Archive pour le Tag 'Cazeneuve'

Le PS toujours le cul entre deux chaises vis-à-vis de Cazeneuve

Le PS toujours le cul entre deux chaises vis-à-vis de Cazeneuve

 

Nouvelle manœuvre de la direction du parti socialiste pour éviter d’avoir à voter vis-à-vis de l’attitude du parti concernant l’hypothèse de Bernard Cazeneuve comme Premier ministre. En évitant un vote sur la question, le PS fait semblant de maintenir son unité de façade. Non seulement évidemment les contradictions au sein du NFP sont importantes mais s’y rajoutent les oppositions au sein même du parti socialiste qui opposent  en gros marxistes et sociaux-démocrates.

 

La direction a préféré soumettre au vote une résolution présentant les 10 points sur lesquels le PS ne transigera pas et demandera au futur premier ministre de s’engager, comme l’abrogation de la réforme des retraites, de la réforme de l’assurance chômage et de la loi immigration, la hausse du Smic, l’ISF vert, la taxation des super-profits, des mesures pour l’école et la santé, le logement, etc. Un vote qui ne mange pas de pain mais qui n’éclaire pas la question quant à l’attitude à avoir vis-à-vis de Bernard Cazeneuve.

Les opposants internes à Olivier Faure avaient réclamé dans l’après-midi un vote du bureau national pour que le PS «annonce clairement qu’il ne censurera pas un gouvernement de cohabitation mené par Bernard Cazeneuve», si son programme s’appuie sur celui du Nouveau Front populaire.

 

Des patriotes ou des tacticiens ?

Des patriotes ou des tacticiens ?

Le député du Lot, Aurélien Pradié , qui a pris ses distances avec Laurent Wauquiez, plaide pour un « gouvernement de reconstruction » rassemblant des personnalités de droite et de gauche. Entretien dans La Tribune. 

Au lendemain des élections législatives, vous avez plaidé pour un gouvernement de « bâtisseurs » réunissant des personnalités de gauche et de droite. Après être resté silencieux tout l’été, dites-vous toujours la même chose ?

AURÉLIEN PRADIÉ - Chacun doit bien avoir conscience que la seule voie possible est le rassemblement des patriotes de droite et de gauche dans un gouvernement. Compte tenu de la configuration de l’Assemblée nationale, ce sera l’unique manière de tenir dans le temps. Mais au-delà d’une affaire d’arithmétique, c’est aussi une question d’espoir. Le rôle d’un exécutif n’est pas seulement d’échapper à une motion de censure, c’est d’améliorer la vie des Français. Les élections législatives, marquées par une participation exceptionnelle, ne peuvent pas accoucher d’un bricolage politicien. Les Français attendent un gouvernement de reconstruction capable de porter un espoir nouveau. Nous n’en avons pas connu depuis l’après-guerre. Toutes proportions gardées, nous sommes à un moment équivalent. La France n’a jamais autant été exposée sur le plan extérieur comme à l’intérieur de ses frontières.

Quelles sont les conditions pour qu’un tel gouvernement voie le jour ?

D’abord respecter le vote des Français. Désormais, le président de la République devra partager le pouvoir, ce qu’il semble avoir acté. Cela s’appelle une cohabitation. On en a déjà connu plusieurs et elles n’ont pas été défavorables à l’équilibre des pouvoirs. Simplement, elle aura forcément une forme originale du fait de l’absence de majorité absolue. L’époque politique a changé. La question n’est pas de « dealer » mais bien de cohabiter. Pour réussir, les partis politiques doivent quitter le jeu de rôle dans lequel ils se sont installés depuis les résultats des législatives. Le spectacle auquel nous assistons est une pantalonnade. Je vois beaucoup de calculs pour se préserver de l’exercice des responsabilités au profit d’ambitions présidentielles plus ou moins cachées. Face à cela, des femmes et des hommes capables de s’émanciper de leurs appareils politiques épuisés devront privilégier l’intérêt supérieur du pays. Les Français châtieront celles et ceux qui auront fait prévaloir leur intérêt tactique. Refuser de trouver une solution à l’impasse dans laquelle nous sommes, c’est faire le jeu de tous ceux qui veulent nous faire entrer dans une crise de régime, c’est-à-dire les amis de monsieur Mélenchon et ceux qui veulent lui rendre service.

Cela signifie que vous regrettez que Laurent Wauquiez refuse toute coalition…

Oui. L’ambition présidentielle est noble et exigeante. Laurent Wauquiez a des qualités pour la porter. Mais je lui dis, comme à tous mes amis, que nous sommes à un moment démocratique historique et que nous devons sortir de nos vieilles logiques, comme les gaullistes ont su le faire à la reconstruction. Ils n’y ont rien perdu, au contraire. Ces grandes personnalités ont fait vivre une certaine idée de l’honneur politique. Nous sommes des patriotes avant d’être des tacticiens. Miser sur l’échec du pays est un luxe cynique que seuls Le Pen ou Mélenchon peuvent s’autoriser. Pas les héritiers du général de Gaulle.

Je dis à Laurent Wauquiez que nous devons sortir de nos vieilles logiques, comme les gaullistes ont su le faire à la reconstruction

Emmanuel Macron a-t-il des concessions à faire sur le fond ?

Pour réunir des patriotes de gauche et de droite, nous devrons nous entendre sur deux grands principes : le rétablissement de l’ordre et celui de la justice, notamment sociale. Le premier point essentiel, c’est la question de la souveraineté nationale. D’abord sur le plan sécuritaire ; la justice des mineurs est la clé. Puis la souveraineté énergétique, grâce à la réaffirmation du nucléaire. Sur le plan budgétaire ensuite : la première mission de l’exécutif sera de rétablir l’équilibre de nos finances, avec un plan de bataille à dix ans qui préserve le régalien, l’école et les services publics, et assainit les dépenses artificielles. S’agissant de notre souveraineté économique, il nous faudra se mettre d’accord sur un plan de réindustrialisation passant par l’attractivité fiscale de la France. Il nous faudra enfin préserver notre souveraineté alimentaire. Notre agriculture a-t-elle vocation à produire ou à nourrir des dogmes ? Il y a sûrement des consensus à trouver sur ce point. Au-delà, il nous faudra refonder un pacte social, en premier lieu autour du partage de la valeur et de la question des salaires. Je ne crois pas que l’augmentation mécanique du smic soit la solution mais je sais que, depuis 1945, nous vivons la première période où le travail ne permet plus à une majorité de Français d’améliorer leurs conditions de vie. Il faut une révolution du travail.

Faudra-t-il aussi revenir sur la réforme des retraites ?

La dernière fois que nous avons pu, à l’Assemblée nationale, rassembler des points de vue de droite, de gauche, mais aussi du Rassemblement national, c’était lors de la bataille pour les carrières longues. Je suis fier du combat que j’ai mené, parce qu’il respectait la valeur du travail. Cette question va revenir le 31 octobre lors de la niche parlementaire du RN, et je pense que c’est l’une des clés de stabilité du futur gouvernement. Je propose donc deux choses. D’abord, faire en sorte que ceux qui ont commencé le plus tôt, dont les métiers sont les plus difficiles, partent à la retraite plus tôt. Ensuite rouvrir le chantier de la réforme à points, telle qu’interrompue en 2020, et privilégier la durée de cotisation.

Si le Premier ministre vient de la gauche, il ne pourra pas être issu du Nouveau Front populaire

En attendant, la réforme de 2023 doit-elle être abrogée ?

Elle est aujourd’hui installée. Il faut éviter de consacrer plus d’énergie à la défaire qu’à imaginer une autre voie. La priorité c’est de donner acte sur les carrières longues, et aussitôt rouvrir le chantier avec les partenaires sociaux.

Et comment un tel gouvernement pourrait-il s’entendre sur l’immigration ?

La droite républicaine doit sortir des postures en la matière. Nous avons besoin d’une immigration liée au travail, qui est d’ailleurs l’un des meilleurs vecteurs d’intégration. De l’autre côté, une partie de la gauche est capable d’entendre qu’il faut reprendre le contrôle de nos flux migratoires, qu’une personne qui travaille a sa place dans notre pays à la condition qu’elle respecte toutes les valeurs de la République. L’intransigeance sur nos valeurs peut rassembler.

Le scrutin proportionnel doit-il être mis à l’ordre du jour ?

C’est aujourd’hui une obsession portée principalement par une partie de la gauche, qui se cherche du courage pour acter son divorce avec LFI. Les Français doivent comprendre que la proportionnelle, c’est la prime aux appareils politiques. Elle ne donne pas plus de représentativité démocratique, mais plus de force aux partis qui composent, en coulisses, les listes lors des élections. Nous sommes à un moment où la démocratie a davantage besoin de personnalités libres que de calculs partisans. J’y vois donc une fausse bonne idée.

Qui serait, selon vous, le Premier ministre idéal ?

Qui que soit le Premier ministre, il lui faudra une équipe de vaillants, de personnalités tempétueuses, peut-être un peu balafrées, capables de comprendre le pays. Je ne crois pas une seconde à la pérennité d’un gouvernement qui ne soit pas éminemment politique, car le moment est politique. Si le Premier ministre vient de la gauche, il ne pourra pas être issu du Nouveau Front populaire, à moins d’avoir définitivement rompu avec lui. Pas à moitié, totalement. Je préférerais évidemment qu’il s’agisse d’un de mes amis. Et sa première mission, la plus importante, sera d’avoir une équipe obsédée par autre chose que la prochaine présidentielle.

Souhaitez-vous faire partie de cette équipe ?

En juillet, j’ai repris ma liberté. Avec mon collègue Raphaël Schellenberger, nous avons pris un risque en refusant de siéger dans le groupe de Laurent Wauquiez. Je n’éprouve aucune animosité à son égard. Mais si les écuries sont souvent plus rassurantes, je préfère l’aventure. Simplement je pense qu’on est à un moment où nous devons passer des postures à l’action. En étant volontaire pour travailler avec des femmes et des hommes, ardents républicains, venus de la droite et de la gauche, j’ai conscience de sortir du cadre. Mais c’est hors du cadre que l’avenir du pays se joue désormais. Et c’est là que je porterai mon énergie.

Législatives: ni RN; ni LFI ( collectif dont Valls et Cazeneuve)

Législatives: ni RN; ni LFI ( collectif dont Valls et Cazeneuve)

 

Dans une tribune au « Monde », signée notamment par les deux anciens premiers ministres Manuel Valls et Bernard Cazeneuve, ainsi que par la philosophe Elisabeth Badinter, des personnalités de gauche renvoient dos à dos le Rassemblement national et La France insoumise.

Les élections législatives des 30 juin et 7 juillet engageront, à un niveau rarement atteint dans l’histoire de la Ve République, les valeurs fondamentales sur lesquelles repose notre démocratie : le respect des personnes et des institutions, la quête de la vérité, la défense de la laïcité et le rejet viscéral de l’antisémitisme et du racisme.

C’est peu dire que le Rassemblement national (RN), dont les racines puisent dans les eaux les plus obscures de l’histoire, doit être combattu. Mais ces valeurs ne sauraient souffrir aucun compromis, fût-ce au nom d’un barrage contre l’extrême droite.
Elles ne peuvent pas plus être laissées à la merci de ceux qui les malmènent depuis des années. Camouflés au sein d’un prétendu Front populaire, les candidats de La France insoumise en trahissent jusqu’à son idéal historique.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés « Une partie de la gauche radicale a disséminé un antisémitisme virulent et subverti les valeurs qu’elle prétend défendre »

Face aux risques majeurs engendrés par le cynisme des uns et la lâcheté des autres, nous appelons tous les citoyens qui refusent de se voir dépossédés de leur choix à ne pas se soumettre aux calculs aussi illégitimes que dérisoires.

Politique: « La Convention » de Bernard Cazeneuve : une autre gauche ?

Politique: « La Convention » de Bernard Cazeneuve : une autre gauche ?

Bernard Cazeneuve réunit ses troupes pour lancer un nouveau parti socialiste en espérant pouvoir créer un espace social-démocrate. La question de savoir s’il s’agirait vraiment d’un parti social démocrate. C’est à dire d’un mouvement véritablement représentatif des couches sociales qu’il prétend représenter. Ou alors simplement un club d’élus comme c’est le cas actuellement pour ce qui reste du PSE. Ce parti a choisi le nom « la convention » *. Un nom historiquement qui a du sens mais politiquement déjà à côté de la plaque pour être compris par les électeurs. Le signe sans doute que ce parti est déjà sous influence de pros de la politique.

*La Convention nationale est à la fois le régime politique français et le Parlement qui gouverne la France du 21 septembre 1792 au 26 octobre 1795 lors de la Révolution française. Elle succède à l’Assemblée législative et fonde la Première République.

Ce samedi, l’ancien Premier ministre a donné rendez-vous aux adhérents de son nouveau mouvement politique, baptisé La Convention, pour ce qu’il présage être « une grande réunion publique », au palais des sports de Créteil, dans le Val-de-Marne. Lancée en mars dernier, la formation compterait 7 000 adhérents indique le JDD:

Mais ce mouvement espère aussi faire revenir dans la maison sociale-démocrate les brebis qui se sont égarées dans les limbes du macronisme. La semaine dernière, le JDD publiait une tribune intitulée « Pourquoi nous serons aux côtés de Bernard Cazeneuve le 10 juin à Créteil » et signée par des élus ou militants se présentant « de gauche de toujours » mais assumant avoir pourtant apporté leur soutien à la candidature d’Emmanuel Macron en 2017 et, pour la plupart, également en 2022, malgré les renoncements du Président sortant sur le plan social.

La tribune est notamment initiée par Gilles Savary et Yves Durand, cofondateurs en 2020 avec les ministres de l’époque, Jean-Yves Le Drian et Olivier Dussopt, du mouvement Territoire de progrès (TDP), qui se veut l’incarnation d’une aile gauche au sein de la majorité présidentielle.

Tous deux finissent par quitter la formation macroniste, en même temps qu’une quinzaine de membres, en novembre dernier, pour protester contre la fusion avec Renaissance et « le renoncement de la direction actuelle de TDP à son projet initial ». Pour l’anecdote, rappelons qu’il s’agissait déjà… de la refondation « d’une gauche sociale-démocrate dans notre pays ».

Reste à voir si les électeurs suivront dans cette direction. Car pour l’heure, aucun espace clair ne semble se dégager entre l’aile gauche de la macronie et la Nupes. En 2017, plus d’un électeur sur deux de François Hollande votait Emmanuel Macron dès le premier tour, tandis qu’en 2022 le président sortant recueillait encore 29 % des voix des sympathisants socialistes rien qu’au premier tour.

« La plupart des électeurs modérés de gauche sont partis sur Macron en 2017, et le sont restés en 2022. Un tiers de son électorat se déclare d’ailleurs encore de gauche, souligne le politiste Rémi Lefebvre, spécialiste du Parti socialiste. C’est un électorat qui a basculé, alors même qu’Emmanuel Macron n’est plus sur des forces de gauche » Ces derniers pourront-ils rebasculer ?

Peut-être qu’une brèche à gauche va s’ouvrir au moment de la succession, encore incertaine, d’Emmanuel Macron. Si des profils comme ceux d’Édouard Philippe ou Gérald Darmanin s’imposent pour prendre le relais, il sera plus difficile de suivre pour les électeurs se considérant de gauche. « Bernard Cazeneuve préempte un espace qui n’existe pas encore en anticipant qu’il pourrait se dégager. C’est une manière de prendre date pour l’élection présidentielle. La vie politique est une dynamique, un espace peut se rouvrir », estime le politiste.

Il y a aussi la question des électeurs modérés de gauche qui sont restés dans leur camp et ont voté pour la Nupes. Si le Parti socialiste continue de suivre une offre principalement incarnée par La France insoumise ou Jean-Luc Mélenchon, la rupture pourrait être consommée pour certains. Mais Rémi Lefebvre rappelle que pour l’instant, « la gauche reste très attachée à son unité, à la Nupes ». Et même si Bernard Cazeneuve appelle à dépasser les sensibilités et les partis pour se rassembler, le panel qui sera présenté ce samedi reste pour l’instant assez étroit.

« D’abord on rassemble son camp. Comment arriver au bout quand vous commencez à tirer sur votre camp en considérant que vous êtes irréconciliable avec une partie de la gauche ? La gauche a besoin de toute la gauche », a lancé Olivier Faure, interrogé mercredi à propos de l’initiative de l’ancien Premier ministre, sur Public Sénat, voyant en elle « une impasse ».

Pour l’heure, « le salut de Bernard Cazeneuve ne pourrait venir que d’une dynamique qui agrégerait à la fois les anciens macronistes de gauche et la frange modérée de l’électorat Nupes », résume Rémi Lefebvre. Un pari sur l’avenir, donc, qui risquerait de ne pas être suffisant face à un Rassemblement national toujours plus fort.

La Convention et Bernard Cazeneuve : une autre gauche ?

La Convention et Bernard Cazeneuve : une autre gauche ?

Bernard Cazeneuve réunit ses troupes pour lancer un nouveau parti socialiste en espérant pouvoir créer un espace social-démocrate. La question de savoir s’il s’agirait vraiment d’un parti social démocrate. C’est à dire d’un mouvement véritablement représentatif des couches sociales qu’il prétend représenter. Ou alors simplement un club d’élus comme c’est le cas actuellement pour ce qui reste du PSE. Ce parti a choisi le nom « la convention » *. Un nom historiquement qui a du sens mais politiquement déjà à côté de la plaque pour être compris par les électeurs. Le signe sans doute que ce parti est déjà sous influence de pros de la politique.

*La Convention nationale est à la fois le régime politique français et le Parlement qui gouverne la France du 21 septembre 1792 au 26 octobre 1795 lors de la Révolution française. Elle succède à l’Assemblée législative et fonde la Première République.

Ce samedi, l’ancien Premier ministre a donné rendez-vous aux adhérents de son nouveau mouvement politique, baptisé La Convention, pour ce qu’il présage être « une grande réunion publique », au palais des sports de Créteil, dans le Val-de-Marne. Lancée en mars dernier, la formation compterait 7 000 adhérents indique le JDD:

Mais ce mouvement espère aussi faire revenir dans la maison sociale-démocrate les brebis qui se sont égarées dans les limbes du macronisme. La semaine dernière, le JDD publiait une tribune intitulée « Pourquoi nous serons aux côtés de Bernard Cazeneuve le 10 juin à Créteil » et signée par des élus ou militants se présentant « de gauche de toujours » mais assumant avoir pourtant apporté leur soutien à la candidature d’Emmanuel Macron en 2017 et, pour la plupart, également en 2022, malgré les renoncements du Président sortant sur le plan social.

La tribune est notamment initiée par Gilles Savary et Yves Durand, cofondateurs en 2020 avec les ministres de l’époque, Jean-Yves Le Drian et Olivier Dussopt, du mouvement Territoire de progrès (TDP), qui se veut l’incarnation d’une aile gauche au sein de la majorité présidentielle.

Tous deux finissent par quitter la formation macroniste, en même temps qu’une quinzaine de membres, en novembre dernier, pour protester contre la fusion avec Renaissance et « le renoncement de la direction actuelle de TDP à son projet initial ». Pour l’anecdote, rappelons qu’il s’agissait déjà… de la refondation « d’une gauche sociale-démocrate dans notre pays ».

Reste à voir si les électeurs suivront dans cette direction. Car pour l’heure, aucun espace clair ne semble se dégager entre l’aile gauche de la macronie et la Nupes. En 2017, plus d’un électeur sur deux de François Hollande votait Emmanuel Macron dès le premier tour, tandis qu’en 2022 le président sortant recueillait encore 29 % des voix des sympathisants socialistes rien qu’au premier tour.

« La plupart des électeurs modérés de gauche sont partis sur Macron en 2017, et le sont restés en 2022. Un tiers de son électorat se déclare d’ailleurs encore de gauche, souligne le politiste Rémi Lefebvre, spécialiste du Parti socialiste. C’est un électorat qui a basculé, alors même qu’Emmanuel Macron n’est plus sur des forces de gauche » Ces derniers pourront-ils rebasculer ?

Peut-être qu’une brèche à gauche va s’ouvrir au moment de la succession, encore incertaine, d’Emmanuel Macron. Si des profils comme ceux d’Édouard Philippe ou Gérald Darmanin s’imposent pour prendre le relais, il sera plus difficile de suivre pour les électeurs se considérant de gauche. « Bernard Cazeneuve préempte un espace qui n’existe pas encore en anticipant qu’il pourrait se dégager. C’est une manière de prendre date pour l’élection présidentielle. La vie politique est une dynamique, un espace peut se rouvrir », estime le politiste.

Il y a aussi la question des électeurs modérés de gauche qui sont restés dans leur camp et ont voté pour la Nupes. Si le Parti socialiste continue de suivre une offre principalement incarnée par La France insoumise ou Jean-Luc Mélenchon, la rupture pourrait être consommée pour certains. Mais Rémi Lefebvre rappelle que pour l’instant, « la gauche reste très attachée à son unité, à la Nupes ». Et même si Bernard Cazeneuve appelle à dépasser les sensibilités et les partis pour se rassembler, le panel qui sera présenté ce samedi reste pour l’instant assez étroit.

« D’abord on rassemble son camp. Comment arriver au bout quand vous commencez à tirer sur votre camp en considérant que vous êtes irréconciliable avec une partie de la gauche ? La gauche a besoin de toute la gauche », a lancé Olivier Faure, interrogé mercredi à propos de l’initiative de l’ancien Premier ministre, sur Public Sénat, voyant en elle « une impasse ».

Pour l’heure, « le salut de Bernard Cazeneuve ne pourrait venir que d’une dynamique qui agrégerait à la fois les anciens macronistes de gauche et la frange modérée de l’électorat Nupes », résume Rémi Lefebvre. Un pari sur l’avenir, donc, qui risquerait de ne pas être suffisant face à un Rassemblement national toujours plus fort.

« Uber Files » : Implantation accélérée favorisée par Macron , Valls et Cazeneuve

« Uber Files » : Implantation accélérée favorisée par Macron , Valls et Cazeneuve

Cazeneuve et Valls ont été entendu a propos de l’implantation expresse d’UBER France qui aurait été favorisée par le gouvernement notamment quand Macon était ministre de l’économie . Après avoir mis en cause les liens entre Emmanuel Macron, à l’époque ministre de l’Economie, et Uber, c’était au tour des anciens ministres Manuel Valls et Bernard Cazeneuve, de répondre aux questions d’une commission d’enquête à l’Assemblée nationale. Les deux politiques ont nié jeudi l’existence d’un « deal » entre le gouvernement et Uber en 2015 pour faciliter l’activité de la firme américaine en France.

Auditionné en sa qualité d’ancien ministre de l’Intérieur, dont le rôle était de réglementer la profession des taxis à l’époque, Bernard Cazeneuve est longuement revenu sur le conflit entre taxis et VTC dont le paroxysme a été atteint en juin-juillet 2015.

A cette époque, le service Uber Pop de l’entreprise américaine permettait à des particuliers de transporter des clients à des prix défiant toute concurrence.

Après plusieurs mois de conflits, Uber avait fini par fermer son service Uber Pop en juillet 2015. En échange de la suppression d’Uber Pop, Macron aurait promis de simplifier les conditions nécessaires à l’obtention d’une licence VTC.

« Est-ce qu’il y a eu l’évocation d’un deal au gouvernement ? A ma connaissance jamais », a insisté devant des députés Bernard Cazeneuve.

« Il ne pouvait y avoir de deal sans le ministre de l’Intérieur », a-t-il souligné, rappelant qu’il « n’y a pas à avoir de deal avec des acteurs qui, au motif qu’ils étaient financièrement puissants, estimaient qu’ils étaient au-dessus des lois ».

« Je n’ai jamais eu connaissance d’un deal en 2015 et je ne l’aurais pas accepté », a également assuré le Premier ministre à l’époque, Manuel Valls, devant la commission d’enquête.

« Il n’est pas incongru que des échanges entre des entreprises, et en occurrence la société Uber, et les pouvoirs publics aient eu lieu et que ces échanges se soient prioritairement déroulés à Bercy », « ça me choque pas », a-t-il expliqué, même s’il n’était « pas au courant de ces échanges ».En clair Cazeneuve charge discrètement Macron.

Il a toutefois évoqué un « comportement à la hussarde » de la plateforme américaine, caractérisé par une « politique du fait accompli » avec « peu d’égard pour notre droit ».

Présidentielle : impréparation et improvisation des socialistes pour Cazeneuve

Présidentielle : impréparation et improvisation des socialistes pour Cazeneuve

                

Ce n’est pas la première fois que Cazeneuve dénonce le manque de sérieux du parti socialiste pour préparer l’élection présidentielle de 2022. À juste titre, il considère que le parti n’a pas travaillé, ne s’est pas remis en cause et n’est pas prêt pour 2022;  pire que la conjoncture politique n’a jamais été aussi difficile pour les socialistes. Selon lui, ces difficultés existent parce que «les socialistes ne se sont pas préparés comme ils auraient dû le faire à cette échéance». «Pendant cinq ans, le travail sur le fond qui devait être fait, de réorganisation, de projection d’un projet, de mise en évidence de talents, n’a pas été fait», déplore-t-il.

Il estime qu’après cette «phase d’impréparation» a suivi «une phase d’improvisation». «Anne Hidalgo a raison désormais de faire campagne autour de son projet pour essayer d’inverser la tendance», juge-t-il.

Interrogé sur la candidature de Christiane Taubira, qui a annoncé qu’elle participerait à la primaire populaire, l’ancien premier ministre n’a pas souhaité «commenter». «Si l’on veut que la gauche s’unisse, il faut qu’il y ait une force politique. C’est une organisation, c’est un parti qui autour d’un discours de responsabilité, de crédibilité et une volonté de transformation du pays décide de créer autour de lui un élan», argumente-t-il. Selon lui, c’est ce qu’a fait François Mitterrand en 1971 lorsqu’il a décidé de rénover le Parti socialiste au congrès d’Épinay.

Crise politique-La gauche s’est perdue ! (Bernard Cazeneuve)

Crise politique-La gauche s’est perdue ! (Bernard Cazeneuve)

 

En tombant dans l’idéologie à la mode notamment du wokisme ( comment on s’était  perdu d’une certaine manière dans la mode du trostkisme ou maoïsme à une autre époque NDLR), la gauche s’est grandement perdue estime Bernard Cazeneuve qui constate conseil éloigné des valeurs républicaines. L’ancien Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve estime qu’une «grande partie de la gauche s’est égarée» dans un «communautarisme» mettant en cause «la laïcité et l’unité de la République», jeudi dans un entretien au média Le Droit de vivre et dont des extraits sont repris dans le Figaro.

Interrogé sur la possibilité pour la gauche de triompher des populismes, l’ancien ministre de l’Intérieur affirme: «Elle n’y parviendra qu’en rompant nettement avec la ligne de la cancel culture, du wokisme, de la complaisance à l’égard du communautarisme qui gangrènent certaines mouvances et qui sont incompatibles avec la conception que je me fais de la laïcité, de l’unité et de l’indivisibilité de la République».

Pour soutenir qu’une «grande partie de la gauche s’est égarée», Bernard Cazeneuve fait notamment référence à la manifestation «contre l’islamophobie» en novembre 2019 à Paris, à laquelle ont participé plusieurs responsables de gauche, surtout Insoumis, écologistes et d’extrême gauche

Mais il critique aussi, sans la nommer, l’ancienne candidate du PS pour les régionales 2021 en Île-de-France, Audrey Pulvar, qui avait déclaré souhaitable qu’un «blanc se taise» lors de réunions sur la discrimination raciale: «c’est la négation même de la pensée républicaine et de l’universalisme qu’elle porte comme une espérance». Et il brocarde le think tank Terra nova qui en vue de la présidentielle de 2012 avait recommandé au PS de s’adresser aux «minorités comme autant de catégories de référence».

 Bernard Cazeneuve explique: «on court désespérément derrière des minorités comme après autant de clientèles, en cherchant à tout prix à les séduire, avec la préoccupation d’un bénéfice électoral à court terme.» Or selon lui, «un parti politique n’a pas à parler à des segments en particulier de la société, mais à la Nation tout entière».

Celui qui a été un temps pressenti pour être candidat à l’élection présidentielle livre aussi sa vision d’une possible «union» à gauche, actuellement poussée par la candidate socialiste Anne Hidalgo et l’ancienne ministre Christiane Taubira, qui «envisage» une candidature. «S’il n’y a pas de force, il ne peut pas y avoir d’union, dit-il. Lorsque tout est faiblesse, l’addition de particules insignifiantes aboutit inéluctablement à soustraire à de petits scores électoraux des scores plus petits encore.»

La gauche s’est perdue ! (Bernard Cazeneuve)

La gauche s’est perdue ! (Bernard Cazeneuve)

 

En tombant dans l’idéologie à la mode notamment du wokisme ( comment on s’était  perdu d’une certaine manière dans la mode du trostkisme ou maoïsme à une autre époque NDLR), la gauche s’est grandement perdue estime Bernard Cazeneuve qui constate conseil éloigné des valeurs républicaines. L’ancien Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve estime qu’une «grande partie de la gauche s’est égarée» dans un «communautarisme» mettant en cause «la laïcité et l’unité de la République», jeudi dans un entretien au média Le Droit de vivre et dont des extraits sont repris dans le Figaro.

Interrogé sur la possibilité pour la gauche de triompher des populismes, l’ancien ministre de l’Intérieur affirme: «Elle n’y parviendra qu’en rompant nettement avec la ligne de la cancel culture, du wokisme, de la complaisance à l’égard du communautarisme qui gangrènent certaines mouvances et qui sont incompatibles avec la conception que je me fais de la laïcité, de l’unité et de l’indivisibilité de la République».

Pour soutenir qu’une «grande partie de la gauche s’est égarée», Bernard Cazeneuve fait notamment référence à la manifestation «contre l’islamophobie» en novembre 2019 à Paris, à laquelle ont participé plusieurs responsables de gauche, surtout Insoumis, écologistes et d’extrême gauche

Mais il critique aussi, sans la nommer, l’ancienne candidate du PS pour les régionales 2021 en Île-de-France, Audrey Pulvar, qui avait déclaré souhaitable qu’un «blanc se taise» lors de réunions sur la discrimination raciale: «c’est la négation même de la pensée républicaine et de l’universalisme qu’elle porte comme une espérance». Et il brocarde le think tank Terra nova qui en vue de la présidentielle de 2012 avait recommandé au PS de s’adresser aux «minorités comme autant de catégories de référence».

 Bernard Cazeneuve explique: «on court désespérément derrière des minorités comme après autant de clientèles, en cherchant à tout prix à les séduire, avec la préoccupation d’un bénéfice électoral à court terme.» Or selon lui, «un parti politique n’a pas à parler à des segments en particulier de la société, mais à la Nation tout entière».

Celui qui a été un temps pressenti pour être candidat à l’élection présidentielle livre aussi sa vision d’une possible «union» à gauche, actuellement poussée par la candidate socialiste Anne Hidalgo et l’ancienne ministre Christiane Taubira, qui «envisage» une candidature. «S’il n’y a pas de force, il ne peut pas y avoir d’union, dit-il. Lorsque tout est faiblesse, l’addition de particules insignifiantes aboutit inéluctablement à soustraire à de petits scores électoraux des scores plus petits encore.»

Plainte de Cazeneuve contre Mélenchon pour diffamation

 Plainte de Cazeneuve  contre Mélenchon pour diffamation

Jean-Luc Mélenchon a de nouveau accusé Bernard Cazeneuve d’être responsable de la mort de Rémi Fraisse selon des propos diffusés ce dimanche dans un reportage de l’émission « C politique » sur France 5. Le jeune militant écologiste avait été tué par l’explosion d’une grenade offensive lancée par un gendarme dans la nuit du 25 au 26 octobre 2014.  « Cazeneuve, le gars qui s’est occupé de l’assassinat de Rémi Fraisse. Le gars qui a fait gazer, matraquer toutes les manifestations et qui prend maintenant sa tête de petit sainte-nitouche pour dire que c’est moi qui ne sais pas choisir entre le Front national et je sais pas qui », a lancé le leader de LFI. M. Cazeneuve avait dénoncé auparavant « une faute politique et morale » de M. Mélenchon pour « ne pas avoir appelé clairement à voter » pour Emmanuel Macron face à Marine Le Pen. « Coutumier de l’outrance et de l’abaissement du débat public, Jean-Luc Mélenchon a franchi la frontière de la diffamation. Par ses propos à mon sujet, il démontre que l’insulte est devenue son mode de pensée et d’expression », a réagi Bernard Cazeneuve dans un communiqué. « Parce que je crois que le débat d’idée implique du respect et doit prévaloir sur l’invective, la manipulation et le mensonge, j’ai décidé de porter plainte contre Jean-Luc Mélenchon pour diffamation », a ajouté l’ancien Premier ministre, désormais chef de file du PS pour les législatives des 11 et 18 juin.

Cazeneuve à Evry pour sauver le soldat Valls

Cazeneuve à Evry pour sauver le soldat Valls

 

Officiellement le venue du Premier ministre à Evry était justifiée par «  la politique spatiale», Mais sa présence  depuis le site de l’Arianespace en présence de Manuel Valls avait un autre but : Tenter de sauver le soldat Valls en perdition dans les sondages. lors de son intervention, Cazeneuve a surtout profité des «sujets stratégiques» pour se dire fier d’avoir travaillé sous son «autorité». Il a ensuite salué sa «ténacité», sa «rigueur» ainsi que son «exigence», sans lesquels «rien n’aurait été possible» en matière scientifique. En plus il a une nouvelle fois enfoncé Macron considérant qu’il «faut des années, du temps, de la persévérance» pour faire de grandes choses. Curieux quand même qu’un premier ministre trouve du temps pour venir soutenir candidat à la primaire de la gauche en grand péril. Le péril est en effet grand car il semble se confirmer que Manuel Valls pourrait être éliminé au second tour des primaires citoyennes du PS. Comme en témoigne de récents sondages. Battu non seulement par Arnaud Montebourg mais peut-être aussi même par Benoît Hamon. Après le sondage du JDD, c’est le sondage sondage Kantar Sofres OnePoint pour RTL, qui prévoit une défaite de Manuel Valls à 53 % pour Montebourg et même une égalité avec Benoît amont. Toute la question est de savoir quelle sera la participation car le nombre d’électeurs pourrait largement influencer les résultats. La mobilisation sera en effet décisive. Moins il y aura de votants, plus ces derniers seraient légitimistes, donc plutôt des soutiens à l’action du chef de l’État sortant et de ses représentants, Manuel Valls en tête… Kantar Sofres table sur une participation assez large qui pourrait tourner autour de 2,6 millions d’électeurs. Selon l’institut, une participation restreinte serait limitée à 1,3 million de personnes. Ce sondage est en revanche une très bonne nouvelle pour Arnaud Montebourg. Le candidat du «made in France» conserve au premier tour une petite avance sur son rival de la gauche du PS, Benoît Hamon, malgré la dynamique dont bénéficie ce dernier depuis déjà plusieurs semaines. Cette étude, qui va dans le même sens qu’un sondage Ifop publié dimanche dans le JDD, est par ailleurs une nouvelle occasion de se réjouir pour Emmanuel Macron. L’ancien ministre de l’Économie mène sa propre campagne en dehors de la primaire et rêve de voir se porter sur son nom des pans entiers de l’aile droite du PS. Il juge possible un ralliement de socialistes hostiles à l’idée de faire campagne en faveur d’un frondeur qui dénonce à longueur de meeting le bilan de François Hollande et du gouvernement.

Popularité : Cazeneuve à plus 50%

Popularité : Cazeneuve à plus  50%

 

Il y a longtemps qu’un premier ministre de François Hollande n’avait pas dépassé 50 % de cote de popularité. Plusieurs facteurs explicatifs, d’abord le faite qu’il s’agit d’une fin de règne pour le gouvernement qui ne gère plus que les affaires courantes. Mais des affaires courantes auxquels il faut être attentif en raison du climat international et du terrorisme. Second facteur explicatif le faite que Bernard Cazeneuve est un peu plus reposant que l’énervé Manuel Valls s’exprimant surtout, en permanence et de manière un peu épileptique. De ce point de vue Bernard Cazeneuve et reposant. Enfin on ne prête pas d’ambition personnelle à Bernard Cazeneuve,  ce qui lui permet de ne pas instrumentaliser l’actualité politique dans la perspective 2017. Certes il n’est pas complètement neutre et il ne se prive pas de donner ici ou là des coups de griffe à l’opposition mais cela sans démesure. Hollande remonte un peu dans les sondages mais atteints seulement 19 % sans doute est-il toujours victime d’une omniprésence dans les médias qui fatiguent l’opinion. La cote de popularité du Premier ministre Bernard Cazeneuve s’établit à 51% d’opinions positives contre 42% de sondés qui se déclarent « mécontents » du chef du gouvernement, selon un sondage IFOP* dans Le Journal du Dimanche6% des personnes interrogées se disent « très satisfaites » de Bernard Cazeneuve et 45% « plutôt satisfaites ». À l’inverse, 13% sont « très mécontentes » et 29% « plutôt mécontentes ». 7% ne se prononcent pas. Parallèlement, la cote de popularité du chef de l’État passe de 15% d’opinions positives en novembre à 19% et le pourcentage de sondés se disant mécontents de François Hollande régresse de 84% à 81% en un mois. Seuls 2% des sondés, contre 1% en novembre, se disent « très satisfaits » du Président de la République et 17%, contre 14%, « plutôt satisfaits ». Du côté des « mécontents », le pourcentage de « très mécontents » grimpe d’un point, de 44% en novembre à 45%, tandis que celui des « plutôt mécontents » diminue de 40% à 36%.

Sondage popularité : Cazeneuve à 51 %

 

Sondage  popularité : Cazeneuve à 51 %

D’après le Baromètre IFOP-JDD,   le nouveau Premier ministre  obtient un score très honorable avec 51% d’opinions favorables. Des 20 Premiers ministres qui l’ont précédé, c’est Jean-Marc Ayrault qui avait obtenu le meilleur taux de popularité lors du premier sondage post-nomination avec 65% de bonnes opinions. Suivi d’Alain Juppé (63%) François Fillon (62%), Jean-Pierre Raffarin (60%) et Manuel Valls (58%). Comme quoi un bon premier sondage de popularité n’augure pas forcément d’une bonne popularité tout au long du mandat de chef du gouvernement. De manière générale, les Premiers ministres nommés juste après l’élection présidentielle obtiennent les meilleurs scores.  C’est Raymond Barre qui a obtenu le pire premier sondage de popularité (18%), suivi de Pierre Messmer (23%) et Laurent Fabius (29%). De son côté, François Hollande, depuis l’annonce de sa non candidature, le 1er décembre, reprend un peu de poil de la bête : il passe de 15 à 19% de satisfaits, son deuxième meilleur score depuis le début de l’année. Ce regain s’effectue d’abord chez les sympathisants socialistes, où il passe de 44 à 55% de satisfaits. « Il y a deux facteurs de changement positifs : le fait qu’il ne se présente pas est vu à gauche comme une décision intelligente, responsable et sage ; et puis, son bilan est désormais vu avec des lunettes un peu moins sombres.

 

Renseignement : non à une réforme (Cazeneuve)

 

 

Curieux le refus total de Bernard Cazeneuve d’envisager une réforme du renseignement suite aux propositions de la commission d’enquête parlementaire qui a mis en évidence les failles du système actuel. Non seulement la commission a souligné les failles du renseignement mais elle a aussi regretté l’insuffisance de coordination des forces d’intervention en particulier lors du massacre du Bataclan. Certes on peut comprendre certaines réticences du ministre de l’intérieur dans une période de risques concernant le terrorisme. Une réforme trop brutale serait peut-être de nature à affaiblir l’efficacité des services. Pour autant la réforme notamment du renseignement s’imposera un jour ou l’autre dans la mesure où le recueil des données -et surtout leur traitement- est à la fois trop éclatée et très insuffisant. Dans une guerre contre le terrorisme la bataille du renseignement et essentiel et de ce point de vue la France a montré de grandes insuffisances  entre les événements de janvier et ceux de novembre. Contrairement à ce qu’affirme le ministre de l’intérieur il ne s’agit pas de rajouter une couche supplémentaire aux structures existantes avec la création d’une agence mais bien d’une refonte totale qui évidemment sera susceptible de bouleverser les intérêts de boutique de services dispersés actuellement et qui se font concurrence. Pas sûr évidemment que l’environnement politique actuel donne une légitimité suffisante au ministre pour réaliser une réforme d’une telle envergure. Il faut cependant espérer qu’on n’attendra pas un éventuel prochain attentat pour se persuader que cette réforme est incontournable. Cela d’autant plus que les défaites subi par l’État islamique au Moyen-Orient risquent de se traduire par une hausse des attentats partout ailleurs dans le monde. Le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a cependant  rejeté mercredi les principales propositions de la commission d’enquête parlementaire visant à pallier notamment les failles du renseignement français et européen. Au terme de cinq mois d’enquête, la mission suggère notamment une refonte du renseignement territorial et la création, en France, d’une agence nationale de lutte antiterroriste, sur le modèle américain. Même si des renforcements desdits positifs actuels ont été effectués Cette agence, dépendante du Premier ministre ou du président, s’appuierait sur une base de données commune à tous les services et serait dirigée par un directeur général du renseignement.

Migrants Calais : Macron remis à sa place par Cazeneuve

Migrants Calais : Macron remis à sa place par Cazeneuve

 

Le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve a sèchement remis à sa place Macron à propos des migrants de Calais. Emmanuel Macron s’était exprimé sur le sujet en indiquant que dans le cas de la sortie du Royaume-Uni de l’Europe, il n’y aurait plus de raison de retenir les migrants à Calais. Bernard Cazeneuve s’étonne que le ministre de l’économie s’aventure sur des terrains qui ne sont pas de sa compétence. Pourtant Bernard Cazeneuve devrait bien savoir qu’il existe désormais un conflit ouvert entre Emmanuel Macron et Manuel Valls. On sait en effet qu’Emmanuel Macron a été écarté de la gestion du débat relatif à la modernisation économique et sociale au profit d’une part de Sapin d’autre part d’El Khomri. En outre la posture de réformateur  a été volé dans l’opinion publique par Emmanuel Macron. Se joue aussi la question d’un éventuel remplacement de Manuel Valls en cas d’échec de la loi travail. Au-delà la lutte concerne le positionnement de chacun des deux responsables pour 2017 et 2022. Sur le fond Macron n’a pas tort ; en cas de Brexit, il n’y aurait plus aucune raison d’empêcher les migrants de rejoindre le Royaume-Uni. Il n’y a pas que Manuel Valls qui est agacé par Emmanuel Macron au sein du gouvernement. Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve s’est exaspéré vendredi du « buzz » de son collègue de l’Economie Emmanuel Macron sur une ouverture de la frontière à Calais en cas de Brexit. « Sur ce sujet-là, ce ne sont pas des déclarations qui font le buzz dont on a besoin, c’est d’une action sur la durée (…) qui donne des résultats », a déclaré Bernard Cazeneuve sur BFMTV/RMC. « Comme vous le savez, c’est moi qui suis en charge de ce sujet au sein de ce gouvernement ». Jeudi, le ministre de l’Economie avait mis en garde contre les conséquences d’une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, prévenant que la France cesserait de retenir les migrants à Calais : « Le jour où cette relation sera rompue, les migrants ne seront plus à Calais ». Quelques heures plus tard, François Hollande avait renchéri : « il y aura des conséquences si le Royaume-Uni quitte l’UE (…) y compris sur la manière de gérer les situations en matière de migrations ». « Je pense tout simplement que le ministre de l’Economie, qui fait un travail absolument remarquable dans son domaine de compétences, qui a beaucoup à faire pour la croissance et relever le pays (…), se consacre entièrement à sa tâche comme moi je me consacre entièrement à la mienne », a ajouté Bernard Cazeneuve. »Ces sujets sont d’une extraordinaire complexité. Sur les sujets compliqués, il faut travailler beaucoup et parler peu », a-t-il insisté.

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