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Economie-Chute des marchés financiers : pourquoi ?

Economie-Chute des marchés financiers : pourquoi ?

 

Début août, de Tokyo à Paris, en passant par Francfort et Londres, les principales places financières mondiales ont subi une forte correction. Pour certaines, ce fut un «lundi noir» : l’indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a perdu 12,4% – sa pire journée depuis 37 ans –, le CAC 40 (Paris) 1,42%, le FTSE (Londres) 2,04%, le Dax (Francfort) 1,82%. Outre-Atlantique, les trois principaux indicateurs de Wall Street ont, eux aussi, conclu sur une chute brutale : 3,43% pour le Nasdaq – son plus fort repli en une journée depuis septembre 2022 –, 3% pour le S&P 500 et 2,60% pour le Dow Jones. La nervosité a même touché le marché des cryptoactifs : le cours du Bitcoin a perdu près de 17%Face à de telles secousses, une question s’impose : Pourquoi maintenant ? Les réponses apportées ont été principalement de deux ordres. D’une part, les opérations de «yen carry trade». Cette stratégie de portage consiste à s’endetter, à un bas taux d’intérêt, pour investir, dans le reste du monde, sur des produits ayant des rendements plus élevés que le taux d’emprunt et profiter ainsi du différentiel de taux. Depuis plusieurs mois, les positions se sont multipliées sur la devise nippone, dont le cours par rapport au dollar américain ou à l’euro était resté faible. Le relèvement inattendu, le 31 juillet, des taux d’intérêt par la Bank of Japan afin de soutenir la monnaie nationale, qui s’était fortement dépréciée (10%) par rapport au dollar américain, a débouché sur une réduction de l’écart de taux et sur une appréciation du yen par rapport aux principales devises internationales, provoquant les premières pertes pour «les carry-traders». D’autre part, la dégradation mondiale du climat des affaires, en particulier, le ralentissement de l’économie américaine, même si la situation est encore plus préoccupante en Europe, en Chine, au Japon… Dans un contexte où les marchés ont pris connaissance de toute une batterie d’indicateurs extrêmement mauvais (indicateur d’activité manufacturière ISM, commandes de biens durables…), les craintes d’une récession aux États-Unis se sont amplifiées à la suite de la publication de statistiques sur l’emploi, plus mauvaises qu’anticipées.

 

par Michel Ruimy
Professeur affilié, ESCP Business School dans The Conversation 
L’économie américaine a créé, en juillet, 114 000 emplois soit environ 30% de moins qu’attendu tandis que le taux de chômage s’établissait, en légère hausse, à 4,3% de la population active, son plus haut niveau depuis 2021. Ces chiffres ont provoqué un changement brutal de narratif. Les marchés sont passés d’une surveillance quasi exclusive du taux d’inflation à celles du taux de croissance et du marché du travail. Aujourd’hui, toute mauvaise nouvelle fait vendre les marchés alors qu’il y a quelque temps encore, une situation similaire aurait été anticipée comme le signe d’une future baisse de taux d’intérêt.

La réaction des marchés à ces nouvelles a été exagérée. En effet, la hausse du principal taux d’intérêt directeur de la Bank of Japan (passage de 0,10% à 0,25%) positionne le nouveau niveau, loin de l’objectif de celui des «Fed funds» de la banque centrale américaine (5,50%). Il n’y a donc pas péril en la demeure ! De même, les craintes de récession aux États-Unis apparaissent exagérées en dépit du ralentissement de l’activité et de ses perspectives pour le second semestre de l’année. Même à 4,3%, le taux de chômage américain reste en phase avec une situation de plein-emploi.

En cas de dégradation de la situation, la Federal Reserve a annoncé, à cet égard, dès le 31 juillet, qu’elle n’hésiterait pas à assouplir sa politique monétaire en septembre prochain, ce qui aurait dû rassurer la Bourse. Si ces évolutions ont contribué à la tourmente du 5 août, elles paraissent cependant insuffisantes pour justifier l’ampleur de la chute et de son processus viral.

Ces derniers mois et semaines, il y a eu beaucoup d’excès sur les marchés et, avec eux, une nécessité de purger un certain nombre d’entre eux. Cette correction résulte de la conjonction de plusieurs facteurs de nervosité. Tout d’abord, la chute des cours boursiers nous indique que nous sommes davantage sur une « crise de compte de résultats » que sur une «crise bilantaire». En effet, aucun acteur financier n’a rencontré de difficultés financières. Les établissements de crédit sont moins endettés et le système financier moins exposé à une crise de liquidités qu’auparavant, les prêteurs privés assumant désormais une grande partie des risques qui, antérieurement, reposaient sur les banques.

En fait, les diverses anticipations optimistes sur l’essor des nouvelles technologies, notamment sur celui de l’intelligence artificielle (IA), ont poussé fortement à la hausse les cours boursiers des entreprises du secteur. Par leur forte croissance et leur forte rentabilité, ces sociétés ont déjà enrichi les investisseurs. Mais, si le potentiel de l’IA ne fait pas débat, en revanche, la valorisation élevée de ces acteurs inquiétait les opérateurs. Dans un contexte de ralentissement économique et après l’annonce par Berkshire Hathaway, le fonds d’investissement de Warren Buffett, de la vente de la moitié de ses actions Apple, leur crainte a été de voir les entreprises technologiques – les «Magnificent Seven» – réaliser de lourds investissements dans l’intelligence artificielle pour des résultats jugés peu convaincants. Cette chute pourrait être ainsi le début du dégonflement de la bulle financière, liée au boom de l’intelligence artificielle, annoncée depuis plusieurs mois.
Ensuite, la publication des chiffres de l’emploi américain a interpellé les marchés. La croissance marginale du taux de chômage a suffi à activer une règle heuristique de mesure du cycle économique : la règle de Sahm. Celle-ci établit un lien entre taux de chômage et risque de récession aux États-Unis : historiquement, si la moyenne des trois derniers mois du taux de chômage surpasse de 0,5 point de pourcentage son niveau le plus bas des douze derniers mois, l’économie américaine vient de rentrer en récession. Cette règle a daté, avec succès, la plupart des récessions américaines passées. La crainte que cette règle ne se vérifie de nouveau est, en partie, responsable du fléchissement des bourses mondiales.

Pour autant, cette règle est-elle vraiment fiable ? Car le caractère «heuristique» de cet indicateur signifie qu’une régularité statistique est observée mais qu’aucune loi économique n’est sous-tendue par une modélisation de la réalité. Il n’en demeure pas moins que cette règle permet d’affirmer, avec une certaine confiance, que l’économie américaine connaît une détérioration du marché de l’emploi qui devrait préoccuper les autorités monétaires même si des indicateurs clés de l’économie semblent toujours bons. C’est, pour le moment, le seul indicateur économique porteur de ce message. Les tensions du marché du travail américain agitent les marchés pour de bonnes raisons, mais l’heure du «hard landing» n’a probablement pas encore sonné.

Par ailleurs, le stress observé le 5 août est un signal envoyé aux autorités monétaires. En effet, le marché est un indicateur avancé du cycle économique. Les bourses anticipent et réagissent à l’évolution des principaux indicateurs économiques dans le monde, aux «faits et gestes» des acteurs économiques… Les dernières statistiques relatives au marché du travail ont interpellé les opérateurs de marché. L’écart entre les prévisions et les résultats est tel qu’il interroge sur le bon pilotage de l’économie américaine, facteur clef à quelques semaines de l’élection présidentielle. Les banques centrales sont donc dans l’obligation de gérer la situation économique correctement afin d’éviter une récession au risque de poser un grave problème aux États, incapables de faire face à une potentielle crise du fait de la dégradation de leurs finances publiques.

Enfin, la chute des indices boursiers peut également être expliquée par des raisons techniques, comme le trading de haute fréquence (THF). Le THF est une méthode automatisée s’appuyant sur des algorithmes complexes et sur des ordinateurs puissants pour exécuter des ordres à très grande vitesse – de l’ordre de la nanoseconde – en tirant profit d’écarts de prix, même minimes, sur les valeurs. Optimiser la vitesse d’accès au marché et le volume quotidien d’ordres passés est donc essentiel.

Aujourd’hui, près des deux tiers des transactions effectuées sur les marchés «actions» sont réalisées selon ce processus. La maximisation opérationnelle a donc un réel impact sur les marchés financiers à l’échelle mondiale en accentuant les variations, tant à la hausse qu’à la baisse, des cours boursiers en un court laps de temps. Ceci s’est déjà fait sentir par le passé (Cf. «Flash crash» du 6 mai 2010, 1er août 2012 : Quasi-faillite de Knight Capital, 5 février 2018 : forte baisse du Dow Jones…). Il est donc vraisemblable que le THF ait joué un rôle non négligeable sur les performances boursières enregistrées.

Le risque d’une crise systémique ?
Prédire l’orientation du marché en fonction des performances précédentes n’est pas nouveau. À ce jour, il n’y a pas de déséquilibres macro-économiques ou financiers pouvant mener à une crise globale. Les marchés ont besoin de souffler après les incertitudes géopolitiques et les tensions économiques de ces dernières années. De surcroît, la Federal Reserve devrait commencer prochainement à baisser ses taux directeurs et apporter de l’oxygène à l’économie.

Pour l’instant, la seule raison valable de la chute de la Bourse réside dans la correction de la flambée excessive des actions de ces derniers mois. Quant aux autres raisons profondes, elles tiennent à «autre chose», en particulier aux rumeurs qui ont fait paniquer temporairement les investisseurs (Troisième guerre mondiale, risque d’une crise politico-sociale majeure en France et dans l’ensemble de la zone euro, risque d’une faillite bancaire de grande envergure…). La rapidité avec laquelle les bourses mondiales ont rebondi les jours suivants semble montrer que ces dangers ont pour l’instant été mis de côté. Jusqu’à quand ? L’avenir le dira. Il est trop tôt pour être inquiet, pas pour être vigilant.

Chute des marchés financiers : pourquoi ?

Chute des marchés financiers : pourquoi ?

 

Début août, de Tokyo à Paris, en passant par Francfort et Londres, les principales places financières mondiales ont subi une forte correction. Pour certaines, ce fut un «lundi noir» : l’indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a perdu 12,4% – sa pire journée depuis 37 ans –, le CAC 40 (Paris) 1,42%, le FTSE (Londres) 2,04%, le Dax (Francfort) 1,82%. Outre-Atlantique, les trois principaux indicateurs de Wall Street ont, eux aussi, conclu sur une chute brutale : 3,43% pour le Nasdaq – son plus fort repli en une journée depuis septembre 2022 –, 3% pour le S&P 500 et 2,60% pour le Dow Jones. La nervosité a même touché le marché des cryptoactifs : le cours du Bitcoin a perdu près de 17%Face à de telles secousses, une question s’impose : Pourquoi maintenant ? Les réponses apportées ont été principalement de deux ordres. D’une part, les opérations de «yen carry trade». Cette stratégie de portage consiste à s’endetter, à un bas taux d’intérêt, pour investir, dans le reste du monde, sur des produits ayant des rendements plus élevés que le taux d’emprunt et profiter ainsi du différentiel de taux. Depuis plusieurs mois, les positions se sont multipliées sur la devise nippone, dont le cours par rapport au dollar américain ou à l’euro était resté faible. Le relèvement inattendu, le 31 juillet, des taux d’intérêt par la Bank of Japan afin de soutenir la monnaie nationale, qui s’était fortement dépréciée (10%) par rapport au dollar américain, a débouché sur une réduction de l’écart de taux et sur une appréciation du yen par rapport aux principales devises internationales, provoquant les premières pertes pour «les carry-traders». D’autre part, la dégradation mondiale du climat des affaires, en particulier, le ralentissement de l’économie américaine, même si la situation est encore plus préoccupante en Europe, en Chine, au Japon… Dans un contexte où les marchés ont pris connaissance de toute une batterie d’indicateurs extrêmement mauvais (indicateur d’activité manufacturière ISM, commandes de biens durables…), les craintes d’une récession aux États-Unis se sont amplifiées à la suite de la publication de statistiques sur l’emploi, plus mauvaises qu’anticipées.

 

par Michel Ruimy
Professeur affilié, ESCP Business School dans The Conversation 

 
L’économie américaine a créé, en juillet, 114 000 emplois soit environ 30% de moins qu’attendu tandis que le taux de chômage s’établissait, en légère hausse, à 4,3% de la population active, son plus haut niveau depuis 2021. Ces chiffres ont provoqué un changement brutal de narratif. Les marchés sont passés d’une surveillance quasi exclusive du taux d’inflation à celles du taux de croissance et du marché du travail. Aujourd’hui, toute mauvaise nouvelle fait vendre les marchés alors qu’il y a quelque temps encore, une situation similaire aurait été anticipée comme le signe d’une future baisse de taux d’intérêt.

La réaction des marchés à ces nouvelles a été exagérée. En effet, la hausse du principal taux d’intérêt directeur de la Bank of Japan (passage de 0,10% à 0,25%) positionne le nouveau niveau, loin de l’objectif de celui des «Fed funds» de la banque centrale américaine (5,50%). Il n’y a donc pas péril en la demeure ! De même, les craintes de récession aux États-Unis apparaissent exagérées en dépit du ralentissement de l’activité et de ses perspectives pour le second semestre de l’année. Même à 4,3%, le taux de chômage américain reste en phase avec une situation de plein-emploi.

En cas de dégradation de la situation, la Federal Reserve a annoncé, à cet égard, dès le 31 juillet, qu’elle n’hésiterait pas à assouplir sa politique monétaire en septembre prochain, ce qui aurait dû rassurer la Bourse. Si ces évolutions ont contribué à la tourmente du 5 août, elles paraissent cependant insuffisantes pour justifier l’ampleur de la chute et de son processus viral.

Ces derniers mois et semaines, il y a eu beaucoup d’excès sur les marchés et, avec eux, une nécessité de purger un certain nombre d’entre eux. Cette correction résulte de la conjonction de plusieurs facteurs de nervosité. Tout d’abord, la chute des cours boursiers nous indique que nous sommes davantage sur une « crise de compte de résultats » que sur une «crise bilantaire». En effet, aucun acteur financier n’a rencontré de difficultés financières. Les établissements de crédit sont moins endettés et le système financier moins exposé à une crise de liquidités qu’auparavant, les prêteurs privés assumant désormais une grande partie des risques qui, antérieurement, reposaient sur les banques.

En fait, les diverses anticipations optimistes sur l’essor des nouvelles technologies, notamment sur celui de l’intelligence artificielle (IA), ont poussé fortement à la hausse les cours boursiers des entreprises du secteur. Par leur forte croissance et leur forte rentabilité, ces sociétés ont déjà enrichi les investisseurs. Mais, si le potentiel de l’IA ne fait pas débat, en revanche, la valorisation élevée de ces acteurs inquiétait les opérateurs. Dans un contexte de ralentissement économique et après l’annonce par Berkshire Hathaway, le fonds d’investissement de Warren Buffett, de la vente de la moitié de ses actions Apple, leur crainte a été de voir les entreprises technologiques – les «Magnificent Seven» – réaliser de lourds investissements dans l’intelligence artificielle pour des résultats jugés peu convaincants. Cette chute pourrait être ainsi le début du dégonflement de la bulle financière, liée au boom de l’intelligence artificielle, annoncée depuis plusieurs mois.
Ensuite, la publication des chiffres de l’emploi américain a interpellé les marchés. La croissance marginale du taux de chômage a suffi à activer une règle heuristique de mesure du cycle économique : la règle de Sahm. Celle-ci établit un lien entre taux de chômage et risque de récession aux États-Unis : historiquement, si la moyenne des trois derniers mois du taux de chômage surpasse de 0,5 point de pourcentage son niveau le plus bas des douze derniers mois, l’économie américaine vient de rentrer en récession. Cette règle a daté, avec succès, la plupart des récessions américaines passées. La crainte que cette règle ne se vérifie de nouveau est, en partie, responsable du fléchissement des bourses mondiales.

Pour autant, cette règle est-elle vraiment fiable ? Car le caractère «heuristique» de cet indicateur signifie qu’une régularité statistique est observée mais qu’aucune loi économique n’est sous-tendue par une modélisation de la réalité. Il n’en demeure pas moins que cette règle permet d’affirmer, avec une certaine confiance, que l’économie américaine connaît une détérioration du marché de l’emploi qui devrait préoccuper les autorités monétaires même si des indicateurs clés de l’économie semblent toujours bons. C’est, pour le moment, le seul indicateur économique porteur de ce message. Les tensions du marché du travail américain agitent les marchés pour de bonnes raisons, mais l’heure du «hard landing» n’a probablement pas encore sonné.

Par ailleurs, le stress observé le 5 août est un signal envoyé aux autorités monétaires. En effet, le marché est un indicateur avancé du cycle économique. Les bourses anticipent et réagissent à l’évolution des principaux indicateurs économiques dans le monde, aux «faits et gestes» des acteurs économiques… Les dernières statistiques relatives au marché du travail ont interpellé les opérateurs de marché. L’écart entre les prévisions et les résultats est tel qu’il interroge sur le bon pilotage de l’économie américaine, facteur clef à quelques semaines de l’élection présidentielle. Les banques centrales sont donc dans l’obligation de gérer la situation économique correctement afin d’éviter une récession au risque de poser un grave problème aux États, incapables de faire face à une potentielle crise du fait de la dégradation de leurs finances publiques.

Enfin, la chute des indices boursiers peut également être expliquée par des raisons techniques, comme le trading de haute fréquence (THF). Le THF est une méthode automatisée s’appuyant sur des algorithmes complexes et sur des ordinateurs puissants pour exécuter des ordres à très grande vitesse – de l’ordre de la nanoseconde – en tirant profit d’écarts de prix, même minimes, sur les valeurs. Optimiser la vitesse d’accès au marché et le volume quotidien d’ordres passés est donc essentiel.

Aujourd’hui, près des deux tiers des transactions effectuées sur les marchés «actions» sont réalisées selon ce processus. La maximisation opérationnelle a donc un réel impact sur les marchés financiers à l’échelle mondiale en accentuant les variations, tant à la hausse qu’à la baisse, des cours boursiers en un court laps de temps. Ceci s’est déjà fait sentir par le passé (Cf. «Flash crash» du 6 mai 2010, 1er août 2012 : Quasi-faillite de Knight Capital, 5 février 2018 : forte baisse du Dow Jones…). Il est donc vraisemblable que le THF ait joué un rôle non négligeable sur les performances boursières enregistrées.

Le risque d’une crise systémique ?
Prédire l’orientation du marché en fonction des performances précédentes n’est pas nouveau. À ce jour, il n’y a pas de déséquilibres macro-économiques ou financiers pouvant mener à une crise globale. Les marchés ont besoin de souffler après les incertitudes géopolitiques et les tensions économiques de ces dernières années. De surcroît, la Federal Reserve devrait commencer prochainement à baisser ses taux directeurs et apporter de l’oxygène à l’économie.

Pour l’instant, la seule raison valable de la chute de la Bourse réside dans la correction de la flambée excessive des actions de ces derniers mois. Quant aux autres raisons profondes, elles tiennent à «autre chose», en particulier aux rumeurs qui ont fait paniquer temporairement les investisseurs (Troisième guerre mondiale, risque d’une crise politico-sociale majeure en France et dans l’ensemble de la zone euro, risque d’une faillite bancaire de grande envergure…). La rapidité avec laquelle les bourses mondiales ont rebondi les jours suivants semble montrer que ces dangers ont pour l’instant été mis de côté. Jusqu’à quand ? L’avenir le dira. Il est trop tôt pour être inquiet, pas pour être vigilant.

Popularité : la chute des leaders de la gauche

 

Malgré la nomination d’un candidat unique pour le poste de Premier ministre, tous les leaders de la gauche enregistrent une très forte baisse de popularité. La candidature de Lucie Castets a tendance à faire plouf. D’autant que l’intéressée s’est surtout signalé par sa volonté d’augmenter la fiscalité des expatriés et d’ouvrir la page de sa vie intime donc en vérité tout le monde se moque. Résultat 15 % d’image positive , une image plutôt psychorigide et bobo de gauche.

À noter que la baisse affecte tous les autres leaders de la gauche. Rien d’étonnant à cela sans doute quand ils promettent 15 milliards de dépenses supplémentaires par an alors qu’il faudrait faire 15 milliards d’économies !

D’après une enquête d’Elabe, la popularité des leaders du nouveau Front populaire s’écroule même au sein des électeurs de la gauche. Fabien Roussel, tête d’affiche avec le plus d’« image positive » dans cet électorat, chute de 8 points sur un mois, à 51 % d’image positive. Raphaël Glucksmann, deuxième, est en recul de 10 points d’un mois sur l’autre, à 49 %. François Ruffin, lui, chute de 11 points, à 45 %, et l’ancien président François Hollande de 14 points, à 43 %. Derrière eux, le socialiste Olivier Faure (-8 points), l’écologiste Marine Tondelier (-9 points) et l’Insoumis Manuel Bompard (-13 points) subissent tous le même sort.

La dynamique positive observée le mois dernier, et l’espoir né avec la formation du Nouveau Front populaire et l’accord programmatique entre les formations de l’alliance, « est quasiment effacée », observe Vincent Thibault, directeur d’études chez Elabe.

 

Economie- Chute de la productivité et appauvrissement du pays

Economie- Chute de la productivité et appauvrissement du pays

 

 La productivité c’est le rapport entre la richesse produite et le nombre d’emplois. Or cette productivité a diminué de 5 à 8 % par rapport à la période pré-Covid. Autrement dit le fromage s’est  rétréci et explique en partie l’appauvrissement du pays et la montée de l’endettement. Depuis 2019, la productivité du travail en France a baissé de 8,5 % par rapport à sa tendance pré Covid : les créations d’emplois ont été en effet plus dynamiques que le PIB. L’analyse présentée dans cet article explique un peu plus de la moitié de cette perte. Les principaux facteurs durables seraient le recours massif à l’apprentissage (1,2 point de pourcentage [pp]) ainsi qu’un effet de composition de la main d’œuvre (augmentation proportionnellement plus forte de l’emploi moins qualifié, pour 1,4 pp). Ces facteurs sont cependant en partie positifs : ils traduisent davantage une orientation des politiques publiques en faveur de l’emploi – avec une très bonne résilience de celui ci – plutôt qu’une diminution du potentiel de création de richesse de la France. En revanche, la crise Covid aurait pesé sur ce potentiel en réduisant la productivité à hauteur de 0,4 pp. Enfin, des facteurs transitoires, principalement des rétentions de main-d’œuvre dans certains secteurs, expliqueraient 1,8 pp du décrochage.

par Auteurs : Antoine Devulder, Bruno Ducoudré, Matthieu Lemoine, Thomas Zuber dala Bnaque de France

La France connaît depuis 2019 un net décrochage de la productivité apparente du travail. Cette dernière, définie ici comme le rapport entre la valeur ajoutée produite et le nombre de personnes employées, se situait, au deuxième trimestre 2023, 5,2 % en dessous de son niveau pré-Covid (dernier trimestre 2019) dans les branches marchandes. Cette perte s’élève même à 8,5 % lorsque l’on compare le niveau de productivité effectivement constaté au niveau qui aurait dû être observé si la productivité par tête avait continué à croître depuis début 2020 à un rythme comparable à celui de la période 2010-2019 (cf. graphique 1). Elle reflète un rythme de créations d’emplois bien plus dynamique que celui de la création de richesse par l’économie. Dans d’autres pays de la zone euro, un décrochage de la productivité a également pu être observé, mais il surprend en France par son ampleur et sa persistance. En Espagne, si le décrochage est d’abord apparu comparable à celui de la France, il s’est considérablement réduit à partir du deuxième trimestre 2022. En Allemagne, il est resté d’ampleur limitée depuis fin 2020. En moyenne dans la zone euro, l’écart de la productivité par tête dans les branches marchandes à sa tendance pré-Covid ne s’élevait qu’à – 2,4 % au deuxième trimestre 2023.

Comment comprendre ce phénomène ? Cet article propose un exercice de quantification partiel permettant de rapporter le décrochage observé de la productivité à des causes soit temporaires soit permanentes . Parmi les causes dont les effets seront amenés à perdurer, cette étude retient la croissance de l’emploi des apprentis, les changements de composition de la main-d’œuvre et les effets permanents liés aux confinements successifs. L’ensemble de ces facteurs explique 3,1 points de pourcentage (pp) du décrochage de la productivité par tête. Parmi les facteurs temporaires, à l’origine de 1,8 pp de perte, les rétentions de main-d’œuvre dans les secteurs confrontés à une baisse transitoire de leur activité contribuent de façon prépondérante, pour 1,7 pp. Au total, ces facteurs permettent d’expliquer un peu plus de la moitié du décrochage observé de la productivité du travail. Après avoir joué un rôle important au plus fort de la crise sanitaire, en pesant sur la durée du travail et donc sur la productivité par tête à productivité horaire inchangée, d’autres facteurs comme les arrêts maladie et l’activité partielle ne contribuent plus, ou seulement de manière marginale, au décrochage de la productivité.

LVMH: chute du bénéfice

 LVMH:  chute du bénéfice 

Signe du tassement mondial et notamment de la croissance en Chine le bénéfice de LVMH chute sérieusement au premier trimestre. La valorisation de l’entreprise pourrait être compliquée en outre par les incertitudes politiques et économiques de la France. La bourse de Paris sera forcément affectée par cette évolution. 
 LVMH a annoncé, ce mardi une baisse de 14% de son bénéfice net au premier semestre. Celui-ci recule à 7,26 milliards d’euros. Le repli est également palpable pour la performance opérationnelle. Le taux de marge opérationnelle courante s’établit à 25,5% sur le semestre, contre 27,4% au premier semestre 2023.

Les ventes du groupe de Bernard Arnault ont elles aussi reculé de 1% à 41,68 milliards d’euros, « dans un climat d’incertitudes économiques et géopolitiques ». Le chiffre d’affaires est ainsi inférieur aux prévisions établies par les analystes de Bloomberg et Factset, qui tablaient respectivement sur 42,13 et 42,3 milliards d’euros.

 

Chute de la productivité et appauvrissement du pays

Chute de la productivité et appauvrissement du pays

 

 La productivité c’est le rapport entre la richesse produite et le nombre d’emplois. Or cette productivité a diminué de 5 à 8 % par rapport à la période pré-Covid. Autrement dit le fromage s’est  rétréci et explique en partie l’appauvrissement du pays et la montée de l’endettement. Depuis 2019, la productivité du travail en France a baissé de 8,5 % par rapport à sa tendance pré Covid : les créations d’emplois ont été en effet plus dynamiques que le PIB. L’analyse présentée dans cet article explique un peu plus de la moitié de cette perte. Les principaux facteurs durables seraient le recours massif à l’apprentissage (1,2 point de pourcentage [pp]) ainsi qu’un effet de composition de la main d’œuvre (augmentation proportionnellement plus forte de l’emploi moins qualifié, pour 1,4 pp). Ces facteurs sont cependant en partie positifs : ils traduisent davantage une orientation des politiques publiques en faveur de l’emploi – avec une très bonne résilience de celui ci – plutôt qu’une diminution du potentiel de création de richesse de la France. En revanche, la crise Covid aurait pesé sur ce potentiel en réduisant la productivité à hauteur de 0,4 pp. Enfin, des facteurs transitoires, principalement des rétentions de main-d’œuvre dans certains secteurs, expliqueraient 1,8 pp du décrochage.

par Auteurs : Antoine Devulder, Bruno Ducoudré, Matthieu Lemoine, Thomas Zuber dala Bnaque de France

La France connaît depuis 2019 un net décrochage de la productivité apparente du travail. Cette dernière, définie ici comme le rapport entre la valeur ajoutée produite et le nombre de personnes employées, se situait, au deuxième trimestre 2023, 5,2 % en dessous de son niveau pré-Covid (dernier trimestre 2019) dans les branches marchandes. Cette perte s’élève même à 8,5 % lorsque l’on compare le niveau de productivité effectivement constaté au niveau qui aurait dû être observé si la productivité par tête avait continué à croître depuis début 2020 à un rythme comparable à celui de la période 2010-2019 (cf. graphique 1). Elle reflète un rythme de créations d’emplois bien plus dynamique que celui de la création de richesse par l’économie. Dans d’autres pays de la zone euro, un décrochage de la productivité a également pu être observé, mais il surprend en France par son ampleur et sa persistance. En Espagne, si le décrochage est d’abord apparu comparable à celui de la France, il s’est considérablement réduit à partir du deuxième trimestre 2022. En Allemagne, il est resté d’ampleur limitée depuis fin 2020. En moyenne dans la zone euro, l’écart de la productivité par tête dans les branches marchandes à sa tendance pré-Covid ne s’élevait qu’à – 2,4 % au deuxième trimestre 2023.

Comment comprendre ce phénomène ? Cet article propose un exercice de quantification partiel permettant de rapporter le décrochage observé de la productivité à des causes soit temporaires soit permanentes . Parmi les causes dont les effets seront amenés à perdurer, cette étude retient la croissance de l’emploi des apprentis, les changements de composition de la main-d’œuvre et les effets permanents liés aux confinements successifs. L’ensemble de ces facteurs explique 3,1 points de pourcentage (pp) du décrochage de la productivité par tête. Parmi les facteurs temporaires, à l’origine de 1,8 pp de perte, les rétentions de main-d’œuvre dans les secteurs confrontés à une baisse transitoire de leur activité contribuent de façon prépondérante, pour 1,7 pp. Au total, ces facteurs permettent d’expliquer un peu plus de la moitié du décrochage observé de la productivité du travail. Après avoir joué un rôle important au plus fort de la crise sanitaire, en pesant sur la durée du travail et donc sur la productivité par tête à productivité horaire inchangée, d’autres facteurs comme les arrêts maladie et l’activité partielle ne contribuent plus, ou seulement de manière marginale, au décrochage de la productivité.

La chute de la productivité explique l’appauvrissement du pays

La chute de la productivité explique l’appauvrissement du pays

 

 La productivité c’est le rapport entre la richesse produite et le nombre d’emplois. Or cette productivité a diminué de 5 à 8 % par rapport à la période pré-Covid. Autrement dit le fromage s’est  rétréci et explique en partie l’appauvrissement du pays et la montée de l’endettement. Depuis 2019, la productivité du travail en France a baissé de 8,5 % par rapport à sa tendance pré Covid : les créations d’emplois ont été en effet plus dynamiques que le PIB. L’analyse présentée dans cet article explique un peu plus de la moitié de cette perte. Les principaux facteurs durables seraient le recours massif à l’apprentissage (1,2 point de pourcentage [pp]) ainsi qu’un effet de composition de la main d’œuvre (augmentation proportionnellement plus forte de l’emploi moins qualifié, pour 1,4 pp). Ces facteurs sont cependant en partie positifs : ils traduisent davantage une orientation des politiques publiques en faveur de l’emploi – avec une très bonne résilience de celui ci – plutôt qu’une diminution du potentiel de création de richesse de la France. En revanche, la crise Covid aurait pesé sur ce potentiel en réduisant la productivité à hauteur de 0,4 pp. Enfin, des facteurs transitoires, principalement des rétentions de main-d’œuvre dans certains secteurs, expliqueraient 1,8 pp du décrochage.

par Auteurs : Antoine Devulder, Bruno Ducoudré, Matthieu Lemoine, Thomas Zuber dala Bnaque de France

La France connaît depuis 2019 un net décrochage de la productivité apparente du travail. Cette dernière, définie ici comme le rapport entre la valeur ajoutée produite et le nombre de personnes employées, se situait, au deuxième trimestre 2023, 5,2 % en dessous de son niveau pré-Covid (dernier trimestre 2019) dans les branches marchandes. Cette perte s’élève même à 8,5 % lorsque l’on compare le niveau de productivité effectivement constaté au niveau qui aurait dû être observé si la productivité par tête avait continué à croître depuis début 2020 à un rythme comparable à celui de la période 2010-2019 (cf. graphique 1). Elle reflète un rythme de créations d’emplois bien plus dynamique que celui de la création de richesse par l’économie. Dans d’autres pays de la zone euro, un décrochage de la productivité a également pu être observé, mais il surprend en France par son ampleur et sa persistance. En Espagne, si le décrochage est d’abord apparu comparable à celui de la France, il s’est considérablement réduit à partir du deuxième trimestre 2022. En Allemagne, il est resté d’ampleur limitée depuis fin 2020. En moyenne dans la zone euro, l’écart de la productivité par tête dans les branches marchandes à sa tendance pré-Covid ne s’élevait qu’à – 2,4 % au deuxième trimestre 2023.

Comment comprendre ce phénomène ? Cet article propose un exercice de quantification partiel permettant de rapporter le décrochage observé de la productivité à des causes soit temporaires soit permanentes . Parmi les causes dont les effets seront amenés à perdurer, cette étude retient la croissance de l’emploi des apprentis, les changements de composition de la main-d’œuvre et les effets permanents liés aux confinements successifs. L’ensemble de ces facteurs explique 3,1 points de pourcentage (pp) du décrochage de la productivité par tête. Parmi les facteurs temporaires, à l’origine de 1,8 pp de perte, les rétentions de main-d’œuvre dans les secteurs confrontés à une baisse transitoire de leur activité contribuent de façon prépondérante, pour 1,7 pp. Au total, ces facteurs permettent d’expliquer un peu plus de la moitié du décrochage observé de la productivité du travail. Après avoir joué un rôle important au plus fort de la crise sanitaire, en pesant sur la durée du travail et donc sur la productivité par tête à productivité horaire inchangée, d’autres facteurs comme les arrêts maladie et l’activité partielle ne contribuent plus, ou seulement de manière marginale, au décrochage de la productivité.

Moral des entreprises toujours en chute

Moral des entreprises toujours en chute

Dans une vaste enquête dévoilée ce jeudi par Bpifrance, le moral des PME et TPE continue de flancher. Le solde d’opinion des chefs d’entreprises sur le chiffre d’affaires demeure positif (+16), mais bien inférieur à sa moyenne de 2000-2023 (+23).

« Les PME anticipent une poursuite du ralentissement en 2024 et 2025 », a déclaré Thomas Laboureau, économiste lors d’un point presse.

«Aujourd’hui, il y a un net ralentissement vécu par les TPE et les PME sur l’investissement. L’environnement macroéconomique est contraint par un taux d’intérêt assez fort. »

Interrogés avant la dissolution et les législatives, les dirigeants avaient déjà exprimé des craintes sur leur activité. L’annonce tonitruante de la dissolution de l’Assemblée nationale et l’instabilité politique risquent de peser sur la confiance des chefs d’entreprises.

Or, les récentes enquêtes menées par la Banque de France ont montré que l’incertitude était un aléa qui pouvait peser sur l’activité. « Les remontées de terrain qui nous arrivent expriment des inquiétudes », a déclaré Philippe Mutricy, directeur des études. « Cette inquiétude va dépendre du gouvernement qui va se constituer, de l’équilibre à l’intérieur de l’exécutif et du programme qui sera appliqué. Les programmes ont été réalisés en 48 heures, a-t-il rappelé. L’impact sur l’investissement et l’emploi va dépendre de l’impact des mesures sur le coût du travail ».

 

Politique- Dernier sondage européennes : la chute de la majorité

Politique- Dernier sondage européennes : la chute de la majorité

 

D’après un sondage IFOP pour LCI, Jordan Bardella (Rassemblement national) arrive toujours en tête des intentions de vote, avec 33% des suffrages (=), suivi de Valérie Hayer (Renaissance), créditée de 14,5% (-0,5). Toujours derrière, Raphaël Glucksmann (PS-Place publique) n’aura pas réussi à rattraper la tête de liste de la majorité. Il pointe à 13% d’intentions de vote. Manon Aubry (La France insoumise) gagne 0,5 point et atteint les 9%, terminant la campagne en réalisant son plus haut score depuis le début de ces sondages quotidiens. François-Xavier Bellamy (Les Républicains) est toujours à 7% (=), Marion Maréchal (Reconquête), à 6% (=) et Marie Tousssaint (Écologistes), à 5,5% (+0,5).

Immobilier-Crise du logement : Chute de 20 % des permis de construire

 

Immobilier-Crise du logement : Chute de 20 % des permis de construire 

La situation catastrophique du secteur immobilier se confirme.  Entre mai 2023 et avril 2024, le nombre de permis de construire délivrés par les pouvoirs publics a chuté de près de 18% dans l’Hexagone, selon le ministère de la Transition écologique. 

En cause notamment des taux d’intérêt particulièrement élevés, mais aussi des coups de construction qui ne sont pas compatibles avec la solvabilité des candidats à l’accession. De plus en plus de couches moyennes sont écartés du projet d’achat d’un logement neuf ou ancien surtout après la hausse continue depuis une vingtaine d’années.

D’après les chiffres publiés jeudi par le ministère de la Transition écologique, le nombre de permis de construire délivrés par les pouvoirs publics continue de baisser dans l’Hexagone. Entre mai 2023 et avril 2024, 358.200 logements ont été autorisés à la construction, soit 17,7% de moins que lors des douze mois précédents.

Dans le détail, les maisons individuelles ont fait l’objet de 129.200 autorisations (-19,7%) entre mai 2023 et avril 2024, tandis que les logements collectifs en ont obtenu 229.000 (-16,6%). Au sein des logements collectifs, les résidences (étudiantes, seniors…) ont réussi à sensiblement limiter leur recul, qui s’établit à -11,1%.

Crise du logement : Chute de 20 % des permis de construire

 

Crise du logement : Chute de 20 % des permis de construire 

La situation catastrophique du secteur immobilier se confirme.  Entre mai 2023 et avril 2024, le nombre de permis de construire délivrés par les pouvoirs publics a chuté de près de 18% dans l’Hexagone, selon le ministère de la Transition écologique. 

En cause notamment des taux d’intérêt particulièrement élevés, mais aussi des coups de construction qui ne sont pas compatibles avec la solvabilité des candidats à l’accession. De plus en plus de couches moyennes sont écartés du projet d’achat d’un logement neuf ou ancien surtout après la hausse continue depuis une vingtaine d’années.

D’après les chiffres publiés jeudi par le ministère de la Transition écologique, le nombre de permis de construire délivrés par les pouvoirs publics continue de baisser dans l’Hexagone. Entre mai 2023 et avril 2024, 358.200 logements ont été autorisés à la construction, soit 17,7% de moins que lors des douze mois précédents.

Dans le détail, les maisons individuelles ont fait l’objet de 129.200 autorisations (-19,7%) entre mai 2023 et avril 2024, tandis que les logements collectifs en ont obtenu 229.000 (-16,6%). Au sein des logements collectifs, les résidences (étudiantes, seniors…) ont réussi à sensiblement limiter leur recul, qui s’établit à -11,1%.

Emission gaz à effet de serre, chute de 5,8%

Emission  gaz à effet de serre, chute de 5,8%

Le  Premier ministre a annoncé, mercredi 22 mai, en personne, les chiffres en baisse  fournis par le Citepa, l’organisme qui établit chaque année un inventaire national des émissions de gaz à effet de serre et polluants atmosphériques. 

« Nous avons eu (…) les chiffres définitifs des émissions de CO2 en 2023. Elles ont en réalité baissé en France de 5,8% », s’est félicité le Premier ministre. Ce recul survient après un repli de 2,7% sur l’ensemble de l’année 2022. Le Citepa avait évalué en mars la baisse en 2023 à 4,8% sur la base de données préliminaires. « Nous n’avons de leçons à recevoir de personne en matière d’efficacité écologique et environnementale », a ajouté Gabriel Attal, alors que la liste de la majorité est talonnée par celle du Parti socialiste menée par Raphaël Glucksmann.

Cette baisse reste en deçà des objectifs fixés par Paris. La France ambitionne de réduire ses émissions de 50% (-55% en net) d’ici à 2030 pour se conformer aux engagements du plan climat de l’Union européenne et d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050.

Sondage Européennes : La liste de Macron chute encore

Sondage Européennes : La liste de macron chute  encore

 Valérie Hayer. La présidente du groupe Renew ne sort en effet pas de sa mauvaise passe sondagière. Selon la dernière vague du «rolling» Ifop-Fiducial pour Le Figaro, LCI, et Sud Radio, publiée lundi, la Mayennaise chute encore à 17% (-0,5) d’intentions de vote. Depuis le lancement de ces études glissantes, elle n’a pas repris la main. Et a même perdu deux points en l’espace de deux semaines. Très loin de Jordan Bardella, qui crante dans les esprits sa position d’ultra-favori à 31,5% (=), Valérie Hayer voit le danger venir d’en-dessous. Du troisième homme.Si Raphaël Glucksmann n’est pas revenu à son record de 12,5% des votants, il s’en rapproche de nouveau avec 12% (+0,5). Une petite poussée qui réduit, comme jamais auparavant, son écart avec la macroniste.

Cinéma- »Anatomie d’une chute » : un film très ordinaire

Cinéma- »Anatomie d’une chute » : un film très ordinaire

La plupart des critiques se sont enflammés à propos du film « anatomie d’une chute » couronnée aux Césars et aux Oscars. De quoi vraiment s’étonner car le film est très ordinaire et même ennuyeux. D’abord la mise en scène est très minimaliste, on passe l’essentiel du temps au tribunal et dans un appartement. Le scénario est très mince et on ne croit pas un instant à l’intrigue. Les séances au tribunal sont assez caricaturales notamment de la part du procureur qui en fait des tonnes. Félicitations toutefois à l’avocat beaucoup plus sobre et juste. Et quelle idée d’avoir mélangé en permanence anglais et français ! Pour faire international ? Bref un film ordinaire et même ennuyeux dont on aurait pu supprimer 45 minutes. En plus,  avec des prétentions intellectuelles   que la réalisatrice ne peut visiblement assumer ( le rapport à l’écriture et la rengaine du manque de temps). Finalement un film sur les rapports assez convenus dans le couple qui ne méritait certainement pas ces récompenses.

 

Inflation : La chute du pouvoir d’achat plombe la croissance

Inflation : La chute du pouvoir d’achat plombe la croissance
Comme c’était prévisible, les technocrates viennent de découvrir que la chute du pouvoir d’achat plombe la croissance en particulier des PME. Pourtant rien d’étonnant à cela dans la mesure où c’est surtout la consommation qui alimente la croissance en France. Or cette consommation est largement hypothéquée par la dérive des prix. Après une croissance de 0,9% en 2023, le rythme de l’activité tricolore devrait rester poussif au cours du premier semestre, entre 0,1% et 0,2% selon le dernier point de conjoncture de l’Insee.

 
Dans ce contexte troublé, les entreprises françaises continuent d’affronter une crise de la demande. « Le contexte macroéconomique, la conjoncture et la géopolitique n’entament pas la motivation des entrepreneurs. En revanche, l’inflation, le pouvoir d’achat et l’énergie affectent leur activité », estime Guillaume Pepy, président d’Initiative France, un réseau d’entrepreneurs implanté sur tout le territoire, qui s’exprimait lors d’un point presse ce mardi.

L’envolée des prix alimentaires et ceux de l’énergie a freiné les dépenses de consommation des Français les plus modestes en 2022 et 2024. Compte tenu du poids de ces deux postes dans leur budget, beaucoup ont dû faire des choix pour pouvoir boucler leur fin de mois. Cette poussée fièvre a particulièrement frappé les commerçants (60%).

« Pour 2024, le mot clé est l’incertitude. Les entrepreneurs ne savent pas à quelle sauce ils vont être mangés », insiste Guillaume Pepy. Sur le total des personnes interrogées, un quart anticipe une situation économique dégradée de leur entreprise. 40% espèrent que cette situation financière va se stabiliser. Enfin, 36% pensent que leur activité sera meilleure cette année.

En dépit de ces incertitudes, 79% déclarent qu’ils ne prévoient pas de fermer leur entreprise. 14% ne savent pas. Et 7% envisagent de baisser le rideau à court ou moyen terme. Les trois principaux facteurs cités sont : la faiblesse de l’activité (18%), de la rémunération (18%) ou du manque d’équilibre vie professionnelle/vie personnelle (17%). S’agissant des priorités, un très grand nombre cite avant tout qu’ils veulent assurer la croissance de leur entreprise. « Malgré le contexte, les entrepreneurs accompagnés veulent continuer de créer des emplois », observe Guillaume Pepy. Une gageure au moment où l’économie française marque le pas.

Méthode : enquête menée en ligne du 23 novembre au 20 décembre 2023, par questionnaire auto-administré et diffusé auprès des entrepreneurs financés et accompagnés par les associations du réseau Initiative France. 2.069 entrepreneurs et entrepreneuses ont répondu à l’enquête.

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