Archive pour le Tag 'chômage'

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Baisse du chômage ?

Baisse du chômage ?

Le chômage aurait baissé de 1,3 % avril et juin mais il s’agit seulement des chômeurs de catégorie À alors que dans les autres catégories, ceux qui exercent une activité réduite, l’augmentation est- de 1 %. Autant dire que dans les statistiques le chômage n’a guère évolué. À noter que structurellement à l’approche de l’été le nombre d’inscriptions à pôle emploi est régulièrement en baisse. En cause, le fait que les chômeurs potentiels ne s’inscrivent surtout qu’après les vacances.

Ils sont désormais 3,75 millions de chômeurs sans activité, selon le décompte du service statistique du ministère du Travail, la Dares. Ce qui représente un reflux franc de 50.600 personnes en l’espace de trois mois. En revanche, les catégories B et C, qui regroupent les chômeurs en activité réduite (qui ont travaillé plus ou moins de 78 heures chaque mois), affichent une hausse de 1 %, avec 22.000 inscrits supplémentaires.

 

États-Unis : hausse du chômage

États-Unis : hausse du chômage

 

Entre le 11 et le 18 juillet, 419.000 nouvelles demandes d’allocations-chômage ont été enregistrées, selon les données publiées jeudi par le département du Travail. C’est 51.000 de plus que la semaine précédente, pour laquelle les données ont été révisées en hausse à 368.000. Les analystes s’attendaient eux à 360.000 nouvelles demandes seulement. Pourtant,le nombre total de personnes touchant encore des prestations chômage sous une forme ou une autre a fortement baissé au cours de la première semaine de juillet en raison de la suppression, par la moitié des États du pays, des allocations-chômage exceptionnelles qui avaient été mises en place pour les dizaines de millions de personnes qui avaient perdu leur emploi à cause de la pandémie.

Pandémie et inégalité de chômage

Pandémie et inégalité de chômage


 

Philippe Askenazy,Chercheur au Centre Maurice-Halbwachs (ENS-CNRS-EHESS-PSL),  souligne, dansle Monde , l’inégalité des territoires face à la vague de chômage générée par les conséquences de la pandémie.

 

Les précédentes élections régionales, en 2015, s’étaient déroulées alors que la France portait les stigmates de la grande récession de 2009. Le taux de chômage était toujours à deux chiffres. Toutes les zones d’emploi avaient connu une hausse du chômage, mais l’hétérogénéité s’était fortement accrue : le chômage avait progressé significativement plus dans des zones où il était initialement élevé. L’accélération de la désindustrialisation était en cause dans de nombreuses zones du Grand Nord-Est, mais la crise de 2009 avait surtout fait basculer des zones où s’accumulaient en amont des fragilités spécifiques.

La zone d’emploi de Perpignan (Pyrénées-Orientales), qui avait alors subi la pire hausse du chômage en métropole, en est l’illustration la plus dramatique : le taux de pauvreté et la part des jeunes faiblement diplômés y étaient déjà parmi les plus élevés de France, le commerce de centre-ville sinistré, l’habitat dans certains quartiers délabrés… alors que l’héliotropisme attirait un nombre croissant de résidents dans le département. Cette divergence territoriale est une des clés de lecture des résultats des élections de 2015 : le candidat du Front national, Louis Aliot, avait obtenu à Perpignan 42 % des voix au premier tour.

 

Depuis, tout au moins jusqu’à la crise sanitaire, la lente reprise économique a permis une progression de l’emploi et un retour à la moyenne des taux de chômage locaux, sans pour autant effacer totalement le tournant de 2009. Au dernier trimestre 2019, la zone d’emploi de Perpignan présentait toujours le deuxième plus haut taux de chômage en France métropolitaine à 13,1 %, soit encore 3,5 points de plus qu’en 2008. Louis Aliot a été élu maire de la ville en 2020, et au premier tour des régionales de 2021, le Rassemblement national y a obtenu encore 40 %, tranchant avec une chute de 9 points sur l’ensemble de l’Occitanie.

 

La crise actuelle n’a pour l’instant pas renforcé les déséquilibres géographiques à l’échelle des zones d’emploi ou des départements. C’est peut-être un élément d’explication de la sous-performance de l’extrême droite dimanche. Les chiffres publiés par l’Insee, mardi 29 juin, pour le 1er trimestre 2021, confirment la singularité de la récession historique de 2020. Le soutien massif aux entreprises a permis de préserver les emplois permanents. Les divers besoins en équipement ont même favorisé certains pans de l’industrie manufacturière. Les conditions sanitaires ont dicté les opportunités des travailleurs précaires : jobs sous statut de micro-entrepreneur dans l’économie du dernier kilomètre, saisons touristiques estivales sauvées, mais stations de ski fermées et tourisme international au point mort.

Manif chômage et licenciement : seulement 1200 à 1300 personnes ! Ridicule

Manif chômage et licenciement : seulement 1200 à 1300 personnes ! Ridicule

Seulement 1200 à 1300 personnes selon les organisateurs, la moitié selon la police ont participé à l’appel des syndicats gauchistes Sud et la CGT contre la réforme de l’assurance-chômage et les licenciements en France. Parmi ces gauchistes aussi des politiques

les députés LFI Mathilde Panot, Eric Coquerel et Adrien Quatennens, la députée PCF Elsa Faucillon, le député européen Pierre Larrouturou (Nouvelle Donne) et l’ancien candidat à la présidentielle Olivier Besancenot (NPA).

Il est clair que on voudrait faire la preuve de la marginalisation totale du  mouvement sociale et de l’inutilité des syndicats qu’on ne s’y prendrait pas autrement.

Objectivement ces mouvements gauchistes sont les meilleurs alliés sans doute des forces qu’ils font semblant de combattre. Ces actions ultra minoritaire porte un discrédit mortel à l’action syndicale .

Chômage: forte hausse

Chômage: forte hausse

Après des mois de stabilité (liée au plan de soutien au gouvernement notamment concernant le chômage partiel), le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A (sans activité) a enregistré une hausse de 1,7% en avril, soit 65.600 inscrits en plus, pour s’établir à 3,863 millions, selon les chiffres du ministère du Travail publiés ce jeudi. En incluant l’activité réduite (catégories B et C), le nombre de demandeurs d’emploi en France (hors Mayotte) est quasi stable en avril par rapport au mois précédent(-0,1%, soit -7.000) et s’établit à 6,012 millions, selon la Direction des statistiques (Dares).

Contestation des nouvelle dispositions de l’assurance chômage

Contestation des nouvelle dispositions de l’assurance chômage

 

Le sociologue Mathieu Grégoire conteste, dans une tribune au « Monde », les arguments des économistes Pierre Cahuc, Stéphane Carcillo et François Fontaine en faveur de la réforme de l’assurance-chômage.

 

Tribune.

 

La tribune de Pierre Cahuc, Stéphane Carcillo et François Fontaine en soutien à la réforme de l’assurance-chômage a un incontestable mérite : elle démontre que l’objectif de la réforme n’est pas de faire évoluer les seuls paramètres de l’indemnisation du chômage, mais bien d’en modifier les « principes », et ce alors même que le législateur – qui « devrait être en première ligne sur ce sujet », selon eux – n’a pas été sollicité pour légiférer.

Selon leur analyse, ces principes en vigueur depuis 1958 (assurer un revenu de remplacement du salaire à des salariés privés involontairement d’emploi) engendrent aberrations et iniquités.

En particulier, ils impliquent qu’un salarié en CDI à mi-temps n’a pas les mêmes droits qu’un salarié à temps plein mais au chômage la moitié du temps. Par exemple, une femme ayant travaillé à mi-temps pour 750 euros mensuels a droit à une indemnisation fondée sur ce demi-smic, alors que son mari, qui a travaillé à temps plein au smic, a droit à une indemnisation supérieure, même s’il a été au chômage six mois sur les douze derniers mois.

Pas de corrélation chronologique

Cette salariée a signé un contrat de travail mentionnant une quotité de travail de 50 %. Son temps non travaillé n’est pas systématiquement assimilable à une privation involontaire d’emploi, mais on peut trouver injuste que son indemnisation soit basée sur ce mi-temps peut-être subi. Ce n’est pas du tout l’avis des auteurs et du gouvernement pour qui, tout au contraire, c’est le modèle de justice qu’il faut généraliser à tous ceux qui n’ont pas été pleinement en emploi.

La réforme consiste ainsi à calculer une indemnisation basée sur le demi-smic pour le mari en s’alignant sur le cas le plus défavorable, comme si ce salarié à temps plein avait délibérément décidé de ne pas travailler pendant la moitié du temps. C’est ce qui légitime l’introduction d’un nouveau « principe d’équité : à quotité de travail (sic) et revenus moyens égaux, allocation et droit égaux ».

Le diagnostic sur lequel serait fondée la réforme est aussi simple que dénué de fondements empiriques : l’assurance-chômage serait « devenue une machine à fabriquer de la précarité » et serait responsable d’une « explosion » des contrats courts. Aucune étude n’a jamais établi un tel lien de causalité. Et pour cause, comme le montre un rapport récemment publié par la Dares (le service de recherche du ministère du travail) sur les usages des contrats courts, il n’y a pas même de corrélation chronologique.

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Le choix du chômage

Le choix du chômage 

Le grand reporter de Radio France Benoît Collombat et l’illustrateur Damien Cuvillier sont allés à la rencontre de conseillers politiques, directeurs du Trésor, économistes et philosophes pour tenter de plonger aux racines idéologiques du chômage de masse. Une question brûlante d’actualité au moment où la crise sanitaire frappe des millions de travailleurs.(Interview dans la Tribune)

 Quelle est la genèse de votre ouvrage ?

BENOIT COLLOMBAT - L’idée est venue lors d’une rencontre au festival de bande-dessinée de Saint-Malo en 2016. Ma précédente BD enquête « Cher pays de notre enfance » avec Etienne Davodeau s’intéressait à la violence politique en explorant les coulisses de la vie politique française avec ses officines comme le SAC (service d’action civique) qui a connu une dérive mafieuse. L’idée de cet ouvrage était de dévoiler l’envers du décor en allant à la rencontre des acteurs de cette histoire comme des barbouzes, des syndicalistes, des responsables politiques, ou des agents secrets. C’est une histoire qui n’est pas forcément dans les livres d’histoire.

A cette époque, le pouvoir politique avait encore les manettes sur l’économie et le monde de la finance. Cela m’intéressait de raconter la suite de cette histoire, le moment de bascule où le politique se dessaisit de ces manettes. Je voulais raconter comment ces choix économiques vont produire une autre forme de violence. Il s’agissait de retourner à la racine de ces choix, les documenter et retrouver les acteurs et les témoins de ce processus pour dresser la photographie la plus complète pour les lecteurs.

Pour montrer la violence économique du chômage, Damien Cuvillier, vous évoquez un moment très personnel de votre enfance en Picardie au début de l’ouvrage où votre mère est radiée de Pôle emploi. Pourquoi avez-vous choisi d’évoquer cet épisode familial ?

DAMIEN CUVILLIER - Au moment où Benoît évoque le sujet de cette enquête en 2016 à Saint Malo, l’idée m’intéresse beaucoup en tant que lecteur, notamment sur la mise en perspective. Ce sujet résonnait d’une manière très personnelle dans la mesure où ma mère et plusieurs personnes dans ma famille ont vécu au chômage et le sont toujours. Au-delà des parcours individuels, ce qui m’intéressait encore plus était d’élargir la question sur les origines du chômage de masse et cette fatalité soi-disant inexorable.

Malgré les alternances politiques, vous montrez qu’il y a une permanence dans les politiques économiques menées sur les cinquante dernières années. Comment expliquez-vous cette continuité ?

B.C- Le point de départ de l’enquête est de raconter cette grande continuité idéologique au-delà des alternances politiques. Le récit commence par un conseil des ministres au début des années 70 où Pompidou paraît accablé parce que le chômage touche 400.000 personnes en France. Cette scène marque le début d’une séquence historique. Elle dit beaucoup de choses. Elle montre une préoccupation politique mais elle envoie surtout un signal clair en expliquant que désormais il va falloir se serrer la ceinture et mener des politiques dites « de compétitivité.»

On trouve les prémices de ce mouvement dans les années 60 avec le démantèlement d’une partie du contrôle de l’Etat sur la masse monétaire et les circuits financiers. A partir des années 80, il y a une certaine forme de continuité, après une période assez courte de relance keynésienne. L’orthodoxie budgétaire et financière va être poursuivie par les socialistes. On revient par exemple sur les coulisses des nationalisations, du tournant de la rigueur. Ce couloir d’options économiques va se poursuivre jusqu’à aujourd’hui. La bande dessinée en proposant un cadre était un format adapté pour raconter cette pensée reposant sur un cadre idéologique : le néolibéralisme. L’Etat doit servir avant tout le marché et le droit privé doit prévaloir.

 

Quarante ans après l’arrivée de François Mitterrand à la Présidence de la République le 10 mai 1981, quel regard portez-vous sur le rôle de la gauche dans cette politique économique ?

B.C - Dans le livre, nous avons accordé une grande place à cette période car le début des années 80 constitue un moment de bascule important dans notre récit. Très rapidement, le pouvoir socialiste va se rallier à une orthodoxie monétaire autour de la construction européenne. Aujourd’hui, nous sommes toujours dans cette séquence historique. Le pouvoir socialiste de l’époque ne s’est pas contenté d’accompagner ce mouvement de mondialisation et de dérégulation financière. Ce que montre l’enquête, c’est qu’ils ont soutenu et promu ce mouvement. Jacques Delors ou Michel Camdessus ont joué un rôle de promoteurs de ces idées néolibérales. Il y a un ralliement presque enthousiaste des socialistes de l’époque à cette idéologie.

D.C- La force de cette idéologie est que les socialistes sont eux-mêmes convaincus qu’il n’y a pas d’autres alternatives. En matière économique, les autres façons de penser ne sont pas jugées « sérieuses ».

 

Dans le récit, un personnage de la bande dessinée qui a travaillé au Trésor a accepté de témoigner mais sous anonymat. Au total, vous avez mené une quarantaine d’entretiens. Avez-vous été confrontés à des refus ?

B.C- Nous avons essuyé très peu de refus suite à nos sollicitations. Jacques Attali a annulé notre rendez-vous au dernier moment, Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius ont décliné nos demandes. Nous avons été clairs et transparents dès le début sur l’objet de notre travail : une enquête en bande dessinée sur les grands choix économiques de la politique française. Dans la méthode, c’était un travail journalistique classique. L’objectif était de restituer la vérité personnelle de ces acteurs et de les confronter à leurs propres choix à partir de documents et d’archives par exemple.

Dans votre enquête vous mentionnez plusieurs pièces à conviction. Parmi ces documents, quels sont ceux qui vous ont le plus marqué ?

B.C- Il y a deux documents qui sont particulièrement frappants, je trouve. Le premier est une note de 1979 d’un haut fonctionnaire du ministère de l’Economie et des finances. Il écrit au premier ministre Raymond Barre en expliquant qu’il ne faut surtout pas tenter de lutter contre le chômage à court terme. Il faut rester dans le couloir des « bonnes » options économiques.

Le second document est une note de la banque américaine JP Morgan de 1987 qui applaudit les grands choix économiques et monétaires français opérés, quel que soit le parti politique au pouvoir. Les auteurs se félicitent clairement qu’il y ait un taux de chômage de 11% en France car cela permet de faire notamment pression sur les salaires. Cette note a été écrite à l’occasion d’un déplacement du directeur du Trésor de l’époque Daniel Lebègue pour vendre la politique monétaire de la France auprès des investisseurs étrangers. C’est assez rare de trouver un document qui permet de faire tomber un coin du voile de manière aussi claire.

D.C- Le rapport Eisner commandé par le Parti socialiste et Dominique Strauss Kahn qui a été enterré rapidement est également une pièce importante. Le destin de ce rapport qui préconisait la poursuite des politiques de relance et le plein emploi montre que les autres choix de politiques économiques possibles ont été évacués par les socialistes.

 

Vous mentionnez à plusieurs reprises le rôle central d’un personnage méconnu mais important, Tommaso Padoa-Schioppa. Pourquoi cet économiste italien et ministre des Finances a-t-il joué un rôle déterminant à l’échelle européenne ?

B.C- Tommaso Padoa-Schioppa est peu connu du grand public. Ce proche de Jacques Delors fait pourtant partie de ceux qui ont joué un rôle décisif dans cette histoire. Il a joué un rôle éminent en Italie dans le monde bancaire et dans le monde politique. Il a notamment eu des responsabilités au sein de la Banque centrale européenne, été ministre de l’Economie sous Romano Prodi, puis membre du conseil d’administration de Fiat. Padoa-Schioppa a été l’un des architectes de cette pensée qui a structuré la construction européenne. Cette idée que l’Etat ne doit pas avoir le contrôle de la monnaie, que les banques centrales doivent être « indépendantes » et les déficits limités. Quand on se penche sur ses écrits, on voit qu’il porte une vision assez violente et finalement assez peu démocratique de la société. Peu de temps avant sa mort en 2010, il a conseillé le gouvernement grec avant l’arrivée au pouvoir de Syriza.

 

Vous montrez que le chômage n’est pas une fatalité mais le résultat de choix politiques. La pandémie contribue-t-elle à revoir ces choix de politique économique ?

B.C- Avec la révolte des « gilets jaunes », et le coronavirus, une forme d’accélération de l’histoire a accompagné le bouclage de notre livre. La pandémie montre que l’on arrive à la fin d’une séquence historique mais cette fin peut être très longue. Le néolibéralisme n’a pas dit son dernier mot. Cette idéologie a survécu à de nombreuses crises. Dans de nombreux pays, comme en France, les responsables néolibéraux sont encore aux manettes. Avec la pandémie, on a vu que les Etats ont dû sortir de l’orthodoxie monétaire car ils n’avaient pas vraiment le choix. Il a fallu sauver en catastrophe l’économie mais on voit bien en France que sur le fond rien n’a vraiment changé, on voit resurgir le discours sur l’équilibre financier et « la dette Covid qu’il faudra bien rembourser »… Il y a un décalage important avec ce qui se passe aux Etats-Unis, où le pouvoir américain, si libéral qu’il soit, a toujours été beaucoup plus pragmatique. Dans l’enquête, on a voulu démythifier ces grands choix économiques présentés comme intangibles et les questionner. Il faut remettre ces choix dans le débat public. Rien ne pourra bouger si la société entière ne se saisit pas de ces questions-là.

D.C- Il est compliqué à ce stade de voir vers quoi les Etats vont aller. Il y a toujours un discours dominant sur l’économie. Cette idéologie s’adapte à la pandémie ou au capitalisme vert. Malgré la pandémie, la question de l’investissement public dans la santé, l’éducation n’est pas vraiment mise en avant. Tout le monde a applaudi le personnel soignant l’année dernière. Finalement, l’argent injecté par l’Etat dans le milieu hospitalier correspond à des miettes.

 

Quelles sont les principales difficultés auxquelles vous avez été confrontées pour la mise en récit graphique de cette enquête fouillée ?

D.C- Une des grandes difficultés était de synthétiser au mieux cette histoire. Le livre a différentes dimensions à la fois politique, économique et historique. La mise en perspective est immense. Il a fallu faire des choix. C’est un livre sur lequel nous avons travaillé pendant quatre ans. Il a fallu faire une forme de maquette du livre avant de mettre en forme les pages et les dessiner. Le travail de montage a exigé beaucoup de travail.

Propos recueillis par Grégoire Normand

Chômage au Royaume-Uni : en recul

Chômage au Royaume-Uni : en recul

le Royaume-Uni est structurellement moins affecté par le chômage du fait de nombreux contrats précaires. Cependant environnement constant, le taux de chômage a reculé à 4,8% au premier trimestre au Royaume-Uni contre 4,9% pour décembre à février malgré un confinement strict, notamment à cause d’une sortie des jeunes du marché du travail.

Le taux a amorcé une décrue à partir de fin décembre après avoir grimpé jusqu’à 5,1%. Mais il reste toutefois largement supérieur à son niveau de fin février 2020, juste avant le plein choc de la pandémie, quand il se situait à 4%, rappelle l’Office national des statistiques (ONS).

Assurance chômage : mise en cause au Conseil d’État par les syndicats

Assurance chômage : mise en cause au Conseil d’État par les syndicats

 

 

Les syndicats vont déposer ensemble un recours devant la justice administrative contre le décret du 30 mars. «On n’a pas rédigé de recours commun car chaque organisation a sa ligne, mais nos avocats iront symboliquement ensemble pour montrer notre opposition commune. Ce n’est pas l’ultime espoir mais on compte beaucoup dessus», affirme Michel Beaugas (FO).

 

Les syndicats déposeront à la fois un référé suspension et une saisine sur le fond. Les juges auront un mois pour se prononcer sur la suspension et éventuellement ensuite quatre mois pour examiner le fond. Pour étayer leurs recours, les syndicats ont fait tourner les ordinateurs en multipliant les «cas types» de «ruptures d’égalité» entre demandeurs d’emploi générées par la modification au 1er juillet du calcul du salaire journalier de référence (SJR), le cœur de la réforme.

 

«Comme il y a déjà eu une annulation de cette mesure en novembre par le Conseil d’État et une rectification par le gouvernement derrière, on a été obligés d’approfondir, on a bien gratté le décret», résume Michel Beaugas.

 

Un décret qui a créé des inégalités notamment en matière de périodes d’indemnisation inhabituelles (activité partielle, congés maternité, maladie…). Pour éviter ces «effets non voulus», la ministre du Travail, Élisabeth Borne, a rédigé un peu à la va-vite un décret rectificatif qui prévoit de compter ces périodes «comme si le salaire avait été à son niveau habituel». Une prise en compte qui juridiquement semble assez fragile.

Si le gouvernement ne renonce pas, «l’une des dernières réformes du quinquennat s’attaquera donc aux travailleurs précaires, en réduisant leurs droits et en fragilisant leur situation sociale», ont dénoncé dans une tribune au Monde plusieurs responsables syndicaux et associatifs, dont Laurent Berger (CFDT) et Philippe Martinez (CGT).

Social–CONTRE LE CHÔMAGE DES « EMPLOIS VERTS ?

Social–CONTRE LE CHÔMAGE DES « EMPLOIS VERTS ?

 

 

Curieusement le parti socialiste et Europe écologie les Verts redécouvrent les vertus d’un véritable revenu d’insertion sociale. C’est-à-dire en fait un RSA réellement conçu pour favoriser la formation et la réintégration dans le parcours professionnel. Notons que toutes les propositions qui avaient été faites dans ce sens par d’autres formations politiques avaient été jusque-là combattues tant par le parti socialiste que par écologie les Verts.  Pour justifier ce changement de position socialiste et écolo parle maintenant d’emploi verts. En faite des emplois subventionnés contre l’obligation d’un travail.

« Il est aujourd’hui absurde que des gens soient indemnisés à être malheureux chez eux alors qu’ils pourraient contribuer au bien commun. C’est dans ce contexte que nous devons ouvrir un nouvel horizon positif et que nous soutenons la mise en place d’une garantie de l’emploi pour les personnes qui en sont privées, dans des activités utiles à la reconstruction écologique », écrivent-ils dans le Journal du Dimanche.

Pour Martine Aubry (PS, Lille), Jeanne Barseghian (EELV, Strasbourg), Emmanuel Denis (EELV, Tours), Anne Hidalgo (PS, Paris), Léonore Moncond’huy (EELV, Poitiers), Benoît Payan (PS, Marseille), Johanna Rolland (PS, Nantes), Cédric Van Styvendael (PS, Villeurbanne) et Anne Vignot (EELV, Besançon), « le climat a besoin de bras pour accélérer la décarbonation de notre économie et des millions de Françaises et de Français veulent un travail. Il n’y a que dans un système défaillant que ces deux réalités peuvent coexister. »

Il s’agit selon eux, à un coût inférieur aux dispositifs actuels d’aide à l’emploi, de « satisfaire de très nombreux besoins individuels et sociaux dans des secteurs variés comme le bâtiment, l’agroécologie ou encore l’économie circulaire ». Un propos très général qui mériterait d’être un peu davantage documenté. La proposition ressemble en effet à une promesse électorale. Mais le propos est tellement général qu’il en affecte la pertinence.

« Il est urgent », conluent-ils, « d’inventer une écologie sociale qui réponde aux besoins concrets des Français et des territoires. La garantie à l’emploi vert répond à un objectif d’intérêt général : faire la transition écologique en sortant de la société de chômage de masse. Elle ouvre un chemin aux abords duquel personne ne sera abandonné. »

CONTRE LE CHÔMAGE DES « EMPLOIS VERTS ?

CONTRE LE CHÔMAGE DES « EMPLOIS VERTS ?

 

 

Curieusement le parti socialiste et Europe écologie les Verts redécouvrent les vertus d’un véritable revenu d’insertion sociale. C’est-à-dire en fait un RSA réellement conçu pour favoriser la formation et la réintégration dans le parcours professionnel. Notons que toutes les propositions qui avaient été faites dans ce sens par d’autres formations politiques avaient été jusque-là combattues tant par le parti socialiste que par écologie les Verts.  Pour justifier ce changement de position socialiste et écolo parle maintenant d’emploi verts. En faite des emplois subventionnés contre l’obligation d’un travail.

« Il est aujourd’hui absurde que des gens soient indemnisés à être malheureux chez eux alors qu’ils pourraient contribuer au bien commun. C’est dans ce contexte que nous devons ouvrir un nouvel horizon positif et que nous soutenons la mise en place d’une garantie de l’emploi pour les personnes qui en sont privées, dans des activités utiles à la reconstruction écologique », écrivent-ils dans le Journal du Dimanche.

Pour Martine Aubry (PS, Lille), Jeanne Barseghian (EELV, Strasbourg), Emmanuel Denis (EELV, Tours), Anne Hidalgo (PS, Paris), Léonore Moncond’huy (EELV, Poitiers), Benoît Payan (PS, Marseille), Johanna Rolland (PS, Nantes), Cédric Van Styvendael (PS, Villeurbanne) et Anne Vignot (EELV, Besançon), « le climat a besoin de bras pour accélérer la décarbonation de notre économie et des millions de Françaises et de Français veulent un travail. Il n’y a que dans un système défaillant que ces deux réalités peuvent coexister. »

Il s’agit selon eux, à un coût inférieur aux dispositifs actuels d’aide à l’emploi, de « satisfaire de très nombreux besoins individuels et sociaux dans des secteurs variés comme le bâtiment, l’agroécologie ou encore l’économie circulaire ». Un propos très général qui mériterait d’être un peu davantage documenté. La proposition ressemble en effet à une promesse électorale. Mais le propos est tellement général qu’il en affecte la pertinence.

« Il est urgent », conluent-ils, « d’inventer une écologie sociale qui réponde aux besoins concrets des Français et des territoires. La garantie à l’emploi vert répond à un objectif d’intérêt général : faire la transition écologique en sortant de la société de chômage de masse. Elle ouvre un chemin aux abords duquel personne ne sera abandonné. »

Assurance-chômage : baisse des indemnités pour 1 million de bénéficiaires

Assurance-chômage : baisse des indemnités pour 1 million de bénéficiaires

il se confirme que la réforme de l’assurance chômage dénoncée notamment par la CFDT va provoquer une baisse de revenus sérieuse pour plus d’un million de bénéficiaires à compter de juillet. .

Il y a d’abord la modification du calcul du salaire journalier de référence. Le nouveau mode de calcul prendra en compte les journées travaillées et les journées non travaillées pour toutes les personnes qui ouvriront des droits à partir de l’été prochain alors qu’auparavant, seuls les jours travaillés étaient pris en compte. Cette modification technique entraînerait une baisse des allocations pour 1,15 million de chômeurs, soit près de 41% des inscrits durant la première année de mise en oeuvre de la mesure. Et les personnes affectées seraient principalement en CDD ou en contrat intérimaire. En revanche, ils devraient bénéficier d’un allongement des droits. La période moyenne de droits pourraient ainsi passer de 11 mois à 14 mois.

Parmi les autres mesures, la hausse de la durée minimum d’affiliation pour toucher des droits (6 mois au lieu de 4 mois auparavant). Enfin, le dispositif du bonus-malus a été conçu pour être neutre financièrement. Cette dernière mesure qui doit d’abord toucher les entreprises n’entrera en vigueur qu’en 2022.

Chômage : la progression masquée par le travail partiel

Chômage : la progression masquée par le travail partiel

Il est clair que les chiffres de pôle emploi sont complètement faussés pour dénombrer le nombre de chômeurs du faîte du travail partiel qui concerne plus de 2 millions de salariés indemnisés partiellement.

23 000 demandeurs d’emplois en catégorie A supplémentaires, soit une hausse de 0,6% par rapport à janvier a été constatés par le ministère. Celle-ci touche l’ensemble des tranches d’âges, jeunes, médians, comme séniors.

Le nombre de chômeurs en catégories B et C (activité réduite) est en baisse de 0,9% (- 28 000 personnes). Toutes catégories confondues, le nombre de demandeurs d’emploi est en légère hausse en France (hors Mayotte), de 2 700 personnes pour atteindre les 6,7 millions. Sur un an, par rapport à la même période en 2020, le chômage a augmenté de 9,5%.

Dégradation. Cette hausse mensuelle pourrait s’expliquer, selon la Dares, par l’augmentation du nombre de ruptures conventionnelles homologuées. Ces dernières ont bondi de 1,7% en février, pour un total de 35 800. Depuis le début de l’année, les chiffres du chômage sont inconstants. Ils avaient baissé de 0,9% en janvier (pour la catégorie A, soit – 34 600 personnes).

Chômage partiel : encore plus de 2 millions

Chômage partiel : encore plus de 2 millions

Le recours à l’activité partielle reste important : le nombre de salariés effectivement en activité partielle est estimé à 2,1 millions en février (11% des salariés du privé), après 2,3 millions en janvier. Le coût pour l’État et l’Unédic s’élèverait en février à 1,7 milliard d’euros (après 1,7 milliard en janvier et 2 milliards en décembre).

Fin février, 15% des salariés, comme fin janvier, sont employés par une entreprise dont les effectifs ont diminué du fait de la crise sanitaire. Cette part reste très élevée dans l’hébergement-restauration (39%) et diminue dans le commerce (14%, – 5 points).

Le chômage en baisse en janvier !

Le chômage en baisse en janvier !

 

Il est clair que les statistiques actuelles du ministère de l’emploi ne présentent aucun intérêt. En effet cela n’intègre pas les 2 millions de chômeurs partiels pas davantage que ce qui ont renoncés à chercher un emploi content tenu du blocage de certaines activités ou de leur ralentissement. Le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A (sans activité) aurait donc enregistré une baisse de 0,9% en janvier, soit 34.600 inscrits en moins, pour s’établir à 3,79 millions, selon les chiffres de la Dares publiés jeudi. En incluant l’activité réduite (catégories B et C), le nombre de demandeurs d’emploi en France (hors Mayotte) est quasi stable en janvier (+0,1%, soit +3.600) et s’établit à 6 millions, selon le service statistique du ministère du Travail.

Ces statistiques mensuelles sont publiées sans commentaire sur le site de la Dares qui a décidé de revenir à une analyse des évolutions trimestrielles, moins volatiles, comme avant la crise sanitaire mais dans la période complètement incohérente

Les derniers résultats trimestriels publiés fin janvier avaient même fait état au quatrième trimestre 2020 d’une diminution du nombre de chômeurs en catégorie A de 2,7% par rapport au trimestre précédent. Pour 2020, sous l’effet de la crise liée au Covid-19, la hausse du nombre de chômeurs a atteint 7,5%, avec 265.400 inscrits supplémentaires au 4e trimestre 2020 par rapport au 4e trimestre 2019.

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