Archive pour le Tag 'catalogue'

Loi Plein emploi : un catalogue de bonnes intentions

Loi Plein emploi : un catalogue de bonnes intentions

Les « Assises du travail » ont été lancées le 2 décembre dernier, avant le conflit sur les retraites. Le résultat a été diffusé par le ministère du travail. De toute évidence, les propositions sont assez maigres et peu contraignantes. Il s’agit plutôt d’un petit catalogue de bonnes intentions. La principale disposition concerne sans doute la perspective de la semaine sur quatre jours au lieu de cinq. Par contre on a oublié de sujets importants à savoir le travail des seigneurs et la question de la rémunération surtout dans cette période d’inflation. Bref comme dirait Macon, le conseil économique et social par la voix de son président « ne s’est pas beaucoup mouillé »dans un rapport de soixante-dix pages, rédigé et coordonné par Jean-Dominique Senard, le président de Renault et Sophie Thiéry, présidente de la commission Travail et emploi du Conseil économique, social, et environnemental, (CESE) et remis au ministre. Dix-sept recommandations en découlent.

On retiendra surtout la perspective du travail sur quatre jours au lieu de cinq.. Plusieurs expérimentations sont actuellement en place dans les services publics. Et le ministre veut encourager la négociation dans chaque entreprise. Tout comme le télétravail, autre aspiration importante mise en lumière par ce rapport. Le ministre s’est dit favorable à son extension, quand c’est possible, mais tout en veillant à la déconnexion, avec la signature d’une charte, qui soit applicable.
Autre proposition la mise en place d’une espèce de banque des congés pourront être pris même en cas de changement d’entreprise.. Ce compte existe déjà dans certaines entreprises, l’idée serait donc de le généraliser. Une suggestion qui se rapproche de celle de la CFDT qui milite depuis plusieurs années pour une banque du temps.
Le rapport propose aussi le développement de la formation face aux défis de la transition écologique, mais aussi des futurs métiers, les actifs doivent faire preuve d’adaptation. Mais cela ne peut se faire sans accompagnement. L’objectif étant d’éviter les absentéismes. Mais aussi les accidents du travail. « La question de la santé mentale s’impose comme une priorité… notamment en matière d’usure professionnelle », a souligné le ministre.

Meeting Macron : le catalogue de La Redoute sur fond d’ennui

Meeting Macron : le catalogue de La Redoute sur fond d’ennui  

Les médias, la plupart très proches du pouvoir,affirment  que Macron s’est recentré à gauche lors de son meeting de samedi. En réalité,  il a égrené son; une sorte de catalogue de La Redoute où  il a promis un peu à tout le monde. Mais globalement un meeting sans beaucoup d’enthousiasme et encore moins d’humanité.

 

En outre cette fois Macron contrairement à 2017 a complètement oublié de parler des perspectives long terme, c’est-à-dire du projet politique sauf sur l’Europe mais dont les décisions ne lui appartiennent pas. Macron n’a d’ailleurs pas réussi vraiment à chauffer la salle faute précisément de vision mobilisatrice et de clarté. Pire, le meilleur slogan de Macron serait maintenant tout sauf Le Pen. La preuve de la fébrilité du pouvoir face à l’évolution des sondages et aussi de l’influence de l’affaire McKinsey ; un scandale qui prend de l’ampleur d’autant plus que plusieurs experts consultants de ce cabinet américain font aussi partie de l’équipe de campagnes de Macron.

Sur la forme, Macr on a tenté d’imiter Mélenchon avec un grand podium où il ne cessait de tourner en rond. Visiblement le président est moins à l’aise que le candidat des Insoumis dans cet exercice assez théâtral. Dans la majorité, on s’inquiète car en fait le candidat Macron a négligé sa campagne et son programme ; sans doute parce qu’il était persuadé de sa supériorité sur ses concurrents. Le problème c’est que deux éléments viennent troubler l’environnement politique d’une part la question du pouvoir d’achat qui mobilise l’intérêt des Français à hauteur de 72 % et aussi cette fameuse affaire scandaleuse McKinsey qui a vu l’état dépenser l’invraisemblable somme d’un milliard pour de pseudos conseils qui normalement doivent être donnés par les hauts  fonctionnaires. Bref la double punition pour la France avec ce cout éhonté des audits d’experts américains et des sureffectifs de hauts fonctionnaires partout.

Démocratie trottoir- Convention citoyenne: Un catalogue de bons sentiments

Démocratie trottoir- Convention citoyenne: Un catalogue de bons sentiments

 

Les quelque 150 propositions, marquées économiquement à gauche, ont un air de déjà-vu. Que l’on pense à la proposition de réduction du temps de travail hebdomadaire à 28h - finalement non retenue -, à l’augmentation du SMIC, à la taxation des dividendes, etc. «Déception face aux résultats de la prétendue convention citoyenne : reprise de la vulgate du lobby écologiste, (…) ignorance de l’économie, absence totale de légitimité. Le tirage au sort confirmé comme imposture démocratique!», attaque sur Twitter le sénateur LR Philippe Bas, président de la commission des Lois.

Beaucoup d’autres propositions forment ensemble une vaste liste d’interdictions ou du moins de limitations : interdiction de la vente des véhicules les plus polluants, de certaines publicités, des enseignes lumineuses, des terrasses chauffées dans les bars et restaurants, limitation de l’autoroute à 110 km/h. C’est le retour de l’écologie punitive, déclarent certains, d’aucuns plaisantant à propos des «Khmers verts». «La convention citoyenne s’annonçait comme une remarquable usine à taxes, interdictions et autres projets soviétoïdes repeints en vert. Sa production dépasse toutes les espérances», tacle par exemple Olivier Babeau, président du think tank Institut Sapiens, marqué à droite.

Sur France Info, les propositions sont aussi étrillées par un avocat reconnu en droit de l’environnement, Maître Nicolas Gossement, qui a participé en 2007 au Grenelle de l’environnement en tant que porte-parole du réseau associatif France Nature environnement. «Ce rapport, il aurait pu avoir pour titre ‘Demain, on rase gratis’. C’est une compilation des idées généreuses qui existent depuis 20 ans», estime l’avocat, qui ajoute : «On pouvait s’attendre à un rapport de citoyens. Par bien des aspects, c’est un rapport d’experts : il est évident qu’énormément de propositions n’ont pas été élaborées que par les citoyens. Le message des organisateurs est de dire qu’ils ont eu l’appui d’experts qualifiés (…) On aurait aimé un peu plus d’imprudence de la part de citoyens. Quand on demande des notes à l’administration de l’État pour savoir quelles mesures on peut prendre, on obtient cela».

Le spécialiste du droit de l’environnement note aussi des angles morts. Ainsi, la Convention ne se prononce pas vraiment sur l’idée d’une «taxe carbone». «La quasi-totalité des sujets qui fâchent a été mise de côté», note Maître Gossement. Rien, par exemple, sur le nucléaire, qui fournit pourtant 70% de la production française d’électricité. Que l’on soit «pour» ou «contre», cet oubli est étonnant. À l’inverse, certaines propositions nouvelles, peu précises, existent déjà… «La rénovation des bâtiments, c’est dans deux lois récentes. Ce n’est pas du tout nouveau, je n’ai pas vu de grande différence, hormis le fait qu’on repousse l’échéance à 2040. Ils auraient dû préciser ce qui existe, ce qu’on va modifier, et comment c’est modifiable», poursuit l’avocat.

Des critiques que l’on entend aussi dans la bouche d’un économiste libéral, Jean-Marc Daniel, professeur émérite à l’ESCP Europe, au micro de BFMTV. «Ce qui est assez surprenant dans ces propositions, c’est que l’échantillon est supposé être représentatif. On a beaucoup utilisé l’expression « randomiser » durant la crise du coronavirus. Je ne suis pas sûr que cet échantillon ait été randomisé, note l’économiste. Les techniques de sélection auraient permis d’avoir une vision assez objective de la réalité de ceux pensent les citoyens français. En tout cas, s’ils pensent ça, c’est une vision assez radicale et assez négative de l’avenir.» De quoi reposer la question de la légitimité des formes de démocratie directe.

 

Convention citoyenne: Un catalogue de bons sentiments

Convention citoyenne: Un catalogue de bons sentiments

 

Les quelque 150 propositions, marquées économiquement à gauche, ont un air de déjà-vu. Que l’on pense à la proposition de réduction du temps de travail hebdomadaire à 28h - finalement non retenue -, à l’augmentation du SMIC, à la taxation des dividendes, etc. «Déception face aux résultats de la prétendue convention citoyenne : reprise de la vulgate du lobby écologiste, (…) ignorance de l’économie, absence totale de légitimité. Le tirage au sort confirmé comme imposture démocratique!», attaque sur Twitter le sénateur LR Philippe Bas, président de la commission des Lois.

Beaucoup d’autres propositions forment ensemble une vaste liste d’interdictions ou du moins de limitations : interdiction de la vente des véhicules les plus polluants, de certaines publicités, des enseignes lumineuses, des terrasses chauffées dans les bars et restaurants, limitation de l’autoroute à 110 km/h. C’est le retour de l’écologie punitive, déclarent certains, d’aucuns plaisantant à propos des «Khmers verts». «La convention citoyenne s’annonçait comme une remarquable usine à taxes, interdictions et autres projets soviétoïdes repeints en vert. Sa production dépasse toutes les espérances», tacle par exemple Olivier Babeau, président du think tank Institut Sapiens, marqué à droite.

Sur France Info, les propositions sont aussi étrillées par un avocat reconnu en droit de l’environnement, Maître Nicolas Gossement, qui a participé en 2007 au Grenelle de l’environnement en tant que porte-parole du réseau associatif France Nature environnement. «Ce rapport, il aurait pu avoir pour titre ‘Demain, on rase gratis’. C’est une compilation des idées généreuses qui existent depuis 20 ans», estime l’avocat, qui ajoute : «On pouvait s’attendre à un rapport de citoyens. Par bien des aspects, c’est un rapport d’experts : il est évident qu’énormément de propositions n’ont pas été élaborées que par les citoyens. Le message des organisateurs est de dire qu’ils ont eu l’appui d’experts qualifiés (…) On aurait aimé un peu plus d’imprudence de la part de citoyens. Quand on demande des notes à l’administration de l’État pour savoir quelles mesures on peut prendre, on obtient cela».

Le spécialiste du droit de l’environnement note aussi des angles morts. Ainsi, la Convention ne se prononce pas vraiment sur l’idée d’une «taxe carbone». «La quasi-totalité des sujets qui fâchent a été mise de côté», note Maître Gossement. Rien, par exemple, sur le nucléaire, qui fournit pourtant 70% de la production française d’électricité. Que l’on soit «pour» ou «contre», cet oubli est étonnant. À l’inverse, certaines propositions nouvelles, peu précises, existent déjà… «La rénovation des bâtiments, c’est dans deux lois récentes. Ce n’est pas du tout nouveau, je n’ai pas vu de grande différence, hormis le fait qu’on repousse l’échéance à 2040. Ils auraient dû préciser ce qui existe, ce qu’on va modifier, et comment c’est modifiable», poursuit l’avocat.

Des critiques que l’on entend aussi dans la bouche d’un économiste libéral, Jean-Marc Daniel, professeur émérite à l’ESCP Europe, au micro de BFMTV. «Ce qui est assez surprenant dans ces propositions, c’est que l’échantillon est supposé être représentatif. On a beaucoup utilisé l’expression « randomiser » durant la crise du coronavirus. Je ne suis pas sûr que cet échantillon ait été randomisé, note l’économiste. Les techniques de sélection auraient permis d’avoir une vision assez objective de la réalité de ceux pensent les citoyens français. En tout cas, s’ils pensent ça, c’est une vision assez radicale et assez négative de l’avenir.» De quoi reposer la question de la légitimité des formes de démocratie directe.

Intervention de Macron : le catalogue de la Redoute ?

Intervention  de Macron : le catalogue de la Redoute ?

 

 

 

 

 

Nombres de médias vont sans doute s’intéresser aux différentes mesures énumérées par Macron suite au Grand débat. Peu sans doute vont observer que ce discours n’est pas celui d’un président mais d’un Premier ministre. On attend en effet d’un président d’abord un éclairage qui prenne de la hauteur ensuite une vision enfin une dynamique stratégique. Au lieu de cela, Macron va surtout égrener une liste hétéroclite de mesures Ce qui frappe dans le document qui a été  distribué aux médias juste avant le début de l’incendie de Notre-Dame, c’est son caractère un peu anachronique. Une sorte de catalogue de la Redoute  ; pour chaque  catégorie, une petite mesure mais sans cohérence entre elles et surtout sans vision. Ne parlons pas de l’écologie  complètement absente. De fait, cette réponse de Macron n’a pas suscité  un grand enthousiasme dans l’opinion publique et même de la part des médias. En plus, la suppression possible de l’ENA est assez mal passée  dans la mesure où on sait bien qu’elle serait remplacée par un institut supérieur de formation des fonctionnaires. Bref,  une petite manipulation sémantique. Sur la principale question, à savoir le pouvoir d’achat, il n’y a guère de réponse nouvelle sauf concernant l’indexation des petites retraites de moins de 2000 €. Pas non plus de grande révolution en matière de fiscalité. Pas grand-chose concernant les services publics sinon la promesse qu’on ne fermera pas d’autres hôpitaux ou d’autres écoles. Pour tout dire des petits bouts de réponses à chaque catégorie socio professionnelle mais un grand vide concernant la rénovation démocratique, la décentralisation et la stratégie globale notamment la stratégie industrielle. Il est clair que Macron a bénéficié du report de son intervention pour revoir sérieusement sa copie au moins dans la forme. Sur la méthode, le président semble toujours privilégier le lien direct avec les citoyens en ignorant l’intermédiation aussi bien du Parlement que des syndicats ou des associations. Aucune ouverture de discussions nouvelles n’est envisagée et le pouvoir poursuit un cap difficilement lisible. On peut imaginer que ce catalogue ne rencontrera pas d’opposition significative et massive mais il ne faut cependant pas compter qu’il soit supporté par une majorité dans l’opinion publique car tout cela manque sérieusement de souffle et de vision.

 

Grand débat –intervention de Macron : le catalogue de la Redoute ?

Grand débat –intervention  de Macron : le catalogue de la Redoute ?

 

 

 

 

 

Nombres de médias vont sans doute s’intéresser aux différentes mesures énumérées par Macron suite au Grand débat. Peu sans doute vont observer que ce discours n’est pas celui d’un président mais d’un Premier ministre. On attend en effet d’un président d’abord un éclairage qui prenne de la hauteur ensuite une vision enfin une dynamique stratégique. Au lieu de cela, Macron va surtout égrener une liste hétéroclite de mesures Ce qui frappe dans le document qui a été  distribué aux médias juste avant le début de l’incendie de Notre-Dame, c’est son caractère un peu anachronique. Une sorte de catalogue de la Redoute  ; pour chaque  catégorie, une petite mesure mais sans cohérence entre elles et surtout sans vision. Ne parlons pas de l’écologie  complètement absente. De fait, cette réponse de Macron n’a pas suscité  un grand enthousiasme dans l’opinion publique et même de la part des médias. En plus, la suppression possible de l’ENA est assez mal passée  dans la mesure où on sait bien qu’elle serait remplacée par un institut supérieur de formation des fonctionnaires. Bref,  une petite manipulation sémantique. Sur la principale question, à savoir le pouvoir d’achat, il n’y a guère de réponse nouvelle sauf concernant l’indexation des petites retraites de moins de 2000 €. Pas non plus de grande révolution en matière de fiscalité. Pas grand-chose concernant les services publics sinon la promesse qu’on ne fermera pas d’autres hôpitaux ou d’autres écoles. Pour tout dire des petits bouts de réponses à chaque catégorie socio professionnelle mais un grand vide concernant la rénovation démocratique, la décentralisation et la stratégie globale notamment la stratégie industrielle. Il est clair que Macron a bénéficié du report de son intervention pour revoir sérieusement sa copie au moins dans la forme. Sur la méthode, le président semble toujours privilégier le lien direct avec les citoyens en ignorant l’intermédiation aussi bien du Parlement que des syndicats ou des associations. Aucune ouverture de discussions nouvelles n’est envisagée et le pouvoir poursuit un cap difficilement lisible. On peut imaginer que ce catalogue ne rencontrera pas d’opposition significative et massive mais il ne faut cependant pas compter qu’il soit supporté par une majorité dans l’opinion publique car tout cela manque sérieusement de souffle et de vision.

 

Grand débat -Proposition de Macron : le catalogue de la Redoute ?

Grand débat -Proposition de Macron : le catalogue de la Redoute ?

 

Ce qui frappe dans le document qui a été  distribué aux médias justes avant le début de l’incendie de Notre-Dame c’est son caractère un peu anachronique. Une sorte de catalogue de la R ; pour chaque  catégorie, une petite mesure mais sans cohérence entre elle et surtout sans vision. Nous parlons pas de l’écologie  complètement absente. De fait, cette réponse de Macron n’a pas suscité  un grand enthousiasme dans l’opinion publique et même de la part des médias. En plus la suppression possible de l’ENA est assez mal passée  dans la mesure où on sait bien qu’elle serait remplacée par un institut supérieur de formation des fonctionnaires. Bref une petite manipulation sémantique. Sur la principale question, à savoir le pouvoir d’achat, il n’y a guère de réponse nouvelle sauf concernant l’indexation des petites retraites de moins de 2000 €. Pas non plus de grande révolution en matière de fiscalité. Pas grand-chose concernant les services publics sinon la promesse qu’on ne fermera pas d’autres hôpitaux ou d’autres écoles. Pour tout dire des petits bouts de réponses à chaque catégorie socio professionnelle mais un grand vide concernant la rénovation démocratique, la décentralisation et la stratégie globale. Il est clair que Macron va bénéficier du report de son intervention pour revoir sérieusement sa copie au moins dans la forme. Sur la méthode, le président semble toujours privilégier le lien direct avec les citoyens en ignorant l’intermédiation aussi bien du Parlement que des syndicats ou des associations. Aucune ouverture de discussions nouvelles n’est envisagée et le pouvoir poursuit un cap difficilement lisible. On peut imaginer que ce catalogue ne rencontrera pas d’opposition significative et massive mais il ne faut cependant pas compter qu’il soit supporté par une majorité dans l’opinion publique car tout cela manque sérieusement de souffle et de vision.

Macron : surtout éviter le catalogue des promesses illusoires !

Macron : surtout éviter le catalogue  des promesses illusoires !

 

 

 

Nombre de concurrents de Macron  aux présidentielles lui reprochent l’insuffisance de son programme et le manque de précisions des orientations. Pour parler clair,  ils souhaiteraient sans doute que comme tous les autres candidats, Emmanuel Macron élabore un catalogue de promesses. Il s’agit évidemment d’ un piège dans lequel le candidat de « en marche » ne doit pas tomber. De l’extrême droite à l’extrême gauche en passant par la droite, les promesses ne manquent pas ; d’une certaine manière c’est un peu le catalogue de la Redoute. Il y en a pour toutes les catégories socioprofessionnelles auxquelles on promet de raser gratis. Évidemment, une fois au pouvoir, les dirigeants s’empressent de contredire leurs intentions initiales au prétexte qu’ils avaient sous-estimé la gravité de la situation du pays notamment sur le plan financier.  Une contradiction récurrente qui a largement nourri tous les populismes et qui a d’une certaine manière discrédité le système politique. L’urgence n’est sans doute pas de promettre tout à tout le monde avec des propositions tout aussi illusoires que  démagogiques comme  le  relèvement significatif de tous les revenus en même temps que la baisse d’impôts générale et le plein-emploi d’ici 2022. Autant de propositions irréalistes et mensongères. Certes, le progrès social est indispensable mais il n’est envisageable qu’avec des progrès économiques au moins équivalents  à moins de conduire le pays vers la faillite. Emmanuel Macron aurait donc intérêt à demeurer dans sa posture qui vise à éclairer les problématiques des grands enjeux économiques, sociaux et sociétaux. Ce travail d’analyse est un préalable pour ne pas tomber dans le piège de la démagogie.  De ce point de vue,  nombre de Français ne sont pas très matures pour comprendre la complexité de la crise systémique actuelle en particulier celle de la France qui accumule les retards en matière de mutations structurelles. Du coup, la paresse  et l’incompétence conduisent  nombre de candidats à adopter dans le simplisme pour mieux donner une légitimité à des propositions irresponsables et bâclées. Une récente étude a confirmé l’insuffisance de culture  économique et financière des Français. Des Français qui se situent au dernier rang en Europe pour leurs connaissances en matière de gestion financière y compris pour leurs finances personnelles. (Étude Allianz en Europe). Le déficit de compréhension des facteurs explicatifs de la crise française est immense. Il peut être comblé par quelqu’un comme Macron qui n’est pas prisonnier de l’idéologie d’un appareil et de la logique des partis. Une logique des partis qui, pour satisfaire les différents courants, consiste le plus souvent à promettre tout et le contraire. La responsabilité d’un chef d’État consiste à faire d’abord un travail d’explication pour permettre une adhésion plus consciente et plus active aux enjeux du moment. Ensuite, il lui appartient de définir des orientations qui se révéleront pertinente dans le temps. Bref une vision, un projet mais pas l’auberge Espagne ou l’inventaire à la Prévert. Il sera toujours temps le moment venu -et ce sera alors nécessaire notamment lors des législatives- de traduire ces orientations en politiques sectorielles. Macron ,s’il veut réussir, doit s’en tenir à cette philosophie et non tomber dans le piège de la posture des marchands d’illusions qui ont conduit la France dans l’état dans lequel elle est depuis plus de 30 ans. Pour résumer, priorité surtout à l’analyse, à la vision et au projet de société. De ce point de vue Macron devra se méfier des ralliements des professionnels de la politique de droite comme de gauche et faire essentiellement confiance à la société civile qui adhère son projet et notamment aux jeunes 

«Tout pour la France» : le catalogue électoral de Sarkozy

 «Tout pour la France» : le catalogue électoral de Sarkozy

 

Comme c’est la tradition dans son livre « tout pour la France » Sarkozy arrose les différentes catégories sociaux professionnelles mais sans grande idée nouvelle et surtout sans grande réforme à la hauteur des enjeux. Bref du bricolage pour séduire et du déjà-vu.

 

LE TRAVAIL

• Il prône le rétablissement des heures supplémentaires défiscalisées. «Oui, nous rétablirons la liberté de donner des heures supplémentaires et nous confirmerons leur défiscalisation, car il s’agit d’un cercle vertueux que celui qui permet de gagner plus lorsqu’on travaille davantage», explique Nicolas Sarkozy.

• Il souhaite également, pour chaque entreprise, la liberté de négocier le temps de travail, à la condition de rémunérer le temps de travail supplémentaire. «Il s’agira d’un choix libre et responsable. Il n’y aura plus une durée unique du travail hebdomadaire. […] Il n’existera que deux conditions», explique l’ancien chef de l’État. La première: obtenir l’accord des salariés de l’entreprise, via référendum en l’absence d’accord avec les représentants syndicaux. La seconde: concernant la rémunération, «cela sera donc 35 heures payées 35, 36 payées 36, 37 payées 37… Je sais que, dans ma famille politique, certains ne partagent pas cette idée, et souhaitent que les salariés restent payés pour 35 heures, même s’ils passent à plus de 35 heures par semaine. J’y suis totalement opposé: je suis toujours un fervent partisan du travailler plus pour gagner plus, pas pour gagner moins.»

• Les entreprises bénéficieront en outre d’un nouveau barème de charges incitatif: «Martine Aubry avait mis en place un système perverti: moins on travaillait, plus il y avait d’allégement de charges. Je souhaite la procédure inverse, plus on travaillera, plus il y aura d’allégements de charges», défend Nicolas Sarkozy.

• Il invite aussi à une refondation du dialogue social dans l’entreprise, avec la suppression du monopole syndical de présentation des candidats au 1er tour d’une élection. Le délégué syndical, pour être nommé, devra avoir été élu préalablement lors d’une élection professionnelle.

Il propose de supprimer «purement et simplement» le seuil de 11 salariés pour les délégués du personnel. Et invite à une fusion de l’ensemble des instances de représentation du personnel au-delà de 50 salariés. Le compte pénibilité serait aussi supprimé.

• Il incite par ailleurs à étendre la loi sur le service minimum à d’autres secteurs d’activité: transports aériens, énergie (centrales nucléaires).

SUR LA FISCALITÉ

• Nicolas Sarkozy, qui accorde une place cruciale, dans son programme économique, à la fiscalité, prévoit la suppression de l’ISF, malgré un coût de 4,5 milliards d’euros. Mais, il faut choisir, assure-t-il, entre l’Europe et l’ISF: «L’Europe ou l’ISF? On peut, en effet, vouloir un impôt spécifique pour les plus riches, mais, dans ce cas, il faut sorti de l’Europe».

• Une baisse «immédiate, dès juillet 2017, de 10 % de l’impôt sur le revenu» est également au menu. «Je veux dire à tous ceux qui, dans ma famille politique, ne croient pas possible cette baisse d’impôt, qu’il y aurait une grande incohérence pour nous à dénoncer les augmentations d’impôts socialistes alors que nous sommes dans l’opposition et à les conserver une fois revenus au pouvoir», insiste Nicolas Sarkozy.

 Non-taxation des successions des classes moyennes

«Il est normal de pouvoir transmettre en franchise [d'impôts] son patrimoine à ses enfants», estime-t-il. «Si je suis élu, je souhaite que nous reprenions le système allemand, avec cette règle simple: pas de taxation des successions en ligne directe jusqu’à 400 000 €» par part.

 Les transmissions d’entreprise doivent être favorisées

«La transmission d’entreprise fera l’objet d’une exonération de 85%, voire d’une exonération totale, si l’activité est maintenue pendant cinq ans au minimum, avec le maintien de la majorité des emplois correspondant.»

 Exonération des charges au niveau du SMIC et doublement du CICE

«Je souhaite une exonération totale des charges au niveau du SMIC, qui diminuerait pour s’annuler progressivement à 1,6 SMIC. Cette mesure sera couplée à la transformation du fameux CICE, tellement complexe que la plupart des petits chefs d’entreprise le qualifient d’usine à gaz, en une véritable baisse de charges, permanente, gravée dans le marbre, intégralement ciblée sur les bas salaires.» «Voilà pourquoi je souhaite doubler le montant des sommes aujourd’hui dédiées au CICE. Il s’agira donc de pas moins de 34 milliards d’euros.»

«La suppression de toutes les charges patronales sur les salaires versés à un emploi à domicile au niveau du SMIC permettra de lutter contre le travail au noir» et «cet effort pour les familles sera de l’ordre de 1 milliard d’euros et représentera une baisse de 20% du coût payé par la famille», précise Nicolas Sarkozy.

FONCTION PUBLIQUE

• Le temps de travail sera augmenté. Toutes les fonctions publiques feront au moins 35 heures par semaine. Pour l’État, le temps de travail passera à 37h, payées 37.

Nicolas Sarkozy n’oublie pas la nécessaire réduction des effectifs : il annonce une reprise de l’effort de réduction de l’emploi public, d’au moins 300 000 emplois en 5 ans, forces de sécurité exonérées

RETRAITE

• Passage de l’âge de la retraite à 63 ans en 2020 puis 64 ans en 2025. 64 donc, et pas 65. Parce que «65 ans soulèvera tellement d’opposition que le Président qui voudra le mettre en place négociera en contrepartie un calendrier de mise en œuvre lointain, sans compter toutes les contreparties multiples qui seront concédées pour faire accepter aux Français l’âge de 70 ans pour ceux qui n’auront pas tous leurs trimestres», lit-on dans «Tout pour la France».

TRAVAIL LE DIMANCHE

• «Je suis partisan de la liberté de travailler le dimanche, à condition que les salariés soient mieux payés que durant les jours de semaine, et que cela soit sur la base du volontariat». «Le cadre que je mettrai en place consistera à donner la possibilité au chef d’entreprise de consulter directement ses salariés par référendum pour passer outre l’opposition syndicale», prévient Nicolas Sarkozy.

DROIT DU TRAVAIL

• Il ne s’agit pas, assure le candidat à la présidentielle, de «donner un permis de licencier à n’importe quel moment et à n’importe quelle situation», mais la condition de réorganisation de l’entreprise doit permettre le licenciement économique. Les indemnités de licenciement économiques seront plafonnées et barémisées, en encadrant les délais de recours et de contentieux.

SOLIDARITÉ

 L’État, prévient Nicolas Sarkozy, reprendra le pilotage de l’UNEDIC, lourdement déficitaire, pour rétablir ses finances. «Ce paritarisme […] l’une des causes de l’immobilisme français.»

• La dégressivité des indemnités chômage sera de – 20% au bout de 12 mois, puis – 20% au bout de 18 mois.

• L’obligation d’accepter une offre raisonnable d’emploi, sous peine de suspension, sera davantage contrôlée.

• Sera créée une aide sociale unique fusionnant le RSA, l’aide au logement et la prime d’activité, plafonnée à 75% du SMIC.

DÉPENSES PUBLIQUES

• Il est impératif, selon Nicolas Sarkozy, de «réduire nos dépenses publiques de 100 milliards d’euros sur le prochain quinquennat, pour pouvoir financer dans le même temps la baisse des prélèvements obligatoires et la réduction de notre endettement public.»

FISCALITÉ DE L’ÉPARGNE

• «Les dividendes, les intérêts et les plus-values mobilières seront soumis, sur option, à un prélèvement forfaitaire libératoire au taux unique de 26% tout compris. Ce prélèvement couvrira donc non seulement l’impôt sur le revenu, mais aussi les prélèvements sociaux (CSG, CRDS, etc.). Les revenus fonciers seront quant à eux soumis à un prélèvement forfaitaire libératoire sur option de 33,3%, là aussi prélèvements sociaux inclus.» (p113)

• Les plus-values immobilières redeviendront exonérées à partir de 15 ans (contre 22 ans partiellement et 30 ans totalement).

UBÉRISATION

• À propos des taxis: «ceux qui ont, dans un passé récent, acheté une licence […] devront être progressivement indemnisés».

 

(Le Figaro)

 




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