Archive pour le Tag 'circuits'

Circuits courts alimentaires : une offre insuffisante

Circuits courts alimentaires : une offre insuffisante

Comment produire mieux et plus proche ? s’interroge l’entrepreneur Pierre Pezziardi qui plaide, dans une tribune au « Monde », pour que les grandes villes s’impliquent dans des programmes de relocalisation agricole.

Tribune.

 

On ne compte plus les études montrant que les Français souhaitent manger plus local et plus responsable, à commencer par l’approvisionnement des cantines scolaires pour que nos enfants mangent enfin des produits frais, locaux et de saison. Lors de la présidentielle de 2017, un candidat [Jean-Luc Mélenchon] déclarait ainsi sa volonté de « privilégier systématiquement les circuits courts et les productions locales dans la commande publique (alimentation, fournitures, etc.) et les rendre obligatoires pour les cantines scolaires ».

Imaginons qu’une telle décision soit prise aujourd’hui. Par exemple, si Paris ou Bordeaux le décidaient ? Eh bien il n’y aurait tout simplement pas de production locale susceptible de fournir ces cantines.

Rendons-nous bien compte des ordres de grandeur. Pour relocaliser 10 % de la consommation en légumes de Paris, il faudrait mettre en culture 3 400 hectares de maraîchage, 1 100 pour l’agglomération de Bordeaux ou encore 620 pour celle de Nantes, qui vient de créer un potager urbain géant de 2,5 hectares pour en faire l’épicentre de son plaidoyer auprès de toutes les populations.

Aujourd’hui, la production de n’importe quel maraîcher bio autour d’une agglomération est instantanément absorbée par les associations pour le maintien d’une agriculture paysanne (AMAP), par les magasins de producteurs ou autres enseignes bio. Le problème des circuits courts est donc avant tout un problème d’offre, pas de demande.

La maire de Paris, Anne Hidalgo, l’a bien compris en décidant de participer aux investissements nécessaires à la mise en service de cette nouvelle agriculture nourricière au travers d’une coopérative, AgriParis.

Les agriculteurs, les maraîchers ne poussent pas dans les comités ou dans les plans alimentaires territoriaux (PAT), encore moins sur des terres nues qu’il faut équiper à hauteur de 100 000 euros en moyenne pour être dans de bonnes conditions de travail, dans une ferme de proximité en maraîchage diversifié (foncier, bâti, serres, irrigation).

Faute de terres, faute d’accompagnement, chaque année ce sont des centaines d’agriculteurs fraîchement diplômés qui échouent à s’installer. Et faute d’investissements adéquats, le revenu moyen du maraîcher en France s’établit à 750 euros par mois. Difficile dans ces conditions de répondre à la demande croissante en produits locaux !

Si l’on ne fait rien, la situation ne risque pas de s’améliorer. Dans les dix ans qui viennent, 50 % des agriculteurs français vont faire valoir leurs droits à la retraite. Pour assurer la reprise de toutes ces exploitations à transmettre dans les prochaines années, il faudrait que la proportion des « hors cadres familiaux », ces paysans sans terre qui constituent aujourd’hui un tiers des candidats à l’installation, soit encore plus importante.

Produits frais : forte croissance des circuits courts

Produits frais : forte croissance des  circuits courts

la venet directe explose, en cause le ralbol des consommateurs  gavés-  via  la grande distribution-  de pesticides , engrais et autres produits additifs. Question de goût, de qualité et de santé surtout. Ces circuits courts, de vente-directe, ont été, en moyenne, multipliés par deux depuis 2010. Et même par 3 pour les marchés de producteurs. C’est ce que révèle une étude du cabinet « Retail and Detail ». Mais les structures les plus développées, ce sont les AMAP, ces Associations pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne. Il y en a aujourd’hui 1.800, réparties dans tout l’Hexagone, avec une forte concentration en Rhône-Alpes et en Île-de-France. Ainsi, chaque année, entre 100 et 200 AMAP sont créées. Avec à la clé, la distribution des paniers d’aliments frais et variés des producteurs. Il y a aussi la vente-directe à la ferme qui séduit, avec 1 client sur 3 qui a déjà testé ce principe. Mais ce qui est frappant, c’est qu’il y a une vraie demande. 86% des consommateurs disent qu’ils aimeraient pouvoir faire leurs courses dans un magasin agricole. Et justement, il existe depuis trois ans, les « drive fermiers », en plus des 400 magasins de producteurs en France, là où les agriculteurs vendent leurs produits. C’est encore tout frais. Il n’y en a que 60, répartis un peu partout, surtout dans la moitié sud. Mais leur nombre va doubler d’ici à la fin de l’année.  L’idée, c’est un fonctionnement identique aux « drive » des supermarchés. Vous passez votre commande de salades, pommes, viandes ou yaourts, sur Internet. Vous payez en ligne. Mais au moment d’ouvrir le coffre de votre voiture devant le hangar de la ferme, c’est un agriculteur qui vide sa brouette. Tout est de saison, local, et de qualité. Souvent bio. Avec en plus la convivialité. Niveau rapport qualité/prix, aucun doute, ce système vaut la peine d’être testé. Ce sont d’ailleurs souvent les mêmes étiquettes qu’en supermarchés. Vous avez en plus l’assurance du juste prix, autant pour le producteur local comme pour le consommateur. Ces circuits-courts de distribution concurrencent de plus en plus les grandes surfaces. Le marché est estimé à 10 milliards d’euros. C’est considérable. Mais c’est vrai que ce n’est pas grand-chose, comparé à la grande distribution, dont le marché pèse 10 fois plus lourd. La vraie concurrence viendra peut-être des coopératives agricoles, qui sont en train d’ouvrir des magasins géants composés exclusivement de produits frais régionaux. Et à en croire les spécialistes, le potentiel de ce marché serait énorme. A condition évidemment que les coopératives ne soient pas détournées de leur objet, que les agriculteurs n’en soient pas dépossédés  comme pour toutes les anciennes coopératives vendues au privé.

Le Foll, ministre de l’agriculture « découvre » les circuits de distribution

Le Foll, ministre de l’agriculture « découvre » les circuits de distribution

Le ministre « découvre » la complexité des circuits de distribution et le système de trading sur les denrées alimentaires. ; Il y a du progrès pour le ministre de l’agriculture ; bien entendu nous avons le meilleur système de contrôle au monde et il n’y a aucune faillite des contrôles de l’Etat. Il a encore beaucoup à découvrir notre ministre !La multiplication des intermédiaires mise en évidence par l’affaire des plats surgelés à la viande de cheval en lieu et place de bœuf engendre une confusion telle qu’elle risque de provoquer de gros problèmes, a déclaré lundi le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll.   »Il faut sortir de ce brouillard, parce qu’on pourra toujours revendiquer une traçabilité, fixer des règles où chacun est responsable de l’application de la règle, mais si le système est à ce point brouillé, si le brouillard est tellement épais que plus personne ne s’y retrouve, on finira par avoir de gros problèmes », a déclaré le ministre sur la radio RTL. « Je découvre la complexité des circuits et de ce système de jeux de +trading+ entre grossistes à l’échelle européenne », a ajouté le ministre.  Les premiers éléments de l’enquête menée par les autorités françaises sur l’affaire des plats surgelés à la viande de cheval mettent en lumière un circuit commercial international.  La viande en cause, d’origine roumaine, aurait transitée par un trader néerlandais, puis chypriote, avant d’arriver chez un fournisseur français, Spanghero, et d’être redirigée vers le préparateur, Comigel.  Le nombre d’intermédiaires est tellement important qu’il y a une perte de capacité à maîtriser la traçabilité », a ajouté le ministre, pour qui cette affaire relève d’une fraude. « Il y a des gens qui fraudent, qui cherchent à tricher », selon lui.  Il a en revanche réfuter toute faillite des systèmes de contrôle mis en place par l’Etat.

 

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