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Sondage culture- la moitié des 16 24 ans ignorent ce que représente la date de 1789

Sondage culture- la moitié des 16 24 ans ignorent ce que représente la date de 1789


Après les maths et le français, les jeunes Français ont-ils aussi des difficultés en histoire? Un sondage OpinionWay paru ce dimanche 7 janvier dans La Tribune Dimanche, questionne des jeunes âgés de 16 à 24 ans sur leur connaissance des grands événements historiques. Leur rapport à l’information et leur compréhension de la laïcité sont également évalués.

Les résultats révèlent d’importantes lacunes. Près de la moitié (46%) des sondés ne sait pas par exemple que la Révolution française a eu lieu en 1789, quand près de sept jeunes sur dix (69%) sont incapables de situer quand les femmes ont obtenu le droit de vote en France (1944).

Même chose pour les questions historiques qui concernent l’histoire européenne. Six jeunes sur dix (60%) ne savent pas dater la chute du mur de Berlin en 1989 et 63% ignorent qu’Hitler est parvenu au pouvoir en Allemagne en 1933.

Parmi les questions posées aux sondés, la Shoah occupe une large place. Si plus de six jeunes sur dix (63%) affirment savoir de quoi il s’agit, près d’un sur cinq (17%) dit connaître le terme sans en savoir beaucoup plus et quasiment un sondé sur cinq encore (18%) dit n’en avoir jamais entendu parler.

Antisémitisme: le témoignage de Claire, rescapée de la Shoah âgée de 91 ans
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Si une très large majorité (85%) dit savoir ce qu’étaient les chambres à gaz, utilisées par l’Allemagne nazie pour exterminer les juifs pendant la Seconde guerre mondiale, et que 61% disent connaître le statut des juifs en 1940, seulement 39% savent ce qu’est la rafle du Vél’ d’Hiv, plus grande arrestation massive de juifs réalisée en France pendant la Seconde guerre mondiale.

Sur le régime de Vichy, un certain flou semble régner. 43% des jeunes disent que l’État français a joué un rôle actif dans l’extermination des juifs, quand quasiment la même proportion (41%) assure à l’inverse qu’il n’a agi qu’en exécutant des ordres venus des nazis.

Interrogés également sur la laïcité et la place de la religion dans la société, jusqu’à 45% des sondés avancent que les juifs sont davantage protégés par les autorités que les musulmans et 41% estiment que la laïcité sert avant tout à discriminer les musulmans en France.

Un jeune sur deux soutient cependant le droit à la critique des musulmans (à 52%), des catholiques (52% aussi) et des juifs (50%) au nom de la liberté d’expression.

« Est-ce qu’il est possible d’enseigner l’antisémitisme à des jeunes qui ne savent pas ce qu’est la Shoah, qui ne comprennent pas la spécificité de ce fait historique? », déplore la politologue Chloé Morin qui a commandé cette étude.

De façon plus générale, le sondage s’interroge sur le rapport à l’information des 16-24 ans et révèle le grand écart qui les sépare de leurs aînés. Quand ces derniers s’appuyaient sur les médias papier, télévisés ou radio, près de la moitié (45%) des jeunes choisissent les réseaux sociaux en premier pour s’informer.

Ce qui sépare vraiment l’humain de l’animal ?

Ce qui sépare vraiment l’humain de l’animal ?


En ces temps de crise de la biodiversité et de questionnements sur le vivant, la vieille question de la dualité homme-animal est, semble-t-il, toujours d’actualité. Même si le « vraiment » de la question laisse entendre qu’au fond la séparation n’est pas si profonde. Sur le plan de la biologie, de la zoologie même devrait-on préciser, le paradoxe a été levé depuis longtemps. L’homme est un animal. Il ne peut donc se séparer de lui-même. La question n’est donc plus de nature scientifique, mais philosophique et sociologique. Il reste que pour la plupart d’entre nous la réponse scientifique importe peu tant les termes sont connotés. Affirmer que l’homme est un animal a peu de poids. L’affirmation serait-elle admise que la question deviendrait : qu’est-ce qui distingue l’humain des autres animaux ?

par Pascal Tassy
Professeur, paléontologue, paléomammalogie, Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) dans The Conversation

Depuis des siècles les caractéristiques biologiques de l’humanité ont toutes été intégrées dans le panorama des traits des êtres vivants en général et des animaux en particulier. Et pourtant l’homme s’est quasiment toujours singularisé par rapport au reste du monde vivant. Toute une tradition de réflexion philosophique et spirituelle s’oppose à la vision unitaire de la science biologique.

C’est là le grand problème que Linné au 1VIIIe siècle a cru résoudre définitivement. Dans son Systema Naturae dont la 10e édition datant de 1758 est considérée comme le point de départ de la nomenclature zoologique moderne, l’homme, genre Homo, est classé, parmi les animaux, dans l’ordre des Primates – les « premiers », noblesse oblige –, mais en compagnie de trois autres genres : Simia (les singes), Lemur (les lémuriens incluant, pour Linné, le galéopithèque, un petit mammifère arboricole planeur d’Indonésie) et Vespertilio (les chauves-souris).

Ce choix est significatif et fait de Linné un pionnier qui, d’une certaine manière, dépassa les concepts de la majorité de ses successeurs du 1IXe siècle. De fait en 1910, une fois la biologie devenue évolutionniste, l’anatomiste William K. Gregory nomma Archonta un groupe réunissant les primates (singes, lémuriens, homme), les chauves-souris (ordre des chiroptères), le galéopithèque (ordre des dermoptères) à quoi s’ajoutent des mammifères insectivores inconnus de Linné, les toupayes (mammifères arboricoles d’Asie).

L’homme était non seulement un membre des Primates, mais aussi un membre des Mammalia (tous ces termes sont dus à Carl Von Linné). On peut remonter la hiérarchie classificatoire est inclure l’homme dans les amniotes, dans les vertébrés, dans les animaux. Les animaux c’est-à-dire dans les classifications le règne des Animalia, aujourd’hui appelé Metazoa (mot qui signifie la totalité des animaux) – les deux termes sont synonymes.

Le terme de Metazoa à la sonorité incontestablement scientifique ne heurte aucune oreille. Dire que l’homme est un métazoaire ne choque personne. Dire qu’il est un métazoaire parce qu’il est pluricellulaire et possède une protéine qui structure le lien entre les cellules – le collagène – est affaire de spécialistes et empêche invariablement toute percée philosophique. Aucune sensibilité là-dedans. Un animal, c’est autre chose, n’est-ce pas ?

Les successeurs de Linné ont voulu placer l’humain hors du règne animal
Linné à sa manière a été un révolutionnaire. Ses successeurs se sont attachés à défaire le regroupement des Primates. Le naturaliste français Armand de Quatrefages classa en 1861 l’homme seul dans le « règne humain », caractérisé par « l’âme humaine » reprenant une suggestion émise plus de quarante ans auparavant par l’agronome lamarckien Charles-Hélion de Barbançois : classer l’homme dans un règne à part, le « règne moral ».

Quatrefages s’attacha autant à réfléchir à l’unité de l’espèce humaine qu’à analyser la singularité de ses composantes. Pour Quatrefage, en savant positiviste, c’est-à-dire qui s’en tient aux faits, la notion de Règne (la plus haute des catégories de la classification) s’impose à l’esprit humain : les caractères qui définissent l’homme sont évidents et ne sont liés à aucune hypothèse ou théorie.

L’âme humaine, différente de l’âme animale serait un pur fait d’observation. Auparavant, l’anatomiste allemand Johann Friedrich Blumenbach et l’anatomiste français Georges Cuvier opposèrent l’homme seul (ordre des Bimana) aux autres primates (ordre des Quadrumana). Le naturaliste allemand J. C. Illiger avait classé l’homme seul (seul à être debout) dans les Erecta, tandis que l’anatomiste britannique Richard Owen, adversaire résolu du darwinisme, en fit le seul représentant des Archencephala, introduction notable du cerveau comme spécificité humaine.

On peut remarquer toutefois qu’à l’exception de Quatrefages, tous les autres auteurs cités subordonnent l’espèce humaine au règne animal et à la classe des mammifères. On saisit bien la difficulté de ces anatomistes distingués qui, bien conscients des caractères morphologiques et physiologiques qui tout en intégrant parfaitement l’homme dans les mammifères, étaient tentés irrépressiblement, aussi en tant que croyants, de l’opposer au reste de la création.

L’anatomiste, celui qui décide, c’est bien l’homme, Homo sapiens (« l’homme sage » que Linné n’a pas nommé comme tel par hasard). On aura donc compris que ces affirmations taxinomiques ont pour objet de placer l’Homo sapiens à part, en fonction de traits qui lui sont propres, du psychisme à la bipédie, et non d’identifier une séquence de caractères partagés par l’homme et différents animaux.

Que l’homme soit opposé au reste du règne animal ou bien à son plus proche parent animal revient au même. Un évolutionniste tel que Julian Huxley prit en 1957 l’exemple de la classification de l’homme pour illustrer sa conception du « grade évolutif ». L’activité intellectuelle de l’homme est telle qu’elle lui suffit pour concevoir une niche écologique sans précédent. Le cerveau humain situerait l’homme, seul, au niveau de la plus haute des catégories, le règne : le règne des Psychozoa.

On le sait, le plus proche parent vivant de l’homme (Homo) est le chimpanzé (Pan). Dans les années 1960, les premières classifications incluant les deux genres dans la famille des Hominidae firent scandale. Le tableau de famille était dégradé, gâché, détruit.

La biologie moléculaire nous dit que l’homme et les chimpanzés sont presque identiques génétiquement parlant. Mais c’est en pure perte : on reconnaît aisément un homme d’un chimpanzé. On devrait dire : on reconnaît aisément les deux animaux. La baleine bleue et la musaraigne aussi sont des animaux, et même des mammifères, certes bien distincts. Leurs différences sont infiniment plus grandes que celles qui séparent l’homme et le chimpanzé, mais elles ne sont pas importantes à nos yeux d’hommes sages. Philosophiquement parlant, ce ne sont pas elles qui nous concernent. L’anthropocentrisme est patent. En fait, après des centaines de millions d’années d’évolution animale, la lignée humaine est celle des chimpanzés se sont séparées il y a 7 millions d’années environ.

Sept millions d’années d’évolution : voilà qui est responsable de l’existence des humains et des chimpanzés à la surface de la planète. Et rien d’autre.

L’homme est pétri de caractères animaux depuis le liquide amniotique dans lequel baigne l’embryon rappelant les origines aquatiques des animaux jusqu’à l’éminence mentonnière qui fait saillie à l’avant de la mâchoire inférieure (la grande invention ostéologique des humains !) en passant par tous les traits de vertébrés, de tétrapodes, de mammifères et de primates. L’homme n’est qu’un animal comme les autres et différent de tous les autres comme le sont toutes les espèces animales les unes des autres.

Peut-on se contenter d’une telle affirmation ? Les mots du quotidien sont lourds de sens et de contresens. Le verbe persiste, tenace. Malgré l’idéologie et la perte des repères scientifiques, on n’aura pas la mauvaise grâce de s’en plaindre puisque le verbe, après tout, est l’une des caractéristiques d’Homo sapiens, au moins dans la nature actuelle.

Immigration : du bricolage vite fait ce lundi

Immigration : du bricolage vite fait ce lundi

Il est probable qu’on va enregistrer ce lundi un accord entre le gouvernement et les républicains sur un texte très bricolé qui aura encore perdu une grande partie de son objectif en renforçant les contradictions. L’opinion publique pousse pour un accord mais reste à savoir si elle sera aussi enthousiaste vis-à-vis d’un contenu très édulcoré.

La Situation est délicate pour Macron après la claque politique reçue suite au rejet de la proposition de loi du gouvernement par l’Assemblée nationale. D’une certaine manière, il s’agit de mettre en contradiction les républicains du Sénat avec les républicains de l’Assemblée nationale. Le chef de l’État et le gouvernement ont donc choisi de prendre le texte adopté par le Sénat comme base de départ puisqu’il avait évidemment le soutien des sénateurs républicains. Dans le cadre d’une commission mixte paritaire qui réunit sénateurs et députés, on va donc partir du texte en position délicate si les députés décident de voter contre le texte de leurs collègues du Sénat.

La manœuvre est délicate mais peut réussir. En effet l’opposition des républicains à l’Assemblée nationale s’explique surtout pour des motifs politiciens. Sur le fond, il n’y a guère de divergences avec le gouvernement. Mais les républicains veulent trouver une occasion d’importance comme celle du débat sur l’immigration pour bien montrer leurs différences avec la majorité de Macron et préserver ainsi leurs chances pour les prochaines élections à commencer par les européennes. Tout cela relève d’un calcul politique subtil que l’opinion n’est pas forcément en mesure d’apprécier.

Pour emporter l’adhésion maintenant de tous les républicains, le gouvernement sera bien contraint de durcir encore son texte d’autant que cela est souhaité par l’opinion.

Le président de la république voudrait que l’affaire soit bouclée pour la fin de l’année mais les délais paraissent assez difficiles à tenir est la question risquent d’enjamber les fêtes de fin d’année.

Enseignement– «L’immigration, ce tabou dans l’effondrement du niveau scolaire en France»

Enseignement– «L’immigration, ce tabou dans l’effondrement du niveau scolaire en France»

Alors que la France connaît un effondrement historique dans le rapport Pisa, le lien entre immigration et crise de l’école n’est jamais interrogé, remarque l’essayiste et enseignant Joachim Le Floch-Imad, qui montre, chiffres à l’appui, combien ce phénomène aggrave les difficultés de l’Éducation nationale.


Proche de Jean-Pierre Chevènement, Joachim Le Floch-Imad est professeur de culture générale dans le supérieur et essayiste. Il vient de publier « Tolstoï. Une vie philosophique » (Éditions du Cerf, 2023).

En 1989, dans Le niveau monte, Christian Baudelot et Roger Establet se proposaient de « réfuter une vieille idée concernant la prétendue décadence de notre école ». Le déclin éducatif de la France y était jugé absurde et la notion de niveau impossible à définir. Pendant des décennies, cette culture du déni a caractérisé l’essentiel des discours au sein de l’Éducation nationale. La publication des évaluations communes à l’ensemble des collèges comme l’effondrement historique de notre pays dans le classement Pisa publié cette semaine ont depuis contribué à faire céder un certain nombre de digues. Et l’actuel ministre n’a désormais plus d’autre choix que d’en appeler à « un choc des savoirs » et à des mesures ambitieuses pour « élever le niveau de l’école » et « redonner de l’autorité…

Société- «L’immigration, ce tabou dans l’effondrement du niveau scolaire en France»

Société- «L’immigration, ce tabou dans l’effondrement du niveau scolaire en France»

Alors que la France connaît un effondrement historique dans le rapport Pisa, le lien entre immigration et crise de l’école n’est jamais interrogé, remarque l’essayiste et enseignant Joachim Le Floch-Imad, qui montre, chiffres à l’appui, combien ce phénomène aggrave les difficultés de l’Éducation nationale.


Proche de Jean-Pierre Chevènement, Joachim Le Floch-Imad est professeur de culture générale dans le supérieur et essayiste. Il vient de publier « Tolstoï. Une vie philosophique » (Éditions du Cerf, 2023).

En 1989, dans Le niveau monte, Christian Baudelot et Roger Establet se proposaient de « réfuter une vieille idée concernant la prétendue décadence de notre école ». Le déclin éducatif de la France y était jugé absurde et la notion de niveau impossible à définir. Pendant des décennies, cette culture du déni a caractérisé l’essentiel des discours au sein de l’Éducation nationale. La publication des évaluations communes à l’ensemble des collèges comme l’effondrement historique de notre pays dans le classement Pisa publié cette semaine ont depuis contribué à faire céder un certain nombre de digues. Et l’actuel ministre n’a désormais plus d’autre choix que d’en appeler à « un choc des savoirs » et à des mesures ambitieuses pour « élever le niveau de l’école » et « redonner de l’autorité…

«L’immigration, ce tabou dans l’effondrement du niveau scolaire en France»

«L’immigration, ce tabou dans l’effondrement du niveau scolaire en France»

Alors que la France connaît un effondrement historique dans le rapport Pisa, le lien entre immigration et crise de l’école n’est jamais interrogé, remarque l’essayiste et enseignant Joachim Le Floch-Imad, qui montre, chiffres à l’appui, combien ce phénomène aggrave les difficultés de l’Éducation nationale.


Proche de Jean-Pierre Chevènement, Joachim Le Floch-Imad est professeur de culture générale dans le supérieur et essayiste. Il vient de publier « Tolstoï. Une vie philosophique » (Éditions du Cerf, 2023).

En 1989, dans Le niveau monte, Christian Baudelot et Roger Establet se proposaient de « réfuter une vieille idée concernant la prétendue décadence de notre école ». Le déclin éducatif de la France y était jugé absurde et la notion de niveau impossible à définir. Pendant des décennies, cette culture du déni a caractérisé l’essentiel des discours au sein de l’Éducation nationale. La publication des évaluations communes à l’ensemble des collèges comme l’effondrement historique de notre pays dans le classement Pisa publié cette semaine ont depuis contribué à faire céder un certain nombre de digues. Et l’actuel ministre n’a désormais plus d’autre choix que d’en appeler à « un choc des savoirs » et à des mesures ambitieuses pour « élever le niveau de l’école » et « redonner de l’autorité…

« Abattre ce gouvernement  » (Aurélien Pradié)

« Abattre ce gouvernement  » (Aurélien Pradié)

Le député LR du Lot fustige dans la Tribune le projet de loi sur l’immigration réécrit par les sénateurs de son camp. Il regrette la participation d’Éric Ciotti aux rencontres de Saint-Denis vendredi.

Le projet de loi sur l’immigration a été réécrit et durci par les sénateurs LR. Ce texte, qui viendra à l’Assemblée le 11 décembre, vous satisfait-il ?

AURÉLIEN PRADIÉ- Non, car il contient des renoncements. La position de fermeté et de cohérence qui est celle des Républicains depuis le début n’a pas été suivie au Sénat. Le texte qui en sort n’est finalement pas celui des ­Républicains, c’est celui des centristes. Nous n’avons pas le droit de tromper les Français. Le sujet est trop grave pour leur mentir ou tenter de les illusionner. Les intérêts de la nation doivent être supérieurs aux intérêts tactiques d’une majorité ­sénatoriale.

Bruno Retailleau assure pourtant que c’est un texte « de droite ». Le fameux article 3 n’y figure plus…

Le cœur de la tromperie, c’est justement l’article 3 ! Il a été supprimé mais remplacé par un ersatz qui ouvre une brèche immense. Depuis le début, Les ­Républicains ont clamé haut et fort qu’il était hors de question d’ouvrir un nouveau droit opposable à la régularisation pour ceux qui sont entrés irrégulièrement sur le territoire. Mais en inscrivant dans la loi la circulaire Valls, nous ouvrons un nid à jurisprudence dangereux. Avec cet artifice sur un nouvel article, le droit n’est certes plus automatique mais il est encore plus opposable qu’hier. L’initiative viendra du clandestin lui-même et le contentieux va se multiplier sur le sujet. Ce « en même temps » sénatorial est un piège.

Les députés LR devront-ils déposer une motion de censure ?

Je mènerai la bataille pour que la droite ne perde pas en crédibilité et en cohérence. Je ne céderai pas. Le défi migratoire est immense et l’intransigeance politique est devenue une vertu. Si nous reculons, nous perdrons toute crédibilité aux yeux des Français et laisserons à d’autres le soin d’incarner cette fermeté qui est plébiscitée par nos concitoyens. Nous sommes de nombreux députés LR résolus à ne pas vouloir céder. Et si au bout le gouvernement s’entêtait à faire adopter un texte ne répondant pas aux urgences du pays par un 49-3, alors la réponse naturelle serait celle de la motion de censure. Disons les choses clairement : ce gouvernement a été trop ­longtemps soutenu artificiellement par les uns et par les autres, y compris par Les ­Républicains. Il est temps de mettre un terme à sa survie factice. C’est une question de réalisme politique et démocratique.

Le texte contient pourtant beaucoup de mesures réclamées par LR…

Ce texte, y compris son article 3, est un outil de diversion et de divertissement pour occuper l’espace du débat. Il manque l’essentiel, comme n’a cessé de le dire LR : la révision de notre Constitution afin de reprendre le contrôle de notre droit national. Sans cela, tout le reste est vain.

Donc, vous appelez à un cessez-le-feu…

Il ne peut y avoir de cessez-le-feu avec une organisation terroriste. Dans la fureur du temps, les mots doivent être précis. Le cœur des opérations militaires doit être l’éradication des têtes du Hamas. Répondre à la mort que sèment les terroristes par des morts civils est un piège qui conduirait à faire du Hamas un mouvement politique légitime aux yeux de l’opinion palestinienne, à l’instar du Hezbollah au Liban. Si demain la Palestine continue à être un cimetière, nous n’éradiquerons pas le Hamas. Sans reconstruction d’une autorité politique palestinienne forte, le vide sera fatal. C’est le plus grand défi : retrouver des interlocuteurs politiques nouveaux en Palestine comme en Israël.

Marine Le Pen et Jordan Bardella participent à la marche contre l’antisémitisme ce dimanche. Fallait-il refuser leur présence ?

Cette marche est un symbole fort qu’il faut soutenir, sans lâches hésitations. Mais il faut être lucide : dans cette marche, il y aura des imposteurs et des hypocrites. Les imposteurs, ce sont ceux qui, encore aujourd’hui, ne parviennent pas à dire que Jean-Marie Le Pen était antisémite. Ce sont ceux qui, hier, ont expliqué que le maréchal Pétain avait sauvé les Juifs français et qui, aujourd’hui, se présentent devant le mur des Lamentations. Et les hypocrites, c’est cette gauche qui prétend défendre l’égalité, les grandes valeurs humanistes et qui, par petits calculs misérablement électoralistes, bascule définitivement dans le camp disqualifiant de l’antisémitisme.

Est-ce à dire que vous refusez d’y participer ?

J’y participerai, à Paris ou ailleurs. Imposteurs et hypocrites ne doivent pas empêcher une marche sur une bataille aussi essentielle. Mais vous voyez bien le piège dans lequel nous sommes : celui du relativisme. Qu’est-ce qui motive la mobilisation du RN à l’égard des Français juifs ? Ce n’est pas leur amour de nos compatriotes de confession juive, c’est leur haine indifférenciée de nos compatriotes musulmans. La haine des uns ne fera jamais l’amour pour les autres. La lutte contre l’antisémitisme est une lutte universelle. Pas une posture tactique ou opportuniste.

Pour combattre ce terrorisme, jugez-vous nos renseignements suffisamment efficaces ?

La similitude entre les assassinats de nos deux enseignants Samuel Paty et Dominique Bernard m’inquiète. Ils ont été tués par deux anciens élèves qui se sont radicalisés sur le sol national et étaient dans les radars de nos services de renseignement. L’arsenal de ceux-ci est aujourd’hui concentré essentiellement sur la surveillance numérique et nous fait passer à côté de la surveillance humaine fondamentale. Un décalage s’est installé entre nos surveillances « high-tech » et le caractère « low cost » et très individuel de ceux qui passent à l’acte aujourd’hui. Les grands services de renseignement de nos démocraties semblent également aveugles sur la scène internationale. Cela a été le cas en amont de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, de l’attaque du Hamas contre Israël, et à chaque fois la France s’est retrouvée marginalisée ou en difficulté dans sa posture internationale comme en Afrique. À l’heure actuelle, nous n’avons plus aucune présence en Afghanistan, où les talibans ont annoncé la création de 300 écoles du djihad. Les seuls renseignements dont nous disposons nous proviennent du Pakistan. Cela vaut aussi pour le Gabon… Je vais écrire au ministre de l’Intérieur pour lui demander de rendre des comptes à ­l’Assemblée nationale, dans le format qu’il souhaite, sur l’état de nos services de renseignement. Nous devons savoir s’il y a eu des fragilités, notamment dans la perspective des Jeux olympiques. Ne pas poser la question est aujourd’hui devenu irresponsable.

Éric Ciotti se rendra vendredi à la deuxième édition des rencontres de Saint-Denis à l’invitation d’Emmanuel Macron. À raison ?

Je considère qu’il ne faut pas y aller. La comédie a assez duré, on est en train de se faire balader. Autant je comprenais au début que l’on puisse y croire un peu, autant, désormais, y aller, c’est accepter de participer à la comédie présidentielle. Les rencontres de Saint-Denis sont une dérive. Elles n’existent nulle part dans nos institutions. Dans notre Constitution, il y a un gouvernement, un Conseil des ministres, un Parlement. C’est tout. On s’habitue à avoir des bidules et des gadgets auxquels sont invités les uns ou les autres selon le bon vouloir du prince. Pardon de rappeler des fondamentaux, mais la conduite du pays se fait avec les représentants du peuple, pas avec les partis politiques. Imagine-t‑on le général de Gaulle palabrer durant six heures avec les partis politiques ? Nous tombons dans un piège : celui du dévoiement de nos institutions. Des gaullistes ne peuvent accepter d’en être complices.

François-Xavier Bellamy serait-il une bonne tête de liste LR lors des élections européennes de juin ?

François-Xavier Bellamy est un excellent philosophe et un bon député européen.

Dans Tenir bon, votre livre qui sort mercredi, vous écrivez : « Celui ou celle qui dirigera notre pays en 2027 ou au-delà devra davantage avoir le goût du grand soir que celui des petites positions présumées confortables. » Pradié 2027, c’est parti ?

Dans ce livre, je raconte mes origines et mon parcours, qui ont fait mon tempérament. J’y livre des confidences politiques et une part d’intimité. Je consacre un chapitre au temps long qui est la clé de tout. 2027 est-elle une étape ? Sûrement. De quelle nature ? Je n’en sais rien encore, l’avenir le dira. n
Propos recueillis par Jules Pecnard et Ludovic Vigogne
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Comment vivre l’horreur de ce temps

Comment vivre l’horreur de ce temps ?

L’attentat de Bruxelles lundi 16 octobre, l’assassinat de Dominique Bernard à Arras vendredi 13 octobre, les conflits armés en Europe et au Moyen-Orient, la flambée d’actes antisémites, le harcèlement scolaire… Ces faits nous rappellent que la tragédie, l’oppression et la violence sont des réalités qui peuvent nous toucher à tout moment. Comment alors faire face à l’ambiguïté, aux incertitudes et aux injustices de la vie ? Cette question est au cœur de la philosophie existentielle, qui nous invite à penser la vie concrète et située, à l’affronter avec « crainte et tremblement » selon la célèbre formule de Søren Kierkegaard.

par
Mélissa Fox-Muraton
Enseignante-chercheur en Philosophie, ESC Clermont Business School

L’existentialisme paraît parfois mettre l’accent sur la négativité : l’angoisse, la mort, le néant, le désespoir, l’absurde et la misère humaine. Cependant, elle pose aussi et surtout la question de savoir comment mieux exister, dans un monde où la détresse, les conflits, l’exploitation de l’homme par l’homme, la précarité et la discrimination sont des faits réels.

Cette question clef, comment « mieux exister » est l’un des autres versants de l’existentialisme ; Kierkegaard disait d’ailleurs que sa tâche était d’aider ses lecteurs à « exister avec plus de compétence ». Mais comment faire, concrètement ? Est-ce possible de trouver l’équilibre dans un monde incertain ? C’est ce que nous étudierons avec Simone de Beauvoir et Søren Kierkegaard.

Avant de devenir la célèbre militante féministe et figure majeure du mouvement existentialiste que nous connaissons, la jeune étudiante en philosophie âgée de 18 ans qu’était alors Beauvoir développait déjà en 1926 des réflexions philosophiques originales dans ses Cahiers de jeunesse.

S’interrogeant sur elle-même et sa place dans le monde, elle pose dès le départ au centre de sa pensée la notion d’équilibre. Le monde qu’elle observe est rempli d’inégalités, de détresse physique et morale ; face à cela, elle se demande, comment vivre « le mieux possible » ?

En tant qu’individus singuliers, nous éprouvons souvent un sentiment d’impuissance face au monde avec ses multiples sources d’oppression et problèmes à résoudre. Faut-il alors se résigner à cette impuissance ? Faut-il privilégier la vie intérieure (la seule que nous puissions contrôler) et se retirer du monde, ou alors s’engager par ses actes pour créer des nouvelles valeurs et possibilités existentielles ? Un équilibre entre les deux est-il possible ?

La question centrale pour Beauvoir est de savoir comment agir et exister dans le monde d’une manière qui crée de la valeur et du sens, en dépit du fait que nous nous trouvons toujours dans un monde qui nous résiste, et projette sur nous des manières d’être et de nous construire que nous ne déterminons pas et qui nous aliènent de nous-mêmes.

Une vie accomplie, authentique, exige à la fois une présence à nous-mêmes et une présence à autrui. Plutôt qu’un état, cependant, la recherche d’équilibre demeure toujours une tâche, une quête, le travail d’une vie. Elle écrit :

« [L]’équilibre possible [c’est l’]équilibre d’une passion qui n’ignore jamais sa propre grandeur mais qui sait la porter. Équilibre d’une pensée qui gardant dans cette passion un point d’appui solide la dépasse pourtant. Équilibre de la vie qui précise, monotone peut-être, ne laisse point, parce que sa forme extérieure est fixée, dormir ni la passion ni la pensée. »

La recherche d’équilibre, c’est surtout, selon la jeune Beauvoir, la possibilité « d’être un être indépendant… quelles que soient les contingences » et de parvenir à la pleine conscience et pleine possession de soi. D’où une affirmation de l’irréductible singularité de chaque individu, mais une affirmation indissociable d’un engagement éthique dans le monde et « pour autrui ». On ne peut, Beauvoir conclut, être pour autrui sans être pour soi, mais de la même manière on ne peut être pour soi sans être pour autrui.

Pour le formuler en d’autres termes, nous pourrions dire que les possibilités pour chaque individu d’être authentiquement soi-même dépendent des structures de soutien et des liens qui nous relient et rendent notre existence possible.

Les réflexions de jeunesse de la philosophe font écho, avant qu’elle ne l’ait lu, aux passages des journaux rédigés par Kierkegaard en 1835, lorsque âgé de 22 ans il cherchait sa propre voie, expliquant que ce qui lui manquait était « d’être au clair sur ce que je dois faire… de trouver l’idée pour laquelle je veux vivre et mourir. »

S’interrogeant sur les « malentendus » et les « petitesses » qui nous empêchent de nous comprendre mutuellement dans la société et qui causent tant de souffrance et de discrimination dans le monde, nous empêchant de voir les véritables liens qui nous unissent, le jeune danois évoque tout comme Beauvoir la nécessaire recherche d’équilibre et de subjectivité.

Se découvrir dans l’intériorité – ou « devenir subjectif », ainsi que Kierkegaard le formulerait plus tard dans le fameux Post-scriptum définitif et non scientifique (1846) – exige d’apprendre à se regarder véritablement. Cependant, même chez le jeune Kierkegaard, il ne s’agit pas de se détourner ou de s’exempter du monde.

Découvrir « l’équilibre véritable (den sande Ligevægt) » implique un apprentissage de l’humilité, un difficile travail pour se découvrir avec sincérité. Il implique que nous puissions trouver assez de stabilité en nous-mêmes pour résister aux épreuves du monde, sans pour autant oublier que notre tâche est de vivre dans le monde parmi d’autres.

La notion d’équilibre joue également un rôle important dans le développement chez Kierkegaard du stade éthique, dans la seconde partie de L’alternative (1843). Il parle ici du nécessaire « équilibre… dans la formation de la personnalité », et de la difficulté pour l’individu de réconcilier l’interne avec l’externe, la quête d’unité avec la pluralité et variabilité de la vie, et le fait que nous sommes à la fois des individus singuliers et des êtres civiques et sociaux.

Une vie pleine et dotée de sens, Kierkegaard suggère ici, ne peut chercher ses raisons d’être entièrement dans l’intériorité ni entièrement dans l’extériorité (c’est-à-dire les actions, engagements ou rôles que nous jouons dans la société).

Sans avoir connaissance du travail de son prédécesseur danois, Beauvoir parvient dès ses réflexions de jeunesse au développement d’une approche existentielle de la philosophie qui en fait écho.

Ces deux philosophes plaçaient au centre de leur démarche philosophique le rôle du choix de soi-même, mais insistaient également sur un nécessaire équilibre entre l’intérieur et l’extérieur, entre la quête de soi et les engagements et les actions dans le monde.

Beauvoir écrit dans ses Cahiers en 1927 que « c’est par la décision libre seulement, et grâce au jeu de circonstances que le moi vrai se découvre ».

Kierkegaard, pour sa part, avait écrit :

« Lorsqu’on a pris possession de soi-même dans le choix, lorsqu’on a revêtu sa personne, lorsqu’on s’est pénétré soi-même entièrement, tout mouvement étant accompagné de la conscience d’une responsabilité personnelle, alors, et alors seulement on s’est choisi soi-même selon l’éthique… on est devenu concret, et l’on se trouve en son isolement total en absolue continuité avec la réalité à laquelle on appartient. »

Constats trop optimistes, trop individualistes ? Une telle conclusion serait trop hâtive. Si Beauvoir et Kierkegaard insistent tous deux sur l’équilibre, c’est parce qu’ils n’oublient jamais que le monde dans lequel nous vivons est déséquilibré et nous déséquilibre.

Que le monde dans lequel nous vivons est marqué par les inégalités et les injustices ; que certains naissent dans la précarité alors que d’autres dans le privilège, que quel que soit notre statut ou place dans la société, celle-ci nous enjoint à nous adapter à ses systèmes et fonctionnements qui peuvent nous aliéner de nous-mêmes. Que l’angoisse, l’absurdité, les menaces et le désespoir marquent nos vies ; que l’oppression et la mort sont des réalités quotidiennes.

Rechercher l’équilibre n’est pas un oubli de ces réalités concrètes, mais l’appel à trouver l’attitude appropriée par laquelle nous pourrions regarder ces réalités avec lucidité, et nous préparer pour agir activement dans le monde. Et l’équilibre n’est pas un état à atteindre ; c’est un mouvement constant de devenir, un effort actif d’appropriation.

En 1947, avec l’essor de l’existentialisme, Beauvoir dira dans Pour une morale de l’ambiguïté que si les concepts tels que liberté et responsabilité ont tellement d’importance, c’est précisément parce que nous vivons dans un monde où beaucoup d’individus ne sont pas libres, ne bénéficient pas des mêmes avantages et privilèges.

Revendiquer le respect des droits de l’homme, pour tous, demeure toujours une lutte. Elle affirme cependant qu’une telle quête n’exige aucune capacité spécifique de la part de l’individu, à part une « présence attentive au monde et à soi-même ». Présence attentive difficile, certes, mais non impossible à atteindre.

« Conseil national de la Refondation » : en finir avec ce ridicule rituel !

« Conseil national de la Refondation » : en finir avec ce ridicule rituel !

Personne ou presque ne parle plus de ce fumeux conseil national de la Refondation inventée par Macon pour faire illusion et surtout shunter. les institutions officielles. Le gouvernement s’est soudain souvenu de l’existence de ce machin et va donc le réunir autour de la première ministre pour parler des mesures de sécurité déjà décidée par le président.

Faut-il rappeler que ce conseil national de la Refondation n’a aucune légitimité et n’est absolument pas représentatif. De temps en temps on lui soumet une question vis-à-vis de laquelle on a déjà décidé des réponses.

Un conseil de la Refondation composée d’experts ,de personnalités et de Français tirés au hasard. Le hasard faisant bien les choses les personnes désignées sont très complaisantes par rapport au pouvoir.

La France ne manque pourtant pas d’institutions de concertation même au plus haut niveau qu’il s’agisse du conseil économique et social ou encore du plan sans parler évidemment du Parlement auxquels il faut ajouter une bonne centaine de conseils nationaux ou équivalents

Le gouvernement a déjà annoncé une hausse de 15 milliards d’euros pour le budget de l’Intérieur et un doublement de la présence des forces de sécurité sur la voie publique en dix ans. Ces engagements ont été inscrits dans la loi d’orientation et de planification du ministère de l’Intérieur (Lopmi), qui promet cette hausse de crédits sur cinq ans (2023-2027), même si elle doit être confirmée dans les budgets de l’État débattus chaque année; Autant dire possiblement remise en cause.

Politique-Conseil national de la Refondation : arrêter ce ridicule rituel !

Politique-Conseil national de la Refondation : arrêter ce ridicule rituel !

Personne ou presque ne parle plus de ce fumeux conseil national de la Refondation inventée par Macon pour faire illusion et surtout shunter. les institutions officielles. Le gouvernement s’est soudain souvenu de l’existence de ce machin et va donc le réunir autour de la première ministre pour parler des mesures de sécurité déjà décidée par le président.

Faut-il rappeler que ce conseil national de la Refondation n’a aucune légitimité et n’est absolument pas représentatif. De temps en temps on lui soumet une question vis-à-vis de laquelle on a déjà décidé des réponses.

Un conseil de la Refondation composée d’experts ,de personnalités et de Français tirés au hasard. Le hasard faisant bien les choses les personnes désignées sont très complaisantes par rapport au pouvoir.

La France ne manque pourtant pas d’institutions de concertation même au plus haut niveau qu’il s’agisse du conseil économique et social ou encore du plan sans parler évidemment du Parlement auxquels il faut ajouter une bonne centaine de conseils nationaux ou équivalents

Le gouvernement a déjà annoncé une hausse de 15 milliards d’euros pour le budget de l’Intérieur et un doublement de la présence des forces de sécurité sur la voie publique en dix ans. Ces engagements ont été inscrits dans la loi d’orientation et de planification du ministère de l’Intérieur (Lopmi), qui promet cette hausse de crédits sur cinq ans (2023-2027), même si elle doit être confirmée dans les budgets de l’État débattus chaque année; Autant dire possiblement remise en cause.

Conseil national de la Refondation : arrêter ce ridicule rituel !

Conseil national de la Refondation : arrêter ce ridicule rituel !

Personne ou presque ne parle plus de ce fumeux conseil national de la Refondation inventée par Macon pour faire illusion et surtout shunter. les institutions officielles. Le gouvernement s’est soudain souvenu de l’existence de ce machin et va donc le réunir autour de la première ministre pour parler des mesures de sécurité déjà décidée par le président.

Faut-il rappeler que ce conseil national de la Refondation n’a aucune légitimité et n’est absolument pas représentatif. De temps en temps on lui soumet une question vis-à-vis de laquelle on a déjà décidé des réponses.

Un conseil de la Refondation composée d’experts ,de personnalités et de Français tirés au hasard. Le hasard faisant bien les choses les personnes désignées sont très complaisantes par rapport au pouvoir.

La France ne manque pourtant pas d’institutions de concertation même au plus haut niveau qu’il s’agisse du conseil économique et social ou encore du plan sans parler évidemment du Parlement auxquels il faut ajouter une bonne centaine de conseils nationaux ou équivalents

Le gouvernement a déjà annoncé une hausse de 15 milliards d’euros pour le budget de l’Intérieur et un doublement de la présence des forces de sécurité sur la voie publique en dix ans. Ces engagements ont été inscrits dans la loi d’orientation et de planification du ministère de l’Intérieur (Lopmi), qui promet cette hausse de crédits sur cinq ans (2023-2027), même si elle doit être confirmée dans les budgets de l’État débattus chaque année; Autant dire possiblement remise en cause.

Interview de Macron : ce qu’il faut retenir, pas grand-chose !

Interview de Macron : ce qu’il faut retenir, pas grand-chose !

Finalement Macron a encore fait profil très bas dans une interview avec le vidéaste Hugo. Il a recommandé à chaque jeune de planter un arbre, s’est dit éventuellement favorable à l’uniforme à l’école et envisager des abonnements aux transports collectifs… qui existent déjà !

Même sur l’uniforme Il reste très flou « Il y a aussi la tenue unique. Sans avoir un uniforme, on peut dire: ‘vous vous mettez en jean, t-shirt et veste’ », a-t-il illustré. Cette « tenue unique » peut « paraître un peu moins stricte d’un point de vue disciplinaire », a noté le chef de l’État.

Un petit mot évidemment sur le climat qui fait toujours plaisir:

« Il faut complétement changer de vitesse et la nature de nos efforts » pour lutter contre le réchauffement climatique, a reconnu Emmanuel Macron ce lundi. Le président de la République a souligné que, comme le Haut-Conseil pour le climat le notait en juin, pour « les 5 ans qui sont devant nous, il faut aller encore deux fois plus vite » dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre pour satisfaire les objectifs climatiques de la France.

En juin dernier, le Haut-Conseil pour le climat a appelé l’exécutif à « acter l’urgence » et à accélérer la baisse des émissions, qui reste « insuffisante ». L’instance indépendante chargée d’évaluer la stratégie du pays en matière de climat juge que la France a été dépassée par les événements climatiques qui l’ont frappée en 2022. Avec sa canicule tardive, l’été 2023 est le 4e plus chaud mesuré en France depuis 1900.

Macon propose aussi d’utiliser davantage les transports collectifs.

Le chef de l’État a r ailleurs affirmé que « le but, c’est d’aller vers le plus de transports collectifs, en particulier dans les zones urbaines ». Il doit présenter « dans quelques semaines » la carte des « RER métropolitains » qui seront déployés dans les prochaines années. Certaines métropoles, comme Bordeaux, planchent déjà sur le sujet.

Emmanuel Macron a aussi fixé lundi l’objectif de voir tous les collégiens de France planter un arbre, en commençant dès cette année en classe de sixième.

« Je veux qu’on ait dès la sixième de cette année, qu’on commence à avoir des élèves qui plantent des arbres », a déclaré le chef de l’État.

Macron- Ce qu’il faut retenir de l’interview : trop tardif, trop loin

Macron- Ce qu’il faut retenir de l’interview : trop tardif, trop loin

Après l’assourdissant silence de Macron concernant les émeutes, l’attente de l’intervention du chef de l’État n’était pas très grande. On savait en effet par avance qu’il éviterait les sujets qui fâchent comme les violences, le pouvoir d’achat et la situation politique instable.

En réalité, une intervention bien trop tardive et également géographiquement trop éloignée. pourquoi en effet avoir choisi Nouméa. Sans doute pour parler de manière assez floue du futur statut évasif de l’archipel après trois référendums. Un statut dont les modalités d’élaboration et le contenu demeurent encore vagues.

Curieusement, Macron a affirmé qu’il y aurait un professeur dans chaque classe à la rentrée comme s’il s’attendait déjà à une situation scolaire agitée en septembre. Une seule vraie nouvelle la confirmation de
l’accueil dès deux ans des enfants dans les quartiers en difficulté, mais aussi de 8h à 18h pour un meilleur accompagnement ou encore une heure de soutien pour «tous les élèves décrocheurs» dès la classe de 6e ou encore l’accueil.

Comme déjà indiqué Macro a été très discret à propos des les émeutes se félicitant cependant de la faible durée des violences par rapport à 2005 comme si les situations étaient comparables. En effet en 2005, les violences ont été géographiquement très contenues et les dégâts beaucoup moins importants.

Le président a cependant convenu à propos des banlieues qu’il fallait «revoir notre politique de répartition des difficultés»: «sans doute l’une des limites de notre République, c’est que pendant des décennies on a concentré les difficultés dans les mêmes quartiers aux mêmes endroits». Un constat qui ne constitue pas vraiment une politique

Les propos du chef de l’État ont été très courts concernant les pertes de pouvoir d’achat provoqué par l’inflation. Il a même annoncé une augmentation des prix de l’électricité et visiblement a décidé de ralentir le rythme des baisses d’impôts.

Concernant la loi immigration reporter à plus tard, le chef de l’État a réaffirmé que «Le gouvernement a la volonté de bâtir avec toutes les oppositions constructives», a martelé Emmanuel Macron, appelant à la «bonne foi» des partis d’opposition.

Sans doute pour avoir pris connaissance des sondages, Marcon a répété à plusieurs reprise la nécessité de l’ordre mais en voyant la patate chaude aux familles à fin de dédouaner la perte d’autorité et d’efficacité de l’État aussi bien à l’école qu’à l’extérieur. Bref, comme d’habitude une intervention floue mais qu’on pourrait également qualifier de molle et de peu audible tellement elle se produit tardivement et loin de Paris.

Sans rire: Macron fier de ce qui a été fait

Sans rire: Macron fier de ce qui a été fait !

Pot de départ, Le président de la République recevait ce mardi soir à l’Élysée les membres de son gouvernement et leurs conjoints.
« On a fait bouger les choses, des retraites au marché du travail. On a pris des grandes mesures sur l’emploi, l’énergie ou la transition écologique. On a porté de grandes réformes », s’est félicité macron . Par contre, toujours pas un mot sur les violences !

« On peut collectivement être très fiers de ce qui a été fait ces derniers mois. L’année a été très chargée », a poursuivi le président de la République.

Emmanuel Macron a en outre annoncé que « beaucoup de réformes décisives » devront être conduites « à la rentrée ». « Les choses ne seront pas plus simples à la rentrée prochaine car la vie politique française ne se simplifiera pas », a enchaîné le président de la République qui pourrait préciser qu’il a complètement échoué à élargir sa majorité.

« Mais nous continuerons car il faut avoir beaucoup de calme, de persévérance et de constance dans l’action que nous conduisons », a-t-il conclu, avant de remercier les familles des membres du gouvernement.

Bref, une sorte de cérémonie de recueillement en hommage surtout aux deux échecs qui justement justifient un mini remaniement. Si la chose n’était pas aussi sérieuse, on pourrait dire que l’autosatisfaction de de Marcon relève de l’humour

Climat et Fortes températures : ce n’est qu’un début !

Climat et Fortes températures : ce n’est qu’un début !


Alors que le mois de juin 2023 a enregistré les températures les plus élevés au plan mondial, l’ONU a appelé, mardi 4 juillet, les gouvernements à anticiper les conséquences du phénomène météorologique El Niño, qui vient de débuter et qui est généralement associé à une hausse des températures mondiales. Le phénomène se poursuivra toute l’année à une intensité « au moins modérée », a précisé l’Organisation météorologique mondiale (OMM), une agence de l’ONU.

Le 8 juin, l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA) avait déjà annoncé l’arrivée d’El Niño. L’OMM annonce à son tour « le début de l’épisode », avec une probabilité de 90% pour qu’il se poursuive au second semestre. L’effet à la hausse sur les températures mondiales se manifeste généralement dans l’année suivant le développement du phénomène. Il sera donc probablement plus apparent l’an prochain.

« L’arrivée d’El Niño augmentera considérablement la probabilité de battre des records de température et de déclencher une chaleur plus extrême dans de nombreuses régions du monde et dans les océans », a prévenu le secrétaire général de l’OMM, Petteri Taalas, dans le bulletin de l’organisation. « L’annonce d’un épisode El Niño par l’OMM est un signal donné aux gouvernements du monde entier pour qu’ils se préparent à en limiter les effets sur notre santé, nos écosystèmes et nos économies. »

L’organisation mondiale de la santé (OMS) craint aussi une augmentation des maladies liées à l’eau, comme le choléra, ou encore une hausse des épidémies de maladies transmises par les moustiques, comme le paludisme et la dengue. L’OMS s’inquiète aussi au sujet de maladies infectieuses telles que la rougeole et la méningite.

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