Après une première amende de 350 millions de dollars imposés à la BNP par le régulateur bancaire américain, c’est une seconde amende de 246 millions qui vient frapper la banque française pour tripatouillage des taux de change. Un tripatouillage auquel ont participé d’autres banques pour influencer les changes. -Cela vise la période de 2007 à 2013. Comme d’habitude les banques concernées tentent de faire porter le chapeau aux seuls traders alors que les établissements financiers étaient évidemment complices de ce très juteux bidouillage. Ainsi par exemple en janvier, elle avait interdit toute activité sur le marché des changes à un ancien trader de BNP Paribas, Jason Katz. Un peu le même procédé qui a été employé par la société générale concernant les dérives spéculatives de la banque en transformant l’aventureux Jérôme Kerviel en seul bouc émissaire. Par parenthèse c’est aussi la méthode utilisée dans un autre domaine celui du scandale Volkswagen qui pour tenter de dégager sa responsabilité a accusé un seul technicien aujourd’hui poursuivi en justice alors qu’évidemment le dépassement des normes était connu et même encouragé par la direction. Pour l’affaire des taux, la banque centrale américaine a invoqué des déficiences dans les systèmes de surveillance et de contrôle internes des traders, reprochant à la banque française de n’avoir ni détecté ni empêché l’utilisation de forums de discussions en ligne à des fins de manipulation des taux de change. Cette annonce fait suite à un accord datant du 24 mai, relatif à la même enquête sur des comportements frauduleux sur le marché des changes, et où BNP Paribas avait accepté de payer 350 millions de dollars d’amende au régulateur bancaire de l’Etat de New York. Comme déjà indiqué d’autres grandes banque sont impliqués et trois ex-traders britanniques, accusés par les autorités américaines de s’être entendus pour manipuler les cours du dollar et de l’euro, se sont rendus lundi aux autorités du pays, a indiqué le département de la Justice (DoJ). Richard Usher, ancien courtier dans le département des marchés des devises de Royal Bank of Scotland et de JPMorgan Chase, Rohan Ramchandani (ex-Citicorp) et Christopher Ashton (ex-Barclays) se sont présentés «volontairement» au FBI, la police fédérale américaine.