Avant transfert chez Macron, , Éric Woerth était le plus critique de la politique du pouvoir
Avant son transfert, Éric Woerth a été l’un des plus critique de Macron parmi les républicains. Le Figaro rappelle certaines de ses saillies contre le pouvoir qu’il vient de rejoindre.
Par exemple en En juillet 2017, à propos de la baisse des aides personnalisées au logement (APL) «Cinq euros ça fait mesquin, surtout pour ceux qui ont du mal à boucler leur fin de mois», confie-t-il alors au Point . Par ailleurs, l’ancien ministre du Budget reproche dans cette même interview que rien ne soit fait par le chef de l’État sur la réforme de l’indemnisation du chômage, de l’hôpital et des retraites «pour montrer qu’un travail sérieux a vraiment commencé».
En septembre 2018, le député de l’Oise récidive en expliquant sur Public Sénat qu’Emmanuel Macron ne «fait pas» ce pour quoi il a été élu : «transformer le pays». Selon Éric Woerth, les réformes du président de la République sont celles «que tout gouvernement aurait faites et a faites. Il n’y a pas de rupture et les vieilles recettes continuent à être employées de façon encore plus cynique. C’est l’ancien monde mais en pire». Au Figaro , il expliquait par ailleurs que «ce n’est pas grave d’être impopulaire quand on fait les bonnes réformes. Macron est impopulaire pour de mauvaises raisons».
En novembre 2018, au moment de la crise des «gilets jaunes», Éric Woerth est également très critique de la façon dont est gérée cette ébullition sociale par le gouvernement. «Emmanuel Macron voulait une France apaisée, il risque de la faire imploser», regrette-t-il alors.
Interrogé sur la «lettre aux Français» d’Emmanuel Macron – publiée à l’occasion du grand débat national, en janvier 2019, et à la veille des élections européennes -, Éric Woerth estime que le président «dit vouloir transformer la colère en solutions, alors qu’il a lui-même transformé la croissance en colère!».
Ancien ministre du Travail puis du Budget de Nicolas Sarkozy, l’élu de l’Oise affirmait sur Radio Classique il y a trois ans que «Les Républicains sont la seule alternance possible à Emmanuel Macron dans le champ républicain».
En avril 2019, un mois avant les élections européennes, le francilien se demandait s’il n’y avait pas «une légère incohérence à reconnaître l’échec de l’ENA et à désigner sa directrice comme tête de liste aux européennes ?», en référence à la cheffe de file de la majorité, Nathalie Loiseau, et à la décision du président de transformer l’ENA en un Institut national du service public (INSP).
Interviewé dans Le Figaro , Éric Woerth explique en juillet 2019 que «la suppression de la taxe d’habitation reste l’erreur fondamentale du quinquennat». Tout en louant cependant une autre décision du locataire de l’Élysée : «Le gouvernement avait au départ exclu toute baisse de l’impôt sur le revenu, que nous préconisions, puis il a changé d’avis. Tant mieux!»
En décembre 2020, alors que l’économie française est fortement perturbée par la crise sanitaire, Éric Woerth explique que cette dernière n’est qu’un «prétexte au renoncement des réformes». Le député se disait alors inquiet pour «l’unité» du pays.
Par la suite, Éric Woerth s’est montré moins acerbe sur les actions menées par le président de la République. En septembre dernier, il décrit notamment dans Le Figaro une «euphorie dépensière» de la part de l’État, en précisant qu’il «ne critique pas les dépenses exceptionnelles», car il est selon lui «essentiel de soutenir l’économie et la reprise pour préparer la croissance de demain».