Archive pour le Tag 'Centrales'

Taux d’intérêt: Poursuite de la hausse par les Banques centrales

Taux d’intérêt: Poursuite de la hausse par les Banques centrales


La Banque centrale européenne continuera à relever ses taux d’intérêt pour freiner la dynamique sous-jacente des prix, qui reste trop élevée, a déclaré mercredi sa présidente Christine Lagarde. ; Même son de cloche du côté de la Banque fédérale américaine qui considère d’ailleurs que l’optimisme des marchés financiers est excessif en raison de la persistance de l’inflation.

Lors de sa prochaine réunion programmée en mars, la BCE a « l’intention de relever les taux d’intérêt de 0,50 point de pourcentage supplémentaire », a précisé sa présidente.

Maintenir les taux « à des niveaux restrictifs réduira à terme l’inflation en freinant la demande et protégera également contre le risque d’une hausse persistante des anticipations d’inflation » recueillies au sein des ménages et des entreprises, a poursuivi la présidente de la BCE.

Théoriquement certains experts affirment que le pic d’inflation sera atteint au milieu de l’année. Reste que cette inflation de 2023 va se cumuler avec celle de 2022. Soit une inflation réelle autour de 15 % sur deux ans qui ne va pas refluer d’autant de sitôt. Il y a en effet une part d’inflation structurelle qui va demeurer et qui existe notamment depuis que les banques centrales ont déversé des masses monétaires qui se réajustent aujourd’hui vis-à-vis de la richesse réelle produite via l’inflation. Du coup, l’arme monétaire risque d’être bien insuffisante pour contrôler une telle envolée de l’inflation.

Selon une première estimation publiée le 1er février par Eurostat, l’inflation dans la zone euro a décéléré au mois de janvier pour un troisième mois consécutif. Elle a été de 8,5 % sur un an le mois dernier, après 9,2 % en décembre et un pic à 10,6 % en octobre dernier.

En tout cas, une hausse qui veut sans doute ignorer le resserrement monétaire qui va continuer et qui veut peut-être d’ailleurs l’influencer. Pas sûr que cet optimisme des marchés financiers influence réellement les Banques centrales .

Dans un entretien accordé à La Tribune, Pierre-Olivier Gourinchas, économiste en chef du Fonds monétaire international (FMI) prévient que « la bataille contre l’inflation n’est pas encore gagnée. Il y a de bonnes nouvelles, mais les taux sont quand même à 5 % hors énergie et alimentation. On est très loin de la cible des 2 %. Certains pays, notamment les Etats-Unis, sont sur la voie de la désinflation, mais en Europe, ce n’est pas le cas ». Même aux Etats-Unis, quelques indicateurs ont (un peu) battu froid, comme une inflation supérieure aux prévisions en janvier et un marché de l’emploi toujours aussi solide. Bref, le message est clair : les marchés sont trop optimistes !

Société France : des bac+3 et + 5 à la pelle mais pas de soudeurs pour les centrales nucléaires !

Société France : des bac+3 et + 5 à la pelle mais pas de soudeurs pour les centrales nucléaires

Depuis que la gauche a décidé d’accorder le bac à peu près à la totalité des candidats ( aujourd’hui autour de 95 % de résultats positifs pour 5 % de la population il y a 50 ou 60 ans), l’université doit absorber le flux de ces nouveaux étudiants dont 50% sans doute sont inaptes aux études supérieures. Peu importe, on délivre maintenant d’innombrables diplômes dans des disciplines nouvelles et parfois ésotériques en particulier dans les sciences humaines.

Des diplômes distribués comme des poignées de mains qui ne peuvent déboucher sur aucun emploi un peu technique dans le privé et des diplômés qui viennent rejoindre l’administration y compris l’enseignement. Dans le même temps, on constate la crise dramatique du recrutement de personnel notamment qualifié. C’est ainsi que la France a été contrainte de faire appel à des soudeurs américains pour mettre aux normes les réacteurs nucléaires français.

Le plus ridicule dans l’affaire c’est que nombre de ces bacs plus trois ou cinq plafonnent à 1500 € et sans grandes perspectives de carrière tandis que les soudeurs qualifiés ( et autres ouvriers spécialisés) peuvent atteindre des salaires de 2000 € voire davantage. En cause, évidemment,l’orientation scolaire en France qui veut faire des Français des bureaucrates. En cause aussi, la responsabilité des parents qui ont tellement honte que leur progéniture se salisse les mains. En cause, une société qui a cru pouvoir abandonner l’industrie et l’agriculture pour se concentrer sur la commercialisation de produits à bas coût de l’étranger. En cause l’hypocrisie et l’immobilité d’un pouvoir aujourd’hui complètement englué dans l’immobilisme produit par ses contradictions.

À côté de cette masse inapte aux études supérieures, il existe encore heureusement une certaine élite qui permet de faire illusion sur la qualité du système de formation.Par contre, on manque partout d’ouvriers et de techniciens spécialisés.

Ainsi on a du faire appel à des centaines de centaines de soudeurs américains pour mettre aux normes des réacteurs nucléaires français.

Plus de 600 personnes ont été mobilisées en 2022 sur ces chantiers de réparation, dont une centaine de soudeurs et tuyauteurs hautement qualifiés venus des Etats-Unis et du Canada, appelés à la rescousse pour épauler des équipes françaises. Contraintes par des limites d’exposition aux radiations, ces dernières étaient, de fait, sous-dimensionnées pour répondre à l’ampleur de la tâche : pour un seul réacteur, un chantier dure plus de cinq mois.

La France manque en effet de soudeurs spécialisés. C’est pourquoi quatre entreprises du nucléaire, EDF, Orano, CMN et Naval Group se sont alliées début décembre pour lancer une haute école de soudeurs, des « acrobates » de précision très recherchés pour réparer les tuyaux des centrales ou bâtir les sous-marins du futur.

« Il y a urgence, car nous sommes sur des développements industriels majeurs dans les prochaines années » avec les projets de six nouveaux réacteurs EPR et des futurs sous-marins de dernière génération, a indiqué David Le Hir, directeur de la centrale de Flamanville 1 et 2, et président de Hefais. L’école ne pourra toutefois pas, à elle seule, répondre au « besoin colossal ». « 7.000 offres » de recrutement sont recensées par Pole Emploi.

France : des bac+3 et 5 à la pelle mais pas de soudeurs pour les centrales nucléaires

France : des bac+3 et + 5 à la pelle mais pas de soudeurs pour les centrales nucléaires

Depuis que la gauche a décidé d’accorder le bac à peu près à la totalité des candidats ( aujourd’hui autour de 95 % de résultats positifs pour 5 % de la population il y a 50 ou 60 ans), l’université doit absorber le flux de ces nouveaux étudiants dont 50% sans doute sont inaptes aux études supérieures. Peu importe, on délivre maintenant d’innombrables diplômes dans des disciplines nouvelles et parfois ésotériques en particulier dans les sciences humaines.

Des diplômes distribués comme des poignées de mains qui ne peuvent déboucher sur aucun emploi un peu technique dans le privé et des diplômés qui viennent rejoindre l’administration y compris l’enseignement. Dans le même temps, on constate la crise dramatique du recrutement de personnel notamment qualifié. C’est ainsi que la France a été contrainte de faire appel à des soudeurs américains pour mettre aux normes les réacteurs nucléaires français.

Le plus ridicule dans l’affaire c’est que nombre de ces bacs plus trois ou cinq plafonnent à 1500 € et sans grandes perspectives de carrière tandis que les soudeurs qualifiés ( et autres ouvriers spécialisés) peuvent atteindre des salaires de 2000 € voire davantage. En cause, évidemment,l’orientation scolaire en France qui veut faire des Français des bureaucrates. En cause aussi, la responsabilité des parents qui ont tellement honte que leur progéniture se salisse les mains. En cause, une société qui a cru pouvoir abandonner l’industrie et l’agriculture pour se concentrer sur la commercialisation de produits à bas coût de l’étranger. En cause l’hypocrisie et l’immobilité d’un pouvoir aujourd’hui complètement englué dans l’immobilisme produit par ses contradictions.

À côté de cette masse inapte aux études supérieures, il existe encore heureusement une certaine élite qui permet de faire illusion sur la qualité du système de formation.Par contre, on manque partout d’ouvriers et de techniciens spécialisés.

Ainsi on a du faire appel à des centaines de centaines de soudeurs américains pour mettre aux normes des réacteurs nucléaires français.

Plus de 600 personnes ont été mobilisées en 2022 sur ces chantiers de réparation, dont une centaine de soudeurs et tuyauteurs hautement qualifiés venus des Etats-Unis et du Canada, appelés à la rescousse pour épauler des équipes françaises. Contraintes par des limites d’exposition aux radiations, ces dernières étaient, de fait, sous-dimensionnées pour répondre à l’ampleur de la tâche : pour un seul réacteur, un chantier dure plus de cinq mois.

La France manque en effet de soudeurs spécialisés. C’est pourquoi quatre entreprises du nucléaire, EDF, Orano, CMN et Naval Group se sont alliées début décembre pour lancer une haute école de soudeurs, des « acrobates » de précision très recherchés pour réparer les tuyaux des centrales ou bâtir les sous-marins du futur.

« Il y a urgence, car nous sommes sur des développements industriels majeurs dans les prochaines années » avec les projets de six nouveaux réacteurs EPR et des futurs sous-marins de dernière génération, a indiqué David Le Hir, directeur de la centrale de Flamanville 1 et 2, et président de Hefais. L’école ne pourra toutefois pas, à elle seule, répondre au « besoin colossal ». « 7.000 offres » de recrutement sont recensées par Pole Emploi.

Taux américains: : une hausse qui va secouer toutes les banques centrales

Taux américains: : une hausse qui va secouer toutes les banques centrales

La banque centrale américaine a une fois de plus bousculé le monde monétaire en décidant d’un nouveau relèvement des taux d’intérêt. L’objectif est bien sûr de lutter contre une inflation qui selon les indicateurs se situe entre 6 et 8 %. Quant aux taux d’intérêt, ils se situent maintenant près de 4 %. Il y a donc encore de la marge même si la Fed laisse entendre qu’elle va maintenant ralentir le processus d’augmentation des taux.La première conséquence à attendre sera un bouleversement des taux de change dont l’euro sera l’une des victimes.

L’enjeu est en effet de lutter contre l’inflation mais sans trop menacer la croissance. La croissance est encore satisfaisante en 2022, autour de 2,5 % mais elle devrait se tasser en 2023.Les prévisions n’accordent qu’une progression de l’activité de 1 % l’année prochaine. À noter que dans le même temps l’union européenne pourrait tutoyer la récession.

La plupart des banques centrales sont donc à la remorque des États-Unis, les plus forts taux d’intérêt américain attirent en effet les capitaux ce qui a pour effet de renforcer encore le dollar est inversement d’affaiblir les autres monnaies.

Inévitablement, les autres banques centrales devront aussi procéder à de nouveaux réajustements à la hausse des taux d’intérêt sinon le risque est grand de provoquer de nouvelles dévalorisations des monnaies par rapport au dollar.

La Banque centrale européenne (BCE) a décidé Récemment hausse de ses taux d’intérêt de 75 points de base. Il s’agit de l’augmentation la plus importante appliquée depuis 1999.

« Le taux d’intérêt des opérations principales de refinancement et les taux d’intérêt de la facilité de prêt marginal et de la facilité de dépôt seront respectivement portés à 1,25 %, 1,50 % et 0,75 %, avec effet au 14 septembre 2022″, a précisé l’institution de Francfort. Mais la différence entre les taux européens et américains sont encore énormes.

La banque centrale américaine (Fed) a donc relevé mercredi ses taux à leur plus haut niveau depuis près de 15 ans, et pense continuer à les augmenter, cherchant à tout prix à juguler la forte inflation, une tâche compliquée cependant par la menace d’une récession.

Lors de sa conférence de presse, le président de la réserve fédérale, Jerome Powell, a prévenu qu’il faudrait « du temps » avant que les hausses de taux d’intérêt ne ralentissent l’inflation et que cela passerait sans doute par un ralentissement de l’économie.

Taux d’intérêt : un nouveau relèvement des taux américains qui va secouer toutes les banques centrales

Taux d’intérês : un nouveau relèvement des taux américains qui va secouer toutes les banques centrales

La banque centrale américaine a une fois de plus bousculé le monde monétaire en décidant d’un nouveau relèvement des taux d’intérêt. L’objectif est bien sûr de lutter contre une inflation qui selon les indicateurs se situe entre 6 et 8 %. Quant aux taux d’intérêt, ils se situnte maintenant près de 4 %. Il y a donc encore de la marge même si la Fed laisse entendre qu’elle va maintenant ralentir le processus d’augmentation des taux.

L’enjeu est en effet de lutter contre l’inflation mais sans trop menacer la croissance. La croissance est encore satisfaisante en 2022, autour de 2,5 % mais elle devrait se tasser en 2023.Les prévisions n’accordent qu’une progression de l’activité de 1 % l’année prochaine. À noter que dans le même temps l’union européenne pourrait tutoyer la récession.

La plupart des banques centrales sont donc à la remorque des États-Unis, les plus forts taux d’intérêt américain attirent en effet les capitaux ce qui a pour effet de renforcer encore le dollar est inversement d’affaiblir les autres monnaies.

Inévitablement, les autres banques centrales devront aussi procéder à de nouveaux réajustements à la hausse des taux d’intérêt sinon le risque est grand de provoquer de nouvelles dévalorisations des monnaies par rapport au dollar.

La Banque centrale européenne (BCE) a décidé Récemment hausse de ses taux d’intérêt de 75 points de base. Il s’agit de l’augmentation la plus importante appliquée depuis 1999.

« Le taux d’intérêt des opérations principales de refinancement et les taux d’intérêt de la facilité de prêt marginal et de la facilité de dépôt seront respectivement portés à 1,25 %, 1,50 % et 0,75 %, avec effet au 14 septembre 2022″, a précisé l’institution de Francfort. Mais la différence entre les taux européens et américains sont encore énormes.

La banque centrale américaine (Fed) a donc relevé mercredi ses taux à leur plus haut niveau depuis près de 15 ans, et pense continuer à les augmenter, cherchant à tout prix à juguler la forte inflation, une tâche compliquée cependant par la menace d’une récession.

Lors de sa conférence de presse, le président de la réserve fédérale, Jerome Powell, a prévenu qu’il faudrait « du temps » avant que les hausses de taux d’intérêt ne ralentissent l’inflation et que cela passerait sans doute par un ralentissement de l’économie.

Politique monétaire : un nouveau relèvement des taux américains qui va secouer toutes les banques centrales

Politique monétaire : un nouveau relèvement des taux américains qui va secouer toutes les banques centrales

La banque centrale américaine a une fois de plus bousculé le monde monétaire en décidant d’un nouveau relèvement des taux d’intérêt. L’objectif est bien sûr de lutter contre une inflation qui selon les indicateurs se situe entre 6 et 8 %. Quant aux taux d’intérêt, ils se situnte maintenant près de 4 %. Il y a donc encore de la marge même si la Fed laisse entendre qu’elle va maintenant ralentir le processus d’augmentation des taux.

L’enjeu est en effet de lutter contre l’inflation mais sans trop menacer la croissance. La croissance est encore satisfaisante en 2022, autour de 2,5 % mais elle devrait se tasser en 2023.Les prévisions n’accordent qu’une progression de l’activité de 1 % l’année prochaine. À noter que dans le même temps l’union européenne pourrait tutoyer la récession.

La plupart des banques centrales sont donc à la remorque des États-Unis, les plus forts taux d’intérêt américain attirent en effet les capitaux ce qui a pour effet de renforcer encore le dollar est inversement d’affaiblir les autres monnaies.

Inévitablement, les autres banques centrales devront aussi procéder à de nouveaux réajustements à la hausse des taux d’intérêt sinon le risque est grand de provoquer de nouvelles dévalorisations des monnaies par rapport au dollar.

La Banque centrale européenne (BCE) a décidé Récemment hausse de ses taux d’intérêt de 75 points de base. Il s’agit de l’augmentation la plus importante appliquée depuis 1999.

« Le taux d’intérêt des opérations principales de refinancement et les taux d’intérêt de la facilité de prêt marginal et de la facilité de dépôt seront respectivement portés à 1,25 %, 1,50 % et 0,75 %, avec effet au 14 septembre 2022″, a précisé l’institution de Francfort. Mais la différence entre les taux européens et américains sont encore énormes

La banque centrale américaine (Fed) a donc relevé mercredi ses taux à leur plus haut niveau depuis près de 15 ans, et pense continuer à les augmenter, cherchant à tout prix à juguler la forte inflation, une tâche compliquée cependant par la menace d’une récession.

Lors de sa conférence de presse, le président de la réserve fédérale, Jerome Powell, a prévenu qu’il faudrait « du temps » avant que les hausses de taux d’intérêt ne ralentissent l’inflation et que cela passerait sans doute par un ralentissement de l’économie.

Taux d’intérêt : un nouveau relèvement américain qui va secouer toutes les banques centrales

Taux d’intérêt : un nouveau relèvement américain qui va secouer toutes les banques centrales

La banque centrale américaine a une fois de plus bousculé le monde monétaire en décidant d’un nouveau relèvement des taux d’intérêt. L’objectif est bien sûr de lutter contre une inflation qui selon les indicateurs se situe entre 6 et 8 %. Quant aux taux d’intérêt, ils se situnte maintenant près de 4 %. Il y a donc encore de la marge même si la Fed laisse entendre qu’elle va maintenant ralentir le processus d’augmentation des taux.

L’enjeu est en effet de lutter contre l’inflation mais sans trop menacer la croissance. La croissance est encore satisfaisante en 2022, autour de 2,5 % mais elle devrait se tasser en 2023.Les prévisions n’accordent qu’une progression de l’activité de 1 % l’année prochaine. À noter que dans le même temps l’union européenne pourrait tutoyer la récession.

La plupart des banques centrales sont donc à la remorque des États-Unis, les plus forts taux d’intérêt américain attirent en effet les capitaux ce qui a pour effet de renforcer encore le dollar est inversement d’affaiblir les autres monnaies.

Inévitablement, les autres banques centrales devront aussi procéder à de nouveaux réajustements à la hausse des taux d’intérêt sinon le risque est grand de provoquer de nouvelles dévalorisations des monnaies par rapport au dollar.

La Banque centrale européenne (BCE) a décidé Récemment hausse de ses taux d’intérêt de 75 points de base. Il s’agit de l’augmentation la plus importante appliquée depuis 1999.

« Le taux d’intérêt des opérations principales de refinancement et les taux d’intérêt de la facilité de prêt marginal et de la facilité de dépôt seront respectivement portés à 1,25 %, 1,50 % et 0,75 %, avec effet au 14 septembre 2022″, a précisé l’institution de Francfort. Mais la différence entre les taux européens et américains sont encore énormes

La banque centrale américaine (Fed) a donc relevé mercredi ses taux à leur plus haut niveau depuis près de 15 ans, et pense continuer à les augmenter, cherchant à tout prix à juguler la forte inflation, une tâche compliquée cependant par la menace d’une récession.

Lors de sa conférence de presse, le président de la réserve fédérale, Jerome Powell, a prévenu qu’il faudrait « du temps » avant que les hausses de taux d’intérêt ne ralentissent l’inflation et que cela passerait sans doute par un ralentissement de l’économie.

Energie- Greta Thunberg soutient actuellement les centrales nucléaires !

Energie- Greta Thunberg soutient actuellement les centrales nucléaires

D’après le journal la Tribune, Greta Thunberg, la jeune militante écolo, soutient actuellement les centrales nucléaires préférables aux centrales à charbon. Les déclarations de Greta Thunberg interviennent dans un contexte tendu en Allemage où la coalition au pouvoir formée des sociaux-démocrates, des Verts et des Libéraux est tiraillée sur les solutions à trouver pour affronter la crise énergétique.

Initialement, l’Allemagne, dont une grande partie de la population est hostile à l’atome, comptait fermer ses trois derniers réacteurs nucléaires en activité fin 2022.

Mais le gouvernement d’Olaf Scholz est récemment revenu sur cette décision et a décidé de prolonger deux des trois centrales encore en activité jusqu’au printemps 2023. Les Libéraux voudraient aller plus loin et garder en activité plus longtemps les trois centrales, comme l’a souligné le ministre allemand des Finances, Christian Lindner qui s’est aussitôt réjoui sur twitter des déclarations de Greta Thunberg.

Greta Thunberg n’est pas la seule parmi les défenseurs du climat à demander le maintien du nucléaire. En France, le médiatique Jean-Marc Jancovici soutient aussi l’atome. Récemment dans le Parisien/Aujourd’hui en France, il déclarait :
« Il n’y aura pas de solutions pour remplacer pétrole, charbon et gaz dans un futur proche. Il faut se préparer à des énergies moins faciles d’accès. D’un point de vue pratique, il n’y rien de mieux que l’or noir. Cela dit le nucléaire a l’avantage d’utiliser peu de mètres par kilowattheure. En revanche, on ne peut pas stocker l’électricité produite. Les nouvelles énergies renouvelables présentent les mêmes désavantages et en plus elles sont intermittentes ».

Greta Thunberg soutient actuellement les centrales nucléaires

Greta Thunberg soutient actuellement les centrales nucléaires

D’après le journal la Tribune, Greta Thunberg, la jeune militante écolo, soutient actuellement les centrales nucléaires préférables aux centrales à charbon. Les déclarations de Greta Thunberg interviennent dans un contexte tendu en Allemage où la coalition au pouvoir formée des sociaux-démocrates, des Verts et des Libéraux est tiraillée sur les solutions à trouver pour affronter la crise énergétique.

Initialement, l’Allemagne, dont une grande partie de la population est hostile à l’atome, comptait fermer ses trois derniers réacteurs nucléaires en activité fin 2022.

Mais le gouvernement d’Olaf Scholz est récemment revenu sur cette décision et a décidé de prolonger deux des trois centrales encore en activité jusqu’au printemps 2023. Les Libéraux voudraient aller plus loin et garder en activité plus longtemps les trois centrales, comme l’a souligné le ministre allemand des Finances, Christian Lindner qui s’est aussitôt réjoui sur twitter des déclarations de Greta Thunberg.

Greta Thunberg n’est pas la seule parmi les défenseurs du climat à demander le maintien du nucléaire. En France, le médiatique Jean-Marc Jancovici soutient aussi l’atome. Récemment dans le Parisien/Aujourd’hui en France, il déclarait :
« Il n’y aura pas de solutions pour remplacer pétrole, charbon et gaz dans un futur proche. Il faut se préparer à des énergies moins faciles d’accès. D’un point de vue pratique, il n’y rien de mieux que l’or noir. Cela dit le nucléaire a l’avantage d’utiliser peu de mètres par kilowattheure. En revanche, on ne peut pas stocker l’électricité produite. Les nouvelles énergies renouvelables présentent les mêmes désavantages et en plus elles sont intermittentes ».

Interrogée sur le choix de l’Allemagne de maintenir la décision d’arrêter ses centrales nucléaires et de prolonger l’activité de plusieurs centrales à charbon jusqu’au printemps 2024, même si l’objectif est d’abandonner cette énergie en 2030, elle a répondu:

« Si nous les (les centrales nucléaires) avons déjà en activité, je pense que c’est une erreur de les fermer pour se concentrer sur le charbon. »

Ce qui pourrait apparaître comme une volte-face de la célèbre militante écologiste est davantage une position pragmatique par rapport à un contexte qui a radicalement changé par rapport à 2020. La crise énergétique qui a commencé en 2021 en Europe et a provoqué une envolée des prix du gaz naturel à des niveaux historiquement élevés est amplifiée par la guerre menée par la Russie en Ukraine. Les sanctions imposées à Moscou par les pays occidentaux ont conduit à réduire les importations européennes d’hydrocarbures en provenance de Russie, principal fournisseur de l’Union européenne avec une part de 40% des besoins avant le conflit.

Or en raison de cette cherté du gaz naturel – une alternative au charbon et au pétrole dans le cadre de la transition énergétique car moins émetteur de GES -, nombre de pays européens se sont tournés vers le charbon pour produire leur électricité. L’Allemagne, l’Autriche, la Bulgarie, l’Italie, le Royaume-Uni, les Pays-Bas y ont recours.

Ainsi les ménages allemands sont de plus en plus nombreux à utiliser de nouveau le charbon pour se chauffer. Son usage doit être abandonné par le pays en 2030, mais il apparaît plus que jamais comme une alternative nécessaire pour faire face à la crise. Sa production locale a augmenté de 40% entre janvier et août outre Rhin.
Les déclarations de Greta Thunberg interviennent dans un contexte tendu en Allemage où la coalition au pouvoir formée des sociaux-démocrates, des Verts et des Libéraux est tiraillée sur les solutions à trouver pour affronter la crise énergétique. Initialement, l’Allemagne, dont une grande partie de la population est hostile à l’atome, comptait fermer ses trois derniers réacteurs nucléaires en activité fin 2022.
Mais le gouvernement d’Olaf Scholz est récemment revenu sur cette décision et a décidé de prolonger deux des trois centrales encore en activité jusqu’au printemps 2023. Les Libéraux voudraient aller plus loin et garder en activité plus longtemps les trois centrales, comme l’a souligné le ministre allemand des Finances, Christian Lindner qui s’est aussitôt réjoui sur twitter des déclarations de Greta Thunberg.
« Je salue les encouragements de l’initiatrice du mouvement Fridays for Future pour la position des Libéraux de maintenir en service nos centrales nucléaires », a-t-il affirmé.
Greta Thunberg n’est pas la seule parmi les défenseurs du climat à demander le maintien du nucléaire. En France, le médiatique Jean-Marc Jancovici soutient aussi l’atome. Récemment dans le Parisien/Aujourd’hui en France, il déclarait :
« Il n’y aura pas de solutions pour remplacer pétrole, charbon et gaz dans un futur proche. Il faut se préparer à des énergies moins faciles d’accès. D’un point de vue pratique, il n’y rien de mieux que l’or noir. Cela dit le nucléaire a l’avantage d’utiliser peu de mètres par kilowattheure. En revanche, on ne peut pas stocker l’électricité produite. Les nouvelles énergies renouvelables présentent les mêmes désavantages et en plus elles sont intermittentes ».

Les centrales nucléaires: nouvelles cibles de guerre

Les centrales nucléaires: nouvelles cibles de guerre

L’utilisation par Vladimir Poutine des centrales ukrainiennes comme moyen d’intimidation des Occidentaux met en lumière la faiblesse des conventions internationales qui protègent ces installations civiles.( Le Monde)

 

Vladimir Poutine a un art consommé pour jouer de l’effroi qu’inspire le nucléaire, civil et militaire. Le président russe a réitéré ses menaces d’emploi de l’arme atomique, mercredi 21 septembre, trois jours après une frappe de missiles à proximité des réacteurs de la centrale de Pivdennoukraïnsk (Sud). Il avait déjà fait de celle de Zaporijia, la plus puissante d’Europe (6 000 mégawatts), occupée dès le début de la guerre par son armée, un outil d’intimidation des Occidentaux. Pour la première fois depuis le développement à grande échelle des applications civiles de l’atome, dans les années 1950, des sites se retrouvent au cœur d’un conflit armé.

Un nouveau Tchernobyl est improbable, la cuve où se produit la réaction atomique étant mieux protégée ; mais la fonte du cœur est possible en cas de coupure prolongée de l’alimentation électrique et d’un arrêt des circuits de refroidissement. A Zaporijia, la situation a été qualifiée d’« intenable » par le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), le 6 septembre. Rafael Grossi réclame une « zone de protection » autour du site, jugeant que « quelque chose de vraiment, vraiment catastrophique pourrait se produire ». Sans succès jusqu’à présent. Qui peut décider une telle sanctuarisation, sinon le maître du Kremlin ?

Si les industriels, les opérateurs de centrales et les autorités de sûreté nucléaires coopèrent à travers le monde, il n’existe pas de gouvernance mondiale digne de ce nom. L’AIEA contrôle et fait des recommandations sans moyens de les imposer. Elle en réfère au Conseil de sécurité des Nations unies qui n’en a pas plus, puisque la Russie en est un des cinq membres permanents et y a droit de veto. « La sûreté nucléaire a fait énormément de progrès depuis les ­accidents de Tchernobyl et de Fukushima, a constaté M. Grossi, dans un entretien au Monde, en août. Mais, au milieu d’une guerre, elle n’est jamais absolue. » Personne ne s’était préparé à ce qu’une centrale « se retrouve au milieu d’une grande confrontation de type conventionnel ».

De longue date, les défenseurs du droit international humanitaire avaient pourtant prévu cette menace. La convention de Genève de 1949 sur la protection des civils, adaptée au fil des décennies, proscrit les agissements reprochés à Moscou. « Les barrages, les digues et les centrales nucléaires de production d’énergie électrique ne seront pas l’objet d’attaques, prévoit l’article 56 du protocole additionnel I de 1977même s’ils constituent des objectifs militaires, lorsqu’[elles] peuvent provoquer la libération de ces forces et, en conséquence, causer des pertes sévères dans les populations civiles. »

Quelle confidentialité concernant les monnaies numériques des banques centrales ?

Quelle confidentialité concernant les monnaies numériques des banques centrales ?

 

Les chercheurs Andrea Baronchelli, Hanna Halaburda et Alexander Teytelboym mettent en garde, dans une tribune au « Monde », contre les usages que les Etats qui développent des monnaies numériques de banque centrale pourraient faire des données de transaction.

 

Les monnaies numériques des banques centrales (central bank digital currency - CBDC) sont un phénomène récent, qui a fait son apparition dans des pays des Caraïbes. Les Bahamas ont, en octobre 2020, lancé la première CBDC au monde, le Sand Dollar. Depuis lors, sept pays des Caraïbes orientales et le Nigeria ont créé leur propre CBDC, 14 pays pilotent actuellement de tels projets et plus de 50 pays en sont au stade de la recherche développement.

Cette vague d’intérêt pour les CBDC s’explique tout d’abord par le fait qu’elles sont présentées comme un outil d’inclusion financière, permettant à un plus grand nombre de personnes d’accéder aux services bancaires, alors qu’elles en seraient autrement exclues. Deuxièmement, elles promettent de réduire les coûts de transaction et de diminuer les frais et frictions liés aux paiements numériques.

Troisièmement, à la suite de l’échec du lancement de la monnaie de Facebook, le Libra/Diem, les banques centrales se sont inquiétées de voir des acteurs privés émettre une monnaie mondiale sans contrôle politique (Andrea Baronchlli, Hanna Halaburda et Alexander Teytelboym, « Central bank digital currencies risk becoming a digital Leviathan », Nature Human Behaviour, n°6, 2022).

Cependant, l’adoption généralisée des CBDC comme substitut de l’argent liquide pourrait entraîner une explosion gigantesque du volume de données générées par les transactions quotidiennes. Et cela pose des risques fondamentaux pour les libertés civiles et la vie privée des individus. Étant donné la facilité avec laquelle un individu peut ouvrir un compte de paiement numérique et réduire les frais de transaction, il est concevable que 1,7 milliard de personnes opérant en dehors du système bancaire normal puissent être amenées à ce nouveau régime monétaire.

L’e-Naira nigérian propose un compte de niveau zéro pour les clients qui ne disposent pas d’un numéro d’assurance nationale vérifiable. Cependant, lorsque nous avons tenté d’ouvrir un compte e-Naira en février 2022, nous avons dû fournir des informations sur notre compte bancaire et nos données biométriques, au-delà de ce qui est exigé, et manifestement de façon moins sécurisée, pour un compte bancaire standard.

Ceux qui opèrent déjà dans le système bancaire seront séduits par les CBDC en raison des frais de transaction réduits. L’adoption pourrait être généralisée dans certains pays si une masse critique est atteinte. Les banques centrales amasseraient alors plus de données qu’elles n’en ont jamais recueillies. Cela créerait un processus sans friction permettant à l’État de surveiller systématiquement toutes les transactions, et d’accroître considérablement ses pouvoirs de surveillance.

Croissance ou inflation : le choix cornélien des banques centrales

Croissance ou inflation : le choix cornélien des banques centrales

 

 La Réserve fédérale américaine (Fed) avait déjà révisé trois fois ses taux à la hausse depuis janvier, passant de 0,25 à 1,75%, alors que la Bank of England (BoE) ou la Bank of Canada  enchaînent cinq hausses depuis mi-décembre dernier. Pour la BCE, une seconde hausse des taux décisive le 8 septembre… Pourquoi ce décalage apparent de l’Europe ? Par Amaury Goguel, professeur de finance en charge du master Financial Markets & Investments chez SKEMA Business School. (la Tribune)

 

La BCE apparaissait alors isolée, avec une très forte latence dans sa réponse. En effet, la BCE reconnait l’inflation en février et attend le 21 juillet pour la première hausse de taux (de 50 points de base) ! Ce qui s’est joué, c’est donc la première hausse des taux de la BCE depuis 11 ans et la fin des taux négatifs en Europe (même les taux de facilité de dépôts auprès de la BCE cessent d’être négatifs).

Ce qui devenait crucial pour la BCE, c’est sa crédibilité et sa capacité à agir vite. Le franchissement historique de la parité Euro Dollar dès le 11 juillet laissait aussi à penser que les marchés considéraient la BCE en retard sur le cycle économique. Rappelons également que l’Euro était passé début juillet sous la parité avec le franc suisse (une première depuis 2015).

L’affaiblissement de l’euro faisait porter un risque de carry trade sur la zone Euro (l’Euro devient monnaie d’emprunt, précipitant sa baisse de façon auto-entretenue car la monnaie devient de moins en moins chère à rembourser et les taux d’intérêts sont inférieurs à ceux des autres pays en avance de phase dans le cycle de hausse des taux).

A la décharge de la BCE, l’inflation en Europe était d’une nature tout autre de celle des Etats-Unis. Les économistes estiment que sur les 8% d’inflation européenne, la moitié au moins (autour de 4,6%) est une inflation énergétique et alimentaire dont la cause est un choc d’offre (donc hors de contrôle d’une banque centrale et de sa politique de taux).

Par différence avec les Etats-Unis, aucune surchauffe de l’économie n’est visible en Europe, ni au niveau de la demande ni au niveau de l’emploi… Aux Etats-Unis, la situation contrastait avec un déficit généralisé de travailleurs sur le marché du travail. Pour la première fois depuis 1950 aux Etats-Unis, le mois de juillet a vu 3% d’offres d’emploi supérieur comparé à la main d’œuvre disponible.

En réponse, le Congrès américain adopte l’inflation reduction Act le 7 aout, abattant toute une série de mesures pour réduire l’inflation en réduisant le déficit budgétaire, en abaissant les prix des médicaments sur ordonnance et en investissant dans la production d’énergie nationale tout en favorisant les solutions d’énergie propre.

De son côté, la BCE finie après un temps jugé très long (dénotant à nouveau de la lourdeur de sa gouvernance) d’un mécanisme de protection de la transmission monétaire (toujours au 21 juillet bien annoncé dès le mois de mai). Bien que ce nouveau mécanisme « anti-fragmentation » ait été adopté à l’unanimité des gouverneurs et soit complémentaire aux OMT (Opérations Monétaires sur Titres ) mis en place par Mario Draghi en 2012 (sans unanimité à l’époque !), les marchés restent dubitatifs trouvant ce mécanisme trop opaque. Le conseil des gouverneurs choisira les pays éligibles selon des critères assez stricts sur la gestion budgétaire notamment. Mais qu’est-ce qu’une faiblesse structurelle ? L’Italie pour des raisons d’instabilités politiques qui sont récurrentes… ? Rappelons que sur les 130 dernières années, il y a eu 160 gouvernements différents en Italie, le mandat de Mario Draghi faisant donc exception de par sa longévité…

Est-ce que cela justifie d’activer le mécanisme anti fragmentation…. ? Le spread italien était en juillet sur un plus haut depuis avril 2020 (2 ans), à 202 points de base… Hélas, ce spread continue toujours à augmenter, marquant un questionnement toujours vivace sur ce nouvel outil de la BCE.  La reconnaissance officielle par la BCE qu’une divergence excessive des spreads souverains est un facteur entravant la transmission efficiente de la politique monétaire demeure une avancée remarquable de cet été 2022.

Le discours très offensif de J. Powell fin Aout lors du meeting annuel des banquiers centraux à Jackson Hole rappelait que l’inflation ne s’est presque jamais tarie suite à des hausses ponctuelles des taux mais plutôt suite à un plateau durable de taux réhaussés. Ce message pourrait s’avérer plus politique qu’effectif.

De nombreux signaux suggèrent que le pic d’inflation est passé aux Etats-Unis (baisse significative des coûts logistiques, du Fret, etc.). Par ailleurs, les canaux de transmission de la politique monétaire conventionnelle mettent  traditionnellement entre 6 à 9 mois à se transmettre dans l’économie, ce qui permet en ce mois de septembre d’entrevoir les effets des hausses du printemps dernier aux Etats-Unis / Canada / Grande-Bretagne, etc.

Les chiffres d’Aout de l’emploi aux Etats-Unis (NFP) apparaissent désormais en demi -teinte. La récession ristque donc de se généraliser avec une consommation qui marque le pas, là où elle s’était avérée étonnamment solide pendant l’été américain. La contrainte budgétaire posée par l’inflation devient mordante. L’excès de demande étant la principale cause inflationniste aux Etats-Unis, l’inflation pourrait donc baisser plus vite que prévue et surtout plus vite qu’en Europe pour qui la pression tarifaire énergétique et alimentaire risque d’être durable en l’absence apaisement avec la Russie. En terme réel, la divergence inflationniste cette fois ci au détriment de l’Europe accentuera encore le différentiel de taux d’intérêt et la pression baissière sur l’euro-dollar, au détriment des importations européennes (et de la facture énergétique). Pour stabiliser le taux de change, il est clairement apparu que la politique monétaire traditionnelle ne suffit pas : la livre sterling reste plus faible que l’Euro en dépit d’une réaction plus forte et plus rapide de la Banque d’Angleterre ! La hausse des taux de la BCE sur la fin d’année 2022 sera donc une condition nécessaire mais hélas pas suffisante. La seconde hausse de la BCE en ce jeudi 8 septembre est donc décisive et incontournable.

 

La BCE a effectivement augmenter ses taux de trois quarts de point ce jeudi 8 septembre et d’autres pourraient suivre NDLR

 

Marchés : lâchés par les banques centrales ?

Marchés  : lâchés par les banques centrales  ? 

. Les marchés de taux et d’actions se retrouvent seuls, penauds, abandonnés par les Banques Centrales qui les portaient jusqu’alors à bout de bras. Sauve qui peut ? Par Karl Eychenne, stratégiste et économiste dans la Tribune .

Les mots de Lamartine sonnent terriblement juste à l’oreille de l’investisseur : « un seul être vous manque, et tout est dépeuplé ». L’être absent est la Banque Centrale qui a donc tiré le rideau. Elle a désormais d’autres chats à fouetter, lutter contre l’inflation par exemple. Depuis, les marchés sont hagards. Il faut dire que 40 ans de biberonnage monétaire, ça vous change un Homo economicus.

Il faut comprendre. Jadis, à l’impossible nul n’était tenu, sauf la Banque Centrale. Elle, qui sauva Willy en 2008 suite à la crise des Subprimes, puis en 2010 suite à la crise de la dette souveraine, et enfin en 2020 suite à la crise sanitaire. Le « Whatever it takes » de Mario Draghi, c’est elle qui a payé ; le « quoi qu’il en coûte » de Bruno Lemaire, c’est elle qui a payé.  Sans l’intervention de la Banque Centrale, quelle aurait été la suite de l’Histoire ? On ne saura jamais évidemment, mais on a une petite idée.

Cette ère monétaire enchantée fut étiquetée politique ultra-accommodante, pour dire qu’elle n’était pas seulement très accommodante. On aurait pu dire méta – accommodanteméga – accommodante, mais ultra c’était pas mal. En fait non… Même ultra c’était trop léger. Il fallait dire que la politique monétaire était devenue incommensurablement accommodante, pour mieux signifier qu’il n’existait pas de superlatif adéquat. Tout ceci occasionna évidemment une insoutenable dépendance des marchés financiers. Et là est le hic.

Que se passe t’il lorsque vous retirez une béquille, un mur porteur, ou carrément le plancher des vaches ? La chute. Que voyons – nous aujourd’hui sur les marchés alors que la Banque Centrale se retire ? La Chute.

Qu’il s’agisse des marchés des emprunts d’Etats, du crédit, des actions, des marchés plus exotiques (Bitcoin, primes de risques alternatives… ), tous sont désormais à vendre. Certes, si on regarde de plus près, il est possible de déceler quelque cohérence de l’investisseur dans sa stratégie de « sauve qui peut ». Par exemple, on remarque que l’investisseur vend surtout des valeurs de croissance (Biotech notamment), plus vulnérables aux tensions sur les taux d’intérêt, mais il vend quand même les autres valeurs…

La Banque Centrale était – elle à ce point devenue essentielle à la bonne tenue des marchés ? Non, elle était devenue bien plus que cela. La Banque Centrale était la mamelle des marchés, et son label qualité, garantissant à l’investisseur culbutos de toujours revenir à l’équilibre en cas de mouvement intempestif. On pouvait fermer les yeux et mettre les pieds n’importe où, la Banque Centrale transformait la direction choisie en bonne direction. Le mot risque n’avait plus sa place dans le Larousse. Les mauvaises notes ne comptaient plus, tout le monde était reçu.

Et puis voilà. Le choc inflationniste a dévoilé le pot aux roses de l’affaire. Effectivement, lorsque tout monte, on finit par s’imaginait que tout doit monter, parce que c’est dans la nature des marchés de monter… Les hausses ont des œillères, elles ne voient pas ce qui pourrait les faire baisser. Mais si vous enlevez l’ultime sparadrap, celui qui cachait la plaie sans la soigner vraiment, alors vous réalisez le rôle exubérant qu’a pu joué la politique monétaire dans la hausse des marchés au cours des dernières années.

Aujourd’hui, « c’est fini », dit – on.

La Banque Centrale est peut être magicienne, mais pas contorsionniste. Elle peut sortir des billets de son chapeau, faire pousser de la dette à l’infini, transformer un projet non rentable en rente perpétuelle. Mais elle ne peut pas tenir d’une main l’inflation et de l’autre les marchés. Elle ne peut pas monter ses taux directeurs pour lutter contre l’inflation et les baisser en même temps pour sauver les marchés. La Banque Centrale est paradoxale, pas antinomique : elle fracasse les dogmes économiques, pas les lois de la logique

Corrosion Nucléaire EDF : L’âge des centrales n’est pas en cause

Corrosion Nucléaire EDF : L’âge des centrales n’est pas en cause

On a découvert de minuscules fissures qui semblaient remettre en cause la totalité du parc que nucléaire ancien, au moment-même où l’exécutif lui demande de prolonger « le plus possible » son parc nucléaire.

 

En fait les défauts sont très localisé s.Découvertes à Civaux, Chooz et Penly, les anomalies en question ne devraient pas, a priori, concerner l’ensemble des installations. Les réacteurs de 900 MW, qui sont les plus anciens et les plus nombreux (32 réacteurs) semblent en effet « peu voire pas » concernés, a fait savoir mardi le président de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), Bernard Doroszczuk. Et qui pourraient même l’amputer de près de 14 milliards d’euros en 2022, selon les dernières estimations d’EDF. D’autant que leur découverte s’ajoute à un contexte pour le moins tourmenté, entre un énième retard de l’EPR de Flamanville, la mise à l’arrêt de la centrale de Fessenheim, l’impact du Grand Carénage et le report des contrôles à cause de la pandémie. De quoi faire chuter la production électrique du géant tricolore à un niveau historiquement bas, à l’heure où l’Hexagone subit de plein fouet la flambée des cours de l’énergie.

 

Les réacteurs nucléaires de 900 MW, qui sont les plus anciens et les plus nombreux en France, semblent « peu voire pas » affectés par le phénomène de corrosion identifié dans des réacteurs plus récents, a indiqué mardi le président de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Le phénomène pourrait ainsi être lié à des différences de conception des modèles, plutôt qu’à un vieillissement du parc.

Economie -Inflation : l’hypocrisie des banques centrales

Economie -Inflation : l’hypocrisie des banques centrales

 

Les banquiers centraux multiplient les effets de manche afin de justifier la lutte contre l’inflation. Sauf que les taux d’intérêt proposés ne collent pas au danger annoncé. Par Karl Eychenne, stratégiste et économiste.

En clair, les banquiers centraux communiquent beaucoup sur les perspectives de relèvement des taux d’intérêt pour réguler l’inflation mais en vérité utilisent  cette inflation pour amortir les dettes et les énormes générosités monétaires pendant la crise sanitaire. Ils ne souhaitent pas non plus casser la fragile croissance avec un arrêt brutal de la politique monétaire accommodante . Finalement la manière classique qui consiste à utiliser l’inflation pour amortir les excès de la planche à billets.Ou le transfert de l’amortissement de l’endettement sur le consommateur. Un consommateur qui va subir avec l’inflation une dévaluation de fait de son pouvoir d’achat de l’ordre de 5 % en 2022 en moyenne. NDLR 

« L’inflation risque de tout raser sur son passage, il faut agir vite et fort. »

Voilà un condensé de ce qui a pu être dit par les membres des banques centrales américaine (Fed) et européenne (BCE) au cours des dernières semaines. Agir vite et fort, mais pas trop vite quand même, précise Christine Lagarde dans son dernier discours. Globalement, on a quand même bien compris le message. Les banquiers centraux ourdissent des politiques monétaires plus restrictives.

Pourtant, quelque chose ne colle pas. Il y a un décalage étonnant entre les mots et les taux. Les mots employés pour parler du danger inflationniste ne se retrouvent pas dans les taux qui sont proposés pour juguler ce risque. En vérité, on est bien loin d’une politique monétaire qui deviendrait restrictive. Il conviendrait plutôt de parler de politique monétaire moins accommodante.

Le cas américain en est la plus parfaite illustration. Aujourd’hui, le taux d’intérêt directeur de la Fed s’établit dans une fourchette allant de 0,25 à 0,5%, alors que l’inflation est en orbite à 8,5%. Le coût de l’argent (taux) est donc bien inférieur au coût de la vie (inflation). On pourrait anticiper alors que la volonté de la Fed de lutter contre l’inflation se traduise par une remontée des taux significative. Oui, la hausse sera significative, de 0,5 à près de 2% fin 2022 si l’on en croit les anticipations. Mais ce coût de l’argent restera bien inférieur au coût de la vie qui devrait décélérer de 8,5% à près de 5%. Même à son acmé en 2023, le coût de l’argent ne parviendrait qu’à revenir au même niveau que l’inflation : 3%. Pas vraiment l’impression d’une politique qui se donne les moyens de lutter contre l’inflation galopante.

En vérité, la lecture devient plus troublante encore si l’on adopte une approche plus fine. En effet, les initiés ont pour habitude de consulter un éventail de règles de politiques monétaires proposées par la recherche académique. Ces règles leur permettent de calibrer un niveau adéquat de taux d’intérêt directeur en fonction des fondamentaux économiques, un niveau qu’ils confrontent alors au taux d’intérêt directeur en vigueur. Si le taux requis par la règle est supérieur au taux en vigueur, on dira alors que la politique monétaire est trop accommodante : la Fed devrait donc remonter ses taux. On peut même se projeter en comparant le taux prévu au taux requis en fonction de différents scénario économiques.

Le constat est sans appel. Sur 21 cas retenus (7 règles et 3 scénarios), 19 justifieraient un taux d’intérêt directeur supérieur aux niveaux actuels de 0,5% aujourd’hui même. A horizon 1 an, 17 cas sur 18 justifieraient un taux directeur supérieur au 2% qui sont prévus. Enfin à horizon 2 ans, 13 cas sur 14 justifieraient un taux directeur supérieur à 3%. Clairement, la politique monétaire n’est pas, ne deviendrait pas restrictive, si les taux prévus par les membres de la Fed ou les marchés sont ceux qui seront appliqués. La Fed restera très accommodante, certes un peu moins.

La BCE n’est pas en reste. Certes son niveau d’inflation est un peu en dessous de celui des Etats-Unis à 7,4%. Mais la BCE ne prévoit pas de remonter ses taux aussi fort et aussi vite que la Fed. Seule une hausse des taux de 0 à 0,25% serait envisagée par la majorité des membres d’ici la fin de l’année. On est bien loin des 2% de la Fed. On peut alors procéder au même type d’analyse que pour la Fed ci-dessus. Le résultat sera du même acabit : la BCE ne pratiquera pas de politique monétaire restrictive ni en 2022 ni en 2023, mais une politique légèrement moins accommodante.

Mais alors pourquoi une telle agressivité verbale des banquiers centraux, pour une politique monétaire tout juste moins accommodante ? La première explication qui vient à l’esprit, c’est qu’ils ne croient pas à ce qu’ils disent. Le risque inflationniste est survendu. Personne ne croit vraiment que cette inflation galopante, dopée par les confinements à répétition et le conflit Ukrainien, ne tisonne un jour les salaires. Personne ne croit vraiment aux effets de second tour sur l’ensemble des prix des biens et services. D’ailleurs, même les marchés obligataires n’y croient pas. Franchement, avec des taux d’intérêt à 10 ans à près de 3% aux Etats-Unis et 1% en Allemagne, alors que l’inflation est à 8,5 et 7,4%, peut – on parler de Krach obligataire ? La hausse des taux depuis le début de l’année est impressionnante, vive et rapide, sans nul doute. Mais on est plus proche de l’allegretto que de l’allegro. Certes, l’histoire n’est pas terminée.

Plus vraisemblablement, les banquiers centraux ne reconnaissent toujours pas le risque inflationniste. En leur for intérieur, ils restent convaincus que l’inflation va retomber comme un soufflet, et qu’il faut éviter à tout prix de pratiquer une politique monétaire restrictive. L’activité économique n’y résisterait pas, et les marchés n’y survivraient pas. Depuis 15 ans les crises successives (Subprime, dette souveraine, Covid) ont rendu la performance économique et financière bien trop dépendante d’une politique monétaire qui devint ultra – accommodante sans jamais motiver de tensions indésirables sur les prix. Un constat que l’on peut faire dans toutes les économies dites développées.

Convaincus que cette période fut marquée par le sceau de l’excellence en matière de politique monétaire, les banquier centraux se refusent de croire qu’elle peut se terminer aussi bêtement. Ils tentent alors de donner le change avec des mots plutôt qu’avec des taux. Ils exagèrent le verbe plutôt que le geste. En art aussi on connût ce genre de pratique au XVIe siècle: on appela cela le maniérisme. L’expression d’un courant qui cherchait sa voix après que les artistes phares de l’époque (XVIe siècle) eurent tutoyé la perfection. Plutôt que de se risquer à quitter l’ivresse du génie, on préféra seulement s’en éloigner un peu, en exagérant les traits, les figures, les motifs. Bref, de l’exubérance plutôt que de l’errance diagnostique.

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