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Économie: les chiffres préoccupants de la France

 

Économie: les chiffres préoccupants de la France
OPINION. Tandis que l’économie américaine maintient un rythme soutenu, l’Europe, et particulièrement la France, fait face à des défis croissants, notamment une croissance nulle et un chômage en hausse. Par Marc Guyot et Radu Vranceanu, professeurs à l’Essec.(dans La Tribune )

Les chiffres de la croissance du 4e trimestre 2024 viennent d’être publiés des deux côtés de l’Atlantique illustrant un fort contraste entre les deux continents et les deux banques centrales, compte tenu de la situation, ont pris leurs dernières décisions.

Côté brillant, la croissance américaine maintient son rythme élevé, avec une croissance pour l’année 2024 de 2,8%, quasiment au même niveau que les 2,9% réalisés en 2023. Plus précisément le PIB américain a augmenté de 0.6% en rythme trimestriel au 4e trimestre 2024, tiré par la hausse de la consommation des ménages, tandis que l’investissement est en baisse. En décembre 2024, le taux de chômage était de 4.1% et l’économie américaine a créé 256.000 emplois net, soit un total de 2,2 millions d’emplois net créés sur l’année 2024. En revanche, l’inflation était à 2.6% en décembre (basé sur l’indicateur PCE, indicateur favori de la Fed) et reste supérieure à la cible de 2%. Logiquement, lors de sa réunion du 29 janvier, la Fed a décidé de maintenir son taux directeur inchangé à 4.5%. Cela représente quand même 1% de moins que son taux le plus élevé de 5,5% maintenu jusqu’en août 2024. Par ailleurs, la Fed maintient en place son programme de quantitative tightening, soit la réduction de son bilan par la vente d’actifs.

Côté sombre, selon les premières estimations, la croissance a été nulle dans la Zone Euro au quatrième trimestre 2024, avec des variations importantes d’un pays à l’autre. L’Allemagne persiste dans le marasme avec une nouvelle contraction trimestrielle de son PIB à -0.2% soit une 2e année consécutive de croissance négative avec -0,2% en 2024 après -0,3% en 2023. En revanche, nos ex-complices du Club Med enregistrent des taux de croissance trimestriels impressionnant avec +0,8% pour l’Espagne et +1,5% pour le Portugal. Loin de ces rythmes enviables, la croissance française au quatrième trimestre bascule en négatif avec -0.1%, reflétant un effet de compensation par rapport à un troisième trimestre boosté par les Jeux Olympiques. Le taux de chômage de la Zone Euro est à 6.3% et l’inflation à 2.4%, en hausse légère mais continue par rapport aux 1.7% enregistrés en septembre. Le 30 janvier la BCE a décidé de réduire une nouvelle fois ses taux directeurs, celui de la facilité de dépôt passant à 2.75% et son taux principal de refinancement à 2,9% contre 4,5% au plus haut en mai 2024. Le bilan de la banque centrale se contracte lentement, car la banque ne réinvestit plus le remboursement d’obligations qui arrivent à maturité.

La situation française est préoccupante. Une contraction de la croissance au 4e trimestre de – 0.1%, une forte dégradation des exportations, un taux de chômage en hausse à 7.4%, une inflation inférieure à la moyenne européenne à 1.8% en janvier 2025 (HCPI), cohérente avec le ralentissement de la demande de consommation. Les défaillances d’entreprise sont également en hausse, avec 5900 en novembre, un nombre qui n’avait plus été atteint depuis dix ans.

La performance économique de l’économique américaine, son dynamisme, sa confiance dans l’avenir, son leadership dans l’innovation technologique et la course à l’IA contraste fortement avec la vision d’une Europe en panne et désorientée tant économiquement que géopolitiquement.

En effet, l’Europe a donné sa mesure : elle est incapable de soutenir militairement un pays allié agressé par la Russie du fait de son absence de force militaire. Elle est incapable également de se tenir droite et de négocier d’égal à égal avec la Chine du fait de son absence de force économique. Elle s’est empêtrée elle-même dans des règles et restrictions qui en fin de compte ont détruit sa puissance agricole, saboté son industrie automobile et démantelé son industrie nucléaire.

Jadis enviée par tous, l’industrie allemande paye le prix de son choix du gaz russe bon marché comme source clé de sa compétitivité manufacturière. De son côté la France a endommagé son industrie autrefois florissante notamment automobile, aéronautique et agroalimentaire avec son marché du travail rigide, sa fiscalité trop lourde, ses contraintes administratives ahurissantes. Jadis enviée par tous pour la qualité de ses services publics, la France a transformé cet atout en machine centralisée, inefficace, surchargée, et en même temps déclassée à force de sous-investissement.

Du 2e mandat de Jacques Chirac au 2e mandat d’Emmanuel Macron, les gouvernements ont financé la demande avec de l’argent public, ce qui a caché la misère de l’offre privée, l’ensemble revenant à une énorme pyramide de Ponzi. En effet, la croissance et les salaires généreux reposaient sur un endettement de plus en plus lourd malgré une hausse de la fiscalité. À ce jour (31 janvier), les investisseurs en obligations du trésor français à 10 ans réclament un taux d’intérêt de 3.2%, supérieur à celui de obligations espagnoles, grecques ou portugaises. Le nouveau budget, proposé la semaine dernière par le gouvernement Bayrou, même s’il est implémenté, ne pourra pas rassurer les investisseurs, car il ne propose que des ajustements mineurs.

L’histoire fera la part des choses entre l’incompétence, la lâcheté ou le cynisme de ces gouvernants de ce quart de siècle. Ce grand endettement qu’ils lèguent sans honte aux générations futures devrait rentrer dans les livres d’histoire comme un summum de l’égoïsme politique. Une forme de lueur d’espoir est néanmoins en train de poindre. En effet, nos concitoyens semblent en pleine prise de conscience de la vitesse avec laquelle le Titanic fonce vers l’iceberg. Les revendications et réclamations, pourtant habituelles venant des partis politiques extrêmes, commencent à paraître complètement déconnectées pour la plupart des concitoyens qui commencent sérieusement à s’inquiéter du niveau d’endettement du pays et en perçoivent le caractère non-soutenable et immoral. Les expériences d’arrêt net des dépenses à finalité clientéliste menées en Argentine sous l’égide de Javier Milei et venant de commencer aux USA sous l’égide d’Elon Musk et Vivek Ramaswami, trouvent un écho favorable chez nos concitoyens à défaut de nos gouvernants. Qu’ils prennent garde, mieux vaut mener nous-mêmes la réduction de nos dépenses en concertation avec toutes les forces du pays plutôt que de se le voir imposer par des autorités de tutelle comme cela est arrivé à la Grèce en 2012, après sa faillite sous le poids de son endettement.

Insécurité : une montée inquiétante des chiffres

L’insécurité dans nombre de deux domaines ne cesse de progresser à peu près 30 % en huit ans.

 

Chaque jour en France sont commis en moyenne 3 meurtres ou assassinats, 600 cambriolages, plus de 330 vols avec arme à feu, près de 700 vols dans les véhicules et plus de 1110 escroqueries. Pour ne citer que quelques-uns des crimes et délits consignés dans la dernière note de conjoncture du Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI), rattaché au ministre de l’Intérieur.

« Entre 2016 et 2024, le nombre de victimes d’un homicide a grimpé de 926 à 1186 (+ 28 % »), constate Alain Bauer, le titulaire de la chaire de criminologie du Conservatoire national des arts et métiers (Cnam). Même si les chiffres 2024 du SSMSI sont encore provisoires, le Pr Bauer alerte sur la dégradation de la situation nationale au plan des violences. « Le pays est passé une nouvelle fois au-dessus de la barre symbolique du millier de morts…

Il n’est donc pas étonnant que le sentiment d’insécurité grimpe nettement dans l’opinion.

La dernière enquête de l’Insee et du ministère de l’Intérieur montre que le sentiment global d’insécurité monte dans le pays, particulièrement chez les jeunes femmes de 18 à 24 ans.
Le sentiment d’insécurité est en hausse en France. 21% des Français ont déclaré l’an dernier se sentir en insécurité dans leur quartier ou leur village, contre 18% en 2022. C’est ce qui ressort de l’enquête annuelle approfondie menée par l’Insee et le service statistique du ministère de l’Intérieur, sur un échantillon de 110.000 personnes.

En 2023, ils étaient 14 % à ne pas se sentir en sécurité à leur domicile, 40% à ne pas se sentir en sécurité dans les transports, 19% à renoncer à sortir seuls de chez eux pour des raisons de sécurité. Et contrairement à ce qu’on pourrait imaginer, c’est chez les jeunes que le sentiment d’insécurité est le plus fort.

 

Les chiffres inquiétants du trafic de drogue

Les chiffres inquiétants du trafic de drogue


La lutte contre les stupéfiants s’intensifie et les douaniers français ont fait des saisies historiques en matière de drogue . Economie alternative à part entière, la drogue est devenue un véritable business qui ne touche plus seulement les grandes agglomérations mais également les villes moyennes et qui s’accompagne de son lot de violence.

Ce montant mirifique est celui des revenus générés par le trafic de stupéfiants à l’échelle de la planète selon l’Office des Nations Unis contre la Drogue et le Crime. Ce n’est bien sûr qu’une estimation, mais elle reflète le poids économique du business de la drogue. Celui-ci est supérieur au PIB de la Finlande (236 milliards) ou de la Colombie (237 milliards). 243 milliards d’euros, c’est davantage que le coût des catastrophes naturelles qui ont ravagé la planète en 2021, entre la tempête Ida sur l’Est des Etats-Unis, la vague de froid au Texas et les inondations en Belgique et en Allemagne. L’assureur Swiss Ré l’estime à 220 milliards d’euros.

Selon les derniers calculs de l’Insee, le montant qu’ont dépensé les Français en 2020 pour s’approvisionner en cannabis, cocaïne, héroïne, crack et autres produits stupéfiants. Faut-il y voir un effet des longs mois de confinement ? C’est en tout cas 7% de plus que l’année précédente et surtout deux fois davantage qu’en 2009 (2,08 milliards). À titre de comparaison, les achats de livres n’ont pesé, la même année, que 3,75 milliards dans le budget des consommateurs.

Entre les importateurs, les grossistes, les logisticiens, les revendeurs, les « choufs » (guetteurs) et les « nourrices » (ceux qui cachent les produits chez eux), le marché de la came fait travailler beaucoup de monde en France. « Un nombre important d’intermédiaires dont le trafic de drogue n’est pas la principale source de revenus », précise l’Insee qui évalue cette activité à 21 000 équivalents temps plein. Soit 0,08% de la main d’oeuvre nationale. Mais sans déclaration à l’Ursaff, ni charges sociales.

En décembre 2020, le ministère de l’Intérieur dénombrait 4000 supermarchés de la drogue, ou « fours » dans le jargon des trafiquants. Un chiffre que l’action des forces de l’ordre aurait permis de ramener à 3275 un an plus tard. La géographie, elle, ne change pas. Les points de deal se concentrent dans les zones géographiques les plus densément peuplées, au coeur des métropoles régionales à forte population étudiante et dans les départements périurbains ou situés à proximité des grandes agglomérations.

900 000

C’est le nombre de personnes qui, chaque jour en France, vapotent, fument ou mangent du cannabis, sous l’une ou l’autre de ses différentes formes – herbe, résine ou huile. Selon l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives, le nombre d’amateurs réguliers, s’adonnant en moyenne dix fois par mois à leur goût du cannabis, s’élèverait à 1,4 million. Les adeptes plus occasionnels seraient, eux, 5 millions. Près de la moitié des adultes y aurait déjà goûté. Ces chiffres placent l’Hexagone en tête du classement européen des pays consommateurs, devant le Danemark et l’Espagne.

Sécurité-Chiffres de la délinquance sous Macron

Sécurité-Chiffres de la délinquance sous Macron

La quasi-totalité des indicateurs sont en hausse, selon les données du ministère de l’Intérieur . Homicides, coups et blessures, violences sexuelles, vols… quasiment tous les indicateurs de la délinquance se sont inscrits en hausse l’an dernier, selon les données du ministère de l’Intérieur.

« Les hausses poursuivent celles observées avant la crise sanitaire pour les homicides, les coups et blessures volontaires, les violences sexuelles et les escroqueries enregistrés par la police et la gendarmerie », note le ministère de l’Intérieur. Cela donne une progression de 8 % des homicides, de 15 % des coups et blessures volontaires (dont une hausse de 17 % pour les violences intrafamiliales), de 11 % des violences sexuelles, de 11 % des cambriolages ou encore de 13 % pour les usages de stupéfiants.

« Cette augmentation fait suite à des années 2020 et 2021, très fortement marquées par l’épidémie de Covid, et durant lesquelles de nombreuses infractions avaient diminué suite, notamment, aux confinements et à la généralisation du télétravail », rappelle le ministère de l’Intérieur.

Pour la Place Beauvau, la hausse des violences intrafamiliales s’explique aussi par le « contexte de libération de la parole, de meilleure prise en charge des victimes et d’amélioration des politiques publiques ». « Il en est de même des violences sexuelles qui affichent une hausse de 11 % en 2022 qui demeure bien en deçà de celle de 2021 (+ 33 %) », ajoute le ministère. Votée en fin d’année dernière, la loi de programmation du ministère de l’Intérieur donnera plus de moyens aux forces de l’ordre.

Enjeux et chiffres du trafic de drogue

Enjeux et chiffres du trafic de drogue


La lutte contre les stupéfiants s’intensifie et les douaniers français ont fait des saisies historiques en matière de drogue . Economie alternative à part entière, la drogue est devenue un véritable business qui ne touche plus seulement les grandes agglomérations mais également les villes moyennes et qui s’accompagne de son lot de violence.

Ce montant mirifique est celui des revenus générés par le trafic de stupéfiants à l’échelle de la planète selon l’Office des Nations Unis contre la Drogue et le Crime. Ce n’est bien sûr qu’une estimation, mais elle reflète le poids économique du business de la drogue. Celui-ci est supérieur au PIB de la Finlande (236 milliards) ou de la Colombie (237 milliards). 243 milliards d’euros, c’est davantage que le coût des catastrophes naturelles qui ont ravagé la planète en 2021, entre la tempête Ida sur l’Est des Etats-Unis, la vague de froid au Texas et les inondations en Belgique et en Allemagne. L’assureur Swiss Ré l’estime à 220 milliards d’euros.

Selon les derniers calculs de l’Insee, le montant qu’ont dépensé les Français en 2020 pour s’approvisionner en cannabis, cocaïne, héroïne, crack et autres produits stupéfiants. Faut-il y voir un effet des longs mois de confinement ? C’est en tout cas 7% de plus que l’année précédente et surtout deux fois davantage qu’en 2009 (2,08 milliards). À titre de comparaison, les achats de livres n’ont pesé, la même année, que 3,75 milliards dans le budget des consommateurs.

Entre les importateurs, les grossistes, les logisticiens, les revendeurs, les « choufs » (guetteurs) et les « nourrices » (ceux qui cachent les produits chez eux), le marché de la came fait travailler beaucoup de monde en France. « Un nombre important d’intermédiaires dont le trafic de drogue n’est pas la principale source de revenus », précise l’Insee qui évalue cette activité à 21 000 équivalents temps plein. Soit 0,08% de la main d’oeuvre nationale. Mais sans déclaration à l’Ursaff, ni charges sociales.

En décembre 2020, le ministère de l’Intérieur dénombrait 4000 supermarchés de la drogue, ou « fours » dans le jargon des trafiquants. Un chiffre que l’action des forces de l’ordre aurait permis de ramener à 3275 un an plus tard. La géographie, elle, ne change pas. Les points de deal se concentrent dans les zones géographiques les plus densément peuplées, au coeur des métropoles régionales à forte population étudiante et dans les départements périurbains ou situés à proximité des grandes agglomérations.

900 000

C’est le nombre de personnes qui, chaque jour en France, vapotent, fument ou mangent du cannabis, sous l’une ou l’autre de ses différentes formes – herbe, résine ou huile. Selon l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives, le nombre d’amateurs réguliers, s’adonnant en moyenne dix fois par mois à leur goût du cannabis, s’élèverait à 1,4 million. Les adeptes plus occasion

Dette et Budget: des chiffres bidon ! d’après la Cour des comptes

Dette et Budget: des chiffres bidon ! d’après la Cour des comptes

Cette fois, le diagnostic de la Cour des Comptes est sans ambiguïté, le gouvernement a traficoté les chiffres pour minimiser l’ampleur d’un déficit qui va encore augmenter en 2023 et tutoyer les 5 % du PIB.

Les prévisions avancées par le gouvernement dans le programme de stabilité envoyé à Bruxelles sont de loin les plus élevées des prévisions disponibles estiment les magistrats. En 2023, le déficit devrait augmenter légèrement à 4,9% du PIB contre 4,7% en 2022.

Comme d’habitude, le gouvernement a surestimé les recettes fiscales et à l’inverse a minimisé la dérive des dépenses.

La Cour des comptes a dressé un tableau sombre des finances publiques dans son dernier rapport dévoilé ce jeudi 29 juin. Le déficit public pourrait s’établir à 4,9% du produit intérieur brut en 2023 contre 4,7% en 2022. En revanche, la dette pourrait continuer de fléchir passant de 114,6% en 2020 à 109,6% en 2023. ( la norme européenne est de 60%).

La dette publique de la France a dépassé pour la première fois le seuil symbolique des 3000 milliards d’euros au premier trimestre, remontant à 112,5% du produit intérieur brut (PIB), contre 111,8% à la fin décembre 2022, a indiqué ce vendredi matin l’Insee.

la dette sur PIB hexagonale dépasse la moyenne des États de la zone euro (91,6 %).

Paris affichant, malgré la réforme des retraites et les économies promises, des objectifs nettement moins ambitieux. En 2026, selon ses projections, la France serait ainsi le seul grand état européen à ne pas afficher un déficit sur PIB inférieur à 3 %.

Le traité européen de Maastricht de 1992 fixait pour les Etats une limite de dette publique à 60 % du PIB, seuil que la France a dépassé à la fin de l’année 2002, pour ne plus jamais repasser en dessous depuis. Mais, depuis la crise sanitaire, suivie de la guerre en Ukraine, cette règle, comme celle d’un déficit public inférieur à 3 % du PIB, ont été suspendues. Elles seront de nouveau d’application en 2024.

En avril, le gouvernement a présenté une trajectoire plus ambitieuse pour le rétablissement des comptes de la France, qui prévoit de ramener la dette à 108,3 % du PIB en 2027 et le déficit à 2,7 %, dans les clous européens, contre 4,7 % en 2022 et 4,9 % prévus cette année. Mais des chiffres contestés par les experts y compris de la Cour des Comptes qui considèrent ont été surestimée tandis que les dépenses ont été sous-évaluées.

Les chiffres de la délinquance avec Macron

Les chiffres de la délinquance avec Macron

La quasi-totalité des indicateurs sont en hausse, selon les données du ministère de l’Intérieur . Homicides, coups et blessures, violences sexuelles, vols… quasiment tous les indicateurs de la délinquance se sont inscrits en hausse l’an dernier, selon les données du ministère de l’Intérieur.

« Les hausses poursuivent celles observées avant la crise sanitaire pour les homicides, les coups et blessures volontaires, les violences sexuelles et les escroqueries enregistrés par la police et la gendarmerie », note le ministère de l’Intérieur. Cela donne une progression de 8 % des homicides, de 15 % des coups et blessures volontaires (dont une hausse de 17 % pour les violences intrafamiliales), de 11 % des violences sexuelles, de 11 % des cambriolages ou encore de 13 % pour les usages de stupéfiants.

« Cette augmentation fait suite à des années 2020 et 2021, très fortement marquées par l’épidémie de Covid, et durant lesquelles de nombreuses infractions avaient diminué suite, notamment, aux confinements et à la généralisation du télétravail », rappelle le ministère de l’Intérieur.

Pour la Place Beauvau, la hausse des violences intrafamiliales s’explique aussi par le « contexte de libération de la parole, de meilleure prise en charge des victimes et d’amélioration des politiques publiques ». « Il en est de même des violences sexuelles qui affichent une hausse de 11 % en 2022 qui demeure bien en deçà de celle de 2021 (+ 33 %) », ajoute le ministère. Votée en fin d’année dernière, la loi de programmation du ministère de l’Intérieur donnera plus de moyens aux forces de l’ordre.

Budget: des chiffres bidon ! d’après la cour des comptes

Budget: des chiffres bidon ! d’après la cour des comptes

Cette fois, le diagnostic de la Cour des Comptes est sans ambiguïté, le gouvernement a traficoté les chiffres pour minimiser l’ampleur d’un déficit qui va encore augmenter en 2023 et tutoyer les 5 % du PIB.

Les prévisions avancées par le gouvernement dans le programme de stabilité envoyé à Bruxelles sont de loin les plus élevées des prévisions disponibles estiment les magistrats. En 2023, le déficit devrait augmenter légèrement à 4,9% du PIB contre 4,7% en 2022.

Comme d’habitude, le gouvernement a surestimé les recettes fiscales et à l’inverse a minimisé la dérive des dépenses.

La Cour des comptes a dressé un tableau sombre des finances publiques dans son dernier rapport dévoilé ce jeudi 29 juin. Le déficit public pourrait s’établir à 4,9% du produit intérieur brut en 2023 contre 4,7% en 2022. En revanche, la dette pourrait continuer de fléchir passant de 114,6% en 2020 à 109,6% en 2023. ( la norme européenne est de 60%).

La hausse des chiffres de la délinquance en 2022 sous Macron

La hausse des chiffres de la délinquance en 2022 sous Macron


La quasi-totalité des indicateurs sont en hausse, selon les données du ministère de l’Intérieur . Homicides, coups et blessures, violences sexuelles, vols… quasiment tous les indicateurs de la délinquance se sont inscrits en hausse l’an dernier, selon les données du ministère de l’Intérieur.

« Les hausses poursuivent celles observées avant la crise sanitaire pour les homicides, les coups et blessures volontaires, les violences sexuelles et les escroqueries enregistrés par la police et la gendarmerie », note le ministère de l’Intérieur. Cela donne une progression de 8 % des homicides, de 15 % des coups et blessures volontaires (dont une hausse de 17 % pour les violences intrafamiliales), de 11 % des violences sexuelles, de 11 % des cambriolages ou encore de 13 % pour les usages de stupéfiants.

« Cette augmentation fait suite à des années 2020 et 2021, très fortement marquées par l’épidémie de Covid, et durant lesquelles de nombreuses infractions avaient diminué suite, notamment, aux confinements et à la généralisation du télétravail », rappelle le ministère de l’Intérieur.

Pour la Place Beauvau, la hausse des violences intrafamiliales s’explique aussi par le « contexte de libération de la parole, de meilleure prise en charge des victimes et d’amélioration des politiques publiques ». « Il en est de même des violences sexuelles qui affichent une hausse de 11 % en 2022 qui demeure bien en deçà de celle de 2021 (+ 33 %) », ajoute le ministère. Votée en fin d’année dernière, la loi de programmation du ministère de l’Intérieur donnera plus de moyens aux forces de l’ordre.

Le seul indicateur à afficher une baisse est celui des vols violents sans arme (-4 %), dont le repli est continu depuis plusieurs années. « En 2012, on comptait près de 30.000 vols violents sans armes. On en compte moins de 15.000 aujourd’hui alors même que ce sont des faits traumatisants se déroulant sur la voie publique et dans les transports et parmi ceux qui contribuent le plus au sentiment d’insécurité », souligne l’entourage de Gérald Darmanin.

Les données concernant les stupéfiants (+13 % pour l’usage et +4 % pour le trafic) sont en nette hausse
« Lors du dernier trimestre 2022, le nombre de mis en cause pour trafic atteint son plus haut niveau depuis 2016 », précise-t-il.

Santé- Covid France 2023 : des chiffres approximatifs

Covid France 2023 : des chiffres approximatifs 

Les derniers chiffres transmis par les labos ne sont guère pertinents en raison de la grève;  Selon le dernier bilan, on dénombrerait  +145 morts supplémentaires au total et +1.702 nouveaux cas en 24h.

Les derniers chiffres un peu fiables sont du 6 janvier. total, et 10 383 cas nouveaux en plus 24h.

Le nombre de décès en EHPAD et EMS fait état de 29.533 (+7) décès au total. Le nombre total de décès en milieu hospitalier est lui de 133.117 (0 en 24h).

Le taux de reproductivité R est de 0,58 le taux d’incidence à 179,31 et la tension hospitalière à 26,7 %. Le taux de positivité est à 0,0 %.

La France compte actuellement 22.664 (-503) personnes hospitalisées et 1.352 (-37) malades en réanimation.

Bilan des régions:

Ile-de-France : 5.542 (-71) hospitalisées, 352 (-17) en réanimation et +27 décès en 24h
Grand Est : 1.995 (-46) hospitalisés, 127 (0) en réanimation et +16 décès en 24h
Hauts de France : 2.292 (-36) hospitalisés, 122 (-8) en réanimation et +12 décès en 24h
Auvergne Rhône Alpes : 2.446 (-78) hospitalisés, 146 (+9) en réanimation et +7 décès en 24h
Provence-Alpes Côte d’Azur : 2.073 (-104) hospitalisé, 115 (-4) en réanimation et +22 décès en 24h
Bretagne: 844 (-20) hospitalisés, 48 (-5) en réanimation et +4 décès en 24h
Normandie : 1.060 (-20) hospitalisés, 39 (-1) en réanimation et +5 décès en 24h
Nouvelle-Aquitaine : 1.721 (-17) hospitalisés, 127 (-3) en réanimation et +15 décès en 24h
Pays de la Loire : 528 (-57) hospitalisés, 35 (-4) en réanimation et +7 décès en 24h
Occitanie: 1.825 (-20) hospitalisés, , 128 (-2) en réanimation et +10 décès en 24h
Centre-Val de Loire : 1.004 (-20) hospitalisés, 48 (+1) en réanimation et +3 décès en 24h
Bourgogne-Franche-Comté : 996 (-11) hospitalisés, 52 (0) en réanimation et +3 décès en 24h

 

Covid France 2023 : des chiffres approximatifs en raison de la grève des labos

Covid France 2023 : des chiffres approximatifs en raison de la grève des labos

 

Les derniers chiffres transmis par les labos ne sont guère pertinents en raison de la grève;  Selon le dernier bilan, on dénombrerait  +145 morts supplémentaires au total et +1.702 nouveaux cas en 24h.

Les derniers chiffres un peu fiables sont du 6 janvier. total, et 10 383 cas nouveaux en plus 24h.

Le nombre de décès en EHPAD et EMS fait état de 29.533 (+7) décès au total. Le nombre total de décès en milieu hospitalier est lui de 133.117 (0 en 24h).

Le taux de reproductivité R est de 0,58 le taux d’incidence à 179,31 et la tension hospitalière à 26,7 %. Le taux de positivité est à 0,0 %.

La France compte actuellement 22.664 (-503) personnes hospitalisées et 1.352 (-37) malades en réanimation.

Bilan des régions:

Ile-de-France : 5.542 (-71) hospitalisées, 352 (-17) en réanimation et +27 décès en 24h
Grand Est : 1.995 (-46) hospitalisés, 127 (0) en réanimation et +16 décès en 24h
Hauts de France : 2.292 (-36) hospitalisés, 122 (-8) en réanimation et +12 décès en 24h
Auvergne Rhône Alpes : 2.446 (-78) hospitalisés, 146 (+9) en réanimation et +7 décès en 24h
Provence-Alpes Côte d’Azur : 2.073 (-104) hospitalisé, 115 (-4) en réanimation et +22 décès en 24h
Bretagne: 844 (-20) hospitalisés, 48 (-5) en réanimation et +4 décès en 24h
Normandie : 1.060 (-20) hospitalisés, 39 (-1) en réanimation et +5 décès en 24h
Nouvelle-Aquitaine : 1.721 (-17) hospitalisés, 127 (-3) en réanimation et +15 décès en 24h
Pays de la Loire : 528 (-57) hospitalisés, 35 (-4) en réanimation et +7 décès en 24h
Occitanie: 1.825 (-20) hospitalisés, , 128 (-2) en réanimation et +10 décès en 24h
Centre-Val de Loire : 1.004 (-20) hospitalisés, 48 (+1) en réanimation et +3 décès en 24h
Bourgogne-Franche-Comté : 996 (-11) hospitalisés, 52 (0) en réanimation et +3 décès en 24h

 

Covid: les chiffres explosent avec 200.000 cas positifs en 24 heures

Covid: les chiffres explosent avec 200.000 cas positifs en 24 heures

il y a déjà un moment que les chiffres progressent de manière exponentielle en quelques jours;  on a ainsi constaté un doublement des cas de contamination quotidien sont passés de 60 000 en moyenne quotidienne sur une semaine à 120 000. Et pour toute réponse la première ministre a proposé de rétablir un pass aux frontières.  Autant dire pas grand-chose alors que la situation aurait dû provoquer une mobilisation du gouvernement pour remettre en place des mesures d’hygiène et de vaccination.

Pour le ministre de la Santé François Braun. La septième vague épidémique « augmente ces derniers jours » et « nous enregistrons de l’ordre de 120.000 cas (par jour) en moyenne cette dernière semaine, avec un nombre de cas qui devrait légèrement dépasser les 200.000 ce soir », a déclaré le ministre en ouverture d’une discussion sur le projet de loi « de veille et de sécurité sanitaire ».

Face à un virus qui « circule plus et plus vite, nous devons protéger la population et veiller au retentissement de cette reprise sur le système de santé », a plaidé le ministre devant la commission des Lois, au lendemain de sa nomination dans le gouvernement Borne II.

Mais ar peur sans doute de l’opinion publique notamment des vacanciers, le gouvernement s’est limité à des recommandations là où  des contraintes aurait dû être imposées notamment dans les lieux publics. Pire, le bavard ministre de la communication Olivier vétéran se réjouit même de la levée de toutes les contraintes dans le prochain projet de loi seulement rétablir le pas aux frontières.

« …. tous les autres dispositifs de lutte contre l’épidémie (…) ne font plus partie de ce projet de loi », a-t-il confirmé. ! Ainsi, le texte ne prévoit pas de prolonger au-delà du 31 juillet la possibilité de rétablir l’état d’urgence sanitaire, ni un pass sanitaire ou vaccinal pour restreindre l’accès à certains lieux ou rassemblements.

Covid: Des chiffres encore inquiétants

Covid: Des chiffres encore inquiétants

Les chiffres Covid sont encore particulièrement inquiétants même si la situation en Ukraine a tendance à écraser l’information sur la situation sanitaire en France. Il y a  une hausse très sensible ces dernières semaines des contaminations qui mécaniquement se ressentent aussi maintenant sur les hospitalisations

La cinquième vague de la pandémie de Covid-19 connaît en effet  un rebond depuis plusieurs jours, selon les données de Santé publique France. Au total, 23.010 patients étaient hospitalisés avec un diagnostic de Covid mardi, contre 22.835 lundi. Parmi eux, 1552 malades sont en soins critiques (+199 admissions en un jour), contre 1541 la veille. 140 personnes sont mortes lors des dernières 24 heures dans les hôpitaux français. 203.021 nouveaux cas ont également été détectés lors des dernières 24 heures, contre 217.480 mardi dernier. Le taux de positivité des tests s’élève, lui, à 31,2%.

Économie et Guerre Ukraine : vers une inflation à deux chiffres en Europe ?

Économie et Guerre Ukraine : vers une inflation à deux chiffres en Europe ?

 

Didier Julienne, Président de Commodities & Resources (*) évoque dans la Tribune  les perspectives d’inflation en raison notamment de l’envolée du prix de l’énergie. Une thèse renforcée avec les récents événements géopolitiques autour de l’Ukraine qui pourrait faire monter l’inflation à deux chiffres. La hausse des prix de l’énergie est déjà responsable de la moitié de l’inflation en Europe. Cette part pourrait encore augmenter avec les effets de la guerre menée par la Russie. La hausse des prix affecte les matières premières destinées à l’industrie et aux ménages. Elle se répercute sur nombre de processus de production industriel ou alimentaire. Et l’hypothèse d’une inflation à deux chiffres en 2022 n’est plus à exclure.

 

Depuis deux ans nous connaissons une inflation, une perte du pouvoir d’achat de notre monnaie qui se traduit par une augmentation générale et durable des prix.

Dans une mondialisation malade de la Covid-19, cette hausse était, dans un premier temps, sujette à la baisse de la production plus importante que la baisse de la consommation, puis elle s’amplifiait dans un second temps, alors que la forte reprise de la production se heurtait au monstrueux embouteillage des chaînes logistiques mondiales.

Résultat, l’inflation mondiale s’est envolée, mais de manière découplée.

Basse en Asie, haute en Occident, l’inflation a découplé parce que pour la première fois depuis très longtemps nos pertes de souverainetés et les mauvaises dépendances contenues dans nos Solidarités Stratégiques ont eu un impact sur l’inflation.

Désormais, d’aucuns prévoient que l’inflation mondiale continuera sa hausse. Ils font l’erreur de ne pas reconnaître que l’année 2021 a cumulé tous les risques économiques, et que les indicateurs s’améliorent à l’image des flux des puces électroniques. L’impact d’éventuelles guerres en Ukraine ou à Taïwan, ce que personne n’espère, ne sont pas mesurées, sinon les prévisions seraient effectivement à deux chiffres.

À l’inverse, d’autres calculent que l’inflation covidienne n’est que transitoire et disparaît au profit d’une déflation lente et homogène au fur et à mesure que la logistique mondiale se normalise. C’est également une myopie, puisque le Covid et les COP ont changé le monde sous deux aspects.

Dans les prochaines années, l’Asie restera le front de l’industrie, avec par exemple la voiture électrique. Sauf accident de parcours, comme celui de la viande de porc en Chine, l’Orient devrait continuer à connaître des prix modérés, dès que l’énergie électrique sera redevenue sous contrôle.

Grâce à la Communauté européenne, sous l’impulsion de Thierry Breton, l’Europe affiche des plans industriels intéressants dans le but de renforcer sa souveraineté structurelle et affaiblir les impacts négatifs des dépendances de la mondialisation. Ces efforts pourraient être soutenus par une production électrique redevenue indépendante comme expliqué plus bas. L’Europe renouerait alors avec un modèle de souveraineté déflationniste de long terme.

De leur côté, les États-Unis aimeraient avoir des Breton à leur tête. Ils sont les meilleurs pour maîtriser les têtes dures, qui sont nombreuses au Sénat à être hostiles au « build back better » de Joe Biden. Cette opposition est fatale à l’idée d’un accroissement de souveraineté étatsunienne et une inflation covidienne transitoire, mais favorable à une hausse des prix structurelle et durable. En conséquence, la Réserve fédérale américaine augmentera ses taux d’intérêt, plus que le fera la BCE. D’ailleurs, les prix de l’or l’ont compris, ils sont toujours attentifs non pas aux discours des banques centrales chinoises ou européennes, mais à ceux du président de la Fed.

Le résultat de cette première phase fondée sur le lien entre souveraineté et inflation indique que le découplage inflationniste de 2020/2021 entre les producteurs et les consommateurs, entre l’Asie souveraine et l’Occident en dépendance, s’orientera désormais vers une nouvelle désunion inflationniste, mais cette fois entre les États-Unis dépendants et l’Europe et l’Asie plus souveraines. Prévoir l’inflation européenne comme par le passé à la lumière de Washington sera une erreur ; l’Asie et l’Europe en recherche de souverainetés semblables et sans doute concurrentes devraient connaître des trajectoires d’inflations concordantes.

Le second élément impactant l’inflation et qui a changé depuis deux ans concerne les COP et l’impact de l’environnement sur les coûts agricoles, énergétiques, miniers.

Après le tunnel inflationniste de la Covid et du bio, les prix des céréales s’ajusteront vers le bas, comme toujours grâce à aux nouveaux emblavements , avec toutefois la menace sur les coûts de production de nouvelles contraintes environnementales et du changement climatique. L’agriculture d’élevage, moins saisonnière, connait déjà des ajustements de prix cruels comme en témoignent les démonstrations actuelles. Mais il est ici regrettable que les pouvoirs publics n’aient pas stoppé net les suicides d’agriculteurs en osant rebâtir des souverainetés financières agricoles.

À la suite de différentes politiques, nous avons perdu notre souveraineté électrique. Les contraintes environnementales, géopolitiques et opérationnelles prévisibles abaissent le volume d’énergies fossiles disponibles bon marché et le supercycle pétrolier en cours prévoit le pétrole à 125 dollars le baril.

Simultanément, l’accroissement d’électricité ENR non pilotable affaisse encore notre souveraineté électrique et augmente l’inflation, comme l’indique l’épisode du gaz cet hiver.

Toutefois, la France et l’Europe ont une solution. Une électricité pilotable souveraine, bon marché, produite par la combustion des déchets des centrales nucléaires d’aujourd’hui. Parce que nous disposons de ce stock sur notre sol et qu’il élimine les besoins d’uranium minier pour les 5. 000 à 10. 000 prochaines années, ils sont le combustible gratuit du nucléaire de demain. Qu’attendons-nous pour le consommer ?

Fessenheim, le programme Astrid, les petits réacteurs modulaires, les EPR et demain les réacteurs à neutrons rapides, la souveraineté électrique française ne peut s’établir dans l’inconstance politique zigzagante autour des électriciens d’EDF en fonction des modes électorales. Comme l’écrivait une philosophe des manœuvres politiques : «Le mensonge est souvent plus plausible, plus tentant pour la raison que la réalité, car le mensonge possède le grand avantage de savoir d’avance ce que le public souhaite entendre ou s’attend à entendre.»

Pour des raisons stratégiques, l’industrie lourde consomme plus de métaux que par le passé : notre monde bascule rapidement d’une dépendance aux hydrocarbures vers une dépendance envers les métaux nécessaires à la production, le transport, le stockage, et la consommation électrique dans des générateurs, des connecteurs, des chargeurs, des batteries et enfin des moteurs. Logiquement, cette demande industrielle guide les prix des métaux vers le haut, mais sans excès historique à ce jour.

Toutefois, fidèle à la courbe de Phillips, l’inflation anticipée guette. La politique est inflationniste comme le démontre le débat constitutionnel chilien autour de taxations ou nationalisations des mines de cuivre ou de lithium. Les normes écologiques accroissent aussi les coûts miniers et métallurgiques : si l’électricité ENR non pilotable augmente dans les mines, le coût marginal augmente ; si l’hydrogène permet de produire un acier plus vert, celui-ci coûte plus cher. En outre, au rythme actuel de la production minière, 15 années seront nécessaires avant qu’un nouvel équilibre entre une offre et une demande de métaux n’abaisse leurs prix grâce à de nouvelles productions et du recyclage.

Mais, plus forte que la courbe de Phillips, la substitution industrielle est déflationniste parce qu’elle réduit la consommation. Ainsi, les coûts des véhicules électriques baisseront, car les progrès permettent déjà l’absence du cobalt du nickel dans les batteries et des terres rares dans les moteurs. Les « métaux rares » étaient bien une fake-news anti voiture électrique.

Entre ces forces opposées, l’Europe peut retrouver une souveraineté métallurgique et minière à hauteur d’environ 50 %, ce qui est énorme comparé aux 5 % actuels,

L’ensemble, le renouveau de la souveraineté industrielle européenne et une gestion positive de l’agriculture, de l’énergie et des métaux permettent de parier que l’inflation européenne ne dépassera pas en moyenne les 2,5 % pendant les 50 prochaines années.

 

Économie et Ukraine : vers une inflation à deux chiffres en Europe ?

Économie et Ukraine : vers une inflation à deux chiffres en Europe ?

 

Didier Julienne, Président de Commodities & Resources (*) évoque dans la Tribune les perspectives d’inflation en raison notamment de l’envolée du prix de l’énergie. Une thèse renforcée avec les récents événements géopolitiques autour de l’Ukraine qui pourrait faire monter l’inflation à deux chiffres.La hausse des prix de l’énergie est déjà responsable de la moitié de l’inflation en Europe. Cette part pourrait encore augmenter avec les effets de la guerre menée par la Russie

 

Depuis deux ans nous connaissons une inflation, une perte du pouvoir d’achat de notre monnaie qui se traduit par une augmentation générale et durable des prix.

Dans une mondialisation malade de la Covid-19, cette hausse était, dans un premier temps, sujette à la baisse de la production plus importante que la baisse de la consommation, puis elle s’amplifiait dans un second temps, alors que la forte reprise de la production se heurtait au monstrueux embouteillage des chaînes logistiques mondiales.

Résultat, l’inflation mondiale s’est envolée, mais de manière découplée.

Basse en Asie, haute en Occident, l’inflation a découplé parce que pour la première fois depuis très longtemps nos pertes de souverainetés et les mauvaises dépendances contenues dans nos Solidarités Stratégiques ont eu un impact sur l’inflation.

Désormais, d’aucuns prévoient que l’inflation mondiale continuera sa hausse. Ils font l’erreur de ne pas reconnaître que l’année 2021 a cumulé tous les risques économiques, et que les indicateurs s’améliorent à l’image des flux des puces électroniques. L’impact d’éventuelles guerres en Ukraine ou à Taïwan, ce que personne n’espère, ne sont pas mesurées, sinon les prévisions seraient effectivement à deux chiffres.

À l’inverse, d’autres calculent que l’inflation covidienne n’est que transitoire et disparaît au profit d’une déflation lente et homogène au fur et à mesure que la logistique mondiale se normalise. C’est également une myopie, puisque le Covid et les COP ont changé le monde sous deux aspects.

Dans les prochaines années, l’Asie restera le front de l’industrie, avec par exemple la voiture électrique. Sauf accident de parcours, comme celui de la viande de porc en Chine, l’Orient devrait continuer à connaître des prix modérés, dès que l’énergie électrique sera redevenue sous contrôle.

Grâce à la Communauté européenne, sous l’impulsion de Thierry Breton, l’Europe affiche des plans industriels intéressants dans le but de renforcer sa souveraineté structurelle et affaiblir les impacts négatifs des dépendances de la mondialisation. Ces efforts pourraient être soutenus par une production électrique redevenue indépendante comme expliqué plus bas. L’Europe renouerait alors avec un modèle de souveraineté déflationniste de long terme.

De leur côté, les États-Unis aimeraient avoir des Breton à leur tête. Ils sont les meilleurs pour maîtriser les têtes dures, qui sont nombreuses au Sénat à être hostiles au « build back better » de Joe Biden. Cette opposition est fatale à l’idée d’un accroissement de souveraineté étatsunienne et une inflation covidienne transitoire, mais favorable à une hausse des prix structurelle et durable. En conséquence, la Réserve fédérale américaine augmentera ses taux d’intérêt, plus que le fera la BCE. D’ailleurs, les prix de l’or l’ont compris, ils sont toujours attentifs non pas aux discours des banques centrales chinoises ou européennes, mais à ceux du président de la Fed.

Le résultat de cette première phase fondée sur le lien entre souveraineté et inflation indique que le découplage inflationniste de 2020/2021 entre les producteurs et les consommateurs, entre l’Asie souveraine et l’Occident en dépendance, s’orientera désormais vers une nouvelle désunion inflationniste, mais cette fois entre les États-Unis dépendants et l’Europe et l’Asie plus souveraines. Prévoir l’inflation européenne comme par le passé à la lumière de Washington sera une erreur ; l’Asie et l’Europe en recherche de souverainetés semblables et sans doute concurrentes devraient connaître des trajectoires d’inflations concordantes.

Le second élément impactant l’inflation et qui a changé depuis deux ans concerne les COP et l’impact de l’environnement sur les coûts agricoles, énergétiques, miniers.

Après le tunnel inflationniste de la Covid et du bio, les prix des céréales s’ajusteront vers le bas, comme toujours grâce à aux nouveaux emblavements , avec toutefois la menace sur les coûts de production de nouvelles contraintes environnementales et du changement climatique. L’agriculture d’élevage, moins saisonnière, connait déjà des ajustements de prix cruels comme en témoignent les démonstrations actuelles. Mais il est ici regrettable que les pouvoirs publics n’aient pas stoppé net les suicides d’agriculteurs en osant rebâtir des souverainetés financières agricoles.

À la suite de différentes politiques, nous avons perdu notre souveraineté électrique. Les contraintes environnementales, géopolitiques et opérationnelles prévisibles abaissent le volume d’énergies fossiles disponibles bon marché et le supercycle pétrolier en cours prévoit le pétrole à 125 dollars le baril.

Simultanément, l’accroissement d’électricité ENR non pilotable affaisse encore notre souveraineté électrique et augmente l’inflation, comme l’indique l’épisode du gaz cet hiver.

Toutefois, la France et l’Europe ont une solution. Une électricité pilotable souveraine, bon marché, produite par la combustion des déchets des centrales nucléaires d’aujourd’hui. Parce que nous disposons de ce stock sur notre sol et qu’il élimine les besoins d’uranium minier pour les 5. 000 à 10. 000 prochaines années, ils sont le combustible gratuit du nucléaire de demain. Qu’attendons-nous pour le consommer ?

Fessenheim, le programme Astrid, les petits réacteurs modulaires, les EPR et demain les réacteurs à neutrons rapides, la souveraineté électrique française ne peut s’établir dans l’inconstance politique zigzagante autour des électriciens d’EDF en fonction des modes électorales. Comme l’écrivait une philosophe des manœuvres politiques : « Le mensonge est souvent plus plausible, plus tentant pour la raison que la réalité, car le mensonge possède le grand avantage de savoir d’avance ce que le public souhaite entendre ou s’attend à entendre. »

Pour des raisons stratégiques, l’industrie lourde consomme plus de métaux que par le passé : notre monde bascule rapidement d’une dépendance aux hydrocarbures vers une dépendance envers les métaux nécessaires à la production, le transport, le stockage, et la consommation électrique dans des générateurs, des connecteurs, des chargeurs, des batteries et enfin des moteurs. Logiquement, cette demande industrielle guide les prix des métaux vers le haut, mais sans excès historique à ce jour.

Toutefois, fidèle à la courbe de Phillips, l’inflation anticipée guette. La politique est inflationniste comme le démontre le débat constitutionnel chilien autour de taxations ou nationalisations des mines de cuivre ou de lithium. Les normes écologiques accroissent aussi les coûts miniers et métallurgiques : si l’électricité ENR non pilotable augmente dans les mines, le coût marginal augmente ; si l’hydrogène permet de produire un acier plus vert, celui-ci coûte plus cher. En outre, au rythme actuel de la production minière, 15 années seront nécessaires avant qu’un nouvel équilibre entre une offre et une demande de métaux n’abaisse leurs prix grâce à de nouvelles productions et du recyclage.

Mais, plus forte que la courbe de Phillips, la substitution industrielle est déflationniste parce qu’elle réduit la consommation. Ainsi, les coûts des véhicules électriques baisseront, car les progrès permettent déjà l’absence du cobalt du nickel dans les batteries et des terres rares dans les moteurs. Les « métaux rares » étaient bien une fake-news anti voiture électrique.

Entre ces forces opposées, l’Europe peut retrouver une souveraineté métallurgique et minière à hauteur d’environ 50 %, ce qui est énorme comparé aux 5 % actuels,

L’ensemble, le renouveau de la souveraineté industrielle européenne et une gestion positive de l’agriculture, de l’énergie et des métaux permettent de parier que l’inflation européenne ne dépassera pas en moyenne les 2,5 % pendant les 50 prochaines années.

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