Archive pour le Tag 'Catastrophes'

L’inflation plus grave pour l’environnement que les catastrophes climatiques

L’inflation plus grave pour l’environnement que les catastrophes climatiques 

 

 La crise de l’énergie, l’inflation exacerbée par la guerre en Ukraine et de la réouverture post-Covid de l’économie, cnstituent le risque planétaire numéro un pour les deux ans à venir, d’après une enquête du Forum économique mondial. Sur le plus long terme, c’est l’incapacité des États à gérer et s’adapter au changement climatique qui pèse le plus sur le monde. Une action collaborative et rapide est plus que nécessaire pour inverser la tendance, selon le Forum.

Linflation : voilà ce qui pèse le plus sur l’économie mondiale d’ici les deux prochaines années. C’est ce qu’il ressort du rapport sur les risques mondiaux 2023 du Forum économique mondial, une enquête auprès de 1.200 experts et décideurs publiée ce mercredi 11 janvier. Car la crise du coût de la vie crée de fortes tensions en faisant basculer des millions de personnes dans la grande pauvreté tout en attisant les tensions sociétales. Elle pourrait ainsi générer une instabilité bien plus grande que celle des désastres naturels et événements climatiques extrêmes, toutefois identifiés comme le plus fort risque sur les 10 prochaines années.

La crise du coût de la vie n’est néanmoins pas la seule à planer sur le monde. « Les conflits et tensions géo-économiques ont déclenché une série de risques planétaires profondément interconnectés », peut-on lire dans le communiqué de lancement du rapport. Ces risques comprennent aussi « des pressions sur l’approvisionnement en énergie et alimentation, qui devraient durer pour les deux prochaines années, et de fortes augmentations dans le coût de la dette » à cause d’une flambée des prix de l’énergie et des taux d’intérêt, poursuit le communiqué.

Outre l’ombre qu’ils font planer, ces risques nuisent en plus « aux efforts pour lutter contre d’autres menaces de long terme, principalement le changement climatique » et l’effondrement de la biodiversité, poursuit le texte. Ce rapport sort cinq jours avant le début de la grande réunion annuelle du Forum économique mondial, qui se tient à Davos du 16 au 20 janvier prochains.

 

Le rapport, produit en partenariat avec le cabinet d’assurances et de conseil en gestion du risque Marsh McLennan ainsi qu’avec l’assureur Zurich Insurance Group, appelle à une action collaborative mondiale rapide au regard de fenêtres d’action « qui se réduisent rapidement ».

« La pandémie mondiale et la guerre en Europe ont ramené au premier plan les crises de l’énergie, de l’inflation, de l’alimentation et de la sécurité », développe le communiqué. Sont aussi évoqués les risques de « sociétés polarisées par la désinformation et la mauvaise information »ou encore « de guerres géo-économiques ».

 

 

Catastrophes climatiques : en hausse et un coût annuel de 170 milliards

Catastrophes climatiques : en hausse et un coût annuel de 170 milliards

L’an dernier, le montant des dommages économiques des 10 événements météo les plus coûteux avait été calculé à près de 150 milliards de dollars (environ 132,5 milliards d’euros) par l’ONG britannique Christian Aid , qui souligne que la plupart des évaluations «sont basées uniquement sur les dommages assurés, ce qui laisse supposer des coûts réels encore plus élevés».

En 2021 le cout se monterait à 150 milliards de dollars.

La catastrophe la plus coûteuse a été la tempête Ida (fin août/début septembre), qui avait notamment entraîné des inondations à New York, avec 65 milliards de dollars (57,43 milliards d’euros) de coûts économiques estimés.

Viennent ensuite les inondations de juillet en Allemagne, en Belgique et dans les pays voisins, avec 43 milliards de dollars (38 milliards d’euros) de pertes, puis la tempête hivernale Uri aux Etats-Unis, avec une vague de froid jusqu’au Texas, qui a notamment touché le réseau électrique et fait 23 milliards (20,32 milliards d’euros) de dégâts.

Une quatrième catastrophe dépasse les 10 milliards de dollars de dommages, les inondations dans la province du Henan en Chine en juillet, pour un coût de 17,6 milliards.

Suivent les inondations en Colombie-Britannique au Canada (novembre, 7,5 milliards), la vague de froid tardive d’avril en France (5,6 milliards), qui a ravagé de prestigieux vignobles, le cyclone Yaas en Inde et au Bangladesh (mai, 3 milliards), le typhon In-Fa en Chine (juillet, 2 milliards), les inondations en Australie (mars 2,1 milliards) et le cyclone Tauktae en Inde et au Sri Lanka (mai, 1,5 milliard).

Mi-décembre, le réassureur Swiss Re avait publié une estimation globale du coût des catastrophes naturelles en 2021 dans le monde, évalué à quelque 250 milliards de dollars (220,8 milliards d’euros), en hausse de 24% par rapport à 2020.

Catastrophes et crises humanitaires : pour un fonds d’aide mondial

Catastrophes et crises humanitaires : pour un fonds d’aide mondial 

 

Il faut d’urgence refonder le modèle économique de l’aide humanitaire, appellent, dans une tribune au « Monde », l’économiste, le politiste et le président d’Action contre la faim.

 

 

 

 

Tribune.  

 

La perspective de l’élection présidentielle en France va offrir l’occasion aux différents candidats d’expliciter leur projet de mandat, dont celui concernant la politique étrangère qu’ils entendent mener.

L’une des déclinaisons en la matière concerne l’aide humanitaire internationale dans laquelle les ONG françaises – aux côtés du mouvement de la Croix-Rouge et des agences spécialisées des Nations unies – jouent un rôle important depuis le milieu du XXe siècle.

Le modèle économique actuel de l’aide humanitaire ne permet pas de répondre aux besoins identifiés, en ne réunissant pas les sommes nécessaires, en créant les conditions d’une politisation de l’aide et en contribuant à la réduction de l’espace humanitaire. Il est grand temps de le refonder.

Ce modèle repose, pour un quart, sur la générosité de donateurs privés (essentiellement sous la forme de dons individuels) et, pour les trois autres quarts, sur la contribution volontaire d’un nombre restreint d’Etats. Or, ces dix dernières années, et de façon stable, les appels coordonnés des Nations unies ont fait apparaître un déficit de financements gouvernementaux d’environ 40 % des sommes espérées. Le déficit s’est dégradé avec l’épidémie de Covid-19 : il aura manqué, en 2020, 50 % de l’enveloppe sur les 38,8 milliards de dollars (34 milliards d’euros) estimés nécessaires par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) – au profit d’une population de 240 millions de personnes en besoin d’aide. La communauté des Etats n’arrive pas à réunir chaque année une somme qui correspond à 10 % de la dépense courante de santé de la seule nation française !

Cette insuffisance des financements gouvernementaux expose les ONG humanitaires à des risques de paralysie opérationnelle. Pour combler le déficit, les ONG internationales sont, de fait, poussées vers la recherche sans cesse croissante de donateurs individuels, empruntant les chemins parfois hasardeux d’un marketing compassionnel.

L’épidémie de Covid-19 et ses conséquences sur les économies des Etats donateurs mettent particulièrement en lumière les limites du modèle tel qu’il existe aujourd’hui. Les pays de l’OCDE, centrés sur le renforcement de leurs économies, sont tentés de réduire leur contribution à l’aide humanitaire internationale. Si cette réduction des fonds publics devait s’accompagner d’un « décrochage » des fonds privés réunis par les ONG, c’est la structure financière globale qui se trouverait alors dramatiquement affectée.

 

Catastrophes climatiques : un coût multiplié par 8 en 50 ans

Catastrophes climatiques : un coût multiplié par 8 en 50 ans

Selon l’Atlas de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), qui répertorie le nombre de morts et les pertes économiques dues aux phénomènes météorologiques, climatiques et hydrologiques extrêmes, ces catastrophes ont été multipliées par cinq au cours des 50 dernières années et leur coût multiplié par huit.

Plus inquiétant encore, cette flambée des phénomènes extrêmes va se poursuivre dans les années à venir sous l’effet du changement climatique, comme le soulignait récemment le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec),

« Le nombre de phénomènes météorologiques, climatiques et hydrologiques extrêmes augmente. Ils deviendront plus fréquents et plus graves dans de nombreuses régions du monde sous l’effet du changement climatique », a prévenu Petteri Taalas, le secrétaire général de l’organisation onusienne, cité dans un communiqué de presse.

Russie : catastrophes naturelles en forte hausse

Russie : catastrophes naturelles en forte hausse

Le président Vladimir Poutine s’est inquiété samedi de catastrophes naturelles d’une ampleur «sans précédent» en Russie, confrontée à des feux de forêts dévastateurs en Sibérie et des inondations dans le Sud. «L’ampleur et la nature des catastrophes naturelles dans certaines régions sont absolument sans précédent», a déclaré M. Poutine lors d’une réunion retransmise à la télévision, appelant le gouvernement à «agir rapidement et efficacement» face aux problèmes écologiques.

Catastrophes dans les deltas : Une sémiotique de la catastrophe en cours

Entretien avec le philisophe Matthieu Duperrex   dans le « Monde » (extrait)

 Philosophe, cofondateur du collectif « Urbain, trop urbain », Matthieu Duperrex est docteur en arts plastiques et auteur multimédia. Enseignant-chercheur à l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Marseille, il est l’auteur de Voyages en sol incertain. Enquête dans les deltas du Rhône et du Mississippi (Wildproject et La Marelle, 2019) et le commissaire de nombreuses expositions, ainsi que du festival d’idées Le Cours de l’eau, la cour et l’eau, qui s’est déroulé au centre d’art La Cuisine, à Nègrepelisse (Tarn-et-Garonne), du 27 au 31 juillet 2021. 

 

 

Pourquoi cet attrait, à la fois sensoriel, philosophique et poétique pour ces milieux hybrides que sont les deltas ?

Les grands deltas fluviaux sont, presque partout à la surface de la planète, des territoires en forte bascule écologique : érosion du littoral, subsidence [affaissement] des sols, salinisation, concentration des pollutions, perte de diversité biotique, risques de submersion… Ce sont, pour moi, des paysages « sentinelles », où l’on peut développer une sémiotique de la catastrophe en cours. L’entrelacement devenu inextricable du géologique et de l’historique, du non-humain et de l’humain, peut y être perçu de façon plus intense qu’ailleurs.

Pour le Rhône et le Mississippi, qui sont deux grands fleuves « travailleurs » – c’est-à-dire qui charrient des sédiments à une échelle continentale – , je me suis intéressé à la façon dont les entités vivantes, animales et végétales, pouvaient témoigner de cet état d’incertitude et de « mal assurance » d’un sol qui hérite d’une longue histoire géologique et organique et devrait normalement garantir la capacité du vivant à se perpétuer. Mais cela n’est plus aussi automatique, c’est ce que les deltas nous enseignent. Comme le dit le philosophe Bruno Latour, nous sommes en pleine crise de l’engendrement !

 

Comment peut-on élaborer une nouvelle éthique de la nature dans ces terres fortement altérées par la société industrielle ?

Je dis parfois que nous résidons dans le « crassier », terme qui désigne généralement les rebuts et scories de production de processus d’extraction, de raffinage ou de transformation de la matière. Si l’image est forte, elle n’en est pas moins exacte au sens où il n’existe pas de cercle vertueux, exempt de déchets, dans la création d’objets, de valeurs, de ressources pour la continuité des établissements humains. Il y a toujours une « part maudite », comme l’écrivait Georges Bataille.

Hausse sans précédent des catastrophes

 Hausse sans précédent des catastrophes

 

Depuis une évaluation précédente en 2019, des experts soulignent la «hausse sans précédent» des catastrophes climatiques, des inondations aux canicules, en passant par les cyclones et les incendies. Sur les 31 «signes vitaux» de la planète, qui incluent les émissions de gaz à effet de serre, l’épaisseur des glaciers ou la déforestation, 18 atteignent des records, selon ce texte publié dans la revue BioScience.

Ainsi, malgré la chute des émissions de gaz à effet de serre en raison de la pandémie de Covid-19, les concentrations de CO2 et de méthane dans l’atmosphère ont atteint des niveaux record en 2021. Les glaciers fondent 31% plus vite qu’il y a quinze ans et la déforestation en Amazonie brésilienne a elle aussi atteint un record en 2020, transformant ce puits de carbone crucial en émetteur net de CO2.

Avec un record de plus de 4 milliards de têtes de bétail, notamment vaches et moutons, la masse du bétail dépasse désormais celle des humains et des animaux sauvages combinés, selon l’étude ( source le Figaro).

La hausse sans précédent des catastrophes

La hausse sans précédent des catastrophes

 

Depuis une évaluation précédente en 2019, ils soulignent la «hausse sans précédent» des catastrophes climatiques, des inondations aux canicules, en passant par les cyclones et les incendies. Sur les 31 «signes vitaux» de la planète, qui incluent les émissions de gaz à effet de serre, l’épaisseur des glaciers ou la déforestation, 18 atteignent des records, selon ce texte publié dans la revue BioScience. Ainsi, malgré la chute des émissions de gaz à effet de serre en raison de la pandémie de Covid-19, les concentrations de CO2 et de méthane dans l’atmosphère ont atteint des niveaux record en 2021. Les glaciers fondent 31% plus vite qu’il y a quinze ans et la déforestation en Amazonie brésilienne a elle aussi atteint un record en 2020, transformant ce puits de carbone crucial en émetteur net de CO2. Avec un record de plus de 4 milliards de têtes de bétail, notamment vaches et moutons, la masse du bétail dépasse désormais celle des humains et des animaux sauvages combinés, selon l’étude ( source le Figaro).

Climat : Scénarios catastrophes

Climat : Scénarios catastrophes

Des températures jusqu’à 50°, un événement climatique qui met à l’arrêt ces régions et a déjà provoqué des centaines de morts, par ailleurs  amené à se répéter, selon les experts. Il n’épargnerait pas la France « dans un futur proche », a averti en début de semaine sur les réseaux sociaux le climatologue du CNRS Christophe Cassou.

Outre les conséquences déjà bien visibles de ce « dôme de chaleur » sur les populations et l’environnement, des retombées socio-économiques sont à craindre.

Les autorités canadiennes et américaines déplorent déjà des centaines de mort depuis l’arrivée de la vague de chaleur vendredi dernier. Près de 500 personnes ont ainsi été victimes de « mort subite » au Canada, et 16 aux Etats-Unis, selon le dernier décompte, même si le lien avec les chaleurs extrêmes endurées reste encore à prouver formellement. Un bilan qui devrait s’alourdir, exposant particulièrement les personnes les plus fragiles.

« Ces températures extrêmes constituent une menace majeure pour la santé des personnes, l’agriculture et l’environnement, car la région n’est pas habituée à une telle chaleur et de nombreuses personnes ne disposent pas de climatisation », avait déclaré lors d’un point de presse, mardi à Genève, Clare Nullis, porte-parole de l’Organisation météorologique mondiale (OMM).

Ces chaleurs extrêmes impactent aussi sur la pollution au sol, qui est beaucoup plus importante que d’habitude. L’ozone troposphérique atteint des niveaux très élevés et l’oxyde d’azote présent dans l’air peut être plus irritant, tout en renforçant l’effet de serre. Les températures ne baissant pas la nuit, la faune et la flore subissent un « stress thermique » qui pourrait être irréversible pour certaines espèces.

Vendredi encore, des dizaines d’incendies faisaient rage dans l’ouest du Canada (62 feux recensés en 24 heures) et en Californie, sans espoir d’amélioration immédiate. La veille, un millier de personnes avaient été évacuées en Colombie-Britannique, dans l’ouest du Canada, où un incendie de forêt a brûlé près de 90 % du village de Lytton. Ce village, situé à quelque 250 km au nord-ouest de Vancouver a enregistré cette semaine un record national de chaleur à 49,6 °C.

 

Au sud de la Colombie-Britannique, plusieurs quartiers de la petite ville de Pemberton ont été évacués cette semaine pour le phénomène inverse : la crainte des inondations causées par la fonte des glaciers environnants.

Hausse du climat: Des catastrophes météos de plus en plus nombreuses (Giec)

Hausse du climat: Des catastrophes météos de plus en plus nombreuses (Giec)

 

Une étude du GIEC affirme que l’homme aura de plus en plus de difficultés à résister à des températures de plus en plus élevées et humides.

Sachant qu’un corps ne peut perdre de chaleur si cette température extérieure TW dépasse la sienne, les scientifiques s’accordent: l’être humain ne peut survivre longtemps à 35 degrés TW. «Il y a tellement d’humidité dans l’air que la sudation ne permet pas de faire baisser la température excessive. Après une demi-douzaine d’heures, en l’absence de rafraichissement artificiel, cela entraînera des défaillances d’organes et la mort», explique Colin Raymond. Ce chercheur à la Nasa est l’auteur principal d’une étude de mai 2020 identifiant deux sites dans le golfe Persique où les 35°TW ont déjà été atteints. Jusqu’alors, les scientifiques ne pensaient pas observer de tels niveaux avant 2050.

Selon l’étude de Colin Raymond, la fréquence de ces pics de chaleur humide a plus que doublé à travers le monde depuis 1979 et les températures «dépasseront régulièrement 35°TW» dans différentes parties du globe si le réchauffement mondial atteint +2,5°C.

Selon l’Institut des données et évaluations de santé (IHME) basé à Seattle, environ 300.000 décès en 2019 pouvaient être attribués aux conséquences des canicules, dont un tiers en Inde. Et 37% de ces décès, un peu plus de 110.000, sont liés au réchauffement, selon des chercheurs de la London School of Hygiene and Tropical Medicine. Les pourcentages d’attribution peuvent monter jusqu’à 60% dans certains pays comme le Brésil, le Pérou, la Colombie, les Philippines, le Koweït ou le Guatemala.

D’après les rapports cités par le Giec, dans un monde à +1,5°C, 14% de la population terrestre sera exposée à des canicules sévères au moins tous les cinq ans, en «augmentation significative». À +2°C, «1,7 milliard de personnes supplémentaires seront exposées à de fortes chaleurs, 420 millions à des chaleurs extrêmes et environ 65 millions à des canicules exceptionnelles tous les cinq ans». Les plus touchés seront les habitants des mégapoles tropicales des pays en développement, en Asie et en Afrique notamment. «Dans ces régions, la population des villes augmente fortement et la menace de canicules mortelles plane», explique Steffen Lohrey de l’Université de Berlin, principal auteur de l’étude dont sont extraits les chiffres du Giec.

 

Climat: Des catastrophes météos de plus en plus nombreuses (Giec)

Climat: Des catastrophes météos de plus en plus nombreuses (Giec)

 

Une étude du GIEC affirme que l’homme aura de plus en plus de difficultés à résister à des températures de plus en plus élevées et humides.

Sachant qu’un corps ne peut perdre de chaleur si cette température extérieure TW dépasse la sienne, les scientifiques s’accordent: l’être humain ne peut survivre longtemps à 35 degrés TW. «Il y a tellement d’humidité dans l’air que la sudation ne permet pas de faire baisser la température excessive. Après une demi-douzaine d’heures, en l’absence de rafraichissement artificiel, cela entraînera des défaillances d’organes et la mort», explique Colin Raymond. Ce chercheur à la Nasa est l’auteur principal d’une étude de mai 2020 identifiant deux sites dans le golfe Persique où les 35°TW ont déjà été atteints. Jusqu’alors, les scientifiques ne pensaient pas observer de tels niveaux avant 2050.

Selon l’étude de Colin Raymond, la fréquence de ces pics de chaleur humide a plus que doublé à travers le monde depuis 1979 et les températures «dépasseront régulièrement 35°TW» dans différentes parties du globe si le réchauffement mondial atteint +2,5°C.

Selon l’Institut des données et évaluations de santé (IHME) basé à Seattle, environ 300.000 décès en 2019 pouvaient être attribués aux conséquences des canicules, dont un tiers en Inde. Et 37% de ces décès, un peu plus de 110.000, sont liés au réchauffement, selon des chercheurs de la London School of Hygiene and Tropical Medicine. Les pourcentages d’attribution peuvent monter jusqu’à 60% dans certains pays comme le Brésil, le Pérou, la Colombie, les Philippines, le Koweït ou le Guatemala.

D’après les rapports cités par le Giec, dans un monde à +1,5°C, 14% de la population terrestre sera exposée à des canicules sévères au moins tous les cinq ans, en «augmentation significative». À +2°C, «1,7 milliard de personnes supplémentaires seront exposées à de fortes chaleurs, 420 millions à des chaleurs extrêmes et environ 65 millions à des canicules exceptionnelles tous les cinq ans». Les plus touchés seront les habitants des mégapoles tropicales des pays en développement, en Asie et en Afrique notamment. «Dans ces régions, la population des villes augmente fortement et la menace de canicules mortelles plane», explique Steffen Lohrey de l’Université de Berlin, principal auteur de l’étude dont sont extraits les chiffres du Giec.

 

Climat: Des catastrophes météos de plus en plus nombreuses (Giec)

Climat: Des catastrophes météos de plus en plus nombreuses (Giec)

 

L »homme aura de plus en plus de difficultés à résister à des températures de plus en plus élevées et humides estime le GIEC..

 

Sachant qu’un corps ne peut perdre de chaleur si cette température extérieure TW dépasse la sienne, les scientifiques s’accordent: l’être humain ne peut survivre longtemps à 35 degrés TW. «Il y a tellement d’humidité dans l’air que la sudation ne permet pas de faire baisser la température excessive. Après une demi-douzaine d’heures, en l’absence de rafraichissement artificiel, cela entraînera des défaillances d’organes et la mort», explique Colin Raymond. Ce chercheur à la Nasa est l’auteur principal d’une étude de mai 2020 identifiant deux sites dans le golfe Persique où les 35°TW ont déjà été atteints. Jusqu’alors, les scientifiques ne pensaient pas observer de tels niveaux avant 2050.

Selon l’étude de Colin Raymond, la fréquence de ces pics de chaleur humide a plus que doublé à travers le monde depuis 1979 et les températures «dépasseront régulièrement 35°TW» dans différentes parties du globe si le réchauffement mondial atteint +2,5°C.

Selon l’Institut des données et évaluations de santé (IHME) basé à Seattle, environ 300.000 décès en 2019 pouvaient être attribués aux conséquences des canicules, dont un tiers en Inde. Et 37% de ces décès, un peu plus de 110.000, sont liés au réchauffement, selon des chercheurs de la London School of Hygiene and Tropical Medicine. Les pourcentages d’attribution peuvent monter jusqu’à 60% dans certains pays comme le Brésil, le Pérou, la Colombie, les Philippines, le Koweït ou le Guatemala.

D’après les rapports cités par le Giec, dans un monde à +1,5°C, 14% de la population terrestre sera exposée à des canicules sévères au moins tous les cinq ans, en «augmentation significative». À +2°C, «1,7 milliard de personnes supplémentaires seront exposées à de fortes chaleurs, 420 millions à des chaleurs extrêmes et environ 65 millions à des canicules exceptionnelles tous les cinq ans». Les plus touchés seront les habitants des mégapoles tropicales des pays en développement, en Asie et en Afrique notamment. «Dans ces régions, la population des villes augmente fortement et la menace de canicules mortelles plane», explique Steffen Lohrey de l’Université de Berlin, principal auteur de l’étude dont sont extraits les chiffres du Giec.

La France aussi menacée par les catastrophes climatiques

 

jamais sans doute on a connu autant de périodes de sécheresse, de températures élevées , de tempêtes, de pluie  et de vent dune telle  ampleur. Encore ce jeudi après-midi avec des rafales atteignant parfois les 120-130 km/h sur le littoral, et s’est ensuite dirigée vers l’est de la France. Le temps ce jeudi était marqué par des pluies régulières et soutenues sur une grande partie du pays. Certains pensaient  peut-être que les catastrophes climatiques étaient  surtout réservées aux pays exotiques notamment au pays pauvres. Force est de constater que la France est aussi de plus en plus concernés par des phénomènes assez exceptionnels. La France est même classée parmi les pays à plus fort risque . D’après une étude menée par l’association German Watch et publiée pendant la COP 25, la France est l’un des pays les plus exposés au monde aux phénomènes climatiques extrêmes. L’Hexagone se place au 15ème rang de ce classement, en zone rouge. 

 

Cette mauvaise place de la France trouve ses racines dans plusieurs épisodes climatiques plus ou moins récents : les canicules de 2003, 2008 et 2018 qui ont fait à elles seules plus de 18.000 morts, mais aussi les grosses tempêtes, comme celle de 1999 qui avait fait 35 morts, ou encore Xynthia, responsable en 2010 de 53 décès, 500.000 sinistrés, et des dégâts considérables.

Sans oublier les récentes intempéries dans le Sud de la France qui ont inondé coup sur coup une partie du territoire. Et cela n’est pas prêt de s’arrêter, puisque selon les scientifiques il y aura 20% d’épisodes de pluies diluviennes en plus d’ici la fin du siècle.

Mais ce rapport montre aussi que, riche ou pauvre, aucun pays n’est épargné : le Japon, les Philippines ou l’Allemagne arrivent en tête des pays les plus touchés par ces catastrophes naturelles. L’organisation météorologique mondiale l’a encore rappelé lors de la COP25 à Madrid, 2019 devrait se placer au deuxième ou troisième rang des années les plus chaudes jamais enregistrées.

 

Phénomènes météo-Catastrophes- Inondations: la température et l’urbanisation en cause (Emma Haziza, hydrologue)

Phénomènes météo-Catastrophes- Inondations: la température et l’urbanisation en cause (Emma Haziza, hydrologue)

 

 

« La mécanique qui permet la puissance de ces phénomènes, c’est la température de la mer, et comme elle est particulièrement élevée, on a des phénomènes plus violents et plus intenses » estime Emma Haziza, hydrologue dans une interview à France Info

 

 

Est-ce que le premier épisode d’intempéries la semaine dernière a fragilisé les sols ?

Emma Haziza : Absolument, le coefficient d’humidité était extrêmement élevé, les territoires étaient très saturés en eau, ce qui correspond à un paramètre aggravant. La moindre sollicitation pluviométrique génère donc sur les sols des réactions extrêmement intenses. Ce sont vraiment les zones du Pertuis et de Cannes qui ont été touchées par des précipitations diluviennes et donc on a vu des effets de ruissellement très importants émerger un peu partout, directement liés aux pluies colossales de la semaine dernière.

 

Deux épisodes en une semaine, est-ce lié au réchauffement climatique ?

On a toujours connu des épisodes intenses, notamment en 1958 dans le Gard où on a eu plusieurs événements qui se sont succédé, et qui ont d’ailleurs été plus importants la deuxième fois. Maintenant, ce que l’on voit aujourd’hui, c’est que sur des territoires extrêmement urbanisés, on observe une vulnérabilité accrue. Ce qui est exceptionnel, c’est cette vigilance de niveau rouge, deux fois de suite, en l’espace de huit jours. Cela n’était pas arrivé depuis la création du système de vigilance de Météo France, ce qui montre bien que l’on est sur des phénomènes de plus en plus intenses, de plus en plus forts. Parce que la mécanique qui permet la puissance de ces phénomènes, c’est la température de la mer, et comme elle est particulièrement élevée, on a des phénomènes plus violents et plus intenses.

Que faut-il faire face à ces phénomènes plus violents justement ?

Je pense qu’il existe de nombreuses solutions à mettre en place sur le territoire. On s’est beaucoup focalisé sur le principe de contrer l’aléa, notamment en mettant des digues, en essayant de contrôler le cheminement de l’eau, mais on voit bien qu’avec l’urbanisation sur la côte, c’est quelque chose qui devient compliqué. Il faut se concentrer sur les enjeux, car il y a beaucoup de choses à faire. Aujourd’hui, on est capable de travailler à l’échelle du bâti, des entreprises, et donc d’essayer de transformer chaque habitation, pour leur permettre de subir jusqu’à une certaine hauteur d’eau sans qu’elle ne pénètre dans le bâtiment.

En France, on a un million de personnes qui vivent en zone inondable, on ne va pas pouvoir détruire toutes ces habitations, ni déloger ces habitants. La principale solution c’est d’aller vers de la résilience et de l’adaptation du bâti. L’heure est assez grave pour que l’on puisse se pencher sur la problématique puisque les assurances ne pourront pas tenir plusieurs années à ce rythme-là.

Record mondial de CO2 en 2018 (ONU)

D’une certaine manière, on pourrait considérer que l’enflure des discours écolos des responsables politiques est d’autant plus grande que chaque année sont dépassés les records de pollution. De ce point de vue le très médiatique accord de Paris sur le climat apparaît comme une chimère. Selon l’OMM, le secrétaire général de l’OMM, Petteri Taalas, “ la dernière fois que la Terre a connu une teneur en CO2 comparable, c’était il y a 3 à 5 millions d’années: la température était de 2 à 3°C plus élevée qu’aujourd’hui, et le niveau de la mer était supérieur de 10 à 20 mètres au niveau actuel”, a-t-il souligné dans une nouvelle mise en garde.

Selon le  rapport du Programme des Nations unies pour l’Environnement (Unep) publié ce mercredi. , on ne s’oriente pas  vers un limitation à  2  mais plutôt 3 degrés.

En cause la dépendance aux énergie fossiles qu’il faudrait diviser par deux pour respecter un accord de Paris tout à fait théorique et inefficace. un accord qui ne comportait aucune contrainte, aucun contrôle et aucune sanction. Bref, surtout un accord pour valoriser la posture diplomatique de la France ( notamment celle de Ségolène, de Fabius puis de Macron) mais qui ne gênait et n’engageait personne;  pas même  la France qui ne respecte pas ses quotas d’émissions polluantes;.

 

« Ce rapport montre, pour la première fois, l’ampleur de la déconnexion entre les objectifs de l’Accord de Paris, les plans nationaux (de réduction d’émissions) et les politiques de production de charbon, de pétrole et de gaz », indique Michael Lazarus, l’un des principaux auteurs.

Les énergies fossiles représentent toujours 80% de l’énergie primaire mondiale, tandis que les acteurs du secteur continuent à investir massivement. Elles contribuent à 75% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, qui ne baissent pas.

« Malgré plus de deux décennies de politique climatique, les niveaux de production d’énergies fossiles n’ont jamais été aussi élevés », relève Mans Nilsson, directeur du Stockholm environnement institute, l’un des auteurs du rapport.

A Paris en 2015, les pays se sont engagés à appliquer des plans de réduction d’émissions de gaz à effet de serre, mais leurs promesses cumulées conduiraient la planète vers une hausse de plus de 3°C.

Aussi, l’accord prévoit qu’ils rehaussent leurs ambitions d’ici fin 2020.

Mais, selon le rapport, les prévisions de production de charbon, de gaz et de pétrole pour 2030 sont également excessives pour remplir les engagements nationaux de 2015: 17% de charbon, 10% de pétrole et 5% de gaz en trop.

Les scientifiques se sont appuyés sur les projections nationales de 10 pays clés: les sept principaux producteurs d’énergies fossiles (Chine, États-Unis, Russie, Inde, Australie, Indonésie et Canada) ainsi que sur l’Allemagne, la Norvège et le Royaume-Uni.

 

Catastrophes- Inondations: la température et l’urbanisation en cause (Emma Haziza, hydrologue)

Catastrophes- Inondations: la température et l’urbanisation en cause (Emma Haziza, hydrologue)

 

 

« La mécanique qui permet la puissance de ces phénomènes, c’est la température de la mer, et comme elle est particulièrement élevée, on a des phénomènes plus violents et plus intenses » estime Emma Haziza, hydrologue dans une interview à France Info

 

 

Est-ce que le premier épisode d’intempéries la semaine dernière a fragilisé les sols ?

Emma Haziza : Absolument, le coefficient d’humidité était extrêmement élevé, les territoires étaient très saturés en eau, ce qui correspond à un paramètre aggravant. La moindre sollicitation pluviométrique génère donc sur les sols des réactions extrêmement intenses. Ce sont vraiment les zones du Pertuis et de Cannes qui ont été touchées par des précipitations diluviennes et donc on a vu des effets de ruissellement très importants émerger un peu partout, directement liés aux pluies colossales de la semaine dernière.

 

Deux épisodes en une semaine, est-ce lié au réchauffement climatique ?

On a toujours connu des épisodes intenses, notamment en 1958 dans le Gard où on a eu plusieurs événements qui se sont succédé, et qui ont d’ailleurs été plus importants la deuxième fois. Maintenant, ce que l’on voit aujourd’hui, c’est que sur des territoires extrêmement urbanisés, on observe une vulnérabilité accrue. Ce qui est exceptionnel, c’est cette vigilance de niveau rouge, deux fois de suite, en l’espace de huit jours. Cela n’était pas arrivé depuis la création du système de vigilance de Météo France, ce qui montre bien que l’on est sur des phénomènes de plus en plus intenses, de plus en plus forts. Parce que la mécanique qui permet la puissance de ces phénomènes, c’est la température de la mer, et comme elle est particulièrement élevée, on a des phénomènes plus violents et plus intenses.

Que faut-il faire face à ces phénomènes plus violents justement ?

Je pense qu’il existe de nombreuses solutions à mettre en place sur le territoire. On s’est beaucoup focalisé sur le principe de contrer l’aléa, notamment en mettant des digues, en essayant de contrôler le cheminement de l’eau, mais on voit bien qu’avec l’urbanisation sur la côte, c’est quelque chose qui devient compliqué. Il faut se concentrer sur les enjeux, car il y a beaucoup de choses à faire. Aujourd’hui, on est capable de travailler à l’échelle du bâti, des entreprises, et donc d’essayer de transformer chaque habitation, pour leur permettre de subir jusqu’à une certaine hauteur d’eau sans qu’elle ne pénètre dans le bâtiment.

En France, on a un million de personnes qui vivent en zone inondable, on ne va pas pouvoir détruire toutes ces habitations, ni déloger ces habitants. La principale solution c’est d’aller vers de la résilience et de l’adaptation du bâti. L’heure est assez grave pour que l’on puisse se pencher sur la problématique puisque les assurances ne pourront pas tenir plusieurs années à ce rythme-là.

Record mondial de CO2 en 2018 (ONU)

D’une certaine manière, on pourrait considérer que l’enflure des discours écolos des responsables politiques est d’autant plus grande que chaque année sont dépassés les records de pollution. De ce point de vue le très médiatique accord de Paris sur le climat apparaît comme une chimère. Selon l’OMM, le secrétaire général de l’OMM, Petteri Taalas, “ la dernière fois que la Terre a connu une teneur en CO2 comparable, c’était il y a 3 à 5 millions d’années: la température était de 2 à 3°C plus élevée qu’aujourd’hui, et le niveau de la mer était supérieur de 10 à 20 mètres au niveau actuel”, a-t-il souligné dans une nouvelle mise en garde.

Selon le  rapport du Programme des Nations unies pour l’Environnement (Unep) publié ce mercredi. , on ne s’oriente pas  vers un limitation à  2  mais plutôt 3 degrés.

En cause la dépendance aux énergie fossiles qu’il faudrait diviser par deux pour respecter un accord de Paris tout à fait théorique et inefficace. un accord qui ne comportait aucune contrainte, aucun contrôle et aucune sanction. Bref, surtout un accord pour valoriser la posture diplomatique de la France ( notamment celle de Ségolène, de Fabius puis de Macron) mais qui ne gênait et n’engageait personne;  pas même  la France qui ne respecte pas ses quotas d’émissions polluantes;.

 

« Ce rapport montre, pour la première fois, l’ampleur de la déconnexion entre les objectifs de l’Accord de Paris, les plans nationaux (de réduction d’émissions) et les politiques de production de charbon, de pétrole et de gaz », indique Michael Lazarus, l’un des principaux auteurs.

Les énergies fossiles représentent toujours 80% de l’énergie primaire mondiale, tandis que les acteurs du secteur continuent à investir massivement. Elles contribuent à 75% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, qui ne baissent pas.

« Malgré plus de deux décennies de politique climatique, les niveaux de production d’énergies fossiles n’ont jamais été aussi élevés », relève Mans Nilsson, directeur du Stockholm environnement institute, l’un des auteurs du rapport.

A Paris en 2015, les pays se sont engagés à appliquer des plans de réduction d’émissions de gaz à effet de serre, mais leurs promesses cumulées conduiraient la planète vers une hausse de plus de 3°C.

Aussi, l’accord prévoit qu’ils rehaussent leurs ambitions d’ici fin 2020.

Mais, selon le rapport, les prévisions de production de charbon, de gaz et de pétrole pour 2030 sont également excessives pour remplir les engagements nationaux de 2015: 17% de charbon, 10% de pétrole et 5% de gaz en trop.

Les scientifiques se sont appuyés sur les projections nationales de 10 pays clés: les sept principaux producteurs d’énergies fossiles (Chine, États-Unis, Russie, Inde, Australie, Indonésie et Canada) ainsi que sur l’Allemagne, la Norvège et le Royaume-Uni.

 

 

 

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