renoncer à une éventuelle candidature qui pouvait aussi être douteuse quant à ses résultats. Bref, ce n’est pas le grand enthousiasme du côté des personnalités connues de la république en marche qui redoute évidemment une gamelle aux élections régionales en même temps qu’une perte de leurs marocains et autres responsabilités.

États-Unis : encore une claque pour Trump sur la Défense

États-Unis : encore une claque pour Trump sur la Défense

 

Deuxième claque coup sur coup pour le président américain qui s’est opposé d’abord au plan de relance économique alors que républicains et démocrates s’étaient mis d’accord. Du coup , Trump a dû reculer et suivre l’avis du congrès.

 

La deuxième claque adressée au président américain concerne son veto à propos du budget de la défense. Là aussi républicains et démocrates se sont mis d’accord pour passer par-dessus le veto du président..

 

Une claque pour celui qui se targue d’ordinaire d’un fort soutien dans son camp. Et un mauvais présage pour le milliardaire avant le vote final au Sénat attendu cette semaine. Si la chambre haute, à majorité républicaine, rejette à son tour ses objections, ce sera la première fois que le Congrès contourne un veto du 45e président des Etats-Unis.

 

Bien qu’il conteste encore sa défaite face à Joe Biden, Donald Trump lui cédera la présidence le 20 janvier. Il est encore président jusque-là mais, dans les cercles du pouvoir, sa parole ne porte plus. Dans un étrange télescopage, le New York Post, l’un des rares journaux qui a grâce à ses yeux, a publié dimanche dans la soirée un éditorial cinglant l’appelant à mettre fin à cette «triste comédie» et à reconnaître la victoire de Joe Biden.

 

Vote Brexit : une première claque pour Boris Johnson

Brexit : une première claque pour Boris Johnson

C’est évidemment une première claque assez retentissante qu’a reçu le Premier ministre Boris Johnson avec le refus de la chambre des communes de voter sur l’accord négocié entre l’UE et le RU. Boris Johnson paye aussi la mise en congé du parlement. S’y ajoute des questions de fond et les contradictions qui ne cesse d’alimenter le débat depuis trois ans dans les différentes familles politiques et même au sein de chaque famille. Il y a des divergences chez les travaillistes comme chez les conservateurs par exemple.

En fait, Johnson paye aussi le flou de l’accord de transition du Brexit. Un accord qui reprend 90% de l’ancien accord passé avec Theresa May surtout modifié sur les tarifs douaniers pour l’Irlande du nord (qui sera provisoirement alignée sur L’Irlande du sud). Si le texte est assez complet pour ce qui concerne l’Europe, c’est assez vague pour le RU. C’est même souvent le vide juridique pour l’après Brexit. D’où cette initiative adoptée à 322 voix contre 306  du député Oliver Letwin qui prévoit de reporter tout vote sur le Brexit tant que la législation nécessaire à son application n’a pas été votée au Parlement .une initiative très politicienne visant surtout à mettre en difficulté la posture de bouldozeur de Johnson avec nombre de contradictions sur fond de règlement de comptes.

“Je ne négocierai pas de report avec l’Union européenne et la loi ne peut pas m’y contraindre”, a déclaré le chef du gouvernement britannique.

A l’origine de son échec, au moins temporaire, cet amendement, qui tient en 26 mots seulement, a été déposé par Oliver Letwin, ancien ministre de 63 ans exclu des rangs du Parti conservateur le mois dernier pour avoir voté contre Boris Johnson une loi visant à éviter une sortie sans accord.

Fin connaisseur des techniques et procédures parlementaires, Letwin soupçonnait les plus ardents Brexiters de ne pas avoir renoncé à leur projet d’un divorce sans accord.

Dans ce cas de figure, ces derniers auraient approuvé dans un premier temps l’accord laborieusement obtenu par Johnson à Bruxelles mais auraient ensuite bloqué la loi de mise en oeuvre l’inscrivant dans la loi britannique, précipitant ainsi un “No Deal”, une sortie sèche de l’Union européenne, à la date du 31 octobre.

Il proposait donc d’inverser le calendrier: adopter d’abord la loi inscrivant l’accord dans la loi britannique avant de se prononcer sur l’accord lui-même.

“Mon objectif est de faire en sorte que l’accord de Boris réussisse, mais que nous ayons aussi une politique d’assurance qui empêche le Royaume-Uni de sortir accidentellement et par erreur le 31 octobre si quelque chose se passe mal lors de l’examen de la loi de mise en oeuvre”, explique-t-il dans les motivations de son amendement. “Aussi simple que cela.”

Adopté par les députés, son amendement repousse par conséquent le vote prévu samedi sur l’accord obtenu jeudi à Bruxelles et contraint Boris Johnson à demander un nouveau report du Brexit, conformément à la loi Benn, celle-là même qui a valu à Letwin d’être exclu du parti Tory.

Cette loi contraignait le Premier ministre à obtenir un accord avec les Européens et à le faire adopter par son Parlement d’ici ce samedi 19 octobre ou, à défaut, d’envoyer une lettre aux Européens demandant un nouveau report du Brexit à fin janvier 2020.

Plus de trois ans après le référendum du 23 juin 2016, les Britanniques ignorent toujours quand – et si – ils quitteront l’Union européenne.

 

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