Le sénateur-maire de Clamart (PS) mis en examen pour corruption
« Je suis stupéfait par cette décision. Toutes les investigations menées ces derniers mois ne me mettent jamais en cause et concluent à l’absence de corruption. Il s’agit d’un complot politique à l’approche des municipales », a réagi l’édile, interrogé par l’AFP. Une enquête préliminaire avait été ouverte au printemps 2011 à la suite d’un signalement de Philippe Pemezec, maire UMP du Plessis-Robinson, commune voisine de Clamart, connu pour entretenir des relations conflictuelles avec M. Kaltenbach. En janvier 2012, deux vidéos, réalisées à l’insu de l’élu socialiste, par un de ses anciens adjoints avaient été mise en ligne. Dans une scène, on voit M. Kaltenbach recevoir, dans son bureau, de l’argent liquide de cet ancien collaborateur. Pendant la remise de fonds, M. Kaltenbach et son interlocuteur discutent de ce qui semble être l’attribution d’un logement à un tiers, sans que rien ne permette formellement d’établir un lien entre l’échange d’argent liquide et cette conversation. M. Kaltenbach, qui a toujours nié toute corruption, avait affirmé qu’il s’agissait là d’un remboursement de prêt consenti à son ex-adjoint, qui connaissait des difficultés financières. Le sénateur-maire avait été entendu en février en tant que témoin assisté dans ce dossier. M. Kaltenbach « ne peut devenir la victime d’une instrumentalisation du processus judiciaire à des fins partisanes », a indiqué son conseil Dominique Tricaud. L’avocat va demander l’annulation de la mise en examen devant la cour d’appel de Versailles et la délocalisation du dossier devant une autre juridiction.