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Télévision–le foot français de la ligue 1 trois fois moins cher en Angleterre

Télévision–le foot français de la ligue 1 trois fois moins cher en Angleterre

Les  fans de la Ligue 1 s’insurgent contre le lancement au Royaume-Uni et en Irlande d’un abonnement, le Ligue 1 Pass, pour accéder à l’intégralité du championnat français sur PC et mobile pour  12 euros par mois.   En France, les fans  doivent débourser a minima 30 euros par mois pour visionner les mêmes matchs sur DAZN.

L’offre britannique est inaccessible depuis la France. Mais sur les réseaux sociaux, plusieurs supporters affirment qu’ils utiliseront une solution technique pour contourner ce problème : un VPN. Légal, cet outil permet de changer de localisation et de prétendre se connecter depuis un autre pays que la France… comme le Royaume-Uni. En moyenne, le coût d’un VPN varie entre 3 et 12 € par mois.

L’ouverture de la saison 2024-2025 de la Ligue 1 a rimé avec hausse du piratage. Vendredi 16 août, au moins 200.000 personnes se sont tournées vers des boucles de la messagerie Telegram pour regarder gratuitement et en toute illégalité le match Le Havre – Paris-Saint-Germain, selon les estimations du Parisien . 

Cette affaire de transmissions télévisées et de recettes revenant au football français risque de mal se terminer. Au départ la ligue de football professionnel attendait une recette d’un milliard, réduit ensuite à 500 millions et qui pourrait être encore inférieur mettant à leur en difficultés financières au moins un tiers des clubs professionnels de ligue 1 ( nota: les recettes télévisées et les transferts des joueurs représentent environ 75 % du budget des clubs).

 

Wauquiez coûte cher aux contribuables en frais de restaurant

Wauquiez coûte cher aux contribuables en frais de restaurant
Le président LR de la région Auvergne Rhône Alpes, Laurent Wauquiez, épinglé par la chambre régionale des comptes (CRC) . 
La chambre régionale des comptes «s’étonne des frais de restauration de Laurent Wauquiez, notamment ses nombreux déjeuners à Paris avec des députés, des sénateurs et des journalistes», écrit Le Dauphiné Libéré, évoquant des montants totaux de 77.180 euros pour l’année 2022 et 45.988 euros en 2023. Le quotidien met en avant un dîner à 1.248 euros en mars 2022 avec l’écrivain Michel Houellebecq !

 

Train: Trop cher, trop rare , trop peu fiable (IFOP)

Train: Trop cher, trop rare , trop peu fiable (IFOP)
Dans une étude IFOP, la  Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut) a analysé les attentes des Français vis-à-vis du train. D’une manière générale le train et estimé trop cher, trop rare et trop peu fiable.
Pour la Fnaut, les usagers de la voiture pourraient basculer vers le train, en particulier pour les trajets situés entre 100 et 300 km. Sur cette distance, 69% des personnes interrogées déclarent opter pour la voiture, contre 20% pour le train. Mais plusieurs freins empêcheraient cette bascule met en avant le rapport. Parmi eux, le prix est souvent cité. 75% des non-utilisateurs du train justifient ainsi leur choix par le fait que le train n’est pas bon marché.

Parmi les autres freins cités, 70% des personnes interrogées non usagères du train mettent en avant que ce mode de transport ne permet pas de partir quand on le souhaite et la même proportion estime qu’il ne permet pas d’être sûr d’arriver à l’heure. 65% pointent encore un manque de fiabilité et qu’il ne permet pas de se rendre n’importe où.

Selon la Fnaut, les grèves et perturbations « ont un impact probablement beaucoup plus important sur la perception qu’ont les Français du train », notamment ceux qui ne l’utilisent pas, par rapport à la réalité. La Fnaut propose des campagnes de sensibilisation pour contrebalancer cette tendance.

Automobile : de plus en plus cher et inutilement sophistiqué

Automobile : de plus en plus cher et inutilement sophistiqué

Les voitures vont coûter encore plus cher avec des hausses d’au moins 10 %. En cause la conjoncture générale avec l’inflation mais aussi le développement d’équipements sophistiqués dont la moitié est à peu près inutile. Sans parler du poids des voitures de plus en plus lourdes et de plus en plus rapide. Résultat les ventes reculent et nombre de Français préfèrent prolonger la durée de vie de la voiture surtout comte tenu des interrogations vis-à-vis du véhicule électrique voir à hydrogène.

En moyenne, il faudra débourser 35.118 euros pour l’achat d’une voiture neuve. Un prix qui grimpe à 41.473 euros pour les voitures électriques et jusqu’à 58.717 euros pour les voitures hybrides rechargeables. Sur la même lancée, le constructeur américain Tesla, a annoncé ce matin un nouveau Model 3 vendu 12 % plus cher que l’ancien en Chine. Le milliardaire Elon Musk avait pourtant successivement cassé ses prix dès le mois de janvier, puis en avril sur la Model 3 et la Model Y, leur permettant de passer sous la barre symbolique des 47.000 euros et ainsi d’être éligible au bonus écologique.

En cause aussi les normes européennes toujours plus exigeantes les obligent à effectuer des modifications importantes sur les véhicules neufs.

Enfin, les constructeurs ont tous choisi le même slogan : vendre moins, mais vendre plus cher. Les voitures neuves sont donc en grande partie des SUV très équipés qui offrent la possibilité de marges plus élevées dans le prix de vente.

Chauffage à l ‘électricité: de plus en plus cher

Chauffage à l’électricité: de plus en plus cher

Le chauffage électrique déjà coûteux après les hausses d’EDF encore plus cher

Après la hausse de 10% du tarif réglementé de vente de l’électricité de mardi 1er août, la facture annuelle d’un consommateur moyen chauffé à l’électricité passera ainsi de 1.640 à 1.800 euros par an, selon les calculs du gouvernement, lequel rappelle que les Français bénéficieront néanmoins d’un tarif parmi les plus bas d’Europe.

«Malgré les deux hausses successives depuis le début d’année, le tarif réglementé de vente d’électricité en France reste en dessous de la moyenne européenne, qui se situe aux alentours de 25 centimes le kilowattheure. Dans l’Hexagone, la moyenne se situe autour de 22 centimes le kilowattheure », confirme Jacques Percebois, professeur émérite à l’université de Montpellier, spécialiste de l’économie de l’énergie.

En France, la facture d’électricité se décompose en trois tiers : le coût de fourniture (c’est-à-dire les coûts de production et d’approvisionnement sur le marché de gros), les taxes, et un plus petit tiers correspondant au coût des réseaux (liés aux investissements réalisés dans le réseau de transport d’électricité géré par RTE et le réseau de distribution géré par Enedis).

Ainsi, pour protéger le pouvoir d’achat des ménages, l’Etat français n’a pas augmenté le coût des taxes en 2022 contrairement aux années précédentes. Il a même supprimé la Taxe intérieure sur la consommation finale d’électricité (TICFE), en maintenant toutefois la TVA. Et, malgré la hausse de 10% entrée en vigueur ce mardi 1er août, l’État continuera de prendre en charge plus d’un tiers de la facture des ménages (37% contre 43% actuellement). « Sans le bouclier tarifaire, les consommateurs français Aurait payé 0,40 € le kilowattheure. Compte tenu des besoins financiers d’EDF la hausse va insinuer et du coup risque de remettre en cause par exemple la compétitivité du chauffage électrique y compris par les pompes à chaleur.

Le chauffage électrique déjà coûteux après les hausses d’EDF encore plus cher

Le chauffage électrique déjà coûteux après les hausses d’EDF encore plus cher

Après la hausse de 10% du tarif réglementé de vente de l’électricité de mardi 1er août, la facture annuelle d’un consommateur moyen chauffé à l’électricité passera ainsi de 1.640 à 1.800 euros par an, selon les calculs du gouvernement, lequel rappelle que les Français bénéficieront néanmoins d’un tarif parmi les plus bas d’Europe.

«Malgré les deux hausses successives depuis le début d’année, le tarif réglementé de vente d’électricité en France reste en dessous de la moyenne européenne, qui se situe aux alentours de 25 centimes le kilowattheure. Dans l’Hexagone, la moyenne se situe autour de 22 centimes le kilowattheure », confirme Jacques Percebois, professeur émérite à l’université de Montpellier, spécialiste de l’économie de l’énergie.

En France, la facture d’électricité se décompose en trois tiers : le coût de fourniture (c’est-à-dire les coûts de production et d’approvisionnement sur le marché de gros), les taxes, et un plus petit tiers correspondant au coût des réseaux (liés aux investissements réalisés dans le réseau de transport d’électricité géré par RTE et le réseau de distribution géré par Enedis).

Ainsi, pour protéger le pouvoir d’achat des ménages, l’Etat français n’a pas augmenté le coût des taxes en 2022 contrairement aux années précédentes. Il a même supprimé la Taxe intérieure sur la consommation finale d’électricité (TICFE), en maintenant toutefois la TVA. Et, malgré la hausse de 10% entrée en vigueur ce mardi 1er août, l’État continuera de prendre en charge plus d’un tiers de la facture des ménages (37% contre 43% actuellement). « Sans le bouclier tarifaire, les consommateurs français Aurait payé 0,40 € le kilowattheure. Compte tenu des besoins financiers d’EDF la hausse va insinuer et du coup risque de remettre en cause par exemple la compétitivité du chauffage électrique y compris par les pompes à chaleur.

Chili : »l’hydrogène vert » le moins cher du monde

Chili : »l’hydrogène vert » le moins cher du monde


Premier producteur mondial de cuivre, le Chili ambitionne également de devenir un acteur majeur dans la production d’hydrogène vert comme l’explique pour la Tribune Nicolás Grau, ministre chilien de l’Economie, qui détaille la stratégie du gouvernement pour faire du Chili, déjà très avancé dans sa transition, un leader des industries vertes. En réalité il y a beaucoup d’ambiguïtés sur le caractère réellement vert de l’industrie du Chili ( comme ailleurs) et les batteries électriques sont évidemment loin d’être vertes.
( dans la Tribune)

Avec la transition écologie et industrie verte, vous voyez l’image du Chili changer ?

Depuis dix ans, les préoccupations autour de l’environnement, climat et biodiversité en tête, bouleversent les économies de nombreux pays. Le Chili a l’opportunité de devenir un acteur majeur de la transition verte en tant que producteur de cuivre, de lithium et potentiellement de l’hydrogène vert le moins cher du monde. La lutte contre le réchauffement climatique va être le principal moteur de notre croissance. Les pays, surtout européens, s’en rendent compte. Ils voient le Chili comme un partenaire stratégique de la transition verte. L’urgence de la transition écologique donne au Chili un avantage économique significatif.

De notre point de vue, il est important d’enclencher une dynamique d’industrialisation au Chili pour faire monter en compétences notre économie et ainsi être capable de créer des liens entre des grands investisseurs mondiaux et nos entreprises, petites et grandes, d’avoir plus de transferts technologiques, et d’augmenter les salaires.

Quelles industries comptez-vous précisément développer ?

Dans le cas du lithium, nous avons l’opportunité de produire au Chili entre l’étape d’extraction du lithium et la fabrication des batteries. Les contrats signés avec les groupes miniers exploitant le lithium d’Atacama imposent que 25% de leur production serve ensuite à fabriquer quelque chose au Chili, avant éventuellement d’être réexportée. Voilà pourquoi nous voulons une compagnie nationale du lithium : pour développer ce genre de mécanisme de contreparties.

Des progrès ont été accomplis mais on peut encore continuer de remonter la chaîne de valeur. Nous maîtrisons déjà des procédés industriels sophistiqués. Porsche a inauguré une usine de carburants synthétiques au sud du Chili, alimentée en électricité éolienne pour produire de l’hydrogène vert, à partir duquel sera fabriqué le carburant.

Pour ce qui est de l’hydrogène vert, le Chili dispose de deux grands avantages. D’abord, le coût des énergies renouvelables est très bas parce que l’énergie solaire au Nord et l’énergie éolienne au Sud sont incroyablement fiables. Nous avons aussi accès à l’eau, à des ports, à des infrastructures.

Dans le même temps, notre transition vers les énergies renouvelables a été une vraie réussite sur les dix dernières années. Nous avons maintenant de l’expérience, du savoir-faire. Ce n’est pas juste du potentiel. Nous mettons déjà à profit ces avantages, ce qui explique l’expansion de notre production d’énergie renouvelable (ndlr, le pays vise 70% de consommation d’énergies renouvelables en 2030).

Comment allez-vous allez financer ces investissements colossaux ?

D’abord et principalement par des fonds privés. Mais l’investissement privé n’arrivera pas tout seul. Pour accélérer les immenses investissements requis dans l’industrie verte, nous avons créé un fonds de garantie, financé par des institutions internationales comme la Banque mondiale. Il est déjà doté d’un milliard de dollars pour fournir des garanties financières, capable d’attirer et de couvrir 12 milliards d’euros d’investissement au Chili. Cela va être une source de financement.

Notre stratégie est tellement ambitieuse que l’investissement public total pourrait être le double de ces 12 milliards de dollars. Le financement se fera par une combinaison de plusieurs instruments, entre autres ce que proposeront les entreprises privées, l’Etat chilien et la communauté internationale.

L’Amérique latine possède plus de la moitié des ressources connues de lithium. Vous partagez le plus grand gisement au monde avec la Bolivie et l’Argentine. Envisagez-vous un jour de créer un cartel du lithium pour en contrôler le prix, sur le modèle de l’OPEC avec le pétrole ?

Nous avons beaucoup à faire ensemble en Amérique Latine. Néanmoins, nous sommes tous à des stades différents de nos productions. Le Chili est actuellement deuxième producteur mondial de lithium. La création d’un cartel n’est pas à l’ordre du jour.

Transport-Le train plus cher que l’avion, pourquoi ?

Transport-Le train plus cher que l’avion, pourquoi ?

Un billet de train coûte en moyenne 2,6 fois plus cher qu’un billet d’avion, d’après une enquête de Greenpeace. Un frein au souhait des Français de moins polluer.

Par Le HuffPost

Un énième débat sur le prix du train en général et en France en particulier. Une analyse cependant qui fait n’aborde pas sur la question essentielle de la gestion des infrastructures supportée par l’État et ou dissociée de l’exploitation pour tous les autres modes de transport. Un papier qui fait aussi l’impasse sur les insuffisances commerciales, de gestion et de compétitivité de la SNCF elle-même. Bref, une approche écolo un peu courte .NDLR

Des prix exorbitants qui freinent le souhait de moins polluer. En France, un billet de train, toutes liaisons confondues, coûte en moyenne 2,6 fois plus cher qu’un billet d’avion, révèle l’ONG environnementale Greenpeace dans un rapport publié ce jeudi 20 juillet. Avec une telle différence de prix, l’Hexagone est la 3e plus mauvaise élève en Europe, après le Royaume-Uni et l’Espagne.

L’aviation est la source d’émissions de gaz à effet de serre (GES) liées aux transports qui augmentent le plus rapidement dans l’Union européenne, poursuit l’association. Greenpeace affirme que les prix bon marché des billets d’avion en sont en partie responsables et que cette tarification va à « contre-courant de l’urgence climatique et de la nécessité de réduire les émissions ».

Face à ce constat, quelles sont les solutions proposées par les associations environnementales, les politiques et les experts des transports pour réduire l’écart entre le coût des billets de train et ceux de l’avion ? Le HuffPost détaille plusieurs pistes.

« Le train est souvent plus cher que l’avion, d’abord, parce qu’il n’y a pas de TVA sur le kérosène », analyse Bruno Gazeau, président de la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (FNAUT), ce samedi 22 juillet sur BFMTV. Effectivement, en France, le kérosène des avions demeure le seul carburant issu du pétrole exonéré de taxes.

L’interdiction de la taxation des vols internationaux est inscrite dans la convention de Chicago, signée en 1944. De nombreux pays, comme la France, ont étendu cette exemption à leurs vols intérieurs. Et si le secteur aérien est soumis à d’autres taxes, comme celle de l’aviation civile ou celle des nuisances sonores aériennes, il est en revanche exempté de TVA pour les vols internationaux, L’Usine nouvelle.

Des partis politiques, tels que LFI ou EELV réclament depuis des années une taxe sur le kérosène, à l’instar de celle sur l’essence pour les voitures, afin de rendre les prix de l’avion plus dissuasifs. « Avec cet argent, les gouvernements pourraient investir dans le train et le rendre accessible à tous·tes », argue également Greenpeace, qui réclame l’arrêt des « cadeaux fiscaux ».

Mais du côté du gouvernement, on avance l’argument de la perte de compétitivité des compagnies aériennes françaises : « On va mettre en difficulté Air France, notre compagnie nationale. Tous les autres feront le plein ailleurs », déplorait notamment Gérald Darmanin, alors ministre de l’Action et des Comptes publics en 2019 sur RMC.

La hausse des prix du billet de train est aussi liée à un déséquilibre entre l’offre et la demande, souligne Bruno Gazeau. En période estivale « sur les lignes les plus fréquentées, la demande est très supérieure à l’offre, de l’ordre de 17-18 % voire 20 % à certaines heures », remarque-t-il.

Le président de la FNAUT avance deux solutions pour résoudre : « En augmentant le nombre de [rames] qui circulent ou en ouvrant [davantage] à la concurrence. » Problème : « la SNCF manque cruellement de matériel » et « tout ça prend du temps », souligne le responsable associatif.

Autre demande portée particulièrement par la gauche et les écologistes : mettre en place un « ticket climat » comme l’Allemagne. Dans ce pays, l’écart de prix entre avion et train est moindre (le billet de train est en moyenne 1,5 fois plus cher), selon l’enquête de Greenpeace.

Berlin a mis en place en mai un forfait qui permet d’utiliser de manière illimitée tous les transports ferroviaires publics (bus, tram, métro, trains régionaux) à l’exception des TGV pour 49 euros par mois. Le « ticket climat » existe également en Autriche depuis octobre 2021, et coûte 3 euros par jour pour les adultes.

« Si, comme en Allemagne, les Français sont des millions à y souscrire, les autorités n’auront pas d’autre choix que de constater que l’infrastructure ne suit pas », plaide la députée européenne Karima Delli (EELV) dans une tribune au Monde. Elle met aussi en exergue la dimension sociétale que confère ce forfait : « Le train pour tous réduit la fracture territoriale qui mine notre pays entre, d’un côté, les Français de centre-ville et, de l’autre, les Français de zone rurale ».

De nombreuses autres solutions pour réduire les prix des billets de train existent, telle que la réduction du droit de péage du ferroviaire, qui sert à financer le rail. En France, il représente environ 40 % du prix d’un billet de TGV, soit le plus élevé d’Europe.

La TVA à 10 % sur les billets de train pourrait également être revue à la baisse. Autre piste mise en avant par le journal Les Échos : diminuer les taxes sur l’électricité pour faire circuler les rames. À cause de l’explosion de la facture d’énergie en 2023, la SNCF a augmenté ses tarifs de 5 % sur les TGV et les Intercités depuis le début de l’année.

Mais comme le résume la sénatrice Mélanie Vogel, une baisse des tarifs n’interviendra pas seule. « Le prix des transports est le résultat de choix politiques », insiste l’élue écologiste sur Twitter.

Transport aérien plus cher et plus rare ?

Transport aérien plus cher et plus rare ?

Pascal De Izaguirre, président de Corsair et de la Fédération nationale de l’aviation marchande (Fnam) prévoit que le transport aérien dans l’avenir sera plus cher et plus rare. En cause, la prise en compte des préoccupations environnementales et le coût du carburant dit vert ( interview La Tribune)

Des prévisions qui peuvent se discuter d’abord parce que la plupart des experts prévoient au contraire un développement important du transport aérien. Ensuite parce qu’il est fait référence ici uniquement à l’augmentation du coût du carburant dit vert ( SAF) qui n’est qu’une solution intermédiaire en attendant d’autres technologies comme l’avion électrique ou à hydrogène. NDLR
.

Au-delà des hausses tarifaires, Le président de la fédération nationale de l’aviation marchande estime que dans dix ans, le transport aérien français sera « consolidé et modernisé » et que toute les compagnies auront fait un « effort considérable dans le renouvellement des flottes avec de nouvelles innovations technologiques ». Il lui paraît évident que « l’intermodalité va énormément se développer » et affectera le trafic domestique, « qui risque d’être réduit à sa portion congrue, quelques radiales très longues comme Nice et Toulouse et des transversales ». Ce report modal « affectera également le moyen-courrier » sur les lignes « comme Genève, Londres, Amsterdam ».

Il anticipe aussi, même si le discours de sobriété n’a pas d’impact véritable, un changement de comportement des consommateurs qui vont vouloir voyager « moins souvent mais plus longtemps ». Ce qui pourrait même mettre à mal le modèle des low cost « qui ont construit leur prospérité en partie sur des voyages très fréquents ». Par ailleurs, le modèle des hubs, celui en particulier des compagnies du Golfe, pourrait être bousculé dans la mesure où les vols avec escale sont bien moins vertueux que les vols directs.

Enfin, souligne le patron de Corsair, le trafic affaires « va continuer de décliner » tant les entreprises « font de plus en plus attention à leur politique RSE ».

Inflation Carburant : plus cher en France

Inflation Carburant : plus cher en France


La France possède l’une des plus grandes sociétés de pétrole mondiales; pour autant; c’est aussi l’un des pays le carburant est le plus cher. En cause plusieurs facteurs explicatifs ,d’abord et surtout le montant des taxes parmi les plus importantes au monde. Ensuite, la spéculation entre la production de pétrole et la production de carburants dont certaines augmentations ne sont nullement justifiées. Aussi la hausse des coûts logistiques. Enfin certaines hausses discrètement ajoutées en cette période d’inflation et qui permet aux sociétés pétrolières de faire encore davantage de bénéfices que précédemment.

Les prix des carburants vendus en France sont parmi les plus élevés de l’Union européenne. Le litre de diesel (toutes taxes comprises) s’achetait en moyenne 1,72 euro au 1er mai. Pour le sans-plomb 95, la pompe affichait 1,91 euro le litre en moyenne, contre 1,79 euro le 21 février 2022. Soit une augmentation de 6,7% depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, selon le bulletin hebdomadaire de la Commission européenne (lien en anglais). Pour les conducteurs qui font le plein de gazole dans les stations-service françaises, le constat est d’autant plus rageant que de l’autre côté des frontières hexagonales, les carburants ont retrouvé leurs prix d’avant-guerre.

Concernant le gazole, la France se classe troisième des pays de l’UE où le litre est le plus cher. Seules la Suède et la Finlande affichent des tarifs plus élevés, respectivement 1,86 et 1,87 euro/litre. Même constat pour le sans-plomb 95 : l’Hexagone est deuxième du classement européen, uniquement précédé de la Finlande (1,97 euro/litre).

Comment expliquer un prix si élevé en France par rapport à nos voisins européens ? Plusieurs raisons sont avancées par l’Union française des industries pétrolières (Ufip). La première est la hausse du prix de l’éthanol, l’un des composants du sans-plomb 95 E10. Ce carburant est l’un des plus consommés dans l’Hexagone. Il est composé de 10% de bioéthanol contre seulement 5% pour le sans-plomb 95 E5, préféré dans les pays voisins. Cette hausse résulte de l’augmentation des prix du gaz, matière première essentielle dans la production de l’éthanol. « Ces produits ont vu leurs coûts monter en raison de la hausse des prix des matières premières agricoles, à cause de la guerre en Ukraine. Cela représente un surcoût de 2 à 3 centimes par litre », détaille Olivier Gantois, président de l’Ufip, sur franceinfo.

De telles différences tarifaires pourraient aussi s’expliquer par les multiples grèves et blocages qui se sont déroulés dans les raffineries contre la réforme des retraites. « A partir du moment où les raffineries ne marchent plus, il faut aller chercher [du carburant] ailleurs, en l’occurrence dans les importations, ce qui est toujours plus cher », explique sur France 2 Francis Pousse, président de la branche stations-service et énergies nouvelles de Mobilians, le syndicat des métiers de la distribution et des services de l’automobile.

Les distributeurs accusés de gonfler leurs marges
Autre raison possible : les marges brutes auraient explosé ces quatre derniers mois. Elles correspondent à l’écart entre le prix du carburant lorsqu’il sort de la raffinerie et le prix hors taxes auquel il est vendu dans les stations-service. « Depuis janvier, [les distributeurs] ont des marges brutes de l’ordre de plus de 25 centimes au litre, alors que d’habitude, c’est 15 centimes au litre », assure François Carlier, délégué général de l’association Consommation Logement Cadre de Vie (CLCV). Dans une étude publiée mercredi 10 mai, l’association affirme que les distributeurs tentent de « rattraper les pertes » du second semestre 2022, lorsqu’ils n’avaient pas répercuté la hausse des cours due à la guerre en Ukraine, allant même jusqu’à consentir des marges négatives. Une accusation réfutée par l’Ufip. « Sur le prix des carburants, nous estimons qu’en distribution, la marge nette – le bénéfice qui nous reste après avoir couvert les coûts – est de l’ordre de 1 à 2 centimes par litre », s’est défendu Olivier Gantois sur franceinfo.

La ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, a réitéré mardi ses appels aux distributeurs pour que les prix des carburants « baissent plus vite » et reflètent « au plus proche » le recul des cours internationaux du pétrole. Le président du comité stratégique des centres E. Leclerc, Michel-Edouard Leclerc, a jugé, mercredi sur BFMTV, cette demande « gonflée » alors qu’un « gros fournisseur » comme TotalEnergies, qui engrange « des milliards de bénéfices », n’est pas « tenu de baisser ses prix ».

Carburant : plus cher en France

Carburant : plus cher en France


La France possède l’une des plus grandes sociétés de pétrole mondiales; pour autant; c’est aussi l’un des pays le carburant est le plus cher. En cause plusieurs facteurs explicatifs ,d’abord et surtout le montant des taxes parmi les plus importantes au monde. Ensuite la spéculation entre la production de pétrole et la production de carburants dont certaines augmentations ne sont nullement justifiées. Aussi la hausse des coûts logistiques. Enfin certaines hausses discrètement ajoutées en cette période d’inflation et qui permet aux sociétés pétrolières de faire encore davantage de bénéfices que précédemment.

Les prix des carburants vendus en France sont parmi les plus élevés de l’Union européenne. Le litre de diesel (toutes taxes comprises) s’achetait en moyenne 1,72 euro au 1er mai. Pour le sans-plomb 95, la pompe affichait 1,91 euro le litre en moyenne, contre 1,79 euro le 21 février 2022. Soit une augmentation de 6,7% depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, selon le bulletin hebdomadaire de la Commission européenne (lien en anglais). Pour les conducteurs qui font le plein de gazole dans les stations-service françaises, le constat est d’autant plus rageant que de l’autre côté des frontières hexagonales, les carburants ont retrouvé leurs prix d’avant-guerre.

Concernant le gazole, la France se classe troisième des pays de l’UE où le litre est le plus cher. Seules la Suède et la Finlande affichent des tarifs plus élevés, respectivement 1,86 et 1,87 euro/litre. Même constat pour le sans-plomb 95 : l’Hexagone est deuxième du classement européen, uniquement précédé de la Finlande (1,97 euro/litre).

Comment expliquer un prix si élevé en France par rapport à nos voisins européens ? Plusieurs raisons sont avancées par l’Union française des industries pétrolières (Ufip). La première est la hausse du prix de l’éthanol, l’un des composants du sans-plomb 95 E10. Ce carburant est l’un des plus consommés dans l’Hexagone. Il est composé de 10% de bioéthanol contre seulement 5% pour le sans-plomb 95 E5, préféré dans les pays voisins. Cette hausse résulte de l’augmentation des prix du gaz, matière première essentielle dans la production de l’éthanol. « Ces produits ont vu leurs coûts monter en raison de la hausse des prix des matières premières agricoles, à cause de la guerre en Ukraine. Cela représente un surcoût de 2 à 3 centimes par litre », détaille Olivier Gantois, président de l’Ufip, sur franceinfo.

De telles différences tarifaires pourraient aussi s’expliquer par les multiples grèves et blocages qui se sont déroulés dans les raffineries contre la réforme des retraites. « A partir du moment où les raffineries ne marchent plus, il faut aller chercher [du carburant] ailleurs, en l’occurrence dans les importations, ce qui est toujours plus cher », explique sur France 2 Francis Pousse, président de la branche stations-service et énergies nouvelles de Mobilians, le syndicat des métiers de la distribution et des services de l’automobile.

Les distributeurs accusés de gonfler leurs marges
Autre raison possible : les marges brutes auraient explosé ces quatre derniers mois. Elles correspondent à l’écart entre le prix du carburant lorsqu’il sort de la raffinerie et le prix hors taxes auquel il est vendu dans les stations-service. « Depuis janvier, [les distributeurs] ont des marges brutes de l’ordre de plus de 25 centimes au litre, alors que d’habitude, c’est 15 centimes au litre », assure François Carlier, délégué général de l’association Consommation Logement Cadre de Vie (CLCV). Dans une étude publiée mercredi 10 mai, l’association affirme que les distributeurs tentent de « rattraper les pertes » du second semestre 2022, lorsqu’ils n’avaient pas répercuté la hausse des cours due à la guerre en Ukraine, allant même jusqu’à consentir des marges négatives. Une accusation réfutée par l’Ufip. « Sur le prix des carburants, nous estimons qu’en distribution, la marge nette – le bénéfice qui nous reste après avoir couvert les coûts – est de l’ordre de 1 à 2 centimes par litre », s’est défendu Olivier Gantois sur franceinfo.

La ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, a réitéré mardi ses appels aux distributeurs pour que les prix des carburants « baissent plus vite » et reflètent « au plus proche » le recul des cours internationaux du pétrole. Le président du comité stratégique des centres E. Leclerc, Michel-Edouard Leclerc, a jugé, mercredi sur BFMTV, cette demande « gonflée » alors qu’un « gros fournisseur » comme TotalEnergies, qui engrange « des milliards de bénéfices », n’est pas « tenu de baisser ses prix ».

Transports publics : trop chers en France

Transports publics : trop chers en France

La France est en 21e position sur 30 pays européens et Paris 27e sur 30 capitales, dans un classement prenant en compte le prix des transports publics, les tarifs sociaux et la simplicité des abonnements, publié jeudi 4 mai par Greenpeace. L’organisation écologiste reproche au système français la cherté de ses trains et leur manque d’intégration tarifaire.

Concernant Paris, Greenpeace trouve l’abonnement annuel cher (925 euros), d’autant qu’il couvre toute l’Ile-de-France et qu’il n’existe aucune formule moins chère pour se déplacer dans la seule capitale. A contrario, l’ONG salue la tarification sociale francilienne. Elle relève aussi que les employeurs remboursent au moins 50% des abonnements de transports en commun de leurs employés (sur onze mois), mais cette spécificité française ne semble pas entrer dans son classement.

Pour Greenpeace, les formules doivent être simples, couvrir tous les modes de transport dans de vastes régions, sur au moins un mois voire un an, s’appliquer à tous – non résidents compris -, être « abordables à tous » et être gratuits ou moins chers pour les revenus les plus bas, chômeurs, retraités, jeunes, handicapés, demandeurs d’asile, etc. Le classement ne prend pas en compte la qualité des réseaux de transport.

Le Luxembourg, où les transports publics sont gratuits, est sans surprise numéro 1, suivi par Malte, l’Autriche, l’Allemagne, Chypre et l’Espagne. A la 21e place, la France est classée au même niveau que la Finlande, l’Italie et la Slovaquie, la Suisse étant 7e, la Belgique 12e et la Bulgarie bonne dernière. Greenpeace salue les « billets relativement abordables » qui peuvent être utilisés dans tout le pays en Allemagne, en Autriche et en Hongrie, et note que des abonnements intégrés existent en Allemagne, en Autriche, en Belgique, à Chypre, en Hongrie, aux Pays-Bas et en Suisse. L’ONG attend d’en savoir plus sur le « billet unique » que veut introduire le gouvernement en France.

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Politique -Macron: Une insulte à la CFDT qu’il va payer cher

Politique -Macron: Une insulte à la CFDT qu’il va payer cher

complètement acculé, le président lors de son interview hier n’a pas hésité à mettre en question la responsabilité particulière de la CFDT concernant l’absence de consensus sur la réforme des retraites. Un mensonge indigne dans la mesure où le premier syndicat de France a toujours été à la pointe justement pour faire des propositions crédibles en matière de progrès économique et social. Même l’idée de la réforme universelle des retraites reprise par Macron vient de la CFDT. Macon l’a promise en 2017 pour finalement décider d’une réforme ratatinée injuste et inefficace non pas universelle mais seulement paramétrique.

Macron est coupable d’une injure envers la CFDT et en particulier son secrétaire général Laurent Berger, un leader autrement plus responsable que l’aventurier au service de la grande finance et qui n’hésite même pas à prendre le risque du chaos pour satisfaire aussi son ego.

Ce n’est pas par hasard si la CFDT, 50 ans après sa création, est devenue majoritaire. C’est grâce à un travail de cohérence, un travail déterminé, un travail efficace que la CFDT a pu persuader de plus en plus de couches sociales. L’évolution sociologique a aussi favorisé la croissance de la CFDT avec l’élévation générale du niveau d’éducation et de formation.

Macron, avec cette accusation de la CFD,T pratique la politique de la terre brûlée car désormais le dialogue avec les syndicats réformistes aujourd’hui majoritaires en France va devenir hypothétique voire impossible. Qui par exemple va être en capacité de gérer la chienlit actuelle qui risque de se transformer en chaos. Sûrement pas Macron et sa clique de courtisans et de petits marquis transparents et incompétents.

Qui pour négocier les réformes nécessaires à la transformation économique et sociale? L’affaire n’est pas nouvelle, Macron éprouve un mépris à l’égard de toutes les institutions intermédiaires et particulièrement pour les syndicats. Fondamentalement, c’est un petit-bourgeois de droite inculte politiquement et immature psychologiquement.

Avant d’être président de la république Macon n’a jamais connu le moindre engagement. Il est complètement hors sol et n’a qu’une vue ésotérique des réalités. Un président, aussi chef des armées, qui a évité de faire son service militaire pour cause d’études ! Ce qui en dit long sur ses convictions républicaines et démocratiques.

Pendant ce temps-là, depuis parfois des dizaines d’années, des responsable CFDT à tous les niveaux géographiques ont inlassablement servis le progrès social et participé à la modernisation économique. Beaucoup ont sacrifié leur carrière professionnelle personnelle pour se mettre au service du progrès social , économique et sociétal. Au service de la justice et de l’efficacité.

La proposition de réforme universelle proposée par la CFDT en 2012

La proposition de réforme universelle proposée par la CFDT en 2012 revue de la CFDT, Jean-Louis Malys , secrétaire national de la CFDT, responsable de la politique des retraites.

Le système des retraites a été construit pour des des profils de carrière issus des Trente Glorieuses. Ces schémas de carrière étaient principalement linéaires et ascendants, avec une prédominance de l’emploi masculin. Ils sont aujourd’hui de moins en moins représentatifs de la réalité. Une réforme globale des retraites est indispensable pour éviter le creusement des inégalités entre ceux dont le parcours se caractérise toujours par la stabilité et ceux qui ont connu des mobilités, le chômage et la précarité. Si rien n’est fait, cette deuxième catégorie de salariés serait la grande perdante de la poursuite de réformes paramétriques au fil de l’eau. Un débat national sur une réforme systémique constitue donc aujourd’hui une étape incontournable.

Résumer la question des retraites à une simple équation financière est l’attitude la plus courante mais aussi la plus dangereuse. Elle aboutit soit à durcir indistinctement les conditions d’accès à la retraite, donc à creuser les inégalités, soit à revendiquer un statu quo intenable financé par une ponction grandissante sur la richesse produite sans souci des autres dépenses nécessaires comme l’éducation, la recherche, la santé ou la dépendance.

Au-delà de ses enjeux collectifs, la question des retraites renvoie chacun à sa situation : son âge, son 39 Jean-Louis Malys est secrétaire national de la CFDT, responsable de la politique des retraites. Jean-Louis Malys La position de la CFDT sur les retraites Pour une réforme systémique Cadres-cfdt, n°453. avril 2013 40 parcours professionnel et personnel, sa situation familiale, son patrimoine, ses aspirations, sa conception des temps de vie. L’écart entre la vision personnelle, pour ne pas dire individuelle, et la réponse économique, pour ne pas dire arithmétique, montre le défi que nous devons relever pour imaginer des solutions adaptées à notre temps, à ses réelles opportunités et à ses nombreuses contraintes. Depuis longtemps, avant 2010, avant même 2003 et 1995, la CFDT a choisi la voie de la lucidité et de l’ambition tout en assumant le prix de l’inconfort.

Le livre blanc de Michel Rocard en 1991 disait déjà l’essentiel : « Même avec des hypothèses économiques favorables au plein emploi, les régimes de retraite connaîtront des problèmes de financement, avec, à partir de 2005, l’arrivée massive à l’âge de la retraite des générations nombreuses de l’aprèsguerre. Là où on avait trois cotisants pour un retraité en 1970, on n’en compte plus que 1,9 en 2010 et 1,7 en 2040 dans les circonstances les plus favorables, 1,3 dans le cas contraire. » La réforme Balladur de 1993, en ne s’attaquant qu’aux retraites du privé et en éludant tout débat démocratique, a été un premier acte dont le caractère complexe et insidieusement douloureux n’a ni permis ni souhaité éclairer les vrais enjeux.

Une orientation confédérale de longue date En 2003, le mouvement social et les choix portés par la CFDT, au-delà des polémiques et incompréhensions suscitées, a porté les véritables enjeux qui n’ont cessé de s’imposer depuis lors : le choix entre la question de l’âge de départ et la durée de cotisation, la situation profondément injuste des carrières longues, celle des petites retraites, en particulier des femmes, l’enjeu de la pénibilité, et la situation des poly-pensionnés mise au grand jour par notre organisation. Entre ceux qui vantaient le « courage » de la CFDT et ceux qui hurlaient à la trahison, le temps a aujourd’hui fait son œuvre. Ceux qui n’ont cessé de prôner l’immobilisme ou la seule solution financière (« les riches peuvent 41 payer ») ont continué à avaler quelques couleuvres : abandon un peu honteux de la revendication des 37 ans et demi puis compromis (acceptable ?) pour la réforme des régimes spéciaux en 2008.

Le gouvernement Fillon prétendait quant à lui avoir résolu la question de l’équilibre des retraites par la réforme de 2010, tout en annonçant par avance qu’une nouvelle réforme paramétrique est d’ores et déjà programmée en 2018, voire avant, si la récession devait s’installer. Même si le gouvernement Ayrault prévoit une concertation sur les retraites à partir du printemps 2013, le temps du débat de fond sur ce thème n’est pas encore advenu et celui du consensus apparaît bien aléatoire. Débat et consensus sont-ils nécessaires ? Sont-ils possibles ? Nous continuons à le penser, sans pour autant imaginer qu’ils soient aisés l’un et l’autre. L’idée d’une réforme des retraites de grande ampleur fait partie des orientations confédérales depuis plus d’une décennie sous des appellations diverses, qu’il s’agisse d’une « refondation de la répartition » (congrès de Lille), d’une « réforme globale des retraites » (congrès de Nantes) ou d’une « harmonisation et consolidation de tous les régimes de retraites par répartition » (congrès de Grenoble). La réflexion s’est développée lors du Conseil national confédéral en mai 2008, où l’idée d’une réforme systémique des retraites a été formulée. Elle s’est également traduite en 2009 par la demande publique d’un « Grenelle des retraites ». Les enjeux politiques définis ainsi prennent en compte le triple défi de la démographie, de l’emploi et des inégalités.

Ils impliquent un débat de société pour préparer une réforme générale du système de retraite, afin de le rendre plus juste et pérenne financièrement, en tenant mieux compte des parcours professionnels, des parcours de vie et des aspirations des salariés. En 2010, les trois débats qui se sont tenus lors du congrès confédéral de Tours sur le thème des retraites précisent les contours d’une réforme globale et apportent L’idée d’une réforme des retraites de grande ampleur fait partie des orientations confédérales depuis plus d’une décennie. 42 des réponses à des questions majeures. D’une part, la durée de cotisation est confirmée comme le paramètre le plus juste.

Elle peut être augmentée pour tenir compte de l’allongement de la vie, à condition d’un renforcement des solidarités et des possibilités de choix des salariés. D’autre part, le financement du volet contributif des retraites doit s’appuyer sur les seuls revenus du travail tandis que les solidarités ont vocation à être financées par l’ensemble des revenus, y compris les revenus du capital. Enfin, une réflexion doit s’engager sur les conditions d’unification, à terme, des régimes de retraite pour répondre à des carrières de plus en plus sinueuses. À partir de ces décisions, nous souhaitons faire émerger un nouveau système de retraite, qui réponde aux enjeux de contributivité et de solidarité, tout en assurant la solvabilité financière à long terme, seule capable de rassurer les salariés, en particulier les plus jeunes générations. Le rendez-vous de 2013 et la nécessaire recherche d’un consensus Une demande de la CFDT La mobilisation de 2010 sur la réforme des retraites à laquelle la CFDT a activement participé a permis d’obtenir l’ouverture en 2013 d’un débat sur une réforme globale.

Il s’agissait d’une demande portée par la CFDT. L’article 16 de la loi de 2010 prévoit ainsi l’organisation d’une réflexion nationale sur « les objectifs et les caractéristiques d’une réforme systémique » des retraites à partir du premier semestre 2013. La tenue de ce débat a été confirmée lors de la grande conférence sociale qui s’est tenue en juillet 2012. La feuille de route qui en est issue prévoit un calendrier en trois temps. Un état des lieux a tout d’abord été réalisé à travers deux rapports successifs du Conseil d’orientation des retraites parus respectivement en décembre 2012 et janvier 2013 : l’un concernant les projections financières 43 à moyen et long terme, l’autre centré sur les questions de justice sociale et de lisibilité.

Cet état des lieux confirme la nécessité d’une réforme globale des retraites. Sur la base de ces travaux, une Commission sur l’avenir des retraites a été chargée par les pouvoirs publics d’identifier d’ici juin 2013 différentes pistes de réforme permettant « d’assurer l’équilibre des régimes (…) à court, moyen et long terme » et « d’en renforcer la justice, l’équité et la lisibilité »1. Une concertation se tiendra par la suite entre l’Etat et les partenaires sociaux sur « les évolutions souhaitables de notre système de retraite »2, préalablement à la décision de mesures par les pouvoirs publics à l’horizon fin 2013 – début 2014. Les positions des autres organisations syndicales Au sein des organisations syndicales, les oppositions à une réforme systémique restent nombreuses. La plupart d’entre elles s’opposent à l’idée d’un changement de système de retraite car, selon elles, la question du financement ne serait pas réglée par une telle réforme globale, qui ne permettrait pas de garantir le niveau des pensions.

Leur approche consiste implicitement à réduire la question des retraites aux ajustements paramétriques, en négligeant les dimensions sociétales et de redistribution et en privilégiant une approche exclusivement financière. Les logiques institutionnelles autour des organismes de retraite et les enjeux de pouvoir influent aussi sur ces positionnements. Les arguments utilisés sont souvent caricaturaux en affirmant contre l’évidence que le caractère systémique d’une réforme inclurait l’abandon automatique de la répartition ou que tout recul d’un système par annuités aboutirait à moins de solidarité.

Réduit à ces postures, le débat est clos avant d’avoir été engagé. Nous voulons faire ici la démonstration qu’une Une concertation se tiendra par la suite entre l’Etat et les partenaires sociaux sur « les évolutions souhaitables de notre système de retraite », préalablement à la décision de mesures par les pouvoirs publics à l’horizon fin 2013 – début 2014. 44 réforme systémique aboutit au contraire à consolider la répartition en la rendant solvable à long terme, et que la remise à plat des mécanismes de solidarité n’a d’autre but que de les rendre plus efficaces en les « fléchant » davantage vers ceux qui en ont besoin et en évitant certaines redistributions qui, par des mécanismes à la limite du compréhensible, aboutissent à servir ceux qui sont déjà bien lotis. Le positionnement des employeurs Les organisations d’employeurs se déclarent souvent favorables à un système par points voire revendiquent une réforme systémique. Ces positionnements sont motivés par une volonté d’individualiser la prise en charge des risques sociaux, de réduire les logiques solidaires quitte à favoriser les logiques de promotion de la capitalisation. Les objectifs de la CFDT ne sont évidemment pas ceux-là.

L’indispensable débat national La préparation du débat national sur une réforme systémique s’avère aujourd’hui indispensable. Sans réforme systémique, l’érosion des droits constitue une quasi-fatalité : pour le privé, par la baisse du taux de remplacement, pour le public, notamment dans l’hypothèse d’une remise en cause unilatérale de la règle des six derniers mois. La loi de 2010 portait en germes une nouvelle réforme paramétrique en 2018, voire même avant cette date en fonction de l’état des comptes. Or, la crise que nous subissons accélère leur dégradation et la CFDT se félicite que la feuille de route de la conférence sociale ait maintenu le rendez-vous de 2013. Revenons sur les dangers inclus dans le maintien en l’état des différents systèmes de retraite.

Empiler les mesures qui durcissent les conditions d’accès à une retraite pleine aboutit immanquablement à réduire le niveau de pension de ceux qui n’ont pas pu effectuer une carrière complète. Sans réforme systémique, l’érosion des droits constitue une quasi-fatalité. 45 Cela concerne les nouvelles générations et les femmes qui, pour une part croissante, sont des travailleurs pauvres et précaires. Les autres perdants sont les salariés ayant commencé leur carrière jeunes et ceux dont le métier pénible devient intenable ou dont la santé a été gravement affectée par de mauvaises conditions de travail.

De fait, l’écart va se creuser entre ceux-là et les salariés mieux lotis qui ont la chance d’avoir une carrière linéaire et complète. Nos systèmes de retraite actuels sont parfaitement adaptés aux profils des Trente Glorieuses. Ces derniers sont construits sur un schéma de carrière sans rupture ni mobilité. Ils récompensent les itinéraires ascendants et les promotions fulgurantes de fin de carrière. Ils favorisent les parcours conjugaux et les familles patriarcales stables.

Il faut être aveugle pour ne pas constater que cela ne concernera dans quelques années plus grand-monde. Les mécanismes actuels de solidarité existent bel et bien, ils représentent même 28 % du total des retraites directes et indirectes versées2. Qui en sont les contributeurs ? Qui en sont les bénéficiaires ? Diverses études le démontrent : les carrières plates et longues subventionnent les carrières dynamiques. Les dispositifs d’aide aux retraités parents sont très favorables aux salariés aisés et aux hommes, pas aux femmes, ni aux familles modestes. La prise en compte des périodes de chômage n’est que partielle et peut s’avérer dérisoire quand les temps de précarité se multiplient.

Et que dire des salariés poly-pensionnés (bientôt un retraité sur deux), dont le sort constitue par des mécanismes aveugles et incohérents une sorte de loterie où les perdants se consolent mal que d’autres bénéficient d’effets d’aubaine ? Des choix et des arbitrages complexes à assumer Les choix à opérer dans le cadre d’une réforme globale pour refonder l’esprit de justice sociale du système de retraite sont multiples. Ils engagent la société dans son ensemble sur le long terme, à l’horizon 2050. Une réforme rendrait compréhensible un partage des efforts entre générations, au sein de chaque génération, ainsi qu’en fonction 46 des autres besoins sociaux. Ces besoins recouvrent non seulement la problématique du vieillissement mais aussi les questions d’éducation, de formation et d’innovation.

La CFDT, en refusant de s’enfermer dans un discours uniquement contestataire, tente d’élaborer des solutions novatrices qu’elle verse ici au débat. Nous ne souhaitons pas copier tel ou tel modèle appliqué dans un autre pays. La réforme que nous voulons sera le fruit de débats et de compromis. Elle devra tenir compte du modèle social dont nous avons hérité et qui montre encore aujourd’hui pour l’essentiel son efficacité. Quelle est la part des richesses que notre société doit consacrer aux diverses conséquences du vieillissement de la population : dépenses de santé, dépendance et évidemment retraite ? Sans les réformes passées, justes ou injustes, nous frôlerions une dépense de 20 % du PIB rien que pour les retraites. En cette période où une croissance soutenue semble inatteignable, au moins à moyen terme, ne faut-il pas expliciter les arbitrages nécessaires avec les autres besoins en investissements matériels et immatériels pour préparer l’avenir ? Les cotisations patronales et salariales versées pour les seules caisses de retraite représentent 25 % du salaire brut d’un travailleur du privé.

Est-il possible d’aller au-delà alors même que les réformes paramétriques qui se cumulent indiquent aux générations qui payent ces cotisations que leur taux de remplacement ne va cesser de se dégrader ? Ce déséquilibre de la solidarité intergénérationnelle aggravé par le papy-boom est mortifère pour l’avenir de la répartition. Qui peut éluder cette question ? N’est-il pas nécessaire dans cette situation de mieux comprendre les mécanismes contributifs (comment une cotisation versée génère un droit imprescriptible à prestation) et ceux qui régissent les mécanismes de solidarité (périodes contraintes voire volontaires d’inactivité, prestations liées à la maternité) ? La CFDT pense qu’il faut distinguer les sources de financement de ces deux pans du système de retraites pour les rendre plus lisibles.

47 Des pistes à explorer Pour construire une réforme ambitieuse et source de confiance, nous devons nous interroger sur les mécanismes d’acquisition des droits. Les systèmes notionnels ou à points permettent davantage de maîtriser les périodes comptabilisées, les droits générés et l’origine du financement. Hors effets de déséquilibre démographique, les systèmes de retraite à points et notionnels, à partir des arbitrages des générations concernées, permettent davantage d’assurer l’équilibre financier dans une situation de croissance, et donc d’emploi, satisfaisante.

En même temps, le système par annuités, s’il est complexe et confus en termes de financements comme de droits acquis, permet à partir du paramètre de durée de cotisation de fixer des garanties de pensions qui sont aujourd’hui absentes (hors minimum contributif du régime général). Peut-on imaginer dans un dispositif simplifié et transparent, une combinaison associant un système d’acquisition contributif et solidaire utilisant une logique par points ou notionnelle avec des garanties actionnées au moment de la liquidation de la retraite s’inspirant du système par annuités ? Voilà une piste à explorer. Un système de retraite ainsi proposé doit pouvoir s’adresser d’une façon attractive à tous les salariés, quels que soient leurs statuts, afin d’absorber les mobilités au lieu de les sanctionner.

En même temps qu’une réponse aux difficultés liées aux situations des salariés polypensionnés, un système davantage unifié de retraite serait source d’égalité. Nous savons que cette perspective peut soulever des inquiétudes légitimes chez les fonctionnaires et les salariés bénéficiaires des régimes spéciaux. Mais l’histoire récente prouve que les mécanismes d’alignement vers le bas, presque honteux, sont à l’œuvre et qu’à refuser d’aborder ces questions franchement, on se retrouve dans des situations défensives inconfortables et à Peut-on imaginer dans un dispositif simplifié et transparent, une combinaison associant un système d’acquisition contributif et solidaire utilisant une logique par points ou notionnelle avec des garanties actionnées au moment de la liquidation de la retraite s’inspirant du système par annuités ? 48 l’efficacité discutable. Une telle réforme est évidemment ambitieuse et suppose un débat large permettant d’aboutir à une forme de consensus.

Nous n’ignorons pas le scepticisme ambiant car l’histoire sociale de notre pays a souvent jugé l’ampleur d’une réforme au degré d’affrontement atteint. Nous soupçonnons même qu’une forme de « scénarisation » de ces situations soit intégrée par les acteurs les moins enclins au dialogue social. Et si l’ampleur de la prochaine réforme des retraites se jugeait à l’aune de notre capacité collective à affronter les questions et à passer un compromis juste et compréhensible par le plus grand nombre ? Dans cette perspective, il faudrait évidemment rassurer les salariés les plus proches de la retraite en leur garantissant les avantages acquis dans les systèmes passés. Le nouveau système de retraite s’appliquerait progressivement aux générations plus éloignées de leur retraite.

Plusieurs hypothèses de mise en œuvre « en sifflet » ou de comptabilisation en parallèle des droits acquis à l’un ou l’autre de ces systèmes sont possibles. Cet aspect de la transition serait au cœur de la négociation pour offrir un système rénové aux jeunes générations sans sanctionner ou désespérer les plus anciens. De la même façon, l’architecture du futur système de retraite ainsi progressivement mise en place exclut dans un délai assez long un chambardement des diverses institutions qui collectent les cotisations, calculent les droits et versent les retraites. La perspective d’une unification progressive encouragerait évidemment les synergies et regroupements utiles en toute transparence, mais sans traumatisme. Depuis le début de l’année 2011, la CFDT a organisé en interne plus de trente débats qui ont réuni près de 1500 militants autour de ce thème.

La réflexion a été menée conjointement avec d’autres acteurs de la société : chercheurs, associations, intellectuels, représentants synLa perspective d’une unification progressive encouragerait les synergies et regroupements utiles en toute transparence, mais sans traumatisme. 49 dicaux. Réformer le système de retraite est un enjeu majeur pour maintenir une protection sociale de haut niveau fondée sur la solidarité. Il est de notre responsabilité d’éclairer ce débat et de tracer des perspectives, afin que tous les choix collectifs soient posés et que toutes les générations puissent légitimement garder confiance dans la répartition. 1 Cf. Lettre de mission du Premier ministre adressée à Yannick Moreau, Présidente de la Commission. 2 Cf. Feuille de route de la conférence sociale, juillet 2012. 3 20% si on exclut les pensions de réversion.

Macron: Une insulte à la CFDT qu’il va payer cher

Macron: Une insulte à la CFDT qu’il va payer cher

complètement acculé, le président lors de son interview hier n’a pas hésité à mettre en question la responsabilité particulière de la CFDT concernant l’absence de consensus sur la réforme des retraites. Un mensonge indigne dans la mesure où le premier syndicat de France a toujours été à la pointe justement pour faire des propositions crédibles en matière de progrès économique et social. Même l’idée de la réforme universelle des retraites reprise par Macron vient de la CFDT. Macon l’a promise en 2017 pour finalement décider d’une réforme ratatinée injuste et inefficace non pas universelle mais seulement paramétrique.

Macron est coupable d’une injure envers la CFDT et en particulier son secrétaire général Laurent Berger, un leader autrement plus responsable que l’aventurier au service de la grande finance et qui n’hésite même pas à prendre le risque du chaos pour satisfaire aussi son ego.

Ce n’est pas par hasard si la CFDT, 50 ans après sa création, est devenue majoritaire. C’est grâce à un travail de cohérence, un travail déterminé, un travail efficace que la CFDT a pu persuader de plus en plus de couches sociales. L’évolution sociologique a aussi favorisé la croissance de la CFDT avec l’élévation générale du niveau d’éducation et de formation.

Macron, avec cette accusation de la CFD,T pratique la politique de la terre brûlée car désormais le dialogue avec les syndicats réformistes aujourd’hui majoritaires en France va devenir hypothétique voire impossible. Qui par exemple va être en capacité de gérer la chienlit actuelle qui risque de se transformer en chaos. Sûrement pas Macron et sa clique de courtisans et de petits marquis transparents et incompétents.

Qui pour négocier les réformes nécessaires à la transformation économique et sociale? L’affaire n’est pas nouvelle, Macron éprouve un mépris à l’égard de toutes les institutions intermédiaires et particulièrement pour les syndicats. Fondamentalement, c’est un petit-bourgeois de droite inculte politiquement et immature psychologiquement.

Avant d’être président de la république Macon n’a jamais connu le moindre engagement. Il est complètement hors sol et n’a qu’une vue ésotérique des réalités. Un président, aussi chef des armées, qui a évité de faire son service militaire pour cause d’études ! Ce qui en dit long sur ses convictions républicaines et démocratiques.

Pendant ce temps-là, depuis parfois des dizaines d’années, des responsable CFDT à tous les niveaux géographiques ont inlassablement servis le progrès social et participé à la modernisation économique. Beaucoup ont sacrifié leur carrière professionnelle personnelle pour se mettre au service du progrès social , économique et sociétal. Au service de la justice et de l’efficacité.

La proposition de réforme universelle proposée par la CFDT en 2012

La proposition de réforme universelle proposée par la CFDT en 2012 revue de la CFDT, Jean-Louis Malys , secrétaire national de la CFDT, responsable de la politique des retraites.

Le système des retraites a été construit pour des des profils de carrière issus des Trente Glorieuses. Ces schémas de carrière étaient principalement linéaires et ascendants, avec une prédominance de l’emploi masculin. Ils sont aujourd’hui de moins en moins représentatifs de la réalité. Une réforme globale des retraites est indispensable pour éviter le creusement des inégalités entre ceux dont le parcours se caractérise toujours par la stabilité et ceux qui ont connu des mobilités, le chômage et la précarité. Si rien n’est fait, cette deuxième catégorie de salariés serait la grande perdante de la poursuite de réformes paramétriques au fil de l’eau. Un débat national sur une réforme systémique constitue donc aujourd’hui une étape incontournable.

Résumer la question des retraites à une simple équation financière est l’attitude la plus courante mais aussi la plus dangereuse. Elle aboutit soit à durcir indistinctement les conditions d’accès à la retraite, donc à creuser les inégalités, soit à revendiquer un statu quo intenable financé par une ponction grandissante sur la richesse produite sans souci des autres dépenses nécessaires comme l’éducation, la recherche, la santé ou la dépendance.

Au-delà de ses enjeux collectifs, la question des retraites renvoie chacun à sa situation : son âge, son 39 Jean-Louis Malys est secrétaire national de la CFDT, responsable de la politique des retraites. Jean-Louis Malys La position de la CFDT sur les retraites Pour une réforme systémique Cadres-cfdt, n°453. avril 2013 40 parcours professionnel et personnel, sa situation familiale, son patrimoine, ses aspirations, sa conception des temps de vie. L’écart entre la vision personnelle, pour ne pas dire individuelle, et la réponse économique, pour ne pas dire arithmétique, montre le défi que nous devons relever pour imaginer des solutions adaptées à notre temps, à ses réelles opportunités et à ses nombreuses contraintes. Depuis longtemps, avant 2010, avant même 2003 et 1995, la CFDT a choisi la voie de la lucidité et de l’ambition tout en assumant le prix de l’inconfort.

Le livre blanc de Michel Rocard en 1991 disait déjà l’essentiel : « Même avec des hypothèses économiques favorables au plein emploi, les régimes de retraite connaîtront des problèmes de financement, avec, à partir de 2005, l’arrivée massive à l’âge de la retraite des générations nombreuses de l’aprèsguerre. Là où on avait trois cotisants pour un retraité en 1970, on n’en compte plus que 1,9 en 2010 et 1,7 en 2040 dans les circonstances les plus favorables, 1,3 dans le cas contraire. » La réforme Balladur de 1993, en ne s’attaquant qu’aux retraites du privé et en éludant tout débat démocratique, a été un premier acte dont le caractère complexe et insidieusement douloureux n’a ni permis ni souhaité éclairer les vrais enjeux.

Une orientation confédérale de longue date En 2003, le mouvement social et les choix portés par la CFDT, au-delà des polémiques et incompréhensions suscitées, a porté les véritables enjeux qui n’ont cessé de s’imposer depuis lors : le choix entre la question de l’âge de départ et la durée de cotisation, la situation profondément injuste des carrières longues, celle des petites retraites, en particulier des femmes, l’enjeu de la pénibilité, et la situation des poly-pensionnés mise au grand jour par notre organisation. Entre ceux qui vantaient le « courage » de la CFDT et ceux qui hurlaient à la trahison, le temps a aujourd’hui fait son œuvre. Ceux qui n’ont cessé de prôner l’immobilisme ou la seule solution financière (« les riches peuvent 41 payer ») ont continué à avaler quelques couleuvres : abandon un peu honteux de la revendication des 37 ans et demi puis compromis (acceptable ?) pour la réforme des régimes spéciaux en 2008.

Le gouvernement Fillon prétendait quant à lui avoir résolu la question de l’équilibre des retraites par la réforme de 2010, tout en annonçant par avance qu’une nouvelle réforme paramétrique est d’ores et déjà programmée en 2018, voire avant, si la récession devait s’installer. Même si le gouvernement Ayrault prévoit une concertation sur les retraites à partir du printemps 2013, le temps du débat de fond sur ce thème n’est pas encore advenu et celui du consensus apparaît bien aléatoire. Débat et consensus sont-ils nécessaires ? Sont-ils possibles ? Nous continuons à le penser, sans pour autant imaginer qu’ils soient aisés l’un et l’autre. L’idée d’une réforme des retraites de grande ampleur fait partie des orientations confédérales depuis plus d’une décennie sous des appellations diverses, qu’il s’agisse d’une « refondation de la répartition » (congrès de Lille), d’une « réforme globale des retraites » (congrès de Nantes) ou d’une « harmonisation et consolidation de tous les régimes de retraites par répartition » (congrès de Grenoble). La réflexion s’est développée lors du Conseil national confédéral en mai 2008, où l’idée d’une réforme systémique des retraites a été formulée. Elle s’est également traduite en 2009 par la demande publique d’un « Grenelle des retraites ». Les enjeux politiques définis ainsi prennent en compte le triple défi de la démographie, de l’emploi et des inégalités.

Ils impliquent un débat de société pour préparer une réforme générale du système de retraite, afin de le rendre plus juste et pérenne financièrement, en tenant mieux compte des parcours professionnels, des parcours de vie et des aspirations des salariés. En 2010, les trois débats qui se sont tenus lors du congrès confédéral de Tours sur le thème des retraites précisent les contours d’une réforme globale et apportent L’idée d’une réforme des retraites de grande ampleur fait partie des orientations confédérales depuis plus d’une décennie. 42 des réponses à des questions majeures. D’une part, la durée de cotisation est confirmée comme le paramètre le plus juste.

Elle peut être augmentée pour tenir compte de l’allongement de la vie, à condition d’un renforcement des solidarités et des possibilités de choix des salariés. D’autre part, le financement du volet contributif des retraites doit s’appuyer sur les seuls revenus du travail tandis que les solidarités ont vocation à être financées par l’ensemble des revenus, y compris les revenus du capital. Enfin, une réflexion doit s’engager sur les conditions d’unification, à terme, des régimes de retraite pour répondre à des carrières de plus en plus sinueuses. À partir de ces décisions, nous souhaitons faire émerger un nouveau système de retraite, qui réponde aux enjeux de contributivité et de solidarité, tout en assurant la solvabilité financière à long terme, seule capable de rassurer les salariés, en particulier les plus jeunes générations. Le rendez-vous de 2013 et la nécessaire recherche d’un consensus Une demande de la CFDT La mobilisation de 2010 sur la réforme des retraites à laquelle la CFDT a activement participé a permis d’obtenir l’ouverture en 2013 d’un débat sur une réforme globale.

Il s’agissait d’une demande portée par la CFDT. L’article 16 de la loi de 2010 prévoit ainsi l’organisation d’une réflexion nationale sur « les objectifs et les caractéristiques d’une réforme systémique » des retraites à partir du premier semestre 2013. La tenue de ce débat a été confirmée lors de la grande conférence sociale qui s’est tenue en juillet 2012. La feuille de route qui en est issue prévoit un calendrier en trois temps. Un état des lieux a tout d’abord été réalisé à travers deux rapports successifs du Conseil d’orientation des retraites parus respectivement en décembre 2012 et janvier 2013 : l’un concernant les projections financières 43 à moyen et long terme, l’autre centré sur les questions de justice sociale et de lisibilité.

Cet état des lieux confirme la nécessité d’une réforme globale des retraites. Sur la base de ces travaux, une Commission sur l’avenir des retraites a été chargée par les pouvoirs publics d’identifier d’ici juin 2013 différentes pistes de réforme permettant « d’assurer l’équilibre des régimes (…) à court, moyen et long terme » et « d’en renforcer la justice, l’équité et la lisibilité »1. Une concertation se tiendra par la suite entre l’Etat et les partenaires sociaux sur « les évolutions souhaitables de notre système de retraite »2, préalablement à la décision de mesures par les pouvoirs publics à l’horizon fin 2013 – début 2014. Les positions des autres organisations syndicales Au sein des organisations syndicales, les oppositions à une réforme systémique restent nombreuses. La plupart d’entre elles s’opposent à l’idée d’un changement de système de retraite car, selon elles, la question du financement ne serait pas réglée par une telle réforme globale, qui ne permettrait pas de garantir le niveau des pensions.

Leur approche consiste implicitement à réduire la question des retraites aux ajustements paramétriques, en négligeant les dimensions sociétales et de redistribution et en privilégiant une approche exclusivement financière. Les logiques institutionnelles autour des organismes de retraite et les enjeux de pouvoir influent aussi sur ces positionnements. Les arguments utilisés sont souvent caricaturaux en affirmant contre l’évidence que le caractère systémique d’une réforme inclurait l’abandon automatique de la répartition ou que tout recul d’un système par annuités aboutirait à moins de solidarité.

Réduit à ces postures, le débat est clos avant d’avoir été engagé. Nous voulons faire ici la démonstration qu’une Une concertation se tiendra par la suite entre l’Etat et les partenaires sociaux sur « les évolutions souhaitables de notre système de retraite », préalablement à la décision de mesures par les pouvoirs publics à l’horizon fin 2013 – début 2014. 44 réforme systémique aboutit au contraire à consolider la répartition en la rendant solvable à long terme, et que la remise à plat des mécanismes de solidarité n’a d’autre but que de les rendre plus efficaces en les « fléchant » davantage vers ceux qui en ont besoin et en évitant certaines redistributions qui, par des mécanismes à la limite du compréhensible, aboutissent à servir ceux qui sont déjà bien lotis. Le positionnement des employeurs Les organisations d’employeurs se déclarent souvent favorables à un système par points voire revendiquent une réforme systémique. Ces positionnements sont motivés par une volonté d’individualiser la prise en charge des risques sociaux, de réduire les logiques solidaires quitte à favoriser les logiques de promotion de la capitalisation. Les objectifs de la CFDT ne sont évidemment pas ceux-là.

L’indispensable débat national La préparation du débat national sur une réforme systémique s’avère aujourd’hui indispensable. Sans réforme systémique, l’érosion des droits constitue une quasi-fatalité : pour le privé, par la baisse du taux de remplacement, pour le public, notamment dans l’hypothèse d’une remise en cause unilatérale de la règle des six derniers mois. La loi de 2010 portait en germes une nouvelle réforme paramétrique en 2018, voire même avant cette date en fonction de l’état des comptes. Or, la crise que nous subissons accélère leur dégradation et la CFDT se félicite que la feuille de route de la conférence sociale ait maintenu le rendez-vous de 2013. Revenons sur les dangers inclus dans le maintien en l’état des différents systèmes de retraite.

Empiler les mesures qui durcissent les conditions d’accès à une retraite pleine aboutit immanquablement à réduire le niveau de pension de ceux qui n’ont pas pu effectuer une carrière complète. Sans réforme systémique, l’érosion des droits constitue une quasi-fatalité. 45 Cela concerne les nouvelles générations et les femmes qui, pour une part croissante, sont des travailleurs pauvres et précaires. Les autres perdants sont les salariés ayant commencé leur carrière jeunes et ceux dont le métier pénible devient intenable ou dont la santé a été gravement affectée par de mauvaises conditions de travail.

De fait, l’écart va se creuser entre ceux-là et les salariés mieux lotis qui ont la chance d’avoir une carrière linéaire et complète. Nos systèmes de retraite actuels sont parfaitement adaptés aux profils des Trente Glorieuses. Ces derniers sont construits sur un schéma de carrière sans rupture ni mobilité. Ils récompensent les itinéraires ascendants et les promotions fulgurantes de fin de carrière. Ils favorisent les parcours conjugaux et les familles patriarcales stables.

Il faut être aveugle pour ne pas constater que cela ne concernera dans quelques années plus grand-monde. Les mécanismes actuels de solidarité existent bel et bien, ils représentent même 28 % du total des retraites directes et indirectes versées2. Qui en sont les contributeurs ? Qui en sont les bénéficiaires ? Diverses études le démontrent : les carrières plates et longues subventionnent les carrières dynamiques. Les dispositifs d’aide aux retraités parents sont très favorables aux salariés aisés et aux hommes, pas aux femmes, ni aux familles modestes. La prise en compte des périodes de chômage n’est que partielle et peut s’avérer dérisoire quand les temps de précarité se multiplient.

Et que dire des salariés poly-pensionnés (bientôt un retraité sur deux), dont le sort constitue par des mécanismes aveugles et incohérents une sorte de loterie où les perdants se consolent mal que d’autres bénéficient d’effets d’aubaine ? Des choix et des arbitrages complexes à assumer Les choix à opérer dans le cadre d’une réforme globale pour refonder l’esprit de justice sociale du système de retraite sont multiples. Ils engagent la société dans son ensemble sur le long terme, à l’horizon 2050. Une réforme rendrait compréhensible un partage des efforts entre générations, au sein de chaque génération, ainsi qu’en fonction 46 des autres besoins sociaux. Ces besoins recouvrent non seulement la problématique du vieillissement mais aussi les questions d’éducation, de formation et d’innovation.

La CFDT, en refusant de s’enfermer dans un discours uniquement contestataire, tente d’élaborer des solutions novatrices qu’elle verse ici au débat. Nous ne souhaitons pas copier tel ou tel modèle appliqué dans un autre pays. La réforme que nous voulons sera le fruit de débats et de compromis. Elle devra tenir compte du modèle social dont nous avons hérité et qui montre encore aujourd’hui pour l’essentiel son efficacité. Quelle est la part des richesses que notre société doit consacrer aux diverses conséquences du vieillissement de la population : dépenses de santé, dépendance et évidemment retraite ? Sans les réformes passées, justes ou injustes, nous frôlerions une dépense de 20 % du PIB rien que pour les retraites. En cette période où une croissance soutenue semble inatteignable, au moins à moyen terme, ne faut-il pas expliciter les arbitrages nécessaires avec les autres besoins en investissements matériels et immatériels pour préparer l’avenir ? Les cotisations patronales et salariales versées pour les seules caisses de retraite représentent 25 % du salaire brut d’un travailleur du privé.

Est-il possible d’aller au-delà alors même que les réformes paramétriques qui se cumulent indiquent aux générations qui payent ces cotisations que leur taux de remplacement ne va cesser de se dégrader ? Ce déséquilibre de la solidarité intergénérationnelle aggravé par le papy-boom est mortifère pour l’avenir de la répartition. Qui peut éluder cette question ? N’est-il pas nécessaire dans cette situation de mieux comprendre les mécanismes contributifs (comment une cotisation versée génère un droit imprescriptible à prestation) et ceux qui régissent les mécanismes de solidarité (périodes contraintes voire volontaires d’inactivité, prestations liées à la maternité) ? La CFDT pense qu’il faut distinguer les sources de financement de ces deux pans du système de retraites pour les rendre plus lisibles.

47 Des pistes à explorer Pour construire une réforme ambitieuse et source de confiance, nous devons nous interroger sur les mécanismes d’acquisition des droits. Les systèmes notionnels ou à points permettent davantage de maîtriser les périodes comptabilisées, les droits générés et l’origine du financement. Hors effets de déséquilibre démographique, les systèmes de retraite à points et notionnels, à partir des arbitrages des générations concernées, permettent davantage d’assurer l’équilibre financier dans une situation de croissance, et donc d’emploi, satisfaisante.

En même temps, le système par annuités, s’il est complexe et confus en termes de financements comme de droits acquis, permet à partir du paramètre de durée de cotisation de fixer des garanties de pensions qui sont aujourd’hui absentes (hors minimum contributif du régime général). Peut-on imaginer dans un dispositif simplifié et transparent, une combinaison associant un système d’acquisition contributif et solidaire utilisant une logique par points ou notionnelle avec des garanties actionnées au moment de la liquidation de la retraite s’inspirant du système par annuités ? Voilà une piste à explorer. Un système de retraite ainsi proposé doit pouvoir s’adresser d’une façon attractive à tous les salariés, quels que soient leurs statuts, afin d’absorber les mobilités au lieu de les sanctionner.

En même temps qu’une réponse aux difficultés liées aux situations des salariés polypensionnés, un système davantage unifié de retraite serait source d’égalité. Nous savons que cette perspective peut soulever des inquiétudes légitimes chez les fonctionnaires et les salariés bénéficiaires des régimes spéciaux. Mais l’histoire récente prouve que les mécanismes d’alignement vers le bas, presque honteux, sont à l’œuvre et qu’à refuser d’aborder ces questions franchement, on se retrouve dans des situations défensives inconfortables et à Peut-on imaginer dans un dispositif simplifié et transparent, une combinaison associant un système d’acquisition contributif et solidaire utilisant une logique par points ou notionnelle avec des garanties actionnées au moment de la liquidation de la retraite s’inspirant du système par annuités ? 48 l’efficacité discutable. Une telle réforme est évidemment ambitieuse et suppose un débat large permettant d’aboutir à une forme de consensus.

Nous n’ignorons pas le scepticisme ambiant car l’histoire sociale de notre pays a souvent jugé l’ampleur d’une réforme au degré d’affrontement atteint. Nous soupçonnons même qu’une forme de « scénarisation » de ces situations soit intégrée par les acteurs les moins enclins au dialogue social. Et si l’ampleur de la prochaine réforme des retraites se jugeait à l’aune de notre capacité collective à affronter les questions et à passer un compromis juste et compréhensible par le plus grand nombre ? Dans cette perspective, il faudrait évidemment rassurer les salariés les plus proches de la retraite en leur garantissant les avantages acquis dans les systèmes passés. Le nouveau système de retraite s’appliquerait progressivement aux générations plus éloignées de leur retraite.

Plusieurs hypothèses de mise en œuvre « en sifflet » ou de comptabilisation en parallèle des droits acquis à l’un ou l’autre de ces systèmes sont possibles. Cet aspect de la transition serait au cœur de la négociation pour offrir un système rénové aux jeunes générations sans sanctionner ou désespérer les plus anciens. De la même façon, l’architecture du futur système de retraite ainsi progressivement mise en place exclut dans un délai assez long un chambardement des diverses institutions qui collectent les cotisations, calculent les droits et versent les retraites. La perspective d’une unification progressive encouragerait évidemment les synergies et regroupements utiles en toute transparence, mais sans traumatisme. Depuis le début de l’année 2011, la CFDT a organisé en interne plus de trente débats qui ont réuni près de 1500 militants autour de ce thème.

La réflexion a été menée conjointement avec d’autres acteurs de la société : chercheurs, associations, intellectuels, représentants synLa perspective d’une unification progressive encouragerait les synergies et regroupements utiles en toute transparence, mais sans traumatisme. 49 dicaux. Réformer le système de retraite est un enjeu majeur pour maintenir une protection sociale de haut niveau fondée sur la solidarité. Il est de notre responsabilité d’éclairer ce débat et de tracer des perspectives, afin que tous les choix collectifs soient posés et que toutes les générations puissent légitimement garder confiance dans la répartition. 1 Cf. Lettre de mission du Premier ministre adressée à Yannick Moreau, Présidente de la Commission. 2 Cf. Feuille de route de la conférence sociale, juillet 2012. 3 20% si on exclut les pensions de réversion.

Inflation : Les fruits et légumes trop chers délaissés par les Français

Inflation : Les fruits et légumes trop chers délaissés par les Français


Les Français réduisent partout leurs achats alimentaires et particulièrement les fruits et légumes trop chers; il mangent aujourd’hui trois à quatre fois moins de fruits et légumes que dans les années 60. Produits frais, congelés ou en conserve, tous les secteurs sont impactés.

Les fruits et légumes sont boudés par les Français avec des prix qui ont flambé. En un an, les légumes ont augmenté de 9,8%, et les fruits de 4,6%. Mais l’ensemble des denrée alimentaire ont les prix augmenter de leur de 12 % officiellement. En raison de la perte de pouvoir d’achat, les Français ont réduit de 10 % en euros constants la valeur du panier.

En outre l’avenir ne suscite guère l’optimisme.

Les prix ont déjà augmenté très fortement depuis un an mais ils devraient exploser à partir de mars du fait des nouveaux contrats entre la grande distribution et les fournisseurs. En effet les hausses des fournisseurs peuvent aller jusqu’à des 50 %, en général elle dépasse les 20 % en moyenne.<
En janvier 2023, les prix des produits alimentaires ont accusé une hausse de 13,85%, selon la société d'analyse IRI. Et surtout cela va continuer. Il faudra encore ajouter 10 % d'augmentation en moyenne à partir de mars. En clair les achats alimentaires auront augmenté de 25 % sur deux ans.

En moyenne les dépenses alimentaires des Français ont diminué de 10 % sur un an en euros constants.

Avec une inflation moyenne de 5,2% en 2022, dont des pics à 6,2% sur un an en novembre et octobre, l'année de la reprise de l'économie a aussi été celle de la baisse du pouvoir d'achat pour les Français.

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