Archive pour le Tag 'Chérèque'

Jacques Chérèque, un des acteurs essentiels du recentrage de la CFDT

Jacques Chérèque, un des acteurs essentiels  du recentrage de la CFDT

Officiellement on retiendra de Jacques Chérèque (le père de François, ancien secrétaire général de la CFDT) qu’il fut secrétaire de la fédération de la métallurgie, qu’il a aussi été ministre et qu’il contribué à la reconversion de la sidérurgie de Lorraine. Cependant ce n’est peut-être pas ce qui est à mettre le plus crédit car Jacques Chérèque ;  c’est surtout celui qui a contribué à opérer le recentrage de la CFDT c’est-à-dire une organisation de masse à vocation majoritaire dépolitisée. Une stratégie qui a payé puisque la CFDT est devenue le premier syndicat de France. Logiquement Jacques Chérèque était programmé pour succéder au charismatique Edmond Maire, il en fut empêché précisément car trop marqué par sa vision réformiste. Les gauchistes et autres crypto marxistes à l’époque avaient un pouvoir de nuisance important dans l’organisation, par la suite ils sont partis notamment vers Sud. Jacques Chérèque était aussi partisan par exemple d’une réduction du temps de travail mais non compensé financièrement, c’est-à-dire un vrai partage du travail. C’est grâce à des hommes comme Jacques Chérèque que l’organisation a su se débarrasser de ce virus gauchiste et utopiste pour se consacrer totalement à la défense des travailleurs mais à la différence d’autres syndicats avec la volonté d’aboutir. Il aura fallu presque 40 ans pour que la CFDT recueille les fruits de son changement de stratégie en devenant la principale force syndicale du pays. Le syndicaliste Jacques Chérèque, figure de la CFDT qui fut également ministre chargé de l‘Aménagement du territoire et des Reconversions sous François Mitterrand, est mort à l’âge de 89 ans, a annoncé dimanche le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger. “Jacques Chérèque, un homme remarquable et un syndicaliste authentique nous a quittés, la CFDT est une nouvelle fois en deuil en 2017”, écrit le leader syndical sur son compte Twitter. Le fils de Jacques Chérèque et ancien numéro un du syndicat, François Chérèque, est mort en tout début d‘année. “Je rends hommage à Jacques, à son engagement toute sa vie pour une société plus juste. Pensées et condoléances pour sa famille et ses proches”, ajoute-t-il. Dans un communiqué distinct, la CFDT salue un “grand militant qui a eu le cran de comprendre que l‘avenir de la région Lorraine pouvait passer par une fermeture d‘usine, à condition que l‘on sache anticiper, reconvertir et bien sûr se battre, parfois dans l‘adversité syndicale totale, même violente”. “C‘est un grand monsieur qui s‘est éteint, porteur d‘une vision d‘avenir, profondément attaché à la personne humaine, animé en permanence par la quête de sens, avec le souci de traduire ses valeurs en actes”, ajoute le syndicat.

François Chérèque: un artisan du nouveau syndicalisme

 

François Chérèque: un artisan du nouveau syndicalisme

 

L’annonce du décès de François Chérèque donne l’occasion de souligner que les derniers responsables de la CFDT ont été particulièrement critiqués du fait de leur positionnement résolument réformiste. Ainsi Nicole Notat d’abord, François Chérèque ensuite, Laurent Berger actuel secrétaire général de la CFDT ont souvent fait l’objet de critiques injustifiées de la part d’autres syndicats crypto communistes, anarchos ou corpos. (avant ces responsables il faut citer Jacques Chéréque, le père de Jacques, secrétaire condédéral  qui avec dautres a amorcé le virage réformiste de la CFDT dans les annéeés 80 ).  Dernier exemple en date celui de la loi travail qui sans doute à terme montrera aussi son efficacité à la fois pour renforcer la compétitivité et pour réanimer le dialogue social au plan des entreprises. Mais il aura fallu du temps pour reconnaître la pertinence du positionnement de la CFDT, son courage aussi. Ainsi il est vraisemblable que la CFDT sera récompensée de ses efforts de lucidité et de détermination en devenant en 2017 la première organisation syndicale. Un tournant évidemment dans le paysage syndical français dont la culture contestataire pas principe a toujours constitué l’essentiel de la ligne stratégique. La CFDT a fait preuve d’une grande lucidité contre la plupart des autres organisations pour commencer à s’attaquer au financement de la protection sociale notamment celle du chômage ou des retraites et dernièrement cette réforme fondamentale de la loi travail. Sur de nombreux dossiers il conviendra d’amplifier les réformes car le financement de la protection sociale est très menacé. Deux conceptions du syndicalisme vont certainement encore s’affronter. Celle qui fait des avantages acquis un préalable, un tabou qui s’oppose à toute évolution quitte  a ne protéger que ceux qui ont un emploi. De l’autre une conception qui tente d’articuler la problématique sociale et la problématique économique. De ce point de vue la loi qui va permettre de décentraliser le dialogue social au niveau de l’entreprise notamment sur le temps de travail risque aussi de contribuer à opérer une modification du rapport de force entre les organisations qui développent des stratégies étatistes figées et les organisations réformistes qui militent pour la transformation des relations sociales en tenant compte des réalités économiques mais aussi aux évolutions sociologiques des salariés. L’hommage quasi unanime rendu à François Chérèque est d’autant plus justifié qu’il a permis le départ des gauchistes vers sud, organisation corpo marxiste. Cette clarification a rendu possible la définition d’une ligne stratégique plus claire et plus efficace. «Le syndicalisme perd une grande figure, la CFDT un responsable déterminant et moi un ami très cher», a immédiatement réagi Laurent Berger, qui a rendu hommage à «l’homme exceptionnel d’engagement et d’humanité» qu’était son prédécesseur, pendant 10 ans (2002-2012), à la tête de la centrale syndicale réformiste. . Un syndicaliste droit et honnête qui faisait ce qu’il disait, n’était aucunement adepte -pratiques pourtant très répandues dans le syndicalisme- du double discours et du coup bas, et avait la franchise chevillée au corps. Tous les journalistes sociaux, qui ont eu l’honneur et le plaisir de le côtoyer pendant et après son règne à la CFDT, le confirmeront. Tout comme ils pourront aussi témoigner des colères mémorables qui allaient de pair avec son franc-parler… François Chérèque était plus qu’un syndicaliste. C’était un vrai homme engagé à gauche qui combattait avec force tous les types de conservatisme, d’injustice et d’extrémisme. Un «ours», comme il se définissait lui-même, fervent partisan du compromis et capable de passer des «deals» avec un gouvernement de droit si c’était dans l’intérêt des salariés

Service civique : François Chérèque pas favorable à sa généralisation

Service civique : François Chérèque pas favorable à sa généralisation

François Chérèque le président actuel de l’agence du service civique n’est pas favorable à la généralisation de ce service considérant qu’on ne peut imposer par la contrainte l’adhésion aux valeurs républicaines. Une réaction qui pour le moins mérite débat dans la mesure où cette obligation est incontournable pour prétendre faire parti de la communauté française. Pour résumer encore plus brutalement : il n’y a pas d’autre choix,  s’intégrer ou  partir. Une problématique encore taboue ou qu’on aborde sur la pointe  des pieds pour ne pas heurter les susceptibilités de nombreux bobos. Le service civique pourrait constituer un des éléments incontournables pour réellement être admis dans la communauté du pays. De même que l’adhésion à la carte aux valeurs républicaines n’est pas admissible on comprend mal que la contrainte du service civique ne s’exerce que sur certains, ceux qui en ont envie ! La généralisation du service civique évoquée par Hollande ne recueille pas l’adhésion de Chérèque en raison aussi  de réactions possibles d’une partie de la jeunesse. Un argumentaire qui témoigne pour le moins du concept de république molle qui caractérise aujourd’hui le pays aussi du caractère très flou de la finalité du service civique (Interview le FIGARO)°

 

Le service civique est un dispositif relativement récent. Quel est votre bilan auprès des jeunes?

Oui, nous sommes même victimes de notre succès puisque nous n’arrivons pas à répondre à toutes les demandes des jeunes. En 2015, nous avons eu environ 60.000 missions, contre 35.000 en 2014 mais malgré cette progression nous avons toujours une mission pour quatre demandes.

Comment expliquez-vous cet engouement?

Nous avons réalisé deux études en octobre qui montre que nous jouissons d’une grande notoriété et d’une bonne image auprès des jeunes: 96% des 16 à 25 ans connaissent le service civique et 54% sont intéressés pour faire une mission. On constate que les jeunes ont envie de s’investir dans ce contexte post-attentats comme on a pu le constater aussi pour le service militaire ou la Croix Rouge. Plus de 462.000 jeunes se sont inscrits sur le site du Service Civique depuis sa création en 2010, dont près de 150.000 pour la seule année 2015.

Lorsque François Hollande a évoqué une « généralisation » du service civique, il a ravivé le débat sur le service civique obligatoire. Quelle est votre position sur ce sujet?

Je suis favorable au renforcement mais contre l’obligation Par ailleurs, il y a un côté punitif à vouloir le rendre obligatoire alors qu’au contraire, un service civique peut favoriser ensuite une embauche dans une entreprise. Je l’ai dit à François Hollande et je suis content qu’il m’ait écouté. Pour moi, il y avait un risque que les jeunes descendent dans la rue si le service civique devenait obligatoire.

L’enjeu pour arriver à l’objectif de 350.000 jeunes en service civique par an sera donc de trouver davantage de missions. Comment allez-vous vous y prendre? 

Près de 90% des missions sont réalisées actuellement auprès du monde associatif. Pour monter en puissance, en 2015, suite à la volonté déjà affirmée de François Hollande d’augmenter le nombre de missions, nous avons lancé de nouveaux grands programmes ministériels plus ambitieux. L’Education nationale, qui a recruté 5.000 jeunes en 2015, va ainsi faire passer ce chiffre à 15.000 cette année et 37.000 en 2017. Il y aura également 10.000 missions dans la Culture en 2016, contre 6.000 en 2015. Nous venons de signer avec le ministère des Affaires sociales. 17.000 missions vont être proposées en 2016, 25.000 en 2017. En parallèle, nous travaillons de plus en plus avec les grandes fédérations sportives. Mais nous avons encore du chemin à faire avec les collectivités territoriales et les établissements hospitaliers. Elles ne connaissent pas assez le dispositif et considèrent les contraintes d’encadrement et de tutorat trop lourdes. Par ailleurs, nous n’avions pas jusqu’à présent les moyens pour démarcher ni pour proposer plus de missions. Nous allons désormais pouvoir le faire.

Concernant les jeunes, je souhaiterai quand même qu’il y ait davantage de jeunes salariés qui fassent un service civique car c’est un frein actuellement. Nous avons peu de volontaires qui ont un CAP ou BEP car ils s’insèrent directement sur le marché du travail. Il faut réfléchir à un dispositif avec les entreprises qui facilite la prise d’un congé pour réaliser une mission.

Le collectif Génération précaire estime que la montée en puissance du service civique va accentuer la précarisation de la jeunesse et détruire des emplois salariés. Que leur répondez-vous? 

Il ne faut surtout pas transformer le service civique en dispositif d’insertion professionnelle. C’est d’abord un engagement citoyen, un don de soi, même si derrière c’est aussi une expérience que l’on va pouvoir valoriser pour décrocher un emploi. En ce sens, je ne suis pas favorable à une augmentation de l’indemnisation (573 euros par mois ndlr) car, même si les jeunes y sont favorables, elle alimenterait le discours sur l’effet de substitution à l’emploi. Ceci étant dit, je ne suis pas naïf. Mais je tiens à faire remarquer que le chômage des jeunes baisse depuis un an et que nous avons doublé le nombre d’inscrits. Il n’y a donc pas forcément de corrélation.

Le service civique a été créé en 2010 sous le gouvernement Fillon par Martin Hirsch alors Haut-commissaire aux solidarités actives. Il s’agit d’un engagement volontaire au service de l’intérêt général ouvert à tous les jeunes de 16 à 25 ans, sans aucune condition de diplôme. Il s’effectue sur une période de 6 à 12 mois en France ou à l’étranger. Les missions ont trait à la solidarité, l’éducation, l’environnement ou encore le sport et la culture. Chaque mission est indemnisée 573 euros par mois.

Le mauvais procès de FO à Chérèque (CFDT)

Le mauvais procès de FO à Chérèque

 

Un procès lamentable de Mailly (FO) à Chérèque, le responsable de FO qui n’a pas avalé l’accord sur les contrats de travail reproche à Chérèque d’avoir été nommé « monsieur Pauvreté » par le gouvernement ; Or cette fonction lui a été définie dans la cadre de ses attributions de fonctionnaire à l’inspection générale des affaires sociales où il est affecté. Un procès de mauvaise foi, de jalousie sans doute car Mailly n’aura guère laissé une image très constructive du syndicalisme. On ne saurait critiquer sa mission de fonctionnaire à Chérèque même si on peut être en désaccord avec son autre fonction de président de Terra Nova qui relève d’un choix personnel bénévole et qui n’engage pas la CFDT. Cela démontre à l’évidence les relations délétères entre les organisations syndicales françaises. Mailly s’était déjà illustré dans la polémique stérile en indiquant que le nouveau responsable de la CFDT, Berger, devrait s’adapter à la personnalité du patron de FO. La réponse de Berger avait été claire : «  je ne n’adapterai pas plus à lui que je ne demande qu’il s’adapte à moi »  Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force ouvrière, a  donc critiqué le choix de François Chérèque de devenir « monsieur pauvreté » du gouvernement, estimant que « cela ne donne pas une image d’indépendance syndicale ». « Quand on s’arrête, il faut savoir s’arrêter », a ajouté M. Mailly sur France Inter à propos de l’ancien secrétaire général de la CFDT. Depuis qu’il a quitté fin novembre la tête de la CFDT, François Chérèque, 56 ans, accumule les postes: il a rejoint l’Inspection générale des affaires sociales (Igas), a pris la présidence de Terra Nova, centre de réflexion proche du PS et sera chargé du suivi du plan gouvernemental sur la pauvreté.

 




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