Moral des ménages juin : toujours dans les chaussettes sur le chômage
La grande inquiétude reste l’emploi. « En juin, les ménages sont nettement plus nombreux qu’en mai à anticiper une augmentation du chômage. Après avoir reculé de 6 points en mai, le solde correspondant bondit de 11 points et se situe sensiblement au-dessus de sa moyenne de long terme » expliquent les experts de l’Insee. Bon an, mal an, et si l’on excepte une petite poussée d’inquiétude au mois d’avril, le solde d’opinion des ménages sur la situation de l’emploi avait tendance à s’améliorer depuis décembre 2011. A cette époque le solde d’opinion des ménages calculé par l’Insee atteignait 68 points, son plus haut niveau depuis la fin 2009. Il faut dire qu’après plusieurs mois d’amélioration, le chômage s’est fortement dégradé en France. Il a même atteint, à la fin du premier trimestre son plus haut niveau depuis 1999, selon les données publiées par l’Insee en tenant compte des méthodes de calcul du Bureau international du travail (BIT). Il atteint 9,6% en France métropolitaine et 10 % en incluant les départements d’outre-mer, en hausse de 0,2 point par rapport au quatrième trimestre, également au plus haut depuis 1999. Et au cours des derniers mois la situation a continué à se dégrader. En avril, dernier mois connu, le chômage a ainsi augmenté pour le douzième mois consécutif en France, se maintenant à son plus haut niveau depuis septembre 1999. La dégradation a en particulier touché les travailleurs les plus âgés et les chômeurs de longue durée, la situation des jeunes s’améliorant tout en restant très maussade sur un an. Les mois à venir permettront donc de savoir s’il ne s’agit que d’une bouffée d’inquiétude ou un véritablement retournement de tendance. Malheureusement, la morosité des perspectives économiques tant en France qu’au delà des frontières, risque de faire pencher la balance du mauvais côté