Archive pour le Tag 'Centrafrique'

Page 2 sur 2

Sondage Centrafrique : les français lâchent Hollande

Sondage Centrafrique : les français lâchent Hollande

 

Moins  de la moitié des personnes interrogées approuvant désormais cette opération, selon un sondage IFOP pour Dimanche Ouest France. L’adhésion à l’opération Sangaris est ainsi passée de 51% à 44% en une semaine, un effritement « particulièrement rapide », selon l’institut. A titre de comparaison, les interventions en Libye et au Mali, qui avaient recueilli une adhésion initiale de 66 et 63%, n’avaient connu une chute de popularité qu’au bout de respectivement deux semaines et un mois et demi, relève l’IFOP.  Cette chute accélérée s’explique par un « effet de lassitude » face à la multiplication des opérations à l’étranger, par des buts de guerre peu évidents et par une réticence à engager de nouveaux moyens financiers en période de crise, avance l’institut. Le soutien à l’opération Sangaris, engagée le 5 décembre, reste toutefois majoritaire chez les sympathisants de gauche (61%), mais seuls 14% d’entre eux s’en disent « tout à fait favorable ». A droite, l’intervention est rejetée par 65% des sympathisants UMP et par 77% des proches du FN.

Sondage Centrafrique: l’enlisement pour 72% des français

Sondage Centrafrique: l’enlisement  pour 72% des français

Les sondages pour Hollande ne sont pas encore catastrophiques concernant la Centrafrique. Il en est toujours ainsi au début des conflits mais progressivement avec l’enlisement la tendance au pessimisme l’emporte (les américains en ont faiat l’expérience en Irak et en Afghanistan). Or précisément l’enlisement est à peu près certain tellement la situation est complexe sans parler du sentiment anti-français très inquiétant chez les centrafricains musulmans. En Centrafrique la France est désespérément seule (10 militaires en moyenne sur un territoire équivalent à un département français ! , plus des troupes africaines mais mal formées, mal équipées et peu motivées !). Pas de stratégie claire et toujours pas la moindre aide opérationnelle envisagée ni par l’Europe, ni par les autres grandes puissances.  Hollande pourrait payer très cher sa précipitation  intervenir seul et ce pari fou pour tenter de sauver sa présidence. Précisément 50% des Français font encore confiance au président de la République pour mener l’intervention en Centrafrique (12% tout à fait confiance et 38% plutôt confiance) contre 48% qui ne lui accordent pas un tel crédit (22% pas du tout, 26% plutôt pas). 2% ne se prononcent pas.  A titre de comparaison, pour l’intervention au Mali en janvier 2013, les Français le créditaient de 60% d’opinion confiante contre 39% de défiance.   »Outre son impopularité actuelle, cette faible confiance s’explique sans doute aussi parce que le réflexe habituel de cohésion nationale est ici totalement absent alors qu’il s’observe presque toujours une fois le pays engagé militairement « , estime le directeur général adjoint de BVA, Gaël Sliman.  Pour preuve le clivage fort qui s’exprime: les sympathisants de gauche sont 80% à lui accorder leur confiance (17% pas confiants) contre seulement 25% des sympathisants de droite (74% pas confiants).  Pour M. Sliman, cette faible confiance « tient probablement à la totale défiance des Français quant à la durée de l’opération ».  Ainsi, seuls 25% pensent que cette opération militaire sera bien terminée d’ici 6 à 9 mois comme l’a dit le Premier ministre Jean-Marc Ayrault contre 72% qui pensent que cela durera « beaucoup plus longtemps » (3% se ne prononcent pas).  De même que pour la question précédente, le clivage politique est très prononcé: la défiance sur la durée d’engagement est plus grande chez les sympathisants de droite (88% ne croient pas à la durée initialement prévue) mais elle est aussi majoritaire chez les sympathisants de gauche (52% contre 44%).  Le sondage montre, selon l’analyse de M. Sliman, qu’ »à moyen terme » la Centrafrique pourrait devenir « une épée de Damoclès » car « les Français ne pardonneraient sans doute pas » à François Hollande « un enlisement qu’ils pronostiquent déjà ».

 

Centrafrique: une Europe lamentable

Centrafrique:  une Europe lamentable

 

Après l’affaire du mali, maintenant de la Centrafrique,  l’Europe apparait comme elle est : lamentable. Certes Hollande a précipité le mouvement de manière un peu irresponsable ( pour faire remonter sa popularité)  mais l’Europe une nouvelle fois se révèle un pseudo union cantonnée essentiellement dans la bureaucratie et le business. La seule philosophie, c’est le libre échange des biens. Rien sur le plan économique, rien sur l’emploi, rien sur le plan monétaire, sur le plan militaire, encore mois sur le plan humanitaire. Il ne faudra pas s’étonner su en France l’euroscepticisme triomphe en France (mais pas seulement)  lors des prochaines élections européennes. La vision anglo-saxonne a triomphé et l’Europe se réduit à celle des marchands. Même la question du détachement des travailleurs n’a pu être réglée, seulement un mauvais compromis qui ne changera rien ; Pour l’harmonisation sociale- même étalée dans le temps – il faudra attendre. Dans le même temps, on ne cesse d’élargir cet espace européen avec des pays de plus en plus hétéroclites sans vision, sans projet, sans stratégie cohérentes. L’Europe politique, elle aussi , est  transparente et les grandes questions se négocient encore uniquement entre les grandes puissances (Etats-Unis, Russie, Chine notamment). Exemple sur l’Iran ou encore la Syrie. L’Europe est pourtant nécessaire vitale même pour des pays (comme la France)  renvoyés en bas du classement mondial sur tous les plans mais pas cette Europe là qui privilège en faiat les seuls intérêts financiers de grands groupes au mépris de toute autre considération.

Centrafrique ; la France désespérément seule dans le bourbier

Centrafrique ; la France désespérément seule dans le bourbier

 

 

On ne voit plus les groupes armés mais ils sont toujours présents et se cachent. Selon l’état-major français, il reste entre « 3.000 à 8.000 membres de groupes armés » dans Bangui. « La grande majorité des groupes armés qui faisait régner la terreur » dans la ville a rejoint les casernes qui leur étaient assignées.  Sur le plan humanitaire, la situation était jugée alarmante par des ONG présentes à Bangui et en province alors que le flot des Centrafricains fuyant les violences grossit. Selon des agences de l’ONU, on compte plus de 100.000 déplacés rien que dans Bangui sur environ 800.000 habitants.  Massés aux abords de l’aéroport pour se placer sous la protection de l’armée française, ils étaient au moins 45.000 jeudi matin, selon des sources humanitaires sur place. Quelques tentes y ont été dressées, certains ont fabriqué des abris avec des sacs en plastique, mais la plupart demeuraient à la belle étoile.   »On n’a pas à manger, on n’a pas d’abri, pas d’école, pas d’avenir », témoignait Jefferson, venus avec 11 enfants du quartier de Boy-Rabe.   »On cherche un refuge, mais il n’y a pas d’eau, pas de nourriture », ajoutait un autre, venu du quartier voisin de Boeing, où la population était terrorisée par les exactions des ex-rebelles de la Séléka.  Au PK-5, d’autres déplacés ont cherché refuge chez des parents, fuyant les pillages et les tueries qui ont fait au moins 400 morts la semaine dernière.  Aux abords de l’aéroport, où les organisations humanitaires considèrent la situation comme la plus alarmante, avec de possibles risques d’épidémies, Médecins sans Frontières (MSF) a monté une clinique mobile, qui assure 200 à 300 consultations par jour.  Mais il y a seulement deux points d’eau, installés par la Croix-Rouge, pour tous les déplacés. Et depuis une semaine, les agences d’aide des Nations unies n’ont procédé à aucune distribution de nourriture, déplore sous couvert d’anonymat un responsable humanitaire.  MSF, qui appelle à un « changement urgent et radical de la réponse humanitaire des Nations unies » à la hauteur de la crise actuelle, a adressé jeudi une lettre ouverte à la secrétaire générale adjointe de l’ONU chargée des affaires humanitaires Valérie Amos.   »Malgré ses efforts importants, MSF -et les rares ONG présentes- ne peuvent pas couvrir tous les besoins », insiste Bart Janssens, directeur des opérations de l’ONG.   »Les agences des Nations Unies doivent maintenant apporter une réponse solide et concrète », ajoute M. Janssens.  La situation est aussi très grave à l’intérieur du pays, comme à Bossangoa, ville du nord-ouest où, depuis deux mois, 40.000 chrétiens fuyant des exactions se sont rassemblés autour de l’archevêché « entassés sur seulement 4 hectares », explique Action contre la faim (ACF) dans un communiqué.  Ailleurs dans la ville, les violences de la semaine dernière ont entrainé le quadruplement des réfugiés musulmans, passés de 1.600 à près de 7.000.   »Il y a beaucoup trop de pression sur un si petit espace », se plaint Alexis Ottenwalter, un responsable d’ACF à Bossangoa.  Signe toutefois d’un relatif retour à la normale, Air France a annoncé qu’elle reprenait jeudi son vol hebdomadaire vers Bangui, annulé mardi.  Et une semaine après le feu vert de l’ONU à l’opération de la France, officiellement en appui à la force africaine (Misca) déjà présente en Centrafrique, de premiers renforts de pays du continent arrivaient.  Une cinquantaine de soldats burundais ont quitté Bujumbura pour préparer le déploiement d’un contingent de 850 hommes. Ils vont rejoindre les plus de 3.000 soldats africains déjà présents et qui doivent à terme totaliser 6.000 hommes et prendre la relève des Français… mais sans doute pas avant des années.  

 

Centrafrique: Hollande va-t-en guerre pour sauver sa présidence

Centrafrique: Hollande va-t-en guerre pour sauver sa présidence

 

 

Inutile de chercher longtemps l’explication de  la précipitation de Hollande à intervenir en Centrafrique, elle  est essentiellement destinée à sauver sa présidence. Complètement discrédité à l’intérieur, Hollande multiplie les initiatives guerrières (Mali, Iran, Syrie, Centrafrique). Certes une intervention en Centrafrique était nécessaire humanitairement  mais une intervention préparée et surtout soutenue par d’autres en particulier l’Europe ; en fait Hollande a mis l’Europe devant le faiat accompli, en arrachant une motion de l’ONU et en décidant 3 heures après le vote d’intervenir immédiatement. Or la France se retrouve désespérément seule pour affronter violences et crise humanitaire. Environ 1500 hommes ( plus le soutien d’un force africaine sous-équipée, sous entrainée et peu motivée) sur un territoire une fois et demi grand comme la France pour combattre les affrontements religieux , ethniques , le banditisme et faire face à une situation humanitaire dramatique. Une opération précipitée, trop vite engagée et sans réelle stratégie. Il faudra des années pour remettre ce pays d’aplomb, d’abord rétablir la paix, réorganiser complètement l’Etat, mettre en place une administration, organiser des élections, relancer l’économie etc. En fait la Centrafrique, si la France demeure seule,  risque de devenir un véritable bourbier pour notre pays ; tout cela pour sauver la cote de popularité d’un président qui ne sait plus quoi faire à l’intérieur pour stopper le déclin du pays. Une attitude finalemenet assez pitoyable  qui contrairement au Mali (où la situation est notoirement moins complexe) ne fait pas illusion pudique 64% condamne cette intervention, en tout cas dans ces conditions.

Centrafrique: « l’affaire de quelques mois », un mensonge !

Centrafrique: « l’affaire de quelques mois », un mensonge !

 

 

Ou Ayrault et Hollande sont complémentent incompétents ou ils ne cessent de mentir  (sans doute les deux); Affirmer que l’affaire de Centrafrique ne durera que quelques mois est une ineptie aux dires de tous les spécialistes. Il faudra des années, d’abord pour installer la paix, ensuite, restaurer un Etat, une administration ,  créer un état civil, organiser des éjections. Dans un pays comme la Côte d’ivoire, pourtant pays très avancé par rapport à la Centrafrique cela a exigé des années. Preuve aussi du mensonge, au Mali l’intervention devait aussi être limitée à 6 mois, la France y est encore et pour longtemps. L’intervention en Centrafrique était certes nécessaire mais inutile de cacher que c’est aussi un coup politique pour sortir Hollande de son impopularité. Bref le coup du Mali. Cette fois cela ne passe pas pour deux tiers des français. Le risque c’est évidemment l’enlisement d’autant qu’Ayrault vient juste de découvrir qu’il n’existait pas de politique commune européenne ; Mieux vaut tard que jamais. L’intervention d’Ayrault au parlement constitue de ce point de vue un florilège de banalités, de naïveté et aussi d’incompétence.   »Le président de la République l’a dit très clairement: notre intervention sera rapide, elle n’a pas vocation à durer », a ajouté le Premier ministre, lors du débat sans vote au Parlement sur l’opération française en Centrafrique.   »Le désengagement de nos forces commencera dès que la situation le permettra, en fonction de l’évolution sur le terrain et de la montée en puissance des capacités opérationnelles des forces africaines », a expliqué le chef du gouvernement, pour qui « ce doit être l’affaire de quelques mois ».   »Pour la France, l’inaction n’était pas une option », a aussi expliqué M. Ayrault, ajoutant: « Attendre, c’était prendre le risque d’un désastre. » « Attendre, c’était nous exposer au risque d’une intervention ultérieure, beaucoup plus coûteuse et difficile », a-t-il ajouté.  Au cinquième jour de l’opération Sangaris, le Premier ministre a rappelé les objectifs de l’intervention.   »Premièrement, rétablir la sécurité en République centrafricaine, enrayer la spirale d’exactions et la dérive confessionnelle, et permettre le retour des organisations humanitaires ainsi que le déploiement des structures étatiques de base », a détaillé M. Ayrault.  L’intervention des 1.600 soldats français doit aussi « favoriser la montée en puissance rapide de la Misca (la force panafricaine présente en Centrafrique, ndlr) et permettre son plein déploiement opérationnel », a poursuivi M. Ayrault.   »La Misca doit en effet être en mesure d’assurer le contrôle de la situation sécuritaire, de désarmer les milices et de faciliter la transition politique », a-t-il dit.

 

Centrafrique: la France seule pourquoi ?

Centrafrique: la France seule pourquoi ?

 

 

La France est seule d’abord parce que l’intervention a été précipitée  sans vraiment de préparation diplomatique ; Une raison à cela la France veut garder son leadership politique en Afrique et Hollande a besoin de montrer ses muscles à l’extérieur car à l’intérieur il est discrédité. C’est le coup du Mali recommencé ; seconde raison, l’Europe se désintéresse de la politique étrangère notamment  d’une zone désormais le terrain privilégié des chinois qui pillent les ressources en toute discrétion. L’Europe ne veut jouer aucun rôle politique, aucun rôle militaire, aucun rôle humanitaire. L’Europe doit demeurer une simple zone de libre échange, un territoire de business, c’est l’Europe voulue par les anglo-saxons qui a triomphé. Il n’ya pas d’Europe politique (ni Merkel, ni Cameron n’en veulent), la France, elle en voudrait bien mais elle n’est même pas capable de respecter les engagements déjà pris. La philosophie : laisser les forces de marché agir. Alors l’Afrique et ses rivalités religieuse ou tribales, c’est vraiment loin des préoccupations de Bruxelles même lorsque des milliers de vie sont en danger. « Les Européens sont toujours dans l’option zéro mort, zéro risque politique », relève avec amertume un responsable de la Défense. L’Europe de la Défense n’en est toujours qu’à un état embryonnaire.  Or, intervenir seul pose à Paris un double problème : financier, à un moment où le pays doit tailler dans son système de défense; politique, car la France risque d’être accusée d’ingérence dans l’une de ses anciennes colonies.  Londres a bien proposé une « aide logistique limitée », après le vote de la résolution de l’ONU autorisant l’opération militaire française en RCA. Pour la Grande-Bretagne en revanche, « envoyer des troupes britanniques n’est pas (une option) sur la table ».  Le président de la Commission européenne, Manuel Barroso a annoncé de son côté vendredi que l’Union européenne allait dégager 50 millions d’euros pour la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca). Les Américains ont déjà débloqué 40 millions de dollars (30 millions d’euros) et une conférence des donateurs devrait se tenir début janvier à Paris. La Russie est également disposée à mettre des avions à disposition.  Comme au Mali, les 1.200 soldats français déployés en RCA devront épauler seuls les 3.000 africains de Misca, chargés à terme d’assurer eux-mêmes la stabilité du pays sous mandat de l’ONU. Et « la France est là pour un moment court », a répété vendredi sur RFI le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, qui avait évoqué précédemment une période de six mois.  Au-delà du drame humanitaire en cours en RCA, c’est la stabilité de l’ensemble de l’Afrique centrale et ses répercussions en Europe qui se jouent en Centrafrique.  Les affrontements confessionnels entre musulmans et chrétiens se sont multipliés ces derniers mois dans un pays traditionnellement épargné par les conflits confessionnels. Et le pays, en proie à l’anarchie, risque, comme le Mali avant lui, de devenir le refuge des groupuscules rebelles et des bandes armées venues du Tchad, d’Ouganda ou du Soudan.   »L’implosion en cours commence à affecter le Sud-Soudan, alors que Khartoum n’a toujours pas digéré l’indépendance de ce pays et pourrait avoir intérêt à soutenir la Séléka (les ex-rebelles ayant pris le pouvoir à Bangui). Si la Centrafrique est totalement instable, alors la République démocratique du Congo le sera aussi, le Sud-Soudan et le Cameroun seront affectés », constate l’expert sud-africain Helmoed Heitman, du Comité sud-africain de supervision de la Défense.  Au Mali, l’engagement européen s’est surtout fait autour de la mission EUTM (EU Training Mission) de formation de l’armée malienne, à laquelle participent des soldats de 23 pays.  Après l’opération militaire en Centrafrique, la question de la reconstruction d’une armée ou d’une force de sécurité centrafricaine se posera inévitablement pour stabiliser le pays.   »Pourquoi pas demain une opération EUTM RCA ? », s’interroge le général français François Lecointre, ancien chef d’EUTM Mali. Une mission de formation, sans action de combat, fait partie, selon lui, « du degré d’acceptabilité de nos partenaires européens ».

 

12



L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol