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Covid: Le choix délibéré de la circulation du virus (Gilles Pialoux)

Covid: Le  choix délibéré de la circulation du virus (Gilles Pialoux)

 

« C’est plus une régulation sociale et politique par rapport à une incidence tout à fait faramineuse du variant Omicron, que quelque chose qui colle au mode de transmission », a expliqué dimanche 3 janvier sur franceinfo Gilles Pialoux, infectiologue, chef du service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital Tenon à Paris, après les annonces par le gouvernement d’un assouplissement des règles d’isolement pour les personnes positives au Covid-19 et cas contacts. Sans ces mesures, il y avait le « risque d’une paralysie totale, notamment de l’hôpital ». 

 Le gouvernement a choisi d’alléger les règles d’isolement. Quel regard portez-vous sur ces nouvelles mesures ?

Gilles Pialoux : Ce qui me paraît pertinent, c’est le projet global qui veut que l’on évite que la vague Omicron, qui vient s’ajouter à la vague Delta, paralyse le service public, l’hôpital, les écoles. Je pense que c’est plus une régulation sociale et politique par rapport à une incidence tout à fait faramineuse du variant Omicron, que quelque chose qui colle au mode de transmission. Mais l’exécutif a, depuis le début de cette pandémie, souvent fait des choix entre deux risques. Donc là, il y a le choix de continuer une transmission de la circulation virale par le fait que les gens puissent reprendre des activités. Mais en face, dans l’autre risque, il y avait celui d’une paralysie totale, notamment de certains services publics, dont l’hôpital. Et je pense que c’est cela qui a été privilégié dans les décisions.

Olivier Véran a estimé dans le JDD que la cinquième vague est peut-être la dernière. Etes-vous d’accord avec son analyse ?

J’espère qu’Olivier Véran a raison et qu’après cette vague, on pourrait imaginer une décrue qui serait à la fois liée au fait qu’Omicron serait moins pathogène, moins agressif, moins la cause d’hospitalisations et de passages en réanimation. Mais cela nécessite vraiment d’être démontré plus clairement. Et il y a le fait qu’il y a quand même une réussite française qui est d’arriver à tracter les gens vers la troisième dose ou le rappel. Très clairement, la ligne Maginot, ce sont les gens qui ont eu cette troisième dose de rappel versus les autres. On voit très bien qu’avec Omicron, cela influence énormément le non-passage aux formes graves d’avoir eu cette troisième dose. Donc on est avec des chiffres qui sont assez satisfaisants. Mais il y a quand même deux angles morts. C’est l’école, avec pour l’instant une absence totale de plan adapté à la transmissibilité d’Omicron. Et puis, les personnes immunodéprimées et très fragiles, qui échappent aux anticorps monoclonaux, qui échappent à la vaccination… Et ces gens-là vont continuer à entrer dans l’hôpital.

Pour l’école, quelles seraient selon vous les mesures les plus efficaces ?

Il y a quelque chose que l’on a réclamé beaucoup et qui n’a pas été entendu, parce que l’obsession du ministre de l’Education nationale, c’est de ne pas fermer les classes : il y a un certain nombre de modélisations qui montrent que quand vous dépistez régulièrement les gens, a fortiori avec une incidence très importante dans la circulation du virus dans les écoles – et cela ne va aller que croissant avec Omicron – vous mettez moins d’enfants en dehors du système scolaire que si vous attendez trois contaminations dans une classe. On sait qu’Omicron diffuse énormément dans l’espace. Et s’il n’y a pas un contrôle de l’aération, des capteurs de CO2 et éventuellement des filtres, on n’y arrivera pas. Donc, avec ces deux systèmes, un dépistage répété plus un système de ventilation, en ajoutant une reprise de pédagogie sur le lavage des mains et le masque à partir de 6 ans, cela va participer à un une part de contrôle du virus

Le choix délibéré de la circulation du virus (Gilles Pialoux)

Le  choix délibéré de la circulation du virus (Gilles Pialoux)

 

« C’est plus une régulation sociale et politique par rapport à une incidence tout à fait faramineuse du variant Omicron, que quelque chose qui colle au mode de transmission », a expliqué dimanche 3 janvier sur franceinfo Gilles Pialoux, infectiologue, chef du service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital Tenon à Paris, après les annonces par le gouvernement d’un assouplissement des règles d’isolement pour les personnes positives au Covid-19 et cas contacts. Sans ces mesures, il y avait le « risque d’une paralysie totale, notamment de l’hôpital ». 

 Le gouvernement a choisi d’alléger les règles d’isolement. Quel regard portez-vous sur ces nouvelles mesures ?

Gilles Pialoux : Ce qui me paraît pertinent, c’est le projet global qui veut que l’on évite que la vague Omicron, qui vient s’ajouter à la vague Delta, paralyse le service public, l’hôpital, les écoles. Je pense que c’est plus une régulation sociale et politique par rapport à une incidence tout à fait faramineuse du variant Omicron, que quelque chose qui colle au mode de transmission. Mais l’exécutif a, depuis le début de cette pandémie, souvent fait des choix entre deux risques. Donc là, il y a le choix de continuer une transmission de la circulation virale par le fait que les gens puissent reprendre des activités. Mais en face, dans l’autre risque, il y avait celui d’une paralysie totale, notamment de certains services publics, dont l’hôpital. Et je pense que c’est cela qui a été privilégié dans les décisions.

Olivier Véran a estimé dans le JDD que la cinquième vague est peut-être la dernière. Etes-vous d’accord avec son analyse ?

J’espère qu’Olivier Véran a raison et qu’après cette vague, on pourrait imaginer une décrue qui serait à la fois liée au fait qu’Omicron serait moins pathogène, moins agressif, moins la cause d’hospitalisations et de passages en réanimation. Mais cela nécessite vraiment d’être démontré plus clairement. Et il y a le fait qu’il y a quand même une réussite française qui est d’arriver à tracter les gens vers la troisième dose ou le rappel. Très clairement, la ligne Maginot, ce sont les gens qui ont eu cette troisième dose de rappel versus les autres. On voit très bien qu’avec Omicron, cela influence énormément le non-passage aux formes graves d’avoir eu cette troisième dose. Donc on est avec des chiffres qui sont assez satisfaisants. Mais il y a quand même deux angles morts. C’est l’école, avec pour l’instant une absence totale de plan adapté à la transmissibilité d’Omicron. Et puis, les personnes immunodéprimées et très fragiles, qui échappent aux anticorps monoclonaux, qui échappent à la vaccination… Et ces gens-là vont continuer à entrer dans l’hôpital.

Pour l’école, quelles seraient selon vous les mesures les plus efficaces ?

Il y a quelque chose que l’on a réclamé beaucoup et qui n’a pas été entendu, parce que l’obsession du ministre de l’Education nationale, c’est de ne pas fermer les classes : il y a un certain nombre de modélisations qui montrent que quand vous dépistez régulièrement les gens, a fortiori avec une incidence très importante dans la circulation du virus dans les écoles – et cela ne va aller que croissant avec Omicron – vous mettez moins d’enfants en dehors du système scolaire que si vous attendez trois contaminations dans une classe. On sait qu’Omicron diffuse énormément dans l’espace. Et s’il n’y a pas un contrôle de l’aération, des capteurs de CO2 et éventuellement des filtres, on n’y arrivera pas. Donc, avec ces deux systèmes, un dépistage répété plus un système de ventilation, en ajoutant une reprise de pédagogie sur le lavage des mains et le masque à partir de 6 ans, cela va participer à un une part de contrôle du virus

Covid- Le gouvernement a fait le choix de la circulation du virus (Gilles Pialoux)

Covid- Le gouvernement a fait le choix de la circulation du virus (Gilles Pialoux)

 

« C’est plus une régulation sociale et politique par rapport à une incidence tout à fait faramineuse du variant Omicron, que quelque chose qui colle au mode de transmission », a expliqué dimanche 3 janvier sur franceinfo Gilles Pialoux, infectiologue, chef du service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital Tenon à Paris, après les annonces par le gouvernement d’un assouplissement des règles d’isolement pour les personnes positives au Covid-19 et cas contacts. Sans ces mesures, il y avait le « risque d’une paralysie totale, notamment de l’hôpital ». 

 Le gouvernement a choisi d’alléger les règles d’isolement. Quel regard portez-vous sur ces nouvelles mesures ?

Gilles Pialoux : Ce qui me paraît pertinent, c’est le projet global qui veut que l’on évite que la vague Omicron, qui vient s’ajouter à la vague Delta, paralyse le service public, l’hôpital, les écoles. Je pense que c’est plus une régulation sociale et politique par rapport à une incidence tout à fait faramineuse du variant Omicron, que quelque chose qui colle au mode de transmission. Mais l’exécutif a, depuis le début de cette pandémie, souvent fait des choix entre deux risques. Donc là, il y a le choix de continuer une transmission de la circulation virale par le fait que les gens puissent reprendre des activités. Mais en face, dans l’autre risque, il y avait celui d’une paralysie totale, notamment de certains services publics, dont l’hôpital. Et je pense que c’est cela qui a été privilégié dans les décisions.

Olivier Véran a estimé dans le JDD que la cinquième vague est peut-être la dernière. Etes-vous d’accord avec son analyse ?

J’espère qu’Olivier Véran a raison et qu’après cette vague, on pourrait imaginer une décrue qui serait à la fois liée au fait qu’Omicron serait moins pathogène, moins agressif, moins la cause d’hospitalisations et de passages en réanimation. Mais cela nécessite vraiment d’être démontré plus clairement. Et il y a le fait qu’il y a quand même une réussite française qui est d’arriver à tracter les gens vers la troisième dose ou le rappel. Très clairement, la ligne Maginot, ce sont les gens qui ont eu cette troisième dose de rappel versus les autres. On voit très bien qu’avec Omicron, cela influence énormément le non-passage aux formes graves d’avoir eu cette troisième dose. Donc on est avec des chiffres qui sont assez satisfaisants. Mais il y a quand même deux angles morts. C’est l’école, avec pour l’instant une absence totale de plan adapté à la transmissibilité d’Omicron. Et puis, les personnes immunodéprimées et très fragiles, qui échappent aux anticorps monoclonaux, qui échappent à la vaccination… Et ces gens-là vont continuer à entrer dans l’hôpital.

Pour l’école, quelles seraient selon vous les mesures les plus efficaces ?

Il y a quelque chose que l’on a réclamé beaucoup et qui n’a pas été entendu, parce que l’obsession du ministre de l’Education nationale, c’est de ne pas fermer les classes : il y a un certain nombre de modélisations qui montrent que quand vous dépistez régulièrement les gens, a fortiori avec une incidence très importante dans la circulation du virus dans les écoles – et cela ne va aller que croissant avec Omicron – vous mettez moins d’enfants en dehors du système scolaire que si vous attendez trois contaminations dans une classe. On sait qu’Omicron diffuse énormément dans l’espace. Et s’il n’y a pas un contrôle de l’aération, des capteurs de CO2 et éventuellement des filtres, on n’y arrivera pas. Donc, avec ces deux systèmes, un dépistage répété plus un système de ventilation, en ajoutant une reprise de pédagogie sur le lavage des mains et le masque à partir de 6 ans, cela va participer à un une part de contrôle du virus

Déclarer la guerre aux dérèglements climatiques (Pierre Larrouturou)

Déclarer la guerre aux dérèglements climatiques  (Pierre Larrouturou)

 

 

Pierre Larrouturou,  député européen estime qu’il faut déclarer la guerre aux dérèglements climatiques dans une tribune au « Monde »(extrait).

 

« Les systèmes tiennent souvent plus longtemps qu’on ne le pense, mais ils finissent par s’effondrer beaucoup plus vite qu’on ne l’imagine. » En 2012, quand l’ancien chef économiste du Fonds monétaire international (FMI), Kenneth Rogoff, tire la sonnette d’alarme, c’est d’un possible effondrement du système financier mondial qu’il s’inquiète. Mais nous savons tous que le risque est plus global : crise climatique, crise sociale, crise démocratique et crise de l’Europe… Dans tous ces domaines, on approche d’un point de non-retour, d’un point de basculement.

Selon une étude [financée par l’ONG Avaaz] s’appuyant sur un sondage réalisé entre mai et juin 2021 par l’institut Kantar auprès de 10 000 jeunes âgés de 16 à 25 ans dans dix pays dont la France, 74 % des jeunes trouvent le futur « effrayant ». En raison du dérèglement climatique, « 39 % hésitent à avoir des enfants ».

Nos enfants ont raison d’être inquiets mais nous sommes des millions à être convaincus qu’il existe des solutions : une société nouvelle, plus juste, plus équilibrée et plus durable est prête à naître des ruines de l’ancien monde. A condition d’unir nos forces pour la construire.

Ce n’est pas en améliorant la bougie qu’on a inventé l’ampoule électrique. Ce n’est pas en améliorant la monarchie qu’on a inventé la République. Ce n’est pas en mettant quelques rustines à un système qui menace ruine qu’on évitera le chaos. L’élection d’avril 2022 doit permettre de changer la donne, profondément. En France comme en Europe.

Sur le climat, beaucoup de dirigeants n’ont visiblement pas compris l’urgence : le nombre d’événements climatiques extrêmes a déjà été multiplié par cinq en cinquante ans. Si rien ne change, la France pourrait subir, après 2050, des canicules à répétition, avec des records à 54 ou 55 degrés. Rien qu’en Europe ces canicules pourraient faire 150 000 morts par an.

Pour éviter le pire, il est temps de déclarer la guerre au dérèglement climatique. C’est la seule guerre qui ne fera aucun mort mais va éviter des millions de victimes. C’est la seule guerre qui peut rassembler les peuples au lieu de les diviser. Le nerf de la guerre, c’est l’argent. Pour isoler des millions de maisons, développer des transports en commun sur tous nos territoires, investir massivement dans les énergies renouvelables et la recherche, pour aider nos agriculteurs à changer de pratiques, il faut trouver des sommes considérables. En novembre 2020, le Parlement européen avançait des solutions concrètes. L’une des plus importantes, et la plus rapide à mettre en œuvre, était la création d’une taxe sur la spéculation qui « malgré le Brexit, pourrait rapporter 57 milliards par an », selon le rapport 2020 du Parlement européen sur le plan d’investissement pour une Europe durable (article 37).

 

Le gouvernement a fait le choix de la circulation du virus (Gilles Pialoux)

Le gouvernement a fait le choix de la circulation du virus (Gilles Pialoux)

 

« C’est plus une régulation sociale et politique par rapport à une incidence tout à fait faramineuse du variant Omicron, que quelque chose qui colle au mode de transmission », a expliqué dimanche 3 janvier sur franceinfo Gilles Pialoux, infectiologue, chef du service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital Tenon à Paris, après les annonces par le gouvernement d’un assouplissement des règles d’isolement pour les personnes positives au Covid-19 et cas contacts. Sans ces mesures, il y avait le « risque d’une paralysie totale, notamment de l’hôpital ». 

 Le gouvernement a choisi d’alléger les règles d’isolement. Quel regard portez-vous sur ces nouvelles mesures ?

Gilles Pialoux : Ce qui me paraît pertinent, c’est le projet global qui veut que l’on évite que la vague Omicron, qui vient s’ajouter à la vague Delta, paralyse le service public, l’hôpital, les écoles. Je pense que c’est plus une régulation sociale et politique par rapport à une incidence tout à fait faramineuse du variant Omicron, que quelque chose qui colle au mode de transmission. Mais l’exécutif a, depuis le début de cette pandémie, souvent fait des choix entre deux risques. Donc là, il y a le choix de continuer une transmission de la circulation virale par le fait que les gens puissent reprendre des activités. Mais en face, dans l’autre risque, il y avait celui d’une paralysie totale, notamment de certains services publics, dont l’hôpital. Et je pense que c’est cela qui a été privilégié dans les décisions.

Olivier Véran a estimé dans le JDD que la cinquième vague est peut-être la dernière. Etes-vous d’accord avec son analyse ?

J’espère qu’Olivier Véran a raison et qu’après cette vague, on pourrait imaginer une décrue qui serait à la fois liée au fait qu’Omicron serait moins pathogène, moins agressif, moins la cause d’hospitalisations et de passages en réanimation. Mais cela nécessite vraiment d’être démontré plus clairement. Et il y a le fait qu’il y a quand même une réussite française qui est d’arriver à tracter les gens vers la troisième dose ou le rappel. Très clairement, la ligne Maginot, ce sont les gens qui ont eu cette troisième dose de rappel versus les autres. On voit très bien qu’avec Omicron, cela influence énormément le non-passage aux formes graves d’avoir eu cette troisième dose. Donc on est avec des chiffres qui sont assez satisfaisants. Mais il y a quand même deux angles morts. C’est l’école, avec pour l’instant une absence totale de plan adapté à la transmissibilité d’Omicron. Et puis, les personnes immunodéprimées et très fragiles, qui échappent aux anticorps monoclonaux, qui échappent à la vaccination… Et ces gens-là vont continuer à entrer dans l’hôpital.

Pour l’école, quelles seraient selon vous les mesures les plus efficaces ?

Il y a quelque chose que l’on a réclamé beaucoup et qui n’a pas été entendu, parce que l’obsession du ministre de l’Education nationale, c’est de ne pas fermer les classes : il y a un certain nombre de modélisations qui montrent que quand vous dépistez régulièrement les gens, a fortiori avec une incidence très importante dans la circulation du virus dans les écoles – et cela ne va aller que croissant avec Omicron – vous mettez moins d’enfants en dehors du système scolaire que si vous attendez trois contaminations dans une classe. On sait qu’Omicron diffuse énormément dans l’espace. Et s’il n’y a pas un contrôle de l’aération, des capteurs de CO2 et éventuellement des filtres, on n’y arrivera pas. Donc, avec ces deux systèmes, un dépistage répété plus un système de ventilation, en ajoutant une reprise de pédagogie sur le lavage des mains et le masque à partir de 6 ans, cela va participer à un une part de contrôle du virus

Politique : le non choix est aussi un acte démocratique

Politique : le non choix est aussi un acte démocratique

La députée Paula Forteza, qui a déposé plusieurs propositions de loi contre l’essoufflement démocratique, appelle, dans un entretien au « Monde », à reconstruire la relation au vote et à l’élection pour qu’elle ait du sens pour la société.

 

Députée indépendante des Français d’Amérique latine et des Caraïbes, anciennement La République en marche, Paula Forteza est spécialiste des questions liées au numérique, à la démocratie et aux nouvelles formes d’engagement citoyen. Le 17 novembre, elle a déposé, avec plusieurs députés, trois propositions de loi, pour environ une trentaine de mesures qui s’attaquent à plusieurs facettes de l’essoufflement démocratique.

Sur quel constat initial s’appuient ces propositions de loi ?

Depuis le début du mandat, nous avons suivi l’évolution de la relation des Français aux élections et au vote : évidemment, l’augmentation de l’abstention, l’apparition de nouvelles formes de mobilisation en dehors des institutions, que ce soit dans la rue ou sur les réseaux sociaux, mais aussi l’émergence d’autres types d’expression démocratique ; et surtout, la place des jeunes générations dans ces nouveaux liens à la politique. Face à ces éléments, il fallait se poser la question suivante : comment reconstruire la relation au vote et à l’élection pour qu’elle ait du sens pour la société ?


Comment redonner envie aux citoyens de s’intéresser au champ politique ?

Le fil conducteur a été de chercher des mesures pour que le vote puisse exprimer davantage ce que les Français ont à dire et qu’il permette une expression beaucoup plus large et beaucoup plus diverse des points de vue des Français. Ainsi, la première proposition que nous mettons en avant est la reconnaissance du vote blanc : le vote doit pouvoir non seulement permettre l’expression d’un choix, mais aussi l’expression d’un non-choix.

Mais toutes les propositions que nous faisons vont dans le même sens : derrière la mise en place d’élections législatives à la proportionnelle intégrale et avec parité réelle, c’est aussi l’idée que les préférences des citoyens se liront plus directement dans le résultat des élections. Autre exemple, l’expérimentation au jugement majoritaire, qui permet de classer les candidats au lieu de devoir choisir une seule candidature, permettra l’expression d’un ordre de préférence.

Nombre de vos propositions s’attachent donc à rendre la démocratie plus représentative…

Nous avons eu dans ce quinquennat des initiatives de démocratie participative ambitieuses dans la méthode, comme le grand débat national ou la convention citoyenne pour le climat. Or, elles se sont avérées souvent décevantes et frustrantes pour les citoyens qui s’y sont impliqués, car la traduction politique qui a été faite de leurs propositions a été à chaque fois en deçà de leurs contributions. L’effet peut être contre-productif : les citoyens, ressentant une forme de trahison, s’éloignent davantage de la politique.

Covid: le choix entre guéri ou mort (ministre allemand )

Covid: le choix entre guéri ou mort (ministre allemand )

En Allemagne on n’a pas pour habitude de brosser toujours l’électorat dansant du poil. La situation sanitaire chez nos voisins allemands devient « dramatique » a admis la chancelière Angela Merkel.. Le gouvernement attribue cela en grande partie au fait que beaucoup d’Allemands ne sont toujours pas vaccinés. Pourtant, les propos du ministre de la Santé Jens Spahn hier ont surpris certains  quand il a affirmé que le choix était soit être guéri soit être mort. Au-delà de la forme, beaucoup sont aussi en désaccord sur le fond de ses propos, à l’image des arguments qu’on peut entendre en France : ils veulent être libres de se faire vacciner ou pas. Seuls 68% de la population allemande l’est pour l’instant, et la plupart redoutent un durcissement des mesures sanitaires qui paraît désormais inéluctable.

Fin à la pandémie : un choix politique (OMS)

Fin à la pandémie : un choix politique (OMS)

A juste titre l’organisation mondiale de la santé considère que la fin de la pandémie est possible, tous les moyens existent. Ne reste que la volonté politique qui manque et qui fait que nombre de pays pauvres ne peuvent vacciner la population. Du coup se développent de nouveaux variants qui évidemment ne connaissent pas de frontières et atteignent aussi bien les pays développés que les pays pauvres.

 

«La pandémie prendra fin lorsque le monde choisira d’y mettre fin, c’est entre nos mains, nous avons tous les outils dont nous avons besoin», a lancé le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) lors d’une conférence à Berlin.

Il a déploré que jusqu’ici «le monde n’ait pas utilisé ces outils à bon escient», soulignant qu’avec «près de 50.000 décès par semaine» dans le monde, «la pandémie est loin d’être terminée».

Le chef de l’OMS s’exprimait lors de la cérémonie d’ouverture du «Sommet mondial sur la santé», un événement annuel réunissant professionnels et politiques à Berlin. L’OMS a fixé comme objectif que 40% de la population de chaque pays soit vaccinée d’ici la fin de l’année et 70% d’ici le milieu de 2022. Le Dr. Tedros déplore régulièrement l’accaparement des vaccins anti-Covid par les pays riches.

«Les pays qui ont déjà atteint l’objectif de 40%, y compris tous les pays du G20 doivent céder leur place dans les livraisons de vaccins» au dispositif international Covax et au Fonds africain pour l’acquisition des vaccins (Avat) mis en place par l’Union africaine, a plaidé le Dr. Tedros. Quant aux fabricants de vaccins, ils «doivent partager le savoir-faire, la technologie et les licences, ainsi que la renonciation aux droits de propriété intellectuelle».

Démocratie–Le “préférendum”: Alternative au choix binaire ?

Démocratie–Le “préférendum”: Alternative au choix binaire ? 

 

L’écrivain et historien belge David Van Reybrouck prône, dans une tribune au « Monde », un modèle de référendum non binaire offrant de voter pour ou contre plusieurs propositions. Cet « outil de participation politique citoyenne »

Reste que la démocratie ne sau rait se réduire à des questions multiples et se passer surtout du débat . NDLR

 

 

 

Tribune. 

Partir ou rester. Lors du référendum sur le Brexit, les Britanniques ont dû voter noir ou blanc. Imaginez le scénario s’ils avaient pu choisir parmi vingt propositions afin de redessiner, ou non, la relation entre le Royaume-Uni et l’Union européenne (UE), du « hard Brexit » au statu quo, en passant par toutes sortes d’options intermédiaires élaborées non pas par des responsables politiques, mais par des citoyens ordinaires. Un échantillon représentatif de la population britannique composé de citoyens de tous bords et de tous âges, d’hommes et de femmes, d’europhiles et d’eurosceptiques. Imaginez si tout ce beau monde avait eu la possibilité d’étudier les enjeux en profondeur. Et si, après évaluation, chacun avait pu indiquer un ordre de préférence. Le chantier aurait-il pris autant de temps ? Le pays aurait-il connu les mêmes fractures ?

 

Nous ne le saurons jamais. Reste qu’un tel scénario porte un nom : le « préférendum ». L’arme ultime pour trancher des questions complexes. En matière de politique climatique, le préférendum pourrait incontestablement faire partie de la solution. Depuis les « gilets jaunes », l’ensemble de la classe politique française prend soin d’éviter toute mesure draconienne. Le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) [publié en août] a beau souligner l’urgence de la situation, les images de ces mois de colère populaire restent gravées dans les mémoires.

Emmanuel Macron a eu le courage franchir le Rubicon en créant la convention citoyenne pour le climat, en 2019. Ce dispositif composé de 150 citoyens tirés au sort reste, à ce jour, l’exemple le plus probant d’assemblée climatique. Malheureusement, les recommandations qui y sont formulées peinent à se matérialiser. Malgré sa promesse initiale de soumettre les idées « sans filtre » aux autorités compétentes, le président de la République a élagué trois idées à sa guise, et les propositions qui ont atterri sur la table des instances concernées n’ont guère suscité l’engouement. Selon une enquête publiée en avril par la revue Reporterreseules 15 des 149 propositions semblent avoir été transformées en politique sans filtre, les autres ayant été modifiées ou édulcorées, ou purement et simplement rejetées.

Sujets complexes, options binaires

Et si les recommandations avaient été soumises à un préférendum national plutôt qu’au président ? Plus de la moitié des idées auraient-elles également été rejetées ou ignorées ? Un récent sondage indique au contraire qu’une écrasante majorité de Français adhéraient aux idées de la convention.

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Le “préférendum”:Alternative au choix binaire ?

Le “préférendum”: Alternative au choix binaire ? 

 

L’écrivain et historien belge David Van Reybrouck prône, dans une tribune au « Monde », un modèle de référendum non binaire offrant de voter pour ou contre plusieurs propositions. Cet « outil de participation politique citoyenne »

Reste que la démocratie ne sau rait se réduire à des questions multiples et se passer surtout du débat . NDLR

 

 

 

Tribune. 

Partir ou rester. Lors du référendum sur le Brexit, les Britanniques ont dû voter noir ou blanc. Imaginez le scénario s’ils avaient pu choisir parmi vingt propositions afin de redessiner, ou non, la relation entre le Royaume-Uni et l’Union européenne (UE), du « hard Brexit » au statu quo, en passant par toutes sortes d’options intermédiaires élaborées non pas par des responsables politiques, mais par des citoyens ordinaires. Un échantillon représentatif de la population britannique composé de citoyens de tous bords et de tous âges, d’hommes et de femmes, d’europhiles et d’eurosceptiques. Imaginez si tout ce beau monde avait eu la possibilité d’étudier les enjeux en profondeur. Et si, après évaluation, chacun avait pu indiquer un ordre de préférence. Le chantier aurait-il pris autant de temps ? Le pays aurait-il connu les mêmes fractures ?

 

Nous ne le saurons jamais. Reste qu’un tel scénario porte un nom : le « préférendum ». L’arme ultime pour trancher des questions complexes. En matière de politique climatique, le préférendum pourrait incontestablement faire partie de la solution. Depuis les « gilets jaunes », l’ensemble de la classe politique française prend soin d’éviter toute mesure draconienne. Le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) [publié en août] a beau souligner l’urgence de la situation, les images de ces mois de colère populaire restent gravées dans les mémoires.

Emmanuel Macron a eu le courage franchir le Rubicon en créant la convention citoyenne pour le climat, en 2019. Ce dispositif composé de 150 citoyens tirés au sort reste, à ce jour, l’exemple le plus probant d’assemblée climatique. Malheureusement, les recommandations qui y sont formulées peinent à se matérialiser. Malgré sa promesse initiale de soumettre les idées « sans filtre » aux autorités compétentes, le président de la République a élagué trois idées à sa guise, et les propositions qui ont atterri sur la table des instances concernées n’ont guère suscité l’engouement. Selon une enquête publiée en avril par la revue Reporterreseules 15 des 149 propositions semblent avoir été transformées en politique sans filtre, les autres ayant été modifiées ou édulcorées, ou purement et simplement rejetées.

Sujets complexes, options binaires

Et si les recommandations avaient été soumises à un préférendum national plutôt qu’au président ? Plus de la moitié des idées auraient-elles également été rejetées ou ignorées ? Un récent sondage indique au contraire qu’une écrasante majorité de Français adhéraient aux idées de la convention.

La subjectivité du choix des décideurs

La subjectivité du choix des décideurs

Le psychologue et Prix Nobel d’économie, Daniel Kahneman ,  explore dans l’ouvrage qu’il a coécrit, la variabilité des jugements sur un même sujet, notamment dans des « décisions lourdes » de justice, de médecine ou entrepreneuriales, explique-t-il dans un entretien au « Monde ».

 

Pourquoi nos jugements, personnels comme collectifs, sont-ils si souvent défaillants ? Parce que nous sommes perturbés par des « bruits », aux conséquences parfois désastreuses pour nos vies, explique le psychologue et prix Nobel d’économie (2002) Daniel Kahneman, dont les travaux ont eu une grande influence sur les sciences comportementales.

Dans un nouvel ouvrage coécrit avec le spécialiste en stratégie Olivier Sibony et le juriste et économiste Cass R. Sunstein (Noise. Pourquoi nous faisons des erreurs de jugement et comment les éviter, Odile Jacob, 464 pages, 27,90 euros), il explique comment les bruits perturbent le fonctionnement d’institutions, comme la justice ou la médecine, et quelles stratégies permettent de les limiter.

Vos travaux sur les biais cognitifs ont été fondateurs pour l’économie comportementale. En quoi les bruits s’en distinguent-ils ?

Nous constatons une chose : selon le moment de la journée, un expert prend des décisions radicalement différentes sur un même sujet. Et deux experts disposant des mêmes informations émettent des jugements parfois opposés. Cette variabilité est engendrée par ce que nous appelons le bruit, et qui se différencie des biais cognitifs [comme l’aversion à la perte ou le besoin d’adhérer aux normes].

Comment le bruit perturbe-t-il le fonctionnement de nos institutions ?

Nous aimerions qu’une institution comme la justice, par exemple, parle d’une voix unique, à savoir que les juges délivrent les mêmes verdicts pour des affaires similaires. Mais ce n’est pas ce que l’on observe statistiquement. C’est ce que nous appelons le bruit systémique.

« Les réseaux sociaux sont des amplificateurs de différences extrêmement puissants, inédits dans l’histoire de l’humanité »

Le juge Marvin Frankel [1920-2002], le premier à s’être penché sur le sujet en 1973, a ainsi observé que les peines pour un même délit peuvent varier de plusieurs années selon les juges : cette loterie déterminant le destin des individus est insupportable. Il en va de même avec la médecine. Le diagnostic délivré pour une même maladie ne devrait pas dépendre du médecin, de son humeur ou de s’il a bien dormi. Ce bruit est rarement évoqué parce qu’il est largement sous-estimé, mais il a des conséquences potentiellement graves sur nos vies.

Quand l’avez-vous mesuré pour la première fois ?

Lors d’une enquête au sein d’une grande compagnie d’assurances, il y a sept ans. Nous nous sommes intéressés aux souscripteurs, dont le métier est de déterminer la valeur d’un risque. Nous avons demandé aux dirigeants de la compagnie à combien ils évaluaient l’écart entre les estimations des souscripteurs, censées être très proches. Ils ont répondu 10 %. Mais la différence observée était en vérité de 52 % ! Personne ne s’y attendait.

PRIX DU CARBURANT: L’EXÉCUTIF A LE CHOIX ENTRE DE MAUVAISES SOLUTIONS

PRIX DU CARBURANT: L’EXÉCUTIF A LE CHOIX ENTRE DE MAUVAISES SOLUTIONS

La problématique u prix du carburant prend de l’ampleur en raison d’un niveau de prix qui va rapidement atteindre des records, soit autour de deux euros le litre d’abord pour le 98 ensuite pour le 95 mais aussi pour le gazole. Les médias rendent compte des solutions étudiées par le gouvernement. En réalité l’exécutif a le choix entre seulement deux mauvaises solutions. La première consiste à baisser les taxes ce qui priverait l’ État d’une manne fiscale considérable. La seconde solution consiste à cibler l’avantage sur les moins favorisés.

Comme déjà indiqué la solution consistant à baisser les taxes serait nuisible aux recettes fiscales de l’État puisque le carburant est composé de 60 % d’impôts. La seconde raison est plus politique. En effet ce serait un mauvais signal adressé aux écolos dont nombreux deux partis y compris celui du gouvernement se disputent les suffrages. Pour les écolos ,la voiture c’est l’ennemi et réduire la fiscalité constitueraient une forme d’encouragement au pollueur automobile.

La seconde solution aurait la préférence du gouvernement à savoir la distribution de chèques. D’une part cette redistribution est médiatiquement plus visible qu’une réduction de quelques centimes de la fiscalité. Politiquement, cela marque l’intérêt de l’exécutif vis-à-vis des couches sociales défavorisées. Se pose cependant le difficile problème du seuil à retenir. Beaucoup qui se trouveront  au-dessus de ce seuil risquent  de manifester leur mécontentement. Le gouvernement est particulièrement attentif au réveil d’un mouvement type gilet jaune.

On pourrait évidemment comme pour le gaz et l’électricité prévoir un bouclier mais qui n’est qu’un report des taxes à plus tard après les présidentielles.

Il convient aussi de prendre en compte les incidences économiques. Jusque-là en effet la France est parvenue à refaire son retard de croissance due notamment à la crise sanitaire. Mais cette dynamique pourrait bien être affectée par une baisse du pouvoir d’achat provoquée par la hausse du carburant mais aussi du fioul et plus généralement des autres énergies.

Sous-marins nucléaires américains. un choix militaire judicieux pour l’Australie

Sous-marins nucléaires américains. un  choix militaire judicieux pour l’Australie

Par John Blaxland, Australian National University (*)

 

Le gouvernement australien a décidé que la meilleure option pour le pays était d’accélérer la production d’une plate-forme de sous-marins à propulsion nucléaire plus performante avec les États-Unis et le Royaume-Uni.

L’Australie sera ainsi plus étroitement intégrée dans l’orbite américaine. Technologiquement et militairement, cela signifie que si les États-Unis entrent en conflit dans la région indopacifique, il sera beaucoup plus difficile pour les Australiens de ne pas être directement et presque automatiquement impliqués.

C’est aussi un élément positif en termes de dissuasion face à la Chine. Sur les prochaines années, le nouvel accord renforcera le pouvoir de dissuasion qu’a l’Australie face à Pékin.

Les stratèges et les dirigeants chinois devront prendre en compte les risques accrus et seront sans doute moins enclins à décider de se lancer dans des actions hostiles. Les enjeux seraient trop élevés et les perspectives de succès trop faibles.

Ces dernières années, le gouvernement australien et son ministère de la Défense ont davantage mis l’accent sur les capacités militaires à plus longue portée, notamment avec la Defence Strategic Update de 2020.

Ce plan inclut l’acquisition de missiles ainsi que de capacités spatiales et cybernétiques. Les sous-marins à propulsion nucléaire s’inscrivent dans ce cadre, bien au-delà des capacités navales australiennes existantes.

L’avantage des sous-marins nucléaires est qu’ils n’ont pas besoin de remonter à la surface et peuvent rester immergés, donc furtifs, plus longtemps. À l’inverse, les sous-marins à propulsion conventionnelle (diesel-électrique) doivent faire surface régulièrement, s’exposant alors à la détection. Ils disposent donc d’une portée furtive bien moindre.

Le nouvel accord va potentiellement transformer les capacités de la défense australienne, lui permettant de déployer ses sous-marins sur des distances bien plus importantes. Par ailleurs, l’Australie sera bien mieux intégrée avec les forces américaines et britanniques.

C’était évidemment moins le cas concernant l’accord précédent, de 90 milliards de dollars australiens (environ 56 milliards d’euros), signé avec la société française DCNS pour construire jusqu’à douze sous-marins.

L’ironie est que la France disposait de la propulsion nucléaire dans ses sous-marins Barracuda ; et si l’Australie avait opté pour cette option lors de la signature de l’accord en 2016, les Français auraient pu dire : « D’accord, nous allons reproduire notre technologie et vous la donner ». Dans ce cas, l’Australie serait sans doute sur le point de se faire livrer son premier sous-marin nucléaire.

Mais les Australiens ont demandé une propulsion conventionnelle, ce qui a retardé le programme français et donne désormais à la France une bonne raison d’être irritée par ce nouvel accord.

La question est de savoir quand les sous-marins américano-britanniques seront opérationnels, car les sous-marins français étaient loin d’être prêts.

Le nouvel accord permet potentiellement à l’Australie de louer des sous-marins britanniques et/ou américains, de manière temporaire, afin de développer l’expertise australienne en matière de propulsion nucléaire. Au minimum, on peut s’attendre à voir des équipages australiens à bord, aux côtés des Américains ou des Britanniques, pour développer leurs connaissances.

Mais pour le moment, l’Australie n’a pas la capacité d’exploiter et de maintenir des sous-marins nucléaires. Elle ne dispose pas de l’infrastructure nécessaire.

Cela signifie que le pays va soit devoir dépenser d’immenses sommes d’argent pour mettre en place cette infrastructure, soit sous-traiter cette mission au Royaume-Uni ou aux États-Unis, ce qui le soumettra à leur dynamique politique intérieure et le rendra redevable.

L’Australie a fait des erreurs dans la gestion de sa future capacité sous-marine ces quinze dernières années. Elle aurait dû prendre une décision sur la conception d’un nouveau sous-marin il y a longtemps – avec un programme de développement réaliste – et s’y tenir.

Ainsi, elle a refusé d’autres options, notamment une mise à niveau de son sous-marin actuel de classe Collins, pour une version plus récente, plus élégante et plus performante.

À la place, le pays a opté pour une conception radicalement nouvelle, que même les Français n’avaient jamais construite auparavant. Tout ce qui fait appel à une technologie de pointe est susceptible d’entraîner des retards et des dépassements de coûts. Et c’est exactement ce à quoi l’Australie a été confrontée.

Entre-temps les tensions sont montées dans la région et la nécessité d’acquérir de nouveaux sous-marins performants est devenue d’autant plus pressante et importante.

La combinaison de ces facteurs a conduit à une réévaluation rigoureuse des décisions antérieures jugées un peu trop hâtives en ce qui concerne les besoins australiens futurs en matière de sous-marins.

Il est d’ailleurs intéressant de noter que la décision australienne d’opter pour une plate-forme technologique fiable, connue, mieux intégrée aux systèmes américains et, avec un peu de chance, opérationnelle beaucoup plus rapidement, semble susciter une large approbation au sein des cercles de l’industrie de la défense du pays.

Les détails restent vagues, mais il semble que le plan initial consiste à sous-traiter le développement des sous-marins aux États-Unis ou au Royaume-Uni.

Mais si l’Australie doit être autonome, ce dont le gouvernement semble reconnaître la nécessité, une grande partie de cette technologie devra être transférée sur place – au moins pour permettre la maintenance.

De nombreux aspects de la construction de ces sous-marins ne sont pas directement liés à des connaissances spécifiques des secrets de la propulsion nucléaire. Une partie considérable du travail pourrait donc être effectuée en Australie. Mais cela entraînera des retards et des coûts supplémentaires.

La situation régionale est plus turbulente que jamais et la perspective que l’alliance américaine vienne à la rescousse l’est aussi. L’ironie est que, afin d’être plus autonome, il est nécessaire pour l’Australie de mettre les bouchées doubles pour intégrer la technologie et les compétences américaines. Les Américains sont les leaders mondiaux dans ce domaine et ils ont la capacité industrielle de fournir rapidement les équipements.

Le ministre australien de la Défense, Peter Dutton, est allé à Washington pour persuader les États-Unis de partager leur technologie. L’arrangement AUKUS prévoit de développer une base industrielle technologique et des lignes d’approvisionnement – cela signifie que les États-Unis et le Royaume-Uni semblent convaincus de la capacité de l’Australie à soutenir ces engagements.

Comment la Chine va-t-elle réagir ?

La question est fondamentale : cet accord accroît-il la sécurité de l’Australie ? Il ne fait aucun doute que le pays subira des critiques virulentes et acerbes de Pékin, qui verra les récents développements d’un très mauvais œil.

Mais la rhétorique chinoise ne doit pas être prise au pied de la lettre. Elle est en grande partie tournée vers ses propres citoyens. Il s’agit pour la Chine d’influencer et de façonner l’opinion d’une manière qui soit conforme à ce qu’elle perçoit comme étant ses intérêts.

Ces dernières années, à l’image de son renforcement militaire, la Chine s’est radicalisée dans sa rhétorique mais la plupart des experts en sécurité affirment qu’il s’agit surtout d’intimider des adversaires potentiels afin qu’ils fassent marche arrière.

Alors, une coalition AUKUS plus performante, avec l’Australie au milieu, dissuade-t-elle ou agace-t-elle encore plus la Chine ?

Il y a, en Australie, un consensus croissant sur le fait que le pays doit faire davantage pour dissuader les actions chinoises dans la région. Or, la dissuasion exige des capacités crédibles. Cette nouvelle alliance est cohérente avec ce raisonnement.

Le pays a décidé de mettre ses œufs dans le panier de la sécurité américaine depuis 70 ans – et cette nouvelle coalition va dans ce sens. L’espoir est que la collaboration avec le Royaume-Uni et les États-Unis améliorera la capacité de l’Australie à se défendre.

Mais les sous-marins ne sont vraiment utiles que si vous envisagez de devoir les utiliser. Tant que ce n’est pas le cas, une diplomatie habile et un engagement régional sont essentiels. Le Livre blanc de la politique étrangère australienne de 2017 parlait d’investir dans les liens de sécurité régionale. Pour que ce changement de politique améliore la sécurité du pays, il doit être associé à des efforts beaucoup plus importants visant à renforcer la sécurité et la stabilité aux côtés des voisins de l’Australie en Asie du Sud-Est et dans le Pacifique.

_______

(*) Par John Blaxland Professor, Strategic and Defence Studies Centre, Australian National University.

La version originale de cet article a été publiée en anglais.

Vaccination : un choix citoyen et solidaire

Vaccination : un choix citoyen et solidaire

 

Les errements dans la gestion de la pandémie permettent de comprendre la défiance, mais nous avons la possibilité d’agir, chacun, en faisant de la vaccination de tous un projet commun renforçant notre pacte social, souligne dans une tribune au « Monde » un collectif de médecins et de citoyens.(extrait

 

Tribune.

 

L’obligation vaccinale pour les professionnels de santé et l’utilisation du passe sanitaire divisent les soignants, mais aussi les citoyens. A la liberté individuelle et à l’inquiétude face à des vaccins considérés comme trop récents sont opposées la nécessaire protection des plus fragiles et l’urgence de lutter contre une possible 4vague.

Ce débat traduit l’état de confusion de notre société dans son rapport à la liberté individuelle, aux autres, à la communauté, à notre protection sociale, au bien commun, en particulier chez les gens de gauche.

 

Certes, la confiance que nous accordons aux décideurs est légitimement abîmée. Nous avons tous à l’esprit les scandales sanitaires passés, les conflits d’intérêts entre des médecins et l’industrie pharmaceutique, les mensonges et l’incompétence du gouvernement depuis le début de la pandémie, le mépris puis la stigmatisation des soignants ainsi que les reniements du président de la République qui déclarait, le 1er mai 2020, que le vaccin devrait être « un bien mondial de l’humanité, et pas la propriété de l’un ou l’autre ».

Mais si on peut comprendre et partager la défiance envers nos gouvernants, refuser la vaccination ne peut être un acte d’opposition efficace à ce gouvernement. Ce serait une mauvaise réponse à une juste colère. Le risque individuel de survenue à long terme d’effets secondaires graves de la vaccination est très hypothétique : il ne repose sur aucune base théorique fiable, ni sur des observations faites avec les autres vaccins.

Sur cette question, on ne peut que conseiller la lecture de « A lire si vous ne savez pas quoi penser des vaccins Covid-19 ». Si se vacciner nous octroie une protection individuelle, c’est la vaccination du plus grand nombre qui permettra une protection collective. Décider de se faire vacciner n’est donc pas qu’une décision sanitaire ou médicale, c’est aussi un geste politique, car il concerne les affaires de la cité, les autres, le collectif.

La vaccination, comme chaque médicament, est associée à un risque individuel. La prescription ou la prise d’un médicament (ou d’un vaccin) nécessite d’évaluer le bénéfice attendu du traitement par rapport au risque spontané de la maladie et au risque de survenue d’effets secondaires liés au traitement.

Par exemple, malade d’un cancer, on accepte le plus souvent d’être traité par des chimiothérapies – qui ont beaucoup d’effets secondaires mais qui permettent de survivre à la maladie – car le bénéfice du traitement est supérieur au risque de ne pas le prendre et aux nuisances liées aux effets secondaires. Le rapport bénéfice/risque est ainsi jugé favorable.

Le choix du chômage

Le choix du chômage 

Le grand reporter de Radio France Benoît Collombat et l’illustrateur Damien Cuvillier sont allés à la rencontre de conseillers politiques, directeurs du Trésor, économistes et philosophes pour tenter de plonger aux racines idéologiques du chômage de masse. Une question brûlante d’actualité au moment où la crise sanitaire frappe des millions de travailleurs.(Interview dans la Tribune)

 Quelle est la genèse de votre ouvrage ?

BENOIT COLLOMBAT - L’idée est venue lors d’une rencontre au festival de bande-dessinée de Saint-Malo en 2016. Ma précédente BD enquête « Cher pays de notre enfance » avec Etienne Davodeau s’intéressait à la violence politique en explorant les coulisses de la vie politique française avec ses officines comme le SAC (service d’action civique) qui a connu une dérive mafieuse. L’idée de cet ouvrage était de dévoiler l’envers du décor en allant à la rencontre des acteurs de cette histoire comme des barbouzes, des syndicalistes, des responsables politiques, ou des agents secrets. C’est une histoire qui n’est pas forcément dans les livres d’histoire.

A cette époque, le pouvoir politique avait encore les manettes sur l’économie et le monde de la finance. Cela m’intéressait de raconter la suite de cette histoire, le moment de bascule où le politique se dessaisit de ces manettes. Je voulais raconter comment ces choix économiques vont produire une autre forme de violence. Il s’agissait de retourner à la racine de ces choix, les documenter et retrouver les acteurs et les témoins de ce processus pour dresser la photographie la plus complète pour les lecteurs.

Pour montrer la violence économique du chômage, Damien Cuvillier, vous évoquez un moment très personnel de votre enfance en Picardie au début de l’ouvrage où votre mère est radiée de Pôle emploi. Pourquoi avez-vous choisi d’évoquer cet épisode familial ?

DAMIEN CUVILLIER - Au moment où Benoît évoque le sujet de cette enquête en 2016 à Saint Malo, l’idée m’intéresse beaucoup en tant que lecteur, notamment sur la mise en perspective. Ce sujet résonnait d’une manière très personnelle dans la mesure où ma mère et plusieurs personnes dans ma famille ont vécu au chômage et le sont toujours. Au-delà des parcours individuels, ce qui m’intéressait encore plus était d’élargir la question sur les origines du chômage de masse et cette fatalité soi-disant inexorable.

Malgré les alternances politiques, vous montrez qu’il y a une permanence dans les politiques économiques menées sur les cinquante dernières années. Comment expliquez-vous cette continuité ?

B.C- Le point de départ de l’enquête est de raconter cette grande continuité idéologique au-delà des alternances politiques. Le récit commence par un conseil des ministres au début des années 70 où Pompidou paraît accablé parce que le chômage touche 400.000 personnes en France. Cette scène marque le début d’une séquence historique. Elle dit beaucoup de choses. Elle montre une préoccupation politique mais elle envoie surtout un signal clair en expliquant que désormais il va falloir se serrer la ceinture et mener des politiques dites « de compétitivité.»

On trouve les prémices de ce mouvement dans les années 60 avec le démantèlement d’une partie du contrôle de l’Etat sur la masse monétaire et les circuits financiers. A partir des années 80, il y a une certaine forme de continuité, après une période assez courte de relance keynésienne. L’orthodoxie budgétaire et financière va être poursuivie par les socialistes. On revient par exemple sur les coulisses des nationalisations, du tournant de la rigueur. Ce couloir d’options économiques va se poursuivre jusqu’à aujourd’hui. La bande dessinée en proposant un cadre était un format adapté pour raconter cette pensée reposant sur un cadre idéologique : le néolibéralisme. L’Etat doit servir avant tout le marché et le droit privé doit prévaloir.

 

Quarante ans après l’arrivée de François Mitterrand à la Présidence de la République le 10 mai 1981, quel regard portez-vous sur le rôle de la gauche dans cette politique économique ?

B.C - Dans le livre, nous avons accordé une grande place à cette période car le début des années 80 constitue un moment de bascule important dans notre récit. Très rapidement, le pouvoir socialiste va se rallier à une orthodoxie monétaire autour de la construction européenne. Aujourd’hui, nous sommes toujours dans cette séquence historique. Le pouvoir socialiste de l’époque ne s’est pas contenté d’accompagner ce mouvement de mondialisation et de dérégulation financière. Ce que montre l’enquête, c’est qu’ils ont soutenu et promu ce mouvement. Jacques Delors ou Michel Camdessus ont joué un rôle de promoteurs de ces idées néolibérales. Il y a un ralliement presque enthousiaste des socialistes de l’époque à cette idéologie.

D.C- La force de cette idéologie est que les socialistes sont eux-mêmes convaincus qu’il n’y a pas d’autres alternatives. En matière économique, les autres façons de penser ne sont pas jugées « sérieuses ».

 

Dans le récit, un personnage de la bande dessinée qui a travaillé au Trésor a accepté de témoigner mais sous anonymat. Au total, vous avez mené une quarantaine d’entretiens. Avez-vous été confrontés à des refus ?

B.C- Nous avons essuyé très peu de refus suite à nos sollicitations. Jacques Attali a annulé notre rendez-vous au dernier moment, Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius ont décliné nos demandes. Nous avons été clairs et transparents dès le début sur l’objet de notre travail : une enquête en bande dessinée sur les grands choix économiques de la politique française. Dans la méthode, c’était un travail journalistique classique. L’objectif était de restituer la vérité personnelle de ces acteurs et de les confronter à leurs propres choix à partir de documents et d’archives par exemple.

Dans votre enquête vous mentionnez plusieurs pièces à conviction. Parmi ces documents, quels sont ceux qui vous ont le plus marqué ?

B.C- Il y a deux documents qui sont particulièrement frappants, je trouve. Le premier est une note de 1979 d’un haut fonctionnaire du ministère de l’Economie et des finances. Il écrit au premier ministre Raymond Barre en expliquant qu’il ne faut surtout pas tenter de lutter contre le chômage à court terme. Il faut rester dans le couloir des « bonnes » options économiques.

Le second document est une note de la banque américaine JP Morgan de 1987 qui applaudit les grands choix économiques et monétaires français opérés, quel que soit le parti politique au pouvoir. Les auteurs se félicitent clairement qu’il y ait un taux de chômage de 11% en France car cela permet de faire notamment pression sur les salaires. Cette note a été écrite à l’occasion d’un déplacement du directeur du Trésor de l’époque Daniel Lebègue pour vendre la politique monétaire de la France auprès des investisseurs étrangers. C’est assez rare de trouver un document qui permet de faire tomber un coin du voile de manière aussi claire.

D.C- Le rapport Eisner commandé par le Parti socialiste et Dominique Strauss Kahn qui a été enterré rapidement est également une pièce importante. Le destin de ce rapport qui préconisait la poursuite des politiques de relance et le plein emploi montre que les autres choix de politiques économiques possibles ont été évacués par les socialistes.

 

Vous mentionnez à plusieurs reprises le rôle central d’un personnage méconnu mais important, Tommaso Padoa-Schioppa. Pourquoi cet économiste italien et ministre des Finances a-t-il joué un rôle déterminant à l’échelle européenne ?

B.C- Tommaso Padoa-Schioppa est peu connu du grand public. Ce proche de Jacques Delors fait pourtant partie de ceux qui ont joué un rôle décisif dans cette histoire. Il a joué un rôle éminent en Italie dans le monde bancaire et dans le monde politique. Il a notamment eu des responsabilités au sein de la Banque centrale européenne, été ministre de l’Economie sous Romano Prodi, puis membre du conseil d’administration de Fiat. Padoa-Schioppa a été l’un des architectes de cette pensée qui a structuré la construction européenne. Cette idée que l’Etat ne doit pas avoir le contrôle de la monnaie, que les banques centrales doivent être « indépendantes » et les déficits limités. Quand on se penche sur ses écrits, on voit qu’il porte une vision assez violente et finalement assez peu démocratique de la société. Peu de temps avant sa mort en 2010, il a conseillé le gouvernement grec avant l’arrivée au pouvoir de Syriza.

 

Vous montrez que le chômage n’est pas une fatalité mais le résultat de choix politiques. La pandémie contribue-t-elle à revoir ces choix de politique économique ?

B.C- Avec la révolte des « gilets jaunes », et le coronavirus, une forme d’accélération de l’histoire a accompagné le bouclage de notre livre. La pandémie montre que l’on arrive à la fin d’une séquence historique mais cette fin peut être très longue. Le néolibéralisme n’a pas dit son dernier mot. Cette idéologie a survécu à de nombreuses crises. Dans de nombreux pays, comme en France, les responsables néolibéraux sont encore aux manettes. Avec la pandémie, on a vu que les Etats ont dû sortir de l’orthodoxie monétaire car ils n’avaient pas vraiment le choix. Il a fallu sauver en catastrophe l’économie mais on voit bien en France que sur le fond rien n’a vraiment changé, on voit resurgir le discours sur l’équilibre financier et « la dette Covid qu’il faudra bien rembourser »… Il y a un décalage important avec ce qui se passe aux Etats-Unis, où le pouvoir américain, si libéral qu’il soit, a toujours été beaucoup plus pragmatique. Dans l’enquête, on a voulu démythifier ces grands choix économiques présentés comme intangibles et les questionner. Il faut remettre ces choix dans le débat public. Rien ne pourra bouger si la société entière ne se saisit pas de ces questions-là.

D.C- Il est compliqué à ce stade de voir vers quoi les Etats vont aller. Il y a toujours un discours dominant sur l’économie. Cette idéologie s’adapte à la pandémie ou au capitalisme vert. Malgré la pandémie, la question de l’investissement public dans la santé, l’éducation n’est pas vraiment mise en avant. Tout le monde a applaudi le personnel soignant l’année dernière. Finalement, l’argent injecté par l’Etat dans le milieu hospitalier correspond à des miettes.

 

Quelles sont les principales difficultés auxquelles vous avez été confrontées pour la mise en récit graphique de cette enquête fouillée ?

D.C- Une des grandes difficultés était de synthétiser au mieux cette histoire. Le livre a différentes dimensions à la fois politique, économique et historique. La mise en perspective est immense. Il a fallu faire des choix. C’est un livre sur lequel nous avons travaillé pendant quatre ans. Il a fallu faire une forme de maquette du livre avant de mettre en forme les pages et les dessiner. Le travail de montage a exigé beaucoup de travail.

Propos recueillis par Grégoire Normand

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