Notre-Dame-des-Landes: la chasse aux lapins écolos continue
Une situation surréaliste, 500 gendarmes qui chassent les écolos dans les bois de Notre Dame des Landes où les travaux n’ont pas commencé. En fait ces travaux ne commenceront pas avant 2014, sils se font car ce projet, comme beaucoup d’autres du même type, est inutile et couteux (voir articles). Le gouvernement de Jean-Marc Ayrault est resté ferme dimanche tout en jouant « l’apaisement » face aux opposants au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, qui ont appelé à une nouvelle mobilisation sur place lundi dès 05H00 matin. »Il ne s’agit aucunement de revenir sur le projet d’aéroport », a martelé sur Radio J, la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem alors que le Premier ministre a annoncé samedi soir la création d’une « commission du dialogue ». En revanche, Mme Vallaud-Belkacem a ajouté qu’il est « pris acte qu’il y a des divergences d’interprétation sur l’impact de ce projet sur l’environnement ». Dans un communiqué dimanche soir, l’Acipa – la principale association d’opposants au projet d’aéroport – a appelé les opposants à occuper les lieux « dès 5H00 du matin (…) les cabanes réoccupées et les 40 tracteurs arrivés sur les lieux et enchaînés autour ». Les opposants se sont montrés déterminés dimanche à obtenir le « retrait » des forces de l’ordre avant toutes négociations. Plusieurs élus du CeDpa (Comité des élus opposés à l’aéroport) sont allés jusqu’à s’enchaîner aux grilles de la préfecture à Nantes dimanche après-midi pour demander le retrait des gendarmes mobiles du site. Le préfet de Loire-Atlantique, Christian de Laverné, a reçu une délégation de ces élus. « Nous lui avons demandé de faire remonter au ministre de l’Intérieur qu’il était absolument impossible de parler de dialogue tant que les forces de l’ordre ne seraient pas retirées de la zone », a dit à l’AFP après la rencontre Françoise Verchère porte-parole du CeDpa . « Quand il n’y en avait pas il n’y avait pas de guerre! », a-t-elle ajouté. Plus tôt dans la journée, Dominique Fresneau, coprésident de l’Acipa –visiblement excédé face à la poursuite des affrontements entre manifestants et gendarmes mobiles dans la nuit de samedi à dimanche– a exprimé la même exigence au sujet des forces de l’ordre. « Il va falloir que l’apaisement soit réel », a-t-il dit lors d’un point presse dimanche à Notre-Dame-des-Landes.