Archive pour le Tag 'choix'
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Elections 2017 : « le choix entre un corrompu et une démagogue » (presse étrangère)
«Choisir entre un corrompu sans charisme et une démagogue charismatique», indique le journal espagnol « El Periódico », selon lequel François Fillon « sent le cadavre politique ». Emmanuel Macron intéresse. « Son programme combine valeurs de gauche et mesures libérales. Un intéressant cocktail pour qui joue le piano comme Sam dans « Casablanca » », relève « La Vanguardia ». La presse étrangère est toujours aussi sévère vis-à-vis de François Fillon et de la classe politique française. Après la conférence de presse de l’ancien Premier ministre, beaucoup ont cependant salué la prestation de François Fillon qui a réussi un extraordinaire numéro de claquettes pour écraser toute velléité de contestation dans son camp sans pour autant apporter la moindre preuve susceptible de le disculper. « Chapeau l’artiste » a dit un correspondant étranger. Mais pour la presse étrangère, une affaire Fillon serait impossible dans nombre de pays. «C’est à la fois très amusant et très intéressant, témoigne Nicole, journaliste à la chaîne allemande ARD. Une affaire d’une telle ampleur n’aurait pas été envisageable en Allemagne. Le candidat aurait dû se retirer immédiatement à la demande du parti.» Et la journaliste de citer le cas de l’ancien président, Christian Wulff, qui avait dû démissionner en 2012 pour un prêt de 500.000 euros contracté auprès de la femme d’un homme d’affaires. «En Allemagne, les salaires des hommes politiques sont plus modestes. Là, on parle de près d’un million d’euros quand même», renchérit un concurrent de Nicole, qui travaille pour la chaîne ZDF. En Grande-Bretagne, l’épisode est vu comme étant symptomatique de la classe politique française, régulièrement empêtrée dans des affaires de ce type. «Chez nous, il est interdit depuis quelques années d’employer sa famille en tant que parlementaire. Jusque-là, on n’avait pas traité cette affaire, mais là on attend de voir ce qu’il va dire parce qu’il était quand même le favori. C’est une catastrophe pour lui», témoigne la correspondante à Paris de la chaîne ITV News. La presse anglaise juge régulièrement que ce type de scandale est «totalement normal en France», jugeait The Independant . Pour le Daily Telegraph sept de conférence de Fillon et » un magnifique écran de fumée.” Comme le quotidien britannique conservateur, nombreux sont les journaux étrangers à s’interroger aussi sur le fond de l’affaire. Ainsi, The Times estime que “sa posture combative a été perçue comme une tentative désespérée pour sauver sa candidature après deux semaines de scandale qui l’ont conduit de grand favori pour la présidentielle à la troisième place”. Le journal suisse Le Temps a, lui, admiré la stratégie mise en place par l’équipe de François Fillon : Le présidentiable du camp conservateur a fait d’une pierre trois coups, éliminant définitivement tous ceux qui auraient pu songer à se présenter à sa place, mettant les médias au pied du mur en répétant qu’il ne sera pas candidat s’il est mis en examen, et affirmant qu’il a ‘la certitude qu’aucune décision de justice ne viendra désormais perturber son parcours’. La posture est béton.” “Fillon se voit comme l’homme chassé, il ne montre aucun signe d’une prise de conscience”, estime de son côté le journal allemand Zeit Online. The New York Times a également remarqué que, “de manière répétée, M. Fillon a exprimé son mépris et sa colère contre les médias”. Pour le quotidien espagnol La Vanguardia, l’exposé de François Fillon est la preuve qu’en France, “on peut expier ses péchés grâce à la confession, mais cela laisse des traces”. The Daily Telegraph conclut sur un sentiment partagé par de nombreux médias étrangers « Le problème (de Fillon) est qu’il décrit sa campagne comme une rupture avec le passé. Mais ce genre de scandale ne représente en rien cette intention. Au contraire, c’est juste une illustration supplémentaire de ce refrain bien connu : une règle pour l’élite, une autre pour le reste de la population. »”
Candidature de François Fillon : le choix entre le renoncement et la déconfiture
Dans tous les cas de figures la candidature de Fillon est plombée. Le choix est désormais clair : c’est soit le renoncement, soit la déconfiture au premier tour des présidentielles. Le système de défense de l’intéressé ne tient évidemment pas, il est même d’une insignifiance qui désarçonne. En outre chaque jour, s’ajoutent de nouvelles accusations. La semaine dernière la presse avait révélé que Fillon avait rémunéré son époux à hauteur de 500 000 € comme pseudo assistante parlementaire. Hier on a appris qu’en réalité cette rémunération était de 900 000 €. De plus on a aussi appris que Fillon avait détourné du Sénat des sommes normalement allouées aux assistants parlementaires pour une somme de l’ordre de 25 000 €. Il a aussi rémunéré ses enfants pour une somme de 84 000 € en justifiant qu’ils étaient avocats alors qu’ils n’étaient qu’étudiants. Dernier avatar de cette affaire la découverte de sa société de conseil « 2 F ». Enfin la rémunération d’un emploi fictif dans le journal d’un milliardaire : la revue des deux mondes où Penelope Fillon n’a jamais mis les pieds. Autant d’éléments injustifiables surtout pour celui qui avait pris la posture de l’homme honnête et de la rigueur. L’embarras est tel chez les républicains que peu de grosses pointures osent prendre sa défense. Dans la coulisse, on évoque désormais clairement renoncement. Certes la procédure juridique pouvant le condamner pour les différents motifs évoqués n’est pas prête d’aboutir. Le temps juridique n’est pas le temps médiatique ou le temps politique. Ceci étant, les dégâts sont déjà faits dans l’opinion publique et un sondage vient de démontrer que 75 % des Français ne croient pas aux explications de Fillon. Du coup sa popularité va encore continuer de se rétrécir comme peau de chagrin. ‘Il risque très rapidement d’être dépassé par Macron. En clair, le risque c’est que les républicains soient disqualifiés dès le premier tour avec des conséquences inévitables sur les législatives qui vont suivre les présidentielles. Les jours de François Fillon sont-donc comptés? La question d’une candidature alternative à la présidentielle se pose désormais avec gravité dans les rangs de la droite et du centre où l’on redoute des répliques sans fin de l’enquête judiciaire en cours. « Au train où vont les choses, je crains qu’il ne faille rapidement déclencher un plan B », lâche dépité un parlementaire Les Républicains à Reuters. Un autre élu LR décrit un climat « surréaliste » : « Personne n’en parle (de l’affaire-NDLR). Personne ne veut bouger parce que le premier qui bouge est mort », témoigne-t-il. « C’est tellement grave qu’on n’ose pas en parler. Personne ne veut officiellement poser la question (d’un retrait) parce que la poser c’est déjà y répondre », ajoute ce député. Un troisième parlementaire avouait mardi que consigne avait été donnée par l’état-major du candidat de « se taire ». « On devient inaudible, vous imaginez une campagne présidentielle au rythme des démentis et des dénégations? », déplore un élu filloniste. Selon un sondage Elabe pour BFM TV publié mardi, plus de trois quarts des Français (76%) ne sont pas convaincus par la défense de François Fillon, qui, s’il refuse de se soumettre au « tribunal médiatique », a livré des éléments dont l’imprécision a accentué les spéculations. Mardi après-midi, le Canard enchaîné a diffusé de nouvelles informations qui révisent à la hausse le montant perçu par Penelope Fillon et deux des enfants du couple, à plus d’un million d’euros. Plusieurs députés ont relayé mardi matin lors de la réunion de groupe les interrogations, les inquiétudes et la colère des électeurs. « Ça a un effet dévastateur sur le terrain. Ce sont les sommes qui choquent. Ça donne le tournis à ceux qui ont le smic ou à peine plus », témoigne un ancien soutien de Nicolas Sarkozy. « Je n’entends pas trop ‘je vais voter FN’, j’entends un peu ‘je vais voter Macron’, mais ils disent surtout qu’ils vont rester chez eux. Il y a un sentiment de sidération, d’écoeurement et de démobilisation terrible », ajoute-t-il. « Je pense que François Fillon doit parler de son programme, même si c’est plus difficilement audible », plaide le député de la Manche Philippe Gosselin, qui soutenait Alain Juppé pour la primaire. « Il y a une fièvre qui aujourd’hui désespère tout le monde, (…) je crois qu’il faut prendre le temps de se poser un peu, sans pour autant évidemment considérer que tout ça n’est que de l’épiphénomène », a-t-il commenté sur BFM TV. « François Fillon est le vainqueur de la primaire, un vainqueur légitime. (…) Le plan B est un plan qu’on n’a pas à envisager à ce stade ». Certains y pensent pourtant, et « y travaillent », lâche un député. Et de déclarer encore à Reuters : « Le plus grand risque c’est un entre-deux : que Fillon ne soit pas assez déstabilisé pour se retirer mais trop pour être qualifié au second tour de la présidentielle ».
Primaire gauche : le choix entre un apparatchik et un apparatchik
Pour nombre d’observateurs politiques il n’y a pas grand-chose de commun entre Benoît à mon et Manuel Valls. Il y a pourtant un point commun essentiel : ce sont tous les deux des apparatchiks. C’est-à-dire des oligarques entrés vers 20 ans en politique comme on entre en religion et qui œuvrent depuis une trentaine d’années au sein des structures socialisantes. Pas vraiment des perdreaux de l’année pour opérer le renouvellement qu’ils proposent. Bref, des pros de la politique qui n’ont jamais mis les pieds dans le système productif ou dans une entreprise, ce qui ne les empêche pas de parler à tort et à travers des grandes mutations qui s’y opèrent et de la misère des travailleurs. On pourrait objecter que nombre d’intellectuels n’ont pas non plus mis les pieds dans le monde réel du travail et pourtant ils théorisent sur les restructurations en cours non seulement sur le terrain économique mais aussi social et sociétal. Une différence de taille toutefois Benoît Hamon et Manuel Valls sont loin d’être des intellectuels. Pour deux raisons, d’abord ils sont peu diplômés puisqu’il dispose seulement d’une vague licence d’histoire. Deuxièmement parce que leur tempérament ne les incite pas au travail de réflexion et de théorisation. En fait ils récitent, l’un comme l’autre, le latin de leur paroisse politique sans savoir d’ailleurs de quoi il parle. Hamon, lui, va au plus court ; ne comprenant pas les évolutions structurelles et scientifiques liées au numérique il en déduit que le travail est condamné. Comme il faut bien vivre, on va taxer les robots pour assurer un revenu universel, un raccourci caricatural de paresseux. Manuel Valls, lui, est plus pertinent sur certaines orientations mais reste approximatif. Il a surtout le défaut de confondre démocratie et autoritarisme. De confondre chef de guerre avec responsable de gouvernement. Bref tout le contraire de Rocard auquel il se réfère pourtant. Idéologiquement il est encore plus perdu que Benoît Hamon .témoins, les contradictions entre sa campagne électorale et sa ligne politique comme Premier ministre. Manuel Valls slalome selon les circonstances entre un positionnement socialiste obsolète, une posture sociale démocrate et une attitude totalement libérale. Le slalom politique vaut aussi pour Hamon qui a commencé comme rocardien avant de devenir gauchiste (une évolution qui avait réussi à Mitterrand). Pour les deux apparatchiks, il s’agit surtout de continuer à exister politiquement. Ces professionnels de la politique en vivent depuis une trentaine d’années, on ne peut guère espérer de convictions autres que la conquête du pouvoir pour perpétuer leur situation.
Air France : après l’arrestation des militants CGT, le choix entre le réformisme ou la révolution stérile
Après l’arrestation de militant CGT impliqués dans les violences à Air France, on constate comme d’habitude deux types de réaction très opposés. Les uns très sa gauche et même à l’extrême gauche soutiennent que la violence est à imputer à la direction d’Air France avec l’annonce des licenciements. De l’autre certains se réjouissent de l’action de la justice réglant au passage des comptes avec le syndicalisme. D’une certaine manière cette opposition illustre bien le débat caricatural sur la situation du syndicalisme en France. Pour schématiser à outrance il y a d’un côté les partisans de la suppression du syndicat, de l’autre ce qui privilégie l’action systématiquement contestataire et même révolutionnaire. Il n’est pas étonnant dans ces conditions que le syndicalisme français soit aussi faible et ne joue qu’un rôle marginal dans la négociation collective. Il est clair que l’attitude agressive de certains syndicalistes n’est pas tolérable dans une société démocratique moderne pas plus que leur stratégie d’opposition systématique à toute évolution. De ce point de vue on attend que le syndicalisme français fasse sa révolution interne. Cependant la médiocrité génère la médiocrité. En outre l’émergence du syndicat révolutionnaire SUD a grandement favorisé la radicalisation des syndicats concurrents. En fait un syndicat révolutionnaire mélange d’extrême gauche, d’anarchistes et de corporatistes. Dans cet environnement la modernité syndicale portée surtout par la CFDT, parfois par la CGC et l’UNSA a du mal à émerger. Et certains militants de base se laissent entraîner sur la voie d’une radicalité inutile et contre-productive. D’une certaine manière les militants impliqués dans la violence Air France sont aussi les victimes de la stratégie irresponsable de leur organisation. A cet égard il faut regretter que l’évolution de la CGT impulsée par son ancien secrétaire général Bernard Thibault ait été stoppée après son départ. Au moins cinq militants appartiennent donc à la CGT. Des militants de base de la branche fret d’Air France (Air France Cargo) mais aussi un délégué CGT. Le sixième manifestant entendu par les enquêteurs dépend, lui, de la direction de la maintenance, mais on ne connaît pas son éventuelle appartenance syndicale. Ces six personnes sont gardées à vue dans les locaux de la Police de l’Air et des Frontières, à Roissy, depuis les premières heures de la matinée. Leur garde à vue peut théoriquement durer 48 heures. Mais ce lundi soir, l’un d’entre eux a été relâché, sans qu’il soit possible de savoir lequel. Elles sont sous le coup d’une mise en examen pour « violences volontaires en réunion » et « entrave au déroulement du comité d’entreprise ». Des faits passibles de 5 ans de prison. Au total, une dizaine de personnes seraient dans le viseur de la justice, après avoir été identifiées sur les vidéos tournées pendant les violences. Il pourrait donc y avoir d’autres interpellations dans les heures qui viennent. En fin d’après-midi, 200 à 300 personnes ont manifesté devant l’entrée d’Air France Cargo, à Roissy, pour dénoncer ces interpellations et marquer leur solidarité avec les gardés à vue. Quelques figures politiques de gauche sont venues accompagner les manifestants, comme Pierre Laurent et Olivier Besançenot. »Ce qui s’est passé le 5 octobre, c’était un cri de colère, pas un lynchage« , a déclaré Marc Hoquet, mécanicien à Orly et délégué Sud.
Grèce-Merkel : un choix historique
Normalement Merkel est appelée à faire un choix historique lors du sommet européen concernant la Grèce, soit un nouveau plan d’aide pour sauver la Grèce ( et mécontenter les allemands), soit le défaut ( Grexit) et le risque de déstabiliser la zone euro et une croissance déjà atone. Du coup, on pourraiat choir uen troisième voix, prolonger encore et déboucher sur uen solution provisoire avec une aide très limitée en volume et dans le temps. En principe La chancelière allemande Angela Merkel devra donc faire un « choix difficile », lundi à Bruxelles, lors du sommet extraordinaire de la zone euro, souligne le ministre grec des Finances Yanis Varoufakis dans un entretien publié samedi, laissant entendre que la balle est dans le camp de Berlin. La Grèce, qui doit rembourser le 30 juin 1,6 milliard d’euros au Fonds monétaire international (FMI), risque d’en être incapable si elle ne parvient pas à s’entendre d’ici là avec ses créanciers sur un programme de réformes à même de les convaincre de débloquer une nouvelle tranche d’aide. Jugeant qu’elles ne feront qu’aggraver la situation économique et sociale, Athènes s’oppose toutefois à leurs exigences et les négociations sont dans l’impasse. Sans nouvelles propositions de la partie grecque, les Etats membres de la zone euro réfléchiront aux conséquences d’un défaut de paiement, ont averti vendredi des responsables européens. Bref la fermeté de l’Europe pourraiat bien être menacée par la grande trouille d’uen crise économique et financière dans la zone euro voire au-delà.
2017 : le choix entre la peste ou le choléra
Pas de quoi vraiment s’enthousiasmer à légard des têtes d’affiche pour 2017, ce sera même un choix entre la peste et le choléra dès le premier tour. Comme depuis élection de Mitterrand, en France on ne vote pas le plus souvent pas pour un candidat mais contre celui qu’on ne veut pas voir accéder au pouvoir. Une sorte de vote d’obstruction en quelque sorte. C’est là l’ambigüité démocratique, les élus se croient invertis pour appliquer leur programme alors qu’en fait c’est un vote pour dire non au candidat concurrent. Pas un vote d’adhésion, un vote de protestation. A cet égard la présence de Hollande et de Sarkozy notamment offre une opportunité pour Marine Lepen même si au second tour elle parait n’avoir aucune chance. En effet la posture d’opposition de Marine Lepen est appréciée par une partie non négligeable des Français mais pas son programme. Reste que le rejet de la classe politique est tellement grand surtout à l’égard de chevaux de retour comme Sarkozy et Hollande que le score de le Pen pourrait surprendre. Bref il faudra choisir entre la peste et le choléra. Une élection par avance décevante car aucune personnalité n’a la stature du chef d’Etat qui aurait les capacités affronter les enjeux du moment. Des politiciens, oui , mais des hommes d’état, non. Il suffit pour sen persuader d’écouter avec attention le fond mais auusi la forme de leur propos, tout juste des discours de camelots d’arrière salles de bistrot sans vision, sans compétence, sans hauteur. Tous des politicard professionnels, bref tout se résume à des luttes intérieures à l’oligarchie là où il faudrait l’union de toute les forces démocratiques pour redresser le pays, le mobiliser, engager vraiment les reformes de structure qui plombent la compétitivité, bousculer les institutions qui pérennisent gaspillages, inégalités et bureaucratie. Rien ne pourra changer car il faut l’aval des appareils politiques pour des chances d’être élu. La France est en faiat engluée dans une constition qui paralyse toute évolution et perpétue les clivages artificiels et désuets.
Elections européennes : le choix entre l’incompétence …et l’incompétence
Le choix est limité pour ces élections européennes, ou choisi r les pro-européens béats ou choisir les anti-européens primaires. D’un coté en gros la droite et le PS qui suivent bêtement la politique économique suicidaire de l’Europe, celle qui impose l’austérité, qui tue la croissance et fait grimper le chômage ; de l’autre ceux qui veulent quitter l’Europe ( avec des positions intermédiaires de partis très minoritaires, eux aussi assez contradictoires) ; En réalité ce n’est pas l’idée même de l’Europe qui est en cause mais l’union économique, sa philosophie, sa bureaucratie, son aveuglement ; une Europe en fait totalement dirigée par l’Allemagne mais dont les orientations ne sont pas adaptées à nombre de pays notamment du sud ( France y compris). Pour résumer une incompétence généralisée comme choix qui va sans doute conduire 60% des Français à ne pas voter. D’autant que l’expansionnisme incontrôlé de l’union européennes a fait entrer des pays incapables de s’inscrire dans un processus d’harmonisation fiscale, sociale, environnementale voire même de sécurité avant des dizaines d’années (sans parler de la corruption et des mafias). Un expansionnisme voulu surtout par l’Allemagne et les idéologues de Bruxelles. Avec une telle dimension l’union européenne ne peut avancer de manière cohérente. Mais cette extension est largement soutenue par les grands groupes qui voit là l’opportunité d’une part de nouveaux marchés, d’autre par de délocaliser. Pourtant quitter maintenant l’union économique constituerait une catastrophe économique avec immédiatement une dévaluation de 20 à 30% de la monnaie et du pouvoir d’achat. Si la responsabilité incombe en partie à L’Europe elle provient auusi de l’incurie de la politique française caractérisée depuis trente ans par son endettement, l’abandon de son industrie, sa surfiscalité, sa bureaucratie, son système éducatif, un système de redistribution social aveugle qui ne fait pas le tri entre la nécessaire solidarité et les abus de ceux qui vivent du système. Du coup le débat est complètement caricatural. Le vote des européennes va se résumer à l’abstention et un vote anti Hollande. Ce qui est en cause c’est la réorientation totale de la politique européenne qui devrait concentrer toute son énergie sur la relance de la croissance et de l’emploi, étaler dans le temps la réduction des déficits, abandonner sa folie bureaucratique dans nombre de domaines, prendre en compte les questions concrètes des européens. La France ne pèse plus rien en Europe, elle est incapable impulser un renouveau des orientations. Des orientations qui pour l’instant ont essentiellement été mises au service du sauvetage des banques (qui continuent pourtant de spéculer) et de l’euro fort. Sûrement pas au service des politiques industrielles, de la croissance et de l’emploi. C’est l’Europe des élites béates et des fonctionnaires zélés, pas celle des citoyens. Mais avec les antis européens primaires, c’est le chaos annoncé.
Démocratie française : le choix entre des incompétents et/ou des voyous
La France est en face d’un choix très contraint en matière de démocratie, soit elle opte pour l’élection d’incompétents, soit elle choisit des affairistes. Certains cumulant t les deux qualités. Globalement cependant c’est surtout l’incompétence des élus qui est en cause et cela à tous les niveaux de responsabilité politique. A cet égard les collectivités locales ne sont guère mieux gérées que l’Etat. D’une manière générale la décentralisation a généré des une gabegie financière qui se traduit notamment par un su endettement et la montée de la fiscalité locale. En cause évidemment la sociologie de nos élus pour la plupart des fonctionnaires convaincus que la fiscalité et la bureaucratie sont les deux leviers essentiels d’une bonne gouvernance. Pas étonnant que les institutions, les partis, d’une manière générale les organisations dites représentatives soient autant discrédités auprès de l’opinion. A cela s’ajoute des institutions obsolètes, une sorte de monarchie républicaine qui assure certes la stabilité politique mais aussi en même temps l’immobilisme et la médiocrité. Du coup quand la croissance fait défaut les tares françaises sont encore renforcées Exemple d’Alstom fleuron de l’industrie française illustre bien la paralysie de nos élites devant les choix stratégiques ; d’une coté Hollande propose pour un deal énergétique avec l’Allemagne mais de l’autre il va laisser filer Alstom chez l’américain GE, se contentant des promesses sur le maintien de emploi, des promesses du type de celles de Mittal qui ne durent que l’espace de quelques printemps. Qui connait quelque chose à ce dossier ? Hollande l’apparatchik, Sapin le fonctionnaire, Montebourg le flambeur inefficace ? Et Ségolène qui d’habitude s’exprime sur tout se tait sur ce dossier qui pourtant est directement lié aux enjeux écologiques (maitrise et diversification de l’énergie, politique des transports) °. Pourtant la quasi-totalité des commandes d’Alstom sont des commandes publiques (Etat, collectivités locales), des commandes facturées au prix fort qui ont notamment plombé les déficits de la SNCF, d’EDF ou des collectivités. (Faute de concurrence à l’époque). L’adhésion de Hollande à l’irresponsable politique austérité de l’Europe est un autre exemple de cette incurie de la gouvernance. Comment en effet résorber des déficits en quelques années alors que la croissance est insignifiante alors que ces déséquilibres budgétaires sont le fruit d’un endettement de plus de 30 ans Si le rétablissement de grands équilibres est nécessaire, il est suicidaire de voulait le réaliser en si peu de temps et dans une période de crise économique. La réalité c’est que nos élus n’ont en fait aucune vision, aucune stratégie, sans doute pour beaucoup aucune conviction et qu’ils naviguent au gré des modes des experts autoproclamés la plupart récemment convertis aux vertus de l’ultra libéralisme mais qui hésiteront pas à changer de religion après le séisme politique des élections européennes.
Croissance- emploi ou impôts – chômage t: quel choix pour Hollande
Dans un environnement international en crise, la France ajoute une difficulté supplémentaire, son hésitation permanente entre austérité et relance ; De fait la politique économique françaises a été largement inspirée sinon imposée par Bruxelles, d’où cette obstination à réduire brutalement les déficits notamment par le biais du matraquage fiscal. Ce n’est que récemment qu’on a décidé de figer un peu le niveau des prélèvements obligatoires dans le budget 2014. En réalité, il y aura bien augmentation en 2014 et ce n’et qu’éventuellement en 2015 qu’il aura éventuellement un figeage de la pression fiscale. Cette hésitation permanente s’est illustrée à travers discours et pratiques à l’égard des entreprises, d’abord taxées, puis détaxées, à nouveau fiscalement sollicitées et réconfortées lors du congrès du Medef. La vérité c’est qu’il n’ya aucune ligne économique au gouvernement qui slalome entre les exigences de Bruxelles et ses contradictions caractérisées par ses lubies fiscales qui tuent la consommation, la compétitivité et l’emploi. Contrairement à ce qu’affirme Hollande et certains experts aux ordres, la reprise n’est pas là, le bon chiffre de 0.5 % du second trimestre n’est dû qu’augmentation de dépenses de chauffages. L’activité manufacturière ne reprend pas ni en juillet, ni en aout. Et les dépenses contraintes (impôts notamment) ne vont pas favoriser la reprise en fin d’année. Comme d’habitude, il est probable que Hollande va décider de ne pas choisir, ce qui va pour longtemps nous condamner à la croissance molle.