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« Chavez c’est De Gaulle plus Léon Blum », selon un ministre qui avait fumé un pétard !
Dur, dur d’être ministre quand on ne sert à rien ; c’est le cas de Victorin Lurel (et de 2 ministres sur trois) qui représentait le gouvernement français aux obsèques de Hugo Chavez vendredi à Caracas, L’occasion pour ce ministre inconnu de se faire connaître avec des propos pour le moins surprenants ; choisi justement pour son quasi anonymat, il aurait pu se taire ( la France ne voulait pas trop se faire remarquer à cette cérémonie), C’est ce qu’on lui demandait en ne faisant pas représenter la France par un ministre connu et comptant politiquement. a confié son émotion à la presse après la cérémonie, contesté le qualificatif de « dictateur » pour désigner l’ex-président vénézuélien, et estimé que « Chavez c’est De Gaulle plus Léon Blum ». Il avait sûrement fumé un pétard de trop avant la cérémonie ! Interrogé par les radios RTL et Europe 1, le ministre des Outre-mer a expliqué avoir été impressionné par la dépouille de Hugo Chavez devant laquelle il s’est recueilli, et le travail des thanatopracteurs dans la perspective de l’embaumement. »Il était tout mignon (…), frais, apaisé comme peu(vent) l’être les traits de quelqu’un mort, on avait un Hugo Chavez pas joufflu comme on le voyait après sa maladie », a-t-il dit. »C’était émouvant », a ajouté Victorin Lurel, « on peut ne pas être d’accord avec telle ou telle action de Hugo Chavez mais les gens sont fiers de ce qui a été fait en 14 ans » de présidence. Et d’enchaîner: « Toute chose égale par ailleurs, Chavez c’est de Gaulle plus Léon Blum. De Gaulle parce qu’il a changé fondamentalement les institutions et puis Léon Blum, c’est-à-dire le Front populaire, parce qu’il lutte contre les injustices ». »Moi je dis, et ça pourra m’être reproché, (…) que le monde gagnerait à avoir beaucoup de dictateurs comme Hugo Chavez puisqu’on prétend que c’est un dictateur. Il a pendant ces 14 ans respecté les droits de l’Homme », a encore déclaré le ministre. Plusieurs députés de droite et du centre ont dénoncé ces propos, l’un d’eux, Yves Jégo (UDI), exigeant du Premier ministre Jean-Marc Ayrault « une clarification ». Christian Estrosi (UMP) s’est dit « très choqué » et son collègue de groupe Dominique Bussereau a fustigé « des propos hallucinants », lui aussi sur son compte Twitter. Vendredi, pour les funérailles d’Etat, dans la capitale vénézuélienne, du président décédé mardi, 32 chefs d’Etat et de gouvernement étrangers avaient fait le déplacement. Le cercueil de Chavez était exposé dans le salon d’honneur de l’Académie militaire plein à craquer. Embaumé « comme Lénine », le corps restera encore exposé au public au moins sept jours, avant d’être plus tard visible dans le futur Musée de la révolution bolivarienne. S’il a qualifié l’embaumement de pratique « d’un autre temps », Victorin Lurel s’est dit impressionné par la préparation du corps du défunt: « On avait l’impression qu’il y avait là une sorte d’opération, je pèse mes mots, de sanctification ».
Après Poutine et Chavez, Parisot veut rester présidente
Quelques mois avant l’élection du nouveau président du Medef, Parisot utilise les méthodes de Poutine (et autres dictateurs), on change la règle pour se maintenir en place ; Il y a évidemment des enjeux personnels bien sûr car la président tire avantage de sa situation. Au-delà, il y a surtout des enjeux sur le contrôle du Medef passé sous la coupe de CAC 40 et des services tandis que l’industrie était renvoyé au second rang. Le Medef s’intéresse peu à l’industrie- hormis pour quelques grands groupes comme Total- ce qui explique aussi en partie la situation de l’industrie française et s’intéresse peu aux PME. D’une certaine manière cette tentative de putsch ressemble à celle de Copé à l’UMP ; quand on n’est pas content des résultats d’une élection, on le change ou alors on change les règles comme dans certains pays africains, en Russie ou au Venezuela. Belle leçon de démocratie pour celle qui devrait être porteuse des valeurs républicaines et démocratiques du patronat. La « patronne des patrons » Laurence Parisot est donc engagée dans une tentative délicate pour se maintenir à la présidence du Medef au-delà de la fin de son mandat, qui lui a valu lundi les foudres et la contre-attaque de ses opposants. Trois jours après l’accord sur la réforme du marché du travail, le conseil exécutif du Mouvement des entreprises de France (Medef), réuni dans l’après-midi à Paris, donnait le coup d’envoi de la bataille pour sa succession. Elue en 2005 pour un premier mandat de cinq ans puis reconduite en 2010 pour une durée de trois ans, conforme aux statuts actuels de l’organisation, Laurence Parisot doit quitter son poste en juillet. Mais elle a saisi le comité statutaire pour modifier les règles. Officiellement, il s’agit de « mettre en cohérence les deux mandats que peut faire un président, qui sont actuellement de cinq et trois ans », justifie un ténor du mouvement. La vice-présidente de l’institut de sondages Ifop suggère de prolonger à cinq ans la durée du second mandat et/ou de lever la limitation du nombre de mandats. Si elles sont entérinées par le conseil exécutif puis par une assemblée générale du Medef, ces modifications « peuvent porter évidemment à la prolongation de la présidence de Laurence Parisot », reconnaît ce haut responsable proche de l’intéressée. Autre soutien, le président de l’Union française des industries pétrolières (Ufip) Jean-Louis Schilansky plaide pour la « continuité ». « Une campagne électorale aujourd’hui au Medef, ce n’est pas opportun », dit-il à l’AFP. Le conseil exécutif ne doit pas se prononcer dans l’immédiat. Mais la réunion de lundi devrait permettre de prendre la température. Qui risque d’être brûlante. »On ne change pas les règles du jeu cinq mois avant une élection », a prévenu le président du Groupe des fédérations industrielles (GFI) Pierre Gattaz, jugeant que ce serait « irresponsable » et « désastreux » en termes d’image et de crédibilité. Il a annoncé lundi sa candidature à la succession de Laurence Parisot, demandant que « la démocratie interne du Medef soit pleinement respectée ». Candidat déjà déclaré, l’ex-médiateur de la sous-traitance Jean-Claude Volot dénonce pour sa part une démarche « des plus curieuses » de la patronne du Medef. « Le temps est arrivé de repasser à l’élection », insiste-t-il. Il lui reproche d’avoir « calculé son coup depuis longtemps ». « Elle a tout calé sur le calendrier des négociations sur l’emploi et une heure après l’accord, elle a lancé ses lettres pour nous prévenir », explique-t-il à l’AFP. La bataille s’ouvre à l’issue d’une phase dévolue au bras de fer avec le gouvernement sur la fiscalité et la compétitivité, puis à la négociation sur l’emploi. Autant de fronts sur lesquels le patronat se targue d’avoir remporté des succès, avec le crédit d’impôt de 20 milliards d’euros pour les entreprises et une dose de flexibilité. »Pendant toute cette période, au nom de l’unité patronale, personne ne pouvait s’exprimer », proteste-t-on de source proche du patronat industriel. « On n’a entendu que le discours catastrophiste de Laurence Parisot sur le thème +on ne change pas de capitaine en pleine tempête+ », ajoute-t-on. Reste une inconnue: la position des grandes fédérations, à commencer par l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM), souvent hostile à la présidente du Medef. Certains la soupçonnent d’avoir conclu un « deal » avec son président Frédéric Saint-Geours, afin qu’il lui succède dans deux ans. L’entourage de M. Saint-Geours a démenti à l’AFP l’existence de tout « deal ». Quoi qu’il en soit, le bilan de Laurence Parisot sera au coeur du débat. »Elle a réalisé des choses de grande qualité, amélioré l’image des entreprises et du patronat », souligne Jean-Louis Schilansky. La source proche du patronat industriel rétorque: « les décisions sont prises par un petit cercle fermé et visent seulement la promotion de la personne de Laurence Parisot, ça ressemble à la Russie de Poutine ».