Archive pour le Tag 'chômeurs'

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500.000 chômeurs en formation pour faire baisser le chômage

500.000 chômeurs en formation pour faire baisser le chômage

 

S’appuyant sur une information du Canard enchaîné les Echos  révèlent que des instructions auraient été données à pôle emploi pour mettre 500 000 chômeurs en plus en situation de formation afin de faire baisser les statistiques du chômage. Le journal satirique s’est procuré une note interne distribuée aux cadres de l’organisme le 21 avril, en rapport avec le projet consistant à orienter 500.000 chômeurs supplémentaires vers des formations professionnelles , annoncé en janvier dernier . Cette note fixe les objectifs et la marche à suivre pour la mise en oeuvre de ce plan. S’appuyant sur ce document de 16 pages, le « Canard Enchaîné » indique que « les conseillers sont sommés de cravacher » afin d’obtenir « des statistiques présentables en juillet » car « un chômeur en formation n’est plus comptabilisé comme chômeur ».  En 2015, environ 500.000 personnes sans emploi sont entrées en formation. Avec 500.000 chômeurs de plus en formation cette année, ce seraient 1 million d’inscrits à Pôle emploi qui basculeraient de la catégorie A vers la catégorie D , qui n’est pas comptabilisée dans les chiffres du chômage diffusés chaque mois par le gouvernement. En juin dernier , le nombre d’inscrits à Pôle emploi dans cette situation a augmenté de 9.500 pour atteindre 303.900, un record. Le problème pour Pôle emploi est que sur trois chômeurs auxquels un stage est proposé, un seul ira jusqu’au bout en moyenne. Il faut donc solliciter trois fois plus de candidats. Selon la note interne, les conseillers doivent trouver « 2,2 millions de demandeurs d’emploi à mobiliser pour promouvoir la démarche de formation ». Concrètement, il faut qu’ils sollicitent chacun quinze demandeurs d’emploi tous les mois pour les orienter vers des formations. L’un d’entre eux dénonce « une pression incessante ».

Chômeurs : 50 % sont indemnisés

Chômeurs : 50 % sont indemnisés

 

Sur environ 5,5 millions de personnes inscrites à pôle emploi 50 % sont indemnisés, une indemnisation qui représente en moyenne environ 1000 € mensuels  pour un coût total de 35 milliards.  À fin 2015, près de 5,5 millions de personnes pointaient à Pôle emploi en catégorie A (sans aucune activité), B ou C (exerçant une activité à temps partiel). Mais toutes n’ont pas droit à l’assurance chômage: certaines ne remplissent pas les conditions d’affiliations - avoir travaillé au moins 4 mois lors des 28 derniers mois (sur les 36 derniers mois pour les seniors). D’autres ont épuisé leurs droits, l’indemnisation durant au maximum deux ans, et trois ans pour les plus de 50 ans. Seulement 3,4 millions sont donc indemnisables par l’Unedic. Toutes ne sont pas pour autant indemnisées: une partie des personnes, qui sont en congé maladie ou maternité, relève de la Sécurité sociale, tandis que d’autres chômeurs sont en attente d’indemnisation en raison de différé d’indemnisation ou de délai de carence (par exemple les personnes ayant touché un gros chèque lors d’une rupture conventionnelle). Au final, Pôle emploi indemnise «seulement» 2,8 millions de personnes. La moitié de ces personnes est indemnisée à la suite de la perte d’un CDD ou d’une mission d’intérim. Seulement 28 % en raison d’un licenciement. Les ruptures conventionnelles représentent désormais 15% des entrées au chômage. La majorité des allocataires de Pôle emploi (57%) est abonnée à une forme de précarité et n’a essentiellement connu que des contrats de dix mois maximum entre 2005 et 2014. La pyramide des âges et la répartition hommes – femmes reflètent dans les grandes lignes la population active. 1,4 million d’allocataires travaillent chaque mois pour des emplois de courte durée. Parmi eux, près de 750.000 cumulent indemnité-chômage et salaires. Les autres affichent un nombre d’heures trop important pour cumuler. Ils sont momentanément non indemnisés et vivent de leur rémunération. Leurs droits à l’allocation sont alors décalés.  L’allocation-chômage moyenne s’élève à 1058 euros net par mois, soit 71 % du salaire antérieur. 5 % des allocataires perçoivent plus de 1970 euros, et 0,02 %, soit environ 500 personnes, reçoivent l’indemnisation maximale, fixée à 6750 euros. L’Unedic distribue au total 35,1 milliards d’euros d’allocations pour 34,1 milliards de contributions récoltées.

 

3 ou 7 millions de chômeurs ?

3 ou 7 millions de chômeurs ?

Dans un article de BFM que le nombre de chômeurs et notoirement sous-estimés. Il faudrait ajouter environ 1,5 millions de personnes. Officiellement le nombre de chômeurs de catégorie A c’est-à-dire ce qui n’ont exercé aucune activité et de l’ordre de 3,5 millions. On atteint 5,5 millions environ pour les chômeurs toutes catégories. En additionnant les exclus des statistiques on parvient donc à 7 millions auxquels il faudrait par ailleurs ajouter certains bénéficiaires de prestations sociales comme l’allocation adulte handicapé. En France, 1,4 million de personnes souhaitent trouver un emploi mais ne sont pas considérées comme des chômeurs car elles ne remplissent pas tous les critères. Parmi elles, des étudiants qui finissent leur parcours mais aussi des demandeurs d’emploi complètement découragés. Le chômage reste le sujet économique le plus médiatique, déchaînant les commentaires presque chaque mois lors de la publication des chiffres de Pôle emploi. Mais qu’appelle-t-on réellement un « chômeur »? Selon l’Insee, il s’agit d’une personne qui souhaite avoir un emploi, en recherche un activement et est disponible dans les deux semaines pour le prendre. Sauf que cette définition très stricte (en fait issue des normes du BIT, le bureau international du travail) exclut bon nombre de personnes qui souhaitent pourtant bien avoir un emploi. Ces derniers font partie de ce que l’on appelle le « halo autour du chômage ». En France métropolitaine, à fin 2015, 1,4 million de Français rentraient dans cette catégorie, un chiffre à comparer avec les 2,9 millions de chômeurs dans l’Hexagone à la même période.  Ce halo est beaucoup moins sensible à l’évolution de l’économie que ne l’est le chômage. Entre 2008 et 2015, il a ainsi progressé de 2,4% quand le chômage, lui, augmentait de 4,5%. Cette faible sensibilité à la conjoncture s’explique par sa population. Qui sont justement ces gens faisant partie du halo? Réponse: des Français aux situations très différentes. L’Insee retient trois grandes composantes. La première est constituée des personnes qui recherchent un emploi, souhaitent en avoir un mais qui ne sont pas disponibles. « Cela concerne notamment les étudiants en fin d’études, les personnes qui viennent de déménager ou qui sont en congés », explique Anne-Juliette Bessone de l’Insee. Ce sont les membres du halo qui sont les plus qualifiés (54% d’entre eux ont le baccalauréat) et les plus inscrits à Pôle Emploi (62%). C’est aussi la catégorie qui a le plus explosé avec la crise, puisque l’on comptait à peine 100.000 personnes dans cette situation en 2008 contre 300.000 aujourd’hui. De fait, cette composante explique quasiment à elle seule l’augmentation du nombre de personnes dans le halo entre 2008 et 2015. Cela dit, les Français appartenant à cette composante sont aussi ceux qui en sortent le plus facilement et qui trouvent le plus aisément un emploi. D’un trimestre à l’autre, 23% d’entre eux décrochent un poste, chiffre qui est inférieur à 10% dans les deux autres composantes du halo. La deuxième composante regroupe les personnes qui souhaitent avoir un emploi, sont disponibles mais ne cherchent plus. « Elles n’en recherchent pas notamment parce qu’elles sont découragées, elles pensent qu’elles n’en trouveront pas », souligne Anne-Juliette Bessone. Leur nombre a toujours varié entre 600 et 700.000 sans qu’on puisse y voir un réel effet lié à la crise. Il a un peu augmenté entre 2008 et 2011, puis baissé jusqu’en 2013 avant de remonter fortement puis de diminuer presque aussi fortement. La crise n’a donc pas franchement découragé les chômeurs. C’est dans cette catégorie que l’on trouve les personnes les moins qualifiées (seulement 32% de bacheliers). Ces personnes ont peu de chances de trouver un emploi. Lorsqu’elles sortent du halo, la plupart du temps elles rejoignent les rangs des chômeurs de longue durée. Il y a enfin la toute dernière composante qui concerne cette fois les Français qui ne sont pas disponibles, ne recherchent pas un emploi et qui souhaitent néanmoins en avoir un. Cette fois, ces personnes ne sont pas découragées. « Elles veulent travailler mais leur situation actuelle ne leur permet pas. Elles s’occupent par exemple d’un enfant, ou sont en arrêt maladie de long terme », décrit Anne-Juliette Bessone. Logiquement, ces personnes ont souvent au moins un enfant à charge (57%) sont peu souvent inscrites à Pôle Emploi (44%) et sont souvent des femmes (60%). Quand elles sortent du halo c’est, dans la plupart des cas, pour quitter le marché du travail (37% des cas d’un trimestre à l’autre).

(BFM)

Formation des chômeurs: un effort ridicule des partenaires sociaux

Formation des chômeurs: un effort ridicule des partenaires sociaux

 

 

L’annonce de l’effort consenti par les partenaires sociaux pour former les chômeurs touche au ridicule. On sait en effet que l’ensemble des crédits de la formation permanente gérés par les partenaires sociaux représente de l’ordre de 34 milliards par an.  Une très petite partie de cet énorme somme  est affecté à la formation des chômeurs en général, l’essentiel étant  approprié par les structures de formation et les partenaires sociaux eux-mêmes. Un véritable gâchis financier qui a souvent dénoncé la Cour des comptes elle-même qui parle pudiquement de manque de transparence. En réalité pour 2016, c’est à peine 100 millions de plus qu’on va lâcher comme une aumône pour la formation des chômeurs peu qualifiés. Avec la somme totale cela va représenter environ 1 milliard, soit de quoi former pendant quelques semaines mais on se demande à quelle qualification ;  à moins qu’il ne s’agisse d’alléger les statistiques de pôle emploi en changeant le statut de chômeur et en le transformant « en salarié en situation de formation en quête d’emploi »  (ce qui fait passer les chômeurs de la catégorie A la catégorie D dont on parle très peu).  Les partenaires sociaux sont donc  prêts à affecter 958 millions d’euros aux différents dispositifs de formation des demandeurs d’emploi (80 millions de plus qu’en 2015) si l’Etat confirme son propre investissement financier. Les partenaires sociaux se sont mis d’accord pour financer davantage les formations des demandeurs d’emploi en 2016, à hauteur de près d’un milliard d’euros, à condition que l’Etat confirme son propre investissement financier, ont souligné samedi 16 janvier des sources syndicales à l’AFP. Les organisations syndicales et patronales sont prêtes à affecter 958 millions d’euros du Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels (FPSPP) aux différents dispositifs de formation des demandeurs d’emploi, soit un effort supplémentaire de 80 millions d’euros par rapport à 2015, selon « l’annexe financière 2016″ du Fonds, dont l’AFP a obtenu copie.  Une partie de cette somme devrait contribuer au financement du plan de 500.000 formations supplémentaires pour les chômeurs, que François Hollande doit détailler lundi au Conseil économique, social et environnemental (Cese). Mais avant de s’engager définitivement, « plusieurs organisations, dont la CFDT, souhaitent entendre le président de la République pour avoir confirmation de l’engagement de l’Etat », a déclaré à l’AFP Philippe Couteux (CFDT). Maxime Dumont, de la CFTC, a posé la même condition. Le FPSPP, géré par les partenaires sociaux, est alimenté par 13% des cotisations formation des entreprises. Tous les ans, les organisations syndicales et patronales négocient avec l’Etat une annexe financière qui détermine l’affectation de ces ressources.

Wauquiez refuse de former les chômeurs peu qualifiés

Wauquiez refuse de former les chômeurs peu qualifiés

À peine élu président de la nouvelle région Auvergne Rhône-Alpes, Wauquiez fidèle à sa ligne politique d’opposition systématique déclare qu’il n’entend pas participer à l’action de formation des chômeurs peu qualifiés ( la formation relève désormais de la responsabilité des régions). Une conception très particulière de la pratique démocratique chez Wauquiez chef de file de la ligne très droitière des républicains. Une posture politique habituelle chez Wauquiez qui non seulement n’a pas inventé la poudre  mais en plus réduit le rôle politique de l’opposition à une obstruction systématique sur tous les sujets. En outre l’intéressé qui ne ce caractérise pas par une grande finesse d’analyse mélange la problématique de formation avec l’assistanat, des sujets qui n’entretiennent entre que des rapports approximatifs. « Cher Monsieur Wauquiez, le parti socialiste tient à vous rappeler que le plan 500.000 formations est une urgence tout autant économique que sociale », peut-on lire ce jeudi soir dans un communiqué du PS. France Info le révélait ce matin : Laurent Wauquiez, nouveau président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, refuse d’être partenaire de ce plan destiné aux chômeurs peu qualifiés. « Je ne suis pas le sous-traitant du gouvernement », justifie-t-il, réaffirmant son opposition à toute forme « d’assistanat ».

1 milliard pour former 500 000 chômeurs : ou les calculs de coin de table de l’Élysée

1 milliard pour former 500 000 chômeurs : ou les calculs de coin de table de l’Élysée

 

On peut légitimement s’interroger pour savoir comment le gouvernement évalue le coût de formation de 500 000 chômeurs supplémentaires à 1 milliard seulement. Bien qu’il soit difficile d’appréhender le coût exact d’une formation eu égard au croisement des financements le coup de l’ordre de 400 000 chômeurs représente déjà 4 à 5 milliards en 2015. Autant dire qu’il faudra de l’ordre  de 10 milliards pour former 500 000 chômeurs supplémentaires. À moins de se résoudre à des formations gadget express uniquement pour désengorger les statistiques de la catégorie A de pôle emploi. Si l’on s’en tient aux informations des Échos la formation des 500 000 chômeurs supplémentaires coûterait de 1 milliard d’euros dont la moitié serait financée par les fonds de formation professionnelle et la moitié par l’État. Or cette somme paraît complètement dérisoire à moins de se résoudre à parquer les chômeurs dans des formations gadget de courte durée. Pour former réellement un chômeur et lui permettre de déboucher sur un emploi il faut évidemment compter plusieurs semaines et même plusieurs mois le plus souvent ;  dès lors  cette enveloppe d’un milliard paraît complètement anecdotique. Il faudrait compter au moins 10 fois plus si l’on veut réellement faciliter une formation qualifiante pour ces chômeurs La formation de 500.000 chômeurs supplémentaires annoncée par François Hollande lors de ses vœux jeudi 31 décembre devrait coûter « près d’un milliard d’euros » et être financée « pour moitié par l’Etat et pour le reste par les fonds de la formation professionnelle », selon le quotidien Les Echos. Lors de son intervention télévisée, le chef de l’Etat avait annoncé le lancement d’un « plan massif de formation des demandeurs d’emploi », avec « 500.000 personnes de plus (qui) seront accompagnées vers les métiers de demain ». Mais il n’avait donné aucune précision sur le financement et les secteurs concernés. Selon Les Echos dans leur édition à paraître lundi 4 janvier, « le dispositif devrait coûter près d’un milliard d’euros, financé pour moitié par l’Etat et pour le reste par les fonds de la formation professionnelle ». Le secrétaire d’Etat aux Relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen, a indiqué dimanche que le gouvernement allait « mobiliser les moyens très généraux de la formation professionnelle, de l’Éducation nationale«. « Nous allons d’abord en discuter avec les régions«  a-t-il ajouté à l’occasion du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI.  La dernière réforme de la formation professionnelle remonte à 2014, avec en particulier la mise en place du compte personnel de formation (CPF) au 1er janvier 2015. Les demandeurs d’emploi sont les principaux utilisateurs du CPF, selon les données obtenues en décembre auprès du ministère du Travail. Le CPF a remplacé le Droit individuel à la formation (DIF), qui bénéficiait essentiellement aux salariés. Il est plafonné à 150 heures, soit une formation sur une quinzaine de jours autant dire pas grand-chose en tout cas bien insuffisant pour requalifier des chômeurs la plupart de chômeurs.

 

Formation de 500 000 chômeurs : une escroquerie

Formation de 500 000 chômeurs : une escroquerie

 

Il aura fallu plusieurs jours pour que les journalistes des grands médias prennent conscience que l’annonce de Hollande concernant la formation de 500 000 chômeurs supplémentaires en 2016 constitue en réalité une vaste escroquerie. Certes le principe même de la mise en formation des chômeurs n’est pas en cause. On peut même s’étonner que l’énorme manne de la formation permanente n’ait  pas été utilisée de façon prioritaire pour ceux  qui sont en recherche d’emploi et qui manquent  de qualification. Une manne de 35 milliards par an  que se sont appropriés les superstructures de formation et les partenaires sociaux. Le manque de transparence quant à l’utilisation de cet énorme somme a d’ailleurs été souligné en vain à plusieurs reprises par la Cour des Comptes. L’annonce de Hollande constitue une double escroquerie : la première consistant à tordre les chiffres de pôle emploi puisque d’après la nouvelle méthodologie statistique de cet organisme les chômeurs en formation passent de la catégorie A la catégorie D ;  en clair on les fait disparaître du principal indicateur du chômage. Pourquoi ? Parce que la crédibilité de la candidature de Hollande pour 2017 repose essentiellement sur la fameuse inversion de la courbe du chômage. Une courbe qui ne s’est pas inversée en 2015. On comptera 70 à 80 000 chômeurs en plus en 2015. Pour l’année 2016 selon les prévisions mêmes de l’Unedic et en fonction d’un taux de croissance de l’ordre de 1,5 %, le nombre de chômeurs pourrait diminuer d’environ 50 000. On est donc loin d’une réelle inversion puisque durant le mandat de Hollande on aura compté 600 à 700 000 chômeurs en plus (1 million supplémentaire durant le quinquennat de Sarkozy). Le chômage a atteint un record fin août, avec 3,57 millions de demandeurs sans activité. En huit ans, 1,6 million de chômeurs supplémentaires se sont inscrits à Pôle emploi, dont 650 000 depuis l’élection de François Hollande en 2012. Si Hollande ne peut pas compter sur une inversion globale, il espère avec son opération formation des chômeurs un brusque changement de tendance. En additionnant 500 000 chômeurs en formation plus 100 000 en apprentissage, des incitations à l’embauche et  l’élargissement du service civil le tour de magie serait réussi. Au moins pendant un temps (celui de la période électorale), on pourrait parler d’inversion.

 

Une formation gadget pour 500 000 chômeurs ?

 

Une formation gadget pour 500 000 chômeurs ?

 

Si l’on s’en tient aux informations des Échos la formation des 500 000 chômeurs supplémentaires coûterait de l’ordre d’un milliard d’euros dont la moitié serait financée par les fonds de formation professionnelle et la moitié par l’État. Or cette somme paraît complètement dérisoire à moins de se résoudre à parquer les chômeurs dans des formations gadget de courte durée. Pour former réellement un chômeur et lui permettre de déboucher sur un emploi il faut évidemment compter plusieurs semaines et même plusieurs mois le plus souvent ;  dès lors  cette enveloppe d’un milliard paraît complètement anecdotique. Il faudrait compter au moins 10 à 20 fois plus si l’on veut réellement faciliter une formation qualifiante pour ces chômeurs La formation de 500.000 chômeurs supplémentaires annoncée par François Hollande lors de ses vœux jeudi 31 décembre devrait coûter « près d’un milliard d’euros » et être financée « pour moitié par l’Etat et pour le reste par les fonds de la formation professionnelle », selon le quotidien Les Echos. Lors de son intervention télévisée, le chef de l’Etat avait annoncé le lancement d’un « plan massif de formation des demandeurs d’emploi », avec « 500.000 personnes de plus (qui) seront accompagnées vers les métiers de demain ». Mais il n’avait donné aucune précision sur le financement et les secteurs concernés. Selon Les Echos dans leur édition à paraître lundi 4 janvier, « le dispositif devrait coûter près d’un milliard d’euros, financé pour moitié par l’Etat et pour le reste par les fonds de la formation professionnelle ». Le secrétaire d’Etat aux Relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen, a indiqué dimanche que le gouvernement allait « mobiliser les moyens très généraux de la formation professionnelle, de l’Éducation nationale« . « Nous allons d’abord en discuter avec les régions« , a-t-il ajouté à l’occasion du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI.  La dernière réforme de la formation professionnelle remonte à 2014, avec en particulier la mise en place du compte personnel de formation (CPF) au 1er janvier 2015. Les demandeurs d’emploi sont les principaux utilisateurs du CPF, selon les données obtenues en décembre auprès du ministère du Travail. Le CPF a remplacé le Droit individuel à la formation (DIF), qui bénéficiait essentiellement aux salariés. Il est plafonné à 150 heures, soit une formation sur une quinzaine de jours autant dire pas grand-chose en tout cas bien insuffisant pour requalifier des chômeurs la plupart de chômeurs mais il peut être abondé par Pôle emploi, les partenaires sociaux et les Régions pour les demandeurs d’emploi.

Formation permanente : une réforme pour sortir 500 à 700 000 chômeurs en 2016 (Attali)

Formation permanente : une réforme pour sortir 500 à 700 000 chômeurs en 2016 (Attali)

 

 

 

Attali qui agace souvent par son ton professoral n’a sans doute pas tort  quand il  considère qu’il est possible de sortir cinq à 700 000 personnes du chômage pour les mettre en formation des 2016. En effet l’utilisation des fonds de la formation permanente constitue un véritable scandale et ne profite qu’à la marge à ceux  qui en ont le plus besoin, à savoir les chômeurs. Or les ressources (via les cotisations patronales) de la formation représentent de l’ordre de 35 milliards par an. L’idée d’Attali est aussi de  shunter en partie les organismes de formation pour mettre les chômeurs directement en formation dans l’entreprise. Une idée également intéressante mais qui va se heurter au corporatisme des caciques de l’éducation. Des ressources gaspillées par les super structures de formation, les organismes de collectes et les partenaires sociaux. Un véritable fromage dont la Cour des Comptes a dénoncé à plusieurs reprises le manque total de transparence. Les pouvoirs publics ont bien tenté de rationaliser un peu le fonctionnement de la formation permanente mais le poids des superstructures à étouffé  les velléités de restructuration d’ampleur. L’économiste et essayiste Attali était l’invité de Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV et RMC ce jeudi matin. Selon lui, une réforme de la formation professionnelle permettrait de « sortir 500.000, 600.000, 700.000 personnes du chômage en 2016″.  Invité de BFMTV et RMC ce jeudi matin, l’économiste et essayiste Jacques Attali a affirmé que « le problème du chômage peut être réglé en 2016″, simplement en réformant la formation professionnelle. Pour y parvenir, l’ancien conseiller spécial de François Mitterrand – qui publiera « en février » 2016 un « programme présidentiel d’intérêt général » et « n’exclut » toujours pas, à ce jour, de se présenter en 2017 « si les circonstances l’exigeaient » – préconise d’appliquer deux propositions.  « Premièrement, il faut former professionnellement les chômeurs. Un chômeur en formation n’est plus un chômeur, il est en formation », a expliqué Jacques Attali au micro de Jean-Jacques Bourdin. « Si on les forme, en particulier les chômeurs de longue durée, soit à un métier soit à la création d’entreprise, on peut sortir 500.000, 600.000, 700.000 personnes du chômage en 2016″, a-t-il estimé.  « Deuxièmement, si un chômeur est engagé par une entreprise, il doit avoir au moins le salaire légal, c’est à dire le Smic », a encore détaillé Jacques Attali. « Mais l’entreprise elle-même doit être reconnue comme faisant une activité de formation. Donc elle ne doit payer que 80% du Smic et les 20% doivent être pris dans les fonds aujourd’hui gaspillés par les partenaires sociaux de la formation permanente. Je rappelle qu’il s’agit de prendre deux milliards » d’euros. Mais pour Jacques Attali, ces mesures doivent être mises en place très rapidement pour pouvoir produire leurs effets d’ici à la fin de l’année.  »Si on fait ça avec autorité, fermeté en janvier 2016, le chômage aura baissé massivement à la fin de l’année », a-t-il assuré. « Je répète ça depuis 10 ans et même plus, mais la collusion des partenaires sociaux et de l’inaction globale font qu’on a laissé ce cancer se propager. »Alors que la réforme de la formation professionnelle devrait être au menu des vœux présidentiels de François Hollande ce soir, l’auteur de Peut-on prévoir l’avenir? S’est interrogé sur la teneur que lui donnera l’exécutif. « J’ai l’impression que le gouvernement a entendu », a-t-il dit, « mais pourra-t-il le mettre en œuvre à la même hauteur que celle que je souhaite? » 

Statistiques Chômage : compter les chômeurs ou les emplois ?

Statistiques Chômage : compter les chômeurs ou les emplois ?

 

Au gré des bricolages méthodologiques on peut facilement faire évoluer les chiffres du chômage. Or ce qui est le plus pertinent c’est de mesurer l’évolution de l’emploi et non des chômeurs puisqu’un grand nombre n’est plus pris en compte (RSA non inscrits, certains allocataires handicapés, formation, stages, contrats divers et variés financés par l’Etat, ou tout simplement ceux qui renoncent à ‘actualiser ou à s’inscrire à pôle emploi). Du coup c’est bien l’évolution du nombre d’emplois qui constitue le véritable thermomètre de la situation sociale. En fait en France il y a entre 7 et 8 millions de personnes qui ne travaillent pas alors qu’on parle le plus souvent de 3.5 millions de chômeurs de catégorie A (sans les petits boulots). Une grande partie de cette différence est en quelque sorte amortie par l(aide sociale,  légitime souvent mais pas toujours. Le revers de la médaille c’est un coût difficilement supportable et des déficits chroniques dans les équilibres des comptes sociaux. Dire que le chômage s’améliore alors que cela concerne 0.1% des chômeurs officiels et en fait 0.05% des inactifs non retraités n’a guère de signification ni statistique,  ni sociale, ni économique

Un contrôle « renforcé » des chômeurs

Un contrôle « renforcé » des chômeurs

Le dispositif de contrôle renforcé est en place dans plusieurs régions depuis quelques jours,  il sera généralisé partout en France à partir de novembre. Pôle emploi se défend de toute opération de manipulation pour faire baisser le chômage. Pour autant, c’est quand même un peu l’objectif. En effet en l’état actuel de la croissance (autour de 1 % d’augmentation du PIB en 2015) il n’y a aucune perspective d’amélioration de la situation du chômage. Globalement on ne saurait donc culpabiliser la très grosse majorité des chômeurs, chômeurs qui n’aspirent qu’à une chose retrouvée un emploi. Pour autant on ne peut nier que certains s’installent délibérément dans la situation de chômage pendant des mois considérant les allocations chômage comme un droit. Et de ce point de vue il ne sera pas injuste d’opérer un tri entre les vrais et les faux chômeurs. Certes les emplois sosnt rares mais  par exemple pour certains emplois saisonniers il faut recourir à la main-d’œuvre étrangère car les résidents français ne veulent plus assumer ses tâches. D’autres métiers seront aussi abandonnés aux étrangers comme le nettoyage ou l’aide à la personne. La France de ce point de vue est  à une double contradiction : sa croissance est certes trop faible pour créer de manière significative de nouveaux emplois mais inversement lorsque certains les emplois sont offerts ils sont parfois refusés par des personnes qui s’installent véritablement dans le chômage. D’où  la dérive financière catastrophique non seulement des caisses d’allocation chômage mais aussi de l’allocation adulte handicapé ou encore du RSA. À un problème économique s’ajoute donc une dimension sociétale qui témoigne du marasme dans lequel s’enfonce le pays. C’est donc  un dispositif qui va concerner 180.000 demandeurs d’emploi. À partir de ce lundi 28 septembre, Pôle emploi met en place un renforcement du contrôle des demandeurs d’emploi. L’agence veut s’occuper des chômeurs qu’elle juge peu actifs dans leurs recherches d’emploi et ceux qui manquent de méthodes dans leurs démarches. Des offres ne seraient donc pas pourvues, entraînant une hausse du chômage et laissant certains demandeurs d’emploi s’enfermer dans le chômage de longue durée. Le contrôle se déroule en trois étapes. Le contrôleur vérifie d’abord les démarches du demandeur d’emploi : nombre de CV envoyés, réponses obtenues, inscription en intérim… En cas de doute, il demande des pièces complémentaires au chômeur, le questionne et le dirige sur la pertinence de ses recherches. Mais si le demandeur continue à négliger ses recherches, ça sera la sanction : 15 jours de radiation pour le premier manquement. Six mois s’il se répète. Le chômeur radié pourra introduire un « recours » auprès du directeur d’agence puis devant le tribunal administratif et/ou le médiateur Pôle emploi.  Le dispositif est lancé ce lundi dans trois régions : Franche-Comté, Poitou-Charentes et PACA. Elles étaient jusqu’ici seulement expérimentatrices. Les contrôles seront généralisés sur tout le territoire d’ici à la mi-novembre. Ce sont 200 agents qui vont être mobilisés pour un dispositif qui vise 180.000 chômeurs par an.  Contrôle et accompagnement du demandeur d’emploi sont dissociés alors qu’ils étaient confiés au même agent jusqu’à maintenant.

Pour un contrôle renforcé des chômeurs (OCDE)

Pour  un contrôle renforcé des chômeurs (OCDE)

Cette fois c’est l’OCDE qui met les pieds dans le plat à propos du chômage trop généreux de la France. Chômage qui coule les finances de l’Assedic, aussi le financement du RSA et de l’allocation handicapé.  D’après les rapports du sénat et de la cour des comptes une  vingtaine de collectivités départementales devraient approcher la faillite en 2015 et une  quarantaine dans les deux ans. En cause surtout les dépenses de solidarité dont une  partie transférée  aux départements sans les concours financiers correspondants  de la part de l’Etat. Cette hausse quasi exponentielle des dépenses sociales provient évidemment de la situation économique notamment  de l’indigence de la croissance et de la montée du chômage. Si effectivement une grande majorité de chômeurs méritent d’être soutenue une partie non négligeable  des dépenses sociales est effectuée sans évaluation réelle et objective. Pire, la superstructure en charge de la gestion quotidienne  de la solidarité constitue uen énorme machine à recruter les cas sociaux voire à les susciter. La véritable armée d’assistance sociale s’auto justifie et se développe en entretenant une  population excessive d’assistés. Certes beaucoup méritent de bénéficier de la solidarité nationale mais une partie qui est loin d’être négligeable  s’installe littéralement dans cette assistance.  L’OCDE appelle donc  la France à renforcer le contrôle des chômeurs ainsi qu’à veiller à un meilleur équilibre entre leur protection et les incitations au retour à l’emploi. Dans ses perspectives annuelles de l’emploi publiées jeudi, l’Organisation de coopération et de développement économiques note que la France reste confrontée à un taux de chômage « élevé et persistant », qui se situait au premier trimestre trois points au-dessus de la moyenne de ses membres (7,0%). Pour améliorer la situation, l’OCDE recommande notamment des « politiques d’activation efficaces » pour faciliter le retour à l’emploi des chômeurs, et qui reposent sur des « institutions et des politiques du marché du travail fortes ». Sur ce point, elle relève que la performance de la France n’est pas à la hauteur des efforts consentis avec des prestations chômage représentant 1,41% du PIB en 2012 (contre 0,92% pour la moyenne de l’OCDE) et des politiques actives de l’emploi d’un coût de 0,87% du PIB (contre 0,55% dans l’OCDE). « Un système d’allocations aussi généreux ne peut être durable que si les chômeurs reçoivent les incitations et le soutien dont ils ont besoin pour les aider à retrouver rapidement un emploi et si leur recherche d’emploi est convenablement contrôlée », écrit-elle. Alors qu’il a prouvé son efficacité dans plusieurs pays, l’OCDE juge qu’en France le contrôle des chômeurs « devrait être renforcé ». Elle estime d’autre part que, en l’état actuel, l’échelle des sanctions pour insuffisance de recherche d’emploi est « inadaptée » et leur mise en œuvre « très difficile ». Autre critique, « la lourde charge de travail des conseillers du service de l’emploi ne leur laisse que rarement le temps de suivre correctement les efforts de recherche » des chômeurs.

« Le chômage pourrait baisser si les chômeurs ne s’inscrivent plus » !!( INSEE)°

« Le chômage pourrait baisser si les chômeurs ne s’inscrivent plus » !!( INSEE)°

Evidemment il fallait y penser et c’est pourquoi les contribuables financent des experts d’instituts publics comme l’INSEE. Si effectivement le chômage ne s’améliore pas, il est vraisemblable que Certaisn chômeurs séniors vont se décourager peu plus et même ne plus inscrire ( ceux qui n’ont plus droit à rien). Notons que c’est également vrai et même davantage chez les jeunes. Un moyen de faire baisser le chômage c’est effectivement de ne plus inscrire les chômeurs sans pour autant créer d’emplois suffisants. L’emploi total progresserait donc de 114.000 postes en 2015, après +41.000 en 2014, avec une nette accélération au deuxième semestre (+71.000) portée par le secteur marchand. Mais  « Au deuxième trimestre 2015, les créations d’emplois seraient encore trop ténues pour absorber la hausse de la population active. En revanche, la hausse attendue de l’emploi au second semestre serait suffisante pour stabiliser le chômage », a déclaré Laurent Clavel, chef de la division synthèse conjoncturelle. . La progression des salaires ralentirait, à 1,4% en 2015, après 1,6% en 2014. Le taux d’épargne serait stable sur un an, à 15,1% fin 2015. Au second semestre, a ajouté Vladimir Passeron, « les dépenses d’investissements des entreprises pourraient prendre le relais de la consommation des ménages qui est quasiment le seul moteur jusqu’à présent ». Contrairement à l’investissement des ménages, attendu en forte baisse en raison de la déprime de l’immobilier, l’investissement des entreprises accélèrerait (+0,3% au T2, +0,6% au T3 et +0,8% au T4). Il bénéficierait de perspectives de demandes interne et externe plus favorables, d’une nette hausse du taux de marge des entreprises (à 31,3% au T4) grâce au CICE, au Pacte de responsabilité et à la baisse des cours du pétrole, et de conditions de financement facilitées par la politique accommodante de la Banque centrale européenne. Les entreprises exportatrices profiteraient du niveau de l’euro et d’une reprise de l’activité mondiale après « un coup de froid » au premier trimestre, avec des exportations en hausse de 5,2% sur l’année contre 2,4% en 2014. L’inflation se redresserait mais resterait faible d’ici fin 2015 (+0,6%), l’inflation sous-jacente restant basse (+0,4%).

 

Contrôle des chômeurs : recul du gouvernement

Contrôle des chômeurs : recul du gouvernement

 

Un coup à gauche, un coup à droite ( comme sur le compte pénibilité), c’est la ligne slalomée du gouvernement, cette fois pour le contrôle des chômeurs. On devait permettre à certains agents de Pôle emploi d’accéder aux données personnelles (comptes bancaires, factures de téléphone…) des chômeurs suspectés de fraudes, pour « favoriser la récupération des sommes détournées ».  On n’en fera rien, le gouvernement a reculé. Motif ne pas stigmatiser les chômeurs ! De fait la plupart des chômeurs préféreraient avoir un emploi et souffrent de leur situation ( financièrement tout autant que psychologiquement), à cet égard le chômage est uen véritable drame social et même sociétal.  Mais il est vain de cacher que Certaisn profitent des allocations chômage tant qu’ils peuvent. Er les 100 millions de fraude  ( sur 30 milliards d’allocations ) détectés par Pôle emploi sont ridicules. Comme est ridicule le reste de l’activité de Pôle emploi incapable tout autant de reclasser les chômeurs que de les contrôler efficacement. Sauf par des moyens bureaucratiques ( quand on annule l’inscription d’en chômeur pour uen question de date ou de convocation égarée ou  erronée). Mais la vraie question est celle de l’évaluation du nombre de fraudeurs réels, ceux qui perçoivent des allocations alors qu’ils travaillent ou pourraient le faire. Et là l’enjeu ne tourne pas autour des 100 millions ridicules de Pôle emploi mais concernerait environ 5 % des intéressés soit 1, 5 milliards. Le changement de postions du gouvernement est une véritable reculade , aussi la démonstration de l’inutilité totale de Pôle emploi.   Le gouvernement fait donc marche arrière en renonçant à octroyer le droit à certains agents de Pôle emploi d’avoir accès aux données personnelles des chômeurs. L’amendement au projet de loi sur le dialogue social déposé vendredi par le gouvernement « va être retiré », car « le ministre s’est rendu compte que ça n’avait pas été suffisamment concerté », a indiqué l’entourage du ministre du Travail, François Rebsamen, à l’AFP. « Il s’agissait de donner à Pôle emploi les mêmes moyens de contrôle que les Urssaf », a expliqué cette source, précisant que le ministre ne souhaitait pas que cet amendement soit « interprété comme une volonté de stigmatiser les chômeurs ». L’amendement avait « pour objet de prévoir un droit de communication similaire au profit des agents de Pôle emploi chargés de la prévention des fraudes, agréés et assermentés, qui permettra d’améliorer la détection des fraudes, de favoriser la récupération des sommes détournées et de renforcer la coopération des acteurs concernés de la lutte contre la fraude ». Concrètement, il prévoyait que certains agents puissent accéder notamment aux comptes bancaires et factures de téléphone des chômeurs suspectés de fraudes. Pôle emploi a détecté 89 millions d’euros de fraude sur les neuf premiers mois de 2014, selon le dernier bilan disponible. Sur cette somme, 31 millions d’euros de préjudice ont pu être évités, Pôle emploi ayant repéré la fraude avant versement. En 2013, 100 millions d’euros de fraude avaient été détectés, un montant qui reste faible par rapport aux 30 milliards d’euros d’allocations chômage versés cette année là.

 

Chômeurs : une prime mensuelle de 300 euros pour les plus anciens

Chômeurs : une prime mensuelle  de 300 euros pour les plus anciens

 

Un mesure juste mais qui sent l’électoralisme et le congrès du PS pour les chômeurs de plus de 60 ans en attendant la retraite, soit 800 euros en tout.  Le ministre du Travail, François Rebsamen, a annoncé mercredi la création d’une prime mensuelle de 300 euros par mois pour les chômeurs de plus de 60 ans bénéficiaires de l’allocation spécifique de solidarité (ASS) ou du RSA socle (revenu de solidarité active) qui ont toutes leurs annuités.
Le gouvernement « vient de le décider : pour remplir l’engagement du Président de la République, un nouveau dispositif va être mis en place pour répondre aux situations individuelles les plus difficiles. Il consistera à verser une prime mensuelle de 300 euros par mois aux bénéficiaires de l’ASS ou du RSA socle qui percevront ainsi une aide d’un montant de plus de 800 euros en attendant de pouvoir liquider leurs droits à la retraite », a déclaré le ministre du Travail lors des questions au gouvernement, à l’Assemblée nationale. L’allocation de solidarité spécifique est une aide attribuée aux chômeurs ayant travaillé au moins 5 ans au cours des 10 ans avant le début du chômage. Elle s’élève à environ 16 euros par jour et n’est accordée qu’aux personnes gagnant moins de 1.137 euros par mois (1.787,50 euros pour les couples).  Le RSA socle remplace l’ancien revenu minimum d’insertion (RMI) : il représente le revenu minimum dont peuvent bénéficier les personnes sans aucun revenu d’activité. Il s’élève à 513 euros par mois pour une personne seule et sans enfant.  François Hollande avait annoncé début novembre le retour d’une allocation pour les chômeurs qui ont suffisamment cotisé mais n’ont pas atteint l’âge de la retraite. L’allocation équivalent retraite (AER), qui permettait  aux chômeurs âgés de faire la jonction entre fin du chômage et la retraite, avait été supprimée en 2011, et très partiellement remplacée par l’Allocation transitoire de solidarité (ATS), qui répondait à des conditions très strictes.  Après la suppression de l’AER, des milliers de seniors avaient été plongés dans une situation financière difficile, aggravée par le report de l’âge de la retraite de 60 à 62 ans à la suite de la réforme de 2010. Ce n’est donc pas nouveau. Face aux protestations, le gouvernement Ayrault avait déjà décidé en janvier 2013 « une mesure d’urgence sociale » en rétablissant partiellement l’AER pour les générations 1952 et 1953.

 

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