Le Charles-de-Gaulle revient, la guerre peut reprendre !
Le Charles de Gaulle est un porte-avions taillé pour la guerre et la diplomatie titrent des médias. Ils devraient préciser « à mi-temps » car l’idiotie stratégique est de ne posséder qu’un seul porte avion très souvent arrêté pour travaux. Sans doute la France aurait-elle elle dû demander à l’ONU de se prononcer sur une motion pour l’arrêt des conflits pendant les travaux qui ont duré environ un an et demi. C’est-à-dire le temps nécessaire pour réparer son seul porte-avions le d Charles-de-Gaulle. La situation est évidemment ubuesque. Ou bien la France renonce à tout porte-avion ou décide d’en disposer d’au moins deux. Une problématique posée un peu naïvement le ministre de la défense. « Peut-être qu’il serait souhaitable d’avoir un deuxième porte-avions », soulignait en novembre 2017 le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian. « Peut-être que la question se posera quand on élaborera la loi de programmation militaire qui commencera en 2020. » Loin d’être nouvelle, l’idée d’un second porte-avions a émergé dès le début des années 2000. Face aux contraintes budgétaires, la France propose à la Grande-Bretagne de coopérer sur un projet qui prévoit la construction de trois porte-avions, dont un pour la Marine française. Un accord est signé en 2006 mais le programme est suspendu en 2008 avant d’être définitivement abandonné en 2013. Dans un rapport publié en 2014, la Cour des comptes épinglera un projet dans lequel « des sommes importantes » ont été engagées « alors que l’impasse de la coopération était très largement prévisible ». Depuis, le chantier est au point mort. Pourtant s’il n’y a pas deux porte-avions, il n’y a pas de permanence à la mer. En son temps François Fillon, l’ex candidat de la droite et du centre, s’était lui montré plus catégorique. « Le porte-avions, accompagné du groupe aéronaval, est un instrument de projection de forces et de puissance », soulignait l’ancien Premier ministre dans un entretien à Valeurs Actuelles en novembre dernier. « Cependant, il faut être lucide : nous n’avons pas les moyens d’en construire un deuxième », ajoutait-il. « Il nous faudra en revanche lancer dès le début des années 2020 les études pour construire le successeur du Charles-de-Gaulle, qui devra le remplacer à partir des années 2035. » La France ne peut toutefois pas faire pendant 18 mois sans porte-avions comme si elle en avait un, a souligné le chef d’état-major de la Marine, l’amiral Christophe Prazuck, devant le Sénat. « Aujourd’hui, on voit bien que les choses changent : les Chinois veulent construire quatre porte-avions, les Indiens veulent en construire trois, les Anglais sont en train d’en construire deux », a souligné l’amiral Prazuck. « Il existe donc un intérêt largement partagé pour cet outil ».en attendant le porte-avions Charles-de-Gaulle est un magnifique instrument de guerre et de diplomatie. ….. Mais à mi-temps !