Archive pour le Tag 'Cazeneuve'

Politique: « La Convention » de Bernard Cazeneuve : une autre gauche ?

Politique: « La Convention » de Bernard Cazeneuve : une autre gauche ?

Bernard Cazeneuve réunit ses troupes pour lancer un nouveau parti socialiste en espérant pouvoir créer un espace social-démocrate. La question de savoir s’il s’agirait vraiment d’un parti social démocrate. C’est à dire d’un mouvement véritablement représentatif des couches sociales qu’il prétend représenter. Ou alors simplement un club d’élus comme c’est le cas actuellement pour ce qui reste du PSE. Ce parti a choisi le nom « la convention » *. Un nom historiquement qui a du sens mais politiquement déjà à côté de la plaque pour être compris par les électeurs. Le signe sans doute que ce parti est déjà sous influence de pros de la politique.

*La Convention nationale est à la fois le régime politique français et le Parlement qui gouverne la France du 21 septembre 1792 au 26 octobre 1795 lors de la Révolution française. Elle succède à l’Assemblée législative et fonde la Première République.

Ce samedi, l’ancien Premier ministre a donné rendez-vous aux adhérents de son nouveau mouvement politique, baptisé La Convention, pour ce qu’il présage être « une grande réunion publique », au palais des sports de Créteil, dans le Val-de-Marne. Lancée en mars dernier, la formation compterait 7 000 adhérents indique le JDD:

Mais ce mouvement espère aussi faire revenir dans la maison sociale-démocrate les brebis qui se sont égarées dans les limbes du macronisme. La semaine dernière, le JDD publiait une tribune intitulée « Pourquoi nous serons aux côtés de Bernard Cazeneuve le 10 juin à Créteil » et signée par des élus ou militants se présentant « de gauche de toujours » mais assumant avoir pourtant apporté leur soutien à la candidature d’Emmanuel Macron en 2017 et, pour la plupart, également en 2022, malgré les renoncements du Président sortant sur le plan social.

La tribune est notamment initiée par Gilles Savary et Yves Durand, cofondateurs en 2020 avec les ministres de l’époque, Jean-Yves Le Drian et Olivier Dussopt, du mouvement Territoire de progrès (TDP), qui se veut l’incarnation d’une aile gauche au sein de la majorité présidentielle.

Tous deux finissent par quitter la formation macroniste, en même temps qu’une quinzaine de membres, en novembre dernier, pour protester contre la fusion avec Renaissance et « le renoncement de la direction actuelle de TDP à son projet initial ». Pour l’anecdote, rappelons qu’il s’agissait déjà… de la refondation « d’une gauche sociale-démocrate dans notre pays ».

Reste à voir si les électeurs suivront dans cette direction. Car pour l’heure, aucun espace clair ne semble se dégager entre l’aile gauche de la macronie et la Nupes. En 2017, plus d’un électeur sur deux de François Hollande votait Emmanuel Macron dès le premier tour, tandis qu’en 2022 le président sortant recueillait encore 29 % des voix des sympathisants socialistes rien qu’au premier tour.

« La plupart des électeurs modérés de gauche sont partis sur Macron en 2017, et le sont restés en 2022. Un tiers de son électorat se déclare d’ailleurs encore de gauche, souligne le politiste Rémi Lefebvre, spécialiste du Parti socialiste. C’est un électorat qui a basculé, alors même qu’Emmanuel Macron n’est plus sur des forces de gauche » Ces derniers pourront-ils rebasculer ?

Peut-être qu’une brèche à gauche va s’ouvrir au moment de la succession, encore incertaine, d’Emmanuel Macron. Si des profils comme ceux d’Édouard Philippe ou Gérald Darmanin s’imposent pour prendre le relais, il sera plus difficile de suivre pour les électeurs se considérant de gauche. « Bernard Cazeneuve préempte un espace qui n’existe pas encore en anticipant qu’il pourrait se dégager. C’est une manière de prendre date pour l’élection présidentielle. La vie politique est une dynamique, un espace peut se rouvrir », estime le politiste.

Il y a aussi la question des électeurs modérés de gauche qui sont restés dans leur camp et ont voté pour la Nupes. Si le Parti socialiste continue de suivre une offre principalement incarnée par La France insoumise ou Jean-Luc Mélenchon, la rupture pourrait être consommée pour certains. Mais Rémi Lefebvre rappelle que pour l’instant, « la gauche reste très attachée à son unité, à la Nupes ». Et même si Bernard Cazeneuve appelle à dépasser les sensibilités et les partis pour se rassembler, le panel qui sera présenté ce samedi reste pour l’instant assez étroit.

« D’abord on rassemble son camp. Comment arriver au bout quand vous commencez à tirer sur votre camp en considérant que vous êtes irréconciliable avec une partie de la gauche ? La gauche a besoin de toute la gauche », a lancé Olivier Faure, interrogé mercredi à propos de l’initiative de l’ancien Premier ministre, sur Public Sénat, voyant en elle « une impasse ».

Pour l’heure, « le salut de Bernard Cazeneuve ne pourrait venir que d’une dynamique qui agrégerait à la fois les anciens macronistes de gauche et la frange modérée de l’électorat Nupes », résume Rémi Lefebvre. Un pari sur l’avenir, donc, qui risquerait de ne pas être suffisant face à un Rassemblement national toujours plus fort.

La Convention et Bernard Cazeneuve : une autre gauche ?

La Convention et Bernard Cazeneuve : une autre gauche ?

Bernard Cazeneuve réunit ses troupes pour lancer un nouveau parti socialiste en espérant pouvoir créer un espace social-démocrate. La question de savoir s’il s’agirait vraiment d’un parti social démocrate. C’est à dire d’un mouvement véritablement représentatif des couches sociales qu’il prétend représenter. Ou alors simplement un club d’élus comme c’est le cas actuellement pour ce qui reste du PSE. Ce parti a choisi le nom « la convention » *. Un nom historiquement qui a du sens mais politiquement déjà à côté de la plaque pour être compris par les électeurs. Le signe sans doute que ce parti est déjà sous influence de pros de la politique.

*La Convention nationale est à la fois le régime politique français et le Parlement qui gouverne la France du 21 septembre 1792 au 26 octobre 1795 lors de la Révolution française. Elle succède à l’Assemblée législative et fonde la Première République.

Ce samedi, l’ancien Premier ministre a donné rendez-vous aux adhérents de son nouveau mouvement politique, baptisé La Convention, pour ce qu’il présage être « une grande réunion publique », au palais des sports de Créteil, dans le Val-de-Marne. Lancée en mars dernier, la formation compterait 7 000 adhérents indique le JDD:

Mais ce mouvement espère aussi faire revenir dans la maison sociale-démocrate les brebis qui se sont égarées dans les limbes du macronisme. La semaine dernière, le JDD publiait une tribune intitulée « Pourquoi nous serons aux côtés de Bernard Cazeneuve le 10 juin à Créteil » et signée par des élus ou militants se présentant « de gauche de toujours » mais assumant avoir pourtant apporté leur soutien à la candidature d’Emmanuel Macron en 2017 et, pour la plupart, également en 2022, malgré les renoncements du Président sortant sur le plan social.

La tribune est notamment initiée par Gilles Savary et Yves Durand, cofondateurs en 2020 avec les ministres de l’époque, Jean-Yves Le Drian et Olivier Dussopt, du mouvement Territoire de progrès (TDP), qui se veut l’incarnation d’une aile gauche au sein de la majorité présidentielle.

Tous deux finissent par quitter la formation macroniste, en même temps qu’une quinzaine de membres, en novembre dernier, pour protester contre la fusion avec Renaissance et « le renoncement de la direction actuelle de TDP à son projet initial ». Pour l’anecdote, rappelons qu’il s’agissait déjà… de la refondation « d’une gauche sociale-démocrate dans notre pays ».

Reste à voir si les électeurs suivront dans cette direction. Car pour l’heure, aucun espace clair ne semble se dégager entre l’aile gauche de la macronie et la Nupes. En 2017, plus d’un électeur sur deux de François Hollande votait Emmanuel Macron dès le premier tour, tandis qu’en 2022 le président sortant recueillait encore 29 % des voix des sympathisants socialistes rien qu’au premier tour.

« La plupart des électeurs modérés de gauche sont partis sur Macron en 2017, et le sont restés en 2022. Un tiers de son électorat se déclare d’ailleurs encore de gauche, souligne le politiste Rémi Lefebvre, spécialiste du Parti socialiste. C’est un électorat qui a basculé, alors même qu’Emmanuel Macron n’est plus sur des forces de gauche » Ces derniers pourront-ils rebasculer ?

Peut-être qu’une brèche à gauche va s’ouvrir au moment de la succession, encore incertaine, d’Emmanuel Macron. Si des profils comme ceux d’Édouard Philippe ou Gérald Darmanin s’imposent pour prendre le relais, il sera plus difficile de suivre pour les électeurs se considérant de gauche. « Bernard Cazeneuve préempte un espace qui n’existe pas encore en anticipant qu’il pourrait se dégager. C’est une manière de prendre date pour l’élection présidentielle. La vie politique est une dynamique, un espace peut se rouvrir », estime le politiste.

Il y a aussi la question des électeurs modérés de gauche qui sont restés dans leur camp et ont voté pour la Nupes. Si le Parti socialiste continue de suivre une offre principalement incarnée par La France insoumise ou Jean-Luc Mélenchon, la rupture pourrait être consommée pour certains. Mais Rémi Lefebvre rappelle que pour l’instant, « la gauche reste très attachée à son unité, à la Nupes ». Et même si Bernard Cazeneuve appelle à dépasser les sensibilités et les partis pour se rassembler, le panel qui sera présenté ce samedi reste pour l’instant assez étroit.

« D’abord on rassemble son camp. Comment arriver au bout quand vous commencez à tirer sur votre camp en considérant que vous êtes irréconciliable avec une partie de la gauche ? La gauche a besoin de toute la gauche », a lancé Olivier Faure, interrogé mercredi à propos de l’initiative de l’ancien Premier ministre, sur Public Sénat, voyant en elle « une impasse ».

Pour l’heure, « le salut de Bernard Cazeneuve ne pourrait venir que d’une dynamique qui agrégerait à la fois les anciens macronistes de gauche et la frange modérée de l’électorat Nupes », résume Rémi Lefebvre. Un pari sur l’avenir, donc, qui risquerait de ne pas être suffisant face à un Rassemblement national toujours plus fort.

« Uber Files » : Implantation accélérée favorisée par Macron , Valls et Cazeneuve

« Uber Files » : Implantation accélérée favorisée par Macron , Valls et Cazeneuve

Cazeneuve et Valls ont été entendu a propos de l’implantation expresse d’UBER France qui aurait été favorisée par le gouvernement notamment quand Macon était ministre de l’économie . Après avoir mis en cause les liens entre Emmanuel Macron, à l’époque ministre de l’Economie, et Uber, c’était au tour des anciens ministres Manuel Valls et Bernard Cazeneuve, de répondre aux questions d’une commission d’enquête à l’Assemblée nationale. Les deux politiques ont nié jeudi l’existence d’un « deal » entre le gouvernement et Uber en 2015 pour faciliter l’activité de la firme américaine en France.

Auditionné en sa qualité d’ancien ministre de l’Intérieur, dont le rôle était de réglementer la profession des taxis à l’époque, Bernard Cazeneuve est longuement revenu sur le conflit entre taxis et VTC dont le paroxysme a été atteint en juin-juillet 2015.

A cette époque, le service Uber Pop de l’entreprise américaine permettait à des particuliers de transporter des clients à des prix défiant toute concurrence.

Après plusieurs mois de conflits, Uber avait fini par fermer son service Uber Pop en juillet 2015. En échange de la suppression d’Uber Pop, Macron aurait promis de simplifier les conditions nécessaires à l’obtention d’une licence VTC.

« Est-ce qu’il y a eu l’évocation d’un deal au gouvernement ? A ma connaissance jamais », a insisté devant des députés Bernard Cazeneuve.

« Il ne pouvait y avoir de deal sans le ministre de l’Intérieur », a-t-il souligné, rappelant qu’il « n’y a pas à avoir de deal avec des acteurs qui, au motif qu’ils étaient financièrement puissants, estimaient qu’ils étaient au-dessus des lois ».

« Je n’ai jamais eu connaissance d’un deal en 2015 et je ne l’aurais pas accepté », a également assuré le Premier ministre à l’époque, Manuel Valls, devant la commission d’enquête.

« Il n’est pas incongru que des échanges entre des entreprises, et en occurrence la société Uber, et les pouvoirs publics aient eu lieu et que ces échanges se soient prioritairement déroulés à Bercy », « ça me choque pas », a-t-il expliqué, même s’il n’était « pas au courant de ces échanges ».En clair Cazeneuve charge discrètement Macron.

Il a toutefois évoqué un « comportement à la hussarde » de la plateforme américaine, caractérisé par une « politique du fait accompli » avec « peu d’égard pour notre droit ».

Présidentielle : impréparation et improvisation des socialistes pour Cazeneuve

Présidentielle : impréparation et improvisation des socialistes pour Cazeneuve

                

Ce n’est pas la première fois que Cazeneuve dénonce le manque de sérieux du parti socialiste pour préparer l’élection présidentielle de 2022. À juste titre, il considère que le parti n’a pas travaillé, ne s’est pas remis en cause et n’est pas prêt pour 2022;  pire que la conjoncture politique n’a jamais été aussi difficile pour les socialistes. Selon lui, ces difficultés existent parce que «les socialistes ne se sont pas préparés comme ils auraient dû le faire à cette échéance». «Pendant cinq ans, le travail sur le fond qui devait être fait, de réorganisation, de projection d’un projet, de mise en évidence de talents, n’a pas été fait», déplore-t-il.

Il estime qu’après cette «phase d’impréparation» a suivi «une phase d’improvisation». «Anne Hidalgo a raison désormais de faire campagne autour de son projet pour essayer d’inverser la tendance», juge-t-il.

Interrogé sur la candidature de Christiane Taubira, qui a annoncé qu’elle participerait à la primaire populaire, l’ancien premier ministre n’a pas souhaité «commenter». «Si l’on veut que la gauche s’unisse, il faut qu’il y ait une force politique. C’est une organisation, c’est un parti qui autour d’un discours de responsabilité, de crédibilité et une volonté de transformation du pays décide de créer autour de lui un élan», argumente-t-il. Selon lui, c’est ce qu’a fait François Mitterrand en 1971 lorsqu’il a décidé de rénover le Parti socialiste au congrès d’Épinay.

Crise politique-La gauche s’est perdue ! (Bernard Cazeneuve)

Crise politique-La gauche s’est perdue ! (Bernard Cazeneuve)

 

En tombant dans l’idéologie à la mode notamment du wokisme ( comment on s’était  perdu d’une certaine manière dans la mode du trostkisme ou maoïsme à une autre époque NDLR), la gauche s’est grandement perdue estime Bernard Cazeneuve qui constate conseil éloigné des valeurs républicaines. L’ancien Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve estime qu’une «grande partie de la gauche s’est égarée» dans un «communautarisme» mettant en cause «la laïcité et l’unité de la République», jeudi dans un entretien au média Le Droit de vivre et dont des extraits sont repris dans le Figaro.

Interrogé sur la possibilité pour la gauche de triompher des populismes, l’ancien ministre de l’Intérieur affirme: «Elle n’y parviendra qu’en rompant nettement avec la ligne de la cancel culture, du wokisme, de la complaisance à l’égard du communautarisme qui gangrènent certaines mouvances et qui sont incompatibles avec la conception que je me fais de la laïcité, de l’unité et de l’indivisibilité de la République».

Pour soutenir qu’une «grande partie de la gauche s’est égarée», Bernard Cazeneuve fait notamment référence à la manifestation «contre l’islamophobie» en novembre 2019 à Paris, à laquelle ont participé plusieurs responsables de gauche, surtout Insoumis, écologistes et d’extrême gauche

Mais il critique aussi, sans la nommer, l’ancienne candidate du PS pour les régionales 2021 en Île-de-France, Audrey Pulvar, qui avait déclaré souhaitable qu’un «blanc se taise» lors de réunions sur la discrimination raciale: «c’est la négation même de la pensée républicaine et de l’universalisme qu’elle porte comme une espérance». Et il brocarde le think tank Terra nova qui en vue de la présidentielle de 2012 avait recommandé au PS de s’adresser aux «minorités comme autant de catégories de référence».

 Bernard Cazeneuve explique: «on court désespérément derrière des minorités comme après autant de clientèles, en cherchant à tout prix à les séduire, avec la préoccupation d’un bénéfice électoral à court terme.» Or selon lui, «un parti politique n’a pas à parler à des segments en particulier de la société, mais à la Nation tout entière».

Celui qui a été un temps pressenti pour être candidat à l’élection présidentielle livre aussi sa vision d’une possible «union» à gauche, actuellement poussée par la candidate socialiste Anne Hidalgo et l’ancienne ministre Christiane Taubira, qui «envisage» une candidature. «S’il n’y a pas de force, il ne peut pas y avoir d’union, dit-il. Lorsque tout est faiblesse, l’addition de particules insignifiantes aboutit inéluctablement à soustraire à de petits scores électoraux des scores plus petits encore.»

La gauche s’est perdue ! (Bernard Cazeneuve)

La gauche s’est perdue ! (Bernard Cazeneuve)

 

En tombant dans l’idéologie à la mode notamment du wokisme ( comment on s’était  perdu d’une certaine manière dans la mode du trostkisme ou maoïsme à une autre époque NDLR), la gauche s’est grandement perdue estime Bernard Cazeneuve qui constate conseil éloigné des valeurs républicaines. L’ancien Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve estime qu’une «grande partie de la gauche s’est égarée» dans un «communautarisme» mettant en cause «la laïcité et l’unité de la République», jeudi dans un entretien au média Le Droit de vivre et dont des extraits sont repris dans le Figaro.

Interrogé sur la possibilité pour la gauche de triompher des populismes, l’ancien ministre de l’Intérieur affirme: «Elle n’y parviendra qu’en rompant nettement avec la ligne de la cancel culture, du wokisme, de la complaisance à l’égard du communautarisme qui gangrènent certaines mouvances et qui sont incompatibles avec la conception que je me fais de la laïcité, de l’unité et de l’indivisibilité de la République».

Pour soutenir qu’une «grande partie de la gauche s’est égarée», Bernard Cazeneuve fait notamment référence à la manifestation «contre l’islamophobie» en novembre 2019 à Paris, à laquelle ont participé plusieurs responsables de gauche, surtout Insoumis, écologistes et d’extrême gauche

Mais il critique aussi, sans la nommer, l’ancienne candidate du PS pour les régionales 2021 en Île-de-France, Audrey Pulvar, qui avait déclaré souhaitable qu’un «blanc se taise» lors de réunions sur la discrimination raciale: «c’est la négation même de la pensée républicaine et de l’universalisme qu’elle porte comme une espérance». Et il brocarde le think tank Terra nova qui en vue de la présidentielle de 2012 avait recommandé au PS de s’adresser aux «minorités comme autant de catégories de référence».

 Bernard Cazeneuve explique: «on court désespérément derrière des minorités comme après autant de clientèles, en cherchant à tout prix à les séduire, avec la préoccupation d’un bénéfice électoral à court terme.» Or selon lui, «un parti politique n’a pas à parler à des segments en particulier de la société, mais à la Nation tout entière».

Celui qui a été un temps pressenti pour être candidat à l’élection présidentielle livre aussi sa vision d’une possible «union» à gauche, actuellement poussée par la candidate socialiste Anne Hidalgo et l’ancienne ministre Christiane Taubira, qui «envisage» une candidature. «S’il n’y a pas de force, il ne peut pas y avoir d’union, dit-il. Lorsque tout est faiblesse, l’addition de particules insignifiantes aboutit inéluctablement à soustraire à de petits scores électoraux des scores plus petits encore.»

Plainte de Cazeneuve contre Mélenchon pour diffamation

 Plainte de Cazeneuve  contre Mélenchon pour diffamation

Jean-Luc Mélenchon a de nouveau accusé Bernard Cazeneuve d’être responsable de la mort de Rémi Fraisse selon des propos diffusés ce dimanche dans un reportage de l’émission « C politique » sur France 5. Le jeune militant écologiste avait été tué par l’explosion d’une grenade offensive lancée par un gendarme dans la nuit du 25 au 26 octobre 2014.  « Cazeneuve, le gars qui s’est occupé de l’assassinat de Rémi Fraisse. Le gars qui a fait gazer, matraquer toutes les manifestations et qui prend maintenant sa tête de petit sainte-nitouche pour dire que c’est moi qui ne sais pas choisir entre le Front national et je sais pas qui », a lancé le leader de LFI. M. Cazeneuve avait dénoncé auparavant « une faute politique et morale » de M. Mélenchon pour « ne pas avoir appelé clairement à voter » pour Emmanuel Macron face à Marine Le Pen. « Coutumier de l’outrance et de l’abaissement du débat public, Jean-Luc Mélenchon a franchi la frontière de la diffamation. Par ses propos à mon sujet, il démontre que l’insulte est devenue son mode de pensée et d’expression », a réagi Bernard Cazeneuve dans un communiqué. « Parce que je crois que le débat d’idée implique du respect et doit prévaloir sur l’invective, la manipulation et le mensonge, j’ai décidé de porter plainte contre Jean-Luc Mélenchon pour diffamation », a ajouté l’ancien Premier ministre, désormais chef de file du PS pour les législatives des 11 et 18 juin.

Cazeneuve à Evry pour sauver le soldat Valls

Cazeneuve à Evry pour sauver le soldat Valls

 

Officiellement le venue du Premier ministre à Evry était justifiée par «  la politique spatiale», Mais sa présence  depuis le site de l’Arianespace en présence de Manuel Valls avait un autre but : Tenter de sauver le soldat Valls en perdition dans les sondages. lors de son intervention, Cazeneuve a surtout profité des «sujets stratégiques» pour se dire fier d’avoir travaillé sous son «autorité». Il a ensuite salué sa «ténacité», sa «rigueur» ainsi que son «exigence», sans lesquels «rien n’aurait été possible» en matière scientifique. En plus il a une nouvelle fois enfoncé Macron considérant qu’il «faut des années, du temps, de la persévérance» pour faire de grandes choses. Curieux quand même qu’un premier ministre trouve du temps pour venir soutenir candidat à la primaire de la gauche en grand péril. Le péril est en effet grand car il semble se confirmer que Manuel Valls pourrait être éliminé au second tour des primaires citoyennes du PS. Comme en témoigne de récents sondages. Battu non seulement par Arnaud Montebourg mais peut-être aussi même par Benoît Hamon. Après le sondage du JDD, c’est le sondage sondage Kantar Sofres OnePoint pour RTL, qui prévoit une défaite de Manuel Valls à 53 % pour Montebourg et même une égalité avec Benoît amont. Toute la question est de savoir quelle sera la participation car le nombre d’électeurs pourrait largement influencer les résultats. La mobilisation sera en effet décisive. Moins il y aura de votants, plus ces derniers seraient légitimistes, donc plutôt des soutiens à l’action du chef de l’État sortant et de ses représentants, Manuel Valls en tête… Kantar Sofres table sur une participation assez large qui pourrait tourner autour de 2,6 millions d’électeurs. Selon l’institut, une participation restreinte serait limitée à 1,3 million de personnes. Ce sondage est en revanche une très bonne nouvelle pour Arnaud Montebourg. Le candidat du «made in France» conserve au premier tour une petite avance sur son rival de la gauche du PS, Benoît Hamon, malgré la dynamique dont bénéficie ce dernier depuis déjà plusieurs semaines. Cette étude, qui va dans le même sens qu’un sondage Ifop publié dimanche dans le JDD, est par ailleurs une nouvelle occasion de se réjouir pour Emmanuel Macron. L’ancien ministre de l’Économie mène sa propre campagne en dehors de la primaire et rêve de voir se porter sur son nom des pans entiers de l’aile droite du PS. Il juge possible un ralliement de socialistes hostiles à l’idée de faire campagne en faveur d’un frondeur qui dénonce à longueur de meeting le bilan de François Hollande et du gouvernement.

Popularité : Cazeneuve à plus 50%

Popularité : Cazeneuve à plus  50%

 

Il y a longtemps qu’un premier ministre de François Hollande n’avait pas dépassé 50 % de cote de popularité. Plusieurs facteurs explicatifs, d’abord le faite qu’il s’agit d’une fin de règne pour le gouvernement qui ne gère plus que les affaires courantes. Mais des affaires courantes auxquels il faut être attentif en raison du climat international et du terrorisme. Second facteur explicatif le faite que Bernard Cazeneuve est un peu plus reposant que l’énervé Manuel Valls s’exprimant surtout, en permanence et de manière un peu épileptique. De ce point de vue Bernard Cazeneuve et reposant. Enfin on ne prête pas d’ambition personnelle à Bernard Cazeneuve,  ce qui lui permet de ne pas instrumentaliser l’actualité politique dans la perspective 2017. Certes il n’est pas complètement neutre et il ne se prive pas de donner ici ou là des coups de griffe à l’opposition mais cela sans démesure. Hollande remonte un peu dans les sondages mais atteints seulement 19 % sans doute est-il toujours victime d’une omniprésence dans les médias qui fatiguent l’opinion. La cote de popularité du Premier ministre Bernard Cazeneuve s’établit à 51% d’opinions positives contre 42% de sondés qui se déclarent « mécontents » du chef du gouvernement, selon un sondage IFOP* dans Le Journal du Dimanche6% des personnes interrogées se disent « très satisfaites » de Bernard Cazeneuve et 45% « plutôt satisfaites ». À l’inverse, 13% sont « très mécontentes » et 29% « plutôt mécontentes ». 7% ne se prononcent pas. Parallèlement, la cote de popularité du chef de l’État passe de 15% d’opinions positives en novembre à 19% et le pourcentage de sondés se disant mécontents de François Hollande régresse de 84% à 81% en un mois. Seuls 2% des sondés, contre 1% en novembre, se disent « très satisfaits » du Président de la République et 17%, contre 14%, « plutôt satisfaits ». Du côté des « mécontents », le pourcentage de « très mécontents » grimpe d’un point, de 44% en novembre à 45%, tandis que celui des « plutôt mécontents » diminue de 40% à 36%.

Sondage popularité : Cazeneuve à 51 %

 

Sondage  popularité : Cazeneuve à 51 %

D’après le Baromètre IFOP-JDD,   le nouveau Premier ministre  obtient un score très honorable avec 51% d’opinions favorables. Des 20 Premiers ministres qui l’ont précédé, c’est Jean-Marc Ayrault qui avait obtenu le meilleur taux de popularité lors du premier sondage post-nomination avec 65% de bonnes opinions. Suivi d’Alain Juppé (63%) François Fillon (62%), Jean-Pierre Raffarin (60%) et Manuel Valls (58%). Comme quoi un bon premier sondage de popularité n’augure pas forcément d’une bonne popularité tout au long du mandat de chef du gouvernement. De manière générale, les Premiers ministres nommés juste après l’élection présidentielle obtiennent les meilleurs scores.  C’est Raymond Barre qui a obtenu le pire premier sondage de popularité (18%), suivi de Pierre Messmer (23%) et Laurent Fabius (29%). De son côté, François Hollande, depuis l’annonce de sa non candidature, le 1er décembre, reprend un peu de poil de la bête : il passe de 15 à 19% de satisfaits, son deuxième meilleur score depuis le début de l’année. Ce regain s’effectue d’abord chez les sympathisants socialistes, où il passe de 44 à 55% de satisfaits. « Il y a deux facteurs de changement positifs : le fait qu’il ne se présente pas est vu à gauche comme une décision intelligente, responsable et sage ; et puis, son bilan est désormais vu avec des lunettes un peu moins sombres.

 

Renseignement : non à une réforme (Cazeneuve)

 

 

Curieux le refus total de Bernard Cazeneuve d’envisager une réforme du renseignement suite aux propositions de la commission d’enquête parlementaire qui a mis en évidence les failles du système actuel. Non seulement la commission a souligné les failles du renseignement mais elle a aussi regretté l’insuffisance de coordination des forces d’intervention en particulier lors du massacre du Bataclan. Certes on peut comprendre certaines réticences du ministre de l’intérieur dans une période de risques concernant le terrorisme. Une réforme trop brutale serait peut-être de nature à affaiblir l’efficacité des services. Pour autant la réforme notamment du renseignement s’imposera un jour ou l’autre dans la mesure où le recueil des données -et surtout leur traitement- est à la fois trop éclatée et très insuffisant. Dans une guerre contre le terrorisme la bataille du renseignement et essentiel et de ce point de vue la France a montré de grandes insuffisances  entre les événements de janvier et ceux de novembre. Contrairement à ce qu’affirme le ministre de l’intérieur il ne s’agit pas de rajouter une couche supplémentaire aux structures existantes avec la création d’une agence mais bien d’une refonte totale qui évidemment sera susceptible de bouleverser les intérêts de boutique de services dispersés actuellement et qui se font concurrence. Pas sûr évidemment que l’environnement politique actuel donne une légitimité suffisante au ministre pour réaliser une réforme d’une telle envergure. Il faut cependant espérer qu’on n’attendra pas un éventuel prochain attentat pour se persuader que cette réforme est incontournable. Cela d’autant plus que les défaites subi par l’État islamique au Moyen-Orient risquent de se traduire par une hausse des attentats partout ailleurs dans le monde. Le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a cependant  rejeté mercredi les principales propositions de la commission d’enquête parlementaire visant à pallier notamment les failles du renseignement français et européen. Au terme de cinq mois d’enquête, la mission suggère notamment une refonte du renseignement territorial et la création, en France, d’une agence nationale de lutte antiterroriste, sur le modèle américain. Même si des renforcements desdits positifs actuels ont été effectués Cette agence, dépendante du Premier ministre ou du président, s’appuierait sur une base de données commune à tous les services et serait dirigée par un directeur général du renseignement.

Migrants Calais : Macron remis à sa place par Cazeneuve

Migrants Calais : Macron remis à sa place par Cazeneuve

 

Le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve a sèchement remis à sa place Macron à propos des migrants de Calais. Emmanuel Macron s’était exprimé sur le sujet en indiquant que dans le cas de la sortie du Royaume-Uni de l’Europe, il n’y aurait plus de raison de retenir les migrants à Calais. Bernard Cazeneuve s’étonne que le ministre de l’économie s’aventure sur des terrains qui ne sont pas de sa compétence. Pourtant Bernard Cazeneuve devrait bien savoir qu’il existe désormais un conflit ouvert entre Emmanuel Macron et Manuel Valls. On sait en effet qu’Emmanuel Macron a été écarté de la gestion du débat relatif à la modernisation économique et sociale au profit d’une part de Sapin d’autre part d’El Khomri. En outre la posture de réformateur  a été volé dans l’opinion publique par Emmanuel Macron. Se joue aussi la question d’un éventuel remplacement de Manuel Valls en cas d’échec de la loi travail. Au-delà la lutte concerne le positionnement de chacun des deux responsables pour 2017 et 2022. Sur le fond Macron n’a pas tort ; en cas de Brexit, il n’y aurait plus aucune raison d’empêcher les migrants de rejoindre le Royaume-Uni. Il n’y a pas que Manuel Valls qui est agacé par Emmanuel Macron au sein du gouvernement. Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve s’est exaspéré vendredi du « buzz » de son collègue de l’Economie Emmanuel Macron sur une ouverture de la frontière à Calais en cas de Brexit. « Sur ce sujet-là, ce ne sont pas des déclarations qui font le buzz dont on a besoin, c’est d’une action sur la durée (…) qui donne des résultats », a déclaré Bernard Cazeneuve sur BFMTV/RMC. « Comme vous le savez, c’est moi qui suis en charge de ce sujet au sein de ce gouvernement ». Jeudi, le ministre de l’Economie avait mis en garde contre les conséquences d’une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, prévenant que la France cesserait de retenir les migrants à Calais : « Le jour où cette relation sera rompue, les migrants ne seront plus à Calais ». Quelques heures plus tard, François Hollande avait renchéri : « il y aura des conséquences si le Royaume-Uni quitte l’UE (…) y compris sur la manière de gérer les situations en matière de migrations ». « Je pense tout simplement que le ministre de l’Economie, qui fait un travail absolument remarquable dans son domaine de compétences, qui a beaucoup à faire pour la croissance et relever le pays (…), se consacre entièrement à sa tâche comme moi je me consacre entièrement à la mienne », a ajouté Bernard Cazeneuve. »Ces sujets sont d’une extraordinaire complexité. Sur les sujets compliqués, il faut travailler beaucoup et parler peu », a-t-il insisté.

Calais : des policiers et des tentes (Cazeneuve)

Calais : des policiers et des tentes (Cazeneuve)

500 gendarmes en plus et des tentes chauffées, voilà ce qu’a annoncé Cazeneuve à Calais pour essaye concilier l’inconciliable. C’est à dire ceux qui veulent expulser les réfugiés et ceux qui veulent un traitement humanitaire ; c’est à dire les populistes d’un coté et les humanistes naïfs de l’autre. De toute manière ce dossier est ingérable par la France seule. En effet ces réfugiés ne veulent qu’une chose : quitter la France pour rejoindre la Grande Bretagne. On ne peut pas le faire au nom des accords de frontières avec Londres. En outre, s’ils sont en France c’est qu’ils ont pu y pénétrer grâce à Schengen. En attendant (comme Godot) il faut bien prendre en charge et accueillir avec humanité ces victimes de la guerre ; (peut être aussi un peu victimes des exportations d’armes de la France qui ont  atteint des record en 2015). De toute manière nous sommes désormais en campagne électorale, il ne faut donc pas trop compter sur les positions courageuses et lucides Et Cazeneuve ne pouvait faire autre chose que de ménager les uns et les autres. Bernard Cazeneuve a donc annoncé mercredi à Calais un renfort de 460 gendarmes et CRS pour faire face à l’augmentation du nombre de migrants, plus de 6.000 étant entassés dans un bidonville à la sortie de la ville dans l’espoir de passer en Grande-Bretagne. Ces renforts devraient en grande partie être affectés à la surveillance et à la sécurisation du site d’Eurotunnel, a précisé le ministre de l’Intérieur en conférence de presse.  UN CAMP DE 1.500 PLACES EN DECEMBRE, « L’installation de ces places supplémentaires pour les publics vulnérables doit débuter immédiatement. Une partie sera opérationnelle dimanche », a-t-il promis.  La construction annoncée le 31 août dernier par le Premier ministre Manuel Valls d’un centre aux normes des camps de réfugiés dans le monde a aussi été précisée. Sa capacité sera, comme prévu, de 1.500 places, et il s’agira de tentes chauffées, installées sur un sol stabilisé. Le début des travaux de terrassement est prévu au début du mois de novembre et la livraison devrait être effective en décembre.  Le ministre a également marqué sa volonté de créer trois centres de premier accueil sur le territoire français pour désengorger Calais.  Jean-François Corty, directeur des opérations France de Médecins du monde, a réagi positivement à l’annonce de ces mesures. « Ces annonces vont dans le bon sens, mais il faut attendre pour voir ce qui va être mis en place, à quelle vitesse et comment la situation va évoluer et le dispositif s’adapter », a-t-il dit à Reuters. Le nombre de migrants réfugiés dans la « jungle » a doublé en quelques semaines passant de 3.000 à environ 6.000, d’après la préfecture du Pas-de-Calais. Non loin de Calais, à Grande Synthe, à proximité de Dunkerque, un autre camp de migrants vient aussi de voir sa population doubler. D’après le maire de la ville, 1.600 s’y entassent désormais.

Pas de distinction religieuse entre les réfugiés (Cazeneuve)

Pas de  distinction religieuse entre les réfugiés (Cazeneuve)

 

 

Le moins que l’on puisse dire c’est que certains maires ne se sont pas grandis en proposant une distinction religieuse pour accueillir des réfugiés. Des réfugiés justement victime dans leur pays de discrimination religieuse et ethnique. De ce point de vue Bernard Cazeneuve ministre de l’intérieur a raison de la condamner avec fermeté. « Cette distinction, je ne la comprends pas, je la condamne et elle me paraît funeste », a-t-il déclaré sur France 2.   »Il y a une situation aujourd’hui en Syrie où toute une série de minorités sont persécutées, décapitées, torturées, crucifiées », a-t-il ajouté.   »Les chrétiens d’Orient (…) doivent être accueillis, mais il y a aussi des musulmans qui sont persécutés, il y a aussi d’autres minorités qui le sont avec la même barbarie », a poursuivi le ministre de l’Intérieur.  Les maires des villes qui se sont portées volontaires pour accueillir des réfugiés seront reçus samedi place Beauvau.  Mais « il est important que toutes les villes puissent contribuer à cet effort », a souligné mardi Bernard Cazeneuve.   »L’objectif, c’est de faire en sorte qu’il y ait un schéma (national de répartition des réfugiés), et je confierai aux préfets le soin, dans chaque département, sur la base de ce schéma, de discuter avec les villes, de manière à ce que nous puissions arriver à une répartition équitable », a-t-il ajouté.  La France accueillera 24.000 personnes sur deux ans dans le cadre des quotas de réfugiés européens figurant dans le nouveau plan de répartition que la Commission européenne s’apprête à proposer, et 1.000 demandeurs d’asile seront accueillis en urgence pour soulager l’Allemagne.  La Commission européenne a établi un nouveau système de quotas contraignants en vertu duquel l’Allemagne accueillera plus de 40.000 demandeurs d’asile et la France 30.000 sur un total de 160.000 personnes. Bernard Cazeneuve a reçu dans l’après-midi le président de l’Association des maires de France, François Baroin, qui a exprimé l’inquiétude d’élus, notamment au sujet des dépenses supplémentaires que suppose l’accueil des réfugiés.

Migrants : « les quotas » un gros mot pour Cazeneuve

Migrants : « les quotas »  un gros mot pour Cazeneuve

 

Il y a des subtilités sémantiques qu’il faut saisir notamment à propos du mot quota. Un mot tabou pour Bernard Cazeneuve en tout cas un mot impropre et inadapté pour lui. Pourtant ce mot est clairement employé Merkel. De quoi s’agit-il du dispositif contraignant c’est-à-dire obligatoire pour l’accueil des migrants proposés par Merkel et Hollande. Chaque pays devrait donc accepter sur son territoire un nombre de migrants ou pourcentages déterminés par l’union européenne. Alors pourquoi cette réticence et même ce reflux d’employés le terme quota. Sans doute pour ne pas trop effrayer les populistes et surtout parce que François Hollande s’était récemment opposé au concept même des quotas. Pour parler clairement Hollande s’est aligné sur la position de Merkel dans ce domaine du coup Bernard Cazeneuve patauge dans la sémantique hollandaise au risque de rendre la politique de la France difficilement compréhensible. Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a estimé vendredi à Marseille que « le terme de quota n’a pas de sens », préférant parler de « mécanisme de répartition solidaire » au sujet de l’accueil des migrants, après les annonces de François Hollande et Angela Merkel. Interrogé sur une possible augmentation des quotas d’accueil des migrants, M. Cazeneuve a souligné que le président de la République n’avait « jamais dit ça » et jugé que ce terme « n’avait « pas de sens », en marge d’une visite à Marseille sur le thème de la sécurité.  Jeudi, la chancelière allemande Angela Merkel avait indiqué que l’Allemagne et la France était d’accord sur le principe de « quotas contraignants » pour l’accueil des migrants par les pays de l’Union Européenne.  Expliquant qu’il était impossible de « dire aux réfugiés de Syrie, qui sont poursuivis par Daech, qui sont persécutés, aux Chrétiens d’Orient: désolé, vous remplissez tous les critères d’accueil en Europe, mais nous avons atteint nos quotas et nous vous demandons de retourner vers vos criminels ». Le ministre de l’Intérieur a demandé d’utiliser « les bons termes ».

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