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Trump, l’organisateur du chaos

Trump, l’organisateur du chaos

.Donald Trump met en lumière les effets du statut de réserve du dollar sur la compétitivité industrielle américaine, suggérant que ce privilège, bien que bénéfique à court terme, nuit à la base industrielle et à l’économie à long terme. Ses propos soulignent un déséquilibre croissant entre Wall Street et Main Street, et un déclin préoccupant de la puissance industrielle des États-Unis. Par Michel Santi, économiste (*) (dans La Tribune)

Sans le dire explicitement, Donald Trump établit une corrélation entre l’incontestable statut de réserve dont bénéficie le dollar et l’impact de celui-ci sur la compétitivité industrielle de son pays. À vrai dire, les faits lui donnent raison, car les emplois industriels ne représentent plus aujourd’hui que 10% des emplois aux Etats-Unis, contre 40% dans les années 80. Certes, le «privilège exorbitant» conféré par le billet vert est-il invoqué -et souvent déploré – par ses usagers non américains. Certes, l’extraterritorialité financière (et donc légale) qui en découle autorise-t-elle les États-Unis à imposer quasi-universellement leurs lois, règlementations et multiples sanctions par de simples décisions administratives applicables du jour au lendemain.

Cependant, l’équipe de Trump estime que ces atouts considérables émanant du statut de leur dollar s’exercent aux dépens de leur balance commerciale, et nuisent aux classes moyenne et inférieure. Ils émettent le diagnostic suivant: les déficits commerciaux accumulés depuis les années 80 ont créé un monstre. La croissance hyperbolique du secteur financier américain n’ayant pu se réaliser que sur les décombres de leur base industrielle. En un mot : Wall Street et la financiarisation massive ont prospéré au détriment de «Main Street». Ce système financiarisé à outrance qui fait quelque part subir un déséquilibre exorbitant aux forces de production – et donc aux citoyens ordinaires – n’est plus tenable pour l’administration actuelle, persuadée que le dollar est le fil à tirer qui permettra de redresser la barre.

Universellement utilisé, son niveau et son succès ne sont pourtant évidemment plus compatibles avec une économie dont l’importance mondiale ne fait que régresser. La part du Produit Intérieur Brut américain n’est en effet plus que de 26% au niveau mondial, alors qu’elle en représentait 40% dans les années 60 ! C’est donc l’attractivité du dollar – qui reste de très loin la monnaie la plus prisée au monde – qui pose problème aux autorités américaines, ou plutôt la manière dont certaines nations visées recyclent leurs propres dollars. D’où cette problématique et ces accusations de concurrence déloyale dans les relations bilatérales dénoncées par Trump, qui marque un point qui est le suivant.

Les nations qui bénéficient d’excédents commerciaux avec les USA, et qui empêchent en même temps leur propre monnaie de s’apprécier, non seulement conservent les dollars encaissés dans le cadre de leurs échanges, mais aggravent la situation en achetant l’actif le plus liquide au monde, à savoir la dette américaine. Cette thésaurisation de dollars agit en remontant sa valeur par le simple jeu de l’offre et de la demande, nuisant au passage aux exportateurs américains, et créant un contexte où ces pays étrangers n’ont plus besoin de fabriquer localement, car il leur est plus facile et moins cher d’importer des biens produits aux États-Unis avec leurs propres dollars. Pour Trump, le déclin industriel, comme la détérioration de la balance des paiements de son pays, ne sont que la conséquence du comportement déloyal de ses partenaires commerciaux qui, exerçant une pression baissière sur leur propre monnaie, renchérissent le dollar, participent activement à l’aggravation des déficits américains, puis recyclent en fin de compte leurs propres excédents en dollars sur les Bons du Trésor et sur des obligations émises par de grandes entreprises américaines.

Ces déficits US massifs, en fait ces «twin deficits», puisqu’il s’agit là à la fois du commercial, mais également de celui affectant la balance des paiements, font en outre courir aux États-Unis un risque de solvabilité, et remettent en cause sur le long terme le statut du dollar lui-même. La force du dollar exerce même ses nuisances sur le secteur de la défense américaine, car il devient moins cher d’acheter du matériel à l’étranger que de le produire soi-même nationalement ! Voilà où Trump et ses conseillers font un lien avec la sécurité de l’Europe, avec l’OTAN, avec les armements donnés aux pays tiers, car ils considèrent que les États-Unis ne sont plus en mesure d’assumer de telles dépenses alors même que leur base industrielle est sapée et que leurs déficits ne font que se creuser. Affirmant que le système est désormais biaisé en leur défaveur, ils se rendent compte que leur jadis privilège exorbitant s’est transformé en une charge exorbitante.

Voilà où entrent en ligne de considération les droits de douane («Tariffs») censés amoindrir ce fardeau américain, mais d’autres décisions et mesures viendront également à la rescousse, comme une détermination sans faille à affaiblir le dollar, couplée à un choc de compétitivité nationale se déclinant en réduction d’impôts et en dérégulations tous azimuts. De fait, les réactions des européens qui entendent désormais dépenser plus – et par que sur leur réarmement- conviennent parfaitement aux intérêts américains qui se verront dès lors déchargés d’une partir substantielle de ce poids. Ce levier et cette menace des tarifs à l’encontre des partenaires européens auront produit leurs effets si l’Union accomplit enfin ce que les autorités américaines lui réclament depuis de nombreuses années. L’unilatéralité et la brutalité des Américains peuvent certes choquer, mais elles auront au moins produit des résultats tangibles et rapides.

Là est, du reste, toute la philosophie de l’approche Trump qui ne craint pas la volatilité que ces réformes et décisions ne manqueront pas d’engranger. Que les nostalgiques de l’ère où les USA adoptaient une attitude graduelle, par étape, se préparent à des décisions tarifaires agressives qui toucheront des économies majeures, à une politique migratoire incisive, à des licenciements en masse, à des audits impitoyables d’institutions publiques, qui – en se conjuguant – produiront des effets parfois cataclysmiques sur la conjoncture financière. Pour la première fois depuis des décennies, un exécutif américain explique à qui veut l’écouter qu’il ne se soucie pas, et qu’il n’est pas influencé, par les marchés financiers. Alors même que la bourse fut la boussole suprême et personnelle de Trump pendant son premier mandat, lui comme ses conseillers font à présent volte-face, affirmant à de nombreuses reprises que leurs décisions et mesures d’aujourd’hui produiront une souffrance provisoire pour des gains futurs : « Short-term pain for long-term gain. » Cette rhétorique se doit d’être prise au sérieux, car l’administration officielle américaine signale de manière explicite sa volonté de détruire les ordres établis, d’adopter une approche volontairement déstabilisante, de mener une guerre ouverte tant politique qu’économique au système, pour instaurer un ordre radicalement différent.

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(*) Michel Santi est macro-économiste, spécialiste des marchés financiers et des banques centrales, écrivain. Il publie aux Editions Favre « Une jeunesse levantine », Préface de Gilles Kepel. Son fil Twitter.

Changer la constitution pour éviter le chaos ?

Changer la constitution pour éviter le chaos ?

La légitimité du régime présidentiel de la Ve République est questionnée depuis longtemps. Mais, jusqu’à l’été 2022, ses partisans avaient beau jeu de vanter la stabilité gouvernementale qu’elle offrait. Or cette stabilité a disparu : François Bayrou, ne semble pas plus assuré de rester en poste que son prédécesseur, Michel Barnier. Alors, est-ce le moment d’envisager sérieusement un changement de constitution ? La disparition du « fait majoritaire » aux élections de juin 2022 nous a plongés dans une période d’instabilité que la dissolution de l’Assemblée nationale, deux plus tard, est loin d’avoir résolue. Depuis l’élection de la nouvelle assemblée en juillet 2024, on observe au contraire une exaspération de la crise institutionnelle, avec le vote, pour la première fois depuis soixante ans, d’une motion de censure d’un gouvernement – celui de Michel Barnier, le 4 décembre. Pourtant, alors que la représentativité de nos institutions ne cesse de s’amoindrir, l’Élysée semble vouloir garder le cap de sa politique. La chambre basse, élue directement par le peuple, est aux deux tiers hostile à cette politique. Mais le président a les moyens de passer outre en maintenant un gouvernement compatible avec la ligne qu’il défend et en nommant en conséquence des premiers ministres qui, à l’image de Michel Barnier ou de François Bayrou, sont issus de groupes parlementaires minoritaires. Il fait ainsi la démonstration ad nauseam du potentiel de « coup d’État permanent » que permet l’actuel régime, dénoncé en son temps par un certain François Mitterrand. Dans ce contexte, nombreux sont aujourd’hui les chercheurs, mais aussi les mouvements citoyens, qui en appellent à un changement de Constitution, sans parler des candidats qui font cette proposition à chaque élection présidentielle. Faut-il sortir de la Ve République ? La crise actuelle réactive cette question de façon pressante.

 

par

, Maître de conférence associé, membre du centre de droit pénal et de criminologie, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières

, Professeure de droit public, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières dans The Conversation 

Dans une société démocratique, les textes constitutionnels visent à encadrer l’action du pouvoir de sorte à garantir qu’il s’exerce conformément à la volonté du peuple souverain. Cela passe en France, en particulier, par le fait que les gouvernants respectent les droits fondamentaux et par l’interdiction de concentrer le pouvoir dans les mains d’un seul, comme le rappelle la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789 :

« Toute société dans laquelle la garantie des droits n’est pas assurée, ni la séparation des pouvoirs déterminée, n’a point de Constitution. »

C’est donc moins à sa capacité à assurer la stabilité du régime, qu’à la façon dont elle garantit – ou non – la représentativité des institutions qu’il faut juger une Constitution.

Or, de ce point de vue, la Constitution de la Ve République ne remplit pas véritablement sa fonction. Quand, scrutin après scrutin, le taux de participation électorale ne cesse de s’effriter, quand la composition sociale de l’Assemblée nationale et du Sénat, mais également, de plus en plus, de leurs électeurs, ne reflète qu’une minorité de la société française – l’Assemblée nationale ne compte que 4,6 % d’employés et aucun ouvrier alors que ces catégories socio-professionnelles sont majoritaires) – quand la révolte des classes populaires en « gilets jaunes » de l’hiver 2018 tourne aussi rapidement à la confrontation violente, que reste-t-il de la représentativité des gouvernants ?

Certes, la Constitution ne saurait être la seule explication à cette crise institutionnelle. Mais en raison de sa fonction d’organisation de l’exercice du pouvoir d’État, elle en est nécessairement l’une des plus déterminantes.

Depuis 1958, la Constitution organise invariablement une hégémonie du pouvoir exécutif au sein de l’appareil d’État.

Moins de la moitié des lois adoptées sont d’origine parlementaire alors que les propositions de loi sont beaucoup plus nombreuses que les projets de loi d’origine gouvernementale.

Toute une série de dispositifs constitutionnels accumulés au cours de la longue existence du régime ont donné à ce dernier une légitimité passant désormais exclusivement par le président de la République, quitte à enjamber le pouvoir législatif. On pense ainsi à l’abandon de l’investiture obligatoire des gouvernements, au pouvoir de révocation du gouvernement par le président, au fait majoritaire renforcé par le quinquennat rendant fictive la responsabilité gouvernementale et improbable une nouvelle cohabitation.

S’y ajoutent un mode de scrutin très majoritaire et une opportune « inversion du calendrier » qui a consolidé la subordination de la majorité parlementaire au pouvoir exécutif. Ainsi dépossédé de l’essentiel de sa fonction, le parlement ne peut plus être le lieu privilégié du débat public sur les grandes orientations politiques de la Nation, un lieu où s’exprimerait une réelle diversité de points de vue.

La situation du pouvoir judiciaire n’est guère plus enviable. Ravalé au rang de simple « autorité » dans les termes de la Constitution elle-même, il n’est pas suffisamment à l’abri de l’influence du gouvernement, qui conserve la main sur les nominations des magistrats. Or le degré d’indépendance de la Justice conditionne directement l’effectivité des droits et libertés des citoyens.

Mais cette subordination des pouvoirs législatif et judiciaire serait impossible sans la domination exclusive du pouvoir présidentiel que permet le texte constitutionnel.

Le président de la République concentre en sa personne un nombre de prérogatives sans commune mesure avec ce qui se pratique dans les autres États européens dont la plupart relèvent d’une tradition parlementaire, mais, également, outre-Atlantique, où le régime présidentiel oblige toujours le chef de l’exécutif à composer avec les autres pouvoirs. Le locataire de l’Élysée, lui, est non seulement le chef de l’État, supposé garant des institutions, mais aussi le chef du gouvernement, dont il nomme et révoque discrétionnairement les membres.

Irresponsable en tout, en ce sens qu’il n’a de comptes à rendre à aucun autre pouvoir et notamment devant le Parlement, puisqu’il a le pouvoir de le dissoudre à sa guise.

L’article 16 de la Constitution lui donne en outre la possibilité de s’arroger les pleins pouvoirs s’il estime – seul – que sont menacées « les institutions de la République, l’indépendance de la nation, l’intégrité de son territoire ». D’autres prérogatives pour lesquelles le chef de l’État n’a aucune autorisation à demander sont énumérées dans la constitution qui, toutes, tendent à un exercice vertical et autoritaire du pouvoir. Depuis l’inscription dans la constitution de la désignation du président au suffrage universel direct en 1962, sa légitimité est d’ailleurs réputée incontestable.

Le pouvoir du président est littéralement illimité puisqu’il s’exerce sans que puissent s’y opposer ni les autres pouvoirs ou autorités constitués. Si la destitution semble la seule limite, elle demeure d’usage assez improbable dans la pratique.

Ni le pouvoir législatif ou judiciaire, ni le peuple lui-même, à l’occasion d’une élection intermédiaire défavorable ou d’un référendum négatif ne peuvent donc s’opposer à la volonté du président. Tout dans le texte de la Constitution concourt à en faire un dirigeant sans partage, contrairement à l’idée que l’on peut se faire d’un régime démocratique où le peuple demeure souverain même entre deux élections présidentielles.

Le texte constitutionnel organise enfin une très large centralisation du pouvoir assurant l’hégémonie de l’État central sur toutes les autres institutions publiques.

En dépit des réformes intervenues depuis 1982, les collectivités locales n’ont qu’un pouvoir d’influence très limité dès lors que leurs dotations restent essentiellement décidées par le ministère des finances.

Sur fond d’austérité budgétaire persistante, la décentralisation s’est ainsi régulièrement traduite par le recul des services publics qui leur étaient confiés. Il en est de même pour d’autres organismes publics censément indépendants et officiellement investis d’une fonction de contre-pouvoir, mais qui, à l’image de l’Université ou de la Justice, ne sont pas dotés des moyens à la hauteur de leurs missions.

C’est dire si, d’un point de vue démocratique, les raisons pour modifier profondément la Constitution et changer de régime ne manquent pas, que l’on en appelle ou non à une « VIᵉ République ».

Bayrou : Vers une suspension provisoire pour les retraites ou vers le chaos

Bayrou : Vers une suspension provisoire pour les retraites ou vers le chaos

Il faudra que le premier ministre fasse preuve d’une grande ingéniosité pour solliciter la sémantique et trouver une formulation qui permette de satisfaire une majorité à l’Assemblée nationale. Un exercice qui paraît a priori impossible en effet à droite on milite pour le maintien intégral de la réforme des retraites et on combat son n’abrogation et même sa suspension. À l’inverse à gauche les socialistes souhaitent que la réforme soit gelée pendant une période de six mois et à l’extrême gauche que la réforme des retraites actuelle soit totalement et immédiatement supprimée.

Une formule du type suspension provisoire partielle déjà très confuse aura des difficultés à trouver une majorité à l’Assemblée nationale.

De toute manière si par hypothèse on devait passer par une motion de censure donc par un rejet des propositions du Premier ministre alors la France pourrait s’engager vers un chaos dont on maîtrise mal les conséquences. En effet l’absence d’accord sur les retraites et au-delà sur le budget pourrait faire dépendre le pays totalement des institutions financières. Voir à cet égard déjà les taux d’intérêt en hausse pour les emprunts français. Le pire évidemment ce sera l’installation d’une véritable instabilité politique pouvant déboucher sur une crise de régime et une décélération d’une croissance déjà orientée vers la stagnation comme le montre la croissance zéro du quatrième trimestre 2024

Société : La France vers le chaos

Société : La France  vers le chaos

Grâce à l’incongrue dissolution de l’Assemblée nationale qui a bouleversé tout le calendrier politique et à l’irresponsabilité totale de la plupart des partis politiques, la France se dirige tranquillement vers le chaos politique mais surtout aussi économique, financier et social. Le tout pouvant aller vers une crise de régime où tous les pouvoirs pourraient devenir obsolètes : celui du gouvernement, celui du Parlement celui aussi du président de la république.

 

Manquerait plus qu’une éclosion sociale ou sociétale pour plonger durablement le pays dans un marasme ingérable. Précisément  une hypothèse  choisie par  Mélenchon le révolutionnaire de papier qui rêve de transformer la France en pays sous-développé mais communiste avec évidemment une dictature du prolétariat assuré par des oligarques pour la plupart anciens fonctionnaire (ou dépendant de crédits publics) . L’extrême droite a l’air de se résoudre aussi à accélérer la décomposition du régime en poussant Macron  dehors alors que visiblement si le RN  croit indiscutablement dans l’opinion par contre ce parti est loin d’être cohérent sur les orientations économiques, sociales et financières.

Dans les autres partis la confusion est encore plus grande au parti socialiste évidemment toujours écartelé entre les néo marxistes et sociaux démocrates, chez les écolos partagés entre la sensibilité environnementale et leurs agitations gauchistes irresponsables. Chez les républicains et les anciens macronistes,  c’est la lutte des leaders qui étouffent les priorités du moment.

La France vers le chaos

 La France  vers le chaos

Grâce à l’incongrue dissolution de l’Assemblée nationale qui a bouleversé tout le calendrier politique et à l’irresponsabilité totale de la plupart des partis politiques, la France se dirige tranquillement vers le chaos politique mais surtout aussi économique, financier et social. Le tout pouvant aller vers une crise de régime où tous les pouvoirs pourraient devenir obsolètes : celui du gouvernement, celui du Parlement celui aussi du président de la république.

 

Manquerait plus qu’une éclosion sociale ou sociétale pour plonger durablement le pays dans un marasme ingérable. Précisément  une hypothèse  choisie par  Mélenchon le révolutionnaire de papier qui rêve de transformer la France en pays sous-développé mais communiste avec évidemment une dictature du prolétariat assuré par des oligarques pour la plupart anciens fonctionnaire (ou dépendant de crédits publics) . L’extrême droite a l’air de se résoudre aussi à accélérer la décomposition du régime en poussant Macron  dehors alors que visiblement si le RN  croit indiscutablement dans l’opinion par contre ce parti est loin d’être cohérent sur les orientations économiques, sociales et financières.

Dans les autres partis la confusion est encore plus grande au parti socialiste évidemment toujours écartelé entre les néo marxistes et sociaux démocrates, chez les écolos partagés entre la sensibilité environnementale et leurs agitations gauchistes irresponsables. Chez les républicains et les anciens macronistes,  c’est la lutte des leaders qui étouffent les priorités du moment.

Politique: La France vers le chaos

Politique: La France  vers le chaos

Grâce à l’incongrue dissolution de l’Assemblée nationale qui a bouleversé tout le calendrier politique et à l’irresponsabilité totale de la plupart des partis politiques, la France se dirige tranquillement vers le chaos politique mais surtout aussi économique, financier et social. Le tout pouvant aller vers une crise de régime où tous les pouvoirs pourraient devenir obsolètes : celui du gouvernement, celui du Parlement celui aussi du président de la république.

 

Manquerait plus qu’une éclosion sociale ou sociétale pour plonger durablement le pays dans un marasme ingérable. Précisément  une hypothèse  choisie par  Mélenchon le révolutionnaire de papier qui rêve de transformer la France en pays sous-développé mais communiste avec évidemment une dictature du prolétariat assuré par des oligarques pour la plupart anciens fonctionnaire (ou dépendant de crédits publics) . L’extrême droite a l’air de se résoudre aussi à accélérer la décomposition du régime en poussant Macron  dehors alors que visiblement si le RN  croit indiscutablement dans l’opinion par contre ce parti est loin d’être cohérent sur les orientations économiques, sociales et financières.

Dans les autres partis la confusion est encore plus grande au parti socialiste évidemment toujours écartelé entre les néo marxistes et sociaux démocrates, chez les écolos partagés entre la sensibilité environnementale et leurs agitations gauchistes irresponsables. Chez les républicains et les anciens macronistes,  c’est la lutte des leaders qui étouffent les priorités du moment.

Politique: La France vers le chaos

Politique: La France  vers le chaos

Grâce à l’incongrue dissolution de l’Assemblée nationale qui a bouleversé tout le calendrier politique et à l’irresponsabilité totale de la plupart des partis politiques, la France se dirige tranquillement vers le chaos politique mais surtout aussi économique, financier et social. Le tout pouvant aller vers une crise de régime où tous les pouvoirs pourraient devenir obsolètes : celui du gouvernement, celui du Parlement celui aussi du président de la république.

 

Manquerait plus qu’une éclosion sociale ou sociétale pour plonger durablement le pays dans un marasme ingérable. Précisément  une hypothèse  choisie par  Mélenchon le révolutionnaire de papier qui rêve de transformer la France en pays sous-développé mais communiste avec évidemment une dictature du prolétariat assuré par des oligarques pour la plupart anciens fonctionnaire (ou dépendant de crédits publics(. L’extrême droite a l’air de se résoudre aussi à accélérer la décomposition du régime en poussant Macron  dehors alors que visiblement si le RN  croit indiscutablement dans l’opinion contre ce parti est loin d’être cohérent sur les orientations économiques, sociales et financières.

Dans les autres partis la confusion est encore plus grande au parti socialiste évidemment toujours écartelé entre les néo marxistes et sociaux démocrates, chez les écolos partagés entre la sensibilité environnementale et leurs agitations gauchistes irresponsables. Chez les républicains et les anciens macronistes,  c’est la lutte des leaders qui étouffent les priorités du moment.

Bref les partis politiques ligotent Bayrou qui en outre lui-même ne semble pas prendre la mesure de l’ampleur et de l’urgence de la situation et qui paraît maintenant déboussolé dans un costume trop grand pour lui. À tel point que certains l’ont comparé à Jo Biden. L’intéressé ne semble pas disposer de la vigueur qu’il faut face à la rudesse de la tâche.

Les échéances sont sans doute être encore repoussées notamment celle du budget voire du gouvernement. Le problème c’est que la situation globale va rapidement se dégrader et les statistiques confirmer  que la France est engagée maintenant sur une tendance de récession caractérisée par de nombreux plans sociaux et une dégradation financière concernant les comptes publics. Les institutions internationales pourraient bien entrer dans le jeu d’ici quelques semaines pour arbitrer des différends entre des partis politiques complètement irresponsables , incompétents et sans courage.

La France vers le chaos

La France  vers le chaos

Grâce à l’incongrue dissolution de l’Assemblée nationale qui a bouleversé tout le calendrier politique et à l’irresponsabilité totale de la plupart des partis politiques, la France se dirige tranquillement vers le chaos politique mais surtout aussi économique, financier et social. Le tout pouvant aller vers une crise de régime où tous les pouvoirs pourraient devenir obsolètes : celui du gouvernement, celui du Parlement celui aussi du président de la république.

 

Manquerait plus qu’une éclosion sociale ou sociétale pour plonger durablement le pays dans un marasme ingérable. Précisément  une hypothèse  choisie par  Mélenchon le révolutionnaire de papier qui rêve de transformer la France en pays sous-développé mais communiste avec évidemment une dictature du prolétariat assuré par des oligarques pour la plupart anciens fonctionnaire (ou dépendant de crédits publics(. L’extrême droite a l’air de se résoudre aussi à accélérer la décomposition du régime en poussant Macron  dehors alors que visiblement si le RN  croit indiscutablement dans l’opinion contre ce parti est loin d’être cohérent sur les orientations économiques, sociales et financières.

Dans les autres partis la confusion est encore plus grande au parti socialiste évidemment toujours écartelé entre les néo marxistes et sociaux démocrates, chez les écolos partagés entre la sensibilité environnementale et leurs agitations gauchistes irresponsables. Chez les républicains et les anciens macronistes,  c’est la lutte des leaders qui étouffent les priorités du moment.

Bref les partis politiques ligotent Bayrou qui en outre lui-même ne semble pas prendre la mesure de l’ampleur et de l’urgence de la situation et qui paraît maintenant déboussolé dans un costume trop grand pour lui. À tel point que certains l’ont comparé à Jo Biden. L’intéressé ne semble pas disposer de la vigueur qu’il faut face à la rudesse de la tâche.

Les échéances sont sans doute être encore repoussées notamment celle du budget voire du gouvernement. Le problème c’est que la situation globale va rapidement se dégrader et les statistiques confirmer  que la France est engagée maintenant sur une tendance de récession caractérisée par de nombreux plans sociaux et une dégradation financière concernant les comptes publics. Les institutions internationales pourraient bien entrer dans le jeu d’ici quelques semaines pour arbitrer des différends entre des partis politiques complètement irresponsables , incompétents et sans courage.

France- Les partis politiques conduisent le pays vers le chaos

France- Les  partis politiques conduisent le pays vers le chaos

Grâce à l’incongrue dissolution de l’Assemblée nationale qui a bouleversé tout le calendrier politique et à l’irresponsabilité totale de la plupart des partis politiques, la France se dirige tranquillement vers le chaos politique mais surtout aussi économique, financier et social. Le tout pouvant aller vers une crise de régime où tous les pouvoirs pourraient devenir obsolètes : celui du gouvernement, celui du Parlement celui aussi du président de la république.

 

Manquerait plus qu’une éclosion sociale ou sociétale pour plonger durablement le pays dans un marasme ingérable. Précisément  une hypothèse  choisie par  Mélenchon le révolutionnaire de papier qui rêve de transformer la France en pays sous-développé mais communiste avec évidemment une dictature du prolétariat assuré par des oligarques pour la plupart anciens fonctionnaire ou dépendant de crédits publics. L’extrême droite a l’air de se résoudre aussi à accélérer la décomposition du régime en poussant Macron  dehors alors que visiblement si le RN  croit indiscutablement dans l’opinion contre ce parti est loin d’être cohérent sur les orientations économiques, sociales et financières.

Dans les autres partis la confusion est encore plus grande au parti socialiste évidemment toujours écartelé entre les néo marxistes et sociaux démocrates, chez les écolos partagés entre la sensibilité environnementale et leurs agitations gauchistes irresponsables. Chez les républicains et les anciens macronistes,  c’est la lutte des leaders qui étouffent les priorités du moment.

Bref les partis politiques ligotent Bayrou qui en outre lui-même ne semble pas prendre la mesure de l’ampleur et de l’urgence de la situation et qui paraît maintenant déboussolé dans un costume trop grand pour lui. À tel point que certains l’ont comparé à Jo Biden. L’intéressé ne semble pas disposer de la vigueur qu’il faut face à la rudesse de la tâche.

Les échéances sont sans doute être encore repoussées notamment celle du budget voire du gouvernement. Le problème c’est que la situation globale va rapidement se dégrader et les statistiques confirmer  que la France est engagée maintenant sur une tendance de récession caractérisée par de nombreux plans sociaux et une dégradation financière concernant les comptes publics. Les institutions internationales pourraient bien entrer dans le jeu d’ici quelques semaines pour arbitrer des différends entre des partis politiques complètement irresponsables , incompétents et sans courage.

Ces partis politiques qui conduisent le pays vers le chaos

Ces partis politiques qui conduisent le pays vers le chaos

Grâce à l’incongrue dissolution de l’Assemblée nationale qui a bouleversé tout le calendrier politique et à l’irresponsabilité totale de la plupart des partis politiques, la France se dirige tranquillement vers le chaos politique mais surtout aussi économique, financier et social. Le tout pouvant aller vers une crise de régime où tous les pouvoirs pourraient devenir obsolètes : celui du gouvernement, celui du Parlement celui aussi du président de la république.

 

Manquerait plus qu’une éclosion sociale ou sociétale pour plonger durablement le pays dans un marasme ingérable. Précisément  une hypothèse qui a choisi Mélenchon le révolutionnaire de papier qui rêve de transformer la France en pays sous-développé mais communiste avec évidemment une dictature du prolétariat assuré par des oligarques pour la plupart anciens fonctionnaire ou dépendant de crédits publics. L’extrême droite a l’air de se résoudre aussi à accélérer la décomposition du régime en poussant Macron  dehors alors que visiblement si son audience croit indiscutablement dans l’opinion pour la pertinence des dysfonctionnements des différents gouvernements par contre ce parti est loin d’être cohérent sur les orientations économiques, sociales et financières.

Dans les autres partis la confusion est encore plus grande au parti socialiste évidemment toujours écartelé entre les néo marxistes et sociaux démocrates, chez les écolos partagés entre la sensibilité environnementale et leurs agitations gauchistes irresponsables. Chez les républicains et les anciens macronistes,  c’est la lutte des leaders qui étouffent les priorités du moment.

Bref les partis politiques ligotent Bayrou qui en outre lui-même ne semble pas prendre la mesure de l’ampleur et de l’urgence de la situation et qui paraît maintenant déboussolé dans un costume trop grand pour lui. À tel point que certains l’ont comparé à Jo Biden. L’intéressé ne semble pas disposer de la vigueur qu’il faut face à la rudesse de la tâche.

Les échéances sont sans doute être encore repoussées notamment celle du budget voire du gouvernement. Le problème c’est que la situation globale va rapidement se dégrader et les statistiques confirmer  que la France est engagée maintenant sur une tendance de récession caractérisée par de nombreux plans sociaux et une dégradation financière concernant les comptes publics. Les institutions internationales pourraient bien entrer dans le jeu d’ici quelques semaines pour arbitrer des différends entre des partis politiques complètement irresponsables , incompétents et sans courage.

Censure de Barnier : Macron risque d’ajouter du chaos au chaos

Censure de Barnier :  Macron risque d’ajouter du chaos au chaos
Quel bilan tirer de la séquence qui va des législatives anticipées de juin à la chute du gouvernement Barnier ? Pour le politiste Thomas Ehrhard, la censure ne traduit pas une « crise » des institutions démocratiques, mais un défaut dans le processus de nomination du premier ministre et dans la méthode de construction d’une coalition majoritaire. Entretien dans The Conversation .

Comment interpréter la séquence qui va des législatives anticipées à la chute du gouvernement Barnier ? Est-ce le symptôme d’une crise institutionnelle ou démocratique ?

Thomas Ehrhard : La censure vis-à-vis du gouvernement de Michel Barnier s’explique par deux facteurs principaux : un processus de formation du gouvernement mal conçu et des raisons stratégiques liées aux élections législatives anticipées de 2025, le RN souhaitant empêcher la gauche de monopoliser l’incarnation de l’opposition.

On beaucoup dit que le RN n’était pas dans l’opposition, qu’il soutenait Michel Barnier : cela est faux. À l’Assemblée nationale, le groupe s’est clairement déclaré dans l’opposition, n’a jamais passé d’accord officiel : il était évident qu’ils allaient censurer, la seule question était celle du moment. Tout est donc très logique dans cette censure.

Je m’inscris en faux contre l’idée que la censure traduirait une « crise institutionnelle ». Les institutions fonctionnent, contrairement à la situation, par exemple, de la IIIe République qui a connu 104 gouvernements entre 1871 et 1940.

Les commissions mixtes paritaires conclusives sur le projet de loi de finances de la sécurité sociale et sur le projet de loi de fin de gestion du budget 2024 sont le fruit d’un accord entre sénateurs et députés de différents groupes : le système parlementaire a bien fonctionné.

Le vrai problème vient du fait que les groupes, tous minoritaires, sont déjà tournés vers les échéances électorales à venir : probables élections législatives de juillet 2025, élections municipales de 2026 et élection présidentielle de 2027 qui achèveront la fin du macronisme.

Vous avez évoqué « un mauvais processus de formation du gouvernement ». Que voulez-vous dire ? Quels mécanismes devraient inspirer les gouvernants pour la prochaine séquence ?

T.E : Regardons ce qui se passe en Allemagne, en Espagne, aux Pays-Bas et en Belgique. Ces exemples mettent en évidence un problème de méthode, particulièrement manifeste après les élections de juillet 2024 en France, et permettent de comprendre pourquoi la censure est arrivée.

D’abord, le chef de l’État n’aurait pas dû décider du choix de Michel Barnier et il ne doit pas choisir un nouveau premier ministre après la démission de ce dernier. Le premier ministre doit émaner de l’Assemblée nationale.

Dans les autres régimes parlementaires, le chef de l’Etat charge le chef du parti arrivé en tête aux élections législatives de former un gouvernement. Celui-ci doit, ensuite, démontrer qu’il est en capacité d’obtenir une majorité. Mais cela ne se fait pas dans le cadre des déclarations médiatiques, ni d’intentions supposées, contrairement à ce que l’on a vu en France. Cela doit se faire dans le cadre d’un « contrat de coalition », consistant en un accord sur la formation du gouvernement (identifiant les partis participants et la répartition des responsabilités ministérielles) et sur le programme de gouvernement (énumérant les projets de loi, mesures spécifiques, exclusions éventuelles, et calendrier, etc.). L’objectif est d’obtenir l’accord le plus précis possible pour réduire les aléas politiques et, ainsi, de produire une stabilité gouvernementale.

En France, rien de tel n’a été fait, ce qui explique la fragilité du gouvernement de Michel Barnier. Celui-ci ne disposait donc pas des fondements nécessaires à sa stabilité. Il n’y avait même pas d’un accord entre les partis le soutenant, tout juste un « socle commun », dont seules les divergences visibles étaient connues.

Pourquoi Michel Barnier n’a-t-il pu construire une coalition majoritaire ?

T.E : C’est le second enseignement des exemples étrangers : la formation du gouvernement nécessite du temps. Ce n’est pas une option mais une exigence, face à la complexité d’obtenir un « contrat de coalition ».

Pour ne citer que quelques exemples, dix-huit mois ont été nécessaires en Belgique en 2010, sept mois aux Pays-Bas en 2017, puis neuf mois avant qu’un accord de gouvernement soit trouvé en 2021. Six mois ont également été nécessaires à Angela Merkel, en Allemagne, en septembre 2017, et quatre mois à Olaf Scholz, en 2021.

En Espagne, huit mois en 2016 et quatre mois en 2023, après les élections de juillet 2023, avec Pedro Sanchez leader du PSOE, arrivé deuxième, a réussi là où le leader du parti conservateur, arrivé en tête, avait échoué à former un gouvernement.

On constate donc que le délai entre les élections législatives et la formation du gouvernement est inévitablement long. Cette temporalité est inéluctable dans le cas d’une assemblée nationale fragmentée et polarisée, avec des extrêmes forts mais minoritaires, et des partis de gouvernement affaiblis et minoritaires.

Emmanuel Macron chercherait déjà un premier ministre. Cette démarche du président de la République, a parasité le processus de construction d’une majorité selon vous. S’il recommence, les mêmes causes produiront-elles les mêmes effets ?

T.E : Si le président de la République prend, de nouveau, le risque de choisir un premier ministre, et s’il le fait dans la précipitation, cette double erreur produira inévitablement les mêmes conséquences.

La démission d’Emmanuel Macron, réclamée par Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon est-elle une bonne solution ou une solution légitime ?

T.E : Les appels à la démission ne constituent pas une solution à la situation politique actuelle et n’évitera pas la censure d’un prochain gouvernement si le processus de construction d’une coalition majoritaire n’est pas respecté.

Ces appels à la démission sont révélateurs de la manière dont les acteurs politiques appréhendent les enjeux. Au moment – presque inédit depuis 1958 – où le président de la République a perdu toute influence, même au sein de son propre parti (Renaissance), et où le pouvoir exécutif est subordonné au Parlement, les acteurs politiques et commentateurs se focalisent sur le président de la République.

Cela montre que la lecture présidentialiste des institutions parlementaires continue d’influencer le comportement des acteurs politiques. L’échéance électorale vers laquelle les principaux chefs de partis sont tournées est l’élection présidentielle, pas les prochaines élections législatives. Leur objectif n’est pas d’être premier ministre. Si tel était le cas, les discussions ne porteraient pas sur Lucie Castets, Michel Barnier ou autres.

Après les législatives, certains commentateurs avaient placé beaucoup d’espoir dans un renouveau du parlementarisme, de la culture du consensus face à un pouvoir présidentiel vertical. Cet espoir est-il définitivement éteint ?

T.E : Ce renouveau du parlementarisme n’est pas survenu depuis juillet dernier sauf, peut-être, dans la manière dont le gouvernement s’est appuyé sur le Sénat et les commissions mixtes paritaires pour légiférer.

Plus fondamentalement, le parlementarisme reste mal compris en France par de nombreux acteurs politiques et par une majorité de commentateurs. Il est souvent réduit à une opposition entre le pouvoir exécutif et le Parlement, ce qui est erroné. Bien sûr, la collaboration entre les pouvoirs est le préalable, avec un déséquilibre en faveur du pouvoir exécutif pour gouverner, comme c’est le cas dans tous les régimes parlementaires contemporains. Mais l’essence du régime parlementaire réside dans le fait que le gouvernement procède de l’Assemblée nationale.

Ce n’est pas donc pas une quelconque « culture du consensus » qui fait défaut en France – culture que l’on ne trouve pas plus naturellement dans d’autres pays. Le vrai problème réside dans la prédominance de la lecture présidentialiste de nos institutions qui s’est manifestée dès la formation du gouvernement Barnier.

Censure du gouvernement : Macron risque d’ajouter du chaos au chaos

Censure du gouvernement : Macron risque d’ajouter du chaos au chaos

Quel bilan tirer de la séquence qui va des législatives anticipées de juin à la chute du gouvernement Barnier ? Pour le politiste Thomas Ehrhard, la censure ne traduit pas une « crise » des institutions démocratiques, mais un défaut dans le processus de nomination du premier ministre et dans la méthode de construction d’une coalition majoritaire. Entretien dans The Conversation .


Comment interpréter la séquence qui va des législatives anticipées à la chute du gouvernement Barnier ? Est-ce le symptôme d’une crise institutionnelle ou démocratique ?

Thomas Ehrhard : La censure vis-à-vis du gouvernement de Michel Barnier s’explique par deux facteurs principaux : un processus de formation du gouvernement mal conçu et des raisons stratégiques liées aux élections législatives anticipées de 2025, le RN souhaitant empêcher la gauche de monopoliser l’incarnation de l’opposition.

On beaucoup dit que le RN n’était pas dans l’opposition, qu’il soutenait Michel Barnier : cela est faux. À l’Assemblée nationale, le groupe s’est clairement déclaré dans l’opposition, n’a jamais passé d’accord officiel : il était évident qu’ils allaient censurer, la seule question était celle du moment. Tout est donc très logique dans cette censure.

Je m’inscris en faux contre l’idée que la censure traduirait une « crise institutionnelle ». Les institutions fonctionnent, contrairement à la situation, par exemple, de la IIIe République qui a connu 104 gouvernements entre 1871 et 1940.

Les commissions mixtes paritaires conclusives sur le projet de loi de finances de la sécurité sociale et sur le projet de loi de fin de gestion du budget 2024 sont le fruit d’un accord entre sénateurs et députés de différents groupes : le système parlementaire a bien fonctionné.

Le vrai problème vient du fait que les groupes, tous minoritaires, sont déjà tournés vers les échéances électorales à venir : probables élections législatives de juillet 2025, élections municipales de 2026 et élection présidentielle de 2027 qui achèveront la fin du macronisme.

Vous avez évoqué « un mauvais processus de formation du gouvernement ». Que voulez-vous dire ? Quels mécanismes devraient inspirer les gouvernants pour la prochaine séquence ?

T.E : Regardons ce qui se passe en Allemagne, en Espagne, aux Pays-Bas et en Belgique. Ces exemples mettent en évidence un problème de méthode, particulièrement manifeste après les élections de juillet 2024 en France, et permettent de comprendre pourquoi la censure est arrivée.

D’abord, le chef de l’État n’aurait pas dû décider du choix de Michel Barnier et il ne doit pas choisir un nouveau premier ministre après la démission de ce dernier. Le premier ministre doit émaner de l’Assemblée nationale.

Dans les autres régimes parlementaires, le chef de l’Etat charge le chef du parti arrivé en tête aux élections législatives de former un gouvernement. Celui-ci doit, ensuite, démontrer qu’il est en capacité d’obtenir une majorité. Mais cela ne se fait pas dans le cadre des déclarations médiatiques, ni d’intentions supposées, contrairement à ce que l’on a vu en France. Cela doit se faire dans le cadre d’un « contrat de coalition », consistant en un accord sur la formation du gouvernement (identifiant les partis participants et la répartition des responsabilités ministérielles) et sur le programme de gouvernement (énumérant les projets de loi, mesures spécifiques, exclusions éventuelles, et calendrier, etc.). L’objectif est d’obtenir l’accord le plus précis possible pour réduire les aléas politiques et, ainsi, de produire une stabilité gouvernementale.

En France, rien de tel n’a été fait, ce qui explique la fragilité du gouvernement de Michel Barnier. Celui-ci ne disposait donc pas des fondements nécessaires à sa stabilité. Il n’y avait même pas d’un accord entre les partis le soutenant, tout juste un « socle commun », dont seules les divergences visibles étaient connues.

Pourquoi Michel Barnier n’a-t-il pu construire une coalition majoritaire ?

T.E : C’est le second enseignement des exemples étrangers : la formation du gouvernement nécessite du temps. Ce n’est pas une option mais une exigence, face à la complexité d’obtenir un « contrat de coalition ».

Pour ne citer que quelques exemples, dix-huit mois ont été nécessaires en Belgique en 2010, sept mois aux Pays-Bas en 2017, puis neuf mois avant qu’un accord de gouvernement soit trouvé en 2021. Six mois ont également été nécessaires à Angela Merkel, en Allemagne, en septembre 2017, et quatre mois à Olaf Scholz, en 2021.

En Espagne, huit mois en 2016 et quatre mois en 2023, après les élections de juillet 2023, avec Pedro Sanchez leader du PSOE, arrivé deuxième, a réussi là où le leader du parti conservateur, arrivé en tête, avait échoué à former un gouvernement.

On constate donc que le délai entre les élections législatives et la formation du gouvernement est inévitablement long. Cette temporalité est inéluctable dans le cas d’une assemblée nationale fragmentée et polarisée, avec des extrêmes forts mais minoritaires, et des partis de gouvernement affaiblis et minoritaires.

Emmanuel Macron chercherait déjà un premier ministre. Cette démarche du président de la République, a parasité le processus de construction d’une majorité selon vous. S’il recommence, les mêmes causes produiront-elles les mêmes effets ?

T.E : Si le président de la République prend, de nouveau, le risque de choisir un premier ministre, et s’il le fait dans la précipitation, cette double erreur produira inévitablement les mêmes conséquences.

La démission d’Emmanuel Macron, réclamée par Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon est-elle une bonne solution ou une solution légitime ?

T.E : Les appels à la démission ne constituent pas une solution à la situation politique actuelle et n’évitera pas la censure d’un prochain gouvernement si le processus de construction d’une coalition majoritaire n’est pas respecté.

Ces appels à la démission sont révélateurs de la manière dont les acteurs politiques appréhendent les enjeux. Au moment – presque inédit depuis 1958 – où le président de la République a perdu toute influence, même au sein de son propre parti (Renaissance), et où le pouvoir exécutif est subordonné au Parlement, les acteurs politiques et commentateurs se focalisent sur le président de la République.

Cela montre que la lecture présidentialiste des institutions parlementaires continue d’influencer le comportement des acteurs politiques. L’échéance électorale vers laquelle les principaux chefs de partis sont tournées est l’élection présidentielle, pas les prochaines élections législatives. Leur objectif n’est pas d’être premier ministre. Si tel était le cas, les discussions ne porteraient pas sur Lucie Castets, Michel Barnier ou autres.

Après les législatives, certains commentateurs avaient placé beaucoup d’espoir dans un renouveau du parlementarisme, de la culture du consensus face à un pouvoir présidentiel vertical. Cet espoir est-il définitivement éteint ?

T.E : Ce renouveau du parlementarisme n’est pas survenu depuis juillet dernier sauf, peut-être, dans la manière dont le gouvernement s’est appuyé sur le Sénat et les commissions mixtes paritaires pour légiférer.

Plus fondamentalement, le parlementarisme reste mal compris en France par de nombreux acteurs politiques et par une majorité de commentateurs. Il est souvent réduit à une opposition entre le pouvoir exécutif et le Parlement, ce qui est erroné. Bien sûr, la collaboration entre les pouvoirs est le préalable, avec un déséquilibre en faveur du pouvoir exécutif pour gouverner, comme c’est le cas dans tous les régimes parlementaires contemporains. Mais l’essence du régime parlementaire réside dans le fait que le gouvernement procède de l’Assemblée nationale.

Ce n’est pas donc pas une quelconque « culture du consensus » qui fait défaut en France – culture que l’on ne trouve pas plus naturellement dans d’autres pays. Le vrai problème réside dans la prédominance de la lecture présidentialiste de nos institutions qui s’est manifestée dès la formation du gouvernement Barnier.

Censure : du chaos ajouté au chaos

Censure : du chaos ajouté au chaos

Il y a, dans la vie politique d’un pays, des moments de vérité où la gravité de la situation jette une lumière crue sur le sens des responsabilités de ses dirigeants. Par Franck Leroy, Président du conseil régional du Grand Est ( dans La tribune)

Après des semaines à marteler qu’elle n’ajouterait pas « du chaos au chaos », Marine Le Pen a choisi de faire exactement l’inverse. En détournant le débat public pour échapper aux affaires judiciaires qui l’accablent, le Rassemblement national révèle une stratégie démagogique : accuser les autres pour masquer ses propres fautes. Ce cynisme témoigne d’une totale indifférence aux intérêts de la France, alors que notre pays, fragilisé par des crises multiples, a un besoin urgent de stabilité et de cohésion.

Loin d’être une force patriotique, le Rassemblement national entretient l’instabilité et sape notre souveraineté. Sa stratégie divise les Français, affaiblit nos institutions et compromet les intérêts de la France face aux défis économiques et géopolitiques. En s’appuyant sur des discours simplistes contre l’immigration ou l’Europe, il ne propose aucune vision constructive, mais contribue au déclin. Ce n’est qu’en rassemblant les forces républicaines autour d’un projet stable que nous pourrons redonner à la France confiance et espoir.

Et que dire de La France Insoumise ? Derrière un vernis idéologique, ce parti ne propose rien d’autre qu’un chaos supplémentaire, uni au Rassemblement national par une même volonté de conflit et d’obstruction. Ces deux forces politiques, tout en se critiquant mutuellement, s’accordent sur un point : fragiliser nos institutions et empêcher toute stabilité.

 Les partis de gouvernement portent également une lourde responsabilité. Le Parti Socialiste, qui fut longtemps un pilier républicain, se souvient-il qu’il est un parti de gouvernement ? Est-il prêt à endosser de nouveau ce rôle, ou se contentera-t-il de commenter l’Histoire ? Si le gouvernement doit tomber au pire moment de notre histoire récente, nous ne devons jamais oublier à qui nous le devons.

Les dernières élections législatives ont marqué un fait politique majeur : un arc républicain s’est constitué pour empêcher le Rassemblement national d’accéder au pouvoir. Mais aujourd’hui, ce que nous avons cherché à empêcher est devenu l’empêcheur.

Dans ce moment grave pour notre République, la mobilisation des forces républicaines ne peut être soumise aux ambitions personnelles. Il est urgent de construire un véritable pôle de stabilité, rassemblant de la droite républicaine à la gauche du Parti Socialiste, sortie de son emprise insoumise.

Le futur chef de ce gouvernement devra s’appuyer sur ce pôle de stabilité et définir un programme clair avant de réunir une coalition. Écrire le scénario avant de former le casting, telle est la condition pour redonner espoir à la Nation.

Face à la censure rouge et brune, que vienne l’heure de l’intelligence citoyenne tricolore.

Politique- Budget: Vers la censure et un chaos durable

Politique- Budget: Vers la censure et un chaos durable

 

Si la censure des budgets apparaît désormais certaine, le pays risque de s’installer de manière durable dans une crise économique, politique mais aussi une crise de régime. Toute la difficulté tourne autour du fait qu’il est actuellement peu impossible de réunir une majorité à l’assemblée pour soutenir un gouvernement quelconque. Il faut s’en remettre à l’organisation de nouvelles élections législatives qui ne peuvent pas avoir lieu avant juin 2025.

 

Rien ne dit d’ailleurs qu’à l’issue de ces élections une majorité homogène se dégagera. La crise pourrait alors s’accélérer avec le départ de Macron. Un départ hypothétique car l’intéressé s’accrochera au pouvoir jusqu’au bout quitte à multiplier bavures et contradictions tant en politique intérieure qu’en politique internationale. La conséquence à court et moyen terme de la conjoncture politique sera un affaiblissement de la croissance déjà très faible, une augmentation du chômage, une accélération des défaillances d’entreprises, bref un appauvrissement du pays. Pour résumer, la France s’oriente vers un chaos durable avec crise politique, économique et sociale. Pour s’en sortir il conviendrait sans doute en préalable de mettre à la porte la plus grande partie de la classe politique complètement hors sol qui font du mensonge et de la démagogie le cœur de la stratégie électorale.

La censure du gouvernement de Michel Barnier apparaît inéluctable en ce début de semaine. À la veille d’un  49.3 sur le budget de la Sécu à l’Assemblée nationale, la tension entre Matignon et le Rassemblement national (RN) est encore montée d’un cran dimanche. Lundi, Michel Barnier a opposé un refus aux dernières revendications du rassemblement national et confirmé qu’il utilisera bien l’article 49–3. Conséquence directe le Front National et la gauche voteront une motion de censure qui mettra fin au gouvernement Barnier.

 

 

Budgets: Vers la censure et un chaos durable

Budget: Vers la censure et un chaos durable

 

Si la censure des budgets apparaît désormais certaine, le pays risque de s’installer de manière durable dans une crise économique, politique mais aussi une crise de régime. Toute la difficulté tourne autour du faite qu’il est actuellement peu impossible de réunir une majorité à l’assemblée pour soutenir un gouvernement quelconque. Il faut s’en remettre à l’organisation de nouvelles élections législatives qui ne peuvent pas avoir lieu avant juin 2025.

 

Rien ne dit d’ailleurs qu’à l’issue de ces élections une majorité homogène se dégagera. La crise pourrait alors s’accélérer avec le départ de macron. Un départ hypothétique car l’intéressé s’accrochera au pouvoir jusqu’au bout quitte à multiplier bavures et contradictions tant en politique intérieure qu’en politique internationale. La conséquence à court et moyen terme de la conjoncture politique sera un affaiblissement de la croissance déjà très faible, une augmentation du chômage, une accélération des défaillances d’entreprises, bref un appauvrissement du pays. Pour résumer la France s’oriente vers un chaos durable avec crise politique, économique et sociale. Pour s’en sortir il conviendrait sans doute en préalable de mettre à la porte la plus grande partie de la classe politique complètement hors sol qui font du mensonge et de la démagogie le cœur de la stratégie électorale.

La censure du gouvernement de Michel Barnier apparaît inéluctable en ce début de semaine. À la veille d’un possible 49.3 sur le budget de la Sécu à l’Assemblée nationale, la tension entre Matignon et le Rassemblement national (RN) est encore montée d’un cran dimanche. Après l’ultimatum de Marine Le Pen à Michel Barnier, le sommant de répondre avant lundi aux «lignes rouges» fixées par le parti à la flamme sous peine d’être renversé par ses troupes, la chef des députés RN a jugé ce 1er décembre que le gouvernement a «mis fin à la discussion».

 

 

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