Archive pour le Tag 'chez'

Page 3 sur 15

Le président chez les grévistes….. aux États-Unis

Le président chez les grévistes….. aux États-Unis

Le président des États-Unis s’est rendu chez les grévistes de l’automobile pour les soutenir dans leurs revendications en grève pour l’augmentation des salaires. Les syndicats réclament de l’ordre de 40 % d’augmentation de leur salaire. Il faut dire que le président des États-Unis est également en campagne électorale. N’empêche que la venue de la plus haute personnalité politique chez des salariés en grève constitue un événement rare. On voit en effet mal Macron rejoindre un piquet de grève pour soutenir la lutte de salariés qui réclament des hausses de salaires.Ce dernier est plus à l’aise dans des dîners type Versailles.

Au mieux, il se rendra dans une préfecture pour réunir quelques participants complaisants sous l’œil des caméras de la télévision. Il pourrait aussi décider de créer un nouveau « machin » pour shunter les institutions et organisations officielles. Un truc du style conseil national de la Refondation ou « Haut conseil de quelque chose ».

Dans le secteur automobile américain sont l’objet de câlineries particulières y compris de Donald Trump qui lui aussi mercredi devrait y aller de son couplet de soutien aux grévistes.

En France aussi lors de périodes électorales présidentielles des candidats ont tenu à manifester leur solidarité avec des grévistes. Un soutien davantage politicien que réellement social.

Planification écologique : trop de contradictions chez Macron

Planification écologique : trop de contradictions chez Macron

Le président de la République est resté silencieux sur un grand nombre des leviers indispensables à une transition juste, estime, dans une tribune au « Monde », la directrice des programmes du Réseau Action Climat, qui fédère des associations écologistes.

Emmanuel Macron l’a répété à l’issue du très attendu conseil de planification écologique : la France doit aller « deux fois et demie plus vite » dans la baisse de ses émissions de gaz à effet de serre. Pourtant, dans le même temps, il se refuse à engager une réelle transformation des transports, alors que ce secteur est le premier émetteur en France. En l’état de la planification annoncée, les contradictions du président de la République risquent de nous mener à l’échec, alors que nous serons confrontés aux impacts de plus en plus violents du changement climatique et soumis à la volatilité du prix des énergies fossiles.

Le chef de l’Etat a évoqué une écologie « accessible et juste ». Cet objectif est d’autant plus indispensable dans le contexte actuel de prix élevés des carburants et alors que les transports sont toujours trop dépendants d’énergies fossiles importées. Mais le président est resté flou sur les moyens concrets pour permettre à tous les ménages, surtout les plus modestes, d’avoir accès à des mobilités moins polluantes.

Sa promesse de campagne, le leasing social à 100 euros par mois pour un véhicule électrique, ne sera pas mise en place avant 2024 et sera limitée cette première année. Quant à l’accès aux autres modes de transport, le train, les transports en commun ou le vélo, il a été peu évoqué. Seule annonce dans ce domaine : une contribution financière de l’Etat de 700 millions d’euros pour développer des RER métropolitains, mais sans visibilité sur le bouclage du budget total estimé à 10 milliards d’euros.

L’enjeu est pourtant de taille. Le mouvement des « gilets jaunes » a débuté en 2018 parce qu’aucune alternative n’était proposée aux ménages aux bas revenus face à la hausse du prix des carburants, dans des territoires où il est difficile de se déplacer sans voiture. Sans solutions concrètes pour tous, l’accélération de la transition ne se fera pas.

Emmanuel Macron a, par ailleurs, prôné une « sobriété mesurée », sans préciser cette nouvelle notion. Faut-il réduire la consommation, mais pas trop ? C’est pourtant le moyen le plus efficace et rapide pour réduire l’impact de nos modes de production et de consommation sur le climat et la biodiversité.

Ségolène Royal chez Hanouna ou chez Mélenchon

Ségolène Royal chez Hanouna ou chez Mélenchon

En se déclarant prête à mener une liste d’union de gauche aux prochaines élections européennes, l’ancienne ministre socialiste, que beaucoup dans son camp souhaitent oublier, s’est offert un coup de projecteur. A quelques jours de sa très commentée rentrée télévisuelle dans « TPMP ».

un excellent papier de BFM

Ségolène Royal n’a aucune envie de prendre sa retraite. A 69 ans, elle a prévu de faire sa rentrée à la télévision… et dans les sondages. L’ancienne candidate socialiste à la présidentielle a réussi un joli coup médiatique et politique en annonçant sa candidature surprise aux élections européennes. Pour « éviter que la gauche disparaisse », comme elle l’affirme, ou pour faire sa publicité ? « Ségo » fera sa première chronique jeudi 14 septembre, dans « Touche pas à mon poste » (« TPMP »), l’émission aussi populaire que controversée de Cyril Hanouna. Un retour fracassant, près de dix ans après la fin de son dernier mandat d’élue.

L’ancienne présidente de la région Poitou-Charentes a choisi l’université d’été de La France insoumise (LFI), où elle était invitée, pour se lancer dans la course aux européennes. Au cours d’un débat sur la sagesse et la gauche, le 25 août, au détour d’une question, elle dégaine, malicieuse : « Je vais prendre une initiative pour déclencher cette dynamique d’union » aux européennes. Dans l’amphithéâtre, les militants applaudissent. A la sortie, devant un bouquet de micros et caméras, Ségolène Royal confirme, toujours avec le sourire, qu’elle conduira une liste lors du scrutin de juin 2024, quitte à prendre de court les « insoumis », dont Eric Coquerel, qui croit dans un premier temps à « un poisson d’avril ».

Une annonce surprise savamment préparée

Oubliée, la polémique sur le rappeur Médine : médias et politiques ne commentent plus que cette candidature surprenante. Ceux qui la connaissent n’ont pas vraiment été étonnés par la séquence. « Elle a volé la vedette à l’événement », souffle, mi-amusée, mi-exaspérée, son ancienne conseillère Dominique Bouissou. Cinq jours plus tard, sur le plateau de France 2, l’intéressée confirme que sa proposition est tout à fait sérieuse.

Élections européennes : Ségolène Royal confirme qu’elle mènera une liste « soutenue par LFI »
FRANCE 2
En réalité, Ségolène Royal a bien préparé son affaire, en rencontrant des dirigeants du PS et de LFI ces dernières semaines. « Nous avons travaillé depuis plusieurs mois, avec tout un groupe », assure-t-elle sur France 2. Le maire d’Alfortville (Val-de-Marne), Luc Carvounas, fait partie de cette garde rapprochée. « Elle y pensait depuis un moment et me parlait régulièrement de son intérêt pour les élections européennes », raconte-t-il.

L’intéressée a d’ailleurs publié un essai en mars puis s’est lancée dans une tournée de dédicaces estivales. Hasard du calendrier ? Le site de son mouvement, Désirs d’avenir, a été rénové juste à temps pour sa grande annonce. Depuis sa déclaration, l’organisation lance des appels à recrutement auprès des sympathisants sur les réseaux sociaux et dit « travailler aux prochaines étapes ».

« Aucune cohérence entre LFI et Royal »

Même si elle a été anticipée, cette proposition n’en laisse pas moins perplexe une très grande partie de la gauche et des écologistes. « Je ne crois pas à la une liste unitaire, pour des raisons de fond. Et sa candidature ne séduit pas assez pour changer la donne en juin 2024″, estime la députée socialiste Christine Pirès-Beaune. Les écologistes et les communistes, qui ont choisi de se lancer seuls pour ce scrutin, n’ont en effet aucune intention de se rallier, et encore moins autour de la figure de Ségolène Royal. « C’est baroque parce qu’il n’y a aucune cohérence entre les positions de LFI sur l’Europe et celles de Ségolène Royal, qui a défendu les traités de la façon la plus outrancière qui soit », assène par exemple Ian Brossat, porte-parole du PCF.

Des militants ont rapidement exhumé en ligne des archives de celle qui a fait campagne pour le « oui » au traité constitutionnel européen lors du référendum de 2005. Du côté des Verts, la députée Eva Sas estime que Ségolène Royal « incarne trop de renoncements écologiques », comme la suspension de l’écotaxe en 2014, lorsqu’elle était ministre de l’Environnement. Elle dénonce également « des propos inacceptables et réactionnaires » lors de l’arrestation de 151 lycéens à Mantes-la-Jolie en 2018, une séquence à nouveau partagée par des militants de gauche ces derniers jours.

Ségolène Royal espérait-elle sincèrement faire changer d’avis le PCF et EELV ? « Je ne suis même pas sûre qu’elle y croie elle-même », raille un élu de gauche. « Elle se rend compte que l’extrême droite est aux portes du pouvoir et elle pense pouvoir apporter quelque chose à gauche. L’union est encore possible, on a dix mois pour en discuter », défend au contraire Luc Carvounas, l’un des rares socialistes à la soutenir publiquement.

« Elle ne doute de rien, surtout pas d’elle »

Car le dernier coup de « Ségo » inspire plutôt des railleries à ses anciens compagnons de route. « Je ne pense pas que l’on puisse fabriquer du neuf avec du vieux, même si l’économie circulaire est très en vogue », tacle Christine Pirès-Beaune. « J’ai décidé de ne plus parler de Ségolène Royal. Sa déchéance personnelle, idéologique et politique est trop profonde et cruelle », ose même un ancien ministre de François Hollande. « Il y a deux ans, elle se faisait éclater aux sénatoriales, mais elle ne doute de rien, surtout pas d’elle-même, alors qu’elle a perdu en crédibilité depuis quelques années », lâche encore Emmanuel Maurel, eurodéputé élu sur la liste LFI en 2019.

Depuis la défaite au second tour de la présidentielle en 2007 face à Nicolas Sarkozy, la carrière politique de Ségolène Royal alterne les hauts et les (très) bas. Humiliée aux législatives en 2012, l’ex-compagne de François Hollande a retrouvé les ors de la République comme ministre de l’Environnement entre 2014 et 2017. Nommée ensuite ambassadrice des pôles par Emmanuel Macron, elle a été démise de ses fonctions en 2020 pour avoir trop critiqué le macronisme, avant de sombrer avec un piètre 2% des suffrages en essayant en 2021 de se faire élire sénatrice des Français de l’étranger.

Depuis, l’ancienne socialiste se consacre à sa fondation et son entreprise de conseil, sans jamais décrocher totalement de la politique. Sur les plateaux télé et les réseaux sociaux, elle commente frénétiquement l’actualité, quitte à voir les critiques pleuvoir après avoir donné son avis sur les recherches du petit Emile et défendu l’hydroxychloroquine, ou à brouiller les cartes sur son engagement politique. Pourrait-elle être Première ministre d’Emmanuel Macron, dont elle a tant critiqué la gouvernance ? « Si la question m’était posée, je réfléchirais, ça ne se refuse pas », répond-elle sur BFMTV en avril 2022, après avoir soutenu Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle.

Toujours au centre du jeu

Ségolène Royal n’a pas été appelée par l’Elysée, mais celle dont les accents christiques ont si souvent été moqués opère une nouvelle résurrection. « Son talent, c’est de revenir dans le jeu à chaque fois. Elle rebondit, quitte à sortir des énormités. Ce qui compte, c’est d’être au centre du jeu. En cela, elle est très moderne, voire post-moderne : il n’y a pas de codes ni de règles, seule compte la publicité de soi », estime Emmanuel Maurel. « Je suis en admiration devant sa ténacité, et je pense que son expérience et ses intuitions pourraient être utiles à la gauche », lui reconnaît Christine Pirès-Beaune.

Utiles, mais à qui ? Pour les « insoumis », l’offre de candidature de Ségolène Royal tombe à pic pour maintenir la pression sur leurs alliés de la Nupes. Jean-Luc Mélenchon a d’ailleurs salué « une aide formidable » sur TF1, louant « l’audace et le courage » de la finaliste de la présidentielle de 2007. Le patron de LFI avait pourtant quitté avec fracas le PS en 2008 après la victoire de la motion de Ségolène Royal.

« Une fois de plus, elle met les pieds dans le plat en soulevant la question de l’union à gauche et celle du leadership au sein de la Nupes, en vue de 2027″, estime pour sa part le politologue Bruno Cautrès.

« Ségolène Royal est une habituée de ces coups d’éclat. Au PS, elle a longtemps été cataloguée comme quelqu’un ayant une grande intuition et un sens de l’anticipation. »

L’ancienne ministre surfe aussi sur « une demande d’unité très forte au sein de l’électorat de gauche, en particulier chez les jeunes », ajoute le chercheur. D’après un sondage Ifop pour Le Journal du dimanche paru en mai, 76% des sympathisants de gauche sont favorables à une liste unique de la Nupes aux européennes. En bonne mitterrandienne, « Ségolène Royal a sans doute capté ce souhait d’un rassemblement des sensibilités de gauche », analyse Bruno Cautrès. Elle se place d’ailleurs au-dessus des « appareils politiques » et de leurs « listes autonomes ». « Moi, je m’adresse à l’électorat, qui est profondément unitaire », a-t-elle ainsi lancé lundi sur franceinfo.

Il ne lui a probablement pas échappé non plus qu’elle jouit d’une popularité plutôt stable à gauche. Chez les sympathisants LFI, sa cote de confiance grimpe à 42%, 38% chez les socialistes et 22% chez les écologistes. Tous électorats confondus, elle oscille depuis un an autour des 20% de confiance, d’après le baromètre Harris interactive, soit au même niveau que… Jean-Luc Mélenchon et Olivier Faure dans la dernière enquête parue en août. Près de deux tiers des sympathisants de gauche pourraient soutenir sa liste d’union, selon un sondage BVA, quand l’Ifop estime qu’une liste PS-LFI menée par Ségolène Royal ferait mieux que les listes concurrentes à gauche, en récoltant 11% des voix.

Attendue au tournant dans « TPMP »

De quoi encourager ses espoirs ? Dans un communiqué, la France insoumise a finalement écarté mardi l’hypothèse d’une liste LFI menée par Ségolène Royal. « On n’arrivera jamais à la débrancher », prévient son ancienne conseillère Dominique Bouissou, pour qui cette détermination trouverait sa source dans un passé douloureux. « Elle n’a toujours pas digéré sa défaite de 2007, et elle en veut à beaucoup de gens, dont des socialistes ». Pour Bruno Cautrès, ce n’est donc pas étonnant que Ségolène Royal agisse à nouveau comme « un électron libre » vis-à-vis des partis de gauche, même si elle a repris sa carte au PS. « Elle est marquée par ce qu’elle a vécu, le sentiment d’avoir été maltraitée, voire trahie, par son parti, à deux reprises. En 2007, quand le PS ne l’a pas suffisamment soutenue à la présidentielle, puis en 2012 lorsqu’elle a perdu l’élection pour diriger le parti, face à Martine Aubry », poursuit le politologue.

« Elle est extrêmement meurtrie par ce qui s’est passé en 2019 : elle avait proposé à Yannick Jadot d’être numéro 2 sur sa liste pour les européennes, il n’a même pas pris la peine de lui répondre. »

Tous ces épisodes semblent alimenter la détermination de l’intéressée, alors que le « Ségo-bashing » redouble depuis l’annonce de son recrutement sur C8, chaîne de l’empire médiatique Bolloré. Cyril Hanouna, qui l’avait longtemps courtisée pour la recevoir dans « Touche pas à mon poste », a eu « un coup de cœur » pour l’ancienne ministre lors son passage dans l’émission en avril.

C’est elle qui a ensuite créé la surprise, en lui proposant d’animer « un module d’instruction civique » une fois par semaine, a-t-elle précisé lundi. « Les bras m’en tombent », lâche une socialiste. « C’est sûr qu’elle va sortir des énormités », prédit un ancien du PS. En septembre 2022, Ségolène Royal avait émis des doutes sur les exactions russes en Ukraine et dénoncé « la propagande » de Kiev, provoquant la fin de sa très brève carrière de chroniqueuse sur BFMTV. Un an plus tard, elle espère occuper l’écran plus longtemps. A moins que les règles sur le temps de parole à l’antenne ne l’obligent à choisir entre sa candidature européenne et son nouveau métier à la télévision.

Ségolène Royal chez Hanouna ou chez Mélenchon

Ségolène Royal chez Hanouna ou chez Mélenchon

En se déclarant prête à mener une liste d’union de gauche aux prochaines élections européennes, l’ancienne ministre socialiste, que beaucoup dans son camp souhaitent oublier, s’est offert un coup de projecteur. A quelques jours de sa très commentée rentrée télévisuelle dans « TPMP ».

un excellent papier de BFM

Ségolène Royal n’a aucune envie de prendre sa retraite. A 69 ans, elle a prévu de faire sa rentrée à la télévision… et dans les sondages. L’ancienne candidate socialiste à la présidentielle a réussi un joli coup médiatique et politique en annonçant sa candidature surprise aux élections européennes. Pour « éviter que la gauche disparaisse », comme elle l’affirme, ou pour faire sa publicité ? « Ségo » fera sa première chronique jeudi 14 septembre, dans « Touche pas à mon poste » (« TPMP »), l’émission aussi populaire que controversée de Cyril Hanouna. Un retour fracassant, près de dix ans après la fin de son dernier mandat d’élue.

L’ancienne présidente de la région Poitou-Charentes a choisi l’université d’été de La France insoumise (LFI), où elle était invitée, pour se lancer dans la course aux européennes. Au cours d’un débat sur la sagesse et la gauche, le 25 août, au détour d’une question, elle dégaine, malicieuse : « Je vais prendre une initiative pour déclencher cette dynamique d’union » aux européennes. Dans l’amphithéâtre, les militants applaudissent. A la sortie, devant un bouquet de micros et caméras, Ségolène Royal confirme, toujours avec le sourire, qu’elle conduira une liste lors du scrutin de juin 2024, quitte à prendre de court les « insoumis », dont Eric Coquerel, qui croit dans un premier temps à « un poisson d’avril ».

Une annonce surprise savamment préparée

Oubliée, la polémique sur le rappeur Médine : médias et politiques ne commentent plus que cette candidature surprenante. Ceux qui la connaissent n’ont pas vraiment été étonnés par la séquence. « Elle a volé la vedette à l’événement », souffle, mi-amusée, mi-exaspérée, son ancienne conseillère Dominique Bouissou. Cinq jours plus tard, sur le plateau de France 2, l’intéressée confirme que sa proposition est tout à fait sérieuse.

Élections européennes : Ségolène Royal confirme qu’elle mènera une liste « soutenue par LFI »
FRANCE 2
En réalité, Ségolène Royal a bien préparé son affaire, en rencontrant des dirigeants du PS et de LFI ces dernières semaines. « Nous avons travaillé depuis plusieurs mois, avec tout un groupe », assure-t-elle sur France 2. Le maire d’Alfortville (Val-de-Marne), Luc Carvounas, fait partie de cette garde rapprochée. « Elle y pensait depuis un moment et me parlait régulièrement de son intérêt pour les élections européennes », raconte-t-il.

L’intéressée a d’ailleurs publié un essai en mars puis s’est lancée dans une tournée de dédicaces estivales. Hasard du calendrier ? Le site de son mouvement, Désirs d’avenir, a été rénové juste à temps pour sa grande annonce. Depuis sa déclaration, l’organisation lance des appels à recrutement auprès des sympathisants sur les réseaux sociaux et dit « travailler aux prochaines étapes ».

« Aucune cohérence entre LFI et Royal »

Même si elle a été anticipée, cette proposition n’en laisse pas moins perplexe une très grande partie de la gauche et des écologistes. « Je ne crois pas à la une liste unitaire, pour des raisons de fond. Et sa candidature ne séduit pas assez pour changer la donne en juin 2024″, estime la députée socialiste Christine Pirès-Beaune. Les écologistes et les communistes, qui ont choisi de se lancer seuls pour ce scrutin, n’ont en effet aucune intention de se rallier, et encore moins autour de la figure de Ségolène Royal. « C’est baroque parce qu’il n’y a aucune cohérence entre les positions de LFI sur l’Europe et celles de Ségolène Royal, qui a défendu les traités de la façon la plus outrancière qui soit », assène par exemple Ian Brossat, porte-parole du PCF.

Des militants ont rapidement exhumé en ligne des archives de celle qui a fait campagne pour le « oui » au traité constitutionnel européen lors du référendum de 2005. Du côté des Verts, la députée Eva Sas estime que Ségolène Royal « incarne trop de renoncements écologiques », comme la suspension de l’écotaxe en 2014, lorsqu’elle était ministre de l’Environnement. Elle dénonce également « des propos inacceptables et réactionnaires » lors de l’arrestation de 151 lycéens à Mantes-la-Jolie en 2018, une séquence à nouveau partagée par des militants de gauche ces derniers jours.

Ségolène Royal espérait-elle sincèrement faire changer d’avis le PCF et EELV ? « Je ne suis même pas sûre qu’elle y croie elle-même », raille un élu de gauche. « Elle se rend compte que l’extrême droite est aux portes du pouvoir et elle pense pouvoir apporter quelque chose à gauche. L’union est encore possible, on a dix mois pour en discuter », défend au contraire Luc Carvounas, l’un des rares socialistes à la soutenir publiquement.

« Elle ne doute de rien, surtout pas d’elle »

Car le dernier coup de « Ségo » inspire plutôt des railleries à ses anciens compagnons de route. « Je ne pense pas que l’on puisse fabriquer du neuf avec du vieux, même si l’économie circulaire est très en vogue », tacle Christine Pirès-Beaune. « J’ai décidé de ne plus parler de Ségolène Royal. Sa déchéance personnelle, idéologique et politique est trop profonde et cruelle », ose même un ancien ministre de François Hollande. « Il y a deux ans, elle se faisait éclater aux sénatoriales, mais elle ne doute de rien, surtout pas d’elle-même, alors qu’elle a perdu en crédibilité depuis quelques années », lâche encore Emmanuel Maurel, eurodéputé élu sur la liste LFI en 2019.

Depuis la défaite au second tour de la présidentielle en 2007 face à Nicolas Sarkozy, la carrière politique de Ségolène Royal alterne les hauts et les (très) bas. Humiliée aux législatives en 2012, l’ex-compagne de François Hollande a retrouvé les ors de la République comme ministre de l’Environnement entre 2014 et 2017. Nommée ensuite ambassadrice des pôles par Emmanuel Macron, elle a été démise de ses fonctions en 2020 pour avoir trop critiqué le macronisme, avant de sombrer avec un piètre 2% des suffrages en essayant en 2021 de se faire élire sénatrice des Français de l’étranger.

Depuis, l’ancienne socialiste se consacre à sa fondation et son entreprise de conseil, sans jamais décrocher totalement de la politique. Sur les plateaux télé et les réseaux sociaux, elle commente frénétiquement l’actualité, quitte à voir les critiques pleuvoir après avoir donné son avis sur les recherches du petit Emile et défendu l’hydroxychloroquine, ou à brouiller les cartes sur son engagement politique. Pourrait-elle être Première ministre d’Emmanuel Macron, dont elle a tant critiqué la gouvernance ? « Si la question m’était posée, je réfléchirais, ça ne se refuse pas », répond-elle sur BFMTV en avril 2022, après avoir soutenu Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle.

Toujours au centre du jeu

Ségolène Royal n’a pas été appelée par l’Elysée, mais celle dont les accents christiques ont si souvent été moqués opère une nouvelle résurrection. « Son talent, c’est de revenir dans le jeu à chaque fois. Elle rebondit, quitte à sortir des énormités. Ce qui compte, c’est d’être au centre du jeu. En cela, elle est très moderne, voire post-moderne : il n’y a pas de codes ni de règles, seule compte la publicité de soi », estime Emmanuel Maurel. « Je suis en admiration devant sa ténacité, et je pense que son expérience et ses intuitions pourraient être utiles à la gauche », lui reconnaît Christine Pirès-Beaune.

Utiles, mais à qui ? Pour les « insoumis », l’offre de candidature de Ségolène Royal tombe à pic pour maintenir la pression sur leurs alliés de la Nupes. Jean-Luc Mélenchon a d’ailleurs salué « une aide formidable » sur TF1, louant « l’audace et le courage » de la finaliste de la présidentielle de 2007. Le patron de LFI avait pourtant quitté avec fracas le PS en 2008 après la victoire de la motion de Ségolène Royal.

« Une fois de plus, elle met les pieds dans le plat en soulevant la question de l’union à gauche et celle du leadership au sein de la Nupes, en vue de 2027″, estime pour sa part le politologue Bruno Cautrès.

« Ségolène Royal est une habituée de ces coups d’éclat. Au PS, elle a longtemps été cataloguée comme quelqu’un ayant une grande intuition et un sens de l’anticipation. »

L’ancienne ministre surfe aussi sur « une demande d’unité très forte au sein de l’électorat de gauche, en particulier chez les jeunes », ajoute le chercheur. D’après un sondage Ifop pour Le Journal du dimanche paru en mai, 76% des sympathisants de gauche sont favorables à une liste unique de la Nupes aux européennes. En bonne mitterrandienne, « Ségolène Royal a sans doute capté ce souhait d’un rassemblement des sensibilités de gauche », analyse Bruno Cautrès. Elle se place d’ailleurs au-dessus des « appareils politiques » et de leurs « listes autonomes ». « Moi, je m’adresse à l’électorat, qui est profondément unitaire », a-t-elle ainsi lancé lundi sur franceinfo.

Il ne lui a probablement pas échappé non plus qu’elle jouit d’une popularité plutôt stable à gauche. Chez les sympathisants LFI, sa cote de confiance grimpe à 42%, 38% chez les socialistes et 22% chez les écologistes. Tous électorats confondus, elle oscille depuis un an autour des 20% de confiance, d’après le baromètre Harris interactive, soit au même niveau que… Jean-Luc Mélenchon et Olivier Faure dans la dernière enquête parue en août. Près de deux tiers des sympathisants de gauche pourraient soutenir sa liste d’union, selon un sondage BVA, quand l’Ifop estime qu’une liste PS-LFI menée par Ségolène Royal ferait mieux que les listes concurrentes à gauche, en récoltant 11% des voix.

Attendue au tournant dans « TPMP »

De quoi encourager ses espoirs ? Dans un communiqué, la France insoumise a finalement écarté mardi l’hypothèse d’une liste LFI menée par Ségolène Royal. « On n’arrivera jamais à la débrancher », prévient son ancienne conseillère Dominique Bouissou, pour qui cette détermination trouverait sa source dans un passé douloureux. « Elle n’a toujours pas digéré sa défaite de 2007, et elle en veut à beaucoup de gens, dont des socialistes ». Pour Bruno Cautrès, ce n’est donc pas étonnant que Ségolène Royal agisse à nouveau comme « un électron libre » vis-à-vis des partis de gauche, même si elle a repris sa carte au PS. « Elle est marquée par ce qu’elle a vécu, le sentiment d’avoir été maltraitée, voire trahie, par son parti, à deux reprises. En 2007, quand le PS ne l’a pas suffisamment soutenue à la présidentielle, puis en 2012 lorsqu’elle a perdu l’élection pour diriger le parti, face à Martine Aubry », poursuit le politologue.

« Elle est extrêmement meurtrie par ce qui s’est passé en 2019 : elle avait proposé à Yannick Jadot d’être numéro 2 sur sa liste pour les européennes, il n’a même pas pris la peine de lui répondre. »

Tous ces épisodes semblent alimenter la détermination de l’intéressée, alors que le « Ségo-bashing » redouble depuis l’annonce de son recrutement sur C8, chaîne de l’empire médiatique Bolloré. Cyril Hanouna, qui l’avait longtemps courtisée pour la recevoir dans « Touche pas à mon poste », a eu « un coup de cœur » pour l’ancienne ministre lors son passage dans l’émission en avril.

C’est elle qui a ensuite créé la surprise, en lui proposant d’animer « un module d’instruction civique » une fois par semaine, a-t-elle précisé lundi. « Les bras m’en tombent », lâche une socialiste. « C’est sûr qu’elle va sortir des énormités », prédit un ancien du PS. En septembre 2022, Ségolène Royal avait émis des doutes sur les exactions russes en Ukraine et dénoncé « la propagande » de Kiev, provoquant la fin de sa très brève carrière de chroniqueuse sur BFMTV. Un an plus tard, elle espère occuper l’écran plus longtemps. A moins que les règles sur le temps de parole à l’antenne ne l’obligent à choisir entre sa candidature européenne et son nouveau métier à la télévision.

Abaya: la dérive gauchiste totale chez les Insoumis et les écolos

Abaya: la dérive gauchiste totale chez les Insoumis et les écolos

Alors que 80 % de la population approuve la suppression de l’abaya à l’école comme symbole religieux, des leaders du parti des « insoumis » et des » écolos » versent dans le gauchisme simplificateur et caricatural en s’opposant aux valeurs républicaines. Tout cela en fait pour draguer les voix des quartiers. Naëm Bestandji, essayiste et auteur de « Le linceul du féminisme. Caresser l’islamisme dans le sens du voile » (Seramis), analyse le tweet de Clémentine Autain ( qui par parenthèse n’as pas inventé la poudre) s’opposant à l’interdiction de l’abaya, à l’école. Pour lui, la députée de la France insoumise est symptomatique de la dérive d’une partie de la gauche. ( dans Marianne)

Une note des services de l’État, dont des extraits ont été diffusés dans la presse en ce mois d’août 2023, tire une énième fois le signal d’alarme. Depuis l’assassinat de Samuel Paty, les signalements d’atteintes à la laïcité au sein des établissements scolaires publics sont en forte hausse. Parmi ces atteintes, la proportion de celles qui concernent « le port de signes et tenues ne respectant pas la loi du 15 mars 2004 » a explosé. Ces hausses se sont accélérées en 2022-2023.

Si Pap Ndiaye s’était montré particulièrement frileux, en laissant les chefs d’établissements se débrouiller, répétant ainsi l’erreur de 1989, son successeur au ministère de l’Éducation nationale, Gabriel Attal, n’entend pas rester inactif, déclarant dimanche 27 août : « J’ai décidé qu’on ne pourrait plus porter l’abaya à l’école. »

Les associations laïques et les féministes universalistes considèrent que cela va dans le bon sens. Mais les réactions politiques ne se sont pas fait attendre. La droite et l’extrême droite ont exprimé leur satisfaction. Une partie de la gauche rejoint l’avis des associations laïques et des féministes universalistes, mais préfère se taire pour ne pas être confondue avec l’extrême droite. Une autre partie de la gauche, toujours par renoncement à ses valeurs pour soutenir l’islamisme politique, critique fortement cette décision de Gabriel Attal. Un tweet concentre tout l’aveuglement volontaire et la contorsion de cette frange de la gauche en perdition, celui de Clémentine Autain. Il est donc intéressant de l’analyser pour mesurer l’ampleur de la perte de repères.

« Les raisons sont uniquement sexistes et patriarcales. »
Son tweet, publié quelques minutes après la déclaration du ministre, commence par cette question : « Jusqu’où ira la police du vêtement ? » Parler de « police du vêtement » est une référence directe à la police des mœurs en Iran, Arabie saoudite et Afghanistan où les femmes ont l’obligation légale d’être recouvertes de la tête aux pieds. Est-ce pour des raisons de santé, en rapport par exemple avec le climat ? Pas du tout. Les raisons sont uniquement sexistes et patriarcales : la femme est considérée comme un objet sexuel tentateur dont les hommes seraient les victimes. Les coupables « naturelles » ont donc l’obligation de se dissimuler sous un voile et des vêtements amples pour cacher leurs formes. Pour légitimer cette misogynie, les islamistes au pouvoir font appel à la religion et intègrent cette obligation dans la charia.

Cela peut-il être comparé à la décision du nouveau ministre de l’Éducation nationale en la présentant comme un miroir inversé de ces pays ? Non. D’abord, leur « police du vêtement » sanctionne toute oreille, épaule ou mèche de cheveux visible dans l’espace public en général. La loi de mars 2004 en France interdit « le port de signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse », uniquement dans les écoles, les collèges et les lycées. L’espace public en général n’est pas concerné. De plus, cela concerne uniquement les établissements scolaires publics. Les établissements scolaires privés peuvent donc les autoriser. Ensuite, cette interdiction en France concerne tous les élèves, quel que soit leur sexe.

Dans les pays sous-entendus par Clémentine Autain, l’obligation d’être intégralement couvert ne concerne que les femmes. Là, pointe une autre différence. Les motivations de ces pays sont discriminantes et misogynes. Celles de la France sont la préservation de la liberté de conscience de tous les élèves, citoyens en construction, et d’empêcher toute pénétration de propagandes religieuses et politiques dans les établissements scolaires. Enfin, dans les pays où il existe une « police du vêtement », les sanctions en cas d’infractions vont de l’amende à la prison et parfois à la mort. Les élèves français courent-ils de tels risques ? Non. La sanction encourue la plus extrême est l’exclusion temporaire ou définitive précédée, comme l’indique la loi de mars 2004, d’un dialogue avec l’élève pour éviter l’exclusion.

« La députée LFI se piège elle-même. »
Toutefois, il existe bien une « police du vêtement » en France, incarnée par ceux qui prescrivent le port du voile et des vêtements couvrants dont l’abaya est un avatar. En désignant les « femmes respectueuses et pudiques » qui décident de se dissimuler sous les vêtements qu’ils leur prescrivent, et les « impudiques » qui s’en dispensent, en promettant les flammes de l’enfer pour les récalcitrantes et le paradis pour celles qui consentent à se soumettre, en valorisant la soumission patriarcale par la fierté de l’affichage identitaire et la trahison par les cheveux au vent et/ou des bras nus par exemple, les prédicateurs islamistes sont l’unique « police du vêtement ».

L’entourage des concernées, dont des camarades de classe, constitue les agents de terrain. Car, il faut le rappeler, des jeunes filles identifiées comme « musulmanes » sont sommées d’afficher leur solidarité avec les contrevenantes en s’affublant elles aussi d’un voile et/ou d’une abaya. C’est aussi de cela que le ministre veut protéger les élèves. Mais Clémentine Autain ne dénonce pas la « police du vêtement » islamiste. Comme toute cette frange de la gauche en perdition, elle dénonce uniquement celles et ceux qui s’y opposent.

Pour cela, la députée LFI se piège elle-même. Comment pourrait-il en être autrement quand on veut défendre l’indéfendable ? En effet, elle affirme que « la proposition de Gabriel Attal est anticonstitutionnelle. Contraire aux principes fondateurs de la laïcité. Symptomatique du rejet obsessionnel des musulmans. » Or, cette proposition n’a rien d’anticonstitutionnel puisqu’elle est une application de la loi de mars 2004. Le premier principe fondateur de la laïcité, à travers la séparation des Églises et de l’État, est la liberté de conscience. Cette liberté n’est pas entravée par la loi de 2004. Au contraire, elle en assure la protection en préservant les élèves de toute influence religieuse dans les établissements scolaires publics. Le second principe fondateur est le libre exercice des cultes, qui est toujours encadré par la loi (ici, celle de 2004) comme le précise la loi de 1905.

« Ils considéraient le patriarcat oriental comme une forme de folklore inoffensif. »
Enfin, si l’idée de Clémentine Autain est de faire de l’abaya un vêtement comme un autre qui obséderait le gouvernement et « l’extrême droite », alors pourquoi parler des musulmans ? S’il s’agit d’un vêtement religieux, alors la proposition de Gabriel Attal concerne bien la laïcité.

Le plus choquant est que la députée considère que s’opposer à l’abaya revient à rejeter tous les musulmans. Elle prend une position théologique où elle s’aligne sur une interprétation extrémiste de l’islam qu’elle considère comme l’islam tout court. Elle reprend ainsi un des éléments de langage de l’islamisme qui assigne tous les musulmans à leur frange radicale. Pour caresser l’islamisme dans le sens du voile, elle balaye d’un revers de main tous les musulmans qui ne reconnaissent pas ces vêtements comme religieux. Au-delà du calcul électoral, sa vision stéréotypée, orientaliste, paternaliste de l’islam et des musulmans est un stigmate post-colonial des colons « bienveillants » d’antan. Ils n’imaginaient pas les musulmanes autrement que dissimulées sous un voile et des vêtements amples. Ils considéraient le patriarcat oriental comme une forme de folklore inoffensif.

La dernière phrase du tweet de Clémentine Autain est la cerise sur le gâteau : « À peine rentrée, la macronie tente déjà de prendre le RN par la droite. » Il est vrai que l’extrême droite tente de récupérer la laïcité, moins pour la défendre que pour lutter contre les musulmans associés à « l’immigration massive » et qui porteraient atteinte aux « racines chrétiennes de la France ». C’est exactement la même récupération qu’opère l’islamisme politique qui se présente comme meilleur défenseur de la laïcité que les associations laïques.

Clémentine Autain reprend les éléments de langage de l’islamisme politique pour désigner toute opposition à l’islamisme comme étant « d’extrême droite » et contre les musulmans. On ne combat pas l’extrême droite nationaliste en s’alliant à l’extrême droite musulmane (et à sa vision réactionnaire des rapports entre les femmes et les hommes), sauf à vouloir renforcer les deux, affaiblir celles et ceux qui s’y opposent et ostraciser toujours un peu plus les musulmans qui ne se reconnaissent pas dans l’islamisme.

Pour tous les intégrismes religieux, l’école est une conquête fondamentale. Aucun établissement scolaire ne doit céder le moindre centimètre. Chaque « accommodement » n’est qu’un renoncement qui fait reculer la République. LFI, à rebours des valeurs émancipatrices et laïques de gauche, fait ainsi une nouvelle démonstration de sa contribution à ce recul.

Par Naëm Bestandji

De plus en plus de chômeurs chez de chefs d’entreprise: Indicateur avancé de la conjoncture

De plus en plus de chômeurs chez de chefs d’entreprise: Indicateur avancé de la conjoncture

Conséquence de l’augmentation des défaillances, le nombre de patrons au chômage ne cesse d’augmenter. Globalement ce sont les entreprises du bâtiment et les services qui sont les plus touchés. Sur les six premiers mois de l’année, plus de 25.000 d’entre eux ont ainsi perdu leur emploi, selon une étude de l’Observatoire des entrepreneurs, du cabinet Altares . Parmi les professions notamment le bâtiment sans doute à la veille d’un crack pourrait toucher l’ensemble de l’économie et les banques qui déteinnent des actifs douteux. .

Il s’agit ainsi d’une hausse de 36,6% sur un an, qui concerne principalement des chefs d’entreprise à la tête de petites structures de moins de 5 salariés, avec un chiffre d’affaires inférieur à 500.000 euros par an, soit 9 pertes d’emploi sur 10. Pour les entrepreneurs à la tête de sociétés de plus de 20 salariés, le nombre de pertes d’emploi a, lui, doublé au premier semestre, sur un an.

Parmi les secteurs les plus touchés par les liquidations d’entreprise, la construction arrive en tête, à 23,6%, avec une hausse de 50% par rapport au premier semestre 2022. «On retrouve [aussi] beaucoup d’entreprises de la restauration, des services à la personne, comme les coiffeurs, mais aussi du commerce de détail, explique au Parisien Thierry Millon, directeur des études d’Altares. Des entreprises qui sont directement en lien avec le consommateur.» «Le secteur des services aux particuliers – comme les activités de coiffure ou les soins de beauté – est également fragilisé par la baisse des dépenses des ménages : 1152 chefs d’entreprise ont perdu leur activité professionnelle» entre le 1er janvier et le 30 juin 2023, soit une hausse de 57,8%, selon l’étude.

Mercato politique : Ségolène Royal transférée chez Mélenchon !

Mercato politique : Ségolène Royal transférée chez Mélenchon !

En mal de responsabilité depuis de nombreuses années, Ségolène Royal continue de s’agiter frénétiquement pour retrouver un mandat. Cette fois, elle propose tout simplement de prendre la liste la tête de la NUPES pour les élections européennes. Officiellement une liste d’union de la gauche mais refusée par le parti socialiste, par les écolos et par le parti communiste. En clair , Ségolène royale est transférée chez Mélenchon. Au mépris évidemment de ses propres convictions européennes mais une élection vaut bien un reniement.

Ségolène Royal a donc annoncé, vendredi 25 août, son intention de conduire une liste « d’union » de gauche avec LFI aux prochaines élections européennes. « Il s’agit de lancer une dynamique d’union », a déclaré l’ancienne candidate à l’élection présidentielle en 2007 devant la presse, en marge des universités d’été de La France insoumise. Pourrait-elle conduire elle-même cette liste ? « C’est l’idée », a-t-elle répondu.

« On a besoin d’un ordre juste en Europe (…) On va leur montrer qu’il y a une alternative », a-t-elle encore dit devant la presse, se défendant de tout « retour en arrière ». « La cause que nous défendons est plus grande que nous », a-t-elle asséné.

Européennes et mercato politique : Ségolène Royal transférée chez Mélenchon !

Européennes et mercato politique : Ségolène Royal transférée chez Mélenchon !


En mal de responsabilité depuis de nombreuses années, Ségolène Royal continue de s’agiter frénétiquement pour retrouver un mandat. Cette fois, elle propose tout simplement de prendre la liste la tête de la NUPES pour les élections européennes. Officiellement une liste d’union de la gauche mais refusée par le parti socialiste, par les écolos et par le parti communiste. En clair , Ségolène royale est transférée chez Mélenchon. Au mépris évidemment de ses propres convictions européennes mais une élection vaut bien un reniement.

Ségolène Royal a donc annoncé, vendredi 25 août, son intention de conduire une liste « d’union » de gauche avec LFI aux prochaines élections européennes. « Il s’agit de lancer une dynamique d’union », a déclaré l’ancienne candidate à l’élection présidentielle en 2007 devant la presse, en marge des universités d’été de La France insoumise. Pourrait-elle conduire elle-même cette liste ? « C’est l’idée », a-t-elle répondu.

« On a besoin d’un ordre juste en Europe (…) On va leur montrer qu’il y a une alternative », a-t-elle encore dit devant la presse, se défendant de tout « retour en arrière ». « La cause que nous défendons est plus grande que nous », a-t-elle asséné.

Les syndicats chez la première ministre : une exigence surtout de changement de méthode

Les syndicats chez la première ministre : une exigence surtout de changement de méthode


Les syndicats vont être reçu sur deux jours par la première ministre. Bien entendu, ils ne vont pas se priver d’exprimer leur désaccord total sur la réforme des retraites et demander l’annulation de la loi. Les autres sujets porteront surtout sur tout ce qui tourne autour de la problématique travail. Il y aura surtout une grande exigence syndicale sur le changement de méthode. En effet ,les syndicats refusent désormais d’être simplement convoqués pour écouter un projet gouvernemental sur lequel ils ne sont autorisés qu’à faire quelques commentaire dont ensuite il n’est pas tenu compte. Les syndicats veulent élaborer des priorités et d’autres méthodes ; une espèce de co-construction.

La Première ministre entend « veiller » à donner aux syndicats « des signaux positifs sur la méthode qu’on veut mettre en place ». « Même après ces mois agités, je reste convaincue qu’il faut donner plus de place à la négociation et au dialogue social », a-t-elle défendu dans Le Journal du dimanche.

« Il va falloir qu’on ait des gages » afin de « réinstaurer un climat de confiance », prévenait, fin avril, le président de la CFE-CGC, François Hommeril.

« On va avoir cette difficulté de retourner, discuter, travailler et faire des propositions avec des gens qui nous ont trahi et nous ont mal considérés. »

La CFDT a aussi des exigences concernant la méthode. « On retourne discuter, mais pas à n’importe quelles conditions », prévient le syndicat, émettant des doutes sur la volonté de l’exécutif de changer de manière de procéder. « Si des choses ne sont pas étudiées parce que tout est décidé à l’avance, ça ne nous convient pas. » De son côté, la CGT rappelle ses conditions pour un dialogue social apaisé : « Il n’y aura pas de retour à la normale si cette réforme [des retraites] n’est pas abandonnée. »

Sondage: crainte de la violence chez 88% des Français

Sondage: crainte de la violence chez 88%

Le dernier baromètre « sécurité des Français » Fiducial-Odoxa pour Le Figaro le révèle : pas moins de 88 % d’entre eux sont persuadés que les violences vont se systématiser dans le pays. Soit un bond de 10 points par rapport à avril 2019, quand la grogne des « gilets jaunes » avait atteint son paroxysme.

59 % des Français, en dépit du profond rejet que provoque la réforme des retraites, n’approuvent ni ne cautionnent les actes de violence et les débordements perpétrés dans le cadre des manifestations. Il n’y a guère que 5 % de « marginaux » qui les trouvent légitimes. La tolérance face aux émeutiers évolue avec l’âge puisqu’une majorité des moins de 35 ans dit comprendre (44 %) ou cautionner (9 %) les heurts et le vandalisme.

Plus préoccupant encore, les Français n’excluent plus l’hypothèse d’une forme d’insurrection dans le pays.

57 % de nos concitoyens pensent que la France pourrait connaître l’envahissement d’un bâtiment institutionnel, à l’image du Capitole pris d’assaut par les partisans de Donald Trump aux États-Unis ou des bâtiments publics brésiliens occupés de forces par les soutiens de Jair Bolsonaro pour contester la victoire de Lula. Signe d’une crise politique et sociale qui se cristallise sur la personnalité même d’Emmanuel Macron et de sa première ministre, Élisabeth Borne, ce niveau d’inquiétude a augmenté de 13 points en janvier. « Autrement dit, concluent les analystes, c’était improbable pour la majorité des Français il y a trois mois, c’est désormais possible à leurs yeux. » Les barrières antiémeutes dressées autour du Conseil constitutionnel témoignent de ce climat délétère.

Médusés par l’avalanche des exactions qui pourrissent leur quotidien et écornent l’image du pays, nos concitoyens jettent un regard sévère sur la manière dont l’exécutif a géré le chaos de la rue depuis le déclenchement de la fronde contre la réforme des retraites.
62 % d’entre eux jugent que le gouvernement n’a pas été à la hauteur en matière de maintien de l’ordre et de protection des Français durant les manifestations. « C’est un peu mieux qu’en janvier 2019, en plein mouvement des “gilets jaunes” (67 % à l’époque), mais le diagnostic est encore très négatif et prouve que l’évolution de la doctrine du maintien de l’ordre reste perfectible », considèrent les auteurs de l’enquête. Pourtant, le ministère de l’Intérieur n’ignore rien de la situation et s’emploie à redresser la barre.

La confiance dans le gouvernement baisse sensiblement en ce début de printemps 2023 », note lr baromètre, qui relève que « seuls 25 % des Français lui font confiance pour assurer leur sécurité en matière de délinquance, cambriolages et agressions, soit 4 points de moins qu’en janvier dernier ».

Il est vrai que, selon un bilan diffusé en février, la quasi-totalité des voyants statistiques sur le tableau des crimes et délits du quotidien a viré au rouge – parfois à l’écarlate – pour l’année 2022.

Pendant cette période, les coups et blessures volontaires hors du cadre familial (+ 14 %) et les escroqueries (+ 8 %) ont bondi nettement. Tout comme les vols par effraction dans les logements (+ 11 %) ou les vols de véhicules (+ 9 %), qui avaient fortement baissé pendant la crise sanitaire.

Les Syndicats reçus chez Borne: un bavardage pour rien ?

Les Syndicats reçus chez Borne: un bavardage pour rien ?

Élisabeth Borne tente sans doute un dernier geste envers les syndicats pour sauver sa place. Ainsi elle invite l’intersyndicale a participé à un débat sans mandat du président la république et sans ordre du jour. On connaît évidemment déjà le résultat. Les syndicats vont évidemment parler de retraite et de leur refus de 64 ans et la première ministre de son côté va rappeler que la réforme suit son chemin démocratique jusqu’au conseil constitutionnel. Et l’on va vaguement évoquer d’éventuelles chantiers sociaux dont la plus grande responsabilité n’incombe d’ailleurs pas à l’État . Bref un vrai dialogue de sourds. Borne va vouloir parler d’avenir qu’elle n’a plus ! Et les syndicats vont souhaiter parler du présent que veut ignorer Borne

L’intersyndicale est donc invitée en début de semaine prochaine à Matignon. Le gouvernement veut reprendre le dialogue rompu après le retour au 49.3 pour passer la réforme des retraites et l’embrasement social qui a suivi. L’exécutif ne semble pourtant pas ouvert à la discussion sur la réforme des retraites. Le Conseil constitutionnel a de son côté annoncé qu’il rendrait ses décisions sur le texte de « On ira. On en a parlé entre nous. Oui, on pense collectivement qu’il faut y aller pour porter nos propositions », a confirmé Laurent Berger. Les autres syndicats ont réagi à l’invitation avec plus de réserve. « On a encore besoin d’en discuter en intersyndicale », a tempéré la codéléguée de Solidaires, Murielle Guilbert, tout comme François Hommeril, président de la CFE-CGC souhaite « une discussion entre nous au préalable ».

Reste à savoir sur quel sujet les discussions porteront. Si Matignon a confirmé l’invitation, l’ordre du jour n’est pas connu. « Ce qui est sûr c’est que nous on ira discuter des retraites. Et du travail parce que ça va avec, mais (surtout) des retraites ! », a prévenu Laurent Berger.

De son côté, l’exécutif maintient que le report de l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans s’appliquera. Par la voix d’Olivier Véran son porte-parole, le gouvernement a encore écarté à l’issue du Conseil des ministres mardi, l’hypothèse d’une pause dans l’application de la réforme.

Conclusion, la première ministre veut encore montrer qu’elle existe. Et des syndicats qui participeront à la réunion comme ceux qui risquent de refuser de s’y rendre veulent montrer de leur côté qu’elle ne sert à rien

Le paysan Paul François, vainqueur contre Monsanto, agressé chez lui

Société : le paysan Paul François, lanceur d’alerte contre Monsanto, agressé chez lui

L’agriculteur fondateur de l’association Phyto-victimes, , a été agressé chez lui la semaine dernière en Charente. Le fondateur de l’association , «a été frappé et ligoté par trois personnes dans son garage à Bernac, au nor, «a été frappé et ligoté par trois personnes dans son garage à Bernac, au nord d’Angoulême», confirme ce vendredi soir au Figaro son avocat Me François Lafforgue.

Si ce dernier ne se prononce pas à ce stade sur les raisons de cette attaque il précise cependant ce que les agresseurs ont dit à son client. «On en a marre de t’entendre et de voir ta gueule à la télé», indique-t-il. Des propos entendus par la sœur de l’agriculteur qui était au téléphone avec lui.

Pour sa part Antoine Lambert, président de Phyto-victimes, association créée en 2011 dont Paul François a été le président fondateur, tente d’expliquer les raisons de cette violente intimidation. «Même si on ne sait rien des agresseurs, on ne peut pas s’empêcher de faire le lien avec le combat que Paul François a mené contre Monsanto », souligne-t-il. Paul François qui l’a appelé ce vendredi matin lui a relaté les circonstances de l’attaque: «Il m’a parlé de trois hommes cagoulés venus le menacer chez lui avec un objet tranchant», dit-il. Ces agresseurs qui ont ligoté leur victime ont tenté par ailleurs de lui administrer un produit.

Pour Nicole Bonnefoy, sénatrice de la Charente, cette agression «est liée avec toutes ses déclarations sur les pesticides. Engagé dans son combat et véritable lanceur d’alerte, Paul François a déjà eu une vie difficile. Cette attaque est scandaleuse». De son côté, le président du Mouvement de défense des exploitants familiaux (Modef) Pierre Thomas s’est également dit «extrêmement choqué». Pour sa part, le porte-parole de la Confédération paysanne, Nicolas Girod, a appelé «à renforcer la protection de Paul François qui subit depuis longtemps des pressions énormes et maintenant est agressé».

Retour des clients chez EDF, victimes de l’arnaque des pseudos énergéticiens

Retour des clients chez EDF, victimes de l’arnaque des pseudos énergéticiens

C’est le grand retour des clients victimes de l’arnaque des pseudos énergéticeins. « Des énergéticiens » qui en fait ne produisent rien, ne transportent rien et n’apportent aucune valeur ajoutée sinon des prix mirobolants dans les contrats pour attraper les gogos. Des gogos ensuite coincés par des contrats incompréhensibles qui ont permis une incroyable envolée de la tarification. Des prix d’électricité multipliés par 5 à 10.

Le pire, c’est que cette électricité a souvent été achetée à EDF à bas prix du fait de l’imposition réglementaire faite à EDF !.
D’autre énergéticiens ont aussi profité de l’occasion, le solaire mais surtout aussi l’éolien dont l’électricité a vu ses prix progresser indûment.

C’est évidemment la conséquence irresponsable de l’introduction du marché dans les prix de l’électricité en plus lié à l’évolution des prix du gaz.
Une énorme arnaque qui a permis à certains d’engranger des profits énormes sur le dos des consommateurs et qui menace la vie de certaines entreprises, de certains commerces et de certains artisans. S

S’ajoute à cette situation déjà catastrophique la politique énergétique incohérente de la France en matière de nucléaire. Pour avoir délaissé le parc nucléaire pendant des dizaines d’années, la France a été contrainte de racheter de l’électricité à l’étranger notamment à l’Allemagne produite surtout à partir de charbon ! Or précédemment quand toutes les centrales fonctionnaient d’une part l’électricité était l’une des moins chers d’Europe en France et le pays était exportateur nette d’électricité.

Depuis le mois d’août, plus de 100.000 abonnés ont rejoint les rangs d’EDF tous les mois, attirés par les tarifs réglementés de l’opérateur historique. Yann Avril/Pixavril – stock.adobe.com
En dépit d’une hausse de 15% ce mercredi, les tarifs régulés rassurent les ménages en quête de visibilité.

Les consommateurs qui avaient quitté EDF pour des fournisseurs alternatifs sont revenus en nombre chez l’opérateur historique. Poussés par la hausse des prix de l’électricité, ils ont redécouvert les charmes des tarifs réglementés. Depuis août dernier, plus de 100.000 abonnés ont rejoint les rangs d’EDF tous les mois, soit au bas mot plus d’un demi-million de clients supplémentaires. Ce qui marque une inversion historique de la tendance, alors que depuis l’ouverture du marché de l’électricité à la concurrence, en 2016, l’opérateur historique n’avait cessé de perdre des clients.

Réforme des Retraites : le projet capitalisation repointe son nez chez les assureurs

Réforme des Retraites : le projet capitalisation pointe son nez chez les assureurs

Plusieurs leaders d’opinion avancent de manière masquée pour substituer au moins en partie un système de capitalisation dans la réforme de la retraite. Il s’agit financièrement d’un enjeu énorme puisque le système par répartition (les actifs payent pour les retraités) représente plus de 300 milliards. De quoi faire saliver les assureurs qui lancent des ballons d’essai via les hommes politiques. Exemple ,cette interview du maire de Cannes LR, David Lisnard, qu’on dit très proche de Macron et qui avec ses gros sabots compare le système actuel à la pyramide de Ponzy ( système crapuleux qui consiste à voler l’argent d’un tiers pour le rembourser avec un nouveau vol d’un autre tiers).

David Lisnard est très représentatif de la classe politique. Sortie d’un institut d’études politiques, il n’a pratiquement jamais travaillé et a suivi le cursus traditionnel des politiciens professionnels. NDLR

INTERVIEW de Lisnard dans le JDD

Vous défendez l’introduction d’une part de capitalisation dans le système des retraites. Pourquoi ?
C’est la meilleure solution pour garantir aux retraités un pouvoir d’achat supérieur à ce que permet le système par répartition, assainir les comptes publics et renforcer l’investissement dans les entreprises. Je pars d’un double constat : la capitalisation, ça existe déjà en France et à l’étranger, et ça marche ; et notre système par répartition est dans une impasse. Je le dis en particulier aux jeunes qui manifestent aux côtés des boomers : ils défendent un système qui, dans quarante ans, supposera que chaque actif verse plus de 1 000 euros par mois pour payer la pension des retraités. Parce qu’avec l’évolution démographique, on passe de six actifs pour un retraité à la Libération à 1,7 aujourd’hui, et 1,2 dans quinze ans. Notre système de retraites, c’est une pyramide de Ponzi.

Comment fonctionnerait un système par capitalisation ?
Je propose de mettre en place un système hybride : garder un système par répartition qui garantirait une pension minimale de 1 200 euros, avec un complément par capitalisation. Sur 100 euros de cotisation, 68 euros financeraient le système par répartition, le reste étant capitalisé, au moyen d’un véhicule financier qui serait contrôlé par l’État et géré de façon paritaire. L’État, qui garantit aujourd’hui le système par répartition, en serait là aussi le garant.

Cela rappelle les positions de Denis Kessler alors vice président du Medef ( et dirigeant d’une société d’assurance !), extrait d’une interview dans Libé

question divise les partenaires sociaux réunis dans le cadre de la mission sur les retraites, pilotée par le commissaire au Plan Jean-Michel Charpin. Pour le Medef, il faut d’urgence allonger la durée de cotisation, harmoniser le régime de la fonction publique sur le régime général, créer des fonds de pension » Entretien avec Denis Kessler, vice-président délégué du syndicat patronal.

.

Quelles solutions peut-on envisager pour éviter l’effondrement du système de répartition?

Pour garantir la répartition, il faut que l’équation suivante soit respectée chaque année: taux de cotisation x salaire moyen x nombre d’actifs = pension moyenne x nombre de retraités. Lorsque la population vieillit, cet équilibre est compromis. On peut alors agir sur le taux de cotisation, ou sur la pension moyenne. Mais l’essentiel est de réduire le déséquilibre entre le nombre de retraités et le nombre d’actifs. Pour y parvenir, il faut relever les âges de cessation d’activité, ce qui se traduit à la fois par plus d’actifs et moins de retraités. Nous n’y échapperons pas. On doit dire la vérité aux Français et mettre fin à l’illusion de la retraite à 60 ans: demain ils devront travailler plus longtemps, alors qu’aujourd’hui ­ autre illusion des 35 heures ­ on leur dit qu’ils peuvent travailler moins. T.

Pensez-vous que les fonds de pension soient une alternative crédible à la répartition?

Pas une alternative, un complément. Nous savons tous que la répartition ne pourra pas garantir aux futurs retraités le maintien du taux actuel de remplacement ­ retraite versée par rapport au dernier salaire ­ et ce, quelles que soient les réformes engagées. Il faut donc mettre en place un dispositif ­ fonds de pension ou épargne-retraite ­ pour que les actifs d’aujourd’hui puissent faire un effort d’épargne supplémentaire qui leur procurera un complément de revenu, principalement sous forme de rente. Tous les pays ont encouragé des mécanismes de capitalisation. La France fait exception.

La capitalisation ne risque-t-elle pas d’affaiblir encore la répartition, les versements affectés aux fonds de pension ne supportant pas de cotisations sociales?

C’est le contraire: la capitalisation sauvera la répartition. Le retour à une croissance durable, créatrice d’emplois, passe par un formidable effort d’investissement, de recherche et de développement. Cet effort ne peut être financé ­ pour éviter l’inflation ­ que par des ressources d’épargne longue orientées vers les entreprises. A force d’avoir bêtement retardé la mise en place de la capitalisation, on a empêché les salariés français de préparer leur avenir, et les entreprises françaises de disposer des moyens financiers stratégiques.

Retraites : la tentative de capitalisation pointe son nez chez les assureurs

Retraites : la tentative de capitalisation pointe son nez chez les assureurs

Plusieurs leaders d’opinion avancent de manière masquée pour substituer au moins en partie un système de capitalisation dans la réforme de la retraite. Il s’agit financièrement d’un enjeu énorme puisque le système par répartition (les actifs payent pour les retraités) représente plus de 300 milliards. De quoi faire saliver les assureurs qui lancent des ballons d’essai via les hommes politiques. Exemple ,cette interview du maire de Cannes LR, David Lisnard, qu’on dit très proche de Macron et qui avec ses gros sabots compare le système actuel à la pyramide de Ponzy ( système crapuleux qui consiste à voler l’argent d’un tiers pour le rembourser avec un nouveau vol d’un autre tiers).

David Lisnard est très représentatif de la classe politique. Sortie d’un institut d’études politiques, il n’a pratiquement jamais travaillé et a suivi le cursus traditionnel des politiciens professionnels. NDLR

INTERVIEW de Lisnard dans le JDD

Vous défendez l’introduction d’une part de capitalisation dans le système des retraites. Pourquoi ?
C’est la meilleure solution pour garantir aux retraités un pouvoir d’achat supérieur à ce que permet le système par répartition, assainir les comptes publics et renforcer l’investissement dans les entreprises. Je pars d’un double constat : la capitalisation, ça existe déjà en France et à l’étranger, et ça marche ; et notre système par répartition est dans une impasse. Je le dis en particulier aux jeunes qui manifestent aux côtés des boomers : ils défendent un système qui, dans quarante ans, supposera que chaque actif verse plus de 1 000 euros par mois pour payer la pension des retraités. Parce qu’avec l’évolution démographique, on passe de six actifs pour un retraité à la Libération à 1,7 aujourd’hui, et 1,2 dans quinze ans. Notre système de retraites, c’est une pyramide de Ponzi.

Comment fonctionnerait un système par capitalisation ?
Je propose de mettre en place un système hybride : garder un système par répartition qui garantirait une pension minimale de 1 200 euros, avec un complément par capitalisation. Sur 100 euros de cotisation, 68 euros financeraient le système par répartition, le reste étant capitalisé, au moyen d’un véhicule financier qui serait contrôlé par l’État et géré de façon paritaire. L’État, qui garantit aujourd’hui le système par répartition, en serait là aussi le garant.

12345...15



L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol