Archive pour le Tag 'Christiane'

Christiane Taubira : une nouvelle promesse de chèque de 150 € par mois

Christiane Taubira : une nouvelle promesse de chèque de 150 € par mois

Décidément la question se pose de savoir si cette campagne électorale ne va pas se résumer un concours de distribution de chèques. Dernier exemple en date  Taubira dont le programme politique est pour le moins évanescent propose à son tour un chèque de 150 € appelés chèque alimentaire.

 

Pourquoi 150 € ? Sans doute d’abord pour dépasser les 100 € accordés par le gouvernement et ceux proposés par ceux de ses concurrents. Aussi pour tenter d’équilibrer ses propositions écologiques et sociales. Parmi ces propositions écologiques, financement à 80 % la rénovation thermique qu’elle veut rendre obligatoire.

 

Tout cela financé notamment par des taxes sur la spéculation. Une idée évidemment attrayante mais qui manque sérieusement de précision. Tout cela sent  les propositions faites à la va-vite sur un coin de table pour tenter de meubler un peu un programme très faible pour ne pas dire inexistant hormis sur certaines questions sociétales.

Christiane Taubira, La gauche désespérante! (Manuel Valls)

Christiane Taubira, La gauche désespérante!  (Manuel Valls)

Manuel Valls critique « l’indulgence » dont bénéficierait Christiane Taubira, récente vainqueure de la primaire populaire, alors qu’il voit en elle l’incarnation du « wokisme ». « Avec Christiane Taubira, la gauche désespérée fait le choix de la gauche désespérante », lance-t-il notamment dans le JDD.

 

 

« Des modalités du choix à la personne choisie, la primaire ‘populaire’ a creusé le gouffre qui sépare l’offre politique des attentes des Français. La gauche désespérée a fait le choix de la gauche désespérante. Au commencement, une primaire absurde et anti-démocratique. Un procédé de déresponsabilisation du votant. Inutile de choisir le plus crédible, il s’agit de se faire plaisir. On note, on ne vote pas. Bienveillance de façade quand, dans le même temps, on présente des candidats contre leur gré et on en exclut d’autres, ostracisés pour leur soutien au nucléaire ou aux policiers. Ni primaire ni populaire, l’histoire de ce grand loto de l’entre-soi était écrite d’avance : Christiane Taubira devait l’emporter.

Je reconnais à Christiane Taubira son courage lors des débats sur le mariage pour tous. Le statut iconique qu’elle a acquis ne doit néanmoins pas faire oublier qu’il s’agissait d’un engagement de François Hollande. J’ai toujours été à ses côtés quand elle était victime d’un racisme abject qu’il nous faut combattre avec la première énergie. Je défends sa loi mémorielle de 2001 reconnaissant la traite et l’esclavage en tant que crime contre l’humanité. Nous avons ensemble, avec le président de la République et le ministre de l’Intérieur, fait face au terrorisme tout au long de l’année 2015. J’ai hésité pour ces raisons à écrire et publier ces lignes. Mais la sympathie, que je partage, pour sa personnalité rayonnante et sa culture lui confère trop d’indulgence. Ça suffit donc. Mes désaccords politiques avec elle sont trop profonds pour les taire.

Une « tribunicienne » devenue « le symbole du laxisme »

Au premier abord, Christiane Taubira est difficile à suivre. Seul un chemin sinueux peut mener d’un engagement indépendantiste à une candidature à la présidence de la République. Sur ce chemin, on croise de multiples personnalités et non moins de revirements idéologiques. On cherche encore ce qui lie sa confiance accordée au gouvernement Balladur en 1993, son soutien à Bernard Tapie aux européennes de 1994 dans une opération qui visait à faire tomber Michel Rocard, son libéralisme économique assumé de 2002 avec une candidature qui divise la gauche puis son soutien à Arnaud Montebourg en 2011, sa présence au gouvernement et enfin son vote pour Benoît Hamon en 2017.

Au courage politique, elle préfère les indignations faciles, la repentance de circonstance ou les discours équivoques

Personne ne doute en revanche de sa vision en matière de politique pénale quand elle était garde des Sceaux. J’avais eu l’occasion en 2013 de souligner nos désaccords sur la récidive, les peines planchers, les causes de la surpopulation carcérale ainsi que mon opposition au principe d’une sortie automatique aux deux tiers de la peine. Le manque de crédibilité de la gauche en matière sécuritaire doit beaucoup au souvenir laissé par cette tribunicienne applaudie par une partie de la gauche et devenue le symbole du laxisme au-delà même des rangs des forces de l’ordre.

L’ambiguïté de Christiane Taubira vis-à-vis des principes républicains est aussi un invariable de son parcours. En parlant, dimanche dernier, de « laïcité qui écrase », elle est, hélas, constante. La grandiloquence est l’arme de la compromission. En 2004, elle vote contre la loi interdisant les signes ostentatoires religieux à l’école et affirme que le voile est une réponse à  »l’invisibilité institutionnelle de populations » et qu’il renvoie à « l’histoire coloniale de la France ». En 2010, elle ne vote pas l’interdiction du voile intégral. En 2016, elle démissionne de mon gouvernement lors des débats sur la déchéance de nationalité pour des binationaux condamnés pour terrorisme, arguant que « parfois résister, c’est partir ». Elle ne s’était pas indignée quand nous l’avions appliquée en 2014 pour cinq individus impliqués dans les attentats meurtriers de 2003 à Casablanca. Au courage politique, elle préfère les indignations faciles, la repentance de circonstance ou les discours équivoques, comme récemment sur la vaccination.

Son échec final aura le mérite de montrer définitivement que cette gauche d’estrade ne pèse rien

À travers Christiane Taubira, le wokisme  investit une candidate à la présidentielle. Assa Traoré est pour elle une ‘chance pour la France’. Pour moi, c’est une malédiction pour la gauche. Faire de cette militante racialiste un modèle pour nos jeunes est une faute morale.

Quant à son programme, celui de la primaire ‘populaire’, il laisse présager le pire : démagogie à tous les étages et absence de crédibilité économique, abrogation de la loi sécurité globale, passage à la VIe République… Elle pensait trouver un socle politique, la voilà tombée dans un gouffre intellectuel, celui de la gauche passéiste dont le seul objectif est de porter un coup fatal à Anne Hidalgo qui tente de sauver le courant social-démocrate.

Christiane Taubira, dont tout démontre qu’elle n’est pas préparée à l’exercice, incarne les errements de la gauche. Sa candidature très égotiste laissera des traces car elle divise davantage dans une opération particulièrement politicienne sous l’égide de vieux briscards et de boy-scouts islamo-gauchistes. Son échec final aura néanmoins le mérite de montrer définitivement que cette gauche d’estrade ne pèse rien. Alors, sur ces ruines à venir, nous aurons à construire une gauche républicaine, saine et solide. »

Présidentielle : Christiane Taubira propose un « chemin de joie » ou de ridicule

Présidentielle : Christiane Taubira propose un « chemin de joie »  ou de ridicule

 

Faute de de contenu crédible sur la plupart des champs d’intérêt général, Christine Taubira propose un » chemin de joie » aux Français comme programme dans le JDD. Et de proposer du bricolage politique avec encore une modification de la constitution qui comprendrait des amendements citoyens !

Heureusement le ridicule ne tue pas sinon il y a longtemps quelle aurait disparu celle qui ce caractérise comme une grande bourgeoise wokiste exhibitionniste et tueuse de la gauche. Le pire c’est qu’elle a reçu un mandat pour faire l’union et qu’elle transforme ce mandat en investiture officielle mais sans l’union. Bref l’image même de la décrépitude d’une certaine gauche bobo bien loin des réalités sociaux économiques des couches populaires qu’elle est supposée  représenter.

Désignée dimanche par la primaire populaire, l’ex-garde des Sceaux estime détenir le « plus gros socle de légitimité démocratique à gauche ». Elle propose la suppression de l’article 49.3 et du droit de dissolution, et veut instaurer des « amendements citoyens ».

Depuis votre désignation par la primaire populaire, il y a une semaine, vous avez contacté tous les autres candidats de gauche, sans succès. Actez-vous l’impossibilité du rassemblement?

En décembre, j’avais constaté l’impasse à gauche. Tous les candidats parlaient de la nécessité de l’union, mais chacun disait : ‘Venez derrière moi!’ J’ai estimé que la seule façon d’entrer dans cette campagne sérieusement était de le faire en acceptant le plus haut niveau de risque, celui de la primaire, et de responsabilité, pour tenter d’amener les candidats vers une démarche de rassemblement. Afin de faire bouger les choses et de montrer à nos électeurs que nous savons être responsables.

Mais ça n’a pas été le cas…
Je constate que non, à ce jour. Mais tout peut encore arriver dans cette campagne. En tout cas, je ne me résigne pas.

Quelle conclusion en tirez-vous?
Ce n’est pas le moment de conclure, c’est le moment de se battre. Contre la droite et contre l’extrême droite, pour la justice sociale et l’écologie.

N’aviez-vous pas promis de ne pas être une candidate de plus?
Avec 400.000 votants, la campagne que je mène bénéficie du plus gros socle de légitimité démocratique à gauche. Moi, je n’ai pas joué avec la primaire populaire, pas chipoté, pas dit que j’allais scruter les résultats avant de m’y soumettre. J’en ai accepté les règles quand d’autres, qui avaient beaucoup fréquenté les organisateurs pendant un an, se sont tout d’un coup bouché le nez… A eux de s’en expliquer. Moi, je n’ai pas d’agenda non avoué. Je ne suis pas dans une logique de parti. Je ne cherche pas à négocier des circonscriptions. Je suis dans cette campagne pour que la gauche l’emporte.

Que vous inspirent leurs réactions acerbes après votre victoire?
Je crois qu’ils se trompent de combat. Je n’ai pas d’adversaire à gauche, nous gouvernerons ensemble, nos projets sont très proches. Je ne fais pas de politique avec des mouvements d’humeur. Je ne fais pas de la politique pour me battre contre la gauche. Nous devrions nous inspirer de grandes démocraties qui savent réunir les gauches, l’écologie, les mouvements citoyens.

Par ce vote, estimez-vous être plus légitime que les autres?
En tout cas, il y avait plus de votants à la primaire populaire que toutes les primaires ou fausses primaires de gauche et de droite additionnées. Les thématiques de gauche – justice sociale, retraites, smic, salaires – sont en train de remonter dans la campagne. C’est maintenant de cela qu’on doit s’occuper. Les querelles de légitimité à gauche ne régleront pas les problèmes des ouvriers des entrepôts, des salariés sous le smic ou des mères célibataires.

Y aura-t-il quoi qu’il arrive un bulletin Taubira à la présidentielle?
J’ai mis ma légitimité dans les mains du mouvement citoyen. J’ai aujourd’hui un mandat populaire pour aller au bout et rassembler. Je raisonne sur la dynamique.

Donc sans dynamique, vous abandonnez?
Non, je n’abandonnerai pas les gens. Je me battrai jusqu’au bout pour que la gauche gagne cette élection. Au moins jusqu’au 10 avril, et je l’espère jusqu’au 24. Je ne suis pas une observatrice, mais une actrice de la vie politique. Je suis dans un combat. Je ne passe pas mon temps à étudier les sondages. Oui, la gauche est éparpillée, oui, la situation est difficile, c’est indiscutable. Mais parce que c’est difficile, il y a obligation de se dépasser.

Aurez-vous les parrainages et l’argent pour faire cette campagne?
Je n’imagine pas qu’il y ait de problème avec les parrainages après un tel vote citoyen. Quant à l’argent, tout le monde est bénévole autour de moi. Je mène une campagne citoyenne, diverse, dont la plus grande source de financement sera les dons de dizaines de milliers de Français.

Préparez-vous les élections législatives?
Je prendrai part à la bataille des législatives. On verra de quelle place. Aujourd’hui, le sujet, c’est l’élection présidentielle.

Cette semaine, devant la fondation Abbé Pierre, vous avez semblé hésitante sur le logement. Etes-vous suffisamment préparée pour cette campagne?
J’ai eu deux secondes d’hésitation sur une prise de parole de trente minutes. Mais je ne suis pas en train de préparer Questions pour un champion! Je prétends à la magistrature suprême. Heureusement qu’il m’arrive de réfléchir avant de répondre. Oui, ma candidature est récente car elle est liée à la situation de la gauche. Je ressens comme une sommation le fait de protéger les personnes fragilisées dans ce quinquennat, les personnes au smic ou en dessous, les personnes aux retraites inférieures à 800 euros… On ne peut leur dire, c’est foutu ce coup-ci, vous allez encore en baver pendant cinq ans, et peut-être qu’en 2027, on sera bons. Donc devant la fondation Abbé Pierre, j’ai présenté les grandes lignes de mon programme en matière de logement. Ces grandes lignes étaient précises.

Quelles sont-elles, justement?
Je veux mettre en place l’encadrement des loyers dans les zones tendues et en faire une règle. J’ai annoncé une garantie universelle des loyers pour protéger les petits revenus face aux impayés tout en précisant le financement : une taxe sur les ventes de biens supérieurs à 15.000 euros du mètre carré. Il faut aussi construire 700.000 logements sociaux et très sociaux. J’ai indiqué que les aides personnalisées aux logements [APL] devaient couvrir le loyer plus les charges. J’ai indiqué aussi le nouveau mode de financement de la rénovation thermique : pour les plus modestes, les projets de rénovation seront financés à 80% par des fonds publics et non plus à 35% comme aujourd’hui. Pour les 20% restants, il y aura un prêt à taux zéro

 

Quand présenterez-vous votre programme global?
Il y a un candidat putatif qui va se déclarer après moi : personne ne lui demandera s’il est prêt ou pas. Moi, je le suis. J’ai été ministre régalienne, je connais l’appareil d’Etat, je n’aurai pas besoin d’apprendre ce qu’est l’exercice du pouvoir. Quant à mon projet, je le décline depuis décembre lors de mes déplacements thématiques sur le terrain et je le présenterai d’ici au 20 février.

Vous proposez de revivifier notre fonctionnement démocratique. Comment?
Je veux mettre la France, avec les Français, sur le chemin d’une nouvelle République, et en finir avec la monarchie présidentielle. Je ne veux pas d’un président tout-puissant, omniscient. On sort d’une présidence très bonapartiste. Cette conception de l’Etat a infantilisé le peuple. Le président n’a pas compris les Gilets jaunes , ni le mouvement des retraites, ni la convention sur le climat. Il a lancé des milliards et s’est offert un grand débat qui n’était qu’un show. L’homme a de la ressource, donc ce n’était pas ridicule. Mais ce n’est pas ça, une démocratie moderne.

Quelles mesures proposez-vous pour faire advenir cette démocratie moderne?
Il faut une vraie séparation des pouvoirs. Comme l’a pensé Montesquieu, le pouvoir législatif doit être en capacité d’arrêter le pouvoir exécutif. Il faut redonner au Parlement la maîtrise de son agenda et de son ordre du jour. Je supprimerai le 49.3, qui est un passage en force. Je supprimerai aussi le droit de dissolution. Quand l’Assemblée nationale l’agace, le président la contraint ou la dissout : ce n’est plus possible. De quel droit peut-on rayer le suffrage des Français? Nous permettrons que des amendements citoyens puissent être proposés, débattus et adoptés au Parlement. Je m’engage aussi pour le référendum d’initiative citoyenne. Il faudra également stabiliser les conventions citoyennes. Enfin, j’organiserai un référendum sur la question de l’énergie.

C’est-à-dire?
Il faut décarboner massivement notre économie. Je ne suis pas favorable à la relance du nucléaire. Mais parce que je ne serai pas une présidente monarchique et que cet enjeu est un choix de société profond, je propose un référendum, un véritable débat dans tout le pays sur la question du nucléaire.

Comment rendre l’Assemblée nationale plus représentative?
La majorité politique doit ressembler à la majorité sociale de notre pays. Comme il y a eu la parité de genres, nous devons introduire des obligations en termes de parité sociale et de parité générationnelle. Avec un Parlement ainsi renouvelé, les questions de salaires et de solidarités seront en permanence à l’agenda.

Vous avez dit être « pour une laïcité qui n’écrase pas mais qui émancipe ». Aujourd’hui, la laïcité écrase-t-elle?
La laïcité n’écrase pas, elle émancipe. Voilà ce que je dis aux personnes qui pensent que la laïcité est leur ennemie, mais aussi à ceux qui croient qu’elle est leur instrument. C’est la laïcité qui nous permet toutes les audaces. C’est elle qui nous sort de l’emprise des religions, qui nous permet de nous emparer de la raison. La laïcité, c’est un principe de concorde. Elle est notre bien le plus précieux. Nous devons veiller à ce qu’aucune église, aucun clergé n’ait d’influence sur l’Etat.

Certains candidats de gauche vous accusent de défendre une laïcité qui serait accommodante?
La laïcité n’a que faire des adjectifs des uns et des autres. Elle n’a besoin ni des ‘intransigeants’ ni des ‘accommodants’. Elle impose des exigences à nos institutions, au premier rang desquelles l’école publique. Elle force à la mixité.

Quel regard portez-vous sur la campagne d’Eric Zemmour?
Notre pays a inventé une nation civique, a projeté à la face du monde une conception universelle des droits et des libertés, est sorti d’une monarchie stratifiée pour entrer dans une démocratie où les citoyens sont égaux. Son histoire est tellement belle… Comment peut-on alors concevoir une parole comme celle de M. Zemmour? C’est une anomalie. D’où peut venir une pareille parole de haine, d’exclusion?

Sa parole semble pourtant être entendue par de nombreux Français…
Aussi parce qu’on lui donne beaucoup de résonance, et que lui-même s’organise avec des provocations et des mises en scène. Elle est entendue par des personnes désespérées, auxquelles l’Etat n’apporte plus de réponses. Alors je peux comprendre qu’on ait parfois la rage et qu’on s’agrippe à ce genre de paroles. Cela sert à évacuer toute une série de frustrations et de désespoirs. Cette parole joue aussi beaucoup sur des inquiétudes identitaires.

C’est aussi à ces gens-là que vous voulez vous adresser?
Je veux d’abord saluer les personnes qui ne cèdent pas à ces passions tristes alors qu’elles ont les mêmes difficultés ou les mêmes inquiétudes. Et m’adresser à elles, en priorité. Il faudra ensuite démontrer que ce qui est proposé par l’extrême droite ne peut conduire qu’à une société de violence et d’exclusion. A nous de proposer un autre chemin, de justice, de concorde, d’espoir, de joie.

Présidentielle 2022 : Christiane Taubira, le retour !

Présidentielle 2022 : Christiane Taubira, le retour !

Taubira qui peut s’honorer d’avoir contribué à faire perdre Jospin au élection présidentielle, revient sur la scène sans doute pour contribuer encore un peu plus à diviser une gauche complètement éclatée. Et de se féliciter elle-même : «J’ai (…) de l’admiration et du respect pour celles et ceux qui s’organisent autour de ma candidature de façon très active, qui se sentent concernés par notre sort commun, qui expriment leurs préférences. Et en vous disant ça, je vous en ai déjà dit beaucoup…»

 

Notons que l’intéressé en 2002 s’était présenté au nom du parti radical de gauche et qu’elle n’avait obtenu que 2,32 % des voix. Tiens à Benoît à mon leurre des présidentielles de 2017 n’avait pas non plus porté chance à l’intéressé qui n’avait recueilli que 6 %. Il se pourrait bien que le soutien qu’elle a apporté à Audrey pull va pour les élections régionales d’île de France ne soit guère plus bénéfique.

Christiane Taubira : moi, moi, moi !

Christiane Taubira : moi, moi, moi !

L’égocentrisme est une des caractéristiques des responsables politiques mais chez Taubira c’est une pathologie exacerbée, témoin sa déclaration à la presse avant la passation de pouvoir au ministère de la justice « . Je choisis d’être fidèle à moi-même, à mes engagements, à mes combats, à mon rapport aux autres ». Lors  de cette conférence de presse elle n’a cessé de parler d’elle, de son caractère, de ses références, de ses réalisations. Pourtant son bilan est plus que contrasté voir même assez insignifiant d’après évidemment l’opposition mais aussi d’après les acteurs de la justice qu’il s’agisse des avocats ou des magistrats. Elle a surtout perdu la plupart des arbitrages rendus au sein du gouvernement hormis sur la question des effectifs du ministère. L’histoire retiendra sans doute la loi sur le mariage homosexuel. Pour le reste rien ou  à peu près, rien sur les prisons rien sur la politique pénale, rien sur l’indépendance du parquet et surtout son opposition à la politique sécuritaire. Les sondages sont sans équivoque à son égard selon un sondage et la pour BFM 90 % des Français approuvent sa démission et près de 70 % considèrent que son bilan est négatif. Certes ses talents exceptionnels d’oratrice, sa culture ne sauraient être remis en cause mais ils ont surtout été mis au service de la promotion de sa personnalité avec des mises en scène quasi théâtrales destinées à une valorisation  très médiatique. Ainsi par exemple ses  arrivées (et son départ) ridicules en vélo au ministère de la justice. Ainsi cette de mise en scène très méticuleuse de son départ comme ministre avec en plus toujours cette recherche pour briller intellectuellement et ce dernier aphorisme sur Twitter : « Parfois résister c’est rester, parfois résister c’est partir. Par fidélité à soi, à nous. Pour le dernier mot à l’éthique et au droit », aphorisme brillant sur la forme mais vide de contenu précis. La flamboyance certes mais au service d’un vide politique sidérale, au service surtout de son image. Bref l’icône des bobos gauchistes qui ignorent tout des réalités économiques, sociales et sociétales mais se raccrochent  à des valeurs sans contenu concret pour imaginer un monde virtuel.

Gouvernement : démission de Christiane Taubira, sale coup pour Hollande

Gouvernement : démission de Christiane Taubira, sale coup pour Hollande

 

Un communiqué officiel annonce la démission de Christine Taubira. De toute évidence un sale coup pour François Hollande qui souhaitait garder l’intéressé pour rééquilibrer son image à gauche. On sait depuis longtemps que Christiane était en désaccord avec le gouvernement de Manuel Valls sur un certain nombre de mesures sécuritaires. Elle s’était d’ailleurs clairement exprimée contre la déchéance de nationalité, elle était aussi en désaccord sur certaines dispositions de l’état d’urgence. Du coup, Valls avait décidé de prendre sa place pour présenter les orientations sur ce sujet devant le Parlement. D’une manière plus générale depuis déjà un certain temps,  Christiane Taubira avait pris ses distances avec une politique générale considérée comme  trop libérale en matière d’économie et trop autoritaire en matière de sécurité. Cette démission soudaine risque de contribuer à déstabiliser un peu plus la candidature de François Hollande en 2017. Il n’est d’ailleurs pas impossible que l’intéressée envisage de se présenter pour l’échéance présidentielle à venir,  comme elle l’avait fait face à Jospin, ce qui par parenthèse avait contribué à la défaite de l’ancien Premier ministre. La gauche de la gauche qui était en recherche d’un leader crédible pourrait rapidement se placer sous la bannière de Christine Christiane Taubira. En prenant sa distance avec le gouvernement Christiane Taubira se met en posture de représenter cette gauche en particulier si François Hollande devait retirer sa candidature. Christiane Taubira était devenue en réalité la caution de gauche d’un gouvernement à l’orientation de plus en plus libérale dans le domaine économique et de plus en plus ferme sur le plan sécuritaire. Cette démission réjouira sans doute la droite qui réclamait depuis longtemps la démission de Christine Taubira mais elle risque de mettre François Hollande dans une position particulièrement délicate vis-à-vis de la mouvance plus gauchiste du PS mais aussi d’autres partis comme les écolos ou le PC. 

Christiane Taubira : oui aux 32 heures pour visiter les musées !

Christiane Taubira : oui aux 32 heures pour visiter les musées !

Pas étonnant que Taubira soit auusi contestée tellement elle est à coté des réalités sociales, économiques et culturelles. En fait limage même d’une grand bourgeoise qui profère des idées d’extrême gauche autant sur le plan sociétal  qu’économique. D’autant plus facilement qu’elle est à labri du besoin.  La ministre de la Justice, dont l’avenir est évoqué avant chaque remaniement, défend donc  les valeurs de gauche et même d’extrême gauche.   »Quand on arrive à faire reculer en trois ans le niveau de la pauvreté, je ne suis pas mal à l’aise par rapport à mes idéaux de justice sociale, de solidarité. Quand on met en place des mécanismes de solidarité efficaces, je ne suis pas mal à l’aise. Quand on parvient à éviter que des jeunes restent en marge de la société, je ne suis pas mal à l’aise », assure-t-elle. (Un détail toutefois on voit mal où est le recul évoqué ! NDLR)   Elle insiste en outre  sur un sujet de crispation à gauche, le travail du dimanche, rappelant que « le travail ne doit pas dévorer la vie des gens ». Et de camper sur ses positions : « Dans une situation où l’emploi ne se ferait pas rare et où le chômage serait faible, oui, je préférerais toujours une société où les gens travailleraient 32 heures et disposeraient de temps pour leur formation, se dévouer aux autres, fréquenter les musées. Je l’assume pleinement. »

« Marine Le Pen, c’est qui ça? » (Christiane Taubira)

« Marine Le Pen, c’est qui ça? » (Christiane Taubira)

Indiscutablement Taubira est la cible privilégiée de l’opposition notamment en raison de la politique carcérale qu’elle propose. De attaques qu’on peut comprendre du fait du laxisme généralisé qui caractérise la justice et notamment qui d’une certaine manière banalise la violence. Pour autant certaines attaques sont injustes à la limite du racisme et pour le moins maladroites. Mais Taubira polémiste de tempérament nourrit ce terrain en répondant à une journaliste ’ marine, Lepen, c’est qui ça ? Une forme de mépris qui ne grandit pas la fonction ministérielle ; de toute évidence elle aussi a dû mal entrer dans le costume de la fonction qui exige compétence bien sûr, mais aussi dignité et  respect. Taubira se comporte comme une militante, partiale,  toujours à la limite de l’agression ; son d’excitation permanente sied mal à une responsabilité qui exige une autre hauteur de vue. On peut évidemment ne pas apprécier Marine Lepen et son programme fantaisiste, on peut ne pas aimer non plus non plus sa dialectique de camelot et se outrances verbales. Cependant un ministre de la république ne se grandit pas en se mettant à la hauteur  du caniveau.    En déplacement aux Etats-Unis, Christiane Taubira a en effet accordé une interview à iTélé. Alors que la journaliste Laurence Haïm l’interrogeait sur les « attaques du FN » dont elle a été victime, la ministre de la Justice a affirmé qu’elle ne pleurait pas « pour des âneries pareilles », ou « parce que des imbéciles arriérés (la) traitent de tous les noms », avant d’évoquer un « concentré de dédain ». « C’est ce que vous inspire Marine Le Pen? », lui a demandé Laurence Haïm. « C’est qui, ça? », a alors répondu la ministre.

 




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