Chômage : recul de l’emploi intérimaire
Net recul de l’emploi intérimaire sur un an. L’organisation patronale qui regroupe les différentes agences d’intérim explique dans son rapport qu’en un an, l’emploi intérimaire a reculé de 2,4%. C’est dans le bâtiment et les travaux publics que la baisse est la plus forte, presque 10 % entre février 2013 et février 2014. Et pas question d’accuser la météo. Le temps a été plutôt clément cet hiver. Ce ralentissement des embauches d’intérimaires sur les chantiers est le simple reflet de l’activité économique très faible. Seul point annexe qui a pu jouer, la proximité des élections municipales. Les élus sont en-effet beaucoup plus prudents en fin de mandat et évitent les travaux qui occasionnent des nuisances. Mais au-delà du BTP, les services, le commerce et les transports, sont aussi touchés par une baisse de l’emploi intérimaire. « La reprise n’arrive toujours pas d’autant plus que mes 3 premières semaines de mars sont mauvaises. Nous sommes obligés de décevoir un certain nombre de demandeurs d’emplois qui ne trouvent pas de missions« , explique François Roux, le délégué général de Prismemploi. « Mais paradoxalement, détaille-t-il, il y a encore des métiers sur lesquels on n’arrive pas à recruter car sans doute jugés peu attractifs comme l’hôtellerie et la restauration. » Et parmi les autres secteurs où il manque toujours des intérimaires il y aussi certaines branches de l’industrie, comme l’aéronautique. Dans cette dernière, on manque, par exemple, de soudeurs suffisamment qualifiés.